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Critiques de Lolita Pille (203)
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Eléna et les joueuses

C'est agréable de retrouver la plume de l'autrice (très en forme !) et de suivre cette histoire qui, si elle a un peu de mal à décoller (mais avec le recul, je crois que c'est presque voulu) - offre un dénouement tragique et féroce, qui m'a passionné.
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Eléna et les joueuses

Quel joie de voir qu'une auteure tel que Lolita Pille publie un nouveau roman, après onze ans de silence. Elle qui a sû me charmer avec sa plume, notamment dans ses oeuvres comme Hell ou Bubble Gum.

Hé bien je suis tombé de haut, des les premiers chapitres de son livre. Quel déception, on est loin de la plume qui savait capter mon attention, celle-ci est vulgaire, vide, agressive même. Et puis cette histoire, sans sens, ni but, où l'on enchaine souvenir sur souvenir avec des sujets sans intérêts.



Et puis, le personnage principale, évidement, une fille torturée par le mal de vivre qui ne sait pas quoi faire de sa peau (un classique de la part de Pille, sauf qu'on lui connait mieux!) d'une hypocrisie palpable et surtout, qui reste flou malgré les pages qui passent.



Avec cette lecture, j'ai simplement eu l'impression d'avoir perdu mon temps, quel deception, je sais même pas à quel type de lecteur je pourrais le proposer pour tout vous dire...
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Hell

Si j'en vois le nombre de réactions en majorités négatives, au moins ce récit ne laisse pas indifférent. Heureusement pour la narratrice, à l'époque de la Révolution Française, loin derrière nous, tout son petit monde, sinon elle, aurait eu la tête tranchée, empalée sur une fourche comme la princesse de Lambale. Ce qui dérange ce n'est pas le fait que ce livre ai été soi-disant écrit par une jeune fille de dix neuf ans. L'écriture est celle d'une personne bien plus âgée, ayant eu une véritable expérience, un vécu oisif, en traînant des relents d'une extrême pauvreté, une misère affective. La perte des illusions. Comment peut-t-on être si jeune et déjà aussi blasée, voire dégoutée? avec tout ce qui est raconté dans ce récit, l'écriture me semble typiquement masculine. Le scepticisme, le mien est à deux doigts de crier, pauvre petite fille riche dans la provocation. En plus présentée sur le plateau de Thierry Ardisson. Et bien voyez-vous cette petite a fini par m'émouvoir.
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Hell

Une gosse de riche, belle et moins conne qu'elle ne paraît, qui baise beaucoup et s'ennuie à mourir, en dénigrant tous ceux qui sont différents d'elles, la norme en somme. Elle va connaître un amour assez surprenant avec un homme et le masque tombera. Ecriture très saccadée avec un style parfaitement approprié à l'histoire. J'ai bien aimé.
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Hell

L'histoire d'une jeune femme qui nous fait découvrir sa vie parisienne. Les nuits de tout ses jeunes riches sans limite rythmée par l'argent, le sexe, la drogue et l’alcool. Tout ça raconté avec un très beau vocabulaire. Livre tellement prenant qu'on le vit en le lisant. Je recommande
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Hell

Quand on termine ce livre, on a un gout très amer en bouche.

L'écriture est magnifique, crue mais magnifique, on est confrontée aux pensées de deux personnes tourmentées par la vie, et c'est impressionnant à quel point on s'attache aux personnages.

Un livre assez spécial mais qui vaut largement le détour.
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Hell

Description de la bourgeoisie “underground”.

On a une répulsion pour ce monde doré de gens qui se prennent pour une race supérieur grâce au fric et qui apparaît comme une dimension parallèle.

Ce milieu, décrit de façon à nous dégoûter, est indispensable et joue un rôle prépondérant rendant les personnages de moins en moins détestables et de plus en plus pathétiques.Et ils finissent par atteindre notre sensibilité.
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Bubble gum

Un livre qui me laisse sur un sentiment mitigé... Manon est un personnage fascinant et l’instigateur de sa chut encore plus. Tous les personnages qui se cachent le fond respectif de leur pensées, au point que c'est toujours le plus rusé qui cause la perte des autres. Un roman fort en incompréhension pour Manon mais plutôt compréhensible pour nous lecteur, avec une fin très bien filée. Pourtant certains moment du livre sont assez déplaisant, je n'aime pas Terminus, la prostitution, le théâtre porno et les collègues de Manon dans son café parisien.

Manon qui à la base à une forte estime d'elle, fini au plus bas. Je crois que c'est ce qui m'a le plus... tourmentée.
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Hell

Ce livre m'a été prêté et conseillé par une camarade de classe au lycée et c'est une preuve de plus qu'entre cette demoiselle et moi il n'y avait absolument aucun point commun.

J'ai trouvé ce livre bourré de clichés et abrutissant. Heureusement il se lit vite.

Tous les personnages sont détestables et à peine crédibles selon moi. Ce livre s'étale dans la surenchère de provocations et de détails sordides qui n'ont absolument aucun intérêt à mon goût.

J'ai eu l'impression de lire une adolescente en crise . Peut être était-ce le parti pris de ce livre?

Toujours est-il que je n'ai absolument pas accroché!
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Hell

je me suis laissée prendre par ce roman très dur mais extrêmement bien écrit ; la grande maîtrise stylistique de l'auteure nous entraîne au fond du gouffre avec ses personnages.
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Hell

Elle, Ella, rebaptisée Hell pour la superbe et l’aspect infernal, est une « pétasse » de 17 ans. Une gamine extra-lucide sur sa condition, trop peut-être ; elle est riche, a du fric et de la coke plein les poches, ses parents sont toujours absents, elle est sans avenir, sans projets. Elle vomit sa haine du monde et du superflu, pourtant elle est un pur produit de ce monde, consommation à outrance, vulgarité, décadence…



Car Hell et ses amis se cognent aux limites, mais l'argent dont ils disposent au fond, ne leur en pose aucune. Ils ont des voitures, des bars aux portes grandes ouvertes pour eux, des bouteilles de champagne, du caviar, des restaurants aux tables réservées, des appartements immenses pour leurs soirées, des fringues hors de prix pour briller, et un vide intersidéral dans la tête. Des rêves? Que nenni. Pour avoir un minimum de rêves ne faut-il pas manquer un peu, de quelque chose? Ils ne manquent de rien, ont tout, et ce tout n'est rien car il ne débouche sur aucun rêve. Hell se consume, jusqu'au jour où elle rencontre Andrea, à la réputation sulfureuse, étrange et beau, aussi désespéré qu'elle, et elle comprend alors qu'elle a trouvé quelqu'un en ce monde qui pense comme elle, souffre comme elle, refuse comme elle la vacuité de leur vie de débauche, tout en s'enfermant dans ce cercle infernal. Leur histoire sera passionnée, à l'image de leurs personnages, et tragique, à l'image de leur destin.



J'ai refermé ce roman le ventre retourné, noué de tourments. Je me suis revue à l'âge de Hell et j'ai remercié en mon fort intérieur tous ceux et celles, parents, amis, famille, qui m'ont permis de ne pas être aussi désoeuvrée qu'Hell... Ce chant lugubre d'une jeunesse en perdition, courant après des mirages, m'a remué les tripes. "Je porte la malédiction de la lucidité. Les yeux de mon esprit sont grands ouverts sur la vie et contemplent le vide". Ouvrez les yeux, et lisez. Contemplez. La beauté fracassante de cette héroine moderne, dont pour ma part, je me souviendrais longtemps.



http://manouselivre.com/hell/
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Crépuscule Ville

De Lolita Pille, j'avais beaucoup aimé Bubble Gum, largement moins Hell qui m'avait agacée (le côté fille déjantée très très riche obligée de se droguer pour supporter la vie m'avait carrément énervée). Mais, sans vraiment me poser de questions, j'avais acquis ce nouveau roman, portée par le souvenir de Bubble Gum... avant de le laisser végéter dans ma PAL jusqu'à maintenant. Et il aurait mieux fait d'y rester car je n'ai pas du tout accroché à ce roman qui non seulement n'a pas de fil directeur (je me suis perdue dans les méandres de ce roman à de multiples reprises et je ne sais toujours pas ce qu'il est arrivé aux obèses suicidaires) mais dont la vulgarité m'a hérissée le poil à chaque page.... Sans parler de ce monde auto-destructeur où la drogue, l'alcool et les abus en tout genre sont autorisés voire, même, conseillés par les publicités du genre "Tout abonné - c'est ainsi que se nomment les habitants de cette ville futuriste - avait droit de soigner ses blessures morales comme bon lui semblait." (Le Livre de poche - p.86)...

Certes, il y a quelques idées novatrices - quoique effrayantes - dans ce roman comme le mariage conclu pour trois ans, le confessionnal obligatoire à heure fixe (pour le bien des "abonnés", bien entendu) ou encore la mise à disposition des corps pour régler ses dettes, mais beaucoup de déjà vu ailleurs et en mieux... Peut-être qu'avec un peu plus de cohérence dans l'histoire, j'aurais adhéré au récit mais, là, non, ce livre me fâche presque définitivement avec l'auteur...



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Hell

« Je suis une pétasse…mon credo : sois belle et consomme ». Bienvenue dans le monde de la jeune bourgeoisie parisienne ou mode de vie rime avec drogue, sexe et alcool. Hell est une de ses gosses de riches qui passent leurs temps à faire les boutiques, jaser avec les copines et se défoncer toute la journée.



Des le premier chapitre, l’héroïne nous insupporte, sa façon de parler, de dénigrer les pauvres! Tout ce que t’as envie de lui dire, c’est : « Écoute ma grande, tu es riche, belle, tu peux avoir ce que tu veux dans la vie, mais tout ce que tu fais c’est te shooter ! Alors arrête d’être stupide et de foutre ta vie en l’air! » On ne peut que la détester.



Puis elle rencontre Andréa, riche et beau lui aussi mais autant défoncé et torturé qu’elle et la… sa vie change ! Ensemble, ils essayent de se couper de ce monde auquel ils appartiennent depuis si longtemps… On commence alors à l’apprécier, a se dire qu’elle n’est pas si stupide, que parfois l’argent aide à nettoyer les blessures mais que l’amour peut être plus fort! On s’attache à leur histoire… mais rien n’est simple dans la vie surtout avec un passé aussi trash! La morale bien évidemment: L'argent ne fais pas le bonheur.



Ce livre m’a littéralement envouté, je n’ai pu m’arrêter de le lire qu’une fois terminé. Le passage d’Andréa m’a émue, sa relation avec Hell est magnifique et a la fois tragique et honnêtement à l’heure ou j’écris ses lignes, la fin me bouleverse encore.
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Bubble gum

J'ai adoré Hell de Lolita Pille!

Bubble gum est une heureuse surprise. Alors que je croyais lire le même genre de récit, mais à l'envers (la riche vs la petite pauvre) le récit tout en rebondissements et en surprises m'a complètement happée. J'ai été malgré moi séduite par le vilain Derek qui s'est avéré plein d'humour et attachant. Les dialogues sont savoureux, la plume de Lolita Pille est toujours incisive et efficace.

La couverture se donne des airs de "chick lit bonbon", mais attention, il n'y a rien de rose ici.
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Hell

« Je suis une pétasse. De celles que vous ne pouvez supporter ; de la pire espèce, une pétasse du XVIe, mieux habillée que la maîtresse de votre patron. »



Sur ces mots qui donnent le ton s’ouvre le premier roman de Lolita Pille, paru en 2002. Essentiellement raconté par Ella, que ses amis appellent Elle, qui se surnomme elle-même Hell. Dix-sept ans, aussi riche que désœuvrée, elle cherche à brûler le temps dans des nuits pleines de vide. Elle picole, elle tape, elle chope. Nuit, drogue, sexe. Les mêmes ami(e)s, les mêmes amants. L’absence de sens. Un petit cercle de perdition, dans lequel tout s’évapore sauf la colère, sa haine envers ce monde où parce que tout est déjà donné il n’y a plus rien à espérer. Alors quand elle rencontre le bel Andrea, sombre et inaccessible, il est évident qu’ils ne pourront que se sauver ou se détruire.



J’ai eu « Hell » entre les mains adolescent, à sa sortie. J’en conservais un souvenir sulfureux, qui se confirme à la relecture. C’est trash, c’est cru. Dans un récent post qui m’a donné envie de le relire, on le situe ente Despentes et Beigbeder. Il aurait pu y avoir aussi du Bret Easton Ellis des débuts, à tout le moins une parenté (recherchée ou non) mais s’échappe rapidement. « Hell » et « Moins que zéro » dépeignent tout deux une jeunesse dorée dont l’oisiveté et l’abandon préparent une forme de génération perdue. Le parallèle s’arrête là : dix-sept ans, un océan et des contextes littéraires très différents séparent les deux romans. La dépravation est chez Ellis une forme d’esthétique qui permet l’analyse et la critique sociale. Elle semble ici essentiellement vouée à choquer. Reste que le hurlement que constitue « Hell » est un geste artistique en soi qui suscite l’intérêt et a permis à l’autrice d’entrer en littérature avec une voix tout à fait singulière. Atypique, il mérite évidemment d’être ouvert !
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Crépuscule Ville

Dans un futur proche, l’hyperdémocratie de Clair-Monde est le seul pouvoir en place. Le ciel obscurci depuis plusieurs décennies par de multiples émanations polluantes ne laisse plus passer la lumière du soleil, et les citoyens désormais appelés des Abonnés vivent dans des lumières artificielles destinées à imiter les variations de la lumière du jour. La jeunesse, la beauté ne sont plus des droits, mais des devoirs, sous peine de déportation dans les non-zones hors de la ville. Le suicide est interdit, et on surveille de près toute personne dépressive notamment grâce au S.P.S le Service de Protection contre Soi-même, service où travaille Syd Paradine, flic taciturne et alcoolique. Alors qu’il rumine son mal-être et son divorce avec Myra Vence, riche héritière gâtée et infantile, Syd Paradine commence une enquête pour le moins inédite dans un lieu tel que Clair-Monde : un suicide collectif d’obèses. À force de se heurter aux silences du S.P.I le Service de Protection de l’Information, Syd va mener lui-même sa barque pour comprendre cette aberration et croise notamment la route de Blue Smith, fille insaisissable qui va l’aider dans sa quête.



Difficile d'empêcher certaines réminiscences à la lecture de ce roman : le ciel noir de Matrix ou Dark City, « le bonheur est obligatoire » est la loi qui régit le jeu de rôles Paranoïa, les parias exilés hors de la ville sont très proches de l’Ile de Manhattan transformée en prison dans New York 1997... L’anticipation est un genre extrêmement difficile à renouveler, surtout depuis que le cinéma, plus encore que la littérature l’essore jusqu’à la corde. Aussi on ne peut empêcher le petit air de déjà-vu.



Pille se réapproprie ces clichés avec une certaine aisance, les cent premières pages de Crépuscule Ville sont pour le moins réussies dans la peinture minutieuse de ce monde où la « mort bancaire » est pire que la vraie, les drogues sont légales suite à la Guerre Narcotique et les enfants de moins de 12 ans peuvent être achetés et utilisés comme bibelots de décoration ou sex-toys humains. C’est dans ces pages que son écriture est la plus travaillée, en dépit d’un vocabulaire inutilement trash jeté ça et là et qui ne fonctionne que moyennement.



Le souci c’est qu’au-delà de ces pages, Lolita Pille ne sait pas où elle va. Et si elle ne le sait pas, le lecteur lui le sait encore moins. Le fameux suicide collectif d’obèses qui est le point de départ de l’enquête de Syd n’est jamais élucidé, d’ailleurs, à peine évoqué, on n’en parle plus. Les personnages sont pour la plupart désincarnés, sans consistance. Par contraste, il y a surabondance souvent gratuite de gadgets markétés anticipation qui fleurissent à tous les coins de paragraphe. L’écriture redevient poussive par l’accumulation de métaphores grotesques, pour ne pas dire bâclée et confuse. Il faut vraiment se forcer à aller jusqu’au bout pour enfin connaître le dénouement. Un dénouement de dix pages de dialogue brillant, bien mené, critique du néo-libéralisme et de l’individualisme sauvage, certes un peu convenue, mais malgré tout convenable. Cent dix pages convenables pour un livre qui en compte près de quatre cents...
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Hell

« Je possède deux armes infaillibles pour exercer mon art, la première, c'est mon indubitable supériorité physique, intellectuelle, financière et sociale qui écrase d'emblée mon adversaire et me rend invulnérable à n'importe quelle attaque, la seconde, c'est que je me fous de tout, et que je n'ai honte de rien. »



Entrons dans la jeunesse dorée parisienne des années 2000. Hell nous fait le récit de sa vie de merde de petite bourgeoise, dans laquelle elle côtoie drogue, alcool, clope, boîte au quotidien. Rien ni personne ne l’intéresse… Jusqu’à ce qu’elle croise ce mec avec sa Porsche immatriculée 750NLY75. Mais sera-t-il suffisant à donner un sens à sa vie ? Ou le fera-t-elle sombrer ?



Enfin lu ce livre dont j’avais vu l’adaptation au lycée, le film m’avait marquée et j’ai adoré découvrir la plume sèche et crue de Lolita Pille.



(Funfact : acheté d’occasion, je découvre que le bouquin coûtait 4,50€ en 2006… 6,90€ aujourd’hui. MACROOON)
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Eléna et les joueuses

Elena et les joueuses est un roman très surprenant. Classique et moderne à la fois, avec une histoire bien ficelée autour de divers personnages qui suscitent beaucoup de mystère.



La beauté de la langue est évidente, Lolita a une plume incroyable, riche et dense. C'est à la fois très recherché, imagé, poétique, émotionnel et littéraire. Les détracteurs diront que c'est "alambiqué", absolument pas ! C'est ce qui fait la magnificence de l'écriture, ces interminables phrases qui fourmillent.



« Il est privé, heureusement, des pouvoirs surhumains qui lui auraient permis de comprendre le sens de mes pleurs et de ma rougeur ; de mon mécontentement de moi, de mon besoin de lui ».

« La vérité, c'est que l'argent me brûle les mains… je cours m'en débarrasser par les moyens les plus vains ».

« le soir a froissé sur mes jambes sa tiédeur de feuilles mortes et j'ai vu qu'on s'était mis, sans le vouloir, à poursuivre le soleil. L'heure de manger sidérait les rues ».



Très vite, le suspense s'installe avec un mystère qui s'épaissit autour notamment de deux personnages, Elena et son passé mais aussi l'homme inconnu avec qui elle a été aperçu, et le personnage de Catherine. Que s'est il passé entre les deux femmes en Italie ? Qu'est devenue Catherine ? Pourquoi ne donne-t-elle aucun signe de vie ?

Ces questionnements nous tiennent en haleine.



J'ai beaucoup aimé le personnage d'Elena que j'ai trouvé très attachante et drôle dans ses répliques, parfois cocasse, et je me suis identifiée à elle sur pas mal de points, notamment les introspections, les dettes et les manières d'y remédier (ventes d'objets) mais aussi les convictions sur l'immortalité et la réincarnation.



En conclusion, il s'agit d'un roman exigeant, qu'il faut lire avec patience pour bien l'appréhender, servi par une plume ma-gi-strale ! Lorsque je parle de roman exigeant, je veux signifier qu'il faut, à mes yeux, aimer la littérature et avoir acquis une certaine maturité dans ses lectures pour y trouver du plaisir.

La fin nous laisse un peu sur…. notre faim, avec certaines interrogations au sujet de Catherine, mais Elena et les joueuses constitue le premier roman d'une trilogie. Il faudra donc attendre pour en savoir plus.
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Hell

Des la lecture des premières lignes de ce roman je me dis que je n'arriverai pas à terminer ce livre où on découvre une jeune de 19 ans vivant dans le 16e arrondissement de Paris, se gavant de sexe, abusant de drogues et de mépris pour les classes populaires..

C'est tellement cru et condescendant qu'on pourrait s'imaginer que l'auteure est la protagoniste du roman..mais c'est faire fausse route. J'ai tenu bon, j'ai continué ma lecture et j'ai fini par prendre plaisir

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Une adolescente

Quand je prends un livre édité chez Stock, j'attends une écriture arrachée qui extirpe ses mots de la puissance de la vie.

J'ai trouvé cette écriture brute et habile.

Ce roman ou cette autofiction est bien menée. D'abord, elle n'a pas l'impudeur de rentrer dans le cliché de l'adolescente qui en veut toujours à ses parents et se lamente de cette phase de transition entre la vie d'enfant et la vie d'adulte. Elle y va, dans la vie. Elle la prend en pleine face, la vie. Et la vie est faite de tout et de rien, de positif et de négatif et l'adolescence les concentre, là, dans un laps de temps incroyablement restreint et duquel elle s'extrait pour naitre, elle et faire fi des circonstances et des facteurs extérieurs. Exister coute que coute.

J'ignorais l'âge de l'auteur quand j'ai lu au hasard de mes achats de livres, ce roman. Je dois dire que je sui épatée par sa maturité d'écriture et sa force.
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