La fin relève le niveau du livre. Mais pour arriver au dénouement il faut s'armer d'une volontée de fer car le début est ennuyeux.
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Qu'en dire?
Je suis assez partagée sur ce livre. Globalement, je n'ai pas aimé. Parce que le thème de l'histoire même si les rebondissements à la fin sont originaux, est assez éculé. Mais surtout parce que j'ai fait rapidement une surdose de gros mots (ou vocabulaire cru) - non, je fais pas ma mijaurée mais là c'est trop à mon goût - de jet set (qui m'intéresse si peu, autant dire vraiment pas ;-) - et d'agressivité permanente dans un milieu tellement superficiel que c'en devient indécent.
Mais d'un autre côté, je ressens une sorte de fascination pour l'auteur. Cette toute jeune femme jolie comme un coeur nous balade dans ses délires de façon complètement haletante. Son style à l'arraché laisse en permanence à bout de souffle mais avec l'envie de dire 'encore!'.
Son premier roman, "Hell", assez semblable dans la forme, très semblable au niveau du style et même du contenu, m'avait plus séduite tout simplement parce que j'ai ressenti de la sympathie et rapidement de la tendresse pour Hell, jeune fille si polie correcte et gentille (AH AH AH, disons odieuse mais craquante quand même). Mais je n'ai trouvé à aucun moment les personnages de Bubble Gum attendrissants.
un extrait :
Je déteste…
Je déteste les vieux cons du village, ces vieux qui se laissent crever, assis sur leur banc, leurs faciès alignés, comme une galerie de mauvais portraits… les présentateurs pontifiants… ces publicités qui te tutoient pour te vendre un Fanta citron… ces minettes en chaleur hystériques et obsédées par la tenue de leur déodorant… les radios locales avec leurs jingles ringards… l'humour lourdingue des speakers endormis… mes compagnons d'enfance planqués à fumer de mauvais pétards quand ils ne sont pas à la piquouze… le bouquiniste, un vieux type bourru à lunettes aussi poussiéreux que sa boutique…
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🥃 « On vit.. comme des cons. On mange, on dort, on baise, on sort. Encore et encore. Et encore… Chaque jour est l’inconsciente répétition du précédent : on mange autre chose, on dort mieux, ou moins bien, on baise quelqu’un d’autre, on sort ailleurs. Mais c’est pareil, sans but, sans intérêt. On continue. On se fixe des objectives factices (…). On se défonce à les réaliser. Soit on ne les réalise jamais et on est frustrés pour l’éternité, soit on y parvient et on se rend compte qu’on s’en fout. Et puis on crève. Et la boucle est bouclée. »
(P.74)
🥃 Elle s’appelle Ella. Ses amis l’appellent Elle. Ce à quoi elle préfère Hell. Sa vie en est un, d’ailleurs : un enfer. Elle est jeune, elle a la vie devant elle, elle est belle et elle est riche. Extrêmement riche. Mais elle s’ennuie. Alors elle sort avec ses copines, elle déjeune et dîne dans les plus beaux endroits, elle porte sur elle les plus beaux vêtements, elle sort avec les mecs les plus beaux et les plus friqués, aux réputations les plus sulfureuses. Dans leur jeunesse dorée, l’argent n’est pas un problème. Alors pour pallier à l’ennui quotidien, ils boivent et de droguent. Ils se défoncent. Ils se foutent des pauvres. C’est pathétique et triste à la fois. Ils ne croient en rien, ils vivent tout à mille à l’heure, ils ne respectent aucune règle, aucun code, pourris gâtés qu’ils sont, ces pauvres gosses.
🥃 Un jour pourtant, Hell croise la route d’Andrea. Ils trouvent un peu de qui ils sont chez l’autre ; ils ne se prennent pas au sérieux et surtout, ils détestent leurs amis qui mesurent la valeur des gens à l’aune de ce qu’ils portent sur eux. Leur romance dure six mois. Ils se décrivent comme un petit con et une pétasse. Des Bonnie and Clyde des temps modernes … la classe en moins…
🥃 Hell représente tout ce que je déteste : l’histoire de gosses de riches qui s’ennuient et qui ne respectent rien. Je me souviens avoir essayé de le lire il y a trois ans, sans succès. Je n’avais pas adhéré au style et à l’écriture de l’auteure… Il émane pourtant de ce roman une tristesse douce amère, car le portrait de ce monde si lisse qui en fait rêver plus d’un revêt pourtant à l’intérieur les pires vices, que la pourriture embrase à petit feu. Au prix de ce qu’il y a de plus cher et qui pourtant ne s’achète pas, ces jeunes en perdition découvriront pourtant que face à certaines épreuves, nous sommes, malheureusement, tous égaux.
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Si Proust avait été encore vivant, jamais je n’aurais osé écrire cette chronique. La pensée même qu’il aurait pu la lire au hasard d’Instagram m’aurait horrifiée. Car depuis son Contre Sainte-Beuve, plus personne ne se risque à penser qu’une oeuvre est le reflet de la vie d’un écrivain.
Mais voilà, la tentation est trop forte. Quand on sait que Lolita Pille a été célébrée (et chahutée) à 17 ans comme un véritable prodige après le succès fracassant de son roman Hell, comment de ne pas voir dans son dernier livre une métaphore de son propre destin ? Elena et les joueuses raconte une journée dans la vie d’Elena, ex-prodige du tennis, qui a stoppé net sa carrière avant même qu’elle n’ait décollé.
“Quand j’ai renoncé, […] j’étais classée en dessous des trois cents […]. C’est ma faute… je hais la douleur. Jamais j’ai réussi à aimer en elle le moyen d’une plus grande perfection. Je m’esquive en général à son approche. Mais si j’avais eu assez de dureté et de vision pour me hâter à sa rencontre, la prendre à bras le corps et lui rendre son baiser au centuple, je serais peut-être, au moment où je te parle, en train d’affronter Serena Williams […]. Ou pas”.
Le roman raconte une journée de la vie d’Elena, longtemps après cette carrière manquée. Ce 24 août 2014, elle déambule dans Paris ; le matin même elle a vu ses copines de lycée, un peu après elle ira chercher son amoureux à la gare de Lyon. C’est l’occasion pour elle de se confronter aux dieux de sa jeunesse, qui comme de véritables janus révèlent un visage parfois tout à fait démoniaque.
Cette déambulation prend l’allure d’une tournée des enfers. Lolita Pille décrit un monde vidé de ses dieux, où les êtres humains prennent des masques trompeurs, où la vérité est toujours cachée par des apparences fallacieuses. L’enfer, thème de prédilection de Lolita Pille ?
Malgré cette similarité, ce roman n’est pas le simple pendant de Hell. La dénonciation fougueuse a laissé place à une vision singulière, le cri a pris du style et laisse parfois deviner un chant. Sous le monde moderne, on perçoit les reflets chatoyants du classicisme. La transposition littéraire est bien là. Proust peut dormir tranquille.
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Un coup de coeur. Une sorte de roman très noir sur la télé-réalité et ses dérives : c'est sombre, c'est cruel, c'est violent dans les mots et dans les actes, c'est sans pitié, et on aime ça! Le roman est écrit avec des phrases très longues, qui font parfois près de 2 pages, et on lit, on lit, on lit, presque en apnée, et on a envie de lire tout ça très vite, comme si c'était urgent de le finir. Et effectivement, on le finit très vite, avec ce sentiment d'avoir lu un livre ultra rythmé, qui pourrait très bien être adapté au cinéma. Mais qu'est-ce qu'ils attendent les réalisateurs ???
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Je n’ai pas terminé se livre, l’histoire n’est pas mal mais ça se passe dans deux siècles. Se livre devra surement plaire aux personne qui aiment le futur.
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Ah ! Quel livre que ce conte de petite fille riche !
Etalage de mépris qui ne raconte même pas, exhibe plutôt la décadence affichée d’une caste au-dessus des contingences de la vie, saupoudrant çà et là le récit de drames calibrés.
Cette « savoureuse » scène où, après avoir consommé un garçon des classes inférieures, l’héroïne le renvoie, telle une reine son valet, résume l’ambiance !
Raconter la grande bourgeoisie, d’accord, et c'est même un sujet récurrent dans la littérature, mais là nous n’avons affaire qu’à une exhibition sans consistance.
Et dire que c’est ça qui excite le goût de lire d’un grand nombre de lecteurs, abreuvés qu’ils sont de voyeurisme tabloïd !
On me l’avait chaudement conseillé : j’ai pris une douche froide.
Et si je concède une étoile c’est pour l’encre et le papier !
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Bref, ce livre à changé ma vie.
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Magnifique retour de la prometteuse Lolita Pille, qui n'en finit pas de bouleverser les codes, de surprendre le public et de déranger la critique française. Pour ce nouveau roman (Lolita Pille en a déjà publié trois autres, très différents et tous excellents), une très belle écriture, vive et dense, qui allie humour et poésie dans un Paris contemporain et gothique. Par rapport à ses précédents livres, le style est plus littéraire mais garde sa très forte originalité.
On découvre Éléna, ancienne joueuse de tennis déchue, et son groupe d'amies. Au début du roman, elles parlent de Catherine, l'idole de la bande, mystérieusement disparue, et des truanderies de sa famille mafieuse. Un peu comme dans les Vagues de Virgina Woolf, l'histoire se déploie entre présent et passé dans une chorale de voix, jusqu'à ce que l'apparition d'Ismaël, le frère de Catherine, précipite le choeur vers un chant plus tragique, plus passionné aussi. Une belle saga commence: à suivre!
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J'ai lu ce livre il y a quelques années déjà, mais il m'a suffisamment marquée pour que son souvenir reste vif dans mon esprit. Ce n'est pas tant le style littéraire, que j'ai trouvé pompeux, ni même les propos, volontairement trop provocateurs, qui m'ont touchée. (D'ailleurs, vu la société où l'on baigne de nos jours, Hell est-il un livre si choquant que ça?)
Ce qui m'a bouleversée, c'est surtout la souffrance du personnage de Hell, cette volonté de se débattre sans savoir par où commencer.
Elle n'a pas de vrais amis, ses parents semblent absents, tout ce qu'elle a c'est ce foutu argent dont elle ne sait que faire, et qu'elle dépense en fringues, en drogues et en alcool parce qu'elle ne trouve rien d'autre pour remplir sa vie.
Ses propres émotions semblent la prendre par surprise. Elle baise avec des hommes qu'elle n'aime pas. Elle prend tout de même un dessert en sachant qu'il sera écœurant. Bref, elle agit par habitude et par mimétisme avec son entourage. Entourage dont le poids est beaucoup plus important que le discours je-m'en-foutiste et désabusé de la narratrice voudrait nous le faire croire...
Jusqu'à sa rencontre avec son autre, son double, aussi beau, aussi fou, aussi riche, aussi paumé. Un conte de fées, presque.
Sauf que l'histoire de Hell est une tragédie (ce mot a été employé dans d'autres critiques, et je ne peux qu'y adhérer). Une tragédie qui m'a tiré les larmes au même titre que la Violetta qu'elle évoque en écoutant la Traviata.
Comme beaucoup, j'ai d'abord détesté cette fille, avant de réaliser à quel point je m'en sentais proche. Au delà de l'aspect bling-bling, elle est terriblement humaine, fragile, incapable de se protéger elle-même. Elle a besoin d'aide, d'amour, mais personne n'est prêt à lui en donner dans un monde où tout n'est qu'apparences.
Qu'on l'aime ou qu'on le déteste, Hell est selon moi un livre qui ne laisse pas indifférent.
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Trouvé dans une brocante, je me suis souvenue du film avec Sarah Forestier et du buzz généré à l'époque. On avait traité le livre de scandaleux, choquant et j'en passe. On avait même reproché à l'autrice de ne pas l'avoir écrit car, je résume, "trop jeune et trop belle pour ça" 🙄. Pourtant c'était il y a 20 ans, quoi ! On peut dire qu'il y a eu quelques progrès depuis.
De quoi ça parle ? Du vide intersidéral de l'existence futile d'Elle, Hell pour les intimes, une gosse de riche qui ne pense qu'à faire du shopping de luxe, à s'afficher dans les lieux à la mode et à se défoncer à la coke, à l'alcool et au sexe. Jusqu'à ce qu'elle tombe sur le bad boy Andréa. Comme deux électrons libres, les 2 vont s'attirer, s'apaiser, mais les démons de l'un et de l'autre seront plus forts.
Mon avis : Aujourd'hui, ce genre de récit est tellement surexploité, qu'on a du mal à comprendre ce qu'il y avait de choquant à l'époque. Je pense que le plus inquiétant (pour moi) est que cette jeunesse dorée d'hier soit l'élite d'aujourd'hui 😬, mais je m'égare !
Revenons au bouquin : il transcrit la folie, l'hystérie et la vacuité de la protagoniste. Le grotesque côtoie quelques moments de poésie et de lucidité. J'ai trouvé que la partie consacrée au point de vue d'Andréa est la meilleure et montre l'étendue du talent de Lolita Pille.
Du reste, on est content que le livre soit très court (une centaine de pages), car cette gamine est insupportable. D'ailleurs, on se demande comment le corps humain peut supporter tant d'alcool et de drogues ! Bref, ça m'a fait penser à la série Narcos vue récemment. À cause de ces imbéciles de riches et leur consommation effréné, le trafic et la violence ont explosé 😤.
Du film, je ne garde que le souvenir d'une très juste Sarah Forestier. Sur l'histoire, elle ne me semble pas la même. D'ailleurs, je pense que toute la poésie du livre ne peut pas être restiuée à l'écran. Comme d'habitude, le livre est bien meilleur et à privilégier, même si vous avez vu le film.
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Ce livre parle de la jeunesse dorée parisienne. Une belle claque. Entre drogue, alcool, sexe, les déboires de Hell sont remarquablement dévoilés. Puis la rencontre. Une petite bombe ce livre.
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j'ai lu le livre et j'ai vu le film.
ça n'a rien à voir du tout, j'ai adoré le livre, y a vraiment un truc qui fait qu'on aime ou que l'on aime pas.
Le film s'est du tout aller, on me proposerait ce film là ou un film d'horreur sans hésitation c'est l'horreur.
Pour en revenir au livre, il est psychologique, il ne fait pas avancer dans la vie c'est certain, mais il montre un monde différent, un monde ( superficiel) l'argent, le pouvoir, le flic, la baise...
On constate que rien ne fait vraiment le bonheur surtout pas l'argent même s'il y contribue.
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Riche en rebondissements, ce livre mêle l’univers exubérant, opulent et ostentatoire dans lequel vit Derek Delano, milliardaire côtoyant acteurs, mannequins, réalisateurs et autres stars mondiales, à la médiocrité et la pauvreté dans laquelle à toujours vécu Manon, jeune provinciale rêvant de devenir actrice. Las de toute cette société nihiliste, et afin de vaincre la taciturnité qui l’habite, Derek Delano décide de briser une existence totalement banale, en faisant découvrir la virtuosité des plus grands réalisateurs, la blandice des plus beaux hôtels, l’attrait pour la féerie d’une vie de luxe, et du jour au lendemain, la ramenant à sa piètre réalité, retombant alors dans toute l’animosité d’un Paris sans luxe, retrouvant l’humiliation et la honte incessante d’un destin annihilé, celui de Manon, persuadée alors de sa schizophrénie et de son érotomanie. Cédant alors à la prostitution, il faudra tout le courage et la combativité de cette dernière pour subsister, et découvrir l’infâme machination qui s’est créée autour d’elle mais aussi du milliardaire..
Dans la continuité de Hell, plus ambitieux par certains aspects. À lire après son premier opus, pour se détendre.
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Ce livre, c'est une grande claque dans la gueule. J'avais beaucoup d'à-priori contre, je pensais que c'était un livre vain, inutilement trash sans âme. Je m'étais trompée. Car il nous touche, qualité rare.
Dès les premières lignes, le lecteur est aspiré dans l'histoire : littéralement, comme si Hell nous parlait directement. Hell a tout pour se faire détester : elle est riche, belle, jeune. Pourtant, on a pitié d'elle. Car elle n'est pas heureuse. Malgré tout son argent. Et oui, l'argent ne fait pas le bonheur c'est même plutôt le contraire.
Le style est vif, drôle, corrosif. On rit, et à la fin, on a envie de pleurer. La fin est étonnante, mais finalement, était prévisible : qu'importe, elle nous touche. Ce livre nous parle même si l'on a pas des millions à claquer, qu'on ne passe pas sa vie à se droguer. Il évoque la vanité de la vie, et ça on peut tous le comprendre. Ce livre est à lire. Absolument.
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J'ai vu ce livre revenir sur pas mal de blogs de littératures donc je me suis dit pourquoi pas ! De plus, il me tentait bien. Cependant, je suis très déçue par ce livre. Outre un language vulgaire, j'ai trouvé l'histoire plate et sans intérêt. Je ne le conseille pas.
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Incroyable ! C'est vraiment le mot pour parler de ce livre.
Et pour cause, il s'agit de mon premier coup de cœur de 2024 !
Je n'ai jamais lu quelqu'un qui écrit si bien jusqu'à présent !
Cependant il faut se faire à la plume de l'autrice, ça peut paraître spécial au début. Les 30 premières pages ont été difficiles à lire pour moi, je me suis dit "mais qu'est-ce que c'est que ça ??", ça me saoulait et j'ai même hésité à laisser tomber (c'est souvent comme ça avec mes futurs coups de cœur, on dirait !). Mais quelle erreur ça aurait été !
L'autrice dépeint les gens et la société de manière tellement vraie ! Elle écrit et décrit tellement bien ce type de personnes, cyniques, leurs sentiments noirs, leur débauche, leur décadence.
Et les phrases qu'elle sort, une phrase sur deux est incroyable, a tant résonné en moi, on s'y retrouve ; elles font réfléchir, réaliser, c'est si percutant, si juste. Incroyable, c'est vraiment le mot. Elle met en lumière des vérités, c'est cru, parfois ça fait mal, mais qu'est-ce que c'est bon !
Ce roman aide à comprendre ce genre de personnes, qui souffrent, se détruisent, pourquoi elles se sentent mal alors qu'elles ont tout (ou pas finalement. Je dirais même que ce livre ne concerne pas seulement les personnes aisées, pas besoin d'être riche pour ressentir ce genre de tourments, ou subir ce type de démons.). Je n'ai jamais approuvé les gens qui vivent comme cela, dans la débauche la plus totale. Mais maintenant je comprends, je comprends ce qui les poussent à de tels excès, à un tel comportement. Je me retrouve même beaucoup dans leur mal-être, je souffre avec eux.
C'est un livre bouleversant, déchirant, qui remue et interroge. J'ai lu quelques avis dessus, et je comprends qu'une telle œuvre puisse ne pas plaire, déranger même. Mais comment peut-on trouver Hell, le personnage principal, détestable, antipathique ? Peut-être est-ce dû à un manque d'empathie, ou de compréhension, je ne sais pas. Mais comment est-ce possible de ne pas lire entre les lignes, de ne pas voir que Hell souffre ?
Pour ma part je l'ai aimée assez rapidement. Je ne sais pas quand exactement, mais même au début je ne la détestais pas. Je la trouve même drôle, attachante, j'aime son comportement qui parfois m'amuse, ça fait parti d'elle et de ce qu'elle est. Comme je le disais plus haut, je n'ai jamais cautionné ce genre de comportement, pourtant je la comprends totalement. Je me mets à sa place et ses pensées, ses ressentis, ses émotions, me parlent ; je les ressens, je les vis, je les ai en moi.
Arriver à comprendre Hell est une chose, mais c'est une belle prouesse qu'a réussi l'autrice à me faire tomber amoureux d'un personnage comme ça !
Et l'histoire d'amour, on en parle de cette histoire d'amour ?? J'ai rarement lu quelque chose comme ça, c'est si beau, tellement fort, passionné, passionnel, transcendant !! C'est intense, brut, mais c'est un amour vivant, un amour vrai, comme on n'en voit pas. Hell et Andrea, ce sont deux âmes sœurs. Deux vraies âmes sœurs, qui se sont trouvées. Et c'est vraiment beau. Et différent.
J'aurais aimé continuer à suivre Hell, ses pensées, ses histoires. J'en voudrais encore.
Ce qui est sûr c'est que je lirai d'autres livres de l'autrice, son talent est indéniable ! Elle fait preuve d'une telle maturité, d'une telle justesse ! Il me tarde d'en découvrir d'autres, j'ai d'ailleurs tellement aimé celui-là que j'ai déjà envie de le relire !! Je n'ai même pas envie de lire autre chose (je risque même la panne de lecture là !) ! Et je veux trop découvrir le film adapté, maintenant !!
C'est vraiment un chef-d'œuvre comme je n'en ai que peu lus, j'ai mis une quarantaine de pages à aimer mais après, impossible de décrocher. Il vaut vraiment le détour ! Coup de cœur de 2024, oui. Je dirais même plus, coup de cœur dans mes coups de cœur !
Si vous l'avez lu, je veux trop échanger dessus avec vous !!
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