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Critiques de Malin Persson Giolito (108)
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Rien de plus grand

Tout d'abord ce livre est ma première expérience d'une lecture audio, en effet en l'empruntant à la bibliothèque celui-ci n'était disponible que via ce biais la et je dois avouer que j'ai beaucoup aimé cette expérience.



Nous faisons la connaissance de Maja qui est l'une des deux personnes responsables d'une tuerie de masse dans son lycée en Suède avec son copain Sebastian, nous la suivons à la maison d'arrêt lors de son procès car elle seule peut répondre à différentes interrogations concernant celle-ci.



Nous allons donc également la suivre dans son quotidien avant la fusillade, dans son lycée entouré de Sebastian, Samir et Amanda sa meilleure amie, j'y ai retrouvé un petit côté de la série Elite de part le milieu d'où vient Sebastian car son père est la plus grosse fortune de Suède. Ce qui pose donc également question dans ce récit, pour quelles raisons celui-ci devient-il l'investigateur de cette tuerie dans son lycée.



J'ai aimé suivre Maja car c'est une adolescente assez sarcastique mais également suiveuse de Sebastian à certains moments ce qui l'a fait dériver également en voulant aider celui-ci.



Une lecture ou l'on a envie de tourner les pages pour connaitre les raisons de cette tuerie mais au final celles-ci ne m'ont pas semblées très convaincantes.
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Rien de plus grand

Qu'est-ce que c'est plus effrayant : une fusillade dans une salle de classe d'un lycée de la banlieue chic de Stockholm qui a laissé cinque morts ou la description du quotidien médiocre, vide d’intérêt des adolescents riches ? Ce roman radiographie les hypocrisies des classes dirigeantes et l'extrême violence qui resurgit sur leurs enfants.
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Rien de plus grand

J'ai regardé la série sur Netflix qui est excellente et se regarde d'une traite ! En revanche lire le livre après fut redondant et ne ma rien apporté de plus. Donc si vous avez vu la série, c'est amplement suffisant. Si vous ne l'avez pas vu, le roman vous plaira !!
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Rien de plus grand

Des coups de feu. Une salle de classe avec, semble-t-il, 5 morts, l’un d’eux tenant encore son fusil, et Maja, intacte, un fusil à la main. Que s’est-il donc passé ? Interpellée, la jeune fille passera 9 mois en maison d’arrêt avant que son procès ne débute.

C’est elle qui relate ce qui s’y dit, ce qu’elle ressent, ce dont elle se souvient quand, entre les audiences, elle retourne en cellule

Elle avait à peine 18 ans quand elle a été élue petite amie par Sebastian, un jeune homme gravement perturbé mais adulé en tant que fils de la plus grosse fortune de Suède. Au cours des fêtes somptueuses qu’il organise, les jeunes du lycée noient leurs peurs dans l’alcool, la drogue et le sexe

Peu à peu, gorgé de drogues et écrasé par son père, Sebastian entre dans une spirale de haine, de folie et de chantage dans laquelle il piège Maja.

Au fil du procès, Maja s’interroge et doute, est-elle coupable ou non ? Elle hésite et réfléchit car si l’inculpée tremble, pleure, s’accable de ce qui s’y dit, en même temps elle analyse avec une grande maturité ce qui s’y tait : les préjugés qui farcissent chaque témoignage, chaque regard ; les grands principes brandis mais foulés chaque jour aux pieds ; la fausseté fondamentale de tout jugement qui se pose depuis l’extérieur sans rien connaître de l’intime du sujet.

Remarquable, ce livre est néanmoins lent car il chemine au rythme de la pensée
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Rien de plus grand

Juste un détail mais ? quel est le rapport du titre et de la couverture avec le livre ? bon, c'est un détail. Sinon, voici un livre où la narratrice de 19 ans raconte son procès et donc bien sûr, ce qui lui est arrivé pour s'être retrouvée une arme à la main dans une salle de classe où son petit ami Sébastien a tué 4 de ses camarades et lui ordonne de le tuer lui. Massacre dans un lycée avec forcément une opinion publique atterrée et jugeant coupable cette adolescente. Or, bien sûr, la réalité est complexe. Comment des faits peuvent s'enchainer pour en arriver à un tel déferlement de violence gratuite. Gratuite ? à voir... Car nous sommes dans les classes très aisées de Scandinavie puisque Sébastien est même le fils d'une des plus grosses fortunes du pays. Je ne dirais rien de plus. Mais l'avocat de Maja, Sander est un des meilleurs et il va le prouver. J'ai trouvé des longueurs dans ce livre, même s'il se lit très bien et la dérive d'ados "pleins aux as" est malheureusement bien connue. Ce qui est intéressant ici, c'est la construction du roman et le personnage attachant d'écorchée de Maja qui se retrouve embringuée sans comprendre dans une spirale de mal être. En gros, l'argent ne fait pas le bonheur, pour ceux qui ne le savaient pas encore.
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Quicksand

Maja Norberg est au milieu d'un énorme scandale qui fait la une des journaux ; la jeune fille est accusée d'avoir eu un rôle important lors de la fusillade qui a eu lieu dans sa classe. L'autre accusé, Sebastian (son petit ami), a été tué par Maja qui est également coupable de la mort d'Amanda, sa meilleure amie.

Était-ce de l'autodéfense ? Maja a-t-elle atteint Amanda en essayant d'empêcher Sebastian de tirer une nouvelle fois ? La jeune fille savait-elle que, un peu plus tôt, son petit ami avait tué son père ? Maja est-elle coupable ?



Le livre nous fait voyager entre le procès de Maja, la maison d'arrêt où elle est placée en attendant de savoir quelle sera sa peine et l'année précédant la catastrophe. C'est la jeune fille qui nous raconte son histoire, en nous interpellant de manière régulière et en nous disant ce que nous pensons d'elle (même s'il lui arrive d'être à côté de la plaque avec mes pensées à moi, mais bon).

Quicksand est un roman très sombre et à l'ambiance assez lourde. Il nous plonge dans le monde de ces adolescents venant d'une école réputée pour instruire "les enfants de...". Ce livre nous tient en haleine jusqu'au bout, que l'on soit du côté de Maja (ça c'est moi) ou non (ça c'est je-sais-pas-qui).



Pour moi, cette histoire était une première. Parce que ça se passe en Suède, d'abord. Que je n'avais jamais rien lu ou vu comportant des scènes de tribunal (excepté Broadchurch durant la saison 2), ensuite. Et, enfin, même en cherchant bien dans ma mémoire, je ne me rappelle pas avoir déjà lu un roman aussi glauque, psychologique et terre-à-terre... Peut-être à quelques exceptions près.

Ce livre me laisse légèrement perplexe même si, après réflexion, je le trouve plutôt bien écrit ; Malin Persson Giolito arrive à nous mettre dans la tête de Maja, de nous faire comprendre ce que la jeune fille a vécu, pensé et pourquoi elle a agi comme ça.

La version que j'ai lu est une réédition du livre paru en 2018 sous le titre "Rien de plus grand" qui a été adapté en série sur Netflix.

Bien que j'aie apprécié ce livre, je le déconseille vivement aux moins de 15-16 ans (et encore)...
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Rien de plus grand

Une lecture qui se traîne en longueur, on a les yeux qui se ferment, on admire sa tapisserie...



Pourtant, les procès, en littérature, j'adore ! Mais là, rien ne m'a passionné...



J'ai sauté des lignes, puis des paragraphes avant de carrément sauter des pages et des pages, filant directement à la fin, juste pour savoir, avant de le replacer dans mes étagères dans le coin "À déposer dans une boîte à livres".



Au suivant ! 
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Rien de plus grand

Pour commencer, je dois le dire : Ce livre a été un véritable coup de cœur.



"Quicksand - Rien de plus grand" est l'histoire du procès de Maja. Lycéenne accusée de meurtre, complicité de meurtres et d’incitation au meurtre après une tuerie dans sa salle de classe.



Honnêtement, durant les premières pages, j’avais de la peine avec le style narratif mélangeant le procès de Maja, sa vie dans la maison d'arrêt et sa vie avant le drame. Mais on s'y habitue rapidement et c'est si bien écrit que ça devient un détail.



À travers l’évocation de ses relations avec chaque victime au fil des jours d’audience, nous découvrons un monde torturé de jeunes de dix-huit ans issus de la haute-bourgeoisie suédoise Leur agissements, leurs pensées, leurs troubles mais aussi les mots de certains de leurs parents, qui en sont très certainement la conséquence, sont parfois violents, dégradants, perturbants. C’est toute une classe sociale qui est épinglée ici.



Au fil des jours d’audience, Maja, l’accusée, dépeint malgré elle une société de mal-être dans laquelle l’amour est dure, passionnel, dévorant voire malsain. C’est morose, c’est noir, c’est parfois jalonné de minces espoirs mais qui retombent presque aussitôt.



Maja, bien qu’elle soit la narratrice, nous laisse nous forger notre opinion sur elle.



Pour le lecteur, le doute est par conséquent omniprésent et on souhaite absolument connaître le fin mot de l’histoire.

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Rien de plus grand

Maria Norberg, surnommée Maya, est une jeune fille de dix-huit ans, qui a suivi une scolarité brillante dans le lycée de Djursholm. Elle fréquente un milieu aisé. Elle devrait aller à la fac, s'amuser, avoir des projets plein la tête. Cependant, tout cela n'est pas possible, car aujourd'hui, se tient son procès. En effet, une fusillade a eu lieu dans sa salle de classe et plusieurs élèves ainsi que le professeur sont décédés. Elle était présente et a survécu. C’est la coupable idéale. Les a-t-elle tués ? Quelles seraient ses motivations ? A-t-elle des complices ? Y a-t-il eu préméditation ? Tout l'enjeu du procès (qui durera plusieurs semaines) sera de répondre à ces questions et de déterminer le degré d'implication de l'adolescente lors des faits.

Commence alors le récit du procès, mais pour comprendre comment Maya en est arrivée là, il faut revenir un an et demi auparavant. L'adolescente est la narratrice, elle alterne le récit du procès et celui de son année de terminale pendant laquelle tout a basculé. Elle nous présente sa famille (dont sa petite sœur qui est très importante pour elle), ses amis et connaissances, mais surtout Sebastian, son petit ami de l'époque, qui vit une relation conflictuelle avec son père... Tous ces personnages, à un degré plus ou moins grand, auront leur part de responsabilité dans le drame qui s’est déroulé.



J'ai connu ce livre grâce à un mail de Babelio qui le présentait, il y a un petit moment. Il m'a tout de suite paru mystérieux, alors je l’ai gardé dans ma liste de livres à lire prochainement. Je ne regrette pas mon choix, même si au début de ma lecture, mon avis était mitigé.

Au commencement, j’ai eu du mal à m’attacher au personnage de Maya. A ce moment du roman, elle paraît froide, détachée de ce qui lui arrive, elle donne l’impression de ne pas être affectée. Cela se ressent dans la description de ses avocats et de sa famille qui assiste au procès. Je l’ai trouvée notamment très dure avec sa mère, dédaigneuse et presque moqueuse à certains moments. J’ai tout de même poursuivi ma lecture, tout en étant déstabilisée. Je me suis finalement laissée embarquée à partir du moment où Maya commence à raconter son année de terminale. En effet, elle alterne entre le récit du procès et les analepses qui se rapportent à son passé. Petit à petit, on comprend mieux son attitude du début car on apprend comment ses proches ont pu jouer un rôle, même inconscient, dans ce qui s’est passé dans cette salle de classe. Au fur et à mesure du texte, sa façon de nous parler du procès change, et elle montre enfin sa sensibilité. Le récit de l’année de terminale mis en corrélation avec le déroulement de son jugement peut donc être envisagé comme une sorte d’introspection, de travail sur elle-même, qui la conduit à comprendre et à analyser ces événements pour mieux se reconstruire.

Ce récit met également en avant les inégalités sociales qui vont croissantes et qui, dans ce roman, vont influencer certains personnages dans leurs choix. A ce sujet, je trouve dommage le rôle qui est donné à Samir. En effet, il se montre toujours vindicatif, se fait des fausses idées sur ce que les gens pensent de lui. Il est pourtant très brillant, apprécié de ses professeurs et de ses camarades, donc aucun élément de l’histoire n’explique son attitude. Si c’est la jalousie qui le fait agir ainsi, à la longue, c’est un peu lassant.

Enfin, pour ceux que ça pourrait intéresser, je viens d’apprendre qu’une série suédoise raconte cette histoire, je la visionnerai prochainement si elle est traduite en français.
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Rien de plus grand



C'est d'abord l'histoire d'une relation amoureuse chaotique entre Maja Norberg et Sebastian Fagerman, fils d'un milliardaire suédois. C'est aussi la chronique d'une tuerie de masse dans un établissement scolaire de Stockholm. Un seul survivant: Maja, arrêtée car rapidement soupçonnée d'être un des tueurs. Mais est-elle coupable ou victime? Le sujet est intéressant et relativement peu traité dans le polar nordique.





Hélas il y a beaucoup trop de mots dans ce livre et on se noie vite dans cette logorrhée. L'ennui guette, avec cet interminable récit par Maja, de ce qui s'est passé avant et pendant la tuerie et de ce qui se passe pendant le procès, 9 mois après.





Le récit fait penser aux fouilles archéologiques: on est là, lecteur assidu, avec notre petit pinceau à mettre au jour laborieusement un petit bout de vérité, qui va peut être s'assembler avec les quelques fragments déjà trouvés, pour former - on l'espère - un tout à peu près entier à la fin et permettre de comprendre ce qui est arrivé dans cette salle de classe et pourquoi. Donc, avec une patience d'archéologue, j'ai continué ma lecture.





Une fois dépassé la moitié du roman, le récit s'accélère un peu. Le seul ressort est de découvrir si Maja est complice de la tuerie, ou si elle a juste cherché à se défendre. Accessoirement, de connaître le verdict. Il y a aussi quelques sujets de réflexion intéressants tels que: être amoureux d'un fils de milliardaire n'est pas forcément gage de bonheur. Ou encore: avoir des parents riches qui peuvent vous payer le meilleur avocat du pays peut se révéler utile en cas de besoin. Une forme moderne du proverbe: l'argent ne fait pas le bonheur (Sebastian), mais il y contribue (Maja).





Au final, ce roman ne coche que bien peu des cases qui font le succès d'un polar: enquête, mystère, tension, empathie, suspense, fausses pistes, prise de risques, rebondissements et émotion. Difficile de comprendre qu'il ait reçu un prix en tant que polar, car c'est un roman judiciaire, voire un roman psychologique. Et de toute façon il ne mérite pas un prix.
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Rien de plus grand

Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : http://www.lavisqteam.fr/?p=35699

J'ai mis la note de : 14/20



Mon avis : Ce thriller est écrit d’une brillante manière. L’auteur nous fait revivre le procès de la jeune femme très précisément, et étape par étape. Ce parti pris ralentit grandement la résolution de l’enquête ainsi que le rythme du récit. Ce roman est parsemé de détails en tout genre, souvent inutiles pour la compréhension de l’histoire principale. Cela passe ou casse selon ce que le lecteur aime et supporte.



Le roman apparaît davantage comme une ébauche poétique où les émotions sont essentielles quand l’avancement de l’intrigue est secondaire, ce qui est particulièrement frustrant pour un livre policier. L’envie est souvent grande de sauter des pages pour enfin s’approprier des éléments utiles à l’enquête, et d’arrêter d’écouter les pensées sans queue ni tête ou souvenirs familiaux omniprésents de l’héroïne. L’auteur veut nous faire comprendre que la jeune femme est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Née et vivant dans un milieu aisé, Maria est la seule survivante de la tuerie et la presse n’a de cesse de la martyriser, enflammant les autres médias et lissant la vérité. Qui est-elle vraiment ?



Le livre se concentre sur Maria Norberg, une jeune femme suédoise accusée de meurtre après avoir été trouvée en plein milieu d’une salle de classe, entourée de ses camarades morts, et armée. La vision de cette scène est clairement horrible et rappelle les tueries et massacres de certaines universités des États-Unis. L’évènement a largement dépassé les frontières de son pays et Maria/Maja est rapidement perçue comme une meurtrière instable et dérangée. Le thriller nous décrit sa défense et ses heures de souffrance avant l’annonce du verdict final. On la suit au tribunal avec son avocat et son groupe de défense, ainsi qu’en maison d’arrêt où elle se prépare psychologiquement. Ses raisonnements sont matures pour son âge et sa vision de son procès est limpide.



Les passages en maison d’arrêt sont lents et surtout intéressants pour les lecteurs souhaitant comprendre ce que la jeune femme vit. Ces quelques passages la rendent tout de même attachante et nous la font voir comme une personne en manque de confiance, peu sûre d’elle, perdue dans sa vie et ses sentiments, en pleine crise d’adolescence et cherchant à combler un vide incommensurable. Rien à voir avec l’assassine froide qui aurait prémédité le meurtre de tous ses camarades que nous décrivent la presse et l’équipe attaquante du procès. On la plaint et on souffre avec elle, pressés de savoir si elle a ou non commis cet acte impardonnable et pourquoi elle aurait fait cela.



Le suspense est très présent du début jusqu’aux dernières pages. On n’en apprend que très peu sur ce qui s’est passé au début du roman. Tout le départ est plutôt basé sur les perceptions de la jeune femme, ses douleurs, sa situation de jugée, les personnes qui l’entourent et comment elle les perçoit, ce qui frustre assez, notamment si le lecteur est très curieux et avide d’informations utiles qui n’arriveront pas avant la seconde moitié du roman. Cette seconde partie décrit en détails les quelques mois précédant le massacre, nous plongeant dans la vie de Maja, sa relation avec Sebastian, un vrai fils de riche, mal dans sa peau, drogué et désagréable, et ses liens avec Samir, un étudiant immigré brillant, doux et intelligent.



Maja est la petite-amie de Sebastian, qu’elle a tué pendant le massacre alors qu’il avait lui-même tué d’autres de ses camarades. Sa relation avec lui était toxique : le jeune homme l’entraînait dans sa spirale destructrice, certainement causée par l’ignorance de son père qui ne le considérait pas, arguant que son fils ne réussissait pas et qu’il n’était pas digne de son amour. Sa vie de fils de la plus grosse fortune du pays n’était pas saine ni belle et son besoin de la présence de Maja était vital, à tel point que la jeune femme ne vivait plus que pour lui, pour qu’il continue de vivre, qu’il reste près d’elle et qu’il apprécie un tant soit peu la vie. Maja s’est ainsi vue dépérir, par amour. Légitime défense ? Meurtre prémédité ? Le lecteur est réellement touché par cette relation dramatique, qui permet de montrer Maja sous un autre jour.



L’alternance entre le passé de la jeune femme et le présent du procès est bien menée. La description du passé de Maja est plutôt sombre même si elle n’exagère rien. La société, les inégalités sociales toujours plus grandes et le problème de l’immigration sont mis en avant, apportant une critique joliment construite sur le pays ainsi que sur la plus haute couche sociale qui ne pense qu’à la réussite de ses enfants, leurs bonnes fréquentations et en occultent totalement leur bonheur. La vie dépeinte nous apparaît particulièrement triste. Les réflexions de Samir sur ces sujets sont incroyablement pertinentes, intéressantes et font réfléchir. La société n’est ni toute noire ni toute blanche et semble ne pas combler les jeunesses de certains étudiants aisés qui cherchent à passer le temps en atteignant des sommets toujours plus dangereux dans leur divertissement.



La résolution du jugement est belle et lyrique face aux plaidoyers et aux questions des avocats de Maja qui savent pointer ce qui ne va pas dans les différents témoignages. Il est dommage que seule la fin bénéficie de ces moments essentiels à tout procès. Il n’y a rien de plus grand que l’amour, la lutte contre la mort et rien de plus grand que tous les sacrifices que l’on est prêt à faire pour quelqu’un, semble nous faire comprendre l’auteur. Doit-on tout de même pardonner si l’amour nous a guidés ? Le sujet du roman est très complexe et prenant.



Le thriller a si bien marché, que Netflix compte en faire une série prochainement. Il est à espérer que le rythme trop lent du roman sera annulé par une reconstruction du passé de l’héroïne et du procès plus équilibrée qui ne lassera pas les spectateurs avides de réponses.
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Rien de plus grand

Un bon thriller. Du suspense. Maja, jeune lycéenne suédoise est inculpée de meurtre et de complicité de meurtres sur des jeunes gens de sa classe. Elle a tué le tueur qui n'est autre que son petit copain Sébastian ainsi que sa meilleure amie Amanda. Elle nous raconte son procès mais aussi les événements qui ont eu lieu auparavant qui nous permettent de comprendre ses relations avec ses amis, leurs parents et les siens, de comprendre son comportement.

La narratrice Zoé Gauchet est parfaite. De bonnes intonations. Elle rend le récit vivant. A écouter les yeux fermés !
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Rien de plus grand

Je n'ai jamais réussi à rentrer dans l'histoire de Maria (qu'elle nous raconte), de sa relation avec Sebastian et de son procès.



C'est surtout la manière de raconter cette histoire qui ne m'a pas convaincu. L'auteur passe beaucoup de temps à parler de la relation entre Maria et Sebastian. En fin de compte le récit du procès est secondaire. L'auteur y passe peu de temps.



La dramaturgie de la situation en devient quasiment absente. Et le style de l'auteur n'aide pas, car il est très plat.

C'est à la première personne et c'est Maria qui raconte son histoire. Je l'ai trouvé très superficielle et très enfantine dans sa manière de s'exprimer (Elle a quand même 18 ans). Elle manque franchement de maturité.



Rien de particulier ne ressort de cette lecture, c'est très superficiel et fade.
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Rien de plus grand

A chaque "tuerie" dans un établissement scolaire, je me demande pourquoi. Pourquoi un tel acte ? Pourquoi personne n'a rien vu venir et rien su empêcher ? Pourquoi est-i si compliqué de comprendre pourquoi ?

Maja est-elle coupable, complice, victime ?

Pendant une grande partie du roman on ne le sait pas et on peut réellement penser qu'elle a effectivement pris part à ce massacre.

Les choses ne sont jamais aussi simples qu'elles n'y paraissent.

Pour ma part j'ai apprécié ce roman, il se lit facilement et ne manque pas de rythme.

Le choix de la première personne pour le récit est une bonne idée.



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Rien de plus grand

Maja a 18 ans. Elle a une meilleure amie Amanda et un petit ami Sebastian. Elle va au lycée, étudie et a une famille aisée, un toit sur la tête. Ses amis proches du lycée ne sont pas en reste, son petit ami est le fils d'un homme très riche. Mais il survient le pire. Au sein de son propre lycée et elle se retrouve seule survivante d'un désastre terrifiant.



Le roman va alors alterner entre évènements de vie passés de Maja et son procès. Est-elle coupable ? A t-elle participé à l'organisation ? Est-elle une froide manipulatrice ? SI jeune et pourtant elle va devoir faire front.



Ce roman appuie là où ça fait mal : les déboires d'une jeunesse dorée. Des jeunes bien nourris et logés, scolarisés, qui sortent, font du sport, dont les parents répondent aux besoins. Mais pourtant rien ne va. Ils sont en perte de repères. Ils font beaucoup de fêtes avec alcool et drogue, jusqu'à en perdre la mémoire et ils n'ont pourtant pas encore atteints la majorité. Ce roman se situe en Scandinavie mais ce n'est pas pourtant pas la seule partie du monde touchée. Tous les pays développés voient de jeunes adolescents scolarisés en dérive, qui se cherchent et qui souffrent. Qui très tôt boivent de l'alcool bien trop fort pour eux. Ils se détruisent et détruisent une partie de leur vie quand ce n'est pas la totalité. Ce roman ne propose pas de répondre aux raisons qui voient les jeunes défaillir. Il met l'accent sur des problèmes et sur les drames que cela peut provoquer.



C'est un roman bien rythmé, lent pour exposer les faits et très prenant. On doute à chaque instant de la culpabilité de Maja, sur les responsabilités des familles des jeunes gens. Sur la manipulation que peuvent exercer certains personnages sur d'autres plus fragiles, en manque de reconnaissance et de confiance...
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Rien de plus grand

Ce roman m'a plu. Maja raconte son procès, mais aussi les événements qui y mènent. La jeune fille est un peu trouble, son récit montre que beaucoup de choses ne peuvent être compartimentées et catégorisées comme étant bien ou mal. Sa mère n'a pas un rôle très reluisant. Ce n'est pas une mère horrible, mais il y a mieux. L'adolescente évoque d'autres parents, ceux de ses amis. Elle s'attache à montrer au lecteur que tout n'est pas aussi simple que ce qu'il voit de prime abord. Alors que je me demandais comment elle pourrait expliquer l'un de ses gestes, que je me disais qu'au moins pour cet acte, on ne pouvait pas l'excuser, elle nous en raconte les circonstances... et celles-ci expliquent, voire excusent ce geste. Peut-être que certains lecteurs ne l'excuseront pas. Je dois dire que dès le départ, j'ai bien aimé Maja, malgré le cynisme dont elle fait parfois preuve. J'ai pensé que si elle s'était retrouvée là-dedans, cela ne pouvait pas être uniquement de sa faute... Elle m'a parfois donné envie de la secouer; d'autres fois, elle m'a paru perdue... Mais même quand elle m'agaçait, un fond de sympathie à son égard restait. De temps en temps, elle disait que son avocat pensait ceci et cela: elle ne semblait pas comprendre qu'au-delà de ce qu'il pensait, il faisait son travail, ce pourquoi il était payé: la défendre.

[...]

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Rien de plus grand

Coupable ou innocente ? Maja nous parle de cette tragédie, où elle s’est retrouvée piégé. Malin Persson Giolito construit son roman sur deux plans, le procès d’une tuerie et le passé de son personnage principal. Derrière le procès de ce carnage en salle de classe l’auteur critique une société où les inégalités sociales résident, où l’argent est plus désirable que le bonheur de sa famille. Pas à pas, l’auteur nous invite à rentrer dans la vie de Maja, découvrir sa personnalité, sa relation toxique avec Sebastian, son incarcération et bien sur sa confrontation au tribunal. Le lecteur est perdu et se retrouve face à un personnage qui se veut autant coupable qu’innocente. La vision neutre de l’auteur permet aux lecteurs de se faire son propre avis sur l’intrigue meurtrière. Le rythme assez lent permet de se sentir totalement impliqué et proche des personnages. On apprend à les connaitre, les détester, s’y attacher. Alors coupable ou innocente ? A vous de le découvrir.
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Rien de plus grand

Le début est très lent vers la mi-lecture on est pris par l'histoire. Beaucoup de détails techniques concernant le procès, pas toujours utiles. Surprise par le verdict.
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Rien de plus grand

ENFIN ! Pas mécontente d’être arrivé au bout de ce roman et malgré les bonnes critiques dont il fait l’objet pour ma part cette lecture a été un vrai calvaire.



Acheté, il y a quelques mois sur audible, j’avais commencé l’écoute des premiers chapitres avant de vite mettre cette lecture sur pause car elle ne me plaisait pas. J’ai vu il y a peu que le roman allait faire l’objet d’une adaptation en série sur Netflix, je me suis donc décidée à reprendre ce roman et a le finir avant de regarder sa version sur petit écran. Et à nouveau, je n’ai pas accroché.



Maja, est une adolescente, absolument détestable ! Impossible de s’attacher à cette petite gamine bourgeoise, prétentieuse et immature. Elle a été retrouvée dans sa salle de classe, sans une égratignure après qu’une fusillade ai éclaté dans son établissement scolaire. Au début du roman, s’ouvre son procès et le tout va être de déterminer si elle est coupable de complicité ou totalement innocente. Le procès est la seule partie intéressante mais il est entrecoupé des souvenirs de Maja et de ses camarades de classe. Ils font tous partie de l’élite, des riches suédois, qui ne pensent qu’à faire la fête avec alcool, sexe et drogues à profusion. Bref, pour moi, c’était impossible de s’attacher à un personnage en particulier tant l’atmosphère m’était totalement étrangère.



Il y a de bonnes réflexions sur la société suédoise et plus généralement l’Europe et sa gestion de l’immigration, des taxes et impôts sur les différentes classes de la population mais tout ça se perd très vite dans les pensées confuses de l’adolescente. La fin est un peu plus prenante car bien sûr on veut savoir quelle va être le verdict du juge : coupable ou innocente mais même ça ne rend pas le roman aussi captivant qu’il aurait pu être.



Enfin et c’est très rare que je le souligne moi qui adore les livres audios et qui normalement me laisse bercer par la voix du lecteur ou de la lectrice mais ici impossible. Je n’ai pas aimé l’interprétation de Zoé Gauchet. Je pense que ce facteur a aussi joué dans mon avis négatif sur ce roman. Bref, je ne suis pas convaincue par cette première rencontre avec Malin Persson Giolito
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Rien de plus grand

Rien de plus grand est un polar exprimé du point de vue d’une lycéenne présumée coupable de meurtres au sein de sa salle de classe à Stockholm puisqu’elle est la seule à s’en être réchappée sans une égratignure. À travers l’évocation de ses relations avec chaque victime au fil des jours d’audience, nous découvrons un monde torturé de jeunes de dix-huit ans issus de la haute-bourgeoisie suédoise. Une atmosphère sombre et morne plane souvent sur le récit. Un reflet amer de notre société.



Pour tout vous dire, dès les premières pages, je n’ai pas forcément adhéré au style narratif. Il y a beaucoup de répétitions, ce qui alourdit l’ensemble. Quand je lis qu’il possède le rythme d’un thriller, je me dis que les ressentis peuvent être incroyablement opposés d’un lecteur à l’autre. Pour ma part, c’est l’exact opposé. J’ai trouvé que l’ambiance était presque celle d’un huis-clos, étouffante et franchement ténébreuse. Les agissements de ces jeunes bourgeois, leurs pensées, leurs troubles mais aussi les mots (maux) de certains de leurs parents – qui en sont très certainement la conséquence – sont parfois violents, dégradants, perturbants. C’est toute une classe sociale qui est épinglée ici.



Au fil des jours d’audience, Maja, l’accusée, dépeint malgré elle une société de mal-être dans laquelle l’amour est rude, passionnel, dévorant voire même malsain. C’est morose, c’est noir, c’est parfois jalonné de minces espoirs mais qui retombent presque aussitôt dans le pire. L’amie en est-elle réellement une ? L’homme que j’aime est-il vraiment celui que je crois qu’il est ? D’ailleurs, puis-je affirmer que je l’aime toujours ? Maja se débat toujours entre deux eaux, elle est confuse et perdue. A-t-elle tué ses camarades ? Pour le lecteur, le doute est par conséquent omniprésent et même si je ne fus pas forcément séduite par l’écriture, je souhaitais absolument connaître le fin mot de l’histoire. En cela, le roman n’est pas mauvais, il réussit à happer son lectorat d’une façon ou d’une autre. Mais il est difficile de ressentir de la compassion pour son personnage principal tant elle est distante avec les faits et paraît même méprisante parfois. Toutefois, il n’est pas exclu que notre regard sur elle finisse par changer…



Il existe une dimension psychologique dans le sens où nous sommes plongés dans la tête de Maja, elle qui se questionne tant et qui ne semble pas sûre d’elle-même. Les rapports qu’elle entretenait avec les victimes sont décortiqués. Le contexte est sans cesse compliqué et l’on a parfois l’impression de faire du sur-place.



Ce n’est donc pas un roman qui séduira tous les lecteurs. Je suis mitigée, les répétitions ont failli avoir raison de ma motivation mais les derniers chapitres offrent plus de rythme et sont davantage attrayants. À lire si vous aimez les polars, les romans psychologiques noirs, et ceux qui dépeignent une société malade.



Ce roman a reçu le prix Le Point du Polar européen 2018.



Bientôt sur Netflix…
Lien : https://ducalmelucette.wordp..
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