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Critiques de Luc Lang (284)
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Au commencement du septième jour

De très beaux passages, des longueurs et au final une grosse déception.

Les points positifs :

-les personnages de Jean, le grand frère berger et de Pauline, la grande soeur médecin humanitaire en Afrique.

-les Pyrénées, ses paysages, la vie à la bergerie et à l'estive, ses ours…(il y en a encore ?)

-et surtout Thomas père de famille. Ses relations avec ses jeunes enfants Elsa et Anton, ses maladresses pour leur parler de l'accident de Camille, leur mère, puis de sa disparition sont criants de vérité.



Les points négatifs :

-la profusion de détails dans la description des faits et gestes de Thomas avec des phrases interminables (« Thomas se lève, renfile sa veste de belle coupe, un lin bleu, une marque italienne, s'éloigne d'un pas pressé, s'arrête au tabac acheter une cartouche de Philip Morris,.. »). Si certains ont apprécié l'exercice de style et son réalisme, j'ai trouvé cela vite lassant.

- d'incessants retours en arrière, de souvenirs entremêlés parfois déroutants. Je me suis un peu perdue au cours de la randonnée dans les Pyrénées.

- les dialogues comprenant de nombreux points de suspensions pas toujours faciles à suivre.

- une vision du Cameroun assez consternante : l'accent est mis sur le dénuement de la population, les routes éventrées, les bâtiments en ruine, la corruption. N'y a-t-il vraiment pas d'espoir ?

- le personnage de Thomas : arrogant, matérialiste et égoïste, je n'ai pas réussi à m'y attacher.



La déception : Au début, on comprend que l'accident de Camille amène Thomas à se poser des questions existentielles : « Qui était-elle vraiment ? » « Et moi, qui suis-je vraiment ? » Après 10 ans de mariage et deux enfants, il serait temps qu'il se rende compte que les réussites professionnelle et matérielle ne font pas tout! J'étais donc très impatiente de le suivre dans son cheminement vers « le commencement du septième jour » promis dans le titre. le problème, c'est que je n'ai pas vu une grosse évolution. Pour reprendre la métaphore biblique, les bons apôtres Jean et Paul(ine) prêchent dans le désert, leurs discutions avec Thomas tournent aux dialogues de sourds. S'il réussit, très difficilement, à ouvrir les yeux sur les problèmes de sa femme et de sa propre famille, il reste toujours aussi attaché à son confort et égocentrique. Ne demande-t-il pas à sa soeur de quitter son travail humanitaire, inutile à ses yeux, pour l'avoir auprès de lui et de ses enfants ?



Quête initiatique ou simple enquête sur un secret de famille? Je suis en tout cas soulagée d'en avoir terminé.

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Au commencement du septième jour

Thomas, Camille et leurs deux enfants Anton et Elsa forment en apparence une famille exemplaire.

Le couple a réussi sa vie professionnelle mais celle-ci est envahissante et lorsque l'accident de Camille arrive il faut composer avec un monde qui n'accepte pas que le privé entrave le professionnel.

S'ensuit la description minutieuse d'un quotidien familier, d'une quête d'expliquer l'inexplicable, cette solitude qui est propre à celui qui est frappé par la tragédie, cette perte de repères et d'appuis...

La seule personne dont Thomas ressent le besoin, à ce moment-là, c'est son père mort lorsqu'il avait six ans. Et ce bref éclair dans la narration semble d'une importance capitale.

Cet accident est mystérieux jusqu'à quel point?

"Son hypothèse ne tient pas, Camille ne s'est engagée dur aucune déviation. C'est une autre raison qui lui fait emprunter ces départementales dérobées à 3h du matin."

Cette première partie nous révèle combien l'être humain est seul face aux catastrophes.

Pour Thomas commence une course contre la montre qui laisse le lecteur halétant, épuisé, troublé, et déboussolé et totalement emphatique.

Le sentiment d'urgence est prégnant et envahissant et il ne nous dévoile rien de cette histoire qui, nous en sommes sûrs, est exceptionnelle.

Si ce roman débute sur quelque chose qui est usité, le lecteur est happé par un talent d'écriture où aucun mot n'est superfétatoire, un ensemble dense qui nous fait comprendre que la vie est un tout.



Deuxième acte : le chaos est total. Thomas va préserver ses enfants en les amenant pour toutes les vacances chez leur oncle Jean. Ce dernier a repris, il y a longtemps, la bergerie familiale, après le décès du père. Entre les deux frères il y a de l'amour mais beaucoup de non-dits et d'incompréhension sur le sens d'une vie. Thomas va se ressourcer en parcourant la montagne, prendre de la distance et entrevoir des points obscurs de cette enfance. Points qu'il n'a pas essayé d'appréhender et qui vont engendrer un processus irréversible.

L'éveil se fait avec lenteur, car de retour chez lui le quotidien reprend ses droits sur tous les fronts.

Noël et une famille presque au complet est comme une bombe à retardement, dans la ouate de l'hiver montagneux, les dissonances se répandent comme l'écho.

"Un sentiment sinue, de dispersion et de solitude, qui danse et creuse le fond des flammes, ici, dans l'âtre, un retour d'enfance où les trois s'emboîtaient sans le moindre soupçon d'un horizon d'adultes éparpillés, avec ce besoin qui monte et taraude de refaire l'emboîtement des présences, Jean-Pauline-Thomas."



Troisième acte : l'Afrique, le Cameroun ne l'accueille pas à bras ouvert. Des femmes en boubou aux backchich, la chaleur qui vous enveloppe de sa moiteur, le temps qui semble suspendu, la certitude de pouvoir disparaître sans laisser de traces.

Le chemin qui mène Thomas à Pauline est plus long que les avanies du voyage.

"C'est le troisième soir qu'ils partagent sur la terrasse. A la lumière d'une lampe à gaz posée sur la table parmi les restes du dîner. Ils demeurent assis, sans ces étreintes de naufragés les premiers jours quand il fallait se rassurer dans la chaleur des bras l'un de l'autre. Ils ont pleuré silencieusement ce soir, se tenant simplement la main, chacun tassé dans son fauteuil d'osier défoncé."

Le lecteur est à Douala, entre luxuriance et misère.

Le combat se déroule partout et tout le temps, pour survivre, pour ne pas se faire tuer ...Et pour Thomas c'est intérieur d'une profondeur abyssale.



Rien de convenu dans le final de cette bouleversante histoire, de la finesse jusqu'aux tréfonds de l'être qui se replit sur le lecteur pour mieux le submerger.

Un livre qui vous cueille pour mieux vous recentrer sur ce qui est essentiel pour vous.

C'est un voyage aux confins de l'âme humaine que nous offre l'auteur et l'écriture de chacune des trois parties est à la fois la même merveille de précision mais aussi différente dans l'évolution des émotions.

Un pélerinage dans les méandres du cerveau au rythme changeant des battements du coeur.

Une totale réussite qui vous laisse sous emprise par l'universalité de l'histoire.

Un roman qui donne des lettres de noblesse à la rentrée littéraire.



@Chantal Lafon de Litteratum Amor 18 octobre 2016
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Au commencement du septième jour

A bout de souffle



Thomas et Camille forment un couple en pleine ascension professionnelle, ils vivent dans une jolie maison à St Mandé avec leurs deux enfants, Elsa et Anton. Ils se sont rencontrés lors de leurs études d'ingénieurs informaticiens et depuis c'est le parcours sans faute avec 10 ans mariage.



Thomas, 37 ans, travaille dans une grosse entreprise et fabrique un logiciel pour tracer les faits et gestes du personnel en situation mobile. Camille est directrice d'une agence Orange au Havre.



De retour à St Mandé pour le week-end, Camille a un accident de voiture très grave sur une ligne droite d'une départementale perdue, sur un lieu où elle n'avait aucune raison d'être.

Thomas ne comprend rien et va éprouver le besoin de retrouver les paysages de son enfance et de s'appuyer sur son frère Jean de 10 ans son aîné. Il va ainsi découvrir des secrets de famille.



Le roman est divisé en trois livres et trois lieux, la Normandie, les Pyrénées lieu d'enfance de Thomas, un monde fini pour lui "le décor exotique de son enfance" et enfin le Cameroun où vit sa sœur Pauline.



On s'aperçoit rapidement qu'aussi bien Camille que la famille de Thomas ont le goût du secret. Jean, le frère de Thomas, a assisté à la mort de leur père tombé en montagne lorsque Thomas avait 6 ans. C'est lui qui a ensuite porté son frère et sa sœur, leur mère Valence semblant dans l’incapacité de le faire. Une mère que Jean tient rageusement à distance sans que Thomas comprenne pourquoi. Quant à Pauline elle est partie travailler au Cameroun et ne donne que de rares nouvelles à Jean. Une famille complètement éparpillée où les silences sont lourds...

Thomas et Jean s'aiment mais ont fait des choix de vie diamétralement opposés. Jean a repris le travail de berger de leur père.



La particularité de roman tient dans sa narration, Luc Lang détaille avec une précision chirurgicale les faits et gestes de son héros. Il relate ses traversées des paysages sur un rythme haletant, on en ressort épuisé, à bout de souffle...



Une sorte de roman géographique où la psychologie des personnages n'est absolument pas abordée, à nous de l'interpréter à partir de l'enchaînement des faits racontés.



Ce roman d'une grande fluidité est magistral, le style de narration est particulièrement impressionnant, on peut imaginer le travail que cela a demandé à Luc Lang.

L'histoire et les personnages sont très émouvants et attachants et le suspens est très bien mené.

Le plus remarquable, c'est la facilité avec laquelle se lit cette histoire de vie(s), la facilité avec laquelle on tourne les pages de ce roman foisonnant sans jamais se lasser.





Ce roman est dans la première sélection des prix Goncourt, Fémina, Décembre et du prix du Style.






Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Au commencement du septième jour

Suite au dramatique accident de la route de Camille, Thomas perd...perd sa femme, ses certitudes, son boulot, un père Ideal. Mais Thomas gagne aussi...gagne un regard en relief, un frere, une sœur, un pays, des enfants, une histoire.

Ce roman emporte si l'on aime l'écriture dense, les phrases qui finissent au loin, les descriptions d'un moment. Mais cette écriture alterne avec des dialogues contemporains qui claquent, brefs et scandent les longs passages. Cette alternance, cette écriture dense donnent un rythme, un temps qui s'étire à la lecture, la transformant en voyage au sein de paysages mais aussi d'intimités.

Très beau et bon moment de lecture
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Liverpool marée haute

Luc Lang nous fait découvrir l'ambiance océanique de cette ville en déclin qui tente de redorer son blason en investissant dans la culture.

On y suit la vie mélancolique d'un trentenaire célibataire qui est bombardé commissaire d'une rétrospective sur l'art brut africain suite au suicide de son chef.

L'occasion de flâner avec lui sur les docks où tout semble se liguer contre la tenue de l'exposition qu'il s'épuise à organiser.

Le brouillard, la bruine et le vent sont ses plus fidèles compagnons dans un monde d'individus atomisés où la solitude et l'exil social ne semblent plus étonner grand monde.

En essayant de s'expliquer les raisons qui ont poussé son supérieur à s'ôter la vie, il entre en contact avec les immigrés d'Afrique noire en fréquentant les bouges du port où la capacité à absorber de l'alcool en grande quantité situe l'énergie vitale d'un homme.

Outre l'atmosphère ténébreuse et parfois surnaturelle des bords de la Mersey, j'ai apprécié les portraits tendres et pleins d'empathie de tous les anti-héros qu'il croise sur les pavés humides de la ville.

Last but not least, la tentation de transformer une ville ouvrière et portuaire en une vitrine de la culture élitaire et des services à haute valeur ajoutée pourrait intéresser nombre de cités européennes en déclin. Et les enseignements qu'en dégage Luc Lang risquent de ne pas plaire aux tenants du "dynamisme imposé par le haut"...
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Mother

Mon avis : C'est en me balladant sur le blog d'Agathe que j'ai vu ce livre,son avis m'a vraiment donné envie de le lire. Puis je me suis rendue compte que j'avais déja lu un livre de cet auteur en 1998 !!! : "Mille six cent ventres", j'avais beaucoup aimé c'était l'histoire d'un cuisinier dans une prison. Donc c'est avec un grand plaisir que j'ai démarré cette histoire mais elle me laisse un bilan assez mitigé.



Trois personnages, trois histoires mais le récit se base vraiment sur Andrée la mère, elle est complétement déjantée, mythomane, nymphomane enfin le pire cauchemar d'un enfant et d'un mari.



Nous allons la suivre sur les différentes étapes de sa vie, sa période végétarienne, sa ppèriode mystique, sa pèriode naturiste, sa pèriode voyance, sa pèriode naturopathe.

Puis elle devient médium, radiesthésiste, chanteuse. Elle quitte son mari pour des amours imaginaires avec des amants toujours très riches, très épris,.

Elle s'organise des vies merveilleuses, elle vit au milieu de cartons, toujours en partance pour une nouvelle vie, un nouveau déménagement ... C'est une femme épuisante pour son entourage et sa famille.



Ce qui m'a le plus dérangée, c'est le style de l'écriture assez dense où les dialogues sont insérés dans le récit, et l'écriture devient à la longue étouffante. C'est dommage car l'histoire reste drole.


Lien : http://lisalor.loulou.over-b..
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Au commencement du septième jour

J'ai beaucoup apprécié ce roman.

L'histoire est classique. Un homme qui a tout pour être heureux (boulot, famille, ...) enquête sur les raisons de l'accident qu'a eu sa femme.

Nous restons dans la tête du narrateur qui ne cesse de s'interroger et apprend, classiquement, qu'il ne sait pas tout, loin de là.

Le roman est très dense et d'une précision extrême.

On s'attache au narrateur et on partage son sentiment d'impuissance au gré de ses quêtes incessantes qui le mèneront même au Cameroun.

Très intéressant avec beaucoup de souffle et incroyablement fort dans la description des émotions qui traversent celui qui n'a rien vu, n'a rien compris ...





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A nous la Terre !

Ce petit livre nous nous propose un geste qui nous engage en faveur du WWF. Ce sont 9 écrivains qui font qui font de même pour notre plus grand plaisir.

Il faut, c'est important, y adjoindre, Sempé pour sa très belle couverture et Isabelle Autissier pour sa préface.

La nature est au cœur de cette œuvre. Pas seulement la nature qui nous entoure mais aussi celle qui nous habite, qui est la nôtre bonne ou mauvaise et que l'on nomme nature de l'homme. Bonne et généreuse lorsqu'elle protège et mauvaise lorsqu'elle abîmé, détruit.

Je ne vais pas vous résumer chaque nouvelle mais je préfère vous laisser les découvrir. Mer, montagne, géographie, effort de soi, l'enfance et malheureusement agression.



On prend un très grand plaisir en échange de la modique somme de 5€ ; la moitié du prix d'un paquet de cigarettes, dépense qui, elle, n'abîme pas la santé de soi-même et des autres.
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La tentation

Quelle plume ! Éblouissante.

La construction du roman m'a un peu déconcertée, mais la beauté de l'écriture m'a subjuguée. Une prose tantôt ample et fluide, tantôt presque hachée, avec des phrases interrompues, en suspens qui créent chez le lecteur un sentiment d'urgence, de tension, voire d'angoisse sourde à l'instar de ce qui se passe dans l'esprit de François, le personnage principal.



François, la cinquantaine est chirurgien. Comme son père avant lui. Il est aussi chasseur, comme son père. Le roman s'ouvre sur une scène où d'emblée l'immersion du lecteur dans une prose précise, technique, dense et addictive est totale. Au moment précis où il va tirer un cerf qu'il piste depuis l'automne précédent, un seize cors aux bois magnifiques, il a une fraction de seconde d'hésitation et rien à partir de ce moment n'ira plus comme avant.



C'est tout son monde qui s'effondre. Alors que la relation avec sa femme est compliquée, il s'interroge sur les valeurs transmises à ses enfants. Seul l'argent intéresse son fils devenu financier à NY, quant à sa fille, étudiante en médecine, elle semble avoir fait de mauvais choix. Le drame est enclenché, il ne peut rien contre et c'est à un roman très noir et sombre que le lecteur est convié. Pourtant il y a des pages dignes d'un roman de nature writing où tout pourrait sembler si paisible...



Il y a dans ce roman une esthétique permanente, une méticulosité, un perfectionnisme qui fait que chaque mot est à sa juste place, que le vocabulaire employé, que l'auteur parle de chirurgie, de chasse, d'armes, de musique ou de taxidermie, est celui d'un spécialiste sans que cela ne me soit jamais paru pesant ni pédant.

Envoûtant !
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La tentation

Ça aurait pu être un bon bouquin.



Une bonne histoire familiale avec toutes les tensions qui vont bien, le relai de chasse dans la montagne avec la neige pour décors, et l’intrigue qui se tend, les mauvais garçons, le sang, les décisions qu’il faut prendre... non, vraiment, il y avait de quoi écrire une bonne histoire.

D’ailleurs c’est une bonne histoire. Mais ça ne suffit pas à faire un bon livre. Parce que la façon de raconter, c’est encore plus important que l’histoire.



D’abord, il y a cette manie des phrases trop longues.

Vous savez, ces phrases qui commencent tranquillement et puis soudain l’auteur se met à répéter plusieurs fois la même chose, le dit d’une autre façon, utilise d’autres mots pour dire la même chose, puis enchaîne avec une digression, vous insère un souvenir, une réflexion, rebondit un peu plus loin, et hop encore plus loin, ça cascade, il vous promène, l’auteur, et au mieux ça vous hypnotise et au pire ça vous agace, et à force il se perd l’auteur en fait, autant qu’il vous perd, à tel point qu’à un moment il ne sait plus de quoi il parle et qu’il est obligé de recentrer, rappeler le thème, et donc les phrases trop longues vous dit-il, celles où vous en venez à supplier pour qu’on vous délivre d’un point final, qu’enfin on vous laisse respirer, on libère l’otage que vous êtes, faites quelque chose, quoi, par pitié. Et enfin la phrase est terminée. On imagine très bien l’auteur regarder sa (trop) longue phrase avec fierté. Se dire que pour faire une phrase aussi longue il faut être un sacrément bon écrivain, de ceux qui vous font 350 pages avec une histoire qui ne devrait pas dépasser les 200.



Et puis il y a tout ces points de suspension. C’est quoi ce truc des... On en trouve des paquets de 3 ou 4 par page. Partout des... Des phrases amputées à cause des... Déjà dans les dialogues, c’est limite d’abuser des... Mais alors dans les séquences de narration, c’est réellement incompréhensible. Je me suis demandé : est-ce un tic ? Un pari ? Ou alors un jeu ? Si le lecteur devine quels mots ont été retirés, il gagne une version complète du bouquin, et sans phrases trop longues en plus ?



Enfin, il y a cette construction incompréhensible, ces 4 parties qui vont d’avant en arrière, et pas pour expliquer, non, juste pour répéter. À quoi ça sert ? C’est quoi l’effet recherché ? Pas compris.



Donc voilà, ça aurait pu être un bon bouquin mais ça ne l’est pas. On s’en rend compte quand Luc Lang se contente de raconter et oublie les phrases trop longues et les... Là, ça embarque vraiment, on est pris, on a envie que ça ne s’arrête pas, mais hélas ça ne dure pas.



Rien ne m’agace plus que ce genre de gâchis.

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La tentation

François, la cinquantaine, chirurgien à Lyon traque un cerf à la tombée de la nuit, le blesse, le poursuit, car on ne laisse pas une bête blessée sans l’achever, question d’éthique de chasseur.

Alors qu’il suit les traces de sang, il croit apercevoir, non, il en est presque sûr, le profil de sa fille l’air totalement paniquée dans une voiture, côté passager. Cela n’a duré qu’une fraction de seconde, pourtant, il est quasi certain que c’est bien Mathilde. Cet instant le poursuit et, pour je ne sais quelle raison, il décide de gracier le cerf, l’emmène chez lui dans son puissant véhicule pour le soigner.

La venue de son fils, un épisode neigeux, le souvenir du regard de Mathilde dans la voiture le pousse à une introspection familiale.

Maria, sa femme, erre de monastère en monastère. Il en semble toujours aussi épris malgré un épisode douloureux dont il ne parlera jamais entre Mathilde et Maria.

Mathieu, le fils qui, devenu golden boy, ne pense qu’à gagner de l’argent, sans se préoccuper de l’éthique.

Mathilde qui poursuit des études de médecine, mais fréquente un homme douteux.

La famille, qu’en reste t-il lorsqu’il s’aperçoit que les enfants et sa femme se voient sans qu’il en sache rien.

Il ne semble y avoir aucun lien entre eux. Un gouffre les sépare. François, sont métier de chirurgien qu’il aime, il est majoritaire dans la clinique où il officie grâce aux 10 % qu’il a octroyé à sa fille. François est une personne qui travaille de ses mains, qui a bâti sa vie sur la dimension travail. Mathieu, lui, spécule, ne bosse pas sur le tangible et cela fait une grosse différence entre les deux hommes qui ne peuvent pus se comprendre.

Quel rapport, quels liens entre chaque membre de la famille ? Oui, il y a de l’amour, mais il semble que ce ne soit plus suffisant. Il y a un fossé entre les deux générations, comme dans notre civilisation actuelle. Arriver par la seule force de sont travail bien fait ne suffit plus, c’est même ringard. A l’instar de nos émissions de télé-réalité, il faut avoir la notoriété et l’argent de suite, quelle que soit la façon d’y arriver, seul le but compte.

La première fois que cela m’est arrivé en lisant ce livre, je me suis demande si je ne m’étais pas trompée en calant mon marque-page. En effet, je retrouvais exactement les termes d’un chapitre précédent. Mais non, il s’agit d’une façon d’écrire délibérer de Luc Lang. S’insinue dans le texte quelques petites nuances qui s’entrecroisent et donnent un autre éclairage. Pourquoi ces retours ? Pour mieux imprimer un passé dépassé ? Pour trouver une solution pour le présent ?

En deux jours, François voit sa vie chamboulée, les bases ébranlées. Qui sont ses enfants ? Que est le rôle ,de son épouse aimée et, peut-être abhorrée pour l’acte qi aurait été fatal s’il n’était intervenu ?Le cerf touché mais sauvé, puis tué par le petit ami de Mathilde ne représentent-il pas la société de François qui n’aurait plus cours ?

Un livre plein de questions sans réponses dont j’ai aimé le cheminement narratif très osé qui m’a pris dans ses filets. J’ai aimé la description du paysage, des actions, très précise, quasi chirurgicale de la tragédie familiale.






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La tentation

Ce roman invoque la violence : Celle qui nous anime, qui siège au sombre de notre cortex, vieil héritage de notre survie... La disparition débute par u face à face entre François, le patriarche de l’histoire, un chirurgien qui répare et un magnifique 16 cornes patiemment pisté.

A l’ultime moment, une hésitation et le roman bascule. Cet homme si sûr de lui , terrien, héritier d’un lieu et d’un savoir, digne fils de son père dont l’ombre transpire dans ce vaste domaine, vascille.

Que transmet on à ses enfants? Vouloir protéger est-ce aimer? Comment retrouver le fil des liens d’hier lorsque les enfants grandissent et deviennent?

Ces questions s’ébrouent dans une nature sauvage et intacte, à l’aube de l’aisance et du bruit des villes. Luc Lang nous fait tanguer, son écriture avance puis opère une mâche arrière. La même histoire mais sous un autre acte où veille et rêves se mêlent , ricochant les mots tus, les sentiments enfouis et les souvenirs traumatiques. Cette palette satellise un basculement vers un salut.

C’est un livre qui nous traverse , nous suit. Certains passages d’une beauté granitique fixent le rythme de lecture à la contemplation puis, les mots s’accélèrent et s’ébrouent dans une tension similaire à un bon thriller. Laissez vous embarquer...

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La tentation

J'abandonne.

Pourtant j'aime beaucoup Luc Lang.

Dès le début du récit j'ai sauté les pages interminables de la traque, puis du dépeçage, puis puis...

Dommage. Le style est là, l'écriture est prenante.

Mais, une sensation aussi de déjà lu, ailleurs...

J'en reprendrais peut être la lecture...
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La tentation

J'ai choisi ce livre car ce magnifique cerf m'a éblouie et le résumé m'a donné envie de le découvrir.



François, chirurgien-chasseur répare les corps et traque les proies sauvages avec une précision chirurgicale.



Tandis qu'il s'adonne à sa passion, les membres de sa famille sont à présent tournés vers d'autres horizons.



Son fils Mathieu a abandonné la médecine pour devenir un grand treder à New York et sa fille Mathilde a prolongé la tradition familiale mais est emportée par une passion amoureuse, dévastatrice.



Quant à Maria, sa femme, elle multiplie les retraites mystiques dans des couvents et entretient avec Mathieu le fils de François, une relation singulière.



Un jour, le chasseur épargne un cerf et recoud dans son relais de chasse alpin, la blessure qu'il a causée.



Et c'est là que tout commence.



Au milieu de fractures temporelles, les fils de l'intrigue se nouent, les secrets de famille émergent, les conflits s’affirment.







Dans cet espace naturel, dans ce relais de chasse familial, François incarne un monde entrain de finir face à un autre extrêmement violent et puissant.



Et toujours, il y a les forêts alpines, la neige, l’horizon sombre des crêtes.



Bientôt, il y aura le sang.







C'est la première fois que je lis Luc Lang et je n'ai pas été déçue.



C'est un roman noir, psychologique et très intense.



Le rythme est soutenu et l'angoisse très forte.



On sent le chaos dans cette Nature magnifique et c'est une fin de roman ouverte: elle s'ouvre sur tous les possibles.







Je recommande évidemment ce livre!











Merci beaucoup à NetgalleyFrance et aux éditions Stock pour m'avoir fait découvrir ce roman détonant.
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Au commencement du septième jour

Ce gros roman (538 pages bien remplies) présenté comme une saga familiale est avant tout pour moi une réflexion sur la vie et le monde d’aujourd’hui. C’est captivant, extrêmement bien construit avec des descriptions splendides, tout particulièrement dans les Pyrénées et en Afrique.

C’est le deuxième livre de Luc Lang que je lis et je vais continuer cette belle découverte.

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Au commencement du septième jour

J'ai eu beaucoup de mal à finir ce roman. Si j'ai éprouvé beaucoup d'empathie pour le personnage de Thomas, pris au dépourvu par l'accident de sa femme et ses conditions mystérieuses, j'ai été désarçonnée par le nombre de pistes suivies par l'auteur. Il aborde la question de l'emploi, la compétitivité, la souffrance au travail, puis l'histoire familiale et ses secrets, puis le départ en Afrique... Bref, ça part dans tous les sens, sans unité et, à la fin, je ne suis pas certaine d'avoir compris le message de l'auteur.

Pour autant, le style est intéressant et le projet ambitieux mais je n'ai pas réussi à me laisser embarquée.
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Au commencement du septième jour

Déçue. Suite à la lecture d'une critique très élogieuse, j'ai découvert ce livre et cet auteur. D'abord intéressée par ce roman très dense, l'histoire de Thomas qui doit affronter le terrible accident de son épouse. Victime d'un accident de la route qui semble inexplicable, il ignore notamment ce qu'elle faisait là au milieu de la nuit. Il doit aussi faire face à des problèmes professionnels, un milieu où tous les coups sont permis.

Puis arrive une seconde partie, qui se passe dans les Pyrénées, une ambiance et un univers différents, où Thomas retrouve son frère. J'ai perdu un peu le fil de l'histoire et j'ai fini par abandonné.
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Mille six cent ventres

Je m'attendais à autre chose car l'idée que la cuisine du "chef" conditionne l'ambiance de la prison me plaisait bien et la 4e de converture comme le titre semblaient y amener. En fait, il n'y a que quelques pages sur ce thème. Le roman se centre bien sur le cuisinier de 60 ans, qui se révèle grand baiseur puis tueur de femmes, mais on le le voit jamais dans la prison. Mis au chômage technique par une rébellion de prisonniers, il observe ses effets depuis sa maison, se plaint des saccages de son jardin, en profite pour se faire un peu d'argent en faisant payer l'entrée aux journalistes, se tape une vierge nymphomane de 50 ans (il n'y a qu'un romancier homme pour oser ce personnage improbable...) puis gagne sa célébrité au Jt et son renvoi en balançant des vérités. J'ai lu en diagonale une bonne partie, j'ai trouvé les scènes répétitives, une intrigue qui fait du surplace, à moins d'aimer les histoires d'obsédés...
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Au commencement du septième jour

Thomas et Camille la quarantaine, parents de deux enfants, sont un couple en pleine ascension professionnelle et aux emplois du temps bien chargés. En pleine nuit, Thomas reçoit un appel. Camille a eu un accident de voiture ce vendredi soir quelque part en Normandie sur une route où elle n’aurait pas dû se trouver. Pour Thomas, une foule d’interrogation se bousculent : que dire aux enfants ? Que faisait Camille ? Comment l’accident s’est produit? Aux enfants, il ment d’abord expliquant un déplacement plus long que prévu pour Camille. Il savait que Camille travaillait sur des dossiers dits sensibles et si l’accident n’était pas fortuit ? Et si Camille le trompait ? Thomas avance dans le brouillard.



Après le décès de Camille, il retourne souvent avec les enfants dans les Pyrénées où son frère aîné Jean a repris la suite de leur père à la bergerie. Sous ses apparences de taiseux, Jean le pousse à remettre en question beaucoup de points : sa conception de logiciels de surveillance de personnes, sa vie centrée sur son travail. Leur sœur Pauline travaille au Cameroun dans un dispensaire. Si Jean a des nouvelles régulièrement de leur soeur, Thomas lui s’est laissé prendre par le quotidien de sa propre vie depuis bien des années.



On va le suivre de la banlieue parisienne aux Pyrénées et au Cameroun où il rendra enfin visite à sa sœur. Je pourrais en dire plus sur l’histoire mais l’enthousiasme n’y est pas. Le style de Luc Lang ne m’a pas plu , je n'ai pas été du tout réceptive à l'écriture et puis il y a eu des petites choses qui m’ont dérangée. D’abord cette impression de remplissage quand Thomas cherche par tous les moyens à savoir si le logiciel de la voiture de Camille n’a pas été trafiqué ou les trop longues scènes concernant son travail. Je me suis inconsciemment focalisée sur ces points. Le coup fatal (et final) a été le secret de famille. Pourtant, j’ai aimé les descriptions de la vie camerounaise et le décalage éprouvé par Thomas. Si je n’ai pas eu toutes les réponses aux questions que Thomas se pose initialement, ça ne m’a pas dérangé outre mesure.

Mais j’ai vraiment peiné dans cette lecture sous forme de quête pour Thomas et je je suis complètement passée à côté, je pense, au vu de tous les avis élogieux.
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Au commencement du septième jour

Il s’agit d’un roman d’un facture assez conventionnelle. L’auteur nous raconte l’histoire d’une famille française aisée (pas locataire donc -). Thomas, le mari travaille dans une boite informatique où l’on fabrique des logiciels ayant pour but de surveiller à la trace les employés des entreprises acheteuses. On le critique beaucoup pour ça. Camille, sa femme, travaille en Normandie dans une multinationale et occupe un poste à grosses responsabilités où il faut signer de gros contrats et tout, ce qui fait qu’elle ne rentre dans la maison familiale à Paris que le weekend. Deux enfants. Famille normale. Puis le drame. Camille est victime d’un accident de voiture en rentrant de Normandie le vendredi soir. Après une longue hospitalisation, elle décède. Thomas ne comprend pas les circonstances de l’accident. Logiquement, pour rentrer, Camille prend l’autoroute Le Havre-Paris sauf que là, l’accident a lieu sur une petite départementale ne menant nulle part et donc où elle n’avait aucune raison d’être. Thomas mène sa petite enquête en examinant l’ordinateur de bord mais ses questions restent sans réponse. A ce moment du roman, j’ai dans l’idée que l’enquête sera l’objet du récit. Camille avait-elle une double vie ? Du fait de son poste sensible, a-t-elle subi un sabotage de la part des concurrents ? Mais on n’en saura pas plus. L’auteur laisse tomber l’affaire. Fin du livre 1.



Livre 2, on retrouve Thomas en montagne (Pyrénées ?) dans la maison où il a grandi. Il y vient régulièrement. Son frère Jean y tient une bergerie. Thomas fait des excursions en montagne. Les enfants, Anton et Elsa sont heureux, ils participent aux travaux de la ferme et en hiver profitent des plaisirs de la neige. Jean adore ses neveux. On parle un peu de Pauline, la petite sœur partie au Cameroun ouvrir des dispensaires et puis on apprend aussi des secrets de famille, que le père n’est pas mort accidentellement justement du fait d'un de ces secrets. Je ne vais pas tout dévoiler.



Livre 3, Thomas a laissé ses enfants à sa mère et retrouve Pauline après moult péripéties. Il s'accommode mal de la vie au Cameroun, de la chaleur, de la mentalité etc etc mais il s’y fait. Il suit Pauline dans ses pérégrinations et tente de la convaincre de rentrer en France mais elle refuse. Quand on vit longtemps en Afrique, même dans le plus profond dénuement, on ne veut pas rentrer (c’est le syndrome Rimbaud).



Voici globalement de quoi il en retourne. Mon avis est mitigé. J’ai trouvé que la mort de Camille était vite passée au second plan même si le changement de vie de Thomas après l’accident est lié à ce drame mais le fait est qu’à la fin du roman, on n’en sait pas plus sur sa personnalité qu’au début. On voit bien sa fuite en avant mais jamais il n’est question du manque. La psychologie de Thomas reste un mystère. Seul l’amour (naturel) qu’il porte à ses deux enfants et la façon dont il essaie de les soutenir est évoqué mais le malaise vient de ce qu’on a le sentiment que Camille n’est qu’un élément de sa vie et qu’il est passé à autre chose. Cette fuite en avant qui suit (qui conduira à la perte de son boulot) est-elle une façon de provoquer une rupture brutale afin de ne pas s’apitoyer et vivre dans le deuil perpétuel ? Thomas apparaît pourtant comme un homme sensible mais on ne peut guère en dire plus. Un roman de 514 pages pouvait se permettre de pousser plus loin l’introspection. Ce ne fut pas le choix de Luc Lang qui a préféré faire de son roman une sorte de road-movie avec un petit détour par la case "retour aux sources". Pour enfoncer le clou, le roman est truffé d’anecdotes qui n’apportent rien comme par exemple les détails techniques dans la boite informatique qui est plus un terrain de combat de coqs qu’une société soucieuse d’apporter satisfaction à ses clients.



A vouloir trop en dire, à vouloir épuiser son sujet, Luc Lang a oublié l’humain, les conséquences de la perte d’un être proche. Et je dois être plus con que la moyenne, je ne comprends pas le titre. J’ai plusieurs interprétations mais peu importe, je ne l’aime pas, il est trop long et fait mal aux oreilles.



lecture octobre 2016, sur kindle , 544 pages en version papier, éditions Stock, parution août 2016, note : 2/5



Loïc LT
Lien : http://doelan.blogspirit.com..
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