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Citations de Louis-Ferdinand Céline (2904)


On perd la plus grande partie de sa jeunesse à coups de maladresses.
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Louis-Ferdinand Céline
Et elle finit par constituer une manière de rigolade générale l'histoire, pour tout le monde dans la maison. Ainsi finissent nos secrets dès qu'on les porte à l'air et en public. Il n'y a de terrible en nous et sur la terre et dans le ciel peut-être que ce qui n'a pas encore été dit...
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Les crépuscules dans cet enfer africain se révélaient fameux. On n'y coupait pas. Tragiques chaque fois comme d'énormes assassinats du soleil. Un immense chiqué. Seulement c'était beaucoup d'admiration pour un seul homme. Le ciel pendant une heure paradait tout giclé d'un bout à l'autre d'écarlate en délire, et puis le vert éclatait au milieu des arbres et montait du sol en traînées tremblantes jusqu'aux premières étoiles. Après ça le gris reprenait tout l'horizon et puis le rouge encore, mais alors fatigué le rouge et pas pour longtemps. Ça se terminait ainsi. Toutes les couleurs retombaient en lambeaux, avachies sur la forêt comme des oripeaux après la centième. Chaque jour sur les six heures exactement que ça se passait.
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Y a guère que deux espèces d'hommes, où que ce soit, dans quoi que ce soit, les travailleurs et les maquereaux… c'est tout l’un, tout l’autre !… et les inventeurs sont les pires espèces de « boulots »… damnés!… l’écrivain qui se met pas brochet, tranquillement plagiaire, qui chromote pas, est un homme perdu!
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On est le puceau de l'Horreur comme on l'est de la volupté.
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Toujours j’avais redouté d’être à peu près vide, de n’avoir en somme aucune sérieuse raison pour exister. À présent j’étais devant les faits bien assuré de mon néant individuel. Dans ce milieu trop différent de celui où j’avais de mesquines habitudes, je m’étais à l’instant comme dissous.
[…]
« Salaud ! que je me disais alors. En vérité, tu n’as pas de vertu ! » Il faut se résigner à se connaître chaque jour un peu mieux, du moment où le courage vous manque d’en finir avec vos propres pleurnicheries une fois pour toutes.
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Y a guère plus lamentable que La Garenne-Rancy, trouvais-je, quand on n’a pas de clients. On peut le dire. Faudrait pas penser dans ces endroits-là, et moi qui y étais venu justement pour penser tranquille, et de l’autre bout de la terre encore ! Je tombais bien. Petit orgueilleux ! C’est venu sur moi noir et lourd... Y avait pas de quoi rire, et puis ça m’a plus lâché. Un cerveau, c’est tyran comme y a pas.
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La guerre avait brûlé les uns, réchauffé les autres, comme le feu torture ou conforte, selon qu'on est placé dedans ou devant. Faut se débrouiller voilà tout.
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Je les épiais impunément, le matin surtout, par le hublot de ma cabine. Avant le petit déjeuner, prenant le frais, poilus du pubis aux sourcils et du rectum à la plante des pieds, en pyjamas, transparents au soleil ; vautrés le long du bastingage, le verre en main, ils venaient roter là, mes ennemis, et menaçaient déjà de vomir alentour, surtout le capitaine aux yeux saillants et injectés que son foie travaillait ferme, dès l'aurore. Régulièrement au réveil, il s'enquérait de mes nouvelles auprès des autres lurons, si « l'on » ne m'avait pas encore « balancé par-dessus bord » qu'il demandait « comme un glaviot ! » Pour faire image, en même temps il crachait dans la mer mousseuse. Quelle rigolade !
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...moi mourir ça m'est bien égal...je serais même plutôt favorable...c'est être vaincu que je supporte pas...
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Les femmes ça décline à la cire, ça se gâte, fond, coule, boudine, suinte sous soi! mutines à poison, gredinettes, pertes, fibromes, bourrelets, prières... C'est horrible la fin des cierges, des dames aussi... La messe est dite... Sortez! Sortez! Pas de quoi sourire!...
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Lâche ou courageux, cela ne veut pas dire grand-chose. Lapin ici, héros là-bas, c'est le même homme, il ne pense pas plus ici que là-bas. Tout ce qui n'est pas gagner de l'argent le dépasse décidément infiniment. Tout ce qui est vie ou mort lui échappe. Même sa propre mort, il la spécule mal et de travers. Il ne comprends que l'argent et le théâtre.
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J'avais comme envie d'être poli avec les Allemands.
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Moi je suis un garçon simple, confiant et respectueux des supérieurs.Je suis indigne à vie. Je sais pas pourquoi. J'ai fait 18 mois de cellule je sais pas pourquoi. Je ferai sans doute 20 ans d'exil sans savoir pourquoi. Je crèverai loin de mon dispensaire. Je saurai jamais pourquoi.
Voilà les choses.
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Il n'y a pas de vanité intelligente. C'est un instinct. Il n'y a pas d'homme non plus qui ne soit pas avant tout vaniteux.
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On est accablé du sujet de sa vie entière dès qu'on vit seul.
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Louis-Ferdinand Céline
C’est-à-dire que voilà, je vois dans tous ces flots d’invectives … Je vois surtout des gens qui boivent, qui mangent, qui dorment, qui font toutes les fonctions humaines qui sont toutes assez vulgaires, et je dirais qu’ils sont lourds, et leur esprit est lourd, c’est ça qui me semble surtout, il n’a jamais cessé d’être lourd. J’ai remarqué. J’ai lu tellement de vers et particulièrement des vers du 17ème, des vers soi-disant galants, j’en ai trouvé trois, quatre de bons, sur des milliers n’est-ce pas. Il y a très peu de légèreté chez l’homme, il est lourd. Et alors maintenant, il est extraordinaire de lourdeur, depuis l’auto … L’alcool, l’ambition, la politique le rendent lourd, encore plus lourd, il est extrêmement lourd. Nous verrons peut-être un jour une révolte de l’esprit contre le poids n’est-ce pas, mais c’est pas pour demain, pour le moment on est lourds, c’est-à-dire en effet si j’avais à mourir, j’écrirai : il était lourd, voilà. Oh… ils étaient méchants, parce qu’ils étaient lourds n’est-ce pas … ils étaient lourds, alors ils étaient lourds, jaloux d’une certaine légèreté [...] Jaloux d’être lourds, c’est tout, infirmes, ils pèsent, ils sont infirmes, la lourdeur les rend infirmes, par conséquent on peut se méfier d’eux, ils sont prêts à tout, oh oui …. prêt à tout, ils sont prêt à tuer. Et pour activer encore la lourdeur ils boivent n’est-ce pas, alors quand ils boivent c’est des marteaux-pilons, c’est effrayant n’est-ce pas, des marteaux-pilons sans contrôle, c’est surtout ça qu’ils ont, ils activent, ils augmentent leur poids au lieu de se rendre léger [...]

Entretien avec Pierre Dumayet en 1957
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.. Ma mère allait présenter le choix, pendant l'heure du déjeuner, à des revendeurs en galerie ...Elle a tout fait pour que je vive, c'est naître qu'il aurait pas fallu.
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Pourquoi n'y aurait-il pas autant d'art possible dans la laideur que dans la beauté ? C'est un genre à cultiver, voilà tout.
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Vous me comprenez, tout n'est pas dans un porte-monnaie !... Ferdinand ! Non ! Il n'y a rien dans un porte-monnaie ! Rien !...
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