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Les Enquêtes d'Annika Bengtzon tome 1 sur 6

Jean Renaud (Traducteur)Catherine Renaud Buscall (Traducteur)
EAN : 9782253172574
411 pages
Le Livre de Poche (06/11/2002)
3.47/5   29 notes
Résumé :
Stockholm.
Une semaine avant Noël.

Une explosion réveille la capitale. En proie aux flammes, le nouveau stade olympique s'effondre. Quelqu'un s'est forcément introduit dans l'enceinte pour piéger l'édifice. Pourtant, aucune alarme ne s'est déclenchée, aucune porte n'a été forcée.

Annika Bengtzon se rend sur les lieux, accueillie par le vent glacé et les sirènes de secours. Et par un cadavre, impossible à identifier, pulvérisé par... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Je me demande sérieusement comment les Scandinaves font pour avoir tant d'auteurs de thriller de valeur ? À croire qu'au programme de l'enseignement secondaire en Suède, en Norvège, au Danemark et en Islande figure la matière "Thrillerologie" : Comment écrire un livre à suspense ? Qui plus est, ils sont tellement nombreux qu'ils pourraient organiser des compétitions interscandinaves. Si la Suède domine avec ses 9,9 millions d'habitants, le Danemark (5,7 m.) et la Norvège (5,2 m.) ne se laissent pas intimider pour autant. Même la petite Islande, 321 milles habitants, ne se donne pas vaincue, ne fût ce que grâce à 2 de ces citoyens : Arnaldur Indriđason et Yrsa Sigurdardóttir. J'ai par pure curiosité pris ma calculatrice et j'arrive au résultat suivant : la Scandinavie (c'est à dire ces 4 pays) totalise 21,1 millions d'habitants et battent sûrement en pourcentage les États-Unis, 325 millions, mais également l'Allemagne, 83, l'Angleterre, 65, et même la France, avec 67,5 millions d'habitants. Et le nombre d'auteurs de thrillers n'y fait qu'augmenter !

À part la quantité, il y a aussi la qualité, me direz-vous. Mais qui, de chez nous, peut sérieusement se mesurer, dans ce domaine spécifique, à un Henning Mankell, Stieg Larsson, Karin Fossum, Jo Nesbø, Håkan Nesser, Jussi Adler-Olsen, David Lagercrantz, Mons Kallentopf, Karin Alvtegen, Sara Blædel, Arne Dahl, Leif Davidsen, Kjell Eriksson, Carin Gerhardsen, Péter Høeg, Anne Holt, Camilla Läckberg, Jens Lapidus, Unni Lindell, Kristina Ohlsson, Roslund & Hellström, Sjöwall & Wahlöö, Johan Theorin, Jorun Thörring, ....etc..etc.... ?

Et des explications relatives au climat - les longues nuits d'hiver - ne sont pas de nature à me convaincre. Que faites vous alors des Russes avec leurs 147 millions d'habitants et 1 (une) créatrice de thrillers un peu sérieuse, Alexandra Marinina ? En faisant abstraction de Boris Akounine, qui s'est spécialisé dans des aventures d'histoire-fiction. de même pour l'argument des programmes de télé rasoirs, dont ces pays n'ont sûrement pas le monopole. Bref, il n'y a pas d'explications satisfaisantes. Ça reste une énigme !

À moins qu'ils aient tous eu comme consigne que leurs héros doivent être intégrés dans la société où ils vivent. Donc pas de surhommes, qui appartiennent à un autre genre, celui de la science-fiction ou au règne de la fantaisie. Pas de flics playboys aux armes sophistiquées et qui gagnent à tous les coups. Plutôt des commissaires et inspecteurs, pères de famille, inquiets du niveau des taxes et aimant les matches de football à la télé. Des gens comme vous et moi , qui se creusons la cervelle, en cas de crime sur des questions comme : qui, comment et pourquoi !

Liza Marklund (°1962) en est un exemple type. Son héroïne, Annika Bengtzon idem dito. Elle est journaliste pour un grand quotidien, a des démêlés avec collègues et chefs, un mari volage et 2 gosses. Et elle ne peut échapper aux heures supplémentaires et aux problèmes administratifs. Quand enfin, tout est plus ou moins en ordre, voilà que surgisse un crime, qui bouleverse son petit monde. Il y a, certes parfois, des lenteurs dans ses récits : un mari insupportable, des gosses qui veulent l'impossible, la babysitter qui se fait attendre, la maîtresse d'école qui veut lui parler etc... Mais mêmes ces moments morts n'ennuient pas et la rendent plus véridique. Tout comme ses sauts d'humeur, qui font d'elle un personnage authentique, voire même sympathique.

La méthode Marklund est relativement simple : son héroïne, chargée de suivre crimes et justice pour son journal, reçoit un coup de fil et apprend qu'un corps suspect vient d'être découvert et c'est parti. Appel à la police, visite des lieux, interrogation de potentiels témoins... Car Annika mène sa propre enquête le plus souvent au grand mécontentement des enquêteurs officiels. Simple et efficace. La valeur de cette approche est essentiellement basée sur l'analyse de la société dans laquelle elle évolue avec sa curiosité type de journaliste fureteuse et sceptique.

De Liza Marklund j'ai lu 11 thrillers jusqu'à présent et celui que je préfère est son tout premier : "Deadline" de 1998. J'ai gardé une certaine nostalgie de cette oeuvre, probablement parce qu'il s'agissait aussi de la découverte d'un nouveau talent au firmament. Je n'irai pas jusqu'à prétendre que c'était son chef-d'oeuvre. J'ai aussi fort apprécié son "Le loup rouge" de 2003 et son "Le testament de Nobel", paru 10 ans plus tard.

Une boutade de Liza Marklund a fait le tour du monde : "Il n'y aura pas de révolution, l'humanité l'a échangé contre du Coca-Cola et de la télévision par câble."


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CHALLENGE ABC 2013/2014 (13/26)

Permettez-moi, de vous confier ici un évènement important de ma vie : moi (enfin ma modeste personne), grande amoureuse du livre papier que j'ai toujours eu grand plaisir à feuilleter, à en corner les pages et à marquer d'annotations en tout genre (lorsqu'il m'appartient bien sûr), et bien je vous avoue mon infidélité. Voilà, c'est dit ! "Deadline" est ma première lecture version numérique. Et malheureusement, une véritable déception.... la nouvelle technologie utilisée, auquel je m'habituerai sûrement, n'y est pour rien mais c'est mon choix qui n'a rien eu de stratégique.

Ce polar suédois m'a terriblement ennuyé, non pas à cause du style d'écriture assez simplissime, ce sont plutôt les noms des différents protagonistes qui m'ont donné du fil à retordre. Évidemment, il n'était pas pensable qu'ils s'appellent Martin ou Dupont mais entre les Jansson, Johansson, Britt, Berit Nilsson ou Danielsson, j'ai failli m'arracher les cheveux. Après tout, nous sommes à Stockolm, j'ai donc fait un effort pour m'intégrer. Un attentat ayant eu lieu dans le futur stade olympique faisant une victime, la charismatique présidente du comité, Christina Furhage, nous allons donc suivre les aventures d'Annika Bengtzon, journaliste, qui va, manu militari, tenter de débusquer le coupable allant jusqu'à se jeter, corps et âme, dans la gueule du loup.

Les sujets évoqués auraient pu me plaire. L'auteure y parle des difficultés pour une femme de gérer de front vie privée et vie professionnelle et soulève aussi l'épineuse question des droits et devoirs des journalistes. Doit-on franchir toutes les limites au nom de la liberté d'information ? Comment protéger l'entourage des personnes dites "publiques" ?

Il m'a été cependant impossible d'accrocher à cette enquête noyée au milieu des querelles intestines, jalousie et mesquinerie diverses entre collègues de bureau et les difficultés d'une mère de deux enfants pour gérer à la fois ses soucis familiaux et ses responsabilités au travail. Entièrement traitée du point de vue journalistique, je n'y ai trouvé aucun rythme. Je ne vous parle pas du tueur, ou plutôt si, je vous révèle quand même qu'il parle aux bâtiments : comprenne qui pourra !
Comme auteurs suédois, entre Stieg Larsson (plus recherché) et Camilla Lackberg (plus originale), on peut trouver mieux, à mon humble avis, bien sûr. 8/20
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C'est la première fois que j'ai l'occasion de lire un thriller scandinave et je dois dire que pour cette première expérience, je suis conquise.

Tout d'abord, j'ai adoré la plume de l'auteur qui se laisse lire sans aucun souci. Il n'y a pas du tout de longueurs au niveau descriptions et ça c'est un énorme point positif pour moi.

Ensuite, les personnages sont attachants surtout Annika et son mari. J'aime beaucoup le fait que l'auteur décrive Annika avec ses forces et ses faiblesses. C'est une personne très courageuse et qui en veut mais qui peut aussi en avoir marre et craquer. Je trouve que ça la rend encore plus proche du lecteur. Il est facile de s'identifier à elle. Pour Thomas, j'aime le rôle qu'il joue dans l'aventure en étant là sans être omniprésent. Les voir tous les deux dans leur vie de tous les jours en parallèle avec l'enquête donne une plus grande impression de réalité au livre.

Enfin, en ce qui concerne l'histoire, elle est très bien ficelée. Il n'y pas vraiment de temps mort. le seul petit moment où je me suis demandée où j'allais c'était au début car j'avais un peu de mal à m'y retrouver dans toute cette ambiance journalistique. Mais heureusement, cela ne dure pas et quand les événements commencent à s'enchaîner, je n'ai plus pu lâcher ce thriller qui m'a menée à une fin qui n'est pas exceptionnelle mais qui tient la route.

En résumé, j'ai beaucoup aimé ce thriller que je conseille vivement car même s'il n'est pas parfait, il fait passer un excellent moment entre suspense et émotion.

Lien : http://lecturesmagiquesetfee..
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Annika Bengtzon est journaliste au journal suédois « Presse du Soir ». Excellente professionnelle, elle a été nommée cheffe de la rubrique criminalité et a la confiance de ses chefs et de nombreux excellents confrères. C'est naturellement qu'elle se voit confier une nouvelle affaire d'ampleur: le corps de la présidente du comité des Jeux Olympiques a été retrouvée au milieu des gravats du stade, après une très grosse explosion. Bientôt, un des chefs du chantier est lui aussi assassiné avec des explosifs. L'enquête de l'équipe de journalistes avance à grand pas, et le professionnalisme d'Annika la fait avancer avec rigueur et éthique. Jusqu'à ce qu'elle-même devienne la cible du Plastiqueur.
Je découvre cette autrice avec ce premier volume d'une série de six. Pour une fois, on suit l'enquête du point de vue des journalistes qui sont eux-mêmes enquêteurs façon policiers et non pas des mouches du coche comme on a l'habitude de nous les présenter dans les autres polars. Ça change!!! Par ailleurs, j'ai beaucoup appris sur la façon de faire d'un journal national mais j'ai compris aussi que le livre était un peu daté puisqu'ici on suit l'équipe jusque'à la parution du soir et qu'il n'est pas question d'une guerre des titres en direct sur les sites… disons que cet aspect fait un petit peu vieillot à notre époque mais le plaisir de la lecture demeure malgré ce « retour à l'avant-technologie 2.0 ».
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Stockholm a posé sa candidature en novembre 2023 pour l'organisation des JO d'hiver 2030. Mais, bien avant cela, en 1998, Liza Makrlund a imaginé que Stockholm organisait les JO d'été. À 3h22 du matin le 18 décembre, Annika Bengtzon, journaliste à la Presse du Soir, est tirée de son lit par un appel téléphonique : le stade olympique vient de sauter! "Ça brûle de partout". Titre des journaux : "Les premiers attentats contre les Jeux". Un mort dans l'explosion! Pourra-t-on reconstruire la tribune détruite avant les Jeux? Doit-on annuler les JO? C'est une entrée en matière qui siffle curieusement à nos oreilles de Français, en ce début d'année 2024!
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Annika a été nommée chef de la rubrique criminalité dans son journal. Elle a un peu de mal à s'imposer, malgré son talent d'enquêtrice et la qualité de ses sources d'information. Elle réussit à obtenir plusieurs scoops sur l'explosion au stade. Mais elle s'investit tellement dans cette affaire qu'elle néglige sa vie de famille. Scènes de ménage en perspective! Mais alors, cette explosion, est-ce un attentat terroriste contre les JO? ou est-ce un règlement de compte? Annika enquête sur la victime, quand une autre explosion survient sur un site olympique différent…
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Liza Marklund centre son récit sur la vie quotidienne au journal, vie perturbée par la récente nomination d'Annika et l'actualité brûlante. Elle met en lumière aussi la vie des victimes et de leurs proches. L'enquête de police est - quant à elle - reléguée au troisième plan. On prend plaisir à suivre l'évolution des enquêtes, tout en regrettant un certain manque d'action au milieu du récit. Mais vite l'émotion est au rendez-vous, et l'auteure réussit si bien à nous faire partager les joies et les soucis de son héroïne qu'on suit avec intérêt tous ses faits et gestes. Annika va-t-elle réussir à s'imposer comme chef de la rubrique criminalité? Annika se met-elle en danger en approchant de trop près le coupable?
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Le roman pose clairement la question de ce qu'un journaliste peut écrire ou non quand il possède une information vérifiée sensible. Lâcher une information qu'un policier vous fournit sous le sceau du secret, et c'est fini, on perd sa source. Diffuser une information qui donne une image négative d'une victime, c'est nuire à la mémoire de la victime et à sa famille. Cela peut être aussi une atteinte à la vie privée. Enfin, un détail amusant du récit se situe juste après la deuxième explosion : le porte parole de la police et le CIO déclarent à la presse que malgré ces deux attentas à l'explosif, il n'y a rien à craindre pour la sécurité des JO à venir! Alors un journaliste facétieux pénètre dans un stade olympique fermé et gardé et se fait filmer en courant sur la pelouse en criant "Hello". de la différence entre le discours officiel rassurant et la réalité plus troublante!
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Le plus bel amour est toujours impossible. Il doit mourir quand il est au plus fort, tout comme la rose a pour seule chance d'être cueillie à l'apogée de sa splendeur. Une fleur séchée peut répandre la joie pendant de nombreuses années. Un amour rapidement brisé est à même d'envouter les gens pendant des siècles.
Son mythe est aussi irréel et irréaliste qu'un orgasme éternel.
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Un : qui est mort dans la tribune? Le grand article de demain, qui peut être constitué de plusieurs papiers. Deux : l'enquête policière. Trois : le point de vue des J.O. Quatre : comment ça a pu se produire? Cinq : le chauffeur de taxi, que personne ,'a encore interrogé. Il a peut-être vu ou entendu quelque chose?
Elle regarda ses collaborateurs et vit leurs réactions.
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Le plus bel amour est toujours impossible. Il doit mourir quand il est au plus fort, tout comme la rose a pour seule chance d’être cueillie à l’apogée de sa splendeur. Une fleur séchée peut répandre la joie pendant de nombreuses années. Un amour rapidement brisé est à même d’envoûter les gens pendant des siècles.
Son mythe est aussi irréel et irréaliste qu’un orgasme éternel.
Il ne faut pas le confondre avec une affection sincère. C’est tout autre chose. Il ne « mûrit » pas, il se fane et il est remplacé, dans le meilleur des cas, par la chaleur et la tolérance, mais le plus souvent par des exigences informulées et des rancœurs. Ceci est valable pour tous les types d’amour, aussi bien entre les sexes, les générations et sur les lieux de travail.
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Il m’arrivait de mettre un morceau de sucre sur la fourmilière. Les fourmis raffolaient de ce cadeau, et je riais de les voir se jeter dessus et l’entraîner dans les profondeurs. À l’automne, quand il commençait à faire froid et que leur activité ralentissait, je fourrageais avec un bâton dans la fourmilière pour les activer. Les adultes se mettaient en colère en voyant ce que je faisais : je sabotais le travail des fourmis, je détruisais leur demeure. Aujourd’hui encore, je me rappelle le sentiment d’injustice qui était le mien alors, je ne leur voulais pas de mal, je ne faisais cela que pour m’amuser, je voulais accélérer un peu le rythme de leur petite vie.
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Il y avait bien des façons de se débarrasser de quelqu’un, et il les connaissait pratiquement toutes. Quand la décision était prise, par qui que ce soit, on en informait le reste du personnel. Les réactions internes étaient presque toujours positives. Il était rare que quelqu’un contraint de démissionner parvienne à conserver une certaine popularité. Ensuite on rendait l’information publique, et si la personne en question était quelque peu connue, les médias entraient en jeu. Ou bien ils la soutenaient massivement, ou bien ils savouraient le drame et s’écriaient : « Vous l’avez bien cherché ! »
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