AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Marc Roger (91)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Grégoire et le vieux libraire

C'est un très bon moment de lecture que je viens de terminer en refermant ce livre (envoyé par les éditions Albin Michel dans le cadre des masses critiques).

C'est tout d'abord la découverte de la lecture et du plaisir de lire que fait Grégoire en s'occupant d'un vieux monsieur dans une maison de retraite. Grégoire, il faut le dire, est un jeune homme peut brillant, qui, après avoir raté son Bac, se retrouve à faire maints petits boulots. La lecture et les livres lui sont totalement étrangers. Mais ce vieux libraire, à la porte de la mort, va se faire un malin plaisir à lui donner l'envie, puis le plaisir de se plonger dans un livre, et aussi de partager ses lectures en lui demandant de lire pour d'autres personnes.

Grégoire va devenir un "mordu de lecture".

Mais c'est aussi une belle histoire d'amitié entre ce jeune homme et ce vieux monsieur. Jusqu'où Grégoire peut il aller pour réaliser un souhait du libraire lors de ses derniers instants de vie ?

La rencontre entre ces deux hommes va changer la vie du plus jeune et donner du bonheur au plus vieux.

Je me suis vite sentie captivée par cette histoire, à la fois drôle et tendre. L'écriture y est fluide et simple. C'est un roman qui se lit bien. Tous les lecteurs passionnés vont se reconnaître, dans cette envie de partager et de transmettre les lectures parcourues, vécues et appréciées, si ce n'est aimées..

Je qualifierai ce livre comme un hymne à la lecture, aux livres et aux lecteurs !

Commenter  J’apprécie          1690
Grégoire et le vieux libraire

Grégoire et le vieux libraire est le genre de roman qu’on lit d’une traite. Grégoire est factotum dans un EHPAD. Il a dix-neuf ans, pas de diplôme mais l’envie de faire plaisir aux gens en s’acquittant de sa tâche. Par hasard, il rencontre Monsieur Picquier, ancien libraire, atteint de la maladie de Parkinson. Entouré de plus de 3000 livres dans sa petite chambre, Monsieur Picquier se sent seul. Il va trouver en Grégoire un passeur, un relais, en lui donnant goût à la lecture et à la littérature…



Marc Roger nous dresse ici le portrait touchant de deux hommes que tout oppose: l’un est à l’aube de sa vie tandis que l’autre va sur le déclin. L’un a vécu de mots, de lettres, de littérature, l’autre n’a pas ouvert un livre depuis le collège. Et pourtant, entre ces deux-là va naître une sorte d’amitié indéfectible dans laquelle se mêle des sentiments forts et complexes.



Sans tomber dans le pathos pour autant, Marc Roger nous raconte une belle histoire remplie d’humanité. Au-delà d’un roman sur le pouvoir de la littérature et de la lecture, l’auteur dénonce en filigrane l’extrême souffrance des personnes âgées placées en EHPAD, le travail des soignants, l’absurdité de la société qui laisse « ses vieux » crever sans un au revoir. Certains passages sont touchants, émouvants quand l’auteur montre la solitude de certains personnages que plus rien ne relie à la vie.



Ode à la lecture, à la littérature, l’auteur n’en oublie pas de construire des personnages attachants et drôles à commencer bien sûr par Monsieur Picquier. Espiègle, plein d’humour, bourré de ressources, il est d’une drôlerie infinie et d’une finesse d’esprit incroyable. Quant à Grégoire, j’ai aimé son évolution tout au long du roman. D’abord réfractaire à toute forme de littérature, il va se laisser piéger par Monsieur Picquier et trouver une sorte de révélation dans son rôle quotidien à la maison de retraite.



Avec Grégoire et le vieux libraire, Marc Roger offre à son lecteur un roman touchant qui évoque le passage du temps et qui montre que la littérature peut beaucoup contre la déliquescence du corps et de l’esprit.
Lien : https://carolivre.wordpress...
Commenter  J’apprécie          1550
Grégoire et le vieux libraire

Sublime ! Un livre qui parle de livres ne pouvait que me plaire. Mais au-delà de ça, c’est la relation instaurée entre le héros et les personnes âgées qui m’a beaucoup touchée. Ça sent le vécu, le parler vrai. Pas de condescendance ni de faux-fuyant ici, la vie est relatée telle qu’elle avec ses bons et ses mauvais cotés, ses bonnes et ses mauvaises odeurs aussi. Tout est beau dans le meilleur des mondes ? Non, tout est difficile et en particulier dans les maisons de retraite. Alors si un vent nouveau, sous forme de livres et de lecture, souffle un peu sur celles-ci, bon sang que c’est agréable ! Et au passage, si on peut allonger sa PAL (pile à lire, explication pour les non-lecteurs), et bien c’est encore mieux. Un régal vous dis-je !



En plus, lorsque l’on apprend que l’auteur est lui-même lecteur professionnel, on comprend aisément la passion littéraire qui éclate à chaque page. Ce roman est un hymne à la lecture donc, mais aussi le portrait d’un jeune homme libéré de ses frustrations, et enfin une peinture réaliste des conditions de vie de nos Vieux (et de nous vieux) en Ephad.



Enfin, si d'aucuns pourraient être choqués par certains passages à l'écriture assez crue, pour moi ils n'ont été d'aucune gêne. Ces brefs moments d'écriture non édulcorée reflètent des actions et des situations bien précises qui supportent et admettent parfaitement ce langage.



Je remercie vivement Babelio et les éditions Albin Michel pour ce partage plein d’espoir quant au pouvoir de la littérature et si révélateur de nos pratiques sociales. Je remercie également Marc Roger pour son extraordinaire métier (passion plutôt) de passeur de livres et pour le sublime paragraphe sur Célestine et Baricco, le grandiose.







Notre héros, Grégoire, jeune employé aux cuisines dans une maison de retraite va peu à peu s’approprier le monde des livres grâce à un vieux retraité, ancien libraire, qui a décoré sa chambre avec 3000 livres issus de son ancienne boutique. Le vieil homme va lui enseigner l’art subtil de la lecture à haute voix...


Lien : http://mespetitesboites.net
Commenter  J’apprécie          1532
Grégoire et le vieux libraire

"C'est prétentieux, tu sais, de lire avant les autres et de décider ce qui est important de ce qui ne l'est pas. De quel droit ?" page 43



Et oui, voilà : c'est exactement ce que je ressens avant de faire une critique : notre avis ne doit pas contrarier la lecture des autres !





Pour ce roman qui se lit tout seul, d'une traite, ceux qui aiment le pouvoir rédempteur des livres et du partage que l'on en fait seront comblés !

Et il y a autre chose : la richesse de l'oralité. Là encore, un partage, encore plus passionnant qu'il n'est , du coup, pas égoïste.



Et l'échange entre celui qui n'attend pas grand chose de la vie qui s'offre à lui et ceux qui vont la quitter souvent en grande solitude.



Une belle lecture, en fait, où règne une lucidité sur notre société qui transperce souvent le coeur !
Commenter  J’apprécie          1420
Grégoire et le vieux libraire

"Pauca meae" ce sont ces deux mots en latin que Grégoire, employé à la cuisine ,découvre sur la porte de la chambre de Monsieur Picquier, l'un des pensionnaires de la maison de retraite des Bleuets, auquel il apporte pour la première fois son repas.

Il ne sait pas qu'à partir de cet instant un monde va s'ouvrir à lui par l'intermédiaire du vieux libraire dont les quatre murs de la chambre sont recouverts jusqu'au plafond de livres. Car cet homme va réussir à lui transmettre son amour passionné des livres et de la lecture.



« Pauca meae », c'est du latin. Cela veut dire : « Le peu qu'il me reste d'elle. » Ce que tu vois ici n'est qu'un dixième de ce que je chérissais le plus au monde. Ah, quel crève-coeur quand j'ai eu à choisir ces trois mille au détriment des autres ! Une torture que je compare à celle que vivent les amputés. Tu connais le syndrome ?

…. Imagine ! Vingt sept mille livres que je ne peux plus feuilleter.



Les livres de Monsieur Picquier, le Vieux Libraire, sont sa famille, ses amis. Il les connait tous et éprouve le besoin, sentant que les jours lui sont comptés, de transmettre cet amour des livres et de la vie.

Ce sera Grégoire qui n'a jamais ouvert un livre, dont il va faire un lecteur pour lui-même d'abord et progressivement pour tous les pensionnaires des Bleuets.

Le chemin est beau que va suivre Grégoire en compagnie de son vieil ami et l'on est heureux de les y accompagner.

Ce petit livre tout de simplicité et de complicité entre le lecteur et les personnages attachants créés par l'auteur donne de la joie. Alors surtout ne vous privez pas de ce moment privilégié de lecture



Car comme le dit le Vieux Libraire :

Le livre est un chemin qui conduit à l'autre et comme il n'y a pas d'autre plus proche de toi que toi, tu lis pour te rejoindre, même si tu cherches à te fuir en le faisant …



Et comme le dit un vieux sage nommé Confucius :

Tu lui dis, il oublie, tu lui enseignes, il écoute, tu lui fait vivre, il apprend.

Commenter  J’apprécie          1358
Grégoire et le vieux libraire

Pour tout amoureux des livres, on ne peut qu'adhérer aux thèmes développés par ce roman, écrit par un lecteur public passionné.



Grégoire est un jeune homme de dix-huit ans qui travaille aux Bleuets ( ah, les noms de fleurs utilisés pour ce type d'endroit si peu bucolique...) , une maison de retraite où il fera la rencontre décisive de sa vie: celle de Monsieur Picquier,surnommé le Vieux Libraire, un résident original et cultivé, qui l'initiera au goût de lire. Et de faire la lecture aux autres.



Ce qui m'a un peu gênée dans ce livre, c'est la distorsion stylistique entre les réflexions et conversations assez terre à terre , dans un langage qui se veut celui des jeunes, de Grégoire et les envolées lyriques , parfois même hermétiques du vieil homme. Certes, la différence de génération l'explique mais l'écart paraît un peu superficiel et forcé.



Par contre, le quotidien morne et poignant des vieilles personnes et le métier difficile du personnel dans une maison de retraite sont très bien rendus.



Et surtout, bien sûr, comme on apprécie ce changement positif apporté par les lectures de Grégoire, qui donnent un regain d'enthousiasme et de plaisir chez des êtres en fin de vie! Même si on ne peut pas s'empêcher de trouver l'histoire un peu trop idyllique, elle n'est jamais mièvre.



Une lecture qui met du baume au coeur, bercée par des citations poétiques de toute beauté. Je remercie Babelio de m'avoir proposé ce roman!
Commenter  J’apprécie          1349
Grégoire et le vieux libraire

Lorsque , dans votre librairie préférée , vous allez prendre en mains ce roman ,"Grégoire et le vieux libraire " , je vous en prie , faites très attention , vous risquez , en cas de trop grande précipitation , de voir se renverser sur le sol trois mille bouquins...Non seulement vous risquez de vous " faire mal " , mais vous allez mettre du temps à les ramasser...Et en principe , dans ces cas là , tout le monde vous regarde et le rouge vous monte aux joues...

Bon , vous allez me dire , puisqu'on risque d'être la risée de l'établissement , ce livre , on ne le touchera pas . Oui , mais non . Ça, c'est juste pas possible . Comment pourriez-vous laisser à l'écart un livre qui parle aussi merveilleusement bien de votre passion ? Ce bouquin , vous allez vite vous le procurer car il est fait pour nous . Donc , je répète : lorsque vos mains avides et tremblantes d'émotion saisiront l'objet en question , agissez avec douceur , avec respect , avec amour pour éviter de faire tomber les trois mille livres qui occupent tout l'espace de la petite chambre de monsieur Picquier , le vieux libraire qui termine sa vie à l'EHPAD des Bleuets . Songez que dans sa librairie , il y en avait trente mille.....Il n'a pu en conserver que trois mille , trois mille compagnons qui occupent même la place de la télé...Un phénomène ce monsieur Picquier . Et un jour , voici Grégoire. Grégoire , il est embauché là , au grand soulagement de sa mère qui n'arrive pas à joindre les deux bouts . Chez eux , pas de livre , trop cher et pas le temps de lire , non , du travail , oui , pour survivre . Remarquez , ça tombe bien car , franchement , pour Grégoire , la lecture.....Et oui , c'est sans compter sur ce sacré vieux libraire....Oui , bon , classique, on devine la suite....oui , un peu , mais pas toute la suite... et la suite , promis , elle ne vous decevra pas ...ou alors...

C'est un roman initiatique fort , intelligent , cultivé , humain , drôle , grave , émouvant , surprenant , triste , réfléchi....Pour moi un très beau texte qui s'empare de vous et vous tient dans ses bras , vous berce , un texte dont les mots vous séduisent , vous réduisent au silence , vous transportent . Même les " gros mots " , et il y en a quelques uns , trouvent grâce à nos yeux et nous amusent plus qu'ils nous choquent . Un roman court qui , vraiment , touche , émeut, nous conforte dans notre amour , notre passion pour la lecture....

Bon , je reprends: " lorsque vous allez vous procurer cette délicieuse friandise, faites attention.................."

Comment il est arrivé chez moi ? Ben , je vous l'ai dit , j'ai une épouse et une fille géniales....

Commenter  J’apprécie          12011
Grégoire et le vieux libraire

Grégoire et le vieux libraire Marc Roger chez Albin Michel février 2019.

Résidence Les Bleuets. Une résidence pour personnes âgées comme il en existe beaucoup . Au 2ème étage chambre 28, Mr Picquier vit entouré des quelques 3000 livres qu'il a pu sauver après la vente de sa librairie.. Atteint d'un Parkinson qui évolue lentement mais très surement il n'a pas eu le choix. Un jeune homme vient de commencer à travailler aux Bleuets. Il se considère comme un ASTTF-apprenti sans technique à tout faire. Sa rencontre avec Mr Picquier va bouleverser sa vie , lui ouvrir ce monde étrange et fascinant qu'est celui des livre, un monde qui jusque là l'avait terrifié. Notre ASTTF va découvrir la lecture et cela va tout chambouler.

Un très beau texte servi par une fort jolie écriture. Marc Roger trouve les mots justes , pas de pathos, pas de ton larmoyant mais de l'empathie, de la tendresse, de l'estime pour ses personnages. Un relationnel quasi-fusionnel s'établit entre ce vieil homme et ce jeune adolescent , le passage de relais entre les générations se passe sans à coup. L'un va bientôt nous quitter et l'autre commencer à vivre. Un texte tout doux qui m'a souvent fait sourire , un texte plein de tendresse et d'amour pour tous ceux qui acceptent de s'ouvrir à l'autre .

Un très grand merci aux éditions Albin Michel et à Babelio pour ce partage chaleureux.
Commenter  J’apprécie          1132
Grégoire et le vieux libraire

Quoi de plus alléchant pour qui aime lire qu'un livre sur la lecture, sur le plaisir que celle-ci procure et les portes qu'elle nous ouvre sur d'autres mondes, d'autres univers ?



Et bien, moi, je n'ai pas pu résister. Je l'ai lu avec énormément de plaisir car il s'agit d'une histoire pleine d'émotions dont les personnages ne peuvent que vous toucher.



C'est une histoire de rencontres. Celle de Grégoire avec Monsieur Picquier. Mais aussi sa rencontre avec la lecture. La (re)découverte de sa mère, au côté de qui il vit. Celles des autres pensionnaires de cette maison de retraite, de leur réalité mais aussi de leurs rêves et bonheurs quotidiens. La rencontre avec soi aussi. Car au fil de ses lectures, Grégoire va prendre confiance en lui, en ses capacités, au champ des possibles qui s'ouvre à lui.



C'est un roman initiatique mais aussi une histoire très positive, un peu feel good. Toujours parsemée de quelques extraits de littérature ou de suggestions de titres.



Une belle découverte, pour laquelle je remercie Babelio et Albin Michel, que je vous recommande.
Commenter  J’apprécie          1080
Grégoire et le vieux libraire

Grégoire est fâché avec l'école et les études, à 18 ans il accepte à contrecoeur un travail, harassant et mal payé, dans une maison de retraite. Il est affecté à la cuisine comme factotum. Le jour où il dépose un plateau-repas dans la chambre 28, il fait la connaissance du vieux libraire Monsieur Picquier : un vieillard atypique qui vit dans ses souvenirs entouré de ses livres préférés, empilés et ordonnés dans sa petite chambre. La maladie de Parkinson empêche le vieillard de s'adonner à sa passion, son plaisir, sa vénération, sa raison de vivre : la lecture. Il va jeter son dévolu sur Grégoire et le convaincre, lui le cancre, de devenir son lecteur attitré. Peu à peu les réticences de Grégoire vont s'effriter et, grâce à l'influence du vieil homme, il devient lecteur semi- professionnel.



La belle aventure qui démarre dénote le classicisme d'un roman d'initiation. Mais le réseau des bénéficiaires de la lecture à voix haute va s'élargir faisant grandir conjointement le plaisir du lecteur. Grégoire apporte jeunesse, ingénuité et ignorances littéraires tandis que le vieil homme va faire preuve d'audace et d'impertinence et semer une belle pagaille dans les habitudes sclérosées de la maison de retraite. L'apprentissage fulgurant de Grégoire et son adhésion totale aux projets du vieil homme sont cependant trop rapides pour être vraisemblables.

On n'échappe pas au potage insipide, aux odeurs de la vieillesse, à la détresse d'Alzheimer, aux soignants pressés qui n'écoutent pas la plainte mais il souffle cependant dans cette maison de retraite une exaltation, un frisson inédit qui fait tourner les pages des livres et monter la voix du jeune Grégoire.



Grégoire et le vieux libraire est un hommage éclatant aux auteurs et aux passeurs de littérature. L'auteur avance cette fabuleuse idée qui est à répandre : dupliquer à l'infini les lectures publiques à voix haute pour diminuer antidépresseurs et anxiolytiques. Mais peut-on vraiment demander à une jeune personne de suppléer à notre handicap, à notre maladie, à notre grande vieillesse et de réaliser nos rêves inassouvis?

Je remercie Babelio et les éditions Albin Michel pour ces lectures dans ma lecture.



Commenter  J’apprécie          10111
Grégoire et le vieux libraire

Grégoire dix-huit ans travaille depuis peu dans une maison de retraite. Entre ces murs croupit un vieux libraire dont les tremblements conséquents à la maladie de Parkinson ne lui permettent plus de lire. Lui qui aimait tant les livres, ancien libraire, il vouait un profond respect à tous ces livres qui élèvent l’humain. Il parvient à convaincre le jeune Grégoire de lui faire la lecture.



Ce roman malheureusement ne m’a pas vraiment plu. Je m’attendais à y découvrir fraîcheur, passion des livres, sensibilité, je n’ai ressenti que platitude et ennui. Les décalages entre le parler intellectuel du vieux libraire (parle-t-on aussi bien d’ailleurs quand on souffre de la maladie de Parkinson ?) et celui du jeune garçon très terre à terre m’a perturbée. Quant à l’univers de la maison de retraite, il m’a semblé assez utopiste et peu crédible.

Enfin, les goûts et les couleurs, il en faut pour tout le monde.
Commenter  J’apprécie          8518
Grégoire et le vieux libraire

Moi, j'aime les livres, pour ce qu'ils sont, leur odeur, leurs matières, leurs histoires, les secrets qu'ils nous racontent. J'aime les livres en tant qu'objets, pour moi ils ont quelque chose de sacré, d'intime, jamais un livre ne doit être jeté. Donné, vendu, oui ! Mais pas détruit.

Alors la passion que voue Monsieur Picquier, le vieux libraire, à ses livres, je la comprends et je la vis tout autant... Surtout qu'il a eu la chance, lui, d'en faire son métier.

Alors, quand il ferme la porte de sa librairie, pour toujours, il ne peut se décider à tous les abandonner : c'est ainsi que Monsieur Picquier tapisse les murs de sa chambre de la résidence des Bleuets avec ses quelques 3000 livres sauvés.

Il aimait tant les lire, tourner leurs pages et savourer leurs histoires. Mais l'âge avançant, Monsieur Picquier, en maison de retraite, n'est plus en mesure d'honorer son addiction.

Alors quand le jeune Grégoire fait irruption dans sa chambre pour prendre soin de lui, Monsieur Picquier se verra lui confier une mission, qui s'avérera être un véritable défi pour le jeune homme : devenir son lecteur "privé". Mais voilà Grégoire bien ennuyé : il n'aime pas lire, les livres, c'est pas son truc. Mais c'est sans compter sur le pouvoir de persuasion (et le regard "implorant") du libraire. Il lui suffira d'en prendre un, au fil des séances de lecture, Grégoire y prendra de plus en plus goût et plaisir. Il progressera. Sa technicité comme son amitié pour le vieux libraire ne cesseront de croître, demandant une préparation comme un sportif de haut niveau.

Alors au fil des pages, au fur et à mesure de ses lectures, Le Liseur de Monsieur Picquier deviendra celui de la résidence des Bleuets. Grégoire deviendra la coqueluche de ces messieurs dames, distillant un peu de vie dans ces couloirs, voire même dans les canalisations... Intrigant, n'est-ce pas ? Alors je ne vous en dis pas plus... Si ce n'est que Grégoire n'a pas fini son périple car Monsieur Picquier lui réserve encore un doux mystère, une énigme à résoudre...

Ce premier roman de Marc Roger est une ode aux livres, une déclaration d'amour à la lecture, un point d'honneur à l'amitié... Il est fabuleux. Je suis sous le charme, conquise. Un livre qui parle de livres et de lecture... Un régal. Moi qui adore les livres et qui jeune, n'aimais pas lire, je me retrouve totalement dans les deux personnages clés de cette histoire.

De l'amitié, de la littérature à haute dose, de la douceur, de l'humour, un grand bol d'émotions... Un instant comme suspendu sur une étagère d'un joli libraire !

Grand coup de c?ur de cette rentrée littéraire d'hiver.



" Quand t'es libraire, c'est un exemple, tu lis toujours avant les autres. C'est prétentieux, tu sais, de lire avant les autres."



" Le livre est un chemin qui te conduit à l'autre et comme il n'y a pas d'autre plus proche de toi que toi, tu lis pour te rejoindre."



https://littelecture.wordpress.com/2019/01/15/gregoire-et-le-vieux-libraire-de-marc-roger/



Commenter  J’apprécie          830
Grégoire et le vieux libraire

Quelle découverte ! Je vous présente mon deuxième gros coup de cœur de l’année 2019 : » Grégoire et le vieux libraire « de Marc Roger est paru en ce début d’année aux éditions Albin Michel. La couverture du livre était comme un appel. Le contenu m’a révélé toute la puissance de la littérature !

Grégoire, dix-neuf ans, vient d’intégrer l’équipe de la résidence des Bleuets, en qualité d’agent de service hospitalier. Aprés avoir échoué lamentablement au BAC, sa mère s’est servie de ses relations pour qu’il obtienne cet emploi. Mais ne nous y trompons pas, Madame Masson, la directrice, l’a embauché au tarif minimal, et pour les tâches les plus ingrates.

L’heure est à la distribution des repas, et certains résidents tel que Joël Picquier, préfère le prendre dans leur chambre. Atteint de la maladie de Parkinson, il lui est difficile de se confronter aux regards des autres, et à ses propres limites. Lorsque Grégoire fait la connaissance de ce résident, un lien s’établit instantanément. Surpris par les quelques trois mille livres qui envahissent sa chambre, Grégoire découvre que le Vieux Libraire était gérant de L’Ittéraire Bis jusqu’à ce que la maladie se déclare.

p. 18 : » – Quand on déchoit comme je déchois, dit-il, qu’on est lucide comme je suis, on souffre moins lorsqu’on est seul. Le spectacle des autres te renvoie inévitablement à ta propre déchéance. «

En plus de leur différence d’âge, c’est tout le monde des livres qui les sépare. Et pourtant quelque chose agit et se met en place…

p. 20 : » Le Vieux Libraire confiné dans sa chambre agit sur moi comme un aimant. C’est très curieux, une fois par jour, il faut que j’y aille. «

Mais s’apercevant que le Vieux Libraire est privé de son occupation favorite du fait d’un glaucome, Grégoire lui propose un marché. Après tout, toute occasion est bonne à prendre pour échapper aux corvées de la résidence !

p. 24 : » – Alors, mon idée, ce serait de vous faire la lecture une heure par jour, ce serait génial, non !? Ça vous dépanne, moi ça m’arrange, une heure de moins dans les cuisines, vous comprenez ! Ne serait-ce qu’une heure ! «

Ainsi, Grégoire se lance maladroitement dans la lecture à haute voix. Dur mais bienveillant, le Vieux Libraire s’attache au jeune homme, et lui transmet le goût des mots et des histoires. Si l’un est à l’aube de sa vie, l’autre est à l’heure du bilan. Une complicité naissante va s’instaurer, entre franches rigolades et intimes confessions. Grégoire devient l’attraction de la résidence des Bleuets avec ses lectures. Son auditoire s’agrandit et le jeune homme fait naître la jalousie auprès de certains de ses collègues.

p. 34 : » A peine un mois que je fais la lecture au Vieux Libraire, c’est plié, on m’appelle « l’intello ». La meute est jalouse, chacun y va de son refrain. «

Mais à travers la littérature, Grégoire découvre le sens de la vie et l’en détourne habilement de ses tourments.

p. 44 : » Le livre est un chemin qui te conduit à l’autre et comme il n’y a pas d’autre plus proche de toi que toi, tu lis pour te rejoindre, même si tu cherches à te fuir en le faisant, comme une sorte d’altérité autocentrée. «

L’arrivée de Dialika, une nouvelle infirmière de dix ans son aînée, va susciter la jalousie du Vieux Libraire. En effet, Grégoire tombe rapidement sous le charme de cette jolie sénégalaise. Mais Dialika fait le constat amer du sort réservé à nos aînés, en opposition avec sa culture d’origine, qui voue un culte sincère aux anciens.

p. 83 : » Dialika m’avoue être choquée par le sort qui nous est réservé quand on ne sert plus à rien dans notre société soi-disant avancée. Cette façon que nous avons de réunir nos anciens hors la vie du village, du quartier où se trouvent leurs attaches matérielles et humaines, de les parquer hors-sol comme nous faisons, et surtout notre façon d’exploiter la fin de vie en créant des services comme on gère des produits. «

L’état de santé du résident va se dégrader et sentant venir la fin, il va demander au jeune homme une dernière faveur, un peu spéciale.

p. 171 : » – J’aimerais que tu quittes un moment Les Bleuets. «

Entre rires et larmes, Marc Roger décrit une bouleversante histoire d’amitié, sur fond de transmission et d’apprentissage. Les deux protagonistes de son roman son attachants. L’espièglerie de Monsieur Picquier bouscule la naïveté de Grégoire. Le lecteur devient le témoin de l’évolution du jeune homme, toute en assurance et en générosité. Tous les amoureux des livres tomberont sous le charme de cette histoire. Humaniste et gorgé d’espoir, ce roman est une ode à la littérature ! Sublime !
Lien : https://missbook85.wordpress..
Commenter  J’apprécie          774
Grégoire et le vieux libraire

La couverture : des livres, un chat, j'aime.



Le titre : un libraire, vieux de surcroît, laisse supposer un grand savoir.

Grégoire, un jeune qui n'aime pas lire.



Les éléments de base pour un livre qui me plairait. Ajouter à ces ingrédients le cadre d'un EHPAD, avec des personnes âgées attachantes, et la recette a fonctionné pour moi.



Passation du goût de la lecture, accepter qu'un "vieux " puisse transmettre à un jeune, une notion que l'on a un peu oubliée parfois.



Amour des autres, amour des livres, j'ai apprécié, même si vers la fin j'ai moins adhéré.



Un très bon moment de lecture. Quant au chat, il suffit d'en avoir un qui ronronne pas loin, et le plaisir est total.
Commenter  J’apprécie          765
Grégoire et le vieux libraire

Grégoire est l'homme à tout faire de l'EPAHD des bleuets ; pas très jouissif comme occupation, mais sans diplôme, Grégoire n'a pas fait la fine bouche. Pauvre Grégoire, harcelé ici ou là…C'est sans compter sur l'obstination de Mr Picquier, vieux libraire de son état, qui parvient à arracher à la directrice une faveur : Grégoire sera le lecteur du vieux libraire fort handicapé par une maladie de Parkinson qui l'empêche de s'adonner à sa passion :la lecture.

La tuile !!!

Ce roman, que je qualifierais volontiers de ″roman feel good‶ nous conte l'amitié et la complicité entre deux êtres que rien ne prédestinait à se rencontrer et à devenir amis.

Quand deux personnes sont prêtes à se comprendre, se regarder, à apprendre de l'autre, c'est fou comme le monde peut devenir plus chouette.

Max Roger, au- delà de la simple histoire de Grégoire devenant lecteur public, pose un regard sur la vieillesse, les institutions pour personnes âgées, l'accès à la culture de celles et ceux qui en sont éloignées et la transmission entre les générations.

Il aborde aussi l'homophobie, la perte de vie affective en maison de retraite.

En outre, et ça n'est pas la moindre des choses, il rend un vibrant hommage à nos libraires.



Grégoire et le vieux libraire sans être exceptionnel, est un roman lumineux et positif qui fait du bien et fait oublier (pour un temps du moins) un quotidien bien morose. Ses personnages sont touchants



Un grand merci aux éditions Albin Michel et Babélio pour la lecture de ce livre.


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
Commenter  J’apprécie          720
Grégoire et le vieux libraire

Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour ce partenariat.C’est une histoire de vie et de mort qui nous est contée dans ce livre. Une histoire d’amour aussi, d’amour de la vie et des livres. Elle se passe dans un lieu sur lequel on a peu l’habitude de braquer le feu des projecteurs : une EHPAD, où les seniors sont amenés à finir leur jour, dans un 9 m². Dans ces chambres personnels (admirez le confort), ils ont le droit d’emmener un peu de leur vie – juste un peu, que peut-on mettre dans 9 m² ? Monsieur Picquier, lui, a choisi d’emporter le plus de livres possibles de sa défunte librairie – 3000 en tout. Il a même renoncé à une télévision pour avoir plus de place, ce qui suscite, bien sûr, des commentaires. Qui peut se passer de télé ?

Grégoire, lui, est un homme qui passe inaperçu, comme il est passé inaperçu à l’adolescence. Il fait partie de ses 20 % de lycéens qui n’ont pas eu leur précieux baccalauréat, et au lieu de songer à se trouver une nouvelle orientation professionnelle, il a trouvé un travail, aidé par sa mère, une de ses femmes qui, pour joindre les deux bouts, travaille continuellement. Il exerce le métier d’apprenti-cuisinier, sans véritable espoir de monter en grade, en fait, son véritable métier semble plutôt bouche-trou, surtout pendant les congés d’été, quand il se retrouve à la blanchisserie. Mais monsieur Picquier a d’autres ambitions pour lui, et va faire de lui un lecteur.

Ne croyez pas pourtant que tout soit rose. De ce plaisir un peu égoïste au début – monsieur Picquier a obtenu que Grégoire lise, mais au début, c’est pour lui seul, on obtient ensuite un rendez-vous de lecture presque quotidien pour les pensionnaires de cette maison. Chaque journée n’est pas une victoire, chaque journée peut être aussi morne que la précédente si l’on n’y met pas encore du sien. Encore faut-il oublier non pas que l’on est malade, non pas que l’on est « en fin de vie », mais oublier que l’on est seul, soit parce que les êtres aimés ne sont plus, soit parce qu’ils n’en ont rien à faire de ceux qui vivent entre ses murs clos, bien à l’écart des autres. Alors, lire, c’est encore être vivant. Les livres dont il est question dans ce livre ne sont jamais considérés de manière pédante, distancié, on ne nous impose pas un jugement à l’emporte pièce. Monsieur Picquier est lucide sur le rôle du libraire, et sur la difficulté de bien le mener. Soyons aussi lucide que lui !
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          690
Grégoire et le vieux libraire

Un livre que jai vraiment apricie et qui parle de magie.
Commenter  J’apprécie          671
Grégoire et le vieux libraire

Un moment de pure émotion entre rires et larmes !!



"- le livre est un chemin qui te conduit à l'autre et comme il n'y a pas d'autre plus proche de toi que toi, tu

lis pour te rejoindre, même si tu cherches à te fuir en le faisant, comme une sorte d'altérité autocentrée."



Même si les sujets de ce premier roman rejoint des thématiques très en vogue, actuellement... il n'en reste que c'est une lecture joyeuse, avec un gros brin d'insolence jubilatoire !.



J'avais noté bien avant sa parution cette envie, et prise par d'autres recherches et des publications plus anciennes... je découvre ce texte avec un léger décalage...

Pourtant, je me suis souvenue que j'avais déjà rencontré Marc Roger, au détour d'un autre de ses ouvrages, où il nous raconte son "odyssée" de"Lecteur public", de mai 2009 à juin 2010, de saint-Malo à Bamako, dans "La Méridienne" (lu en 2012).



Revenons à "Grégoire et le vieux libraire" qui est un joyeux mélange, de"La

tête en friche" [cf. Maris-Sabine Roger ] et de "La vieille dame indigne" !!...



La rencontre d'un jeune qui "a dévissé" de l'école, et se retrouve dans les cuisines d'un EPHAD , les Bleuets, comme apprenti... Il y fera une rencontre déterminante: un vieux libraire, atteint de la maladie de Parkinson, lui demandera de lui faire la lecture, lui, Grégoire qui a "une sainte horreur" des bouquins... Evidemment cette rencontre fera des miracles et nous réservera son lot de surprises et de fantaisie !!!



Nous retrouvons les mêmes sujets de société :le goût des mots, des livres, les rapports intergénérationnels, l'attention bienveillante que l'on doit à nos "grands-seniors", et la Passion de la lecture qui reste la plus belle

des médiatrices entre les personnes. Un merveilleux "liant" qui assemble des personnes d'âge et d'horizons des plus différents ! C'est pour tout cela

que ce roman fait du bien et rend heureux... Je me suis surprise à rire de bon coeur à maintes reprises !



Il serait bien significatif d'analyser la pourquoi de ces sujets très prisés, présentement ?!

Nous pouvons deviner un certain sentiment profond de non-dit de manques dans notre société malade de manque de "vraie communication, minée par trop d'isolement de solitudes, et d'exclusion (dont les grands-seniors, désormais trop relégués,hors de la vie des actifs !). Retrouver une qualité d'humanité, de complicités par le partage de lectures...Tout un programme des plus porteurs : thérapeutique et chaleureux !!



Humour rose, humour noir, fantaisie, insolence, pieds de nez constants, poésie, amour de la littérature et passion de la lecture, dont celle toute personnelle de l'auteur : la lecture à haute voix [ puisque c'est "son métier", "Lecteur public" qu'il pratique depuis 1992]... Un cheminement

bouleversant, percutant entre un adolescent qui entre dans l'existence, et un vieux libraire, plein de trésors dans sa tête (et dans sa chambre), en fin de vie, qui va donner une impulsion à ce jeune homme; sûrement une impulsion qui sera essentielle, et élément constructeur de son avenir, ainsi que de sa sensibilité !

-" un dictionnaire, Grégoire. Un dictionnaire et une boussole. Avec eux t'es tranquille, y'a du sens.



Et enfin pour classer les trois mille titres de sa bibliothèque par ordre alphabétique de noms d'auteurs, vingt-cinq cailloux triés sur le volet au fil des balades. Vingt-cinq cailloux plus ou moins proches de la forme d'un livre pour séparer les vingt-six lettres de l'alphabet. Une histoire par caillou. (p. 122)"



Très heureuse d'avoir passé un moment fort d'émotions et de complicité "potache" parfois... avec Grégoire, son vieux libraire, et les vieux résidents des Bleuets !!



Il me reste à dénicher et à lire un de ses textes antérieurs, " A pied et à voix haute: le tour de France en livres d'un lecteur public" [HB éditions, 2000 ]



Un grand Merci à Marc Roger pour ce livre, ses livres et son incroyable métier de "Lecteur public"...qu'il défend et exerce passionnément, démesurément, à la folie !!
Commenter  J’apprécie          640
Grégoire et le vieux libraire

Parfois, un titre de livre me met la puce à l'oreille. Me donne envie. Juste comme ça. Juste un titre.



Grégoire a dix-huit ans. Il n'a pas vraiment brillé à l'école et travaille maintenant dans les cuisines des Bleuets, un EHPAD comme il en existe tant d'autres.



Monsieur Piquier, pensionnaire de la maison de retraite, surnommé le vieux libraire, est un peu à l'étroit dans sa chambre aux 3 000 livres. le vieux monsieur, atteint de la maladie de Parkinson et d'une vue défaillante n'a plus la possibilité de lire … Lui qui a consacré sa vie aux livres ne peut plus les dévorer …



Ces deux drôles de bonhommes vont se rencontrer et s'offrir l'un à l'autre ce que la vie a de meilleur.



Un livre qui parle des livres. Qui parle du plaisir de la lecture. du plaisir que procure la belle littérature. A la fois quête initiatique, roman d'apprentissage et joyeux tintamarre, on tient là une bien chouette lecture !



Un livre tendre. Qui parle de la transmission. Plein d'humanité. Une belle histoire d'amitié. Celle d'un homme à la fin de son existence et d'un autre qui s'élance dans la vie.



L'histoire d'un bien bel apprentissage entre ce jeune homme qui n'a jamais ouvert un livre et ce vieil homme qui leur a consacré sa vie. Un hommage à ces écrivains qui nous ont fait vivre de merveilleux moments. Maupassant, Victor Hugo, tant d'autres…



Avec ce duo émouvant et drôle qui va mettre les Bleuets sens dessus dessous, je me suis offert un joli moment de lecture. Et que ça fait du bien de souffler un peu dans ces pages tendres et pleines de littérature. On tient là un roman qui fait du bien, comme je les aime. Plein d'humanité. Qui permet de passer un bon moment d'évasion. Et qu'on ne voit pas partout !


Lien : https://labibliothequedejuju..
Commenter  J’apprécie          571
Grégoire et le vieux libraire

En couverture, la devanture d'une librairie, un chat aux grands yeux pleins de sagesse, assis sur une pile de livres… Et un auteur, Marc Roger, bien connu notamment des bibliothécaires pour ses prestations ô combien talentueuses de conteur, et dont « Grégoire et le vieux libraire » est le premier roman. du coup, pas d'hésitation, j'achète ! Et me voilà embarquée dans une histoire de livres, de lecture, de tendresse et de transmission en compagnie de nos deux compères : Grégoire et Monsieur Picquier – le vieux libraire.



Grégoire Gélin, 18 ans, sans bac et sans diplôme, tente de se faire une place dans le monde du travail et enchaîne les petits boulots dans une maison de retraite, jusqu'au jour où il fait la connaissance de ce vieux libraire, échoué là en raison de sa maladie de Parkinson et d'une santé de plus en plus précaire qui, hélas, lui interdit désormais de lire. Rencontre inattendue entre un très vieil homme qui n'a vécu que pour les livres, dont la petite chambre est envahie par les 3 000 volumes qu'il a réussi à sauver de la vente de sa librairie, et le jeune Grégoire que l'école a totalement dégoûté de la lecture et des livres et qui pourtant, par amitié d'abord, par conviction ensuite et par passion des textes et des mots, va devenir le lecteur personnel de Monsieur Picquier, puis celui de tous les résidents de la maison de retraite.



Avec « Grégoire et le vieux libraire », Marc Roger nous offre une histoire à la fois touchante et profonde où, bien évidemment, il est question de la lecture, de son importance et de ses vertus thérapeutiques – contre la solitude, contre l'isolement, contre la routine et l'ennui -, des techniques et de l'art de la lecture à voix haute, de l'importance du rôle des passeurs de livres, d'imaginaire, d'idées et de rêves que sont les libraires, les conteurs et les bibliothécaires, de la beauté contagieuse et joyeuse de la transmission… Mais au-delà du monde des livres et de la lecture, « Grégoire et le vieux libraire » nous raconte également, et avec beaucoup d'empathie et de sensibilité, l'histoire d'un lien très fort et d'une complicité entre deux êtres qu'a priori tout oppose, les coulisses – pas toujours reluisantes – des maisons de retraite, et le drame du vieillissement quand le corps part en ruines, quand les jours sont comptés et que l'on reste seul à faire face au bilan dérisoire d'une vie qui s'achève, à cette question simple et somme toute fondamentale : "réussir sa vie, c'est quoi au juste ?"…



J'ai beaucoup aimé l'écriture, très vivante, de ce premier roman, la sincérité, la douceur et la tendresse qui s'en dégagent, le choix et le traitement de personnages profondément attachants, l'intelligence du propos de Marc Roger, et – bien évidemment – ce très bel hommage rendu aux livres, aux textes, aux mots et à la lecture, à tout ce qui nous réunit tous, ici, sur Babelio. Car « le livre est un chemin qui te conduit à l'autre et comme il n'y a pas d'autre plus proche de toi que toi, tu lis pour te rejoindre, même si tu cherches à te fuir en le faisant. »



Un très bon moment de lecture et un premier roman qui est une belle réussite.



[Challenge MULTI-DÉFIS 2019]

Commenter  J’apprécie          544




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marc Roger (327)Voir plus

Quiz Voir plus

Le Cid - Corneille (niveau simple)

Qui est le personnage principal de cette histoire ?

Chimène
Rodrigue
Don Diègue
Don Gomez
L'Infante

9 questions
60 lecteurs ont répondu
Thème : Le Cid de Pierre CorneilleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}