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Critiques de Luc Lang (284)
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La tentation

J'ai l'impression de venir de finir un marathon, cette lecture m'a épuisée, physiquement et nerveusement. L'auteur m'a attrapée dès les premières pages et je suis tombée dans le texte comme dans un trou. Enfer et damnation moi qui déteste la chasse et adore les animaux -au point de bétifier devant le moindre poilu qui passe…- j'ai cru que je n'allais pas pouvoir passer la barre des 10 premières pages tant la traque est féroce et violente. Mais le talent de l'auteur est si grand qu'il m'a gardée avec lui. Le style de

Luc Lang est très particulier et reconnaissable, c'est incontestablement un auteur qui sort de l'ordinaire, c'est de la littérature.
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La tentation

Agaçant comme livre. L’histoire, l’ecriture... auteur vous m’avez agacé!



Et puis le titre de votre livre n’a aucun rapport avec votre histoire.



« Le retour en arrière au bout de quelques pages sur ce qui vient de se passer juste avant et l'impression de tourner en rond en relisant les mêmes passages rendent la lecture laborieuse, ce que n'arrangent pas certaines descriptions fort longues, et l'histoire finalement est bien ténue avec une intrigue alambiquée et peu crédible et une fin qui est restée totalement énigmatique pour moi »
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La tentation

Une plume sublime, une temporalité étrange, étonnante et un suspense de tous les diables... Cette année, le prix Médicis dépasse le Goncourt ! (https://pamolico.wordpress.com/2019/12/07/chasseur-chasse-la-tentation-luc-lang/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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La tentation

Comment rendre hommage sans le dénaturer à un texte qui m’a éblouie ? Un récit atypique, crépusculaire parfois, empreint d’humanité.



Le premier chapitre commence par une scène de chasse où le narrateur, François, blesse un cerf qu’il traque depuis plusieurs semaines.

Contre toute logique, il décide de ramener le cerf chez lui, dans son domaine de chasse, pour le soigner.



Au quotidien, François est un chirurgien respecté, sa vie est rythmée entre sa clinique, son domaine de chasse, ses amis. Il est marié à une femme très mystique, ses deux enfants, jeunes adultes se sont, à son grand regret, détournés de la médecine. Son fils est un financier obsédé par les chiffres dont la seule religion est l’argent. Le compagnon de sa fille est un trader qui affiche un train de vie insolent.



Lorsqu’un soir sa fille se réfugie dans son domaine de chasse, poursuivie par des tueurs, François devra affronter un véritable chaos.



Ce sont deux mondes bien différents qui vont s’opposer, un ancien qui se termine incarné par François et un nouveau dont les valeurs lui sont étrangères.

Chaos intérieur, chaos du monde extérieur, les certitudes de François vacillent.



L’histoire familiale, l’évolution du monde, ce sont deux versions qui se confrontent.

François se découvre inquiet et démuni face à ses enfants, une génération obsédée par l’argent ; quelle est sa part de responsabilité ? Quelles valeurs François a-t-il transmis ou cru transmettre ?



J’ai beaucoup apprécié les échanges entre le père et le fils, entre le père et sa fille aussi où la tendresse est toujours présente en dépit des divergences.



François découvre notamment avec stupeur leur avidité, comprenant qu’ils convoitent les parts de sa clinique privée.



Très habilement l’auteur prévoit plusieurs versions pour une même scène, procédé déconcertant au début, finalement astucieux pour le lecteur.



Le tout dans le décor somptueux de la forêt, des Alpes, les descriptions de la nature sont à couper le souffle.



La grande force de Luc Lang est d’insuffler à son récit deux dimensions, l’une familiale, l’autre sociétale.

J’ai été très impressionnée par le talent de l’auteur, par son habileté ; en effet chaque lecteur piochera des pistes de réflexion, un sens sans pour autant qu’une réponse tranchée lui soit proposée. François cèdera-t-il à la tentation d’un nouveau monde éloigné de ses convictions ?



Un vrai coup de cœur de cette rentrée littéraire.



Je remercie #NetGalleyFrance# et les #EditionsStock# pour cette belle lecture.





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Mille six cent ventres

Découvert dans la réserve de ma bibli, donc peu sorti et peu lu, je craque car c'est Luc Lang l'auteur. Et j'adore cet écrivain, je trouve que son univers est attirant, étrange, ses personnages dignes de la tragédie grecque.

Et je ne fus pas déçue par ses 1600 ventres ! Quel homme improbable que cet Henry Blain! So british! Haut en couleurs! Abject et pourtant sympa...obsédé sexuel et fan de Shakespeare. J'adore!

L'histoire, au début, c'est Benny Hill : une mutinerie se déclenche dans la prison où il exerce en tant que chef cuisto; et comme il habite à côté de son lieu de travail, et que de son jardin il est au premier rang pour voir les prisonniers monter sur les toits et revendiquer une vie carcérale meilleure, il décide d'en faire un véritable théâtre, installe des chaises sur sa terrasse et fait payer 10 livres une heure de spectacle! Malin le Henry! et pour la presse, à scandale ou pas, tarif encore plus élevé. et ça marche !Sa maison ne désemplit plus, il donne une interview, mais là, premier rebondissement!

les prisonniers le reconnaissent: c'est lui l'empoisonneur, c'est lui qui leur fait bouffer de la merde! Mais Henry est malin(ça, je l'ai déjà dit) et il parvient à retourner l'opinion et devient un héros. Il arrive grâce à son système à séduire une vieille jeune fille journaliste, avec qui il va avoir une aventure sexuelle chaude bouillante .

C'est drôle et terrible , surtout au moment où il nous avoue qui il fut, ce qu'il a fait...Mais ça, chut, il va falloir lire pour savoir, je ne veux pas déflorer ce roman comme le fit Henry avec Louise.

Ce livre, je l'ai lu comme on regarde un film, avec des images plein la tête.

merci Luc pour ce bon moment !
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Au commencement du septième jour

C'est mon premier roman de Luc Lang, je lui mets la moyenne mais j'ai eu beaucoup de mal à aller au bout de ma lecture. En effet, c'est un pavé de plus de 500 pages et il n'y a pas beaucoup de respiration, on à du mal à reprendre son souffle tellement l'écriture est dense et serrée, il n'y a pas de marge, pas de paragraphes, cela donne une sensation oppressante. C'est bien écrit mais beaucoup de descriptions et détails et paradoxalement, plein d'ellipses aussi et je reste frustrée par exemple de ne pas savoir exactement pourquoi Camille roulait sur cette route départementale ni de connaître les circonstances exactes de l'accident de Jean qui est évoqué rapidement.

Le personnage central est Thomas, informaticien proche de la quarantaine et assez matérialiste, il ne me semblait pas sympathique du tout, cela a dû jouer aussi dans mon appréciation. Suite à l'accident de sa femme, il se remet en question et va se rapprocher de son frère Jean, berger dans les Pyrénnées et de sa soeur Pauline, médecin au Cameroun.

La construction m'a semblé un peu artificielle aussi.

Bref, tout ça pour dire que j'ai eu beaucoup de mal avec ce roman qui brasse trop de thèmes, trop de sujets et se perd et nous perd aussi.

Il faudrait que j'en lise un plus court pour me faire une réelle opinion de cet auteur.
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Au commencement du septième jour

J'avais entendu une très bonne critique sur Télématin, il y a quelques temps déjà, qui m'a donnée envie de lire ce livre.

J'ai beaucoup du mal à rentrer dans cette histoire, je trouve le style un peu trop monotone et du coup je n'avance pas dans la lecture du roman. Le livre consiste de 3 livres en un, je commence ce soir le livre 2. Je vais essayer de continuer et peut-être la deuxième partie sera plus prenante. Je n’aime pas trop abandonner un livre en cours.
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Au commencement du septième jour

Je découvre par ce beau livre l’auteur dont j’ai apprécié le talent d’écriture, la sensibilité et l’imaginaire fort. Ce livre m’a beaucoup plu mais la 3è partie me laisse interrogative car je pense que c’est la partie de trop et qui pour moi, sans en rien révéler, n’apporte rien au livre. Malgré tout, cela fait partie de mes livres coup de cœur de cette année et il mériterait amplement un prix.
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L'autoroute

L’autoroute est un court roman, extrêmement dense, qui m’a alpaguée dès les premières pages et continue à vivre en moi alors que je l’ai terminé il y a plus d’une semaine. Le style de l’auteur est vraiment prenant, même si j’ai parfois regretté la longueur de certaines phrases dont j’ai dû recommencer la lecture, tant je me suis perdue dans les méandres de la ponctuation. Il nous entraîne, le temps d’une saison, à la suite de personnages attachants qui tentent de se construire une petite bulle de bonheur, où se mêlent amour de l’Homme et amour des hommes. Les images sont très belles, tantôt graves, dures et désespérées, tantôt joyeuses et optimistes. Un sentiment d’angoisse nous saisit dès le début du roman et s’intensifie tout au long de la lecture, pour s’achever lors d’un bouleversant final... Un roman donc qui m’a secouée, qui « prend aux trippes » (désolée pour l’expression) et ne laisse pas indifférent, et dont je vous recommande fortement la lecture...
Lien : http://andree-la-papivore.bl..
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La tentation

Je sors de la lecture de ce livre un peu en état d’hébétude. On ne comprend pas tout. Le scénario est vraiment bizarre. L’auteur tâte, reprend plusieurs fois les mêmes scènes. Les phrases sont longues, hachées. Beaucoup de blancs aussi. Franchement, je ne sais que penser de ce livre qui a reçu le Prix Medicis 2019 !!!



On peut parler de la difficulté à retransmettre nos valeurs à nos enfants. On s’interroge : pourquoi nos enfants sont-ils devenus ce qu’ils sont malgré les valeurs qu’on leur a transmises ? ou bien a-t-on mal transmis ?



Très beau face à face avec le cerf dans une nature majestueuse (pour les amoureux de la chasse que je ne suis pas).



Une chose est sûre, c’est qu’il faut s’accrocher !

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La tentation

Me voilà bien maladroite face à ma feuille blanche pour décrire mon ressenti...quel magnifique roman ! Quelle écriture, quelle puissance d'évocation !

L'action se déroule à la fois en montagne dans un relais sous la neige, perdu au milieu de nulle part (on imagine l'immensité sous un blanc immaculé) mais également et dès que le personnage principal quitte le relais, sur les routes de montagne qui serpentent, dans la vallée, les villes grises, l'autoroute...on bouge beaucoup dans ce roman. J'ai vraiment vécu le dépaysement de façon incroyable. L'auteur a un réel talent, une écriture imagée, poétique, magnifique.

Il y a une atmosphère dans ce roman.



Je suis partie allègrement dans ma lecture jusqu'à la fin de la première partie, puis j'ai attaqué la lecture de la deuxième partie...et là, j'ai été déstabilisée...j'ai eu un doute, je me suis interrogée...je n'en dit pas plus mais c'est assez inhabituel...D'autant plus que l'auteur nous refait le même coup à la fin. Un roman qui interroge donc, ai-je tout bien interprété ?



L'histoire, comme le dit la quatrième de couverture, est l'histoire d'un monde qui bascule. Un monde dans lequel il n'est pas toujours facile de retrouver ses propres enfants, un monde qui réserve bien des surprises. Il y a des questions, de l'intrigue, de l'action également.

Un très bon livre !







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Au commencement du septième jour

Je vais à l'encontre des critiques mais je n'ai vraiment pas accroché à cette logorrhée. J'ai lu jusqu'à environ la 200ème page, puis commencé à parcourir les pages en diagonal, pour finir par aller lire les quelques 10 dernières pages par curiosité. L'auteur a fait le choix de laisser couler les mots, presque sans respiration, pour de longues pages pleines qui je l'avoue m'ont épuisé. J'ai pourtant eu envie de m'accrocher car le début est intéressant et je ne voulais pas m'arrêter mais j'ai capitulé.

C'est rare quand je ne finis pas un roman.
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Au commencement du septième jour

Comme pour l'Absente de Lionel Duroy, cette note de lecture est augmentée d'impressions que m'ont laissées la rencontre de l'auteur avec la chroniqueuse littéraire Maya Michalon, le 24 septembre 2016 aux Correspondances de Manosque.



Thomas Texier est un CSP++ informaticien. Les enfants couchés, il termine un travail chez lui, s'assoupit à côté du clavier, cauchemarde, est réveillé à 4 heures du matin par l'appel de la gendarmerie d'une petite localité normande, sa femme a eu un grave accident de voiture.

Thomas qui se pensait surarmé professionnellement et socialement, quarantenaire heureux en famille, quasi intouchable, est amené brutalement à reconsidérer sa vie, ses certitudes, ses valeurs. Lui qui appartient, comme sa femme, à la nouvelle classe sociale toute puissante des maîtres de l'information et du temps (sa réussite est basée sur le développement de systèmes mobiles de contrôle des durées d'activité en entreprise - sorte d'application de pointage non stop de l'employé) va ouvrir les yeux et s'intéresser enfin à d'autres rythmes et à d'autres vies que la sienne, à commencer par celles de ses frère et soeur aînés : Jean, éleveur et berger, et Pauline, infirmière humanitaire.



A Manosque Luc Lang a expliqué que cinq années lui ont été nécessaires pour écrire ce "roman géographique " en admiration pour Cormac McCarthy et particulièrement la "Trilogie des Confins". D'où la construction de son roman en trois "Livres". A chacun sa zone géographique, ses lieux, ses personnages ; dans l'ordre : la Normandie, les Pyrénées, le Cameroun. Paysages urbains d'abord, puis pastoraux ou vertigineux, de plus en plus vastes et minéraux au fur et à mesure de la quête existentielle de Thomas Texier. Un voyage initiatique qui le mènera de l'Ile de France à l'Afrique.



Interrogé par la journaliste sur son utilisation très remarquable de l'ellipse (plusieurs mois s'écoulent entre la fin d'un Livre et le suivant), le romancier dit avoir pensé ces transitions "muettes" comme des "cuts" de montage au cinéma. C'est au lecteur de mettre sa propre charge émotionnelle dans chaque ellipse : si on écrit trop les choses, on prive le lecteur de les vivre ; l'écrivain veut créer la surprise, voire la sidération du lecteur en induisant les événements plutôt qu'en les décrivant. Il veut donner un livre à vivre, plus qu'un livre à lire, et que chaque histoire lue devienne celle du lecteur.



Certains des nombreux thèmes entremêlés de ce roman ont été déjà lus ailleurs : liens fraternels, secrets et aveuglements familiaux, métissage, harcèlement au travail (même pour les cadres très sups), terrorisme, guerres subsahariennes, etc. Mais ce qui le rend infiniment original et séduisant, envoûtant, c'est la forme utilisée, le style, la langue, l'écriture, les descriptions talentueuses. Tout ça au service d'une vraie belle histoire.



J'ai complètement marché dans le plan de Luc Lang qui veut faire entrer son lecteur dans la "vie" de ses personnages. Un beau voyage littéraire, parfois éprouvant, toujours émouvant.
Lien : http://tillybayardrichard.ty..
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Le récit du combat

Luc Lang produit un récit autobiographique réflexif qui examine avec profondeur sa vocation pour les arts martiaux et notamment le karaté. Outre des pages émouvantes de justesse et d'authenticité portant sur son enfance, Luc Lang analyse ce que lui a apporté sa durable pratique du karaté et la place que cela a pris dans sa construction personnelle. Il met en perspective les épisodes affectifs de sa vie avec son évolution comme karatéka. Il y a des pages éblouissantes d'intelligence et d'autres pages qui pataugent un peu dans l'anecdote et l'autobiographie un tantinet trop égocentrée.
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La tentation

Un film noir.

Un style sobre, la plupart du temps des phrases courtes, des descriptions précises mais sans longueur, une construction -cinématographique- avec des replays intrigants en font un récit rythmé.

Qu'on ne lâche pas.

Une réflexion sur le changement de valeurs opéré de la société, l'attachement d'un père qui subsiste coûte que coûte. Au risque de...
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La tentation

Une très belle découverte ! J'ai choisi ce roman un peu au hasard à la médiathèque, guidée par le titre énigmatique et la maison d'édition, Stock, dont j'apprécie en général les publications.

On est emporté dès les premières pages par l'écriture puissante de Luc Lang. L'action se déroule l'hiver, autour du relais de chasse de François Rey, chirurgien au caractère indépendant, passionné de nature et de chasse. Il voit peu sa femme Maria, qui vit dans une sorte de folie mystique. Leur fils Mathieu a choisi une carrière dans la finance où il brasse des sommes indécentes, ayant fui le destin de médecin que son père aurait aimé le voir suivre. Consolation pour François : leur fille Mathilde suit des études de médecine pour devenir gynécologue. François ne peut hélas pas tout contrôler dans la vie de sa fille, amourachée du sombre Loïc Trommeur que lui a présenté son frère...

Le style chirurgical de Luc Lang m'a rappelé celui de Laurent Mauvignier dans Histoires de la nuit. La densité et la précision de l'écriture, les actions des personnages racontées dans les moindres détails plongent le lecteur dans une ambiance tendue qui rend le roman difficile à lâcher.

Je lirai certainement d'autres romans de Luc Lang !
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La tentation

J'ai été happée par l'histoire... Un homme qui voulait tout maîtriser et dont la vie part en couilles, une épouse, Maria, qui trouve son evasion dans la folie (évidemment mon personnage préféré, insaisissable, la "folie poetique" 🥰), deux enfants qui s'émancipent loin des sentiers battus, jusqu'à se perdre et le perdre lui même.

François, chirurgien, aime à se rendre dans son refuge de Lanslebourg, pour chasser, s'isoler dans la nature... Mais il a beau fuir les hommes, la société le rattrape et les choses dérapent.

Si nos décisions semblent dépendre de nous (et encore...), leurs conséquences, quoi qu'il en soit, nous échappent.

Tout commence par un face à face avec un cerf, symbole de force, de puissance et de virilité, mais aussi symbole de mort et de renaissance. Il ne tire pas. Mais la vie, sauvage, ne s apprivoise pas.

Peut être fallait il, tout simplement, en arriver là.

Sublime !



Ce roman a reçu le prix Medicis en 2019, levant le voile sur cet ecrivain à la plume d'une grande finesse. Un livre qui plaira aux amateurs de modernes comme de classiques.

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La tentation

Roman haletant ou s’entremêlent relations mari-femme-père-mère-fils-fille-gendre et belle-fille avec la chasse au gros gibier et la chirurgie de guerre sur le fond de la fin d'une époque où des "valeurs" primaient encore sur l'appât du gain.



Il y a dans ce roman ─prix Médicis 2019─ des pages de face-à-face pathétiques père/enfant, des descriptions fines de millisecondes (celles de la tentation), des observations précises de comportements d'humains et d'animaux, le tout serti dans un suspense de plus en plus serré.



L'écriture est remarquablement vivante. On y trouve, sans respect de la typographie classique, des dialogues qui ne sont pas introduits par des guillemets ni toujours cadencés en alinéas, des expressions dont le sens négatif ne se comprend que par le contexte comme cela se pratique désormais dans la vie courante, y compris dans les médias ("J'en sais rien" doit s'entendre : "Je n'en sais rien"). Mais, curieusement, cela ne perturbe pas trop le lecteur vite happé par l'histoire, convaincu par la précision du vocabulaire technique qu’utilise le chirurgien chasseur solitaire de gros gibier et envoûté par le relais de chasse en montagne sous la neige.



S'il fallait résumer d'un mot l'atmosphère de ce roman, je choisirais "contraste". En effet, l'auteur nous fait percevoir l'écart béant entre l'ignominie des hommes et la noblesse des animaux, le vide entre la calme splendeur de la montagne et la bruyante et sanguinaire agitation humaine, le changement de nature entre la musique religieuse et le crépitement des balles, l'incompréhension entre le père et ses enfants, etc.



Ce drame quasi cornélien (le chirurgien doit-il sauver l'homme qui fera probablement le malheur de sa fille ?) discute en profondeur de l'éthique, du sens du devoir et du renoncement [terme souvent compris avec la connotation négative de l'abandon, mais dont le sens profond fait au contraire référence à une grandeur d'âme : celle de l'acceptation d'une contrainte ou dépossession au nom d'une valeur supérieure].



L’architecture de La tentation pourra être jugée inutilement tarabiscotée, mais la vie n’est-elle pas faite elle aussi d’un mélange intime entre le ressenti immédiat et le retour concomitant de souvenirs ? Pourquoi faudrait-il toujours suivre l’ordre chronologique alors que ce dernier n’est, quand on y réfléchit, qu’un perpétuel désordre ? L’écriture est ici adaptée de manière admirable au récit : tantôt quasi silencieuse et s’étirant en de longues et magistrales envolées, tantôt sèche et saccadée comme une rafale d’arme automatique. Ne serait-ce que pour cette raison, je vous invite à découvrir ce roman.
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La tentation

La solitude de François, le personnage principal de "La tentation" est immense. L'écriture magnifique de Luc Lang nous amène à ressentir à quel point il doute, à quel point sa désespérance est abyssale. Et pourtant, au détour d'une page, dans une variation de chronologie, Luc Lang m'a perdue. À un moment, je me suis dit : " quoi ? Je ne comprends pas pourquoi on repart dans la même scène pour un changement d'histoire". Perdue, comme le personnage. Avez-vous lu ce roman? Avez-vous ressenti ce malaise ? Ou peut-être pouvez-vous me donner une explication, une interprétation à cette chronologie déroutante ?



#LaTentation #LucLang #Folio #Roman #RomanContemporain #littérature #Blanche



Le quatrième de couverture :



François, chirurgien, la cinquantaine, aime chasser. Il aime la traque, et même s’il ne se l’avoue pas, le pouvoir de tuer. Au moment où il va abattre un cerf magnifique, il hésite et le blesse. À l’instant où il devrait l’achever, il le hisse sur son pick-up, le répare, le sauve. Quel sentiment de toute-puissance venu du fond des âges l’envahit ? Quand la porte du relais de chasse en montagne s’ouvre sur ses enfants, que peut-il leur transmettre ? Une passion, des biens, mais en veulent-ils seulement ? Son fils, banquier, a l’avidité du fauve. Sa fille, amoureuse éperdue, n’est plus qu’une bête traquée...
Lien : http://lesbouquinsdesylvie.fr
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La tentation

Subliminal roman ❤️❤️❤️de Luc Lang, la tentation, une écriture littéraire brillante , avec une nette exigence de style, de syntaxe. Superbe roman , mêlant un coté roman noir psychologique à un roman initiatique zèbré d’une teinte de cowboy moderne. Un ton profond, intense, humaniste. Virtuose de l’écriture comme à son habitude , l’auteur nous offre une prose belle et poétique avec un enchevêtrement de descriptions détaillées, de phrases brèves et rythmées qui donnent la cadence aux textes et procure cette sensation d’angoisse .

Volontairement, point de fluidité linéaire dans le texte, nous avons des glissements de temps qui viennent produire des fractures temporels ...qui créent le rythme



L’histoire pour vous la situer : François Rey est un grand chirurgien qui possède une clinique à Lyon, il a deux enfants un fils et une fille qui semblent t’il ne veulent pas perpétuer la lignée familiale. Son fils Mathieu est trader à New York et ne prône que le matérialisme, sa fille Mathilde est raide dingue amoureuse d’un escroc. A qui elle a cédé les parts de la clinique. Et puis, il y a Maria la femme de François , la belle-mère de l’un, la mère de l’autre , Maria qui multiplie les retraites spirituelles dans les couvents où elle calme ses crises mystiques , persuadée que dieu l’attend quelque part , tout en jetant des regards furtifs sur Mathieu.... François lui est en proie aux doutes, il ne se reconnait plus dans les valeurs de ses enfants, dans cet univers futile et factice..... conflits intergénérationnels peut être ... Parti se ressourcer, il s’adonne à son passe-temps la chasse. Le voilà face à un magnifique cerf doté de seize corps, mais voilà il le rate , le blesse et un déclic surgit, il se met en tête soudainement de le sauver ....

Roman en sorte de rédemption, le chaos face à une nature nagnifique , l'auteur en couturier des âmes éparpillées et les ramener aux vraies valeurs.

Des références au Christianisme omniprésentes( titre, prénoms des personnages, citations issus de la Bible...) Un livre que je vous recommande nommé pour le prix Médicis 2019 ....
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