Marc Roger

J’ai lu ce livre conseillé par le libraire, ce que je n’aurais pas fait spontanément, car la couverture ne m’attire pas. Les personnages sont un peu trop caricaturaux : le vieux libraire homo, le jeune qui n’aime ni l’école ni la lecture et qui devient un lecteur incroyablement bon, un Dany raciste et abruti, des vieux très gentils… Cela manque un peu de nuance. Néanmoins, il se dégage de l’ensemble une certaine poésie, un petit coté chemin de Compostelle, de bons sentiments. J’ai appris que la lecture à haute voix est un exercice très physique. J’ai retenu quelques titres. Un doux moment qui parle des bienfaits de la lecture.

Grégoire est un jeune garçon travaillant dans une maison de retraite. D'abord dans les cuisines, il va finalement avoir d'autres responsabilités. Lui qui n'ai pas très attiré par les livres et la lecture, va devoir faire la lecture à un ancien libraire. Ce dernier arrive à lui transmettre son plaisir des mots et lui faire découvrir un univers incroyable. Un lien très fort se crée alors entre Grégoire et le vieil homme. Une histoire très belle, qui m'a tiré quelques larmes lorsque j'ai refermé ce livre. Un livre vraiment très bien, qui se lit très facilement et que je ne peux que conseiller.

Quel beau livre que Grégoire et le vieux libraire. Lyrique, généreux, réconfortant, écrit avec sensibilité, empathie et humour. L'humour étant le sel de la vie. Et nos personnages n'en manquent pas, ils le saupoudrent abondamment et légèrement, comme une pluie d'étoiles sur la tête des grincheux. Voilà que je deviens lyrique moi aussi, c'est contagieux.

Amoureux ou pas de la chose écrite, vraiment, ce serait dommage de se priver de lire celui-ci en pleine période de Noël, c'est cadeau.

En plus, même un lecteur chevronné peut apprendre plein de choses. Comment faire une lecture publique. Comment choisir le livre pour faire le bonheur de son public tout en faisant le bonheur de celui qui le lit. Comment s'entraîner pour garder son souffle. A ce propos, je ne connaissais pas la méthode : natation - expiration - déclamation, je vais essayer. J'ai appris aussi comment discuter avec mes voisins en vidant la chasse d'eau, explications techniques fournies. On ne sait pas, ça peut toujours servir. La preuve : les zombies de la maison de retraite reprennent goût ensemble au partage, à la vie.

Et aussi, on apprend à lire pour les arbres ou pour une reine morte il y a des siècles et qui tient un livre entre ses mains.

Que dire, lisez, offrez Grégoire et le vieux libraire : c'est un livre intergénérationnel, dans la lignée des contes d'autrefois à la veillée.

J'ai beaucoup apprécié le début, et je suis rentrée assez vite dans l'histoire. Un vieux libraire qui prend sous son aile un petit jeune pour lui faire découvrir le monde de la lecture, c'était sympa et surtout tourné d'une façon plutôt originale.

Et puis vers la page 100, les choses ont commencé à se gâter pour moi. J'ai trouvé les personnages moins crédibles et du coup je n'arrivais plus à entrer dans l'histoire. Vu comme on nous décrit Grégoire au début du livre, en insistant bien sur le fait qu'il n'a pas le bac, qu'il n'a jamais aimé lire ni été à l'aise pour lire, et que sa mère non plus n'est pas une lectrice, je trouve qu'il change bien trop vite. Son vocabulaire, ses citations, son appréciation de la culture du vieux libraire vont trop vite à mon goût, sachant que, là encore selon le début du livre, le gamin ne connaissait apparemment rien.

Même le personnage du libraire, une fois que l'on connait sa vie, m'a semblé un peu cliché.

Ce livre m'avait été conseillé par une collègue qui avait eu un coup de cœur, ce n'est clairement pas le cas pour moi. Les goûts et les couleurs !

Après avoir raté son bac, Grégoire trouve un travail à la Résidence des Bleuets, une maison de retraite. Il travaille à la cuisine et apporte également les repas aux pensionnaires. Un jour, il fera la rencontre d’un vieux monsieur original et cultivé : Monsieur Picquier, appelé également le Vieux Libraire. Lorsqu’il est venu s’installer à la Résidence des Bleuets, il a dû choisir, parmi tous les livres de son ancienne librairie, ses trois mille titres préférés pour pouvoir les garder autour de lui dans sa chambre. Mais maintenant, ses mains tremblantes l’empêchent de tenir un livre et ses yeux sont fatigués. Il va donc demander à Grégoire de venir lui faire la lecture une heure par jour.

Pour Grégoire qui n’avait jamais aimé lire et les livres, c’est une corvée qui va vite devenir un vrai plaisir ! Sa rencontre avec Monsieur Picquier sera décisive pour toute sa vie.

La vie dans une maison de retraite est souvent triste et morose, Grégoire et le Vieux Libraire vont donner un peu de joie et parfois de folie auprès des résidents et de ceux qui travaillent…

L’auteur étant également lecteur public, il était évident qu’il serait le lecteur de son propre livre ! D’autant que dans ce roman, Marc Roger nous explique l’importance de la lecture à voix haute, qui doit éveiller tous les sens du lecteur. Monsieur Picquier donne de nombreux conseils techniques à Grégoire. Conseils que bien entendu, Marc Roger applique lors de sa lecture. Une parfaite démonstration de ce que j’ai pu ressentir en écoutant cette belle histoire, émouvante, captivante, pleine de surprises et d’humanité.
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Un excellent moment de lecture! C'est le chat de couverture qui m'avait attirée, il n'y en a pas...mais je ne suis pas déçue. Ce livre m'apporte un autre regard sur les EHpad que j'ai pourtant fréquentés.

L'essentiel porte sur une relation qui s'installe entre un jeune paumé et un vieux libraire parkinsonien: l'un ne lit pas, l'autre ne le peut plus...Grégoire, bon coeur, va se mettre à lire pour le vieux monsieur (et peu à peu élargira son public) Monsieur Picquier est exigeant, il va initier le jeune homme au choix des lectures, à la lecture à haute voix. Il y a des pointes d'humour comme les lectures érotiques via les canalisations; des moments d'émotion, d'amour, d'amitié. Un régal!!

« Grégoire et le vieux libraire » est le premier roman de Marc Roger, chez Albin Michel. Lecteur public, marcheur infatigable, il avait déjà publié des récits de voyage, mais jamais de fiction. On peut lire ce texte en silence, ou à voix haute en laissant bien résonner les mots – dans l’attente du livre audio, lu par l’auteur, qui ne saurait tarder à sortir !

Grégoire, âgé de dix-huit ans, travaille dans une maison de retraite. Il rencontre M.Picquier, un pensionnaire, ancien libraire, qui vit désormais dans sa toute petite chambre, entouré de trois mille bouquins. Atteint de la maladie de Parkinson, il ne peut plus lire, mais il gardé toute sa malice. Sous la houlette de M.Picquier, Grégoire va devenir lecteur public, découvrir les grands textes, s’adonner à la natation dans un canal, apprendre à maîtriser son souffle et son auditoire…et bien plus encore.

« Grégoire et le vieux libraire » est un livre qui fait du bien. Conte d’initiation, récit de transmission, ce texte émouvant est avant tout un hommage à l’art de la lecture publique, dont Marc Roger, l’une des grandes figures en France, nous enseigne les secrets (mais pas tous !) par la voix de M.Picquier. Les amateurs apprécieront les citations et extraits d’œuvres illustres, et riront de bon cœur, car la narration est émaillée de saynètes tendres et amusantes. Le style est vif, et si le ton parfois se fait plus grave, pour évoquer l’exclusion, le harcèlement, la maladie, la vieillesse, la mort, on reste néanmoins dans un registre résolument optimiste et bienveillant. Ainsi, la réalité des conditions de vie et de travail en EHPAD et les multiples handicaps dont souffrent les ‘parkinsoniens’ ne sont pas abordés. L’auteur souligne simplement les bienfaits immenses de la lecture à voix haute, pour tous ceux, pensionnaires, employés, visiteurs, qui dans ce cadre anxiogène, ont besoin de s’évader, de se laisser ré-enchanter comme des enfants.

J’ai beaucoup aimé la fin du livre, qui met en scène la rencontre tout à fait improbable et pourtant bouleversante entre le jeune Grégoire et…Aliénor d’Aquitaine. Pour la suite, cliquez sur le lien !
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Rencontre magique en Ehpad entre un vieux libraire et un jeune salarié de l'établissement qui a arrêté ses études prématurément. Grégoire savait à peine lire, sa vie va changer grâce à M. Picquier.



Après un début prometteur sur l'amitié, les bienfaits de la lecture, les progrès à faire dans l'accueil des personnes âgées, l'intrigue part dans des délires et des invraisemblances. C'est lourd et ça n'en finit pas.



Roman très décevant.

Grégoire a 18 ans, pas de bac en poche et un job de "petite main" dans un EHPAD. Sa rencontre avec Mr Picquier, un vieux libraire à la retraite, qui vit entouré des 3000 livres qu'il a pu emmener avec lui va changer sa vie.



La lecture comme moyen de (re)découvrir le monde et de lui donner un sens. Les livres comme autant de fils tissant les liens entre générations. La poésie pour exprimer la beauté d'une rivière, la puissance d'un arbre, la magie d'un amour...

C'est un peu tout cela que nous donne Marc Roger à travers son roman.



Une lecture un peu hors du temps, qui se fait d'une traite. Comme un voyage initiatique pour le jeune Grégoire, comme un épilogue pour Mr Picquier, comme une aventure pour les résidents de l'EHPAD, comme une tendre romance pour Dialika,... Un peu comme tous ces livres qu'on a lus et ceux qu'on aura jamais le temps de lire, la vie réserve des surprises à tout âge et chacun peut y puiser la force qui le nourrit pour poser le pas suivant.

Avertissement important pour ceux et celles qui seraient tentés d'acheter ce livre en pensant qu'il y aura un chat présent dans le récit : pas la moindre trace de chat, ni vivant, ni mort, ni en photo.

Pour les autres, non rebutés par la première de couverture trompeuse, si vous êtes amoureux des livres, ce roman devrait vous plaire.

On en parle beaucoup.

C'est une histoire d'amitié, c'est une histoire de découverte de soi-même et des autres, c'est une histoire de passion et de passage de flambeau.

Pourtant, malgré mon plaisir à lire cette histoire, certains passages m'ont paru trop longs et d'autres trop survolés.

J'ai parfois eu l'impression que les livres passaient avant les personnes.

Un peu plus d'émotion ne m'aurait pas déplu.

J’avais lu ce roman en 2018 et l’avais trouvé très intéressant. J’espère que l’auteur continuera de nous en produire dans cette même encre. À sa parution il a rencontré beaucoup de succès.

Il est en effet original par le traitement d'une histoire entre deux hommes que tout oppose - l'âge, la santé, la condition matérielle, et la culture...

Plus précisément la littérature

Un choc de titans entre deux mondes qui semblaient faits pour ne jamais se rencontrer... Et se comprendre et s'apprécier.

Imaginez que le jeune Grégoire, l'apprenti cuisinier, fait la lecture au vieux libraire pour le distraire de sa solitude et aussi pour échapper aux affres de la cuisine qui semble pour le jeune homme un monde bien compliqué et assez peu adapté à ses aptitudes.

J'ai accroche dés les premières pages, parce que le style et la facon de raconter sont dignes d'un véritable romancier, fort amoureux de la litterature, et œuvrant avec soin pour l'honorer et la faire partager à tous.

Marc Roger aime se produire en public et raconter ou lire des histoires. C'est un beau métier. Et bien peu le pratiquent

Dans ce roman le but est de faire découvrir au jeune Grégoire un monde inconnu. On rit des exclamations du jeune homme qui entend prononcer pour la première fois de sa vie le nom de Maupassant - et qui va ensuite découvrir ses contes merveilleux.

Je ne veux pas raconter toute l'histoire, mais simplement inciter le lecteur à lire ce roman, piquer sa curiosité, l'entraîner ainsi sur une façon d'écrire originale, fine, attachante, et vraie.

Par moment J'ai cru voir se dessiner au travers des lignes et des intonations les facéties et les mimiques de Fabrice Lucchini, lui qui sait aussî promener dans les étoiles le lecteur et l'auditeur, tel est ainsi Marc Roger, qui rétablit ainsi la Littérature sur son piédestal qui est, de nos jours, de plus en plus malmenée.

Une découverte qui va rester dans nos bibliothèques.

Plein de sujets de société bien intéressants dans ce livre

Le héros a toujours le sourire et prend soin des personnes âgées.

Vous qui lirez ce commentaire vous lisez donc vous ne pourrez pas être indifférent à notre vieux livraire et vous partagerez avec notre héros son AMOUR de la lecture et des jolis textes.

Histoire touchante entre un vieux libraire retraitée et atteint de la maladie de Parkinson et un jeune homme à qui la lecture a fait défaut. Une belle résonance entre deux générations et bien sur, un livre remplis de livres!

Travaillant dans une résidence pour aînés, Grégoire fait la connaissance du "libraire". Désormais confiné à son petit appartement, le libraire a du se départir de 27 000 livres, ne gardant que 3 milles, ses préférés. Le mauvais sort s'acharne contre le vieux passionné des livres lorsque la maladie de Parkinson ne lui permet plus de tenir un livre. C'est là qu'intervient Grégoire, qui lui servira de Lecteur. Nait alors une grande complicité entre ses deux hommes, dont les livres ne sont pas les seuls sujets de conversations. Le libraire est aussi homosexuel et sa vie a été passée dans les difficultés et l’ostracisation généré par ce statut. Bientôt, Grégoire et lui pousse l'idéal des Lettres plus loin: la "résistance" s'organise! Dans ce bâtiment où on laisse mourir les vieux loin des honnêtes citoyens, ils tentent d’insuffler l'espoir, le plaisir et la joie que procurent les romans aux autres résidents. Et pour Grégoire, c’est peut-être aussi l’occasion de vivre un premier amour avec l'une des infirmières aussi jolie que vive d'esprit qui s'occupe de l'étage.



Un beau roman pertinent, touchant et parfois drôle qui fait sonner la corde littéraire en chacun de nous....enfin, pour ceux qui l'ont découverte!

Qu’il a été difficile, pour Monsieur Picquier de quitter sa librairie…. Se séparer de ses livres adorés. Cette librairie, c’était son chez-lui. Et les livres qui la peuplaient étaient tous les membres d’une famille immense. Aujourd’hui l’homme est un vieillard, parkinsonien, et de vraie famille il n’a pas. Il a dû se résoudre à prendre une chambre aux Bleuets, un EHPAD. Neuf mètres carrés, trois mille livres, un lit. L’espace est petit mais lire permet tous les voyages n’est-pas ? Seulement sa maladie empêche la lecture.



Alors quand un jour Grégoire pousse sa porte, un plateau repas à la main. La fin de vie du vieux libraire prend soudain une nouvelle tournure. Le jeune homme n’a pas vingt ans. À l’école, pas moyen de s’accrocher. Le bac raté, le voilà apprenti cuisinier dans la maison de retraite. Monsieur Picquier voit en lui la jeunesse, la fougue, la force, l’avenir, l’espoir. En peu de temps, Grégoire devient son lecteur. Récalcitrant au début, la lecture à voix haute lui offre un horizon insoupçonné. Au fur et à mesure, il s’imprègne des histoires, apprend, ressent… et en s’ouvrant aux mots il s’ouvre aux autres, à l’amitié à l’amour aussi.



Monsieur Picquier transmet à Grégoire son goût pour la lecture. Passeur de livres, pour la dernière fois. Accompagnateur sur les chemins subtils de la littérature. Grégoire apporte de l’émotion et du baume au coeur aux personnes âgées, qui chaque jour viennent l’écouter plus nombreux.



Au crépuscule de sa vie, le vieux libraire confie à Grégoire un souhait secret comme une dernière prière. Le jeune lecteur saura-t-il répondre à sa supplique?



Un roman d’initiation tendre et lumineux qui n’occulte pas pour autant la réalité, crue parfois, en abordant avec pertinence la vieillesse, la maladie, la solitude, l’homophobie, la mort, et le pouvoir de la lecture évidemment.
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A tout juste dix-huit ans, Grégoire travaille plus ou moins comme homme à tout faire à la résidence des Bleuets, oscillant entre gentil commis de cuisine et souffre-douleur du pervers qui tient lieu de responsable de la blanchisserie de l'EHPAD. Alors qu'il est affecté à la distribution des repas, il rencontre M. Picquier, surnommé par tous aux Bleuets, le Vieux Libraire. Dans cette chambre remplie de livres, ces deux êtres que tout semble opposer vont s'apprivoiser, se tenir compagnie, s'aider à se redresser. Grégoire qui n'avait jamais vraiment recherché la compagnie des livres devient, sous l'impulsion du vieux féru de littérature, lecteur officiel de la maison de retraite. Chaque lecture dévoile au jeune homme un autre pan du monde, une nouvelle aventure, une occasion d'élargir son horizon et de s'envisager plus grand. Elle rapproche aussi le vieil homme dont le corps lâche et le jeune garçon dont le corps exulte. Un partage qui changera à jamais le destin de Grégoire.

Véritable ode à la littérature et à son pouvoir, Grégoire et le Vieux Libraire, roman d'apprentissage, aborde aussi le thème du vieillissement et notamment de la vie des pensionnaires des EHPAD, de ces solitudes réunies souvent malgré elles sur le dernier chemin. Lecteur public de son métier, Marc Roger a su distiller dans son roman la passion des textes et du partage qui l'anime. Mais le tout n'a pas toujours su me convaincre jusqu'au bout sans que je sache vraiment pourquoi. Il lui aura manqué peut-être à peine un tout petit supplément d'âme pour tout emporter dans mon cœur de lectrice. Pourtant, il est beau cet éveil de Grégoire aux mots, à leur puissance d'évocation. Elle est touchante cette rencontre, menée souvent tambour battant par le vieux Picquier, pleine de pudeur parfois. Elle raconte aussi des manques, des trous d'amour et les coups de la vie et comment la littérature, toujours, souvent, peut servir de refuge.
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Mr Picquier atteint d'un Parkinson qui le prive de sa passion, les livres, est un ancien libraire pensionnaire érudit de l'EHPAD des Bleuets. Grégoire est un stagiaire sans diplôme qui n'aime pas lire et que Mr Picquier va peu à peu convaincre d'entrer dans la lecture à haute voix.

Dans cette chambre étriquée, 3000 livres sont les survivants de la tragédie qui guette chaque personne qui entre en EHPAD, faire le tri et le deuil des objets qui nous ont accompagnés tout au long de notre vie. Grégoire va les découvrir en les lisant d'abord pour son « vieux libraire » puis progressivement pour d'autres pensionnaires.

En s'appropriant les auteurs, et les textes, sous la férule attentive et malicieuse de son mentor, Grégoire va naître à lui-même, grandir, s'affirmer et s'émanciper. Ce roman sur la transmission ne cache rien de la détresse que vivent des résidents coupés de leurs liens sociaux et de leur passé, donne à voir l'inhumanité et la violence de cette dépendance et montre sans fard la déchéance de la vieillesse…

Mais c'est aussi un texte empreint de tendresse et de bienveillance que nourrit la naissance d'une relation forte entre le vieillard en fin de parcours et le jeune apprenti soignant peu sûr de lui.

Entre roman philosophique et conte initiatique, Grégoire et le vieux libraire est un joli roman hommage à la littérature.

Seul réserve, le style. Parfois érudit jusqu'à la pédanterie surtout sur la fin, parfois médiocre et cru flirtant avec la vulgarité, il m'a semblé se chercher et peut être ne pas tout à fait se trouver…

Un chat et des dizaines de livres, voici une couverture qui m'est destinée me dis-je sans l'ombre d'un doute. Un jeune, réfractaire à la lecture suite à une scolarité ponctuée de zéros pointés, rencontre un vieil homme qui a voué sa vie entière à faire lire. La rencontre est délicate, mais plutôt dans le sens tout en délicatesse, car le vieux libraire ne va rien forcer, il va apprivoiser Grégoire, l'impliquer, lui donner confiance en lui et ensuite seulement le mettre au défi.

J'ai découvert avec beaucoup d'intérêt les passages concernant la lecture à haute voix, le choix des textes en fonction des auditeurs, les silences.

Quant à la vie dans cet établissement de fiction, certains passages m'ont dérangée, notamment tous ceux concernant un employé harceleur, tout le monde sait, personne ne fait rien, ...

Il m'a également manqué du temps pour développer ma sympathie vis-à-vis des personnages car l'ouvrage est vraiment court.

Je souhaite une longue vie de lecture et de transmission à Grégoire, il la mérite amplement.

Mais au fait que vient faire le chat sur la couverture ?

Merci

Grégoire est un jeune homme encore ado dans sa tête, car son parcours scolaire a été chaotique.

Comme beaucoup de jeunes l’éducation nationale l’a lâché au bord d’une route qui ne mène nulle part.

Alors après plusieurs petits boulots, il finit par être employé à l’EHPAD .

Il est ce que l’on peut appeler « petite main », il va où on lui dit et fait ce qu’on lui demande.

Jusqu’à sa rencontre avec Monsieur Picquier, ancien libraire qui a tapissé sa chambre avec les 3000 livres dont il n’a pas pu se séparer. Devenir un être affaibli est une chose mais il ne veut pas qu’on lui enlève ce qui a fait sa personnalité.

Entre ce jeune et ce vieux va commencer une initiation. En effet Monsieur Picquier va exigeait que Grégoire lui consacre une heure sur son temps de travail pour lui faire la lecture, car il ne peut plus lire seul.

Fasciné et effrayé par ce monde livresque, Grégoire va se prendre au jeu et accepter les conseils de Monsieur Picquier. Du lecteur balbutiant il deviendra un lecteur chevronné, celui que l’on écoute, car le cercle s’agrandit. Il sera valorisé, le regard des autres change.

L’auteur Marc Roger est un lecteur public et cela se ressent. Cette lecture écoutée est des plus émouvante.

En effet l’écoute nous fait ressentir combien cet homme est un amoureux des mots. Les mots qui construisent et vous poussent à vous dépasser.

« Le livre est un chemin qui te conduit à l’autre et comme il n’y a pas d’autre plus proche de toi que toi, tu lis pour te rejoindre. »

Pensée si juste que tout lecteur passionné a expérimentée.

Au fil des ans , ce sentiment se renforce, se démultiplie.

Je ne m’attendais pas du tout à une histoire comme celle-ci, une lecture qui m’a entraînée au-delà de moi-même.

Cet amour des livres, des liens intergénérationnels, de la vie et de la transmission est une ode à la joie partagée.

Un livre profond sous un aspect non dénué d’humour.

Merci de sa confiance à Audiolib.

©Chantal Lafon-Litteratum Amor 07 août 2019

J’étais là parmi tous ces livres. Parmi toutes ses promesses d’évasion, je caressais les couvertures, je les regardais, les scrutais. Attendant peut-être que l’une d’elles me parlent. Ce petit plus qui fait toute la différence, celui de prendre ce livre, de l’ouvrir pour découvrir son contenu.



Parmi ces titres que je commençais à connaitre par cœur, ces couvertures d’un noir corbeau, de photographies plus grandes que la couverture ou d'un blanc immaculé. Ma main, mes yeux, mes sens s’arrêtèrent sur un livre qui sortait indéniablement du lot.



D’un magnifique orange vif, point de photo juste un dessin : celui de trois hommes marchant . J’ai eu une drôle de sensation. L'impression qu’ils m’appelaient, qu’ils voulaient me prendre par la main et me dire: -« Viens allons faire ce voyage ensemble, écoute notre histoire. »



C’est ainsi que ma curiosité me poussa à répondre à l’invitation. « La Méridienne » était pour moi un titre synonyme de voyage, d’un ailleurs qui m'emmenera loin de Paris.



« La Méridienne » est moins un projet qu’un rêve. Celui d’un lecteur public, Marc Roger de diffuser dans des écoles, dans des collèges les œuvres de grands auteurs. En partenariat avec l'Unesco, il a le projet un peu fou de partir de Saint-Malo pour rejoindre Bamako, en passant par l'Espagne, le Maroc et le Sénégal.

Pour Marc Roger: "Lire à voix haute et en public, c'est à son sens, offrir à l'écoute du plus grand nombre, public adulte et jeunesse, des récits brefs, nouvelles ou extraits de romans. C'est également produire des étincelles qui donnent envie de lire, d'ouvrir la voie des livres par où circulent l'échange et les idées. Mais c'est aussi, au cœur des villes et des villages, dans l'entreprise, dans les cafés, partout dans la cité, s'inscrire comme un passeur. Tout simplement lecteur public."



J'ai de suite pensé aux Rêveries du promeneur solitaire de Rousseau, en effet "la Méridienne" n'est pas seulement un journal de voyage c'est une réflexion, une réflexion sur la littérature, sur la connaissance, sur la nature mais surtout de la manière dont gravite l'homme autour ces éléments



Il ne sera cependant pas seul, l'âne Babel l'accompagnera dans sa quête, un solide allié, un compagnon de voyage.



Un récit très bien romancé. J'avais l'impression de lire de la poésie tant les phrases sont mélodieuses. J'ai beaucoup ri, au dépend de l'auteur: "lorsque le voyage ne se passe pas comme on l'avait prévu." Certes la logistique est une donnée que l'homme peut contrôler mais il y-en a bien une qu'on ne peut absolument et tout simplement pas envisager c'est le comportement de l'homme. Et Marc Roger attire aussi bien la sympathie que la suspiçion que a raillerie.



Ainsi la "Méridienne" est remplie d'anedoctes drôlissimes comme celui du baigneur nu sur la plage mais parfois révoltantes, je pense notamment aux policiers corrompus au Maroc ou de l'attaque du chien; des anedoctes aussi émouvantes, celui d'un vieux Monsieur d'Amérique Latine qui fond en larmes après avoir découvert dans les ouvrages offerts par les bibliothèques , à l'occasion d'une lecture publique: "Les Métamorphoses" de Kafka. La définition de la vraie richesse est là.



Plusieurs reflexions sont amenées: l'oralité face à l'écrit. Je retiens cette belle citation de Saint-Exupéry " Il faut être patient. Tu t'assoiras d'abord un peu loin d moi, comme ça dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'oeil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'assoir un peu plus près." La lecture publique offre les deux: l'oralité (ô combien importante en Afrique) et l'écrit.



Un livre donc pour les amoureux de la lecture, des mots, pour les personnes curieuses, pour les personnes qui veulent rire, s'émouvoir. Un livre pour tout le monde! Venez découvrir un métier du livre inconnu celui de lecteur publique. Celui qui fait résonner les mots pour que l'on puisse les raisonner, s'émerveiller, s'impregner.

Accompagné de son âne Babel, Marc Roger traverse la France, l'Espagne, le Maroc, le Sénégal et enfin le Mali. A travers plus de 7000 kilomètres, on partage les joies et les déceptions, la solitude et les rencontres, la fatigue du voyageur. Mais attention ce livre est plus qu'un simple voyage, c'est un voyage à travers les mots. Marc Roger réalise de nombreuses lectures publiques durant son périple (136 au total) dans des écoles, des collèges, sur les places des villages, à tous ceux qui désirent l'écouter... Au fil des pages, on se délecte de textes d'auteurs parmi lesquels Machado, Choukri, Hampâté Bâ, Mabanckou, Dongala ou encore Senghor. Ce conteur-voyageur, qui préfère le titre moins pompeux de lecteur public, nous fait partager son goût des livres et de la lecture. Pari réussi !