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Citations de Marcel Béalu (67)


Voeu d'une dame à Venus
( de Sigogne, 1560-1611)

A toy, Déesse, qui as soin
De bous secourir au besoin,
Mère des amours ensucrée,
Douce et riante Citerre :
Si ce gros Priape charnu
Je puis voir une fois tout nu,
Roide, sonder jusques au centre
Le profond de mon large ventre,
Et, d'une abondante liqueur,
M'arouser le flanc et le coeur,
...
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Et ce devint même un jeu pour ce monsieur Tête de tourner les pages avec l'unique secours de son souffle.
(Passion de la lecture in Compte du demi-sommeil)
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A la fin des années trente, j'étais encore marchand de chapeaux, mais l'appartement au-dessus de la chapellerie, à Montargis, était rempli de livres qui, pour moi, représentaient la liberté. Vases communicants: du jour où je parviendrais à vivre entièrement parmi les livres j'acquerrais la liberté. La solution-le compromis- consistait à remplacer les chapeaux par les livres. Pourtant je n'envisageais encore nullement de devenir libraire. Mais de plus en plus je me sentais attiré, hanté, appelé par la Poésie, mot que je n'écrivais jamais sans majuscule. elle seule m'apparaissait comme une porte ouverte sur le monde.( p. 10) "Le Chapeau magique-2. Porte ouverte sur la rue"
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AU BEAU TÉTIN

Tétin refait, plus blanc qu'un œuf,
Tétin de satin blanc tout neuf,
Tétin qui fais honte à la rose,
Tétin plus beau que nulle chose,
Tétin dur, non pas tétin, voire
Mais petite boule d'ivoire,
Au milieu duquel est assise
Une fraise ou une cerise,
Mais je gage qu'il est ainsi.
Que nul ne voit, ne touche aussi,
Tétin donc au petit bout rouge,
Tétin qui jamais ne se bouge,
Soit pour venir, soit pour aller,
Soit pour courir, soit pour baller,
Tétin gauche, tétin mignon,
Toujours loin de son compagnon,
Tétin qui porte témoignage
Du demeurant du personnage,
Quand on te voit, il vient à maints
Une envie de dedans les mains,
De te tâter, de te tenir ;
Mais il se faut bien contenir
D'en approcher, bon grès ma vie!
Car il viendrait une autre envie.

...

C. Marot
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Je veux dormir! dormir plutôt que vivre!
Dans un sommeil aussi doux que la mort,
J'étalerai mes baisers sans remords
Sur ton beau corps poli comme le cuivre.
...
L'oubli puissant habite sur ta bouche,
Et le Léthé coule dans tes baisers.
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Aux hommes futurs



Vous qui verrez les villes bâties dans le ciel,
Les jardins aériens cernés par le silence,
N’oubliez pas les hommes de votre passé
Qui se traînaient hagards, poumons empoisonnés
Dans le tohu-bohu des vieilles cités,
Parmi la foule des trottoirs dans l’air pollué.
Vous qui aurez peu à peu quitté
Les villes construites autrefois sur la terre
Les campagnes transformées en désert,
Les forêts calcinées, les mers empoisonnées,
Pour vous envolez vers l’espace habité,
Ne nous oubliez pas !
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Platon disait, à l'heure où le couchant pâlit :
- Dieu du ciel, montrez-moi Vénus sortant de l'onde !
Moi je dis, le coeur plein d'une ardeur plus profonde :
- Madame, montrez-moi Vénus entrant au lit !

(Victor Hugo, 1802-1885)
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Il me plaît d'être né roturier, mot qui signifie : Celui qui brise la terre. (p. 17)
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On ne saurait taxer d'irréalité ce qui m'arrive la nuit. Ce n'est pas des rêves : mon emploi m'interdit tout sommeil, ma charge est de veiller sur les choses endormies. Sitôt enfuie la débandade écervelée du personnel diurne, et closes les portes, et tirés les lourds ventaux du soir, rien ne se meut dans l'ombre que n'enregistre immédiatement mon oeil aux aguets.
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Au lieu de voir le symbole de ma faiblesse dans l’incompréhension des autres, leur mépris m’apparaissait comme une cruelle iniquité.
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Il est des âmes qui dévorent ce qui les entoure, rien ne saurait empêcher quand elles se rencontrent, qu’un incessant incendie ne crépite et rugisse.
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Qu’importait qu’elle fût belle ou laide, qu’importait à quelle catégorie ambiguë de l’échelle des êtres elle appartenait !
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Sa tendance à se méfier des divagations de mon esprit eût qualifié d’absurdes ces faits singuliers. Peut-être pas entièrement à tort. D’assimiler aux choses concrètes les phénomènes engendrés par mon imagination, je finissais par perdre l’exacte notion du réel.
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La plupart des gens croient que le fin mot, le mot de la fin du mystère, c’est qu’il n’y a pas de mystère. Pourtant, à chacun de nous, un jour ou l’autre, le surnaturel se manifeste. Les uns n’y prennent garde, s’imaginant que l’événement n’est pas pour eux, parce qu’il ne correspond pas exactement à celui qu’ils attendaient.
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L'un va cherchant la mort aux flancs d'une muraille
En escarmouche, en garde, en assaut, en bataille
Pour acheter un nom qu'on surnomme l'honneur.

Mais moi, je veux mourir sur tes lèvres, maîtresse,
C'est ma gloire, mon heure, mon trésor, ma richesse,
Car j'ai logé ma vie en ta bouche, mon cœur.

Remy Belleau
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L'isolateur est une sorte d'enveloppe semi-rigide, de forme ovoïde, imperméable et transparente. Au centre de cet oeuf presque invisible, le promeneur se trouve à l'abri de tout contact, complètement isolé. Ses pieds même ne touchent plus le sol, la seule idée du chemin à parcourir suffisant à mouvoir l'isolateur dans la direction désirée.
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En approchant de mon armoire, ce soir-là, je vis dans la glace venir l'image d'une jeune fille. Son sourire était triste et ses deux petites mains flottant comme des oiseaux devant son visage semblaient vouloir écarter le transparent réseau qui la tenait captive. Me croyant devenu fou, je fermai les yeux avant de me pencher une nouvelle fois sur le miroir. L'inconnue était toujours là, emprisonnée dans la fixité de l'étain. Alors, empoignant un objet à portée de ma main, je le lançai contre l'infranchissable cloison qui se brisa dans un bruit à réveiller le quartier.
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C'est ce qui rend merveilleux l'existence, où plus l'ombre est épaisse plus la lumière est vive. Ma vie actuelle reste plongée dans cet éclairage insolite supprimant toute pénombre. La joie est lumière cernée de ténèbres.
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Toujours ce cri ce dard
De guêpe dans le fruit
Au milieu de la nuit
Une robe de fée
Flotte sur la prairie
Où des appels d'enfants
Se perdaient dans le soir

Il faudra tout quitter
L'espérance et la peine
Pour cette fumée haute
Qui n'a pas de visage
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Anonyme (20ème siècle)

...
Quand tu sens venir les prémices
D'un plaisir qui n'en finit pas
De finir et qui recommence
Pour à nouveau ne plus finir.
...
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