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Critiques de Luc Lang (284)
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Au commencement du septième jour

Ce nouveau roman de Luc Lang débute sur une allure des "Apparences" de Gillian Flynn. Thomas et Camille sont un couple de trentenaires dont le quotidien se trouve soudainement perturbé par la disparition de cette dernière. Certes, Camille ne s’est pas volatilisée comme Amy, mais est dans le coma après avoir subi un accident de la route. Le mystère qui règne autour de cet événement amène Thomas à se lancer dans une enquête qui vire à l’obsession.



L’écriture dense et tourmentée de Luc Lang participe à cet effet obsessionnel provenant du narrateur et du récit. Les blocs de texte s’enchaînent, suggérant un niveau de lecture avancé. Toutefois, cette exigence est atténuée par le rythme d’écriture imposé par l’auteur : les phrases sont saccadées, ponctuées de virgules à outrance et ignorant souvent les points finaux. Cette sensation d’essoufflement est guidé par le tourment intérieur et les réflexions continuellement élaborées par le narrateur.



Le récit prend une toute autre allure lors de la deuxième partie du livre : quelques temps après l’incident, le héros change une première fois de cadre. On retrouve le style incisif et dense de l’auteur, mais le caractère obsessionnel a complètement disparu. Les événements de la première partie du roman sont évoqués de façon évasive et ponctuelle, créant une importante source de frustration chez le lecteur. Avec ce court voyage, Thomas se recentre sur sa famille et ouvre inopinément des secrets jusqu’alors enfouis. Encore une fois, Luc Lang flirte avec le polar, sans toutefois s’y atteler entièrement. Le récit est avant tout une histoire de vie tourmentée qui a du mal à s’apaiser.



Enfin, Thomas continue sa quête de vérité en embarquant pour l’Afrique afin de renouer avec sa sœur. Une fois n’est pas coutume, il va vivre autre chose que ce qui était prévu et se retrouve mêlé dans une sordide affaire d’espionnage. Malgré cet incident, nous découvrons avec lui les paysages et les coutumes de ce continent : le dépaysement est au rendez-vous, l’épuisement aussi. Le roman se clôture donc sur cette dernière partie qui se révélera fructueuse sur de nombreuses interrogations et secrets de famille pour notre héros. Néanmoins, cette fin ouverte laisse également en suspens quelques points de l’intrigue, ce qui génère encore une fois une grande frustration pour le lecteur !
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L'autoroute

Ce roman court, brutal et pourtant plein de tendresse est en fait le portrait d'une femme à qui la vie n'a pas rendu la monnaie de son immense sensibilité. Au contraire, le destin a été aussi vache que la femme semble généreuse. C'est le dixième roman de Luc Lang, et c'est très beau.
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Mother

Mother est un livre dur et tendre à la fois.



Plongé au cœur d’une famille, le lecteur se retrouve face aux folies, aux doutes, aux peurs d’Andrée, chef de clan, qui dirige Robert et son fils tel un tyran, au gré de ses envies et de ses lubies.



Heureusement, le fils et Robert, le beau-père sont assez complices pour supporter ces situations parfois abracadabrantesques.



Le roman est découpé en plusieurs parties, dans lesquelles nous suivons les envies, les lubies, les folies d’Andrée et partageons la lassitude de Robert et l’impuissance du fils.



Que ce soit pour ses coups de folie, ses envies de rupture ou ses obsessions alimentaires, Andrée est une fanatique! Elle décide d’imposer le végétalisme à sa famille, puis fait partie d’une pseudo-secte et enfin se veut guérisseuse ! Certains passages sont oppressants d’autres vraiment hilarants! Nous rencontrons les amis d’Andrée, tous plus déjantés les uns que les autres : Christiane la danseuse de flamenco, Dominique le naturiste, Louis l’hémiplégique...



Ce roman est vraiment une réussite et j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre ce clan à trois, soudés malgré les difficultés à vivre avec les angoisses et lubies de cette femme tyrannique et castratrice, touchante par ailleurs.



Le récit se fait à la troisième personne et l’écriture est remarquable, tant au niveau du choix du vocabulaire, que par la syntaxe.



Un roman que je vous conseille !
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A nous la Terre !

De la part de folio ce recueil est une belle initiative,tous les fonds reversés sont reversés à WWF.

Cependant, je n'ai pas été convaincue, moi qui adore les recueils.

Pourtant j'aime la nature,les bruits,le silence, les oiseaux, la mer etc, la nature est si précieuse.

9 nouvelles qui parlent de la protection de la nature, pas de coup de cœurs pour les textes.

Je n'ai pas été sensible à ce recueil, mais je vous laisse seul juge et de vous faire votre propre avis.

Personne n'est parfait , le seul point positif cette belle couverture de cet homme qui est face à la mer




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La tentation

Auteur que je ne connaissais pas encore, mais grande déception tout au long de l'histoire.

Livre emprunté à la bibliothèque communale et choisi au hasard. On aime ou on n'aime pas. Je ne le conseillerai pas.

Trop de violence, de sang, phrases souvent très longues.
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La tentation

Passionnant, malgré ce thème de la chasse qui s'imbrique dans des relations familiales compliquées. Un père qui ne reconnaît plus ses enfants tant ils se sont égarés sur des chemins dangereux, bien éloignés des valeurs qu'il a cru leur transmettre, ce qui l'amène à une introspection. J'ai un peu regretté la longueur du 3ème chapitre sur la fusillade qui n'en finit pas. Dommage !
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A nous la Terre !

Je suis tombée par hasard sur ce tout petit recueil de nouvelles. Le texte de Jean-Baptiste Del Amo m’a beaucoup touchée, et celui de Sonja Delzongle également. L’achat de ce livre est un beau geste puisque une partie du prix de vente sera reversé à WWF, alors n’hésitez pas et faites un petit geste pour notre planète.
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Mille six cent ventres

Quelle surprise, je ne m’attendais pas du tout à une histoire de ce genre venant de Luc LANG, mais néanmoins une fois de plus l’originalité du roman m’a accroché. Alors de quoi s’agit-il ?

Au départ d’une mutinerie assez violente dans une prison de Manchester, suivie de très près par le chef cuisinier de cette prison qui habite à proximité et par conséquent, est aux premières loges pour le spectacle. Car c’en est un spectacle et ce même cuisinier sait en tirer profit, en louant les points de vue, dans sa maison, aux journalistes et curieux de toutes sortes.

A partir de là, le grand cirque mediatico-politique peut commencer. Le décor est planté. Mais au fil du roman, écrit à la première personne, Luc Lang nous emmène dans les méandres de la pensée et de la perception de la vie de ce chef cuisinier pervers, manipulateur, psychopathe... mais aussi Chef d’orchestre du transit de ces mille six cent ventres…lisez ce livre vous comprendrez.

En bref mille six cent ventre fait partie de ces livres qui me questionne …Ou un écrivain va chercher l’inspiration pour écrire un roman de la sorte ? Pour moi c’est un mystère.

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Au commencement du septième jour

Voici un livre que j'ai vraiment apprécié malgré quelques longueurs.

C'est un roman déguisé en polar ou un polar déguisé en roman, je ne saurais trancher.

L'écriture est particulière et renforce l'effet de tension.

C'est un homme confronté à une situation humainement difficile qui garde le cap coûte que coûte.

Un équilibre familial remis en cause, une longue recherche de vérité et 544 pages que l'on dévore.
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Au commencement du septième jour

Une histoire banale mais remarqueblement écrite,onest tout de suite aspiré par le sujet, les personnages. C'est le bilan d'une vie suite à un évènement tragique, une plongée en abimes, un choc mais aussi la découverte d'autres mondes, d'autres vies. La tension est palpable. ON ViT CE LIVRE.
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La tentation

[ 𝘓𝘢 𝘵𝘦𝘯𝘵𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯. 𝘓𝘶𝘤 𝘓𝘢𝘯𝘨 ]



Mais ma très chère Olivia, ce n'était pas qu'un roman que vous nous avez conseillé.

D'abord, c'est le Prix Médicis 2019. Ensuite, c'est carrément un thriller, et même un thriller psychologique.

Ça explose au visage, aux yeux à chaque page . Des descriptions de paysages sublimes, des sentiments extrêmes qui fusent, qui jaillissent de toutes parts, des coups de feu à balles réelles, le tout sur fond sonore de musiques sacrées que l'on ressent, qui pulsent à nos oreilles même si on n'a que les titres.

Un roman puissant, un roman noir. Mais quelle belle histoire !

Où comment un homme , chirurgien orthopédique renommé, va assister à la fin d'un monde qu'il croyait éternel ; un monde où le travail permettait de s'enrichir, où les enfants suivaient bien docilement/ gentiment les traces de leurs parents...

Et là, Paf, ou plutôt PAN PAN tout vole en éclats. Et tout va "partir en vrille" , au point d'en arriver à tout ce qu'on peut pour essayer de sauver ses enfants :



Les éloigner de leur mère ?



Les laisser choisir leur vie , leurs amours un peu spéciaux sans émettre de jugement négatif ( ou du moins essayer ) ?



Les protéger jusqu'à risquer de tout , mais vraiment tout, perdre ?



Voire commettre un ...



STOP!!! Je n'en dis pas plus. Laisser vous TENTER par La Tentation.



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Mille six cent ventres

Personne ne mesure combien je suis tout-puissant en ma ville - Cette réflexion d'Henry Blain prend toute sa mesure une fois la lecture de son histoire terminée. Pouvoir sur les ventres avec ses préparations un peu particulières sur les bateaux où il a officié et dans son dernier job, dans la prison en révolte. Pouvoir sur les femmes surtout qui ont le malheur de croiser la route de ce barbe bleue. Un livre étonnant avec ce personnage qui surprend page après page. Un jeune vieux monsieur de 60 ans - grand connaisseur de Shakespeare dont il récite de grandes tirades toujours à propos - il reste un vrai Don Juan encore très vert. Les rencontres avec sa dernière conquête Louise sont des petites pépites de sensualité digne d'Esparbec. Une histoire tragique et drôle, un conte cocasse, grivois et immoral qui se lit souvent avec le sourire aux lèvres.
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La tentation

Un titre polysémique pour un roman qui met en scène les charmes de la narration , un tour de force littéraire qui se déroule autour du changement profond entre le monde des parents et celui des enfants devenus grands. Magnifique !
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Au commencement du septième jour

Super !

Thomas, informaticien de 37 ans capable de prévoir et d'analyser n'importe quelles données, de coder n'importe quelle information est incapable de maîtriser le cours de sa vie et des drames qui l'émaillent, il n'a aucune prise sur son existence. Luc Lang, en écrivain aguerri, manie la phrase comme un scalpel et met à vif des blessures qu'on ne sait pas forcément soigner. Et l'écrivain embarque le lecteur au côté du personnage pour une traversée sans garde-fous où l'on manque à chaque virage de chavirer. On épouse les angoisses de Thomas , ses doutes, ses fantasmes et l'on avance avec lui à travers Paris, le Havre, les Pyrénées, l'Afrique à la recherche de sa géographie intérieure. Lieux familiers des origines, les Pyrénées, lieux urbains quotidiens, lieux lointains et exotiques se superposent à sa quête familiale. Cette traversée des territoires, c'est un voyage au coeur de l'intime. J'aimerais rapprocher cela de ce que dit Marie-Hélène Lafon quand elle parle de ses paysages du Cantal (en souvenir d'une rencontre publique entre elle et Luc Lang à Toulouse si émouvante à propos de la famille et de Mother) ; dans Traversée elle parle de sa géographie natale, pour elle le paysage est matière, le paysage est corps, le paysage est écriture, l'écriture dessine un paysage sur la page , dans l'imaginaire: "Le corps immuable du pays s'inscrit dans ma mémoire et dans mon corps qui grandit et devient, entre dix ans et dix-huit ans; c'est un corps à corps; ça se fait évidemment à mon insu, ça me traverse et je ne choisis pas; la poussée des choses est sourde et puissante, organique et considérable; elle commande et c'est tout."

Luc Lang joue avec les codes: écrivain, narrateur, personnage, lecteur, qui est qui ? l'écrivain-narrateur maintient le lecteur dans l'incertitude le privant des scènes-clés du livre: la mort de Camille, la femme de Thomas, la mort du frère aîné, Jean.Le lecteur reconstruit la vie de Thomas tout autant que Thomas lui-même cherche à comprendre son existence et celle de ses proches. Comme lui, nous apprenons l'essentiel au détour d'une phrase , d'une parole. C'est un inconfort exaltant pour le lecteur.

L'écriture de Luc Lang est cinématographique: l'auteur promène sa caméra sur l'univers de Thomas, celui de ses enfants, de ses collègues, sur ses actions, ses déplacements , sa maison, ses pensées intérieures, ses rêves... Luc Lang, écrivain-narrateur tient à distance les paroles de ses personnages, tous ses dialogues sont intégrés au récit comme une bande-son. Même son roman en 3 parties rappelle le montage cinématographique avec beaucoup d'ellipses, il impose à sa narration des séquences qui tissent d'implicite le déroulement de l'existence de Thomas.

Luc Lang joue avec ses personnages, surtout dans des situations dramatiques les enveloppant d'un burlesque pathétique à la Beckett ou à la Chaplin... On sourit dans la scène dans laquelle Thomas, au chevet de Camille, sa femme dans le coma, est obligée de venir au secours de sa belle-mère, évanouie et qu'il doit traîner et dont les jambes se retrouvent coincées dans le sas de la chambre stérile. On sourit aussi du clin d'oeil que Luc Lang fait au lecteur quand Thomas, au Cameroun, soupçonné d'être un agent du Tchad, raconte en long et en large sa vie en France et les raisons de sa présence en Afrique, on lui demande "de faire court et de ne pas raconter un roman"!

Thomas, le frère cadet et préservé des drames familiaux deviendra celui qui conjure la malédiction en adoptant (ou pas ?) un petit enfant noir, Aliou, qui pourrait être celui de Jean, de Camille, de Pauline...



Cette épopée magistrale s'ouvre aussi sur la société actuelle et le monde du travail, univers impitoyable et aliénant, certains en meurent, d'autres le fuient, Thomas apprendra à le contourner. Ces 500 pages nous emportent, on devient si familier des personnages, on est dans une telle connivence avec Thomas qu'on voudrait que cette histoire ne s'arrête jamais...

Au commencement du septième jour : c'est dimanche, la veille c'était un samedi où la vie de Thomas bascule, l'accident de Camille; c'est aussi au bout de 7 jours de marche qu'il frôle la mort dans les Pyrénées. Thomas, Jean, Paul(ine), des prénoms bibliques, 3 parties, 3 Livres, un récit édifiant?, une parabole ? ...
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Au commencement du septième jour

Ce roman de Luc Lang est construit en trois livres dont le fil conducteur est Thomas, personnage central du livre. C'est une histoire en cascade dont le clés de chaque livre se trouve dans le suivant.

Le premier chapitre est celui de Camille, l'épouse de Thomas grièvement accidentée. L'auteur laisse entrevoir des secrets, des conspirations qui donneraient à cet accident un caractère romanesque ou crapuleux.

Le deuxième livre est celui dédié à Jean, le frère de Thomas. Il est resté dans le Béarn, sur les terre familiales, reniant toute ambition tant personnelle que professionnelle. On apprend alors que Camille est finalement décédée. La fenêtre ouverte sur le prétendu mystère autour de l'accident est vite refermée par l'auteur. Dans cette deuxième partie, on comprend rapidement le lourd secret qui mine Jean sans qu'il ne soit tout à fait révélé.

Enfin le troisième livre transporte Thomas en Afrique, à la rencontre de sa sœur, Pauline, perdue de vue depuis son départ. Nous voici plongés dans le nord du Cameroun, là où les mercenaires de Boko Haram sévissent. Le secret que Jean partageait avec sa sœur apparaît alors au grand jour.

C'est un livre bavard, long, dense. On se surprend à passer les pages sans même les avoir lues tant l'auteur nous noie dans des digressions qui semblent sans fin. Plus de 500 pages pour une intrigue aussi ténue perd le lecteur.

Il n'en reste pas moins cette description du monde professionnel de Thomas très réussie qui fait froid dans le dos par sa brutalité, sa froideur et son inhumanité.

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Au commencement du septième jour

Une amie avait aimé, elle m’a prêté le livre. Je l’ai lu, sans m’attendre à rien, juste en sachant que, finalement, l’événement qui semblait être le cœur de l’intrigue ne l’était pas...

Et ce fut magique. Luc Lang écrit la vie comme on la vit, en sautant du coq à l’âne, de la vie à la mort... du rire aux larmes, sans tout comprendre, et en fin de compte avec une infinie patience. Une écriture qui fait oublier qu’elle existe.

Une écriture qui n’évite aucune des complexités, ni des routines, ni des ennuis du quotidien. C’est une ligne de vie que l’on suit, de main en main. C’est l’histoire d’une vie singulière, qui nous parle de nous à un moment ou à un autre, toujours avec justesse.

Je ne sais pas si c’est l’écriture qui fait l’histoire, ou l’histoire qui libère l’écriture.

Ce livre : un récit, une écriture, un auteur, c’est un tout qui fait date.

Il entre dans la liste de mes meilleures lectures.

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Au commencement du septième jour

Un super moment de lecture ! Merci.



J’ai eu l’impression de lire un thriller, surtout au début.



Quelle écriture singulière que celle de Luc Lang ! Quelle jolie plume !



J’ai été happée par ma lecture. J’ai aimé les trois livres, cependant celle qui se déroule dans les Pyrénées reste ma préférée.



J’ai adoré la façon dont Luc Lang nous fait partager les secrets de ses héros.



‘Au commencement du Septième jour’ est une belle lecture que je conseille.

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Au commencement du septième jour

Mais quelle bonne surprise ! Je ne savais rien de ce bouquin, rien de rien, je ne l'avais même pas vu passer à la rentrée littéraire et voilà que ma soeur me le prête et là... Badaboum une pépite, un ovni un livre qui vous emporte pour ne plus vous lâcher. Je ne le pitcherai pas, d'autres l'ont fait avant moi et très bien. J'ai été subjuguée par le style, lapidaire, saccadé, qui vous coupe le souffle et ne vous laisse pas le reprendre. J'ai du m'arrêter souvent, j'ai adoré la façon dont l'auteur m'a trimballée, me laissant sur une question et ne me donnant la réponse que bien plus tard, quasiment quand je l'avais oubliée. C'est un livre terriblement maîtrisé. Mais comment se fait 'il qu'il soit passé inaperçu à la rentrée ?
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Au commencement du septième jour



C'est vraiment un beau roman que celui-ci, et certainement plus profond que ne le laisserait penser la 4ième de couverture.

Il est partagé en 3 « livres ». On y voit comme une inspiration biblique, le titre et les prénoms des personnages le font penser.

Le premier « livre » voit une famille confrontée au grave accident de la mère, la nuit, à un endroit où elle n'avait rien à y faire. Le père,Thomas , brillant informaticien, mettra toutes ses connaissances au service d'une vérité, qui, en fait restera cachée. Par contre, lui, se découvrira père à plein temps.

Second « livre », Thomas repart sur les lieux de son enfance, dans les montagnes des Pyrénées ,renoue avec son frère,Jean , redécouvre sous un autre œil son enfance avec sa sœur Pauline qui s'est enfuie très tôt pour faire de l'humanitaire en Afrique. Et c'est en parlant avec son frère qu'il découvre un effrayant secret de famille.

Troisième « livre » l'Afrique, les « tracas » inhérents à ce continent (prison par exemple).

Il réapprend à s'occuper et à écouter les autres, en retrouvant Pauline.

La dernière phrase est très belle et résume bien cette histoire.

En bref , un excellent roman , mais dans lequel hélas je me suis parfois ennuyée, en particulier dans les montagnes où les descriptions de paysages sont un peu longues. Certes à ce moment là du roman le temps est à la réflexion profonde, mais tout de même...

Cette grosse somme de travail aurait peut-être gagné à être un peu allégée, à mon très humble avis.
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Au commencement du septième jour

Tout commence sur une route déserte, avec un mystérieux accident de voiture : Camille, l’épouse de Thomas est plongée dans le coma, le laissant seul avec ses deux enfants.

Thomas doit alors tenter de poursuivre le cours de sa vie et le lecteur suit son errance, son voyage, dont on ne sait trop s’il s’agit d’une quête ou d’une fuite, sur une route vertigineuse, peuplée de zones d’ombres. Ces ombres sont liées à l’accident de Camille, mais font aussi échos à d’autres ombres, perdues loin dans le passé de Thomas, dissimulées dans les silences de son frère Jean, ou dans l’exil inexpliqué de sa sœur Pauline. Jean conseille à Thomas de lire les romans de Mc Carthy, qu’il qualifie de « romans géographiques ». Assurément, c’est aussi ce qu’est le roman de Lang : un roman qui trace longuement et précisément les itinéraires complexes suivis par des personnages qui avancent, toujours un peu trop vite, toujours un peu trop près du précipice. Et le lecteur est entraîné à leur suite, haletant, le souffle court, le cœur battant, porté par une écriture qui dit mieux que tout la difficulté à respirer. Bien sûr, sous ces autoroutes bitumées et pluvieuses, ces sentiers pierreux et enneigés, ou ces pistes africaines parsemées d’ornières et accablantes de chaleur, c’est un cheminement intérieur qui se dessine, plus vertical qu’horizontal, celui-là. Thomas ne peut rester immobile sous peine de se figer, mais en se jetant vers l’avant, il plonge aussi en lui-même pour tâcher de retrouver un peu de ce qu’il a perdu.

Un grand roman. Comment le jury du Goncourt a-t-il pu ne pas le voir ?

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