AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Loïc Demey (69)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Je, d'un accident ou d'amour

Chef d'œuvre. Magnifique. Sublime. Se lit vite, comme l'histoire qu'il relate. Trop peu connu. Devrait figurer sur toutes les étagères des bibliothèques et des librairies de France et de Navarre. Compliqué ensuite, de lire une autre histoire d'amour.
Commenter  J’apprécie          00
Je, d'un accident ou d'amour

Je, d'un accident ou d'amour est l'histoire d'un homme en couple qui, au détour d'une balade au jardin du Luxembourg, tombe amoureux d'une autre. C'est l'histoire d'un accident de parcours amoureux qui rend notre héros comme aphasique verbal. C'est l'histoire d'un texte très court remarquable par le langage qu'il propose et impose, par l'effort qu'il demande au lecteur en traduction linguistique, en aspiration des mots et des adjectifs, en reconstruction de langage, en interprétation des images.



Je, d'un accident ou d'amour remplit tous les contrats : l'exercice littéraire, l'ovni littéraire (à mi-chemin entre poésie et roman), le récit et l'émotion. 

Quoi dire d'autre de ce tour de force ? Qu'il est suffisamment court pour ne pas provoquer un ennui à long terme, qu'il permet de distinguer les scènes essentielles (ces moments de formation d'un couple - la rencontre, les instants partagés, le premier soir, la première difficulté, etc-), que sa forme intrigue et renforce le fond (parce que l'attention du lecteur est essentielle, parce que lire prend ici tout son sens.).



Voilà, je vous souhaite de découvrir cette œuvre de Loïc Demey qui date de 2014. J'ai eu la chance de la rencontrer sur mon chemin de bibliothèque, je vous souhaite le même bonheur.



Commenter  J’apprécie          60
Je, d'un accident ou d'amour

Hadrien voit Adèle. C'est le coup de foudre, l'obsession. « Plus rien d'importance depuis cette fille sur une chaise verte du jardin du Luxembourg, voiliers miniatures et lecture de poche. Instinctivement, je pas vers elle et lui paroles futiles. » Aucun verbe conjugué, si ce n'est quelques participes passés à la fonction adjectivale, pour décrire le ravissement d'amour, l'étourdissement de la rencontre. « Depuis, ma pensée se désordre. Mon langage se confusion. » Il y a pourtant Martin et Delphine, partenaires respectifs d'Adèle et Hadrien, mais la raison ne fait plus le poids quand le quotidien a oublié la folie douce. « On se calme plat. Je me morne, elle se plaine. Elle se train-train, je me ligne droite. On se routine, on se déroute. » Pendant quatre jours et quatre soirs, l'accident répare : constat d'amour.



Passée la première surprise face à ce texte nominal, la lecture coule, fluide et belle, sensuelle et évidente. Les mots qui remplacent les verbes sont parfaitement trouvés et ils portent l'action avec précision. Résumer la poésie ou toute forme d'inventivité langagière est chimérique. Je vous conseille donc de plonger dans ce court texte de pure fantaisie amoureuse.
Commenter  J’apprécie          170
Je, d'un accident ou d'amour

Au début, je craignais de ne pas réussir à attacher au style de Demey. Un livre sans verbes, quelle drôle d'idée ! Et j'ai tenté car après tout, ce n'était qu'un tout petit livre. Et quelle surprise ! J'ai aimé la simplicité des mots de Demey. La manière qu'il a de trouver le mot parfait pour exprimer un sentiment, un geste, une pensée. C'est comme s'il entrait en résonance avec la partie primaire de notre esprit qui s'exprime simplement mais toujours avec cette justesse.
Commenter  J’apprécie          00
Je, d'un accident ou d'amour

Aux accidentés d'amour.



«  Aimer , quand tout le reste se délite à la vitesse V, et si c'était ça aujourd'hui – poétiquement, politiquement – l'acte absolu ? »



C'est la question que pose Antoine Wauters en guise de préface à ce sublime texte que je recommande à tous les accidentés de l'amour.



Je, d'un accident ou d'amour, commence par ce solennel et malicieux exergue : « Au commencement était le Verbe » que Loïc Demey, poète à l'âme joueuse prend au pied de la lettre. Certains ont écrit en omettant une lettre de l'alphabet ? Qu'à cela ne tienne ! Et si nous retirions tous les verbes de la langue française. Autrement dit, comment parler d'amour sans utiliser le verbe aimer ?



Alors dans une langue inventive, drôle et insouciante, Loïc Demey explore en seize épisodes, la relation amoureuse et nous montre comment «  Je Hadrien. Et Adèle en tête. […] Depuis, ma pensée se désordre. Mon langage se confusion. »



A lors :

«  Je la lèvres. Enfin. »



«  La rue se nuit, le ciel se lune. Je la nue. La pièce se sombre, je m'orage. La fermeture éclair. La robe, tonnerre. Sa tunique en l'air et ses dessous par terre. La rue se lune, le ciel se nuit. Je la nue. »



« Le temps du passé facile et de l'avant compliqué, le temps de l'inabouti, le temps d'aujourd'hui et celui de l'espérance. Surtout de l'espérance. Sans conditionnel ni impératif. »



De la première à la dernière ligne, le voyage est amoureusement poétique. Loïc Demey joue avec la langue et les mots. Mais attention, loin de la poésie précieuse aux volutes ampoulées qui éblouissent plus qu'elles n'éclairent, cette langue poétiquement joueuse n'est pas futile, ni simplement faite pour la déco ou pour épater la galerie. C'est une vraie Love story qui nous est racontée, celle d'Hadrien et d'Adèle, comme sait le faire Prévert, avec la simplicité des mots et la profondeur des choses.



Je, d'un accident ou d'amour.
Commenter  J’apprécie          11
Je, d'un accident ou d'amour

J’ai découvert Loïc Demey avec « Jour Huitième », livre poétique reprenant les jours de la Création pour dénoncer la vision de l’Homme tout puissant.

Coup de cœur phénoménal, je me suis ruée vers un de ces autres titres et accessoirement le tout premier, « Je, d’un accident ou d’amour ».



J’ai tout de suite été séduite par les jeux de syntaxe ou les verbes deviennent des noms, des adjectifs, des adverbes. La langue est déstructurée, métaphore du désordre émotionnel que provoque l’amour en nous.



Un jour Hadrien et Adèle se rencontrent : petit à petit, l’amour les touche, les traverse et vient désorganiser leur quotidien, jusqu’aux mots d’Hadrien.



Cette courte histoire poétique de 35 pages est phénoménale, incisive, et m’accompagne encore pour la beauté de ses vers : « Je l’apparition de dos, je la contournement pour m’installation sur le sein du bâbord. Je la fixation, elle me curiosité et pic, mon cœur. Mon sens de givre.

Elle me soleil et m’étoiles, je me des astres à venir. »



Une magnifique histoire qui relate nos profondes émotions intimes.
Commenter  J’apprécie          20
Jour huitième

"Au commencement le ciel

au commencement la terre

le haut le bas les ténèbres du ciel l'abîme sur terre

le rien l'absence le vide partout le noir parfait le chaos

l'endroit sonne creux personne juste terre juste ciel

terre de nuit noire liquide profonde recouvrante

de l'eau rien que de l'eau le noir sous un ciel ténébreux

la lumière soit jaune bonne blanche la lumière fut

la lumière pour séparer la nuit du jour

dénouer le jour et la nuit

lumière jour nuit noire obscure personne le vide rien sur terre

au soir le matin

jour premier"



Ainsi commence Jour Huitième de Loïc Demey, illustré par Rochegaussen : ce récit, entrecoupé d'une réécriture de la création biblique sous forme poétique, raconte l'histoire de l'inondation d'une ville, où gronde le ciel, brulent les éclairs. L'Homme, ramené à son condition d'animal fait alors face à la nature et à sa réelle force.



Mais alors, au vue de notre monde actuel, l'histoire de la Création a-t-elle encore un sens ?

Face au dérèglement climatique, quel sera le jour huitième pour la planète ?

Telle est la question que s'est posé Loïc Demey, question à laquelle il tente de répondre au travers de ce récit enchanteur et mélodieux, dont chaque mot est d'une justesse et d'une beauté immense.



A lire à vos proches, à partager autour de vous !
Commenter  J’apprécie          20
D'un coeur léger

J'avais adoré le premier livre de Loïc Demey (réédité 13 fois), j'ai moins aimé celui-là à la forme plus classique. Il a pourtant l'intérêt de nous reparler de cette guerre de 1870 dont on ne parle jamais comme des défaites de l'autre Napoléon et de l'invasion de la France. Nous rappeler aussi que Rimbaud était contemporain de ce désastre. C'est déjà considérable et vaut bien de le lire.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
Commenter  J’apprécie          00
Je, d'un accident ou d'amour

Magique ! Conseillé par le respponsable de la bibliothèque à moi qui ne goûte pas la poésie et puis c'est Cheyne éditeur, ce livre m'a conquise. Une forme déroutante (un instant à peine) et on entre dans sa langue, dans ses émotions. Il faudrait tout citer car c'est percutant. Une vraie réussite.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
Commenter  J’apprécie          10
Aux amours

Quel étonnant roman : il est construit comme un poème dédié aux femmes que le narrateur attend tout en vagabondant dans ses pensées.



Le texte est un monologue intérieur en une phrase, dénuée de ponctuation, que l'on lit d'une traite et j'ai du souvent reprendre ma respiration par manque de virgule, tant j'étais essoufflée. Mais quelle langue ! On pourrait facilement déclamer le texte .

Il manie les mots comme un jongleur, à l'aide d'un vocabulaire riche , imagé et poétique.

Ces femme espérées, il les attend, il les imagine, il se les rappelle, il les craint, il les sublime, dans un tourbillon de descriptions et sentiments divers.

C'est une lecture musicale , foisonnante comme le sont nos imaginations intérieures,

C'est une ode à l'amour et au jeu des mots.

Commenter  J’apprécie          10
Aux amours

Ce très petit livre est surprenant, tant par l'écriture que par ce qu'il raconte. Il nous narre l'envolée des pensées d'un homme qui attend longuement, patiemment une femme qui n'en finit pas de venir. Surprenant par l'écriture où le point n'existe pas mais où il y a pléthore de virgules, ce qui engendre une certaine confusion et un mélange dans les pensées. Mais c'est peut-être voulu ?



Cet ouvrage touche à la poésie et il faut y être sensible pour percevoir les différents aspects de cette envolée lyrique de mots. Je reste perplexe car si la tonalité m'a plu l'absence de point m'a essoufflée et je n'ai pas ressenti l'attente mais plutôt une certaine urgence.



Lu dans le cadre des 68 premières fois 2022.
Lien : https://quandsylit.over-blog..
Commenter  J’apprécie          20
Aux amours

Esméralda, Béatrice, Pénélope, Shéhérazade...



En une phrase qui court sur cent pages, Loïc Demey raconte la quête d'un homme pour la femme dont il est épris, la cherche et la rêve. Un premier roman à la fois original et exigeant.



Peut-être avez-vous noté la frilosité des éditeurs à qualifier les ouvrages qu'ils publient. Désormais, on laisse au lecteur le soin de découvrir ce qu'est un roman, un poème en prose, un récit. Cette entrée en matière pour souligner combien Loïc Demey fait preuve d'originalité. Après trois recueils de poésie, il nous offre un premier roman sous forme de longue phrase, de lettre à l'être aimée.

Une quête qui commence par ces trois mots «Où êtes-vous» et va se boucler 100 pages plus loin avec cette même interrogation «où êtes-vous lorsque je patiente aux amours». Constat d'échec à retrouver la femme qui a suscité tant de passion, tant de désir, tant d'envie? Oui et non, car si la belle et sensuelle Lise lui échappe encore, l'auteur aura pu poser sur le papier ce chant d'amour, dire la palette de sensations qu'il éprouve, recherché dans sa mémoire tous les petits détails qui racontent leur rencontre, des couleurs du papier peint à la température qu'il faisait et de sa façon de se vêtir au paysage traversé.

Certes, il faut se laisser happer par ce texte qui devrait dérouter plus d'un lecteur, mais si l'on plonge, alors l'exercice est aussi vivifiant qu'une traversée en apnée. Un exercice qui nous offre aussi de suivre les circonvolutions d'un cerveau qui, pour ne penser qu'à une seule chose, voit cependant affluer de nombreuses images, rêves, envies. Oui, Lise est une fête, oui, Lise est un fantasme, oui, Lise est le creuset de l'imagination de cet amoureux transi.

Un amoureux qui pourrait bien être le héros malheureux d'un opéra, d'un drame transposé en Italie ou il répondrait au nom de Sfortunato, et après avoir vidé deux bouteilles de vin, n'hésiterait pas à «échanger son âme contre un morceau de son ombre» pour enfin pouvoir approcher sa dulcinée, la jeune femme blonde à la robe en coquelicots, et alors se voir incapable de prononcer un mot. Un malheur qui va alors le plonger dans le désespoir. Jusqu'à ce que l'imagination ne reprenne le pouvoir.

Car on peut aussi lire cette phrase comme un hommage à l'art qui permet de transcender la douleur, à la littérature qui ouvre la route des possibles. Si Lise est insaisissable, alors elle peut aussi devenir une autre héroïne, Esméralda, Béatrice, Pénélope, Shéhérazade...

«Du plus loin que vous êtes je crois à votre venue, j'inventorie chaque signe mouvant du panorama, je veux dire les lieux prétendus de mon corps que vous habitez, l’endroit de ma pensée où vous résidez, j'espère ainsi qu’on espère sous le ciel dont les étoiles déjà ont succombé au temps, déjà se sont endormies lorsque leur brillance nous atteint, nous affecte et nous console de n'être que des grains façonnant un rocher sublime».




Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          230
Aux amours

Une lecture très poétique.

.

Malheureusement, je n’ai pas accroché, un roman d’une centaine de pages, une seule phrase qui dure exactement 100 pages, une phrase faite d’énumération, je me suis sentie comme essoufflée à la fin de cette lecture.

.

J’étais par moment perdue dans ce que racontait l’auteur… Je pense que c’est dû au fait que le roman ne contient qu’une seule phrase, ça m’a perdu et j’avais envie que l’auteur trouve enfin cette femme qu’il attend, pour qu’il sorte de ses rêves et ouvre enfin un nouveau chapitre.
Commenter  J’apprécie          00
Lao du placard

Quel roman émouvant de Loïc Demey, magnifiquement et sobrement illustré par Clothilde Staës.



Lao s'est enfermé depuis toujours dans un mutisme profond, car sa maman a sombré dans la mélancolie depuis trop longtemps.

Personne ne s'est trop inquiété jusqu'à cette terrible rumeur : Lao est un enfant du placard. C'est ce qui se dit et se répète maintenant à l'école.

C'est quoi au juste ?

Comment se relever ? Lui, qui a toujours su analyser le monde extérieur par des chiffres et des mesures.

Est-ce que les cris, et les mots viendront ?



Beaucoup de justesse et de poésie, pour des thèmes peu évidents à aborder avec les enfants.
Commenter  J’apprécie          60
Je, d'un accident ou d'amour

Rayon poésie mais est ce sa place? Ce livre a -t)il une place ailleurs que dans votre esprit après que vous l'ayez dégusté, réécrit, renarré, voyagé. Belle idée d'écriture, Infini des associations de mots et d'images. Livre pointillé. Fortement recommandé mais attention au choc
Commenter  J’apprécie          10
Je, d'un accident ou d'amour

Quel style que celui de Loïc Demey ! Ce livre est la plus belle des histoires d'amour jamais lue. Un livre à offrir à tous les amoureux, aux amoureux des mots. On valse sur les pages au rythme d'une douceur envoutante. Une fois terminé, on n'a qu'une envie, le relire et l'offrir !
Commenter  J’apprécie          10
D'un coeur léger

Titre à la fois poétique pour un livre de guerre, "d'un coeur léger" est une référence à une citation du Ministre de la Justice et des Cultes le jour de la déclaration de guerre à la Prusse... Et puis bien entendu poétique en rapport au Dormeur du val de Rimbaud.



L'auteur nous plonge dans le journal intime, dans lequel il s'adresse à sa belle restée au village, du quotidien d'un jeune homme de dix-huit ans convoqué pour le front contre les prussiens. L'écriture est magnifique, bien qu'un peu trop amoureuse, et les détails sur la guerre telle qu'on s'y croirait.



J'aime les romans sur nos guerres et il est rare d'en avoir des actuels sur celle de 1870, pourtant si importante pour nous autres Alsaciens (en tout cas, qui m'intéresse autant que les deux suivantes).
Commenter  J’apprécie          20
Aux amours

Quel étonnant roman, plutôt un long poème en prose, une lettre qui court du premier mot jusqu'au point d'interrogation final sur 100 pages, sans point, ni point virgule, risquant d'interrompre le fil de la pensée du narrateur qui attend la femme rêvée, fantasmée, qui jamais ne vient, cela l'énerve parfois mais de digression en digression, toujours il revient à cette attente de celle qu'il aimera, imaginant leurs conversations, leur étreinte et la rêverie se fait sensuelle...



Le précédent opus de l'auteur déjà bousculait la langue puisque n'y figurait aucun verbe. J'étais curieuse de découvrir cette plume atypique. Mais...je n'étais pas prête. Si intéressante que soit la démarche, je me suis essoufflée à cette lecture ! Le texte ainsi présenté est trop long pour moi malgré une langue riche et belle. Un ressenti en demi-teinte donc mais une expérience littéraire grâce aux 68 que je ne regrette pas !
Commenter  J’apprécie          40
Aux amours

"à bien y réfléchir, les rêveries ne vont pas à la ligne, d'une pensée dépend une autre pensée, une action laisse la place à la prochaine"

De la même façon, les pensées du narrateur naviguent vers elle, ou elles, cette femme, cette autre, toutes ces femmes qu'il attend, qu'il espère, qu'il invente, se crée, s'imagine, découvre, comprend, écoute, aime, sent, touche, caresse, toutes celles qui sont, seront, ont été, celle qui enfin, peut-être, sans doute, le comprendra, l'aimera, l'espère à son tour, belle, insignifiante, quelconque, gracieuse, jolie, grande, petite, sublime, qu'importe pourvu que ce soit elle.



Quel étonnant roman, poème, livre, qui se lit sans point ni virgule, sans respiration ni ponctuation, qui se vit, se respire, s'essouffle, s'espére ou se désespére, qui dit, qui rêve, qui cherche, qui découvre, qui attend.



Espoir, espérance, point de suspension...
Commenter  J’apprécie          100
Aux amours

Aux Amours de Loïc Demey

Buchet-Castel



Parfois, on me reproche d’écrire des phrases trop longues. Je la crains cette fichue phrase indigeste, je la redoute et je la traque.

Le roman que je viens de lire ne fais qu’une centaine de pages et une ligne.

Une seule et unique phrase pour décrire l’attente d’une femme qui ne vient pas.

Mais moi, je n’aime ni les prouesses ni la modernité. J’aime les choses simples, des phrases entrecoupées de silences, des virgules, même le point-virgule, ce mal aimé de la ponctuation. J’aime me reposer au bout d’une phrase. J’aime reprendre ma respiration.

Imaginer la commode en bois de noyer sur laquelle joue un vieux tourne-disque.

Imaginer Otto Sfortunato, sa vie bientôt révolue dans son appartement aux fenêtres calfeutrées.

J’aime imaginer le chemin que peut prendre l’attente dans ses moindres détours !

Surtout quand les mots, les lignes et les descriptions qui en parlent sont si jolis.

Je ne sais pas trop comment l’écrire mais...

Ce soir je suis déçue, un peu frustrée aussi, de refermer un livre que je n’ai pas su aimer.



Merci encore et toujours aux @68premieresfois qui nous pousse dans des lectures et des réflexions en dehors des chemins établis.







Commenter  J’apprécie          51




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Loïc Demey (243)Voir plus

Quiz Voir plus

Au bonheur des Dames - Emile ZOLA

Denise, orpheline, débarque sur le pavé parisien avec ses deux frères...

Georges et Riri
Jean et Pépé
Jean et Rémi
Riri et Rémi

12 questions
1648 lecteurs ont répondu
Thème : Les Rougon-Macquart, tome 11 : Au bonheur des dames de Émile ZolaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}