Ludovic Miserole

De très bons auteurs et d'excellentes nouvelles sur le thème de la vengeance : un régal !



Vous trouverez pêle-mêle des jumeaux qui s'ignorent, une rock star, un accidenté de la route, un patron malhonnête, un premier "date", du harcèlement scolaire, une fan de serial killer, un homme trompé et un autre infidèle.



9 nouvelles pour 9 auteurs dont je connaissais la plume pour certains. Des nouvelles éclectiques et très bien construites que ce soit dans la manière d'aborder la vengeance, le contexte et les personnages. Les thématiques abordées sont d'actualité et je pense que vous aurez tendance tout comme moi à vous identifier au vengeur ou au vengé selon les nouvelles.



Vous n'avez plus aucune raison pour ne pas vous le procurer.

Écrire des nouvelles est souvent un exercice périlleux. Il faut trouver la bonne longueur et surtout caser dans peu de pages une histoire bien menée avec un début, une fin, et une chute étonnante, marquante. Si en plus, le thème est « imposé » il faut coller à ce qu’on vous demande.

Neuf auteurs ont répondu présents pour ce dixième recueil, cinq hommes, quatre femmes. Certains que je connais et dont je « suis » les écrits à chaque parution, d’autres que je découvre entre ces pages. Ils sont tous d’horizons variés.

Les points communs dans la lecture sont les suivants : toutes les histoires parlent de vengeance, elles se passent dans un monde contemporain ou presque, mettent en scène des humains et sont très bien rédigées ! Les différences ? Chacun son style, son phrasé, son univers, ses personnages.

Ce qui est sûr et certain, c’est que tout se paie, un jour ou l’autre….

J’ai particulièrement apprécié le texte présentant une ministre mante religieuse à l’appétit féroce. Je n’avais rien vu venir ! J’ai été retournée comme une crêpe et complètement surprise (parce que, même en lisant la fin, je n’avais pas tous les éléments).

Dans d’autres petits récits, on sourit en pensant que tel est pris qui croyait prendre… parce qu’un renversement de situation (une panne, un impayé …) remet en cause tous les acquis, toutes les certitudes …

Des thèmes bien actuels sont évoqués : les réseaux sociaux, les sites de rencontre, le harcèlement, la vie de couple etc… Chaque rédacteur est parti d’une situation, de quelques personnages (pas de choses trop complexes à lire) et la suite s’est mise en place. Tout est bien pensé, bien dosé….

Bien entendu, chacun a sa propre « plume », son choix d’atmosphère, de contexte, mais on ne ressent pas de scission trop grande entre chaque historiette et pour moi, c’est important. La lecture n’est pas hachée et tout s’enchaîne facilement. Les nouvelles sont de longueur inégale, classées par ordre alphabétique (c’est une bonne idée parce qu’après avoir réfléchi sur le sujet de la vengeance, je n’ose imaginer ce qui aurait pu se passer si l’un-e ou l’autre, jaloux et insatisfait de sa position dans le livre, avait utilisé son imagination …débordante d’inventivité…. Brrr……)

C’est un recueil qui détend, qui, malgré quelques passages plus angoissants, ne fait pas (trop) peur et embarque sans temps mort. Les protagonistes ont des idées parfois saugrenues si on les regarde de « haut » mais si on réfléchit bien et qu’on se met dans la « peau » du vengeur (pas forcément masqué, certains ne se cachent pas et avancent à découvert, cachant tellement leur jeu que la victime, confiante, tombe dans le panneau….), on peut les « comprendre »…. Ce qui est intéressant, c’est qu’on part de faits tout à fait « ordinaires », comme on en voit tous les jours et puis ça dérive, soit parce qu’on a des individus qui ont perdu tous sens commun, soit parce que, fous de rage, ils veulent une revanche et sont prêts à tout …. Et une dérive en entraînant une autre…..

Cette lecture a été un moment plaisant, dépaysant, décoiffant quelques fois. Je suis admirative de la créativité de chaque écrivain. Ils ont su se bousculer pour relever un défi pas aussi facile que le laissent penser les apparences. Bravo !


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Bien bien bien… Comment vous parler d’un livre en ayant envie de vous en dire mille choses mais en ne pouvant pas en révéler une seule ? Je vais m’avancer prudemment pour vous ouvrir la voie vers cette intrigue étonnante tout en espérant que cela suffise à vous donner envie de vous y plonger !



La Belle de Caux, c’est notre narratrice. Oh, elle en a vécu, des choses ! Vu son grand âge, elle en a, des choses à nous enseigner ! Mais voilà, elle est au crépuscule de sa vie, et cette disparition imminente semble tellement injuste… Y aura-t-il, dans le lot, un homme pour tenter de la comprendre ou de la défendre ? Elle ne le sait pas, mais elle a besoin de se livrer, et c’est à nous, lecteurs, qu’elle choisit de s’adresser.



En porte-parole de ces morceaux d’h(H)istoire, Ludovic Miserole est un doux guide ! Voilà qu’enfin, je goûte à la saveur de ses écrits et je me maudis d’avoir attendu si longtemps ! Pour ceux qui le connaissent, nulle surprise à découvrir que dans ces lignes se cachent quelques trésors d’historien. La Belle de Caux, c’est ça aussi !



Mais pas seulement ! J’ai dévoré cette lecture lors d’un paisible dimanche de fin d’été, totalement ensorcelée par l’histoire de cette Belle et par la plume de l’auteur. D’une émotion qui se distille au fil des pages naît un final poignant. Narration atypique, histoire douce-amère, vrai bon moment de lecture très différent des thrillers effrénés dont je me gave habituellement ! Voilà un voyage littéraire que j’ai beaucoup aimé !
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Elle est belle, altière, et ne peut qu’assister à ses dernières heures.



C’est une histoire très particulière que Ludovic, grand amoureux de l’histoire et des pierres, nous livre. Et ça vous prend aux tripes ! Si vous aimez les belles pierres et le terroir, vous n’y serez pas insensibles !



L’écriture est fluide, attrayante, et le sujet grave. Il sait captiver son lectorat, et je ne doute pas qu’il va attirer d’autres lecteurs.



Merci aux éditions IFS Phenix noir

Que dire de ce livre sans divulgâcher? Une lecture envoûtante, une approche poétique.



J’ai aimé l’alternance passé présent, découvrir ces deux personnages qui ont pour contrat de faire quitter la terre à cette vieille dame. J’ai aimé suivre sa vie en parallèle de l’Histoire. J’ai même été frustrée de ne pas pouvoir lire plus vite, car en 1 jour j’aurai pu le dévorer, mais en même temps, je pense que cela m’a aidé à le savourer, à patienter pour connaître la suite.



J’ai eu envie de dévorer les plats de l’auberge, de revisiter la Normandie. J’ai voyagé dans le temps et dans l’espace. Je ne m’attendais pas à cette lecture et je ne m’attendais pas à l’apprécier autant. Je suis sortie des sentiers battus, de mes habitudes littéraires et je recommencerai bientôt.

Même si j’ai découvert assez vite l’idée développée ici (peut-être facilitée par la lecture commune), j’ai aimé cette plongée dans l’univers de ludovic miserole. Et pourtant, l’auteur aura su me surprendre, j’ai été saisie par cette fin que je n’ai pas vu venir. Je relisais les phrases en craignant de comprendre ce qu’il en était. L’auteur a une écriture fluide extrêmement poétique et très actuelle.



Si vous aimez être surpris par votre lecture, si vous aimez être totalement immergé dans une histoire, celle-ci est faite pour vous et je ne doute pas que vous ressortirez marqués par ce livre.

Un dernier point à souligner, la couverture sublime et si sombre de ce roman. Elle est, comme nombre de leurs couvertures, extrêmement travaillée et extrêmement appropriée. Et surtout ne lisez pas la partie remerciements, cela gâcherait votre lecture et votre découverte.



Une très belle découverte pour moi. C'est un gros coup de cœur.

C’est mon premier livre de l'auteur mais certainement pas le dernier.

Mais qui est donc cette vieille dame mourante dont nous suivrons la dernière nuit avec le récit passionnant de sa vie, année après année ?



Cette vie trépidante qu'elle a partagé avec la famille Aubourg en Normandie, près d'Etretat, plus précisément dans le village de Gonneville-la-Mallet, et ce sur plusieurs générations dans leur "Auberge des Vieux plats". Maison de renommée, fréquentée par tout le gratin de la société de l'époque.



Nous retracerons ces folles années avec les rencontres de Maupassant, Monet et bien d'autres. Qu'ils soient écrivains, peintres hommes politique ou autres, tous auront laissé une trace indélébile via le Livre d'or de l'Auberge.



La guerre n'épargnera pas non plus la famille avec la réquisition de l'Auberge par les allemands, puis il y aura la maladie, tout ce qui fait au final le cours d'une vie ...



Elle y exprimera aussi toute la tendresse et l'amour entre les héritiers des parents Aubourg, Lucette et Paul, les difficultés auxquelles ils ont fait face ensemble tout cela décrit de manière poétique, avec des mots qui vous portent de phrase en phrase et de page en page...



En parallèle à ce récit passionnant, deux hommes doivent faire le sale boulot et l'éliminer de la toile, une sordide histoire d'héritage...



Chapitre après chapitre, on se rend compte que l'un d'eux hésite puis ne veut plus honorer ce contrat qui lui semble irrespectueux de cette grande dame mais comment faire pour se défiler ?



Vous serez peut-être surpris comme moi par la fin... ou pas ... mais cela restera d'office une merveilleuse lecture qui vous fera traverser les années avec délicatesse, poésie au son de cette vieille dame qui se meurt...



Merci à l'auteur pour sa plume enivrante et pour ce très bon moment de lecture ❤️

Ludovic Miserole nous parle ici de la détresse de la narratrice, qui restera bien mystérieuse pendant plusieurs chapitres, à l'approche de sa fin, précipitée par la cupidité des hommes. En attendant ses derniers moments, elle nous narre son histoire, histoire entrecoupée de chapitres narrant les remords de l'un de ses futurs bourreaux... N'escomptez pas lire ici un thriller, mais plutôt un pan d'histoire locale empreint de nostalgie.

Si les chapitres historiques dégagent un charme certain (bien qu'une ligne temporelle constituerait un ajout appréciable, je trouve), j'ai moins accroché à ceux qui concernent Philippe... Il n'en reste pas moins que le roman se lit très bien, grâce à la plume experte de l'auteur (et tout cela m'a conduit à faire des recherches sur le net :) )

Cette nuit sera la dernière de la vieille dame. Elle est condamnée, elle le sait : tout s'arrêtera demain. Pourtant elle a tant de choses à raconter sur les belles rencontres qui ont jalonné sa vie.



Les chapitres alternent entre les souvenirs de la vieille dame et les errances de ceux qui vont devoir se débarrasser d'elle le lendemain.

Ce sont deux périodes qui se rencontrent. Le passé incroyable dont elle a été témoin, et le temps présent où une tâche fastidieuse attend les deux hommes.



Quelle histoire que l'épopée de la famille Aubourg et de son Auberge des Vieux Plats. Que de célébrités sont venus découvrir leur cuisine. Cuisiniers de pères en fils et de mères en filles, la passion traverse les générations. A chaque époque les plus grands artistes et les plus grandes personnalités défilent.



Pendant le récit de tout ce faste, l'un des hommes doute. Peut-être peut-elle encore être sauvée ? Mais il doit faire le travail, il n'a pas le choix. Les scrupules n'ont pas leur place.



Ludovic Miserole nous fait visiter un passé méconnu, une Auberge de renommée perdue en Normandie, une famille liée par la passion, la bonne humeur et la générosité.



Cette vieille dame étonne par sa longévité et tout ce dont elle a été témoin. Elle nous emmène en voyage sur un pan d'Histoire et nous la suivons avec plaisir, tout en tremblant pour elle.



Une écriture fine et subtile, un roman très agréable à lire.

La narratrice se rend compte qu'on veut se débarrasser d'elle.. satanée cupidité des hommes !

Elle nous emmène dans son passé, à l'époque où elle côtoyait des gens comme Monnet, Maupassant.. et se remémore ces moments avant de ne plus faire partie de ce monde. Cette période de vie où sa famille Aubourg avait cette Auberge des Vieux Plats.

Et de l'autre côté, on a les errances de ceux qui veulent la faire disparaître.



Un peu triste, un peu noir.

Un livre que j'ai trouvé bien particulier à lire.

J adore l entrée, on accroche directement avec la narratrice. Elle nous emmène dans ses souvenirs, avec une juste dose de descriptions pour être totalement dedans. ❤ Cette plume est sublime, un peu poétique comme dans un autre temps. J ai commencé ce livre et je l ai lu d une traite en le refermant à la dernière page un peu déboussolée. Le résumé n explique en rien la beauté de cette histoire. D un côté, on va avoir une vieille dame qui va nous parler de son histoire, pour ne pas être oubliée et de l autre, on suit Philippe, un homme qui doit « s occuper » de celle ci, surtout abréger sa vie.

Il y a beaucoup d émotions. ❤ Déjà, les exactitudes des anecdotes du passé sont fabuleuses. J ai appris beaucoup de choses. 🤗 C est tellement bien raconté, avec les descriptions justes à tel point que j étais là bas avec eux. Voir la vie qui passe à travers ce récit est vraiment beau mais aussi très émouvant. Toutes les anecdotes, le récit réel avec tous ces personnages emblématique… Ouaw. ❤ Ensuite, on apprend aussi à connaître Philippe, à comprendre sa peur de devoir faire le boulot. A quel moment du récit j ai compris toute la beauté de ce livre? Je ne serais le dire. J étais depuis le début accroché dedans et petit à petit, mes doutes et réflexion m ont fait comprendre toute l originalité de celle ci. C était vraiment une magnifique lecture, remplie d émotions et ce jusqu à la fin! ❤ Je suis toujours un peu perdue de cette lecture hors du temps, de cette vieille dame et de Philippe. Bravo pour ce livre. J ai depuis été me documenter, vous avez en tout cas attisé ma curiosité avec ce magnifique moment de lecture. Merci! ❤

Un livre d une grande intelligence avec de superbe recherches, une pépite pour nous lecteurs.

Vous allez vous fondre dans les pensées d’une vielle dame. Au fil de ses souvenirs, alors qu’elle sent sa fin arriver, elle nous délivre sous la forme d’une captivante chronique, la vie d’un bourg normand qui a vu nombre de notables, de peintres et d’écrivains se croiser. Une saga comme l’avait émaillée Rosalie de ses souvenirs, dans un précédent roman de Ludovic Miserole (Rosalie Lamorlière – dernière servante de Marie-Antoinette), un artifice littéraire efficace et diablement documenté. Le suspense est entretenu tout au long de cette évocation historique car nous avons deux personnages contemporains bien mystérieux qui nous n’en doutons pas veulent faire le mal ! Une très touchante évocation de ces obscurs habitants des campagnes, acteurs de la transmission de connaissances et de valeurs familiales sans faille, notre patrimoine et en prime un final inattendu et original.

Bien loin des crimes du Marquis de Sade, l’auteur confirme son talent de conteur de la petite histoire, celle que nous prenons tous plaisir à partager avec lui.

Dans la garde-à-vue du collectif polar où nous avions séquestré l’auteur pendant deux journées,

https://collectifpolar.blog/2022/07/25/la-gav-ludovic-miserole-sous-le-feu-des-flingueuses-quatrieme-audition-4-4/

il nous avait promis de délocaliser ses prochaines intrigues de l’autre côté de l’Atlantique, bien loin de sa Normandie d’adoption alors … je suis en attente, et vous ?


Lien : https://collectifpolar.blog/..

Elle se sait condamnée, victime, comme tant d'autres, de la cruauté des hommes. Ce soir, la belle d'antan vit ses dernières heures, incapable de bouger et encore moins d'appeler à l'aide, elle les entend à la porte, discuter de la façon dont ils vont se débarrasser d'elle. Résignée, elle n'a d'autre choix que de se préparer à l'inévitable se remémorant les jours heureux partagés avec Maupassant, Massenet, Hugo et tant d'autres, ces fantômes d'une gloire révolue. Et si de son histoire dépendent justement son salut. Et si... .Roman sur une famille ordinaire qui ont vécu des choses extraordinaires. C'est tellement bien écrit, on s'attache directement à la narratrice, sa vie,ses épreuves, ses moments de joie et de peine,ses rencontres, et surtout tout l'amour qui transpire de ce livre. C'est le journal intime de la vie . Magnifique roman que celui de Ludovic Miserole ,la puissance des protagonistes de cette famille, laisse sans voix. Merci pour ce retour à l'essentiel que l'on oublie souvent .La vie ce n'est pas seulement le présent et le futur, ce qui fait notre plus grande richesse c'est le passé...

Lecture surprenante que fut celle de La belle de Caux, de Ludovic Miserole . Tout d'abord parce que au regard de la maison d'édition, je m'attendais à du thriller ou roman noir . Et bien pas du tout , et d'ailleurs j'ai bien du mal à définir ce roman , qui est l'histoire d'une mystérieuse narratrice ( dont l'identité ne nous sera dévoilée qu'a la toute fin du roman) qui est en fin de vie et qui nous raconte une partie de sa vie, à travers les différentes personnes qu'elle a côtoyées ( inconnus mais aussi célébrités) . Une vie faite de nombreuses joies mais aussi de son lot de malheur .

En parallèle, nous suivons le bourreau, et ses appréhensions, hésitations et remords face à la difficile tâche qui l'attend ? va t’il aller jusqu’au bout de la lourde tâche qui lui incombe ?

Ce roman différé vraiment de mes lectures habituelles , mais ce n’est pas pour ça que je n’ai pas aimé . J’ai beaucoup aimé l’écriture, assez poétique, et malgré le côté dramatique annoncé dès les premières pages , il y a beaucoup de tendresse et de nostalgie qui se sont dégagées ma lecture . J’ai trouvé les personnages ( enfin la plus grande partie) attachants , leurs histoires souvent passionnantes .

Si j’ai deviné très ( trop) rapidement l’identité de la mystérieuse narratrice, j’ai apprécié l’originalité du roman ( impossible d’être plus précise) .

Un roman qui m’a déconcertée ( ce qui est ici positif) mais qui se lit facilement, et qui me laisse un bon souvenir

Merci aux éditions IFS pour la découverte .

Je remercierai jamais assez les EDITIONS IFS pour l'envoi de pépites en service presse et celui-là en fait partie.



Quand on connaît cette maison d'édition, j'ai l'habitude de lire des thrillers avec meurtres etc...

Cet écrivain Ludovic MISEROLE m'interpellait et curieuse comme je suis, j'ai voulu le découvrir.

Et j'ai fait un bon choix !



Il y a des moments où on arrive à la fin de sa vie, qu'on ne puisse plus bouger ni appeler à l'aide mais qu'on reste conscient de ce qui nous entoure. Ca chuchote, ça discute de la manière de nous supprimer. C'est ce que vit une vieille dame " la belle de Caux". Identité révélée qu'à la fin mais que j'ai deviné bien avant.

Alors, elle se remémore sa vie d'antan, ses rencontres avec des peintres, des écrivains célèbres.

Elle sent que sa fin approche. L'auteur alterne le passé avec les débuts de la famille Aubourg et leur auberge en Normandie et le présent de ceux qui lui veulent du mal.



Pour moi, Ludovic MISEROLE fait partie de ces raconteurs d'histoires. On s'imprègne de cette atmosphère normande et j'ai découvert un historien poète ! Et quel plaisir de le lire !



Je ne peux qu'être brève pour ne pas spoiler mais je ne peux que vous dire : LISEZ-LE !

Il y a des livres qui nous intriguent avant de nous envoûter à moins que ce ne soit l’inverse. La belle de Caux de Ludovic Miserole est de ceux-là. J’ai d’abord été conquise par l’écriture de Ludovic qui est à la fois poétique et imagée. Il a le don de faire chanter notre langue et le lire est un régal.

Il y a deux temporalités dans l’histoire et les deux sont aussi passionnantes et cette Belle, mystérieuse muette témoigne de son vécu. On sait, dès la quatrième de couverture, que sa fin est proche, et peu à peu, son histoire se dessine. J’ai aimé, souri, frémi avec elle et je sais que vous ferez de même.

Ludovic raconte la grande histoire par la petite et que c’est bon ! Si vous ne l’avez pas lu, n’hésitez pas et vous saurez vous aussi, ce qui est arrivé à la belle de Caux.

Je dois vous confesser ici, que les romans historiques ne sont pas ma tasse de thé. Il y a quelques exceptions, rares, mais réelles. Avec les romans de Ludovic Miserole, c’est un peu comme si j’avais mis du « Vintage Narcissus » dans ma tasse de thé, pour m’envoler vers l’excellence.



J’avais dévoré sa magnifique trilogie consacrée au marquis de Sade, et c’est avec un plaisir non dissimulé que je me suis replongé dans son dernier roman. La beauté mélodique de l’écriture de « La Belle de Caux » me fait le même effet que les opéras de Massenet, un mélange de beauté et de mystère. On ne résiste pas, on se laisse absorber jusqu’à ressentir l’âme profonde de l’histoire. Quand elle fait surface, elle éclate de beauté au grand jour, en mettant à nos pieds nos émotions.



La seule chose que je vais vous dire sur cette histoire, c’est que vous allez croiser une vieille dame, qui est la narratrice principale de ce roman, que vous allez adorer l’écouter narrer sa vie, et que vous aller enchainer les pages, pour ne surtout pas avoir à poser le livre avant de savoir…

Un roman, brillant, lumineux, éclatant. Je pourrais prolonger cette métabole jusqu’à épuiser les qualificatifs du même style, qu’il n’y en aurait pas encore assez pour décrire mon ressenti.



A vous de jouer, amis lecteurs, ne vous privez pas de lire un roman essentiel.

La grande question que je me pose, c’est comment vous parler de ce livre sans spoiler ? Celles et ceux qui ont lu le livre connaissent le dilemme. La quatrième de couverture est habilement écrite pour dire juste ce qu’il faut.



Ce dont je peux parler facilement, c’est le style d’écriture. Dès le prologue, j’ai été subjuguée par la perfection et surtout par l’évolution du style de l’auteur. La trilogie sur le Marquis de Sade était déjà une pure merveille pour raconter l’histoire de ce sombre personnage, mais là l’auteur s’est surpassé. Dans ce livre on navigue entre deux époques et le style s’en ressent pour mieux s’adapter à l’histoire. Dans la partie sur le passé raconté par ce mystérieux personnage, on se plonge avec une grande facilité et surtout avec beaucoup de plaisir.



L’histoire nous fait découvrir ou redécouvrir de grands noms de notre Histoire à travers un point de vue différent. Il n’y a pas de volonté de la part de l’auteur de jouer les historiens très factuels donc un peu ennuyant, mais plutôt de nous donner envie de nous y intéresser.



Le message à travers ce livre, c’est celui du devoir de mémoire. Il devient très important à l’heure actuelle avec cette volonté de vouloir tout effacer parce que cela ne nous convient pas. C’est quelque chose qui a beaucoup résonné en moi et que l’on retrouve beaucoup dans la partie du livre avec les deux hommes.



Ce livre m’a laissé sans voix. On ne comprend pas de quoi ou de qui il s’agit avant un long moment. On ne comprend pas non plus ce que veulent faire ces deux hommes. On se doute de beaucoup de choses, mais nous n’aurons les réponses que dans le tout dernier chapitre en particulier pour les deux hommes. Pour le reste il y a des indices que j’ai peut-être décidé d’ignorer pour mieux me laisser surprendre dans le dernier chapitre. Ce qu’il ne faut pas faire c’est de regarder sur Google ! L’auteur nous donne tout ce qu’il faut pour aller plus loin à la fin du livre.



Ce livre est un très gros coup de cœur. J’ai été scotchée et très émue par ce livre et les personnages. L’auteur a réussi à construire un livre totalement inédit à mon sens. J’ai été captivée du début à la fin.



LISEZ CE LIVRE !
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L'histoire :

Elle se sait condamnée, victime, comme tant d'autres, de la cruauté des hommes. Ce soir, la belle d'antan vit ses dernières heures. Incapable de bouger, et encore moins d'appeler à l'aide, elle les entend, à la porte, discuter de la façon dont ils vont se débarrasser d'elle. Résignée, elle n'a d'autre choix que de se préparer à l'inévitable en se remémorant les jours heureux partagés avec Maupassant, Massenet, Monet et tant d'autres, ces fantômes d'une gloire révolue. Et si de son histoire dépendait justement son salut. Et si...



Le charme de ce roman repose sur la puissance de son auteur. Jouant avec les champs lexicaux, @ludovicmiserole dissémine le portrait d'une narratrice mystérieuse. Il travaille son effet d'attente et dévoile, petit à petit, l'originalité du personnage principal.

Sur plusieurs chapitres, je ne parviens pas à me représenter la narratrice. Je vois se dessiner une certaine sagesse et une beauté remarquable. Ses vertus morales et son niveau intellectuel semblent la contraindre à se faire résistante à l'amnésie culturelle ambiante. D'elle, je sais, qu'elle est très vieille et que c'est un lieu de mémoire. Je comprends qu'elle pense sa fin proche et qu'elle souhaite transmettre son histoire.

Grâce à la magie des mots, l'auteur brouille les cartes : au pays de Caux, les humains et les choses ressentent en harmonie la tristesse, la souffrance, la joie et la peur.

Avec un talent indéniable, il combine la vérité historique et l’invention. Il offre une tribune à une normande inscrite au patrimoine pour mieux mettre en scène un passé révolu. Bluffant.

Dans un peu plus d’une semaine je serai au FLIP (Festival des Littératures Policières de Libourne) entourée de nombreux auteurs tous plus talentueux les uns que les autres…donc je me dois avant de les faire passer sur le grill de lire au moins un ouvrage de chacun, surtout ceux que je n’ai encore jamais rencontrés et lus…

Avant dernier de ma longue liste Ludovic Miserole et « La belle de Caux », son dernier roman publié par les Editions Phénix Noir. J’ai donc découvert la plume délicate et toute en douceur de ce conteur qui nous fait remonter l’histoire d’une vieille dame et qui vivant ses dernières heures nous fait partager les belles rencontres qui ont jalonnées sa vie.

Pas de meurtre ici, ni de suspense insoutenable mais juste l’envie de découvrir qui est donc cette grande dame et ses liens avec la famille Aubourg et son auberge renommée de Normandie.

Une seule envie maintenant remonter le fil des romans écrits par Ludovic Miserole, je pense donc que ma musette va encore être bien remplie à la fin du weekend de folie du 03 et 04 Juin prochain et mon compte en banque allégé du coup !!!!

Quel coup de coeur pour ce magnifique roman de Ludovic Miserole. Comme cela fait du bien de lire sa prose qui par moments frise la poésie. Je ne dévoilerai rien de l'histoire, elle porte le lecteur et est servie par cette écriture toute en finesse ... moi, qui suis une lectrice éclectique, qui peut lire du noir sans (trop) m'émouvoir, j'ai été fortement touchée par ce livre dont j'étais triste de refermer la dernière page. Je l'ai dégusté comme on se délecte d'une pâtisserie raffinée...ou d'une belle pièce de théâtre. Vous voulez passer un beau moment.... foncez... vous ne serez pas déçu.