Cela fait des mois que j’entends parler du travail de Maëlle Desard. Son humour et sa plume ont construit sa réputation avec sa première série, Les Tribulations d’Esther Parmentier. Si j’étais curieuse de découvrir cette série, finalement, j’ai eu l’occasion de découvrir son nouvel ouvrage, L’école de minuit, en premier. Comme je le présageais, c’est une bonne découverte et je suis curieuse de lire le reste de ses romans. Je remercie Netgalley et les éditions Rageot pour cette lecture ! Plongez dans l’Ecole de Minuit, peuplé de monstres attachants qui vous feront vivre une aventure palpitante.
On fait la connaissance de Siméon, un jeune garçon de quinze ans mi-humain mi-vampire, le jour de la rentrée. Il entre en première année à l’école de minuit dans le but d’échapper à l’emprise de sa mère et d’avoir enfin une vie sociale comme tous les enfants de son âge. Par un concours de circonstances, il va se lier d’amitié à Joël, une liche (un mort-vivant) et Colin, un garçon sirène (ça change ) !). Toutefois de mystérieuses disparitions perturbent le quotidien de l’école et parmi eux, se trouve Colin. Les suspicions vont bon train : serait-ce de la faute de la nouvelle élève, Eir, une louve garou protégée par son feu follet agressif ? Pour retrouver son ami, Siméon cherche des réponses. Lorsque vint le tour de sa sœur, vampire surpuissante, de disparaître, Siméon est plus motivé que jamais à poursuivre l’enquête aux côtés de ses alliés, tous aussi atypiques que lui.
J’ai été charmée par l’univers simple mais intrigant de Maëlle Desard. On rencontre tout un tas de créatures plus fascinantes les unes que les autres, dont certaines qu’on a peu l’occasion de voir (les liches, les harpies, les wyvres, …). L’autrice parvient à tirer profit de son univers pour amener des thématiques intéressantes (l’inégalité de traitement pour la thaume en ce qui concerne les liches, le trafic d’écailles de sirènes, la mise à mort des loups garous …). Elle parvient à disséminer suffisamment de détails sur son monde pour qu’on en comprenne les règles sans que ce soit lourd ou insuffisant. Son écriture fluide teintée d’humour nous emporte avec facilité dans son univers fantastique. On dévore les pages avec une grande facilité tant on est pris par la quête de Siméon et de ses compagnons. Les personnages sont tous attachants, les secondaires ont vraiment leur place et chacun a une histoire intéressante avec ses propres problématiques. On a aussi une diversité au niveau des personnages (notre héros a de l’acnée et il est gros, avec des lunettes, ce qui est encore trop rare, Colin est pansexuel, …). On sent une bienveillance dans le traitement des personnages qui fait plaisir à lire. On s’attache assez vite à ce groupe d’acolytes. Les pointes d’humour font mouche sans que ce soit excessif à lire.
On les suit tout au long des pages avec intérêt et curiosité. Les événements s’enchaînent sans qu’on voit le temps passer. Tout s’accélère sur la fin mais on a toutes les réponses qu’on souhaitait obtenir. La résolution de l’intrigue n’est pas décevante ni expédiée. On termine cette histoire avec le sourire après avoir passé un bon moment. Une péripétie qui survient dans les dernières pages relance notre intérêt et aiguille notre curiosité pour découvrir la suite de l’histoire … Je découvrirais les prochains tomes avec plaisir à leur sortie et en attendant, je ne peux que vous inviter à découvrir ce roman à votre tour.
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