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Citations de Louis Calaferte (724)


C est la puissance du flot, qui entraine tout dans son sens. Qui serait assez téméraire pour oser s'opposer a son courant ?
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Si l'heure n'est plus a guérir la plaie, c est donc qu'elle est a subir sa douleur.
Tant de choses ratées et, au coeur, ce disponible embrasement de jeunesse, qui jamais n"a eu de destination.
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C est a nous même que nos manquements portent ombrage; en ce qu'ils déséquilibre la pensée où trouble la conscience. Les ténèbres si proches, prêtes a vous ressaisir...
Jeunesse qui tire sa force de ce qu'elle n'a le sentiment ni de ses limites, ni des limites même de la vie.
Lorsqu' en soi les sentiments s'entrechoquent. Tentation. Incapacité où nous sommes de démêler les motifs profonds qui suscitent et animent nos sentiments.
L'âge, ressenti comme une humiliation.
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Pour le dernier effort, empoignant le banc, s'en saisissant par un enveloppement de toute l'envergure de ses bras, penché, arc bouté, accroché au sol des deux pieds, de ces deux jambes tendues, les épaules ramassées sur l'avant de sa poitrine, la bouche soudée entre les mâchoires durcies, je l'ai observé, qui rassemblait sa force; la domptait, en mesurait la resistance, la portée, ordonnait a ses muscles, leur signifiait le juste degré de puossance qu'il attendait d'eux, vieux belier robuste apprêté pour l'affrontement, Il était beau..
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Genevieve est sensible a ce charme filtrant du paysage. Elle a admiré la lente dégradation du jour sur la montagne qui, d'abord rosit; de larges vasques d'ombres limpides s'incurvant sur ses méplats, puis bleuit toute, comme enveloppée, nappée par un voile poussiéreux, et enfin s'assombrit, impose sa masse noire, puissante, inquietante presque; tandis que derrière elle flamboient encore, les rougeurs du soleil.
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Elle est confinée dans une restriction de sa personne qui tient à la fois d'un pli à l'obéissance, de la tolerance absolvante et d'un fond d'ennui, de lasitude ou de nonchalance innée; tous traits propres à sa mère que seuls l'age et la pratique de vivre on en elle atténués.
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Liqueur bleue du ciel, panachée, au loin, par les traînés déchiquetés et les boules d'ouate gris blanc des nuages de chaleur.
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L' homme qu'on voudrait être. L 'homme qu'on croit être. L'homme qu'on est. Ou est la suture qui réalise idéalement le point d'identité.
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La ville est essoufflée de chaleur. les terasses des cafés sont bondées de consommateurs avachis sur leurs chaises ; les hommes les jambes écartées devant eux en position de demi- allongement. ( cet étalement en public. ) Le maintien n'est que des femmes, qui jamais n'oublient qu elles ont a paraître; assises. moulées dans leurs robes d'été partout décolletées; présentées à la file des passants qui s'écoule sur le trottoir; cibles insaisissables des regards mâles. Hypocritement décentes, comme si c était là leur office, elles se laissent regarder, detailler, envelopper par cet immense désir anonyme qui se renouvelle sans fin devant elles, icônes d'un rite raffiné.Elles sont plus nues qu'habillées. Dans la foule, corps à l'intimité amplement suggérée.
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La fine grainelure de la poussière suspendue, voltigeante, miroitait dans les faisceaux de soleil pénétrant la chambre par les rainures transversales des volets de bois.
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Devant moi, cette vacuité cotonneuse de la nuit. Les hommes dorment. La campagne dort. Les insectes s' accouplent, les insectes se tuent. Calme nature - pleine de meurtres.
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Ne me parle pas d'âge. Je me fous de l'âge. Pourvu que je sois avec toi et qu'on ait une vie folle. J'en connais qui n'ont pas la moitié de ton âge et qui sont des macchabées à côté de toi. Et puis, je veux que tu m'apprennes, qu'on fasse des choses ensemble. Du moment que tu me fais bander, le reste ne compte pas.
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Ce qu'on croit quitter ne nous quitte pas.On ne " quitte" pas.On s'éloigne.

( Denoël, 1968, p.48)
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Elle s'étonne en constatant que l'on connaît ce qu'elle ne connaît pas.
( Elle s'étonne de ce que l'on ne s'étonne plus)

( Denoël- 1968, p.144)
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Quand tout d'un être nous émeut.


( Denoël- 1968, p.158)
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Elle dort.
À l'endroit des enfants, nous éprouvons toujours que nous sommes leurs gardiens.Ce sentiment nous est doux.


( p.167)
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Il y a dix-sept ans mourait mon père.

(...) Il m'aimait. (...)

Seul dans la pièce bien propre, bien ordonnée, la fraîcheur du matin, sa pureté, s'infiltrant par la fenêtre entrouverte, je me suis rappelé avoir quelquefois trouvé mon père, chaque jour debout avant nous tous, à cette place même où je suis assis.Nous faisions ensemble le tour du jardin.Il aimait les arbres. Il les touchait, les flattait de la main.Il me tenait par le bras.J'avais un peu froid.L'herbe était humide.Il y avait des touffes de grands Iris mauves, qui étaient ses fleurs préférées. Nous nous attardions à les contempler.

( Denoël- 1968, p.166)
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- On devrait tous mourir en même temps.

( Denoël- 1968, p.181)
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La maison est un îlot confortable. Matrice rassurante.Il ferait bon s'endormir, comme hibernent les animaux, dans un extrême repliement sur soi.

( Denoël- 1968, p.75 )
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Parce que l'air s'est rafraîchi, après un gros orage, le vent presque froid, il a l'impression de retrouver cette particulière atmosphère des jours d'hiver, si propice à la sérénité ; la maison calfeutrée , le bureau bien chaud, la robe de chambre épaisse, les soirées et les nuits silencieuses, le molleton de la neige, la lampe sur la table, le papier blanc, l'encre, les livres, l'ardeur close de l'esprit; ce lent et grave rassemblement sur soi.


( Denoël- 1968, p.104 )
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