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Citations de Lynn Flewelling (79)


Ce n’était pas de la musique, mais l’étrange mugissement bourdonnant, sonore et ronronnant produit par l’oo’lu n’était pas déplaisant. En écoutant attentivement, on entendait la stridulation des cigales estivales, les beuglements d’un taureau, les coassements des minuscules grenouilles des marais et les appels des oiseaux. Les motifs étaient complexes lorsqu’un expert était à l’œuvre. Et pour les novices, il était impossible sans entraînement d’en tirer plus qu’un faible bruit de pet.
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Les rares mariages mixtes avec les Retha’noï avaient peu à peu été tolérés depuis que le peuple des montagnes s’était révélé être un allié loyal qui restait dans la vallée aussi jalousement que les Fays, sinon plus. Mais se reproduire avec un étranger ? C’était impensable, et strictement défendu.
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La meilleure façon de nous protéger, c’est de convaincre tout le monde que nous reprenons toujours nos forces.
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En équilibre précaire sur le faîte du mur hérissé de tessons Seregil fouillait d'un regard impatient les ombres du jardin, guettant l'arrivée de son compagnon. Alec se trouvait juste derrière lui quand il était ressortit par la fenêtre de la bibliothèque, ou du moins, c'était ce qu'il avait cru.Dans cette affaire, tout avait été trop long : trouver le moyen d'entrer, puis la bonne pièce (les indications qu'on leur avait fournies étaient erronées), enfin, dénicher la fameuse broche volée, que le malfaiteur à l'origine du larcin -un nouveau maître chanteur des plus retors qui sévissait depuis peu à Rhiminie - avait habilement dissimulée dans une cassette qui en contenait plusieurs dizaines d'autres. Seregil avait dû les examiner une par une à la lueur d'une pierre lumineuse. S'il n'avait pas été si attaché à la jeune dame dont la réputation dépendait du succès de cette mission, il aurait laissé toute cette satanée opération depuis longtemps.
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Magyana resserra la cape trempée qui l'enveloppait. Jamais au cours de ses trois cent trois ans d'existence, elle n'avait ressenti le froid aussi vivement. Peut-être la foi l'avait-elle réchauffée jusqu'alors, pensa-t-elle tristement : la foi en son mode de vie confortable, la foi en Nysander, le magicien qui avait été son âme sœur pendant deux siècles. Cette maudite guerre lui avait volé les deux, et bien plus encore.
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Cet hiver-là, les vents auxquels se mêlait la neige fondue fouettaient la mer et rugissaient dans les rues sombre de Rhiminie. Comme arrachés par un gigantesque enfant furieux, des tuiles et des bardeaux mal cloués tombèrent avec fracas dans les rues et les jardins. Les arbres nus oscillaient, le claquement de leurs branches semblable à des os s'entrechoquant. Dans le port, sous la citadelle, les navires amarrés étaient si secoués qu'ils cognaient contre les digues. Que ce soit dans la ville haute ou basse, même les tenanciers des maisons closes ne tardèrent pas à fermer leurs volets.
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Les trois jours suivants s'écoulèrent trop vite au gré de Ki, tout écartelé qu'il se retrouvait entre l'excitation d'exercer le commandement pour la première fois et le sentiment de culpabilité que lui causait sa séparation d'avec Tamír. Il consacra ses journées à veiller sur l'équipement de sa compagnie et à dresser des plans avec Jorvaï en vue de la première confrontation à laquelle il serait associé. Quant à ses soirées, il les passait auprès de Tamír, à guetter dans ses regards l'ombre d'un regret, mais il n'y perçut que du contentement pour lui-même et l'ardent désir de l'amener à se distinguer au cours des opérations.Le soir qui devait précéder son départ, il s'attarda chez elle après que les autres se furent tous retirés. Comme ils se tenaient assis près de la fenêtre ouverte, à siroter leur dernière coupe de vin tout en prêtant l'oreille aux chants des grillons, il fut surpris par la vision qu'il avait d'elle. Elle était en train de contempler d'un air pensif les constellations du firmament, et l'un de ses doigts délicats parcourait lentement le motif en relief de son hanap d'argent. Elle portait en l'occurrence une robe brodée de pampres d'or et dont le rouge sombre lui seyait à merveille. La lumière de la chandelle adoucissait ses traits et mettait des reflets mouvants dans sa chevelure qui se répandait librement sur ses épaules et sa poitrine.En ce moment précis, Ki perdit Tobin de vue comme cela ne lui était encore jamais arrivé. Les lèvres de Tamír lui semblèrent aussi pulpeuses que celles de toutes les filles qu'il avait jamais embrassées, ses joues aussi lisses que celles d'une jouvencelle et non plus d'un garçon imberbe. Sous ce jour-là, elle lui donnait presque un sentiment de fragilité. Il avait comme l'impression qu'il la voyait pour la toute pre­mière fois.Et puis elle se tourna vers lui et haussa un sourcil en une expression tellement coutumière qu'elle lui ressuscita Tobin sur-le-champ, Tobin qui le dévisageait du même œil que toujours.
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Tout englué qu'il se trouvait encore sur la bordure de songes ténébreux, Tobin prenait conscience, petit à petit, du fumet qu'exhalait le bouillon de viande et d'une rumeur feutrée de voix indistinctes dans les parages. Trouant le noir à la manière d'un fanal, elles le firent émerger du sommeil. C'était la voix de Nari, ça. Que diable sa nourrice venait-elle fabriquer à Ero ?Il ouvrit les yeux et se rendit compte avec un soula­gement mêlé de perplexité qu'il occupait son ancienne chambre, au manoir.
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Korin s'envoya une longue lampée du vin de la gourde et cala sa tête dans le giron d'Aliya. "Les yeux du magicien de mon père sont comme deux galets bruns polis par la houle marine. Je ne suis jamais capable de dire ce qui ce passe derrière ces globes durs et froids. Tant qu'il nous abreuve de pierres lumineuses et de petits tours marrants, je n'ai rien contre lui, mais, quand je serais roi, je n'aurais besoin d'aucun magicien quel qu'il soit pour me gagner mes guerres ou me garder mon trône. Donnez-vous seulement à moi, vous tous !" Secouant la gourde comme un prunier, il aspergea généreusement de son contenu ceux des compagnons qui se trouvaient allongés le plus près de lui.
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- Mais que faisiez-vous ici, dans ce bosquet isolé ? demanda l'acolyte.
- Nous priions, répondit Alec du tac au tac. Je voulais voir Valerius mais il était si tôt que j'ai pensé que je pourrais méditer un moment en attendant qu'il soit levé.
- Bien sûr, mon seigneur. J'espère que vous voudrez bien me pardonner de vous avoir dérangé. Je vais informer Valerius de votre présence.
Seregil le regarda s'éloigner, puis se tourna vers Alec, un sourcil froncé.
- Tu viens juste de mentir à un prêtre.
- Toi aussi.
- Mais moi, je mens à tout le monde. C'est toi, le bon Dalnan.
- Je ne suis plus un bon Dalnan depuis le jour où je t'ai rencontré.
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Tant qu'une fille issue de la lignée de Thelàtimos la gouverne et défend, Skala ne court aucun risque de jamais se voir asservir.
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Est ce que les morts dormaient une fois qu’ils étaient morts ? Une sorte de vestige de sa conscience vivante sentait le temps qui s’écoulait. Il y avait un changement, mais lequel ? Lentement, il se mit a ressentir la douleur mais elle était comme voilée, une sensation lointaine.
Très étrange.
Des odeurs montaient avec la douleur, l’odeur de la maladie, de l’infection, l’odeur de son corps sale qui répugnait a sa nature délicate meme s’il se réjouissait d’être capable de les discerner. Peut etre n’était-il pas mort finalement ? Il n’avait aucune explication pour son état actuel ni aucun souvenir de son passe, et a present même la souffrance disparaissait de nouveau. Silencieusement, sans pouvoir rien y faire, il souhaita qu’elle revienne, mais elle n’était plus la.
Il était seul.
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« _ Tenir promesse, répondit Mathi. Et laisser moi jouer guérison pour toi. Lhel dire.
_ Je n’arrête pas de te le répéter, je n’en ai pas besoin. »
Mathi l’empoigna par le genou, ses yeux sombres subitement intimidants. « tu ne sais pas. Je sais ! Lhel savoir. » Il baissa la main et lui cueillit brutalement l’entrejambe. « Toi encore attachée au démon ici. »
Tamir lui rembarra la main avec colère, mais au moment même ou elle le faisait, elle éprouva de nouveau la sensation puissante et deconcertante de posséder deux corps a la fois, le sien et celui de Tobin.
« Ca finir magie, promit Mathi comme s’il comprenait. Faire toi propre. »
(…) Tamir se crispa, dans l’expectative du brasier qui avait déjà reduit en cendres son corps précédent.
Mais ce ne fut pas du tout semblable, cette fois.
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Pour la première fois de son existence, elle se demanda a quoi ressembleraient leurs relations si elle était une fille ordinaire, sans secrets ténébreux ni destin grandiose, et s’ils n’avaient ni l’un ni l’autre jamais mis les pieds a Ero.
« Si les vœux étaient de la viande, les mendiants auraient alors de quoi manger. », chuchota-t-elle dans le noir. Elle était ce qu’elle était, et il était impossible d’y rien changer.
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Par le sang tu fus protégée, et par le sang tu regneras. Tu es une graine arrosée de sang, Tamir de Skala. C’est par le sang et l’épreuve que tu tiendras ton trône.
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Elle se redressa et torcha son nez sur sa manche en lui adressant un sourire tremblant et penaud. « Je me suis vraiment changée en femme, Hein ? Il n’a jamais été dans mes habitudes de chialer comme ca. »
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Autrefois, elle s’était imaginé qu’elle connaissait son cœur jusqu’en son tréfonds. A présent, elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’il recelait, et elle avait peur d’espérer.
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Nyrin voyait son père persister a faire comme s’il ignorait les sévices infligés a son propre fils. C’est alors que lui vint brusquement la conscience exacte du gouffre qui séparait les gens du commun des nobles. On avait eu beau lui apprendre a respecter ses supérieurs, jamais il n’avait pleinement saisi, avant cet instant precis, que le respect n’était pas réciproque.
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- Utiliseriez-vous la magie mon chere Raba'si ?
- De la magie ? s'exclama t-il en riant, avec quel genre d'imbecile as tu fait l'amour avant moi ?
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Le bandit ne portant pas de coiffe, la lame lui cisailla la peau et les muscles avant de buter sur l'os. Il s'ecroula de cote, pissant tout son sang par cette blessure beante au cours de sa chute. Une des giclees atteignit Tobin en pleine figure; la saveur de sel et de cuivre chaud sur sa langue embrasa son propre sang d'une soif nouvelle.
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