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Critiques de Luc Lang (284)
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La tentation

4 étoiles pour l'écriture très intéressante.

Sinon, pour l'histoire, j'en aurais mis 3.

Pourtant elle est intéressante aussi.

Mais parfois je suis un peu bêtasse, je n'ai pas tout compris.

François est un chirurgien réputé.

Il vit à Lyon mais a aussi une maison dans les Alpes.

Parce que c'est aussi un fameux chasseur.

Sa femme a des crises mystiques et se réfugie parfois dans de couvents.

Son fils a fait fortune dans la finance et vit aux États-Unis.

Quant à sa fille, étudiante en médecine, elle s'est amourachée d'un client de son frère et se trouve mêlée à une tuerie dont on ne connaît pas les raisons.

Tout cela semble assez irréaliste.

Ce qui est sûr, c'est que François voit beaucoup de choses lui échapper dans sa famille et se remet en question.

L'écriture est indéniablement très belle.

Les descriptions de chasse sont plus que réalistes et les paysages magnifiques.

On baigne dans une ambiance d'hiver précoce, neige, verglas …...

Ce que je n'ai pas compris, ce sont ces répétitions.

Plusieurs fois j'ai pensé avoir mal mis mon marque-page.

En effet, impression de relire des lignes déjà lues, de revoir des situations déjà vues.

Il y a certainement une intention derrière cela, mais je n'ai pas trouvé laquelle.

Et puis les relations tellement surprenantes entre la mère et la fille !

Et puis l'histoire de l'amoureux de la fille, très riche à priori, qui se retrouve dans une sanglante historie de règlements de compte, mais de quels comptes s'agit-il ?

Ceci dit, j'ai vraiment aimé cette histoire et François m'a été très sympathique.

Son rôle dans la famille est des plus complexes alors qu'il semble animé des meilleurs intentions.

Un livre à relire pour tenter d'éclaircir tous ces points sombres.
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Mother

« Mais le dérèglement est enclenché. Les repères se brouillent. L’association se défait. Demeurent seuls, face à face, Robert et Andrée, sans la construction du fils qui travaillait, lui, à tenir ensemble ses deux prises. Il leur reste à s’aimer et à vivre unis, non plus en clan mais en couple. Andrée s’y refuse, elle continue inlassablement de nouer, tricoter, tisser, coudre autrement une existence toujours insatisfaite. »



Andrée, la mère, est une femme à bien des égards impossible… Mythomane, elle ne cesse de reconstruire son passé et d’en donner des versions toujours différentes à son fils mais aussi à son compagnon, Robert, qui lui sera pourtant d’une fidélité totale, tout au long de sa vie chaotique. Le fils, qu’elle a abandonné nourrisson chez des amis, puis repris, déteste la part masculine qui est en lui, tant sa volonté de mener une existence fusionnelle avec elle est grande. Robert, la pièce rapportée de ce trio le sauvera de cet enfermement. Le fils le choisira pour père et Robert l’acceptera pour fils. Ce qui équilibrera la balance.



Il y a bien sûr de l’amour entre ces êtres qui ne peuvent se quitter, mais aussi de la rancœur, de la haine parfois. Trois parties forment ce roman, aux accents autobiographiques teintés de psychanalyse. La première « Les amours » est saisissante, un huis-clos absolument étouffant.



La seconde, « Les nourritures » apporte un peu de répit et même d’humour. Il décrit le fonctionnement de cette famille, d’avant-garde dans les années 60, qui est, de par la volonté d’Andrée, végétarienne. Ce qui est totalement incompréhensible pour les autres membres de sa famille, avec qui elle rompra. Quelques chapitres savoureux relatent les vacances « à la ferme » du fils, et toute une galerie de portraits finalement assez inquiétants d’illuminés parfois violents et maltraitants.



En plus du mode de vie végétarien la mère adopte aussi nombre de pratiques parallèles : radiesthésie, guérisseurs puis même celles d’une secte d’origine orientale.



Enfin, la dernière partie, « Les guerres », s’intéresse de près aux manœuvres du fils pour trouver sa voie en dehors de l’emprise de sa mère, aux différents affrontements qu’il a dû mener depuis ses onze ans pour y échapper. Et aussi au passé de Robert, qui a connu la guerre au sens propre.



Une fois encore j’ai été complètement emporté par ce livre de Luc Lang. Je ne peux évidemment démêler ce qui est autobiographique de ce qui ne l’est pas. Il est même possible que rien de tout cela ne soit autre chose qu’une construction littéraire d’une très grande cohérence, sans lien avec l’existence de son auteur. Dans tous les cas, c’est un véritable tour de force, un de ses romans les plus achevés.

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Mother

l y a, le fils, Jacques le géniteur, ailleurs, Robert le beau (le bon) père et Andrée mère tour à tour fascinante, dévorante, cruelle ou aimante. Andrée c’est « Mother », mère étrangère à sa propre vie et à la vie des autres, entre deux hommes, deux maisons, deux existences, deux chimères, femme mordante ou caressante, Andrée ne sera jamais heureuse.



Toujours à la recherche de nouvelles expériences pour donner un sens à son existence, elle sera : Voyante extra lucide, végétarienne d’une redoutable orthodoxie, adepte de la secte « l’axe lumineux » secte d’illuminés comme son nom l’indique, ou triste Pythie attendant un éventuel déménagement chez l’un de ses supposés nombreux amants. Le fils observe sa mère mais aussi Robert, le mari, témoin résigné de ces quêtes stériles, car c’est sûr Robert aime Andrée.



Autofiction à la troisième personne ? Son écriture hachée, presque stroboscopique par moment déroute puis envoute. Phrases longues à couper le souffle, Luc Lang nous retrace une enfance chaotique à l’ombre d’une mère fantasque. Sans haine sans ressentiment il tient à distance ses personnages et nous livre aussi un tendre chant d’amour pour son « bon » père, Robert si fort et si faible à la fois. « Écrire c’est se protéger du monde et de la réalité », dans ce beau roman autobiographique, Luc Lang n’expose pas sa vie, même si tout est vrai, il invente et raconte tout simplement la vie.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La tentation

Ce qui frappe d'abord, c'est cette écriture ample, rythmée, voluptueuse, ces phrases longues, enveloppantes, sensuelles (si, si!), ces pages pleines, saturées de signes qui vous laissent à peine le temps de respirer, de souffler, de faire une pause. Le mot est précis, ajusté, sec. Les verbes, nombreux, décomposent cinématographiquement le mouvement. Rien n'est perdu, ni le léger tremblement de la main, ni les battements de paupière qui trahissent une fatigue difficile à réprimer. C'est beau, fulgurant, puissant. Vivant.

Oui, on est saisi, emporté, ravi par la prose de Luc Lang et par ce démarrage en trombe qui nous propulse en pleine forêt dans une chasse au cerf. François, chirurgien, chef de clinique, la cinquantaine, aime rejoindre dès qu'il le peut le relais de chasse en Savoie, près du Mont-Cenis, dont il a hérité. Dans la famille de François, on est chasseur de père en fils, médecin aussi de père en fils. C'est comme ça et c'est très bien. Dans un sens, on évite de se poser trop de questions, on suit un chemin tout tracé. Allez, disons-le, c'est assez confortable.

Seulement ce matin, tandis que François s'apprête à tirer, tandis qu'il voit parfaitement bien le splendide cerf à seize cors dans son viseur, il hésite. Il n'aurait pas dû. L'animal fuit. François le poursuit, accablé par le doute qui vient en une fraction de seconde de s'emparer de lui. Dans sa famille, on ne doute pas. On avance, on creuse son sillon, on mène sa vie d'homme, de père de famille, on assume ses responsabilités. Pas de place pour l'indécision, le flottement, l'incertitude. Il faut avancer.

Et pourtant, une faille s'est introduite dans l'édifice. Une petite brèche, à peine visible, dont François, au moment même où il hésite à tirer, n'a certainement pas pris conscience.

Il est vrai que son fils, après avoir sagement commencé des études de médecine, s'est brutalement tourné vers la finance et a réussi à entrer dans une banque d'affaires à Londres avant d'être catapulté sur un poste en or de consultant expert à NYC. Incompréhension totale du père. Son propre gosse qui aurait dû être son prolongement, son double, sa fierté, devient un étranger. On ne parle plus la même langue, on n'a plus les mêmes codes, les mêmes valeurs. On s'évite. On reste silencieux devant celui qui nous assène de terribles vérités. « Aujourd'hui, on ne gagne plus d'argent avec son métier, avec son travail. On le gagne avec de l'argent… Sans compter qu'avec la robotique et l'I.A., la chirurgie bientôt… c'est plus tes mains qui vont travailler. Suis désolé, papa, mais ton monde est obsolète. »

Et prends-toi ça dans le ventre, le père. Prends-toi ça et tiens debout si tu peux !

Au coeur d'une même famille, dans un terrible huis-clos, deux mondes s'affrontent et se haïssent, se désavouent et se détruisent...

Le monde du père s'écroule...

Heureusement, dans la famille, il y a Mathilde la fille, celle qui veut devenir gynéco. Ouf, elle sauve la mise et donne un sens au mot « transmission ». Sauf que, ce matin de chasse, tandis qu'il poursuit le cerf, il vient de croiser une BMW bleu violine roulant à fond de train et dans cette voiture qui vient de faire une terrible embardée, il a cru apercevoir sa fille. Mais p…., que fout-elle dans une telle bagnole, frisant le danger et la vulgarité ? Pourquoi a-t-elle eu cette expression de peur ? Qui est Mathilde ? Quelle vie mène-t-elle ? Est-elle en danger ?

Dans La tentation, Luc Lang projette son lecteur dans un univers extrêmement violent, instable, frénétique où tout devient mouvant, trouble et profondément oppressant. On est tenu, ferré, on ne peut lâcher ce thriller existentiel qui tourne à la tragédie et dont la construction est absolument remarquable.

Un très gros coup de coeur pour ce roman éblouissant et intense. Décidément, Luc Lang confirme une fois de plus ici sa première place dans le paysage littéraire français.
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Au commencement du septième jour

Thomas Texier est un homme heureux car il a réussi sa vie: une femme , Camille, dont il est toujours aussi amoureux, deux beaux enfants, une jolie maison et son travail d'informaticien qui le satisfait .

Jusqu'au coup de téléphone à 4 heures du matin pour  annoncer que sa femme est transférée dans le coma à l'hôpital de Rouen après un accident de la route .



En même temps que les allers-retours incessants à l'hôpital avec l'inquiétude bien légitime sur l'évolution de l'état de Camille, les certitudes de Thomas commencent  à s'ébranler : que faisait sa femme sur une petite route de campagne à cette heure de la nuit ? que sont les mystérieux appels sur son téléphone, les messages sur son ordinateur de personnes qu'il ne connait pas, la voiture a t'elle pu être trafiquée, menaces liées aux dossiers sensibles que son épouse traitait dans son travail ou double vie ... Thomas ne sait plus, il s'interroge et il doute .



Fin de la première partie sur l'évolution de l'état de santé de Camille.



La deuxième partie nous entraine dans les Pyrénées, région d'origine de Thomas et où vit son frère ainé, Jean, le berger .



Sur les chemins de randonnée, Thomas va au bout de ses forces et au bout du raisonnable alors que l'orage arrive , besoin de se perdre dans des défis idiots quand on connait la montagne , d'ailleurs Luc Lang décrit ces coins des Pyrénées en vrai connaisseur, on s'y croirait vraiment .



C'est le temps pour Thomas du questionnement sur les bases de son identité, il pensait trouver des réponses  en revenant sur les traces de son passé et un réconfort en se rapprochant de son grand frère, mais c'est pour finalement se heurter à une partie cachée de l'histoire familiale , dissimulée à l'enfant le plus jeune pour épargner son enfance et c'est tout naturellement que le livre finit en Afrique , berceau de l'humanité , où vit Pauline, la soeur de Jean et Thomas qui apportera enfin les réponses.



Très bien mené , ce roman qui commence par un accident venant briser l'harmonie relative et superficielle d'une famille pose la sempiternelle question du secret de famille et des blessures cachées de la vie :  sur quoi fonde  t'on les bases de son existence  quand on n'a pas toutes les données : doit-on taire certains événements douloureux pour protéger ses proches, garder un jardin secret bien clos quitte à trahir par son silence la confiance des gens qui vous aiment ? 



Chacun jugera mais on sent bien le parti pris de l'auteur, chaque événement de la vie est fondateur comme les sept jours de la création du monde .

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La tentation

Attention, divulagâchage possible dans la suite de ma critique.

Ce livre décrit une micro société pour qui les problèmes principaux sont la marque du 4*4, les horaires des avions et les parts détenues dans des sociétés ayant pignon sur rue. Ils prennent bien le train de temps en temps mais on ne saisit pas pourquoi vu qu’ils louent des Lexus qu’ils font venir rechercher lorsqu’il neige. Les chaînes me direz vous ? Peut être dorées pour d’autres activités mais de là à se salir les mains n’exagérons pas, nous sommes dans un roman français de bon aloi. Retraites au couvent, chasse au gros gibier et emploi du temps hyperchargé (un jour par semaine à bien préparer donc . . . mais il semble que l’on doive éprouver de l’empathie)

Connaissant Annecy, j’ai souri à l’évocation du « seul » hôtel convenable de la ville pour nos héros aux immenses soucis existentiels (lesquels, je n’ai pas bien compris à part des problèmes de libido).

Bref, ça commence comme un roman petit/grand bourgeois tranquille pépettes (deux étoiles), et puis au beau milieu, ça vire thriller haletant. Là on se dit chouette j’ai mal jugé, ça va se décanter (trois étoiles). Et puis premier retour en arrière. L’auteur se met dans la tête de s’exercer à une nouvelle figure de style : la réécriture de la même scène . . . vue par la même personne. Original non ? On se dit alors qu’on nous a fait le coup de la blague du marque page : subrepticement déplacé à notre insu par un ami/conjoint/enfant facétieux. Mais non, vérification faite, c’est bien une répétition (deux étoiles). On repart quelques dizaines de pages après sur le cours normal de la narration, bizarre quand même.

Le thriller s’intensifie, ça swingue version Jason Bourne bien décrit (trois étoiles)

Et puisqu’un plaisir ne vient jamais seul, cela va recommencer… Comme ce serait assez difficile de finir un tel carnage (quelles suites ?, quid des absents du feu d’artifice final ?), l’auteur nous rejoue le retour en arrière.

Interrompu cette fois, pour nous laisser le choix.

Le choix de quoi ?

A la fin, un sentiment de film français : pas fini par manque navrant d’imagination (1 étoile).

Donc globalement, aucun intérêt.

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Au commencement du septième jour

J'ai vraiment été "cueilli" par ce long roman qui m'avait été conseillé, ne connaissant rien de l'auteur.

Le livre commence comme un thriller particulièrement mystérieux et captivant. Un homme enquête sur les circonstances qui ont valu un très grave accident à sa femme. Mais cet aspect du livre n'occupe finalement qu'un tiers du roman qui part ensuite dans d'autres directions que l'on hésite à nommer pour ne pas spoïler le livre. Mais disons en gros que l'on va s'intéresser à la famille de Thomas le personnage principal, à son passé. Et puis une dernière partie nous conduit en Afrique sans que je puisse dire pourquoi c'est le cas.

Disant cela je n'ai pas dit grand chose de de roman qui frappe en tout premier lieu par son écriture hallucinée. De longues phrases, parfois très longues nous mettent à l'intérieur de la tête de Thomas et de la situation incroyablement chaotique qui est la sienne. J'ai trouvé la première partie particulièrement forte de ce point de vue, mais c'est finalement la fin du roman que je retiendrai en priorité. Le niveau de réalisme des descriptions, des ambiances est assez sidérant et cela fait corps avec une intrigue particulièrement maitrisée.

En somme j'ai été scotché par ce long roman halluciné que j'ai dévoré et qui m'a frappé par sa qualité littéraire remarquable. J'ai eu le sentiment de découvrir un auteur qui compte et c'est quand même pas mal !
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Au commencement du septième jour

C'est après avoir lu de nombreuses critiques positives, puis après qu'il m'ait fait de l'œil sur le présentoir de la médiathèque, que j'ai commencé ce roman, sereine et enthousiaste....

Mais c'était sans compter les chapitres qui n'en sont pas, les pages entières de descriptions et de retours en arrière, les dialogues sans retour à la ligne... C'est le style choisi par l'auteur certainement, qui nous étouffe, qui nous donne le tournis, comme son personnage principal Thomas qu'on découvre suite à l'appel de la gendarmerie qui lui annonce l'accident de sa femme...

Mais je n'ai pas réussi à aller plus loin que la moitié du livre, qui compte tout de même 538 pages. J'en suis navrée car cela m'arrive très rarement mais ce livre n'était tout simplement pas fait pour moi...
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La tentation

Ce roman explore les instincts profonds, comme le pouvoir de vie et de mort, l’instinct protecteur familial, dans ce cas le lien père fille. Il nous fait naviguer sans ennui dans différents univers pas forcément attirants : d’un côté celui de la chirurgie, et celui du mysticisme avec une épouse qui aime se réfugier au couvent. De l’autre, celui du profit de l’industrie.



Un mot sur le début :

Aujourd’hui, François a repéré un splendide cerf dans son viseur, quand tout à coup celui-ci lui échappe et croise la route d’un coupé qu’il fait déraper. François pense distinguer sa fille dans la voiture, oui, il ne rêve pas, et sa posture montre qu’elle se débat contre une angoisse indéfinie. François est inquiet, et soudain il décide d’épargner le cerf, un geste qu’il ne s’explique pas.

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J’ai aimé la première scène de chasse, avec ce cerf plein de majesté et de noblesse qui échappe de justesse à la mort, ainsi que les angoisses de François qui le dominent et qui ressemblent à de la superstition. C’était comme si l’image de sa fille et celle du cerf se superposaient dans son esprit.



J’ai apprécié l’atmosphère du relais de chasse, paisible sous la neige, et les paysages décrits. Les questions matérielles deviennent incongrues, lorsqu’elles s’invitent dans cet endroit perdu. Le danger surgit (attention, coups de feu, truands à l’horizon).



Et le style est cinématographique, avec une écriture très descriptive et visuelle, et des flash-backs qui reviennent sur des passages en les approfondissant. Une belle écriture à découvrir.

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La tentation

François est un homme de valeurs, bon chirurgien, actionnaire majoritaire de sa clinique, chasseur, amoureux de la nature. Il semble dépassé et incompris au sein de sa propre famille. Tout lui echappe, sa femme qui passe sa vie en retraites mystiques, son fils Mathieu qui a arrêté sa médecine pour travailler dans la finance où tout s'achète et se vend, sa fille Mathilde, insaisissable qui fréquente un financier véreux.

Nous assistons à la fin d'un monde et à l'avènement d'un autre. Le monde de François, c'est un monde de valeurs, de transmission, où le travail est une valeur, avec de longues études pour y arriver, François a accumulé des biens, il a constitué une famille. À l 'opposé Mathieu travaille dans la finance, les biens ici sont anonymes pas de propriétaires mais des actionnaires, les biens n' ont qu' une valeur monétaire, pas d'histoire, il n'y a pas de culte du travail que celui de l'argent gagné grâce à des placements juteux et hasardeux. Mathieu vit avec une créature de papier glacé, anorexique, qui ne s'épanouit que dans les palaces et refuse une grossesse pour ne pas abîmer son corps et sa carrière. François, terrien, qui aime la chasse, la bonne cuisine, la nature, semble incompris et désavoué face à ses enfants. Il aimerait leur transmettre l'amour de la médecine et ses biens mais seul l'argent rapidement gagné dans la finance les intéresse "ton monde est dépassé, révolu" lui dit son fils en substance..

Luc Lang nous sert cette histoire avec une prose poétique et magnifique où les phrases précises, chirurgicales alternent avec de grandes envolées lyriques quand il parle de la nature ou d'un combat de cerfs., jusqu'à la fin apocalyptique qui fait l 'effet d' un grand feu d'artifice qui part dans tous les sens.
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La tentation

Ce mélange de roman très littéraire, formellement exigeant, et de roman noir où la violence physique joue un grand rôle, m’a laissé pantois. Je suis un lecteur régulier de Luc Lang, je me doutais donc que cette lecture ne serait pas de tout repos. Depuis son superbe « Au commencement du septième jour », je suis certain qu’il peut embarquer son lecteur quel que soit son sujet grâce à sa prose torrentielle mais précise. Et c’est bien le cas ici encore.



Le point de départ est une partie de chasse en solitaire que mène François, un chirurgien lyonnais aisé qui a réussi sa vie professionnelle mais dont la famille est éclatée, entre une femme qui souffre de problèmes mentaux, un fils qui a abandonné ses études de médecine pour travailler dans la finance et une fille qui, si elle suit ses études de médecine, ne donne plus de nouvelles… François connaît depuis toujours cette région montagneuse dans laquelle se situe son chalet de chasse. Son père, médecin lui aussi, l’avait déjà… Mais les temps changent : l’avidité généralisée, y compris de ses enfants, va le placer dans une situation ou de chasseur il va devenir proie.



La narration de ce roman n’est pas linéaire. Elle est caractérisée par des écarts temporels déroutants et progresse même parfois à la manière d’une variation musicale. Si le thème est toujours discernable, des redites se font entendre mais toujours décalées, ce qui est vraiment déstabilisant.



Le style précis de Luc Lang se caractérise par une grande attention portée aux termes techniques, ici notamment ceux de la chasse et ceux de la chirurgie. Sans oublier, ce que pour tout dire je trouve agaçant, de citer abondamment des marques (voitures, téléphones mais aussi armes de chasse et matériel chirurgical) probablement pour donner un effet de réel à une intrigue qui évolue pourtant le plus souvent entre rêve éveillé et cauchemar.



Merci à NetGalley et aux éditions Stock de m’avoir permis de découvrir bien avant sa parution ce nouvel exemple du grand talent de Luc Lang.
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Au commencement du septième jour

J'avoue ma déception. J'ai lu tant de très bonnes critiques 5 étoiles que je m'encourageais au fil des pages lues à continuer ce récit qui je l'espérait me donnerait l'envie. Hélas ! C'est un livre de plus de 500 pages et j'en ai lu environ 170. Pourtant l'histoire me plaisait bien : Thomas reçoit un coup de fil à 4h du matin l'informant que sa femme Camille à eu un très grave accident. Elle devait revenir de Normandie vers Paris pour fêter leur dix ans de mariage. Il se précipite pour y aller et voit sa femme dans le coma. On ne sait pas si sa femme va s'en sortir...





Ce que je n'ai pas aimé : l'écriture est bourrée de détails qui alourdissent le récit. J'avais l'impression d'être engoncée dans ce texte. Très peu de chapitres...le premier que j'ai lu se termine à la page 156.. Il n'y a pas de respiration dans ce récit. Bien sûr le thème se prête à cette angoisse latente mais pour moi, lectrice, j'ai trouvé cette lecture longue et fatigante. C'est pour ça que j'ai abandonné cette lecture. Désolée
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La tentation

Comme dans son roman précédent Au commencement du septième jour Luc Lang interroge le monde et la famille dans son nouveau roman La tentation.

Dans Au commencement du septième jour Luc Lang s'interrogeait sur le monde du travail, la relation cadre - employeur.

Dans La Tentation, il reprend l'exemple du monde du travail pour affirmer son propos : Nous avons un ancien monde et un nouveau monde. ce nouveau monde est le monde des financiers, des associés, de la virtualité , de l'argent facile.

François le père est un chirurgien reconnu et un chasseur émérite. Dans son esprit ses enfants Mathieu et Mathilde doivent suivre la ligne familiale et faire des études de médecine. Tradition et ancien monde.

Mathieu, son fils, financier de haut vol et trader à New York est le protype du nouveau monde.

Il a commencé ses études de médecine, répondant à la tradition familiale puis a tout plaqué pour la finance.

Il voit d'ailleurs la médecine au travers de la fincance : rachat de cliniques - bénéfices - argent facile.

Mathilde la fille ,est restée fidèle à la tradition familiale et a commencé de études de médecine.

Mais une passion dévorante pour un escroc patenté va l'en détourner.

Enfin Maria , l'épouse,la mère et belle mère a une psyché un peu perchée qu'elle soigne par des fréquents séjours dans des couvents de religieuses.

C'est sur la durée d'un week-end , à la Toussaint, que Luc Lang va faire inter agir ses personnages.

François est monté dans son relais de chasse sur les contreforts du Mont Cenis afin de chasser le cerf.

Et il se trouve nez à nez avec la plus belle bête qu'il n'ait jamais rencontré : un cerf à seize bois. il le vise et le blesse seulement. Après une poursuite il a la possibilité de l'achever mais ne le fait pas et au contraire le soigne dans son relais.

En même temps qu'il chasse , sur une route il voit passer une voiture qui évite ce cerf. Dans cette voiture , côté passager , il pense apercevoir sa fille Mathilde.

Au relais il trouve son fils Mathieu alors que c'était nullement prévu.

A partir de cette situation le roman va se constituer en quatre chapitres dont la temporalité n'est pas linéaire.

Réalité, rêve,cauchemar. A chacun de se faire son idée.

Quand au quatrième chapitre, il laisse au lecteur la possibilité du positif et du négatif, de la violence ou de l'assagissement.

Comme d'habitude avec les romans de Luc Lang l'écriture est ample,poétique, précise et violente.

Les phrases peuvent être courtes et définitives. Mais aussi longues et tourmentées.

Les premières pages du roman sur la chasse du cerf sont magnifiques et haletantes.

Tout y est , les mots techniques sur la chasse , la description de la montagne, sauvage , prise dans la gangue automnale , les émotions et ressentis de François mais aussi du cerf.

Néanmoins la lecture du roman de Luc Lang n'est pas de tout repos , car le livre n'est pas linéaire et l'écriture est dense.

Il faut accepter de ne pas toujours comprendre l'ensemble du propos de l'écrivain.

Par contre se plonger dans ce monde , vieux ou nouveau, au milieu des montagnes de Maurienne et de Vanoise est un grand plaisir.

Quand on ferme le roman , le précipité n'est pas encore reposé. Il faudra quelques jours pour s'extraire de cette histoire et de ces personnages.

N'est ce pas l'un des ingrédients d'un bon livre ?

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Au commencement du septième jour

Ce roman commence comme un polar, le soupçon d'un crime maquillé en accident. Et puis l'auteur passe à une histoire familiale sordide pour terminer en afrique, dans l'aide humanitaire, retrouvaille du personnage principal avec sa soeur. Un bon livre qui comporte tout de même quelques longueurs et le regret que l'amorce d'enquête s'achève sans être aboutie.
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Le récit du combat

L’écriture de Luc Lang est physique, viscérale ; elle vient du ventre et non du bout des lèvres. Ses mots sont pesés, en mouvement, savamment répétés, à la manière des katas qu’il exécuta sa vie durant.

Car il s’agit bien d’une autobiographie, d’un regard en arrière à la lumière de ce qui guida sa vie : la pratique des arts martiaux - pour conjurer la chute.

Une autobiographie et non une hagiographie. L’introspection ne glorifie pas ce qui fait le corps de son existence : un enchevêtrement d’évènements corrélés, deux faces d’une même pièce, deux forces complémentaires, à l’image d’une certaine philosophie asiatique.

Se construire avec la science du combat. Celle du judo que son géniteur maîtrisait et qu’il ne put lui apprendre – une occasion manquée d’officialiser son rôle de père. Celle du karaté, qu’il pratiqua avec ses fils (la « baga »), dans un dojo maison improvisé, désireux de ne pas rater ce qui l’obsède et fait le thème principal de son livre : la transmission.

Je ne suis pas adepte des récits autobiographiques mais quand ils sont écrits avec autant d’intelligence et de sincérité, je fais volontiers exception. J’ai beaucoup aimé les passages sur la piscine (p75), la nécessité d’un vêtement (p120), l’échelle des lieux (p159) et les chapitres consacrés à son expérience africaine, sa paternité, pleine d’humanité et d’humilité (avoir une ceinture noire n’empêche pas de s’énerver dans les embouteillages parisiens) et l’inéluctable déclin de ses parents.

Je laisse volontiers le dernier mot à l’auteur : « Ce qui importe, c’est de vivre à sa mesure cette tension vers la perfection, non pas celle d ‘un ailleurs mystique, d’une figure divine supérieure, mais très simplement la perfection d’une action concrète, tissée de gestes, de rythme, de vitesse et de chair ».

Bilan : 🌹🌹

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La tentation

Une phrase de Péguy en exergue retient l'attention quant à l'écriture de ce roman.

J'ai lu des romans de L.Lang, mais cette fois, pour moi, il se surpasse.J'ai été littéralement subjuguée, scotchée à ma liseuse.

François est un chirurgien côté, tradition familiale oblige, il peut ainsi que sa famille mener une vie très confortable.

Il a une fille de 23 ans qui "fait" médecine, un fils qui "fait"de l'argent dans une banque d'affaire de New york, une épouse belle et ardente, mais sujette à des crises de mysticisme qui la jettent parfois pour quelques temps dans différents couvents. Mais elle rentre toujours au bercail.

Au début du roman, François se trouve en novembre dans son relais de chasse, il neige. Il explique le "pourquoi chasser" avec ses amis villageois : la régulation positive d'un équilibre de la nature. De là viendra une bonne part du succès du roman , on adhère ou pas.

Il est sorti le matin seul pour essayer de revoir un cerf qu'il traque depuis 2 ans. Et là, j'ai lu un morceau d'anthologie, époustouflant.

Puis viennent se greffer sur cette nature éclatante de blancheur des évènements qui échappent vite à François sa fille est impliquée par amour dans une sombre histoire, le fils est obnubilé par la nouvelle façon moderne de vivre; jouer avec l'argent à la vitesse de la lumière, alors que son père n'a bâti sa fortune qu'avec ses mains (d'or), c'est l'ancien monde!

Mais concrètement l'action tourne à un western (moderne lui aussi)où l'amour paternel ne se défilera pas.

Roman haletant, des fulgurances mais aussi un procédé d'écriture qui interroge à l'instant où il surprend le lecteur.

L'antagonisme des deux mondes actuels, générationnel, économique est frappant de vérité ;la violence est -elle plus forte chez l'ancien qui marche tranquillement dans la montagne, avec un fusil certes, que celle des requins de la finance qui font fi des traditions et s'entre-tuent allègrement pour des biens matériels souvent gazeux voire fictifs?

La question est posée, j'ai ma préférence.

Merci aux Edts Stock et à NetGalley pour leur confiance renouvelée.
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A nous la Terre !

En lisant cette anthologie qui rassemble neuf textes d'auteurs connus, on participe à une bonne œuvre puisque les bénéfices du livre sont totalement reversés au WWF France.

Certaines nouvelles sont plus passionnantes que d'autres, mais chacun y trouvera son plaisir. Il y a de simples récits et des histoires avec de véritables intrigues. Celle qui m'a le plus ravie, c'est "le sansonnet", un conte de Carole Martinez.

Ce recueil a une jolie couverture que l'on doit à Sempé et cet homme seul face à la mer qu'il salue raconte déjà une histoire.
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Au commencement du septième jour

C'est un roman qui laisse groggy, éreinté mais heureux. Comme après une bonne séance de running, avec l'impression d'avoir été au-delà de la souffrance pour atteindre cette pleine conscience de son corps, cet état de semi béatitude qui permet de tout pardonner. Luc Lang attrape son lecteur dès les premières lignes et ne le lâche plus, le menant à un rythme effréné sur les chemins de la connaissance de soi. Car c'est de cela dont il est question au fil de ces 500 pages que l'on dévore. Éplucher, couche après couche, tout ce qui nous sépare de la quintessence de notre être. Se dépouiller des querelles, des faux-semblants, des mensonges, des chimères, de tout ce qui nous cache aux autres et à nous-mêmes. Renouer. Se réconcilier. Revivre.



C'est au moment où sa vie bascule que nous débarquons dans la vie de Thomas, la petite quarantaine, informaticien toujours débordé, mari de Camille elle-même cadre hyper dynamique chez un opérateur de téléphonie et père de deux enfants, Elsa et Anton. Une vraie publicité ambulante cette famille. Jusqu'à ce coup de téléphone, en pleine nuit. Camille, victime d'un terrible accident sur une route de Normandie est dans le coma. Problème : elle n'aurait jamais dû se trouver sur cette route. A partir de cette situation que l'on peut qualifier de classique et même de déjà vue, Luc Lang bâtit un roman exceptionnel, dans lequel le lecteur chemine constamment aux côtés de Thomas, à son rythme, au rythme de son souffle, tantôt haletant, tantôt résigné mais toujours tourné vers l'avant, même lorsqu'il s'agit de replonger dans le passé.



Des raisons de l'accident, de la présence de Camille sur cette route, nous ne saurons rien parce qu'on ne met pas toujours des éléments rationnels sur des questionnements existentiels. Thomas a beau être un as de l'informatique, pénétrer le système informatique de la voiture accidentée, il n'aura pas de réponse à ses questions. L'essentiel est ailleurs. Dans le déséquilibre que crée désormais cette absence. Dans les questions qui pèsent sur tout ce qui faisait jusqu'à présent l'environnement de Thomas. Avec la mort de Camille, les failles du passé ressurgissent, l'envie pour Thomas de renouer les liens distendus avec sa fratrie. Camille était plus proche de son frère Jean que lui-même, il y avait une compréhension entre eux qui n'existait pas entre les deux frères. Thomas commence par se rapprocher de Jean, qui a repris la ferme familiale dans les Pyrénées et mène une vie sobre de berger producteur de fromages au milieu des brebis. Ce n'est que le début de sa quête qui le conduira ensuite en Afrique, dans un Cameroun en proie aux incursions armées de Boko Haram, là où sa sœur, Pauline est installée en tant que médecin depuis une quinzaine d'années.



La grande réussite de ce livre c'est la façon dont l'auteur nous donne à comprendre, à ressentir même la longue mais profonde transformation de Thomas, confronté à tout ce qu'il n'a jamais voulu voir ou savoir, obligé de se frotter à des interrogations qu'il a jusque-là totalement mises de côté, de sortir de sa zone de confort. Il est question d'identité, de métissage, de transmission, d'origines, d'héritage, de ce qui sépare ou soude une famille. L'écriture, le ton, le rythme, tout converge vers ce chemin que Thomas se doit d'accomplir jusqu'au bout. Mais ce que nous raconte Luc Lang, c'est la vie. C'est notre monde, complexe, violent, trop rapide. Les choix que l'on fait. Les multiples dimensions d'un homme. Il nous dit que nous avons les moyens de reprendre les choses en mains. A condition d'accepter la souffrance et d'affronter ses démons.



"...il songe qu'un nouvel ordre mathématique étalonne sa vie, que les mesures sont à reprendre, qu'il a vécu dans une obscurité insouciante qui aurait pu durer jusqu'à ses derniers jours peut-être, si Camille... puis Jean... La clairvoyance. Qui vient trop tard."



Oui, on sort totalement groggy de ce livre. Essoufflé mais ravi. Impressionné par la performance de l'auteur, ce fil narratif qui ne rompt jamais, l'émotion qui affleure au fur et à mesure que Thomas se débarrasse des scories qui polluent son esprit, et ces personnages, tous ces personnages auxquels on s'attache, qu'on a l'impression de connaître, qui deviennent des compagnons dont on a peine à se séparer.



Une réussite totale. Qui ferait un superbe Goncourt. Mesdames et messieurs les jurés...
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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L'autoroute

Il ne faut pas se fier aux peu de pages du livre, car la lecture prend du temps tant les phrases sont longues , voir par moments un peu indigestes ...



Dans une petite bourgade du Nord Pas de Calais, Frédéric attend dans un café le train qui doit le mener sur son prochain lieu de travail, il est conducteur occasionnel d'engins agricoles ,mais le train se fait attendre , et lorsque Thérèse et son mari Albert qui se sont installés à sa table lui proposent de venir dormir chez eux, à sa grande surprise, lui qui est plutôt taciturne et solitaire , il accepte et les suit dans la propriété dont a hérité Thérèse , dont le parc donne sur l'autoroute. 



Des personnages pour le moins atypiques, pas vraiment attachants, dont on apprend le passé  par bribes surtout celui de Thérèse, que l'on devine agité et a t'elle vraiment coupé les ponts avec sa vie d'avant . la narration logorrhéique ressemble à son débit verbal ...



Entre bouteilles vidées , nuits agitées et la musique dans la tête ,  le travail dans les champs de betteraves est dur . 

Les rêves des uns et des autres sont bien éloignés de la  réalité de cette vie lugubre comme ces grandes étendues de champs de betteraves : plats et monotones , comme le serpent de l'autoroute dont le bruit de fond remplit le silence .



N'y a t'il pas justement autre chose, une échappatoire à chacun pour effacer la grisaille , on le découvre enfin sans que cette lecture m'ait vraiment emballée ...



A chacun de juger !

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La tentation

François est un chirurgien passionné par la chasse, sa femme Maria souffre d’une folie mystique et de perversions morbides, son désir de mort envers leur fille Mathilde et son amour inconsidéré, quasi incestueux envers leur fils Mathieu l’ont conduite régulièrement dans des couvents pour de brefs séjours. Mathieu travaille dans une banque d’investissements, Loïc un des ses clients richissimes partage la vie de Mathilde. Justement François n’arrive pas à joindre sa fille. La une du journal évoque une fusillade, probablement un règlement de comptes, deux types truffés de balles dans un ravin. Des coups de poing qui martèlent la porte d’entrée, sa fille est livide, les cheveux en bataille. L’homme dont elle tient le bras est quasi vautré sur elle, ses jambes ne le portent à peine, l’une d’elles pisse le sang.



Dans ce roman sombre, Luc Lang avec une écriture précise nous raconte l’histoire d’un homme François, complètement désemparé face à ses enfants qu’il ne reconnaît plus. Je n’ai pas vraiment été passionné par ce récit, sans remettre nullement en cause la qualité de la plume de l’auteur qui prend toute sa valeur dans les premières pages très naturalistes, mais bientôt tout va basculer dans une histoire peu crédible avec des personnages dont le trait semble exagéré comme Maria la mère ou Jennifer la compagne du fils. Les dernières pages sont d’une violence inouïe avec une fin apocalyptique.



Un roman froid, sans aucune émotion, bref tout le contraire de ce que je recherche dans mes lectures.



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