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Critiques de Liza Marklund (107)
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Le testament de Nobel

Le testament de Nobel de Liza Marklund paru en 2006 en Suède a été publié en 2013 en France (traduction de Catherine Renaud). C'est le sixième volet de la série mettant en scène la journaliste Annika Bengtzon et il a été adapté pour la télévision en 2012 par Peter Flinth.





10 décembre : un meurtre à l'hôtel de ville lors du banquet Nobel, après la remise des prix, Carolina von Behring, présidente du Comité Nobel et deux autres, dont un professeur récompensé pour ses travaux.

Mai- Juin  : une succession de meurtres dans l'Institut Karolinska

10 décembre 1895 : mort d'Alfred Bernhard Nobel dans la solitude la plus complète



Deux temps de narration, décembre et mai-juin, (l'action peut-être située entre 1995 et 2005) intercalés de lettres d'Alfred Nobel éclairant sa vie et sa personnalité au fur et à mesure des progrès de l'investigation.

Deux indices : la tableau de Béatrice Cenci peint par Guido Reni (ou sa fille Elisabetta Sirani) et le drame écrit par Nobel, Némésis la vengeance.

Une investigatrice : Annika Bengstom, témoin privilégié du meurtre de la Présidente au banquet, journaliste, borderline, mère de deux enfants et un compagnon promu au Ministère de la justice, des tracas professionnels, conjugaux et familiaux.

Une meurtrière : une américaine connue sous le nom de code « le chaton », une fantômette machiavélique, dont le sobriquet au cours de l'enquête deviendra la Cendrillon de la mort.

Un groupe terroriste qui revendique le meurtre : le Neue Jihad.

Le décor : l'Institut Karolinska (Université médicale de Stockholm), les coulisses des laboratoires , les dessous des recherches et leurs financements privés.

Le défi : retrouver le ou les commanditaires du « chaton »

Le contexte : une Suède en proie aux démons contemporains et aux problématiques nouvelles : le terrorisme et la lutte anti-terroriste (les extraditions, l'ingérence de la CIA), les nouvelles lois pour la sécurité des citoyens (la mise sur écoute des téléphones) et les menaces sur la liberté privée qui en découlent, les enjeux et les dérives de la recherche scientifique internationale et ses intérêts liés aux compagnies pharmaceutiques, l'évolution de la presse avec l'arrivée d'Internet.



Une lecture distrayante mais qui ne m'a pas transporté.

Un style simple où l'on ressent très bien l' expérience journalistique de Liza Marklund mais qui, à mon goût manque de profondeur.

Une multitude de personnages secondaires : les collègues d'Annika de « La presse du soir », ceux de son mari au Ministère de la Justice, les professeurs et doctorants de l'Institut, le personnel de la SAPO , les amis, les voisins… et j'en oublie !

Un polar où on apprend entre autres l'origine et les modalités d'attribution du Prix Nobel.



Si vous aimez les jeux de piste, ce polar suédois est pour vous.

Pour ma part, je ne sais pas si je vais renouveler l'expérience et continuer la série.



Allez pour me consoler en ses temps de frimât je vais aller me boire un glögg.
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Deadline

Je me demande sérieusement comment les Scandinaves font pour avoir tant d'auteurs de thriller de valeur ? À croire qu'au programme de l'enseignement secondaire en Suède, en Norvège, au Danemark et en Islande figure la matière "Thrillerologie" : Comment écrire un livre à suspense ? Qui plus est, ils sont tellement nombreux qu'ils pourraient organiser des compétitions interscandinaves. Si la Suède domine avec ses 9,9 millions d'habitants, le Danemark (5,7 m.) et la Norvège (5,2 m.) ne se laissent pas intimider pour autant. Même la petite Islande, 321 milles habitants, ne se donne pas vaincue, ne fût ce que grâce à 2 de ces citoyens : Arnaldur Indriđason et Yrsa Sigurdardóttir. J'ai par pure curiosité pris ma calculatrice et j'arrive au résultat suivant : la Scandinavie (c'est à dire ces 4 pays) totalise 21,1 millions d'habitants et battent sûrement en pourcentage les États-Unis, 325 millions, mais également l'Allemagne, 83, l'Angleterre, 65, et même la France, avec 67,5 millions d'habitants. Et le nombre d'auteurs de thrillers n'y fait qu'augmenter !



À part la quantité, il y a aussi la qualité, me direz-vous. Mais qui, de chez nous, peut sérieusement se mesurer, dans ce domaine spécifique, à un Henning Mankell, Stieg Larsson, Karin Fossum, Jo Nesbø, Håkan Nesser, Jussi Adler-Olsen, David Lagercrantz, Mons Kallentopf, Karin Alvtegen, Sara Blædel, Arne Dahl, Leif Davidsen, Kjell Eriksson, Carin Gerhardsen, Péter Høeg, Anne Holt, Camilla Läckberg, Jens Lapidus, Unni Lindell, Kristina Ohlsson, Roslund & Hellström, Sjöwall & Wahlöö, Johan Theorin, Jorun Thörring, ....etc..etc.... ?



Et des explications relatives au climat - les longues nuits d'hiver - ne sont pas de nature à me convaincre. Que faites vous alors des Russes avec leurs 147 millions d'habitants et 1 (une) créatrice de thrillers un peu sérieuse, Alexandra Marinina ? En faisant abstraction de Boris Akounine, qui s'est spécialisé dans des aventures d'histoire-fiction. De même pour l'argument des programmes de télé rasoirs, dont ces pays n'ont sûrement pas le monopole. Bref, il n'y a pas d'explications satisfaisantes. Ça reste une énigme !



À moins qu'ils aient tous eu comme consigne que leurs héros doivent être intégrés dans la société où ils vivent. Donc pas de surhommes, qui appartiennent à un autre genre, celui de la science-fiction ou au règne de la fantaisie. Pas de flics playboys aux armes sophistiquées et qui gagnent à tous les coups. Plutôt des commissaires et inspecteurs, pères de famille, inquiets du niveau des taxes et aimant les matches de football à la télé. Des gens comme vous et moi , qui se creusons la cervelle, en cas de crime sur des questions comme : qui, comment et pourquoi !



Liza Marklund (°1962) en est un exemple type. Son héroïne, Annika Bengtzon idem dito. Elle est journaliste pour un grand quotidien, a des démêlés avec collègues et chefs, un mari volage et 2 gosses. Et elle ne peut échapper aux heures supplémentaires et aux problèmes administratifs. Quand enfin, tout est plus ou moins en ordre, voilà que surgisse un crime, qui bouleverse son petit monde. Il y a, certes parfois, des lenteurs dans ses récits : un mari insupportable, des gosses qui veulent l'impossible, la babysitter qui se fait attendre, la maîtresse d'école qui veut lui parler etc... Mais mêmes ces moments morts n'ennuient pas et la rendent plus véridique. Tout comme ses sauts d'humeur, qui font d'elle un personnage authentique, voire même sympathique.



La méthode Marklund est relativement simple : son héroïne, chargée de suivre crimes et justice pour son journal, reçoit un coup de fil et apprend qu'un corps suspect vient d'être découvert et c'est parti. Appel à la police, visite des lieux, interrogation de potentiels témoins... Car Annika mène sa propre enquête le plus souvent au grand mécontentement des enquêteurs officiels. Simple et efficace. La valeur de cette approche est essentiellement basée sur l'analyse de la société dans laquelle elle évolue avec sa curiosité type de journaliste fureteuse et sceptique.



De Liza Marklund j'ai lu 11 thrillers jusqu'à présent et celui que je préfère est son tout premier : "Deadline" de 1998. J'ai gardé une certaine nostalgie de cette oeuvre, probablement parce qu'il s'agissait aussi de la découverte d'un nouveau talent au firmament. Je n'irai pas jusqu'à prétendre que c'était son chef-d'oeuvre. J'ai aussi fort apprécié son "Le loup rouge" de 2003 et son "Le testament de Nobel", paru 10 ans plus tard.



Une boutade de Liza Marklund a fait le tour du monde : "Il n'y aura pas de révolution, l'humanité l'a échangé contre du Coca-Cola et de la télévision par câble."





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Studio Sex

- Allo Studio Sex ?

- Oui Monsieur, c'est bien ici. Que puis-je pour vous ?

- Hé bien, je voulais savoir où était le sex du studio car je ne l'ai point rencontré ?

- Ah mais, il n'y en a pas monsieur. Le titre est juste là pour appâter les petits cochons de votre espèce qui pense qu'ils vont lire l'équivalent scandinave d'un SAS ou d'un Brigade Mondaine sur la plage.

- Ah bah zut, j'en perds mon Molière...

Et pourtant la 4ème de couv´ était racoleuse à souhait : "Le Studio Sex, c'est la boîte de nuit porno où travaillait Jossie, dix-neuf ans, que l'on vient de découvrir, étranglée, nue, dans un cimetière de Stockholm".

Du porno, de la suédoise, du nu

! Du coup, je l'ai acheté, moi !

- Vous voyez donc bien que ça marche, monsieur.

- ... (Las)



Passé cette légère déception de petit cochon en été sur la plage (oui je rosis bien), le bouquin est plutôt réussi. L'intrigue est prenante et l'héroïne, journaliste politique débutante, attachante. On a envie de la protéger. D'autant qu'elle en prend plein la gueule de la part de ses collègues et confrères, cette petite poupée fragile. Mais elle a de gros seins nous apprend l'auteur vers la fin du bouquin. Est-ce censé nous rassurer pour elle ? D'autant que son profil de maigrichonne un peu anorexique décrite avec force tout au long du livre ne nous laissait pas le supposer. Que peut-on vraiment faire de cette information ? Si quelqu'un a une idée...



Le bouquin a 15 ans et pourtant l'on voit bien que, quel que soit le pays, la classe politique est prête à tous les écarts, tous les compromis pour rester ou arriver au pouvoir. Et ce qu'on y apprend sur les sociaux-démocrates fait froid dans le dos. Souvent la fiction rejoint la réalité...



D'autant que l'auteur n'est pas tendre non plus avec le milieu des médias, toujours à la recherche du scoop bien trash, et nous en balance des vertes et des pas mûres sur le corporatisme de la presse suédoise.



Et l'enquête dans tout ça ? Bah, elle va bien et elle vous passe le bonjour. Elle a eu un gros coup de chaleur car l'action de déroule en plein cœur d'un été caniculaire. Et tout le monde transpire beaucoup dans ce bouquin. Mais on ne s'y ennuie pas et c'est déjà pas mal.



En revanche, la fin est glauquissime à souhait. On ne la voit vraiment pas venir. Surprenante. La petite réussite du bouquin. A défaut de sexe...



La note sur l'auteur nous apprend que son livre s'est vendu à plus d'1 million d'exemplaire en Suède. Ça en fait des petit(e)s cochon(ne)s floué(e)s !

Allo Studio Sex ?

3/5
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Studio Sex

Premier tome d'une série qui ne m'a pas marquée. On suit le travail d'une jeune journaliste (24 ans) dans La presse du Soir. Elle débute, ne connait pas grand chose et réussira à résoudre de grands mystères politiques (oui oui) . Pour moi, cela manque de crédibilité. On la suit dans son enquête et parallèlement, l'auteur effleure le sujet des femmes victimes de violence sexuelle ou domestique. Bref, ça manquait de profondeur mais sûrement que l'auteur, Liza Marklund, saura étoffer son personnage avec les tomes suivants. Les polars venant du nord m'intéressent beaucoup mais je les aime avec plus d'atmosphère et de coffre. Gros merci à #NetGalley et aux éditions #Hachette pour cette lecture.
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Studio Sex

Les auteurs scandinaves étant plutôt doués concernant les thrillers, en voyant que Studio Six était disponible sur NetGalley, je me suis dit que je devais tenter l’aventure, même si je n’avais jamais entendu parler de Liza Marklund.



Dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé ce premier tome et l’introduction de l’héroïne Annika Bengtzon. Il y a cependant quelques petites choses, notamment à la fin qui ont fait que j’ai moins apprécié le tout et c’est franchement dommage.



Le point original de l’histoire réside surtout dans le fait que nous suivons une journaliste. Profession qui est pour le moins décriée lorsqu’il s’agit d’informations sensibles ou à sensation. Déjà, voir l’envers du décor était intéressant, mais il y a aussi cette corruption, cette limite à ne pas dépasser tout en faisant son travail. Annika a une certaine vision de ce qu’elle est prête à faire ou pas, de l’éthique tout en étant ambitieuse aussi. Elle est intelligente et intuitive, un bon mélange qui détonne assez même si son côté trop émotif m’a un peu agacé à certains moments.



L’enquête est aussi très bien menée. Il y a des ramifications qui se recroisent et j’ai trouvé qu’on entrait bien dans les détails. On suit chaque étape, et il y a un point final à tout. Le coté humain est aussi très bien exploité. Autant dans le négatif que dans le positif. On alterne entre l’oppression et la paranoïa mais aussi dans le fait que l’être humain est capable du pire, certes, mais aussi de beaucoup de choses positives. Les deux milieux exploités sont d’ailleurs tout à fait ce reflet : politique et l’industrie du sexe. A travers les yeux d’Annika, on a autant un point de vue détaché qu’une prise de partie. Elle est intègre, certes, mais cela ne l’empêche pas de commettre des erreurs.



La fin n’est malheureusement pas à la hauteur du reste. Déjà car nous n’avons pas tellement de conclusion pour moi. Des communiqués de presse, qui sont « inhumains » et froids, sans entrer dans les détails. Alors oui, on sait ce qu’il se passe pour pratiquement tous les personnages principaux importants, mais voilà, il n’y a pas de côté émotionnel. L’autre point concerne un personnage. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi un personnage féminin doit forcément subir un viol pour être classé dans la catégorie « femme forte ». C’est quelque chose que l’on voit de plus en plus. Ici, j’ai trouvé cela déplacé et gratuit surtout qu’il y a un côté vraiment glauque. Et franchement tous ces éléments ont fait que je n’ai pas apprécié la fin. Et c’est bien dommage.

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Studio Sex

J’ai choisi ce roman car les polars nordiques me plaisent énormément…



L’intrigue démarre de manière intéressante avec la découverte d’une jeune femme assassinée dans un cimetière. Elle a bien été remarquée tôt le matin par une femme d’un certain âge qui promenait son chien, mais elle a pris la fuite car ledit chien avait commencé à manger un doigt de la main de la victime…



La nouvelle du meurtre arrive sur la Hotline d’un journal sur laquelle intervient Annika, journaliste stagiaire. La victime que l’on finira par identifier s’appelle Josefin et travaillait comme strip-teaseuse dans une boîte de nuit tendance porno Studio Sex (fine allusion à une émission de télévision Studio six aux pratiques de caniveaux…



L’enquête nous entraîne, nous perd même parfois, sur des pistes variées : un homme politique, qui reçoit dans un appartement caché des jeunes femmes, limites prostituées, avec un détour intéressant vers des comportements de ministres et d’un parti politique pur le moins douteux, puis on fait un détour vers le milieu de la pornographie alors que l’auteure nous distille des fragments du journal intime d’une jeune femme victime de maltraitance de la part de son compagnon dont on apprendra l’identité bien plus tard.



En fait, ce roman est très surprenant. Tout d’abord, c’est une jeune journaliste stagiaire Annika Bengtzon, qui semble mener l’enquête alors que le commissaire apparaît seulement de temps en temps. De plus les protagonistes sont plutôt étranges.



Liza Marklund décrit sans complaisance le milieu du journalisme, à sensation ou non, où tous les coups sont bons pour obtenir un scoop, puis une embauche lorsqu’on est stagiaire comme Annika, les dérives de la télévision qui font tout sauf de l’information et privilégie le sensationnel, quitte à mentir et salir les réputations…



L’auteure évoque aussi la maltraitance dont sont victimes les femmes manipulées par des pervers.



J’ai apprécié le côté scandale politique, avec le gouvernement social-démocrate qui a fiché tous les citoyens pour pouvoir faire pression et se maintenir au pouvoir…



Ce roman permet de passer un bon moment, mais je reste sur ma faim, n’est pas Arnaldur Indridason (ou Henning Mankell) qui veut, malgré ce que prétend la couverture…



Un grand merci à NetGalley et aux éditions HLAB qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteure.



#Studio6uneEnquêteDannikaBengtzon #NetGalleyFrance
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La Fondation Paradis

J’ai retrouvé avec plaisir Annika Bengtzon pour ce deuxième opus de ses aventures, qui commence deux ans après la fin du premier. Ayant tué Sven en état de légitime défense, elle a été acquittée, mais elle se sent toujours coupable et rejetée par sa mère et sa soeur, même si cela date de son enfance. Elle travaille de nuit dans son journal comme correctrice et rêve de retrouver sa place de journaliste, mais son chef estime qu’il est encore trop tôt.



Un soir, elle reçoit un téléphone de Rebekka qui demande au journal de parler de sa fondation qui vient en aide aux femmes et enfants menacés de mort. Annika accepte de la rencontrer et commence une enquête sur cette fondation Paradis qui prétend effacer ses clients de tous les fichiers informatiques de Suède. Mais elle s’aperçoit vite qu’il y a anguille sous roche.



Un double meurtre a eu lieu sur le port, en lien avec la contrebande de cigarettes dirigée par la mafia de l’ex-Yougoslavie, la police et la presse sont dans le bleu. Une femme appelle le journal pour dire qu’elle a des informations exclusives sur le sujet. Annika la rencontre, elle dit connaître l’assassin qui la poursuit. La journaliste lui donne le numéro de Rebekka, pensant qu’Aïda correspond tout à fait au profil des personnes qui bénéficient de l’aide de la fondation.



Alors qu’Annika enquête discrètement sur ces sujets entre deux services de nuit, on suit également sa vie personnelle qui est bien loin d’être rose. Elle n’est pas remise de la mort de Sven, la thérapie qu’on l’a obligée à suivre ne l’a aidée en rien, ses proches ne la soutiennent pas en dehors de sa grand-mère, qui tombe justement malade, elle est victime de moqueries au journal et ne retrouve pas sa place. Et comme si toute cette grisaille ne suffisait pas, elle va tomber amoureuse d’un bel homme marié bien égoïste. Comme dans tous les polars, nordiques, le quotidien d’Annika a autant, voire plus d’importance que l’enquête elle-même. La journaliste est d’ailleurs un personnage très attachant qui nous permet de découvrir la vie quotidienne à Stockholm. Il s’agit d’une réédition, l’intrigue date des année 1990 et parle aussi des guerres qui secouent les Balkans et l’émergence des mafias de l’Est durant ces années. Comme plus de vingt ans se sont écoulés, ces faits ne sont plus très frais dans ma mémoire et je pense que le livre était plus passionnant de ce point de vue à sa sortie. Même si ce thriller n’est pas mémorable, il est très agréable à lire et je compte bien retrouvé Annika très prochainement, puisqu’il me reste encore deux épisodes à découvrir.



Un grand merci aux éditions HLAB et à Netgalley pour ce partenariat très apprécié.

#FondationParadis #NetGalleyFrance
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Studio Sex

Autre roman découvert grâce aux éditions HLAB, via net galley : Studio 6, tome 1 de la série Annika Bengtzon de Lisa Marklund.

Annika Bengtzon est chargée de répondre aux appels de la Hot Line de La Presse du soir, quotidien suédois à sensation où elle est stagiaire.

Un jour, un anonyme lui livre un scoop : le corps nu d'une jeune fille a été découvert dans un cimetière de Stockholm. Elle a visiblement été étranglée. C'est le meurtre de l'été !

La jeune femme va mener l'enquête pour découvrir qui elle est, qui l'a tué, car pour devenir journaliste il lui faut faire ses preuves...

Studio 6 est donc le premier tome de la série Annika Bengtzon. Nous ne suivons donc pas une inspectrice de police mais une journaliste débutante, ce qui est très intéressant. L'angle choisit par l'auteure change un peu.

Je ne suis pas une grande amatrice de la littérature suédoise, je me perds souvent avec les noms des villes, des gens mais là ma fois je dois avouer que ça a été.

Annika nous emmène sur les traces dune jeune stripteaseuse, dans un club plutôt mal famé. Par moment j'ai trouvé l'ambiance assez glauque. On va également découvrir un ministre impliqué dans une sombre affaire.. C'est parfois un peu compliqué, un peu trop alambiqué pour moi. Je me suis perdue ici et là.

J'ai eu quelques difficultés à apprécier le personnage d'Annika. Il lui arrive quelque chose qui m'a mis assez mal à l'aise.

Et la fin m'a un peu dérangée car ça manque d'empathie, nous découvrons ce qui arrive aux différents personnages par communiqués de presse. C'est assez impersonnel.

L'ensemble n'est pas désagréable à lire, toutefois je ne suis pas totalement convaincue par ma lecture.

Vu mon avis mitigé, je mets trois étoiles et demie, je ne suis pas certaine de découvrir les autres tomes de cette série.
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Deadline

C'est la première fois que j'ai l'occasion de lire un thriller scandinave et je dois dire que pour cette première expérience, je suis conquise.



Tout d'abord, j'ai adoré la plume de l'auteur qui se laisse lire sans aucun souci. Il n'y a pas du tout de longueurs au niveau descriptions et ça c'est un énorme point positif pour moi.



Ensuite, les personnages sont attachants surtout Annika et son mari. J'aime beaucoup le fait que l'auteur décrive Annika avec ses forces et ses faiblesses. C'est une personne très courageuse et qui en veut mais qui peut aussi en avoir marre et craquer. Je trouve que ça la rend encore plus proche du lecteur. Il est facile de s'identifier à elle. Pour Thomas, j'aime le rôle qu'il joue dans l'aventure en étant là sans être omniprésent. Les voir tous les deux dans leur vie de tous les jours en parallèle avec l'enquête donne une plus grande impression de réalité au livre.



Enfin, en ce qui concerne l'histoire, elle est très bien ficelée. Il n'y pas vraiment de temps mort. Le seul petit moment où je me suis demandée où j'allais c'était au début car j'avais un peu de mal à m'y retrouver dans toute cette ambiance journalistique. Mais heureusement, cela ne dure pas et quand les événements commencent à s'enchaîner, je n'ai plus pu lâcher ce thriller qui m'a menée à une fin qui n'est pas exceptionnelle mais qui tient la route.



En résumé, j'ai beaucoup aimé ce thriller que je conseille vivement car même s'il n'est pas parfait, il fait passer un excellent moment entre suspense et émotion.


Lien : http://lecturesmagiquesetfee..
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Deadline

Une explosion a lieu au futur Stade Olympique de Stockholm. Un mort est retrouvé déchiqueté. attentat terroriste, règlement de compte au sein de l'organisation des J.O. ou encore piste personnelle? Nous suivons l'enquête menée par Annika Bengtzon, journaliste responsable de la rubrique criminelle pour "La presse du soir". Cette jeune femme récemment promue est tiraillée entre sa passion pour son métier, les conflits que génère sa promotion et sa vie de famille. Mais lorsque Anika se rapproche dangereusement de la vérité, les événements se précipitent...



Un nouveau thriller au pays du froid qui évoque de façon intéressante la place des femmes dans la société d'aujourd'hui et des luttes qui leur faut mener pour être respectées. L'intrigue est bien construite et nous nous attachons à cette nouvelle héroïne.


Lien : http://0z.fr/qfhsx
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Studio Sex

Ce roman est paru une première fois en 2011 sous le titre assez racoleur de « Studio sex » dont il est fait allusion dans le roman. Le nouveau titre est plus sobre et permet certainement d’élargir un lectorat qui aurait pu être rebuté lors de la première parution.

On suit la première enquête d’une jeune stagiaire dans un journal « La Presse du soir » qui va s’attacher d’abord à l’assassinat d’une jeune fille de 19 ans, stripteaseuse dans une boîte le « Studio sex ». Mais ces recherches vont l’orienter étrangement vers un ministre et un scandale politique. Rien n’est épargné à cette jeune femme : les difficultés à mener l’enquête, la pression exercée par le journal, les manipulations de certains de ses collègues sans compter un petit-ami exigeant qui ne supporte pas qu’elle vive sans lui.

Je dois dire que j’ai été déroutée par ce roman car l’enquête initiale (à savoir le meurtre) passe au second plan pour privilégier le complot politique. Mais ni l’un ni l’autre n’ont de résolution franche et la fin m’a surprise par la violence qui s’abat soudain sur l’héroïne. Et je suis d’autant plus surprise que le personnage d’Anika est repris dans d’autres tomes. Aussi ai-je apprécié ce roman sans être totalement emballée.

Je remercie en tout cas les Editions Hachette et Netgalley de m’avoir permis de découvrir cette auteure.

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Studio Sex

#Studio6uneEnquêteDannikaBengtzon #NetGalleyFrance



« Studio 6 » est un roman à l’intrigue soutenue par la plume de Liza MARKLUND, autrice suédoise qui sait se rendre maître d’une intrigue, d’un rythme et d’un questionnement éthique que la société devrait s’imposer plus souvent.

Annika Bengtzon, journaliste stagiaire au quotidien « La presse du soir » a pour elle la fougue de la jeunesse, la soif de vérité du débutant et la méconnaissance des complaisances de service des salles de rédaction. Elle heurte donc, crée des inimitiés et des jalousies, jalonne son parcours de coups d’éclat, de coups de génie et de coups bas qu’elle donne et reçoit. Cette fougue emporte le lecteur dans une histoire de meurtre sexuel et sordide, impliquant un premier ministre et, derrière lui, tout le parti et ses magouilles.

Il y a, dans cette enquête d’une journaliste d’investigation encore stagiaire, une belle claque donnée à quelques timoniers des agissements sombres et nauséeux de notre Société ! Une belle réussite.

Le livre, de plus, se suffit à lui-même et la compréhension des personnages ne nécessite pas d’avoir lu les enquêtes dans l’ordre chronologique de leur écriture d’origine. Cela étant dit, le lecteur aura, plus que probablement envie de découvrir les autres écrits de Liza MARKLUND… et il n’aura pas à la regretter ! Bonne lecture à tous et merci à NetGalley et aux éditions HLAB

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Deadline

CHALLENGE ABC 2013/2014 (13/26)



Permettez-moi, de vous confier ici un évènement important de ma vie : moi (enfin ma modeste personne), grande amoureuse du livre papier que j'ai toujours eu grand plaisir à feuilleter, à en corner les pages et à marquer d'annotations en tout genre (lorsqu'il m'appartient bien sûr), et bien je vous avoue mon infidélité. Voilà, c'est dit ! "Deadline" est ma première lecture version numérique. Et malheureusement, une véritable déception.... la nouvelle technologie utilisée, auquel je m'habituerai sûrement, n'y est pour rien mais c'est mon choix qui n'a rien eu de stratégique.



Ce polar suédois m'a terriblement ennuyé, non pas à cause du style d'écriture assez simplissime, ce sont plutôt les noms des différents protagonistes qui m'ont donné du fil à retordre. Évidemment, il n'était pas pensable qu'ils s'appellent Martin ou Dupont mais entre les Jansson, Johansson, Britt, Berit Nilsson ou Danielsson, j'ai failli m'arracher les cheveux. Après tout, nous sommes à Stockolm, j'ai donc fait un effort pour m'intégrer. Un attentat ayant eu lieu dans le futur stade olympique faisant une victime, la charismatique présidente du comité, Christina Furhage, nous allons donc suivre les aventures d'Annika Bengtzon, journaliste, qui va, manu militari, tenter de débusquer le coupable allant jusqu'à se jeter, corps et âme, dans la gueule du loup.



Les sujets évoqués auraient pu me plaire. L'auteure y parle des difficultés pour une femme de gérer de front vie privée et vie professionnelle et soulève aussi l'épineuse question des droits et devoirs des journalistes. Doit-on franchir toutes les limites au nom de la liberté d'information ? Comment protéger l'entourage des personnes dites "publiques" ?



Il m'a été cependant impossible d'accrocher à cette enquête noyée au milieu des querelles intestines, jalousie et mesquinerie diverses entre collègues de bureau et les difficultés d'une mère de deux enfants pour gérer à la fois ses soucis familiaux et ses responsabilités au travail. Entièrement traitée du point de vue journalistique, je n'y ai trouvé aucun rythme. Je ne vous parle pas du tueur, ou plutôt si, je vous révèle quand même qu'il parle aux bâtiments : comprenne qui pourra !

Comme auteurs suédois, entre Stieg Larsson (plus recherché) et Camilla Lackberg (plus originale), on peut trouver mieux, à mon humble avis, bien sûr. 8/20

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Studio Sex

Par une journée d'été inhabituellement chaude pour la Suède, le corps nu d'une jeune fille de 19 ans est retrouvé dans le cimetière juif du parc de Kronoberg à Stockholm. C'est celui d'une strip-teaseuse qui travaillait dans le club porno "Studio 6", fréquenté entre autres par des hommes du show-biz et des politiciens. L'un d'entre eux, le ministre du commerce extérieur, Christer Lundgren, habite non loin du lieu du crime...



Annika Bengszon est stagiaire au journal "La presse du soir" et bien décidée à devenir une brillante journaliste. Pleine de l'enthousiasme de la jeunesse et frappée par le destin de cette jeune femme, Josefin, qui voulait également devenir journaliste, si parallèle au sien aussi dans sa vie privée, elle se lance dans une enquête mêlant naïveté, souci de la vérité et inconscience, débusquant hypocrisies et corruptions dans le monde de la politique comme dans celui des médias...ce qui lui coûtera très cher.



N'hésitant pas à payer de sa personne, même au delà de ses convictions, courageuse, opiniâtre, ayant elle aussi à se débarrasser de ses démons, elle apportera assez d'éléments pour résoudre cette affaire, retrouvera l'estime d'elle-même. Et échappera à sa terrible destinée...



Un très bon thriller scandinave, original par sa forme, qui nous tient en haleine jusqu'au bout. Avec une pointe de féminisme qui ne gâte rien...
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Studio Sex

Dans cette série, j’avais lu et apprécié il y a longtemps Deadline, comme les premiers volumes de la série ont été réédités en début d’année par les Editions HLAB, j’ai profité de découvrir les premières aventures d’Annika Bengtzon. Un grand merci à HLAB et à Netgalley pour ce partenariat très apprécié.



Annika est une jeune journaliste de province qui fait un intérim dans un tabloïd de Stockholm. Les places sont cher, car un seul intérimaire se verra offrir un stage de six mois à la fin de l’été. Sur la hotline du journal, surnommée Canal Frissons, Annika apprend qu’un meurtre a eu lieu dans un vieux cimetière juif abandonné. Elle s’y précipite avec un photographe et arrive avant la police. La victime est une jeune fille qui semble avoir été étranglée.



Du coup Annika enquête sur Josefin, la police est peu présente et la jeune journaliste semble mener l’enquête toute seule. La jeune victime était étudiante, mais surtout travaillait dans un club porno. Un ministre qui habite tout près du lieu du crime est soupçonné d’en être l’auteur, sur fond de campagne électorale et du scandale du fichage des Suédois par le parti social-démocrate, tandis qu’Annika est persuadée que le coupable est Joachim, propriétaire du club porno et petit ami violent de Josefin.



L’enquête est très intéressante, mais la fin très glauque et pas à la hauteur du reste du livre, comme c’est malheureusement souvent le cas dans les thrillers. Le titre est un jeu de mot sur « sex » en anglais, à la fois six et sexe. Le club porte le même nom qu’une célèbre émission de radio suédoise. Dans ce livre, l’auteur dénonce à la fois l’industrie du sexe, dont les femmes sont souvent des victimes consentantes, comme Patricia et Josefin, et la presse de caniveau où les journalistes ne reculent devant rien pour décrocher un scoop et n’hésitent pas à manipuler leurs collègues et le public. L’ambiance au journal est à la concurrence sans merci et aux pratiques discutables. Annika réfléchit souvent aux aspects éthiques de son métier et elle est plus attirée par le journalisme d’investigation que par la presse à scandales, même si elle est prête à en passer par là pour percer dans ce milieu hostile. Le mélange de politique, de pornographie et de presse à scandales est explosif et intéressant. Ce thriller très prenant est tout de même un peu gâché par son dénouement peu vraisemblable sur le plan professionnel et très glauque sur le plan privé pour Annika. C’est toutefois un livre agréable à lire et je vais prochainement découvrir trois autres aventures de cette héroïne attachante.

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Le loup rouge

Je découvre cette série avec ce 5ème opus.

Visiblement, l'héroïne est traumatisée à cause de ce qui s'est passé dans le tome précédent (une sombre histoire de tunnel et de terroriste). Elle est journaliste d'investigation et garde des séquelles psychologiques assez graves (elle entend des chants...). Elle reprend son travail et décide d'enquêter sur un attentat terroriste qui a eu lieu dans les années 1960 sur une base militaire à Luleå (nord de la Suède). A son arrivée là-bas, son informateur est mort. Elle découvre qu'il s'agit d'un assassinat et se trouve mêlée à plusieurs meurtres en lien avec l'activisme maoïste des années 1960. Parallèlement, on suit les magouilles qui ont lieu dans le monde de la presse (ça m'a rappelé la série The Newsroom et ses questions existentielles: pourquoi faire de l'information: pour enrichir les actionnaires ou pour faire triompher la démocratie et la liberté?) - et la vie privée d'Annika avec son mari qui tente d'aller voir ailleurs si l'herbe n'est pas plus verte (les petites réunions de travail tard le soir...). D'ailleurs, j'ai bien aimé la façon dont elle s'est débarrassée de la maîtresse de celui-ci, même si le retour de bâton risque de lui faire mal... mais à l'amour comme à la guerre, tous les moyens sont bons, paraît-il.

En définitive, c'est un roman policier assez sympa, parfois un peu longuet, mais pas désagréable dans l'ensemble.
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Le testament de Nobel

Ce roman nous immerge dans le monde fermé de la recherche médicale, loin de l’image lisse qui est habituellement véhiculée. Quand l’ambition personnelle prend le pas sur la science, toutes les dérives sont possibles. De la course au brevet au sabotage de recherches concurrentes en passant par le chantage, la recherche médicale nous apparait ici sous un jour peu reluisant, plaçant les considérations financières au-dessus de toutes les autres.



Outre l’enquête proprement dite, le texte est parsemé de lettres évoquant la vie d’Alfred Nobel, ce qui nous permet d’en savoir plus sur l’illustre personnage qu’il fut, son apport à la médecine et sur l’origine du prix qui porte son nom.



Un roman intéressant, qui se laisse lire sans difficulté malgré quelques passages un peu plus techniques. Et, bien que Le testament de Nobel fasse partie d’une série de plusieurs tomes dont l’héroïne est Annika Bengtzon, ce roman peut tout à fait se lire indépendamment des autres sans que cela n’entrave la compréhension.



Un vrai bon policier, qui nous emporte de la première à la dernière page dans un tourbillon d’évènements qui nous laissent à peine le temps de reprendre notre respiration. La tension monte peu à peu, au fil des nombreux conflits que connait l’héroïne, et nous touchent également, nous donnant envie d’aller au bout de cette histoire. Dans le même style que Robin Cook, spécialisé dans le thriller médical, Liza Marklund dénonce une industrie qui a oublié que son premier objectif est de soigner.
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Studio Sex

Je remercie NetGalley et les éditions numériques HLAB pour l’envoi de ce thriller nordique en échange d’une chronique : Studio six de Liza Marklund.



Le corps nu d'une jeune fille a été découvert dans un cimetière de Stockholm. Elle a visiblement été étranglée. C'est le meurtre de l'été ! Le rédacteur en chef d’un journal du soir met Annika, une jeune stagiaire, sur le coup. La victime s'appelait Josefin, elle n'avait que dix-neuf ans et travaillait au Studio Sex, une boîte de nuit porno. Contre toute attente, son enquête la conduit à un ministre…



Le récit est précisément daté, de juillet à septembre, avec une partie distincte pour chaque mois, et marqué par la vague de chaleur, puis de pluie qui s’abat sur Stockholm ; les personnages ont chaud, soif et transpirent abondamment et cela fait partie intégrante du récit. Le lieu prend également une grande valeur ; la ville et les environs de Stockholm, les bureaux, les appartements, le club porno… J’ai vraiment ressenti un réel dépaysement car je ne connais pas la Suède, une moiteur et une humidité persistante et aussi un enfermement dans les espaces clos.

En marge de l’enquête journalistique, il nous est donné à lire des fragments de journal intime, étrangement daté en termes de durée, une durée pesante et lourde de tension d’un peu plus de deux ans et demi. Les conclusions sont récurrentes entre promesses toujours renouvelées, serments réitérés puis sombres menaces ; il est question de sexe, de manipulation, de sévices… Le rapport entre les deux focalisations ne sera connu qu’à la fin…



J’ai beaucoup apprécié la description poussée des méthodes de travail du journal à sensation, les rôles et places de chacun(e) dans la hiérarchie, les surnoms donnés aux un(e)s ou aux autres, les solidarités et les coups bas, la relative importance de la ligne téléphonique dédiés aux appels des lecteurs, hot line où arrivent les délations, vrais et faux scoops, les blagues de plaisantins ou de pervers…

L’ensemble révèle une organisation brouillonne, entre inconscience et incompétence. Les choix des titres et des photos traduit une certaine vacuité de contenu. La précarité des personnels est mise en avant ; stagiaires et intérimaires sont prêt(e)s à tout pour percer dans le métier et obtenir un vrai contrat.



Je dois avouer que j’ai moins accroché avec la partie politique de l’intrigue, du moins pour les trois-quarts de ma lecture ; je ne perdais pas de vue l’influence de l’affaire criminelle sur les enjeux électoraux mais je suis peut-être un peu trop agacée par les postures actuelles de nos dirigeants, en quelque sorte déjà blasée et convaincue que la démocratie est généralement mise à mal…

En fait, il me manquait des connaissances sur la politique suédoise et notamment sur le fichage secret du peuple suédois par les sociaux-démocrates, datant des années 1960 mais révélé seulement à la fin des années 1990.

Bref, j’ai récupéré le fil peu après la moitié et c’était très bien comme ça. Disons tout de même que ce roman illustre très bien la morosité des électeurs, déçus et irrités par les agissements de celles et ceux qui sont censés les représenter.



J’ai adhéré à l’approche féminine de cette histoire, à la manière dont Liza Marklund a décliné les psychologies de ses personnages féminins : victime, proches de la victime, journalistes, témoins, mère et grand-mère d’Annika, épouse et secrétaire du ministre…

Annika est impulsive, volontaire, forte et fragile. Son personnage est attachant, son parcours captivant. J’ai vu, dans la bibliographie de l’auteure, que ce personnage revient dans plusieurs de ses livres et j’ai bien envie de la découvrir dans d’autres enquêtes, Studio six n’étant que le premier opus.



Ce thriller m’a littéralement embarquée, le dénouement est surprenant et inattendu.

Une réussite !



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Studio Sex

Ce ne fut pas une lecture plaisante, autant vous le dire tout de suite.

Vous me direz "pas de chance".

Ce fut une lecture poisseuse mais intéressante : j'estime toujours que ce n'est pas parce que je n'ai pas aimé un livre qu'il n'est pas bon !

Nous sommes en Suède, à la rédaction d'un journal, et permettez-moi de vous dire que ce journal n'est pas très bien organisé : il s'agit de presse à sensation, non d'un journal d'investigation, avec enquête sérieuse à la clef. J'ai presque envie de dire : "regardez un peu cette ligne où n'importe quel individu un peu zinzin peut appeler et dire ce qu'il a envie de dire, avec, parfois, une petite chance que ce soit publié dans le journal." Où va-t-on ? Droit dans le sensationnalisme et le mur. Je vous rassure : les émissions dites "sérieuses", les concurrents de la presse écrite qu'il s'agit de battre ne sont pas épargnés. La chasse au scoop est leur sport favori, le tout est de se demander quel prix ils sont prêts à payer pour cela, dans tous les sens du terme. Quand aux dites enquêtes "de fond", il faut se demander là aussi quel moyen l'on met pour les faire, et quelle complicité permet de les mener à bien. Dernier élément : les stagiaires. OU la chair fraîche pour alimenter la rédaction à peu de frais. Laissons-les se battre entre eux, au sens figuré, pour obtenir une place, pour placer le bon article. Laissons-les surtout faire ce qu'ils veulent, tant qu'ils publient, et s'ils commettent des erreurs, et bien lavons-nous en les mains. Personne pour les chapeauter, personne pour s'assurer qu'un minimum d'éthique est assuré.

On en oublierait presque qu'un meurtre a été commis. J'ai failli ajouter "un meurtre atroce" mais tous les meurtres, si l'on y réfléchit un peu, sont atroces. Le regard change selon les circonstances - selon aussi la manière dont la victime est présentée. La presse ou le pouvoir de manipuler. La justice, ou l'impossibilité d'enquêter ou de coincer le meurtrier. Oui, à l'heure où les séries télévisées nous gavent d'enquêtes résolues en 52 minutes, il est bon de rappeler que les policiers se retrouvent pieds et poings liés quand ils manquent de preuves et quand le meurtrier a un alibi solide.

A une époque où l'on a encore une forte tendance à montrer certaines victimes comme des coupables, surtout si elles sont des jeunes filles qui ne suivent pas la voie tracée par leurs parents, ce roman montre à quel point il est facile, sur un terme plus ou moins long, d'enfermer une jeune femme dans une prison mentale, de lui faire croire qu'elle ne vaut rien et que seule, elle ne s'en sortira pas. Les extraits du journal intime d'une des victimes sont là pour nous le rappeler, de l'intérieur.

Alors oui, je n'ai pas aimé ce roman, il ne correspond pas à mes goûts. Il parle néanmoins de sujets forts, qu'il est toujours intéressant de voir mis en lumière.
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Deadline

Annika Bengtzon est journaliste au journal suédois « Presse du Soir ». Excellente professionnelle, elle a été nommée cheffe de la rubrique criminalité et a la confiance de ses chefs et de nombreux excellents confrères. C’est naturellement qu’elle se voit confier une nouvelle affaire d’ampleur: le corps de la présidente du comité des Jeux Olympiques a été retrouvée au milieu des gravats du stade, après une très grosse explosion. Bientôt, un des chefs du chantier est lui aussi assassiné avec des explosifs. L’enquête de l’équipe de journalistes avance à grand pas, et le professionnalisme d’Annika la fait avancer avec rigueur et éthique. Jusqu’à ce qu’elle-même devienne la cible du Plastiqueur.

Je découvre cette autrice avec ce premier volume d’une série de six. Pour une fois, on suit l’enquête du point de vue des journalistes qui sont eux-mêmes enquêteurs façon policiers et non pas des mouches du coche comme on a l’habitude de nous les présenter dans les autres polars. Ça change!!! Par ailleurs, j’ai beaucoup appris sur la façon de faire d’un journal national mais j’ai compris aussi que le livre était un peu daté puisqu’ici on suit l’équipe jusque’à la parution du soir et qu’il n’est pas question d’une guerre des titres en direct sur les sites… disons que cet aspect fait un petit peu vieillot à notre époque mais le plaisir de la lecture demeure malgré ce « retour à l’avant-technologie 2.0 ».

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