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Critiques de Luc Dellisse (28)
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Fantomas n°3 : La mort qui tue

Je connaissais Fantomas à travers les films, plutôt drôles, dans mon souvenir, mais pas en littérature. Ici, nous avons affaire à une histoire des plus sérieuse. Je n'ai pas trop apprécié cette lecture, j'ai trouvé le récit décousu. En revanche, les graphismes et couleurs m'ont plu.
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La carte de l'Afrique

Le titre ne reflète absolument pas le contenu de cette bd au dessin très naïf et peu précis. Même l'intrigue est complètement décousue avec des dialogues convenus et des situations rocambolesques ne reflétant guère la réalité et l'authenticité.



Pour ma part, je n'ai pas du tout été happé par l'histoire qui m'est apparue comme totalement stérile. Le héros, un genre d'intellectuel kleptomane, amateur de livre ancien, n'a guère suscité mon intérêt. On peut aisément passer son chemin à moins d'insister.

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L'atelier du scénariste

L’atelier du scénariste est un essai très intéressant, précis et documenté, qui donne une image différente du travail d’écriture. Avec beaucoup de générosité, Luc Dellisse partage son impressionnante culture cinématographique mais aussi littéraire et nous donne envie de (re)voir ces films emblématiques pour mieux visualiser les scènes qu’il évoque.
Lien : https://carnetdelecture1.wor..
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Le sas

Vingt nouvelles, vingt pépites nées du basculement du quotidien vers l'imaginaire et couchées sur le papier à Versailles et à Bruxelles de 2017 à 2019. L'auteur révèle toute sa maîtrise de cette pratique vécue depuis sa prime adolescence. Je ne peux m'empêcher d'associer ces nouvelles au style des films du réalisateur Eric Rhomer.
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Jules Verne : Voyage au centre de la Terre,..

Si je n'étais pas tombée sur ces BD, je ne suis pas certaines de m'être intéressée à Jules Verne.

C'est une BD bien faite, on est happé par l'histoire, une lecture dynamique et honnêtement, dès la fin du Tome 1, on n'a qu'une envie, attraper le Tome 2 !
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Jules Verne : Voyage au centre de la Terre,..

Pour ceux que le format roman rebute, cette BD permet de plonger dans l'univers de Jules Verne. Petit bémol, avec ce format, moins de place est laissée à l'imaginaire, on se fait une représentation des personnages, des décors tels qu'ils nous sont proposés par le dessinateur de cette BD.
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Le royaume des ombres

Au coeur de l'univers de l'auteur : Une Belgique objet de rejet et de sujet.
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L'étoile polaire, tome 1 : Le milieu du ciel

Histoire sur le Temple, les complôts de toute sorte, qui n'a pas eu beaucoup de succés puisqu'abandonnée à son troisième tome alors que le scénariste en prévoyait 8.Sans doute est ce lié à ces multiples écarts à l'histoire initiale, qui éparpille un peu l'histoire qui la rend inutilement complexe. Tant est qu'à part le personnage principal qui a sa mission, on a un peu de mal à comprendre les motivations des personnages secondaires (l'abbé du premier tome, le seigneur du second) et les trahisons qui en découlent.

En revanche le dessin est déjà extraordinairement précis et bien fait. Efficace et beau tout simplement. La couverture en cela ne lui rend pas totalement hommage.

Malgré cela cette histoire aurait méritée d'être finie correctement.
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Libre comme Robinson

Merci d'abord à Babelio et aux éditions Les Impressions Nouvelles pour m'avoir envoyé ce livre.



L'auteur nous raconte ici sa conception de la liberté et la manière dont il la vit. Dans un monde où les gens vivent maintenant l’œil rivé sur leur smartphone et où le mode de consommation détruit tout, il nous livre une série de réflexions sur la vie, sa manière de voir les choses et de se libérer des incohérences de nos manières de vivre. Le tout est dit sans prendre de gants, livré tel quel avec son lot de critiques.



Même si pour la plupart des choses, je suis d'accord avec l'auteur et que j'aurais moi aussi ce désir de vivre autrement, de me sentir plus libre et de vivre réellement en accord avec moi-même, je n'ai pu m’empêcher de "tilter" sur certains éléments : le mot imbéciles par exemple qui désigne des gens ne semblant pas se rendre compte du danger qui les entourent et ne partageant pas ce désir de liberté et cet œil critique sur la société. Il est évident que certains comportements son exaspérants (et malheureusement courant dans notre société) et qu'on se demande parfois si les gens font exprès d'ignorer certaines choses ou s'ils n'en n'ont réellement pas conscience. De là à les traiter d'imbéciles ? Est-ce par le jugement que l'on peut changer les choses ?





Par ailleurs, je ne suis pas d'accord avec tout ce qui est écrit dans ce livre, certaines choses m'ayant un peu troublée et ne pouvant m'empêcher de me dire que la vie telle que la conçoit l'auteur n'est pas accessible à tous malgré ce qu'il en dit.



Cependant, j'ai beaucoup apprécié ce livre qui ne peut que nous faire réfléchir et nous pousser à agir sur certains aspects de la société dans laquelle on vit. Qu'est ce donc que la liberté au juste ? Il est certain que chacun en a sa propre conception mais si on y réfléchit, si l'on accepter de regarder le monde dans lequel on vit sans œillère, sans doute nous rejoindrions nous tous sur au moins une bonne partie de cette conception. Accepter d'enlever ses œillères, de regarder le monde mais aussi nos propres agissements, ce que l'on cautionne sans vraiment le vouloir n'est pas chose facile mais accepter de le faire nous permet effectivement de gagner quelques pas sur cette liberté que tout le monde au fond souhaiterait vivre.



De réflexion en réflexion, ce livre est une sorte d'état des lieux sur notre société, une manière de réinventer le monde en réfléchissant à ce qui nous emprisonne. Un certain nombre de thèmes sont abordés ici tel que l'impact des nouvelles technologies, le matérialisme, l'épuisement des ressources, la dépossession de soi-même, l'appauvrissement de la langue...



Un livre très intéressant sous bien des aspects. A découvrir et à méditer!


Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Libre comme Robinson

Libre comme Robinson - Petit traité de vie privée | Luc Delisse



Oui, oui et oui !



Voilà un livre qui bouscule un peu...l'auteur dit les choses sans pincettes, juste telles qu'elles sont... même quand ça dérange. Je trouve bon de se retrouver face à certaines de nos incohérences.



Le monde ne tourne plus rond, se porte mal et la catastrophe est imminente. On le sait tous.

Certains s'en moquent complètement et ont une belle capacité à faire l'autruche.

D'autres font des " efforts", qui n'en sont pas vraiment quand on a compris que finalement le fond du problème c'est avant tout notre mode de consommation et qu'on peut très facilement changer un bon nombre d'habitude si on est un tant soit peu impliqué.

Et puis il y a les gens - et ils ne doivent pas être nombreux malheureusement- comme Luc Delisse qui ont décidé de vivre, consommer et penser plus " simplement", sans le dictat du tout commerce. Je les admire je ne crois pas être un jour assez forte pour y arriver, et pourtant je ne m'en porterai que mieux !



J'ai adoré la plume de l'auteur, qui est aussi poète ...ceci explique sûrement cela !

Chaque phrase se déguste comme de petites pensées philosophiques. Et il sait nous éveiller à des choses évidentes qu'on oublie trop facilement.



Ici et là sont distillés quelques bons conseils dont on peut s'inspirer !



C'est un livre que je ressortirai de temps en temps pour en relire quelques passages histoire de garder les yeux bien ouverts sur ce qu'est devenu le monde actuel.



Et ce qui ne gâche rien : la couverture est superbe !

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Libre comme Robinson

Luc Dellisse explore un tas de sujet plus ou moins proche de son quotidien et nous livre sans détour son opinion.

Je dois tout de suite dire que j'ai mal interprété la présentation. Je pensais trouver des clés pour une vie plus libre. Effectivement comme Robinson, loin des obligations de société, des logiques du quotidien et sortir d'une vie trop prévisible.

Dès les premières pages, je n'arrive pas à être d'accord avec l'auteur que je trouve "vieillot". Même si j'ai un désir de vivre autrement, je ne peux dénigrer ce qui se passe aujourd'hui. J'arrive à voir le positif dans les changements qui arrivent au fil des ans et je ne suis pas nostalgique du temps passé. J'estime que chacun doit prendre ses propres décisions en piochant dans le passé, en se servant du présent et en rêvant d'un futur tout aussi différent.

Par contre, je découvre l'écriture de Luc Dellisse et la plume est belle, se lit facilement et les mots sont justes. J'ajouterai quelques citations que je trouve pertinente.

Pour vous donner une autre idée du contenu, Luc Dellisse ne souhaite pas être salarié, c'est un choix qu'il explique clairement et que j'ai trouvé intéressant. Moi même, je ne suis pas salariée pour mes propres raisons donc je peux comprendre son point de vue et effectivement il peut être une aide pour ceux qui souhaiteraient arrêter d'être salarié mais autant le dire, il faut bien être entouré et surtout être inventif.

Je finirai par vous dire que j'ai su apprécié l'écriture, qu'il y a des petites choses avec lesquels je suis en accord mais que c'est plus une introspection de l'auteur qu'un guide pour une vie libre.
Lien : https://la-bibliotheque-de-m..
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Le professeur de scénario





N°404 – Mars 2010

LE PROFESSEUR DE SCÉNARIO – Luc Dellisse – Impressions nouvelles .



Ce doit être un roman autobiographique puisque le personnage principal porte le même nom que l'auteur. Comme lui il est professeur de cinéma, mais à Genève, pas à la Sorbonne (peu importe). Tout au long du récit, il nous parle (à la première personne) des problèmes d'un enseignant, de ces demi-couloirs, de l'intendance, de la photocopieuse, des crédits, des réunions, des relations avec ses collègues, des prises de pouvoir à l'intérieur du microcosme professionnel, du charme et de la beauté de ses étudiantes... Pas vraiment passionnant! Le milieu universitaire est feutré et clos, comme il se doit et le décor de la ville est tranquille comme le sont généralement les cités de la Confédération Helvétique. Tout cela menace d'être ennuyeux et finit bien par l'être, sauf peut-être quand il instille une énigme policière avec un suicide présenté comme un acte de contrition pour un assassinat et peut-être une malversation perpétrés par un de ses collègues. Quand il aborde ses amours, c'est un peu plus original, pas vraiment intéressant quand même, parfois un peu érotique, mais chacun son parcours, ses conquêtes féminines, ses fantasmes!



Pour le reste c'est une succession de scènes existentielles sans grand intérêt, un itinéraire quotidien dans un univers un peu clos d'une ville suisse où l'auteur se voit nommé à cause d'une thèse sur Guitry. Il porte sur le monde qui l'entoure un regard sans complaisance comme si l'auteur voulait brouiller les pistes, égarer son lecteur au nom de la fiction, sûrement pas pour s'en moquer, mais sans doute pour créer un univers dans lequel j'ai eu beaucoup de mal à entrer. A-t-il voulu régler quelques comptes? A-t-il voulu poser des questions sur la fonction d'écrivain par rapport à celle de scénariste, sur la portée littéraire du scénario? A-t-il souhaité analyser le principe de liberté de création au regard des contraintes existantes et parfois inévitables? Si c'est le cas, cette réflexion, voire cette remise en question ne peut que nourrir efficacement sa démarche créatrice et son activité d'écrivain est sans doute complémentaire de celle d'enseignant de scénarios qui sont aussi des fictions. Voit-il, comme le dit la 4° de couverture, le scénario, non comme la seule écriture d'un film, mais comme l'art de diriger sa vie? C'est sans doute une philosophie de vie qui en vaut bien une autre et il n'a peut-être pas tort de voir ainsi « les choses de la vie », mais pourtant il m'a semblé que les références avec le cinéma sont ici plutôt ténues. Tout au long du roman, il file une sorte de métaphore, en forme de partie d'échecs en plein air, comme à contre-jour. A la fin, il en donne en quelque sorte la clé «  Mon scénario aussi était un jeu d'échecs ». C'était assurément une autobiographie, sans grande complaisance cependant puisqu'il avoue n'avoir pas donné de son héros une image « exagérément positive », fasciné par le sexe et ayant des rapports ambigus avec l'argent ce qui « jette le doute sur son honorabilité ». Il précise que « dissimuler la moindre bribe de vérité pour ne pas ternir son image équivaudrait à renoncer à écrire », ce qui est une marque de sincérité.



C'est vrai que je me suis un peu forcé pour mener ma lecture à terme, par curiosité sans doute, en me demandant si je finirai par être étonné. Il est bien parfois question de copie égarées, de portefeuille volé, mais tout cela se retrouve à la fin. Autant d'énigmes qui n'en sont pas vraiment!



Il semble que ce soit une suite, le troisième volet d'une autobiographie imaginaire ( « l'invention du scénario », « L'atelier du scénariste ») et je suis pourtant volontiers attentif à sa démarche quand il déclare « Je suis absent en chair et en os des moindres circonstances romanesques de ce livre... ainsi ai-je pu l'écrire en toute objectivité ». Je suis en effet toujours aussi curieux des relations privilégiées qui existent entre un auteur et ses personnages.



Même si j'ai eu un peu de mal à entrer dans cet univers romanesque (ce scénario?), le style et peut-être lui seul, a soutenu mon effort. Le texte est bien écrit, agréablement poétique par moment, avec un certain humour, une ironie bienvenue, un sens de la formule même et agréable à lire.





© Hervé GAUTIER – Mars 2010.






















Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Foudre, tome 5 : Les jardins de Magellan

Ouf ! Fini ! La première impression était la bonne : quel salmigondis !

Parmi les bonnes choses : des personnages qui ont de l'étoffe comme Talaris, le politicard roublard et jouisseur, ou Manu Carnot avec son côté « french doctor » à la belle Gueule.

Aussi, côté des bonnes surprises, reprendre l'idée du « plan B » , si souvent évoqué après le référendum de 1992, plan qui n'existait pas , pour en faire la Planète B, une terre où les femmes ne sont plus stériles, où il n'existe plus d'Amérique et donc plus d'hégémonie étasunienne, ni de pollution, mais où règne une dictature chlorophyllée. Résoudre la globalisation en devenir en ne gardant sur la mirifique Planete B qu'une ville : Paris ; parce qu'au fond, on est si bien entre-soi... C'est railleur et persifleur, et ça fait du bien.



Mais pour le scénario, j'ai beau m'appliquer, je n'y vois qu'un fouillis sans queue ni tête. Les allers-retours du futur à différents passés, trop de références à des technologies existantes ou inventées timidement, une théorie du complot enfantin, et quelques autres « détails »...

Et pourtant, Luc Dellisse a beaucoup écrit sur les scénarios, mais de mon humble point de vue, il n'est pas fait pour la BD.

L'alchimie entre dessinateur et scénariste est restée inopérante entre ces deux-là, qui se connaissaient peut-être trop bien...
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Foudre, tome 4 : Le dernier Nobel

Bonne nouvelle ! Les auteurs de cette BD sont conscients de la difficulté de suivre ce scénario. La preuve : de nouveau la courte "biographie" des huit principaux personnages et la page d'ouverture dans laquelle, Talaris résume les trois tomes précédents. Et comme ils sont un peu provoc' Messieurs Durieux et Dellisle ils lui font dire : "Dans le fond, cette histoire, ce n'est pas bien compliqué;" !!!



Le noeud de l'intrigue ce serait une expérience de tournage-de-table-esprit-es-tu-là, qui a mal ...tourné !



Allez, un dernier effort : j'attaque le dernier tome !
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Foudre, tome 3 : Hong Kong machine

Toujours aussi compliqué le scénario !

En introduction, les portraits des huit personnages principaux.

Voilà qui clarifie un peu et remet en mémoire les deux épisodes précédents.

On commence à envisager qu'il existe un double de la terre...

On commence à se demander si les "Godwins" seraient ...sympas (?)

On continue de trouver bizarre que la secte des Godwins fasse exécuter par leur "dernier carré" ceux qui les gênent en n'utilisant que des armes blanches. Quant à la mort "élégante" c'est d'ingurgiter le contenu verdâtre d'un étrange cylindre, pour retrouver l'espace d'un instant toute la beauté de sa jeunesse et, pffft ! de disparaître magiquement en ne laissant aucune trace. C'est sûr qu'ainsi on économise de précieux arpents de terre et l'ennui des obsèques.



Amusant de retrouver dans la représentation des politiques, des traits communs avec nos politiques de chair et de sang, agaçant le professeur Carnot dans son rôle de bellâtre-gros-bras, mais réussit Jacques Talaris entre ambitieux sans scrupules et gentil fils à maman.
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Foudre, tome 2 : Clandestin

Et dire, que certains croient que la lecture des BD c'est facile !

Erreur; Certaines, comme celles-ci, nécessitent une bonne dose de concentration pour ne pas perdre le fil !

Ouf, ils y ont pensé ! A ajouter la date à laquelle se situe l'action : cela donne un petit repère, vraiment petit !

Quelques liens entre les personnages se précisent. L'explication de la fin du monde annoncée en raison de la stérilité des femmes est ...plausible.

Cet ouvrage datant de 1996, c'est bien anticipé d'utiliser les images vidéos prises tout au long de la vie des personnages.

Moins originale l'utilisation de la symbolique de la pyramide du Louvre.

Des incohérences, mais peut-être que dans l'épisode suivant, je réaliserai que ce n'était pas une incohérence ...

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Foudre, tome 1 : L'Etincelle

Quel embrouillamini ! Mais c'est souvent ainsi les BD qui se lancent dans une histoire complexe.

BD de science fiction. Nous sommes en...2010 (?) et le monde attend sa fin. Pas de panique dans les rues parisiennes juste une fraîcheur et des rues désertes. Un professeur obtient d'aller consulter la banque aux images qui se trouvent dans la pyramide du Louvre pour consulter les vidéos de tout le passé de l'humanité (du moins depuis l'existence des vidéos !)

Il recherche celles des ses vingt ans quand il a plongé dans une sombre histoire de sectes et de trafic d'organes.

Graphisme ligne claire qui me désappointe ...toujours.
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Le tombeau d'une amitié - André Gide et Pierre ..

Tout d’abord, je tiens à remercier babelio pour son opération masse critique, ainsi que les éditions « Les Nouveaux Impressionnistes », qui m’ont permis de faire d’une pierre trois coups : découvrir cette petite maison d’édition, cet auteur et l’un des protagonistes, à savoir Pierre Louÿs.



Pourquoi avoir fait ce choix au sein de la large sélection proposée, hormis pour satisfaire ma curiosité ? Eh bien, avant toute chose, pour son titre. « Le tombeau d’une amitié – André Gide et Pierre Louÿs ». La première partie du titre d’abord : « le tombeau d’une amitié »… Qui ne rêve pas – ou qui n’a jamais rêvé pour les plus blasés – d’une amitié éternelle, à toute épreuve et notamment celle du temps et des divergences (tant spatiales qu’intellectuelles), et qui n’a jamais cru trouver la personne qui la lui donnerait ? Et qui n’a finalement jamais été déçu, et n’est jamais passé d’un sentiment d’amour fraternel à celui d’une haine la plus absolue ? Beaucoup se reconnaitront dans la première interrogation, là où très peu n’auront pas souffert la seconde. C’est en cela que le tombeau de cette amitié m’intéresse, de part le caractère universel du thème traité, et à la fois si extraordinaire que lui confère les protagonistes qu’elle met en jeu. Et c’est là qu’intervient la seconde partie du titre. Déjà, la mention André Gide est pour moi un gage de qualité. En effet, il est un auteur qui a vraiment marqué par ses œuvres mes premières émotions et tribulations littéraires, et qui a toujours su éveiller en moi un intérêt et un attachement à son œuvre. C’est pourquoi il était très clair pour moi que Pierre Louÿs – qui, je dois le reconnaitre, n’était dans mon esprit qu’un vague nom, mentionné je ne sais trop où et pas d’une manière suffisante pour étayer ma curiosité – était le trouble-fait dans cette histoire, et le seul responsable de cet échec amical.

Et qu’elle n’a pas été ma surprise en découvrant que l’auteur ne partageait absolument pas mon avis que je croyais, comme certainement beaucoup d’autres idées, inébranlable et intouchable.

Cette confrontation d’idées à vraiment été enrichissante, et l’histoire atypique et unique (comme le sont toutes les nôtres finalement) de ces deux personnalités complexes et fascinantes, très intéressante.

Je dois néanmoins avouer que j’ai été gênée par le parti pris de l’auteur trop appuyé, et inévitablement trop étouffant ; outre le fait qu’il n’allait pas dans mon sens, le culte qu’il voue à Pierre Louÿs rend son argumentation moins puissante, et les nombreuses louanges au sujet de ce dernier faisant contraste avec le total dénigrement d’André Gide, peut-être moins crédible. Mais c’est un essai me direz-vous, et n’est-ce pas le propre d’un essai de laisser libre cours à nos idées en toute liberté ? Certes, et c’est pourquoi j’aurai certainement préféré voir cette amitié racontée sous une toute autre forme, plus objective. Car même s’il est évident que derrière chaque écrivain se cache une personnalité parfois obscure voire immorale (et Luc Dellisse a su appuyer sur cette face sombre de Gide), il est assez rare que deux portraits s’opposent ainsi de la sorte, l’un totalement noir et l’autre parfaitement blanc. De plus, les nombreuses critiques à l’égard de l’œuvre d’ André Gide ne me semblent pas justifiées, et il serait injuste de ne pas reconnaître ne serait-ce que la qualité de son écriture – pour ceux qui ne sont pas sensibles à ses histoires.



En tout cas, j’ai trouvé cet essai extrêmement bien documenté et riche en informations, les nombreuses citations et références aux contemporains qui ponctuent l’œuvre sont très agréables ! Et évidemment, il me tarde maintenant de découvrir les œuvres de Pierre Louÿs, et notamment son Aphrodite, largement cité – tout en gardant à André Gide sa petite place, largement méritée, dans mon cœur de lectrice.
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Le tombeau d'une amitié - André Gide et Pierre ..

Cet essai est déconseillé aux inconditionnels de Gide, qui, selon Luc Dellisse, n'est que platitudes et n'a même pas le mérite du courage lors de la publication de Corydon, l'âge des jeunes partenaires sexuels de l'auteur ne gênant personne dans les années 20. S'appuyant sur les témoignages de la Petite Dame, Maria Van Rysselberghe, pourtant admiratrice passionnée de Gide, il insiste sur son insignifiance, son ahurissement perpétuel, sa jalousie à l'égard de Proust, ses conflits larvés et mesquins avec Jacques Rivière. .

On comprend mieux cette antipathie - dont Luc Dellisse est d'ailleurs parfaitement conscient- lorsqu'on sait que celui-ci s'est littéralement plongé dans la vie de Pierre Louÿs ( dont il prépare d'ailleurs une biographie) pour revaloriser sa personne et son oeuvre, lui redonner sa place dans la littérature, le considérant comme le plus grand méconnu des écrivains de son époque.

Entre Gide et Pierre Louÿs donc, une amitié de 7 ans, mais qui part mal dès leur jeunesse. D'abord et surtout des caractères opposés et une incompatibilité d' humeur. L'un - Louÿs- est joyeux, taquin, primesautier, brillant, ardent. L'autre - Gide - est lent, hésitant, conformiste, puritain, souvent versatile.. Mais il y aura aussi l'immense jalousie de Gide devant le succès rapide et fulgurant de son ami, qui, avec Aphrodite, devient célèbre presque du jour au lendemain: les éditeurs s'arrachent l'écrivain, les musiciens veulent porter ses romans à l'opéra, des admirateurs assaillent sa porte.

En fait, ces deux hommes auront une vie en courbe inverse: succès foudroyant pour Louÿs, puis, très vite, difficultés dans sa vie et son œuvre et lente descente aux enfers, faite de dettes, avachissement, maladie, cécité, incapacité à écrire, oubli du public. L'autorité de Gide, en revanche, ne cesse de croître, il rayonne, il voyage, il est entouré d'amis, il deviendra éditeur et obtiendra le prix Nobel en 1947. Mais Louÿs, à cette date, est déjà mort, dans la solitude la plus absolue.

En fait, l'essai de Luc Delisse n'est pas seulement l'histoire d'une fêlure, mais celle de deux douloureuses déceptions: l'une, que nous venons d'évoquer, avec Gide, l'autre avec Paul Valéry, qui, malgré l'aide efficace et éclairée que lui avait apportée son ami Louÿs, dédiera "la Jeune Parque" à...Gide, l'ennemi avéré de ce dernier.

Il est important de savoir que, dans son hommage, Luc Delisse rejoint les contemporains de Louÿs: Debussy, Heredia, Mallarmé, Gourmont, Régnier, Léautaud, et Valéry lui-même. Intéressant aussi d'apprendre qu'aux yeux de Dellisse, la grande œuvre de Pierre Louÿs ne sont pas les romans qui firent son succès ( Aphrodite, Les chansons de Bilitis, La Femme et le Pantin ) mais son abondante correspondance.

Et on s'attache à ce moine-soldat de l'écriture, qui, jusqu'au bout, bien qu'aveugle et malade, refit inlassablement le même effort d'écriture et de recherche.

Un grand merci à Babelio, Masse critique et aux Editions Les Impressions Nouvelles pour cette enrichissante lecture.
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Le tombeau d'une amitié - André Gide et Pierre ..

En plus ou moins 90 pages, l'auteur de cet essai tente de nous relater l'histoire de "l'amitié" (de la naissance à la chute) entre deux "monstres sacrés" de la littérature française : André Gide et Pierre Louÿs.

Une époque ressurgit, riche de créations littéraires et parmi elle, deux hommes aux caractères et tempéraments opposés qui se trouvèrent en leur début, se perdirent et se détestèrent ensuite dans la pure tradition soit du mépris soit du dédain.

Sept ans d'échanges dont ils ne sortent glorieux ni l'un ni l'autre.

On ressent le parti pris de l'auteur qui, dès le départ, prend position pour Pierre Louÿs.

Gide ne trouve grâce à ses yeux que rarement, chaque point positif étant contrebalancé par une pique le minimisant alors que Louÿs semble toujours excusé.

Les spécialistes apprécieront...

La lecture est passionnante dans le sens de la surprise et des interrogations qu'elle suscite.

"La seule vraie réussite dans la vie de Louÿs à partir de 1902 est la perfection dans le désastre".

Luc Delisse a beaucoup de respect pour l'homme et l'auteur à réhabiliter au-delà des lieux communs qui gravitent autour de lui. Une biographie devrait voir le jour prochainement.

Quant à Gide, non seulement si "les bibliothèques universitaires et les centres de recherche américains" continuent à l'étudier, ses livres fleurissent toujours dans les librairies.

Les aficionados et les simples lecteurs y trouveront encore et toujours plaisir.

Le livre se serait grandi en relatant simplement les faits, sans prise de position aussi évidente.

Le lecteur est à même de comprendre et de tirer les conclusions qui s'imposent.



Merci à Babelio pour m'avoir permis cette lecture ainsi qu'aux Editions Les Impressions Nouvelles.

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