AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Margaret Kennedy (155)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le festin (La fête)

Tea Time! C’est au pied d’une vertigineuse falaise battue par les vents de Cornouailles à la fin de l’été 1947 que débute l’intrigue « au moment où le révérend Samuel Bott de St Sody …doit renoncer à une partie d’échecs avec son invité, le révérend Gérald Seddon, pour écrire une oraison funèbre. Le mois précédent, un gigantesque morceau de falaise s’est effondré dans une crique, détruisant l’hôtel de Pendizack et entraînant la mort de tous ceux qui s’y trouvaient ». Dès l’avant-propos on connaît la fin. Et pourtant cette lecture savoureuse entretient le suspense car on ne connaît l’identité des survivants que dans les toutes dernières pages et on veut savoir qui de cette galerie de personnages truculents a sauvé sa peau ou trépassé. Ce roman à la fois féroce et tendre vaut surtout pour son ambiance « so british », son cadre et ses personnages pittoresques attachants ou détestables portant souvent le sceau du péché et du châtiment certains abritant en leur sein au moins un des sept péchés capitaux. Hormis ses propriétaires désargentés l’hôtel abrite de bien étonnants pensionnaires comme un chanoine acariâtre et sa fille terrifiée, une mère sévère et ses enfants miséreux mais espiègles qui créeront avec d’autres une société secrète, une domestique fouineuse et médisante, une femme de chambre lumineuse et authentique, un couple en crise, une écrivaine et son chauffeur gigolo, un Lord, des Ladies ... Les classes populaires se mélangent à l’aristocratie et au clergé, non sans heurts. Dans ce roman choral le récit s’égrène sur les 7 jours précédant le drame et s’agrémente de lettres, journaux intimes, monologues et dialogues animés. Cette mordante galerie de portraits offre un panel de la société anglaise de l’après guerre marquée par les privations, les désillusions, l’individualisme et l’espoir. Dans ce huis-clos tragi-comique à l’ambiance assez tendue, sous la menace des fissures de la falaise qui s’élargissent des amours naissent ou s’éteignent, des inimitiés apparaissent et ces âmes tourmentées évoluent, regard oblique sur l’autre, au milieu des magnifiques paysages de Cornouailles ou au coin du feu à l’heure du thé pour notre plus grand plaisir.
Commenter  J’apprécie          1232
Le festin (La fête)

En Cornouaille, été 1947, la falaise sur laquelle reposait l'hôtel Pendizack s'effondre.

L'histoire débute 7 jours avant le drame.



Un hôtel où l'auteure a fait coexister les différentes classes sociales afin de pouvoir critiquer la société anglaise de l'époque.



Les personnages sont extrêmement bien travaillés, certains sont sympathiques, d'autres agaçants, mais dans tous les cas ils ont leur propre personnalité.



L'auteur met en avant ses personnages a travers les 7 péchés capitaux. Tout au long du récit on découvre a qui appartient l'avarice, la luxure, etc...



Une histoire assez intéressante, et bien menée puisque l'on connaît dès le départ l'épilogue.



J'ai apprécié l'écriture de l'auteure, très british, donc avec cet humour parfois décapant. C'est aussi des descriptions de personnages, ou des décors qui nous font voyager dans l'espace et dans le temps.



Je découvre Margaret Kennedy avec ce roman, et ce fut un réel plaisir. Je me plongerai très certainement dans d'autres de ses romans. ( de mémoire il me semble qu'il doit y avoir une saga d'ailleurs !!)
Commenter  J’apprécie          850
Le festin (La fête)

Vous aimerez sûrement Pendizack et son petit coin charmant en bord de mer sur la belle côte des Cornouailles. L'Hôtel du Manoir comme un petit nid sur son promontoire finirait de vous séduire. Oui mais voilà, la belle auberge n'existe plus, elle s'est écroulée sous les chutes de pierre de la falaise.

Sur les 23 pensionnaires de l'auberge, 7 sont morts en ce mois d'août 1947. Ce constat macabre en début de livre aurait pu être un drame classique.

Le Festin de la romancière anglaise Margaret Kennedy née en 1896 dont c'est ici la 3ième réédition revisitée et traduite par Denise van Moppès aux éditions de la Table Ronde prend au contraire une toute autre tournure. C'est une délicieuse et vénéneuse tragi-comédie, un jeu littéraire détonnant sur les 7 pêchés capitaux où l'on sent l'amusement de sa créatrice.



Sous une plume caustique ravageuse, Margaret Kennedy fait cohabiter un sacré microcosme de la société anglaise d'après-guerre que rien ne destinait à se rencontrer sauf la pénurie et les tickets de rationnement.

Un nouvel élan voit le jour avec des désirs d'épanouissement personnel et de liberté individuelle qui s'opposent aux petites mesquineries et grandes pingreries d'un ordre ancien. Tout ce petit monde se retrouve dans l'auberge pittoresque tenue par la brave Mrs Siddal.

Un drôle de mouton à cinq pattes que j'ai adoré suivre pendant 7 jours.



J'ai aimé découvrir et reconnaître les 23 personnages à travers un trait de caractère, la physionomie, leur personnalité, un journal intime, une lettre, des monologues intérieurs et leurs savoureux échanges. J'ai aimé suivre leur évolution, presque une métamorphose physique et mentale en même temps que se déroule l'histoire comme c'est le cas pour Mrs Paley, Evangeline ou Mrs Cove. Les personnages sont nombreux, adultes et enfants mais ils sont facilement reconnaissables.



A l'Hôtel du Manoir avec ses jardins et ses écuries, c'est une pièce de théâtre au grand air qui se joue.

On ouvre les volets, on ferme les portes. Qui vient, qui sort, comme la manière loufoque de Mr Siddal de sa pièce à cirer les chaussures.

Je me suis prise à ce jeu espiègle de savoir qui est quel pêché.

J'ai aimé me souvenir des 7 péchés capitaux tout au long des 7 chapitres qui amènent à ce joyeux festin des petites Cove au goût de jugement dernier.



A noter la très belle couverture de Mathieu Persan qui ajoute au plaisir de la lecture.





Commenter  J’apprécie          770
Le festin (La fête)

Cornouailles, septembre 1947. Le révérend Samuel Bott de St Sody reçoit, comme chaque année, la visite de son confrère Gerald Seddon de St Frideswide. Des vacances ensemble que les deux amis de longue date apprécient énormément. Or, cette année, l'habituelle partie d'échecs coupera court car le révérend Bott doit s'atteler à une tâche qui lui cause de la peine : il doit écrire une oraison funèbre. Plusieurs personnes ont malheureusement trouvé la mort lorsqu'un gigantesque morceau de falaise s'est effondré dans une crique, détruisant l'hôtel de Pendizack, ainsi que les jardins et les écuries...

Le mois précédent, l'hôtel Pendizack affiche complet, au grand plaisir de Barbara Siddal, la propriétaire qui tient d'une main de maître son établissement tandis que son mari, Dick, n'en fout pas une, passant son temps dans l'ancien placard à chaussures reconverti en chambre, où s'accumulent d'ailleurs toute la papeterie et les courriers. A-t-il seulement ouvert la lettre du géomètre Bevin le mettant en garde contre les fissures apparues au sommet de la falaise et qui menacent de s'élargir ? Aujourd'hui, comme tant d'autres, Dick Siddal croule sous les rochers...



Un terrible drame s'est produit dans les Cornouailles, cet été de 1947. L'hôtel de Pendizack croule sous des tonnes de rochers et avec lui nombre de résidents qui avaient décidé d'y passer quelques jours. Si l'on déplore de nombreux morts, l'on sait aussi que certains ont eu la vie sauve. Qui, parmi toutes ces personnes, ont eu cette chance ? L'intraitable veuve Cove et ses trois filles ? L'irascible chanoine et sa fille, d'apparence un peu folle mais surtout apeurée ? Le couple Paley, en deuil de leur enfant, qui peine à dialoguer ? L'excentrique écrivaine et son chauffeur gigolo ? Le couple Gifford, dont madame se dit malade et ne quitte pas la chambre, et leurs quatre enfants ? L'intendante, acariâtre et médisante ? La femme de ménage, lumineuse et généreuse ? Ou bien Barbara Siddal, la propriétaire qui règne en maître aussi bien sur l'hôtel que sur sa famille ? Avec toute cette galerie de personnages, particulièrement hétéroclite, délicieuse et haute en couleurs, Margaret Kennedy nous promet ainsi d'agréables surprises, des retournements de situations inattendus, des révélations et des transformations, des crêpages de chignon, des coups de cœur et des coups de gueule. Puisque, chacun, au fil des jours, va peu à peu se révéler et se dévoiler sous son vrai jour. Tout en subtilité, avec une pointe d'humour, parfois d'ironie, elle tisse, à l'aide de courriers, pensées et journal, un roman choral exaltant, habile, malicieux et mordant, avec en toile de fond, une Angleterre encore marquée par la guerre.

Une tragi-comédie jubilatoire...
Commenter  J’apprécie          740
Le festin (La fête)

Dés le départ, on est prévenu, une partie des personnages sera victime d'un accident à la fin...

( Et l'on prie tout du long, pour que ce ne soit pas nos préférés ! )





On est en 1947 dans les Cornouailles, et la famille Siddal a transformé son manoir en hôtel de charme. De charme, parce que sa situation au pied d'une falaise dans une petite crique n'a rien de banal. On a là, Madame, qui travaille dur pour que ses fils puissent faire des études supérieures, et Monsieur qui n'en fiche pas une. On a une intendante acariatre et feigniasse, colporteuse de ragot et une jolie domestique, Nancibel qui ne peut pas la supporter. Arrive un couple qui est en deuil de leur fille unique, un autre à la tête d'une famille de quatre enfants turbulents, dont trois ont été adoptés, une veuve et ses trois filles tristounettes, un homme d'église qui fait vivre l'enfer à sa fille, et une écrivaine délurée accompagnée de son chauffeur-gigolo. Tout un panel de clients, qui au fil de la semaine vont intéragir, se transformer, transformer les autres, faire le bien , ou faire le mal. Agitez dans un chekker et tout est réuni pour une grosse crise ou Un Festin ..

Et à la fin, il n'en restera qu'une poignée...

"Plouf, plouf !."





C'est un roman qui a beaucoup de charme, on est dans l'après guerre et certains n'ont rien oublié des privations.

Autant de caractères différents a un effet cocotte-minute auquel vient se rajouter cette falaise qui va ensevelir l'hôtel, faisant un nombre certain de victimes, et donc, il y a comme une petite bombe en attente d'exploser durant notre lecture .

Le suspens cohabite avec un style que n'aurait pas renié une Barbara Pym. l'histoire se passe en 1947. ..

On a aussi un petit côté cynique, un petit côté jubilatoire car ce roman est une fable, comme un exercice de style, construit autour des sept péchés capitaux que sont : la colère , l'avarice , l'envie , l'orgueil, la gourmandise , la paresse la luxure, représentés chacun par un personnage, parfaitement identifiable et parfaitement détesté par le lecteur. Forcément , à la fin, on a envie que ce soit ceux-là qui meurent !



Le tout est malin, jubilatoire, sacrément bien écrit, et très agréable à lire.

Alors, un petit séjour d'une semaine à l'hôtel Pendizack, ça vous dit ?





Commenter  J’apprécie          666
Le festin (La fête)

Voici un roman écrit en 1950, comédie dramatique truculente , espiègle et aboutie .

Cet été 1947 en Cornouailles aurait dû se dérouler sous les meilleurs auspices mais l'hôtel de Pendizack , manoir reconverti en hôtel par ses propriétaires désargentés vient de disparaître, situé sur la falaise , il s'est effondré dans une crique , entraînant la mort de sept résidents .

Mais qui a péri et qui a survécu ?

Qui est enseveli sous les gravats ? .

Des humains au bord du précipice ? .

Des anglais de toutes conditions ….

Lady Gifford, une aristocrate égoïste, Mrs Cove , une veuve et ses trois fillettes miséreuses , un chanoine fort désagréable , acariâtre et sa fille Evangeline apeurée et soumise , une écrivaine - Bohême et son chauffeur secrétaire, un couple endeuillé ?

L'auteure joue avec les nerfs du lecteur en reprenant, pour plus précisément la décrire , la SEMAINE au bord de la mer qui précède l'accident …

Elle nous permet avec finesse, espièglerie et intelligence de sympathiser ou non avec cette galerie dotée de personnages hétéroclites , très pittoresques , attachants , excentriques , pétris d'insupportables défauts au charme irrésistible ..

Sept jours , sept histoires de secrets , de clans , d'orgueil mal placé ,de colère ou de luxure ….de mensonges et de douleurs …



Tout est subtilement dosé dans ces histoires entrelacées où l’on croise des aristocrates contrariés , désagréables, des femmes désespérées, des familles sans un sou, des filles bohèmes …



N’en disons pas plus ….Ce serait dommage.



L’auteure conte une fable désenchantée: société anglaise d’après - guerre très fissurée , plus encore que cette falaise en péril , minée par les souvenirs douloureux des restrictions, du marché noir, des pertes irrémédiables liées bien sûr au conflit mondial , en filigrane …

Cette comédie acerbe ,apparaît bien plus violente qu’il n’y parait malgré un humour exquis.

Il cache à peine une satire sociale ravageuse .

Il y a un soupçon d’anarchie chez cette auteure romantique so british .

Un régal, ce festin. !

Ah , les romans anglais !

Merci à mon libraire ! .

Commenter  J’apprécie          517
Divorce à l'anglaise

Après le délicieux Festin de Margaret Kennedy, j'ai voulu poursuivre mon exploration de cette auteure (1896 - 1967 ) et je dois avouer que j'ai moins aimé Divorce à l'anglaise... Je pense que c'est dû à son grand âge et qu'il a ( à mes yeux) un peu vieilli...

Sorti pour la première fois en 1937 , il raconte la séparation d'un couple, les intrigues de leurs proches, pour qu'ils restent ensemble ou qu'ils se séparent, et les répercussions sur leurs vies et celle de leur progéniture. Mais en 1937, la place des femmes était moins enviable en Europe qu'aujourd'hui, les rapports de force dans un couple étaient différents, la place des enfants aussi, et ça, ajouté à la psychologie des personnages , a fait que je n'ai pas accroché autant que je l'aurais voulu.





Betsy Canning n'est pas heureuse dans son couple, aussi se met-elle en tête que ce serait mieux si elle était divorcée, elle pourrait alors épouser son cousin, fou d'elle, pas très séduisant mais extrêmement riche et surtout elle serait adorée. Son mari n'est pas pour envoyer tout valdinguer et aimerait bien recoller les morceaux. Surgit, alors, la belle-mère prête à tout pour qu'ils restent ensemble...





Ça, c'est ce qu'affiche la quatrième de couverture, la réalité est tout autre.

On ne va pas longtemps rester dans ce flou ( séparation ou pas séparation + intrigues) ; très vite , c'est acté et la vie suit son cours avec les petites histoires des enfants. Ce n'est pas un huis-clos avec portes qui claquent, amants qui sortent du placards, belle -mère qui nous prend à partie , nous lecteurs... Je m'attendais à quelque chose qui aurait eu à voir avec le théâtre de boulevard, une bonne comédie avec de l'humour anglais. Je m'attendais à "être prise à parti" par l'auteure, à être séduite par un des personnages , le mari ou la femme, à qui j'aurais réservé toute mon empathie.

Hélas, les personnages ne sont pas sympathiques, on a du mal à choisir son camp, parce que c'est ainsi que l'a voulu l'auteure : il n'y a pas de camp ! Personne n'a tort, personne n'a raison .

Sauf que quand on y réfléchit , la pauvre Betsy a dû supporter la liaison de son mari avec une maitresse (et certainement d'autres) , Margaret Kennedy insite sur le fait que Betsy s'ennuie, n'aime plus son mari qui l'a déçu parce qu'il a changé de métier ,qu'elle ne s'y retrouve plus dans leur nouvelle vie, qu'ils n'ont rien en commun...

Mais elle met un peu la poussière sous le tapis, la vraie raison (à mon humble avis !) est la double vie. Et ce qui passe en 1937 pour quelque chose de "normal", ne l'est plus aujourd'hui : Betsy en a beaucoup supporté, Betsy n'a plus envie de le supporter, Betsy veut donner un grand coup de pied dans sa vie, dans son couple !

Et du coup, pour ne pas aborder la vraie raison , ses personnages deviennent "mous", ils se font choisir, ils ne décideront pas vraiment ce divorce, pas vraiment leurs nouveaux partenaires, c'est triste.

Margaret Kennedy choisit également un autre axe narratif qui est : l'impact d'une séparation sur les enfants. Mais ce qui devait être énorme et novateur en 1937, ne l'est plus aujourd'hui et même si la démonstration est pertinente, ce n'est pas ce que j'espérais trouver (ce que je pensais trouver) dans ce roman.





Une réédition qui n'a pas été un coup de coeur, qui a souffert de quelques longueurs, mais que je ne regrette absolument pas d'avoir lue car ce roman nous dit beaucoup sur la famille , le couple, la séparation, fin des années 30, dans un milieu bourgeois en Angleterre. Je ne saurais le conseiller à tous. Il n'est pas aussi détaillé, fin, percutant que la saga des Cazalet...

A lire si on aime beaucoup les romans historiques, l'Angleterre...





Commenter  J’apprécie          501
Le festin (La fête)

Je n’ai pas lu la saga des Cazalet mais je me suis laissée tenter par le festin quand j’ai appris que l’histoire se passait en Angleterre dans les Cornouailles en 1947.



En quelques pages, je me suis retrouvée dans un hôtel situé au bas d’une falaise tout en sachant que cet hôtel allait finir enseveli mais que tous les pensionnaires n’allaient pas mourir.



Ainsi Le festin, roman publié en 1950, et réédité avec pertinence par les Editions de la table ronde en 2022, mêle certains ingrédients d’un bon livre d’Agatha Christie pour le côté suspense et des épisodes de Dowtown Abbey dans l’incroyable galerie de portraits (celles des clients, de la famille de propriétaires mais aussi du personnel).



Sept jours vont ainsi s’égrener pendant lesquels nous faisons connaissance des propriétaires désargentés et de leurs trois fils, d’une veuve Mrs Cove et de ses trois fillettes, d’un couple muré chacun dans son silence suite à un drame, de la lumineuse Nancibel et de l’acariâtre Miss Ellis.



C’est un régal à lire car la plume de Margaret Kennedy est fine, intelligente, incisive et so british (avec l’humour qui va avec).



La réussite tient aussi des relations qui vont se nouer entre les différents pensionnaires, comment ces rencontres vont les changer, les révéler, les transformer.



Et puis bien entendu comme en tant que lecteur, on sait dès le début que la falaise va s’écrouler, cela amène une dose de tension et d’impatience.



Je pensais que ce festin serait léger mais inconsistant. Il n’en est rien car il est aussi une très savoureuse photographie de l’Angleterre d’après guerre et des rapports de classe. J’aurais presque aimé une suite pour retrouver les personnages !



Suspense, humour anglais, plume fine et piquante sont les ingrédients de ce roman jamais trop sucré et que j'ai dégusté jusqu'à la dernière bouchée avec une véritable délectation.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          474
Le festin (La fête)

Ma meilleure amie m'a mis "Le festin" dans les mains en affirmant que je ne m'ennuierais pas une minute. Augure très juste puisqu'en effet, je ne me suis pas ennuyée une minute.



Ce roman qui oscille entre drame et comédie compte une très large palette de personnages de tous âges et de toutes conditions. Les premiers chapitres donnent à penser qu'on pourrait se perdre un peu dans cette foule mais pas du tout, le fait que le récit se joue quasiment en huis-clos dans un coquet hôtel de la côte méridionale britannique y est pour beaucoup car on ressent très vite une agréable atmosphère à la Cluedo ; or pour tout amateur de littérature anglaise, dont je suis, il est impossible de se sentir perdu dans un intérieur anglais.



Margaret Kennedy est une autrice anglaise très appréciée Outre-Manche mais assez peu connue en France. Son style est typiquement british avec un humour pince-sans-rire très efficace, une belle dose de burlesque et des traits d'esprit qui, sous leur apparente légèreté, dissimulent quelques vérités bien senties.



"Le festin" m'a énormément fait penser à "La ferme de cousine Judith" de Stella Gibbons, autre autrice peu connue chez nous mais adulée dans la patrie de Shakespeare - et d'ailleurs ce roman est cité dans le récit.



L'objectif du "Festin" est de mettre en exergue les sept péchés capitaux à travers les agissements de sept personnages. Ce dessein est assez transparent. Tout l'intérêt du roman est de créer une forme de suspense puisque dès l'introduction, il est dit que l'hôtel où loge tout ce petit monde va être enfoui sous une falaise. Le lecteur sait aussi qu'il y a des survivants, mais lesquels ?



Ce que j'ai le plus apprécié : le rythme, le style, les chapitres courts, l'atmosphère de bord de mer so british.



Ce qui m'a laissée un peu plus dubitative : certaines relations entre personnages, certains mystères de la vie des personnages, certaines scènes impliquant des mineurs assez dures.



Au global, un moment de lecture très bruyant, très coloré, très rythmé et très divertissant.





Challenge MULTI-DEFIS 2024

Challenge PAVES 2024

Challenge PLUMES FEMININES 2024

Challenge ABC 2023-2024
Commenter  J’apprécie          452
Le festin (La fête)

Oh, cette fête de lecture, ce festin offert par Margaret ( et non Babette😉) ! Publié en 1950 en Angleterre, ce livre situe son intrigue lors de l'été 1947, en Cornouailles ,durant cette période difficile de l'après-guerre.



Et quelle intrigue originale! Le prologue , habilement, révèle au lecteur qu' un événement tragique s' est produit: l'écroulement d'une falaise fissurée, écrasant un hôtel...et certains de ses occupants. Mais lesquels? Car il y a des survivants...



Tout le roman est un retour en arrière, un compte à rebours, pendant une semaine , jusqu'à l'instant fatal. Nous découvrons avec jubilation, grand intérêt, à travers des lettres, leurs pensées, leurs agissements, les personnages évoluant dans ce microcosme social de l'hôtel. Mis à part quelques-uns, on peut dire qu'ils sont tous un peu tordus, gangrénés par un vice. La palme d'or revenant pour moi à une certaine Mrs Cove...mais je n'en dirai pas plus, à vous maintenant de les découvrir!



L'analyse psychologique est fine, ironique, réjouissante. Des adultes, des enfants se présentent à nous, et nous entrons dans leur for intérieur , souvent tourmenté, parfois cruel. Au fur et à mesure, nous nous attachons à quelques-uns. Et c'est tout le talent de l'auteure: nous voulons savoir s'ils vont s'en sortir. Un suspens où le festin organisé prendra tout son sens ...Beaucoup de symboles sont à observer, notamment celui du chiffre sept.



Vraiment un grand plaisir d'être témoin de ces moments determinants dans la vie d'un groupe ,happé par le destin. Je recommande ce livre!
Commenter  J’apprécie          434
Le festin (La fête)

Je suis toujours très faible face à la littérature anglaise…si bien que le festin, découvert dans un post enthousiaste sur Instagram n’est pas resté bien longtemps loin de ma table de chevet. Bien m’en a pris car j’ai passé un moment délectable avec ce roman caustique, publié en 1950 par une écrivaine à l’œil aiguisé. Le postulat de base ressemble assez à celui de Paris Briançon de Philippe Besson. Un groupe de personnes, une catastrophe annoncée (ici l’effondrement d’une falaise sur un hôtel) et des morts. Et la découverte des potentiels victimes dans les 7 jours précédant le drame…

De l’avocat désabusé au chanoine colérique, ce sont de délicieux portraits, fins, drôles que Margaret Kennedy esquisse dans ce roman choral. Elle dresse également un état des lieux de la vie sous rationnement en 1947 dans un petit village anglais. La narration est multiple (journal, lettres, dialogue…) et racontée avec beaucoup d’humour. La tension monte (un peu) au fil des pages ; On espère en effet jusqu’au bout une survie des personnages les plus attachants.

J’ai adoré 😍 (comme souvent dans tout bon roman anglais qui se respecte 😉)
Commenter  J’apprécie          432
Le festin (La fête)

Le révérend Bott a l'écriture trop brouillonne pour savoir se relire. Alors il tape ses sermons à la machine à écrire. Evidemment, le résultat est presque plus calamiteux puisqu'au peu de variations que consentent ses pattes de mouche se substitue l'infinie combinatoire d'une alternance anarchique des majuscules, minuscules, des signes de ponctuation indus, du dangereux voisinage de pas moins de sept touches autour de la lettre que ses doigts malhabiles auraient dû frapper. Minuscule coin enfoncé dans l'orthodoxe dessein divin, les sermons du révérend en prennent un tour absurde délicieusement piquant.



Quant à Mrs Paley, aussi ridicule que ce soit, elle rêve de partir en Chine sur la foi des souvenirs qu'elle a d'un paravent de son enfance. Avec « un lac et des gens qui pêchaient sur de légers esquifs parmi des rochers aux étranges volutes ». Quel pays merveilleux ce doit être que cette Chine-là ! Avec ce qu'est son quotidien auprès du sinistre Mr Paley, on conçoit qu'elle s'y évade.



Mrs Ellis vient d'on ne sait quel monde. Il semblerait qu'elle ait frayé dans des cercles autrement huppés par le passé. L'aigreur aura sans doute corrompu son tempérament. A moins que ce revers de fortune ne soit justement dû à un épouvantable caractère. La voilà, toujours est-il, à servir dans ce nouvel hôtel sur la côte anglaise au pied des falaises.



Mr et Mrs Siddal n'auraient pas autrement les moyens de subvenir aux études de leur cher Duff. En ce bel été 1947, ils ont donc ouvert leur maison aux hôtes payants. Mrs Siddal s'épuise en cuisine. Mr décline un mélange d'agressivité passive et de condescendance houleuse depuis le placard à chaussures qui lui sert désormais de chambre. Gerry, l'ainé qui est médecin, ne compte que pour offrir ses revenus à sa famille désargentée et se plier à toutes les corvées que réserve ce nouveau projet. de toute manière, serviable et couvert de boutons comme il est, à quoi d'autre serait-il bon ?



Et puis, Lord et Lady Gifford, leur quatre enfants. Les trois petites Cove et leur épouvantail de mère. le chanoine Wraxton et sa fille au moins aussi hystérique qu'il est fou furieux, la délicieuse Nancibel, Fred, Robin, la sulfureuse Anna et son chauffeur Bruce.



Et une bonne partie de ce joli petit monde va périr écrabouillé sous un pan de falaise qui détruira impitoyablement l'hôtel et ses hôtes encore présents.



Non, ne tapez pas, je vous promets, je ne gâche rien, ce fait est connu dès les toute premières pages du roman.



Qui en revanche ? Ca, je ne vous le dirai pas. Il faudra le découvrir au terme des sept parties de ce livre comme autant de jours qui séparent ce joli samedi initial du vendredi de la catastrophe.



Mis dans la confidence, le lecteur a ce trouble statut de voyant et de juge. C'est depuis cette place qu'il assiste au spectacle souvent indigne des actions des uns et des autres. Dans une Angleterre traumatisée moins par la guerre que par les trahisons qu'elle a provoquées, il faut faire avec les déserteurs revenus des Etats-Unis où ils avaient fui la disette et les bombes, les tickets de rationnement que d'aucuns prétendent marchander, les courages qui se sont débinés et les drames qui sont restés tus. Il faut accepter la ruine des grandes fortunes, la montée des classes laborieuses et la difficulté à garder une conduite dans un monde effrayant.



Quelle différence entre l'orgueil et la dignité ? Entre la patience et la soumission ? N'y a-t-il aucune morale à tenir et seul un plaisir à pourchasser ? La guerre doit-elle excuser les comportements les plus abjects ou le vers était-il dans le fruit bien longtemps auparavant ?



Sous ses atours grotesques ou grinçants, la farandole de personnages en vacances à l'hôtel des Siddal pose ces questions avec une urgence qu'explique leur situation souvent désespérée. Et loin d'y répondre avec toute la componction qu'on attendrait d'une romancière de bon ton, Margaret Kennedy s'appuie sur un sens affirmé du caustique pour clamer que le dogme étouffe et que la charité n'est rien que d'humain.



Mais c'est drôle. Délicieusement, légèrement drôle. A la manière d'une comédie bien sûr, avec des fêlures qui rappellent certains personnages de Dickens, d'autres qui m'ont fait penser à Beckett s'il avait été lâche ou flegmatique. C'est drôle et acidulé. On y trouve assez d'humour et de lucidité pour retremper son courage et se dire que, si le ciel est vide, tout n'est pas perdu pour autant.

Commenter  J’apprécie          4045
Divorce à l'anglaise

« L'amour peut rendre malheureux, mais il faut y mettre du sien pour qu'il se gâte. Ce ne sont pas les blessures, les mauvaises actions qu'il ne se pardonnent pas ; c'est qu'ils savent. Alec et Betsy savent, et Joy aussi, qu'en dépit de tout, en dépit de ce qu'ils ont dit et fait pour se détruire l'un l'autre, ils ne supportent pas d'être séparés. »



Ce qui pourrait relever de l’intime, sous la plume de Margaret Kennedy, devient une histoire universelle. Celle de 2 êtres orgueilleux qui sous le coup de l’émotion et le regard de leur famille vont renoncer à leur couple. Ce qui en 1936 dans l’angleterre bourgeoise s’avère une gageure. Cette rupture d’ailleurs va entraîner moult considérations et réflexions de la part de leurs enfants, parents et amis. Et beaucoup d’ingérence, parfois mal approprié, aux conséquences dévastatrices. En effet, tout ce petit monde se révèle bien souvent égoïste et fort maladroit.

C’est drôle, amère aussi, caustique, et très actuel.

La plume est savoureuse, théâtrale, le rythme enlevé

J’ai adoré !
Commenter  J’apprécie          380
Le festin (La fête)

« S’il existait une communauté humaine entièrement mauvaise, sans un seul élément innocent parmi elle, il est probable que la terre s’ouvrirait pour l’engloutir. Une telle communauté ferait voler en éclats l’atome moral » (p. 129).

Ce ne sont pas sur ces lignes que « Le Festin » s’ouvre, mais cela aurait pu tellement le personnage qui tient ces propos est innocemment prophétique. Dans ce roman, Margaret Kennedy dépeint les derniers jours de l’Hôtel de Pendizack, englouti par un terrible glissement de terrain qui avait été pourtant annoncé aux propriétaires, les Siddal. Pas de chance, le roman se déroulant en plein été, l’hôtel était plein… qui fera partie des dix-sept survivants, qui des sept décédés ?



Au lecteur de le découvrir dans ce roman très habile, qui n’est pas un cosy mystery mais un roman de mœurs comme savent si bien le faire les Britanniques (j’ai pensé à Stella Gibbons et à Elizabeth Jane Howard pendant ma lecture car à ma grande surprise, ce roman date, comme les Cazalet, des années 1950 !) : on découvre, à travers les souvenirs et mémoires des pensionnaires de l’hôtel (l’accident a déjà eu lieu au début du roman) un microcosme fait de personnalités plus ou moins sympathiques, plus ou moins mesquines, à l’image de Lady Gifford qui passe son temps au lit en raison d’une maladie mystérieuse et qui pousse son mari à s’installer à Guernesey pour échapper aux impôts (elle avait déjà échappé au Blitz en s’enfuyant en Amérique), tout en négligeant ses quatre enfants, lesquels ont créé une société secrète de Spartiates, les poussant à des défis dangereux et stupides ; du chanoine Wraxton, un homme colérique qui terrorise sa fille Evangeline, laquelle passe son temps libre à limer du verre rien que pour l’idée réconfortante de se débarrasser de lui (ambiance), d’une écrivaine de mauvais romans libertine, du propriétaire de l’hôtel, M. Siddal, un avocat déchu qui poursuit son échec en ne faisant rien et en laissant la gestion de l’établissement à sa femme et ses trois fils… Tout un panel de personnages hauts en couleur, inspirés par les sept péchés capitaux (on s’amusera à chercher quel personnage incarne lequel), compensés par quelques beaux personnages comme Nancibel Thomas, la femme de ménage, qui s’émancipe peu à peu pour apprendre à vivre sa vie, à l’instar d’Evangeline ou de Mrs Paley, une femme qui a perdu sa fille jeune et qui ne s’en remet pas, et qui au contact l’une de l’autre, se révèleront sous leur meilleur aspect, ou encore les sœurs Cove, trois petits moineaux qui sauront pourtant séduire tout l’hôtel, et qui inspireront son nom au roman.



« Le festin » est ainsi constitué de petites intrigues enchâssées propres aux personnages, donnant un rythme soutenu à l’ensemble. Ce procédé malin permet à Margaret Kennedy de créer des situations parfois drôles, parfois scandaleuses, qui font ressortir le pire et le meilleur de ses personnages, qui sauront s’améliorer ou au contraire s’enferrer dans leurs défauts. Des secrets, des mensonges (faits aux autres ou à soi-même) seront révélés, dans une atmosphère que j’ai trouvée très théâtrale, et forcément influencée par la fin qui se rapproche inexorablement. On ne s’ennuie pas une seconde tellement c’est brillant, drôle et bien écrit. C’est un petit bijou de la littérature anglaise qui n’a pas pris une ride et que je vous conseille vivement.

Commenter  J’apprécie          361
Le festin (La fête)

Passer l'été dans un petit hôtel familial des Cornouailles, voilà le programme des protagonistes de ce roman.

L'intrigue se déroule en 1947, et les souvenirs de la guerre sont encore frais, ainsi que les privations.

Mais ce qui va rendre l'atmosphère très particulière, c'est que dès les toutes premières pages, on apprend que la falaise s'est écroulée et qu'elle a enseveli l'hôtel et ses occupants.

L'auteure nous propose de revivre la semaine qui a précédé ce drame, nous permettant ainsi de nous familiariser avec tous les personnages : les propriétaires de l'hôtel, leurs domestiques, leurs hôtes plus ou moins charmants, tels qu'un chanoine et sa folle de fille, une veuve et ses trois petites qui semblent bien moroses, une femme écrivain un peu fantasque et son chauffeur, une famille dont la maman semble très malade....

L'auteure se moque allègrement de tout ce petit monde et nous dépeint cette semaine de vacances avec beaucoup d'ironie.

Le suspense est bien présent, puisqu'on ignore qui a été écrasé par des tonnes de rochers et qui a miraculeusement survécu.

J'ai dévoré ce roman à l'ambiance surannée avec un grand sourire.



Commenter  J’apprécie          360
Divorce à l'anglaise

Théâtral, suranné mais actuel dans sa façon de sonder l’âme humaine, les pensées, les doutes, les regrets et les remords, ce roman n’a rien perdu de sa pertinence ni de son ironie parfois triste mais souvent savoureuse. Les héros s’épanchent l'un après l'autre, le récit entrecoupé ici et là d’un flux de conscience timide et de passages épistolaires qui contribuent au rythme enlevé de cette comédie des humeurs (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/04/11/divorce-a-langlaise-margaret-kennedy/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          350
Le festin (La fête)

Entre ironie et tendresse, cette comédie des humeurs aux accents tragiques dresse un portrait étonnamment ciselé de la société anglaise d'après-guerre. Un charme désuet et ensoleillé se dégage de ce Festin, drame annoncé qui se lit avec plaisir et gourmandise (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/03/04/le-festin-margaret-kennedy/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          350
Le festin (La fête)

Sans la L.C organisée par Gwen21 je n'aurais découvert ni l'autrice Margaret Kennedy ni ce roman et cela aurait été dommage.



Nous sommes en Cornouailles au mois d'août 1947. Le manoir de Mr et Mrs Siddal , devenu hôtel de Pendizack, accueille des hôtes. Construit sur une falaise il offre une vue splendide sur la côte, des espaces où les enfant peuvent s'ébattre à loisir, les pensionnaires s'installent ..



Dès les premières pages nous savons que le drame est imminent. Fragilisée par l'explosion d'une bombe, la falaise s'écroule entrainant la destruction de la demeure des Siddal. Il y a des survivants mais lesquels? Sous le choc ils ont racontés au père Bott les évènements qui ont précédé le drame.. en voici le récit.



Margaret Kennedy offre à son lecteur un récit calendaire. Les jours s'égrainent , les personnages prennent vie sous nos yeux et croyez moi certains sont exécrables et exécrés!. Entre la gouvernante fielleuse et fouineuse, l'écrivaine célibataire et bohème, le chanoine "investi"par Dieu et sa fille , la veuve mère de famille et ses trois filles, le couple et ses quatre enfants dont trois adoptifs , le couple qui ne se parle plus , le personnel et la famille Siddal Margaret Kennedy n'a que l'embarras du choix . Les jours passent et le Festin s'organise ...



J'ai beaucoup apprécié ma lecture. A noter que dans l'édition grand format que j'ai eu entre les mains l'avant-propos de Cathy Rentzenbrink est beaucoup trop explicite., il est d'ailleurs proposé fort heureusement en postface dans l'édition Folio .



A noter de la même auditrice les rééditions de Divorce à l'anglaise et ce mois-ci d'Oracles .



Commenter  J’apprécie          320
Le festin (La fête)

Après la deuxième guerre mondiale, une pension de famille dans les Cornouailles. Nous savons dès les premières pages que la falaise qui la surplombe va s’écrouler sur l'immeuble, tuant sept de ses habitants. Sept personnes, sept péchés capitaux. Sept jours de la semaine également, lundi, mardi, mercredi, les jours défilent…. mais qui va mourir à la fin de semaine ?



Entre-temps, nous faisons connaissance avec les propriétaires de l’hôtel, ses salariés et les pensionnaires, adultes ou enfants : Une auteure qui aime les jeunes hommes, une veuve détestable qui rêve de voir ses filles mourir, un chanoine d’une rare méchanceté et sa fille terrorisée, un chauffeur amoureux, une gentille femme de chambre, trois petites filles mal aimées, un mari qui songe à quitter son épouse, une enfant adoptée, etc…



C’est l’occasion pour l’auteure de faire un portrait acide et ironique d’une petite société britannique devant faire face au rationnement d’après-guerre et aux bouleversements des mentalités. Comme beaucoup l’ont souligné, on pense à Agatha Christie et tout est tellement « so british » dans ce roman ! Il y a beaucoup de personnages, des bons et des méchants, des jeunes et des vieux et on fait progressivement leur connaissance, le tout sur un ton tragi-comique.



C’est léger, un peu démodé, ironique, facile à lire, pas inoubliable non plus. Une parfaite lecture d’été pour se détendre.

Commenter  J’apprécie          292
Les oracles

J'avais adoré "Le festin", je m'étais un peu ennuyée avec "Divorce à l’anglaise" et là, je n'ai pas compris du tout l'intérêt de ce roman.

J'ai failli abandonner à plusieurs reprises, mais je me suis obligée à aller jusqu'au bout, en vain.

Cette critique du monde de l’art moderne se voulait peut-être drôle, mais j'ai déjà lu plein d'autres romans sur ce thème beaucoup plus originaux et vraiment caustiques.

Des gens imbus d'eux-mêmes ou qui croient tout savoir mieux que tout le monde et sont de vrais donneurs de leçons, on en connaît tous et ceux qui sont dans ce roman n'ont rien de particulier.

Les passages avec les enfants sont les seuls qui rattrapent un peu le roman.

J'ai trouvé l'intrigue très faible, et je me suis énormément ennuyée tout au long de l'histoire.
Commenter  J’apprécie          260




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Margaret Kennedy (801)Voir plus

Quiz Voir plus

Victor HUGO ❤️

Dans sa jeunesse, Victor Hugo voulait devenir ...

le 'Shakespeare' français
le 'Saint-Simon' du peuple
'Voltaire' et même plus
'Chateaubriand' ou rien

16 questions
13 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , écrivainCréer un quiz sur cet auteur

{* *}