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Critiques de Maria Ernestam (376)
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Le pianiste blessé

Ce roman centré sur la complexité des relations humaines m'a touchée. Amour, amitié, complicité, rencontres fugaces s'entrecroisent au fil des pages.

La place de l'art dans la vie des deux personnages principaux est bien évoquée.

Les ruptures dans la temporalité entretiennent l'intérêt.

J'ai aimé, j'ai été intéressée, mais je ne peux pas parler de coup de cœur.
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Le pianiste blessé

2014, Marieke est devant son ordinateur, elle vient de terminer un courriel adressé à Veronica mais hésite à lui envoyer. Dans ses mots, on peut y déceler des excuses, des remords, une pointe de regrets. Pour savoir la raison de la discorde entre ces deux amies, on va devoir remonter le temps, dix ans auparavant, quand ces deux femmes étaient tout l’une pour l’autre.



2004, Veronica vient de perdre sa tante Klara. Celle-ci l’a élevée alors que sa mère en était incapable. Son amie depuis l’enfance, Marieke, a pu aussi profiter de cette femme amoureuse de la vie et de l’art et qui élevait sa nièce comme sa propre fille. Lors de l’enterrement, les deux amies constatent qu’il y a énormément de monde qu’elles ne connaissent pas et dont Klara n’avait jamais parlé. Une idée germe alors dans la tête de Veronica : partir sur les pas de sa tante pour découvrir qui elle était vraiment. Elle emmène son amie et les deux comparses partent en Malaisie pour y rencontrer des personnes susceptibles de leur en apprendre plus. Lors de ce voyage et du suivant aux Etats-Unis, les rancœurs et les reproches vont remonter à la surface et Marieke et Veronica ne sortiront pas indemne de ce périple.

Entre la littérature suédoise et moi, il y a de beaux souvenirs. J’ai dévoré pendant des années les romans de Camilla Läckberg et de Stieg Larsson. Le genre policier n’étant plus trop ma tasse de thé, je me suis tournée vers Maria Ernestam dont j’ai lu « Les oreille de Buster » et « Toujours avec toi » pour lesquels j’avais eu un vrai plaisir de lecture. C’est donc avec optimisme que j’ai lu ce nouveau roman reçu grâce à une Masse Critique du site Babelio.



Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé, loin de là! J’ai été plutôt emballée par ma lecture, j’avais envie de savoir ce qui s’était passé entre les deux amies et surtout découvrir qui était ce personnage de Pianiste blessé! J’ai donc parcouru les pages avec un certain entrain. Tout comme Marieke l’écrit dans son mail, rien que la première phrase m’a donnée envie de continuer.

Mais ça s’est arrêté là. Je n’ai à aucun moment ressenti d’empathie pour ces deux femmes. Je n’ai pas eu d’émotion particulière quant à leurs histoires personnelles et la fin m’a semblé être un tantinet expédiée. De plus, j’ai trouvé certaines pensées de Marieke soporifiques et un peu convenues.

Pourtant, sur papier, tout était écrit pour que ça me plaise: secret, amitié, enfance… Mais il m’a manqué quelque chose, des sentiments plus vrais pour être sous le charme.



Si vous voulez découvrir l’autrice, je ne peux que vous recommander de lire « Les oreilles de Buster » qui pour moi est largement supérieur à celui-ci.
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Le pianiste blessé

Mes libraires m’ont fait découvrir Maria Ernestam et depuis, je lis tous ses romans avec plaisir ; Celui-ci sème le trouble. Qu’en est-il du passé ? du présent ? Qui sommes-nous ? Est-ce une bonne chose de vouloir tout savoir ? Qu’est ce que l’amitié, l’amour ? Introspection quand tu nous tiens !!! Tout cela dans un roman, et oui ! J’ai beaucoup aimé (ah Gaïa, le rouge de tes pages me manque….
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Le pianiste blessé

Le pianiste blessé est avant tout le récit d'une amitié brisée. Celle de Marieke, la narratrice, introvertie et altruiste, et de Veronica, séduisante et égocentrique. Deux tempéraments opposés et une envie commune de ressembler à celle que l'on ne peut pas être. Vaste sujet, le mieux traité dans le livre, mais qui se confronte à beaucoup d'autres : la création artistique, la vie de couple, la mémoire, etc. Depuis Les oreilles de Buster et Le peigne de Cléopâtre, l'on sait que la suédoise Maria Ernestam a le chic pour entraîner ses lecteurs dans des histoires plus ou moins abracadabrantes dès l'entame de ses romans. Dans Le pianiste blessé, Marieke est sur le point d'envoyer un mail à Veronica, qu'elle n'a pas revue depuis 10 ans. Avant qu'elle ne clique sur l'icône "Envoyer", près de 400 pages vont passer pendant lesquelles les souvenirs vont affluer, narrant dans le détail les relations entre les deux héroïnes, après la mort de la bienveillante Klara, tante de Veronica, dont certains secrets restent à découvrir. Entre la Malaisie et San Francisco, l'intrigue va dérouler son ruban d'informations forcément éloignées de l'image de celle qui a disparu. Et cristalliser l'animosité entre deux femmes qui vont, de plus, chacune tomber amoureuse d'un ténébreux pianiste au lourd passé. Bref, c'est un récit aux multiples circonvolutions, très romanesques et sentimentales, mais un peu lourdes dans leur enchaînement et qui débouchent parfois sur une philosophie sentencieuse. Dans l'ensemble, un livre relativement agréable à lire mais un peu trop chargé et rocambolesque voire mélodramatique (l'incendie).
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Les oreilles de Buster

Je dois l'avouer, pour moi, cette lecture, que j'avais hâte de commencer, fut quelque peu décevante et elle n'a pas été à la hauteur de mes espérances. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire, cependant ce n'était pas complètement inintéressant à mon sens puisque je n'ai pas pu m’empêcher d'aller jusqu'au bout pour connaitre la fin. Les révélations distribuées tout au long du roman y étant très certainement pour quelque chose... Ma plus grosse difficulté a, je pense, été le style de l'auteur, mais je ne saurais vous dire pourquoi exactement, je n'ai tout simplement pas adhéré.

Sur le fond, comme je le disais, nous sommes face à un roman plutôt intéressant qui aborde essentiellement une relation mère-fille débordante à la fois de haine et d'amour. Le lecteur se trouve plongé dans l'histoire personnelle d’Éva qui fut assez traumatisante, plongé dans un récit à la fois bouleversant et remplit de cynisme, mais aussi parfois drôle. En bref, je ne le déconseille pas, mais pour moi, ce ne fut pas une réelle partie de plaisir.
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Les oreilles de Buster

Eva a la cinquantaine. Pour son anniversaire, sa petite-fille lui offre un journal intime orné de roses, afin qu’elle puisse écrire. La nuit-même, elle s’attelle à la tâche… « J’avais sept ans quand j’ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j’ai finalement mis mon projet à exécution. » C’est sur ces mots que le roman débute et ce sont également les premiers mots qui figurent dans son carnet.



Écrire, Eva l’a toujours désiré sans jamais oser se lancer, de peur de ne pas savoir le faire. Au fil de l’écriture, les souvenirs affluent et elle se retrouve confrontée aux démons du passé. Eva raconte surtout sa relation avec sa mère ; une mère acerbe, profondément méchante, et aux accès de démence, qui n’a jamais été heureuse de l’élever et qui n’a jamais montré son affection, ne parvenant jamais à aimer sa fille. Après le renvoi de Britta, sa nourrice préférée, Eva, qui n’a que sept ans, décide qu’un jour elle se vengera : elle tuera sa mère.



Au fil des mots, nous découvrons l’enfant et l’adolescente qu’elle était, vivant sous la coupe d’une mère folle de méchanceté, se moquant de sa fille chaque fois qu’elle le pouvait. La fillette déploie des stratagèmes pour fomenter sa vengeance et survivre à cette enfance. Chaque nuit, le mystérieux roi de pique lui rend visite dans ses rêves…



L’écriture alterne souvenirs du passé et temps présent ; Eva vit avec Sven, ils habitent une petite bourgade, celle de ses vacances d’été. Elle aime s’occuper de son jardin, et de ses roses, qu’elle aime particulièrement. La plume de Maria Ernestam m’a vraiment impressionnée ; à la fois aiguisée, douce et glaçante Il s’en dégage une telle puissance que j’ai dévoré ce roman à la façon d’un thriller. Un roman empreint de noirceur – la relation avec la mère fait littéralement froid dans le dos – qui m’a ferrée dès les premiers mots et que j’ai lu en totale apnée.
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Les oreilles de Buster

écrit sous forme de journal intime qui livre à la fois le passé et le présent, la narratrice confie les errances de sa vie, dues à sa mère intrusive, dévorante, qu'elle finira par tuer "c'est elle ou c'est moi".



malgré un style parfois un peu longuet (je n'ai pas toujours accroché) et des personnages secondaires pas très intéressant et qui ne trouvent pas forcément leur place dans la trame du roman (ceux de sa vie actuelle, à 56 ans), on a tellement envie d'en savoir plus sur sa relation destructrice avec sa mère qu'on va jusqu'au bout. en plus, il y a quelques surprises auxquelles on ne s’attendait pas et qui sont bien préservées.
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Les oreilles de Buster

Je le reconnais, la couverture cul-cul la praline m’a longtemps tenue éloignée de ce roman. Et c’est fort dommage.



Une lecture qui m’a passionnée : le personnage d’Eva, d’abord enfant puis jeune fille amoureuse ; sa mère imprévisible ayant toujours un commentaire acerbe à faire ; le village dans lequel vit Eva maintenant avec ses habitants sympathiques et si bien campés.



Ceci dit, il ne fait pas bon vieillir en Suède…



Même si j’avais deviné le secret des rosiers d’Eva, je ne pensais pas qu’elle avait transformé cette souffrance d’enfance en si jolies pensées.



Son histoire d’amour malheureuse m’a émue.



Et le personnage de Sven est resté un mystère jusqu’au bout.



Sans oublier les fameuses oreilles, glissées sous un coin d’oreiller. Une petite fille qui a su vaincre ses peurs, sa vie en dépendait, mais qui est tout de même restée une jeune fille et une femme sensible.



Une bien belle lecture.



L’image que je retiendrai :



Celle du collier et du pendentif en forme de rose qu’offre John à Eva, signe de son amour.
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Les oreilles de Buster

Eva, 56 ans, se voit offrir par sa petite fille Anna-Clara, un journal décoré de roses, ses fleurs préférées.

Ce journal va occuper une partie de ses nuits et elle va nous livrer ses plus terribles secrets.

Au travers de ce journal, elle se remémore son enfance, des événements douloureux, ses premiers amours, sa quête d'un amour maternel face à une mère égocentrique, malsaine et toxique. Eva y trouvera du réconfort auprès de son père discret et auprès de Buster.

Eva a 7 ans quand elle décide de tuer sa mère et mettra 10 ans à passer à l'acte.



L'auteure nous livre un récit habile alternant passé et présent avec plein de rebondissements.
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Les oreilles de Buster

Pour ses 56 ans, Eva se voit offrir par sa petite-fille préférée un journal intime. Pendant l'été, elle va remplir son journal et raconter sa vie.

La première phrase qu'elle écrit dans son journal donne immédiatement le ton : "J'avais sept ans quand j'ai décidé de tuer ma mère." Et la seconde met immédiatement le lecteur en haleine : "Et dix-sept ans quand j'ai finalement mis mon projet à exécution".



Le soir, quand Sven est couché, quand ses rosiers adorés sont bien soignés, Eva raconte sa mère, si fantasque, si peu mère, si peu épouse. Eva se construit comme elle peut, entre cette mère si peu aimante, et un père dépassé par les frasques de son épouse.

Mais Eva sait se défendre, tant pis pour ceux qui se trouvent sur son chemin. Buster, le chien qui lui fait peur tous les matins quand elle part à l'école, et le collègue libidineux de sa mère qui a des gestes déplacés, vont tous deux regretter de s'être attaqués à elle.



La phrase en quatrième de couverture décrit tout à fait l'ambiance de ce roman "Un délicieux mélange de candeur et de perversion".



C'est à la fois dense, intense, et parfois hélas, un peu trop longuet. Les passages sur le présent ne sont pas aussi dynamiques et intéressants que les retours sur le passé d'Eva. Cela fait des ruptures de rythme mais heureusement ces passages moins intéressants ne sont pas trop longs, et après quelques minutes d'ennui on se retrouve vite plongé dans le passé si mouvementé d'Eva : son histoire d'amour avec John, l'égoïsme de sa mère, son entourage, ses amies etc.



L'ensemble est assez réussi, agréable à lire et mérite le détour.

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Les oreilles de Buster

Dans une petite ville de Suède, Eva, jeune retraitée cinquantenaire, reçoit en cadeau de la part de sa petite fille, un journal intime où confier ses souvenirs. Ce geste anodin fait remonter à la surface de douloureux épisodes de sa jeunesse. Enfant unique, Eva subit les humiliations quotidiennes d’une mère qui ne voit en elle qu’un obstacle à son bonheur et une source de déception. Minutieusement, elle détruit sa fille jusqu’à l’affrontement final l’année où Eva fête ses 17 ans. Un roman intelligent et envoutant qui nous plonge avec délice dans l’ambiance villageoise d’une petite bourgade suédoise. Le personnage principal est si profond et humain qu’on reste troublé devant cette histoire et qu’elle tourne encore dans nos vies longtemps après sa lecture
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Les oreilles de Buster

Un récit captivant dans le fond mais la forme lasse dans une certaine mesure par une trop grande description des lieux et de la nourriture! on a compris le thé et les tartines...
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Les oreilles de Buster

Eva, la cinquantaine se voit offrir un carnet par sa petite fille Ana-Clara pour y tenir son journal ; drôle d'idée car Eva n'a jamais vraiment pensé à coucher sur le papier les évènements marquants de sa vie. Et pourtant elle va se piquer au jeu, à la suite d'une contrariété importante qui concerne le magnifique massif de roses qu'elle soigne depuis des années et qui doit être en partie détruit pour permettre le changement de canalisations souterraines, menaçant de céder...Un évènement traumatisant qui va lui permettre de libérer sa parole sur d'autres évènements dramatiques.



Les oreilles de Buster est le récit des rapports difficiles qu'Eva va entretenir avec sa mère, une mère assez immature, égocentrique qui utilise et maltraite son mari, organisant des fêtes arrosées, fréquentant des nombreux amis, souvent amants occasionnels, et surtout dans l'incapacité de nouer avec sa fille une relation de confiance et de tendresse. Eva, dès l'âge de sept ans a compris que la relation était perdue et va s'endurcir jusqu'à souhaiter la mort de sa mère, mais cette dernière va disparaître...

Ce roman, en alternant période contemporaine et périodes de jeunesse s'attache à la vie d'Eva, à la construction de sa personnalité, adolescente sans mère, se relevant difficilement d'un grand amour malheureux, des fractures qui la laissent dans un no man's land affectif.

C'est un roman quelque fois cruel qui permet au fil du récit de comprendre, et peut être d'excuser, la dureté d'Eva qui a dû lutter âprement contre une rivale qui était sa propre mère.

Maria Ernestam nous offre une réflexion qui montre que si l'instinct maternel n'est pas inné, l'amour filial non plus...
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Les oreilles de Buster

Ce roman est comme sa couverture, tout en contradiction entre le rose et le piquant, le doux et le mystérieux… Eva est une femme de cinquante-six ans, qui partage sa retraite entre sa maison sur la côte ouest de la Suède, ses rosiers, son compagnon Sven, ses enfants, ses amies, quelques petites occupations bénévoles, rien de bien subversif ni étonnant.

Et pourtant, un carnet offert par sa petite-fille pour son anniversaire provoque chez elle une envie d’écrire jusque là bien enfouie. Elle commence, au long de nuits d’insomnie, à raconter son enfance, avec une mère tout sauf aimante, puis sa jeunesse toujours sous le joug de cette mère qui la dévalorise sans cesse.

Je n’ai pas envie d’en dire plus, dès les premières pages de son journal, Eva avoue qu’elle n’a pas pu se laisser humilier de la sorte trop longtemps. On apprend comment cette fillette qui ne se trouvait pas comme les autres a décidé un jour de surmonter peurs et dégoûts pour passer à l’acte. Laissez-vous emporter par le quotidien et les souvenirs d’Eva, qu’une très jolie écriture rendent vivants et attachants, à tel point que je me suis sentie bien des affinités avec elle, et ai dévoré ce livre ! Les thèmes abordés sont nombreux et intéressants, la construction laisse deviner certaines choses qui ne se révèlent que petit à petit, très astucieusement. Et que sont donc les oreilles de Buster, et pourquoi sont-elles si importantes pour Eva ? Ne comptez pas sur moi pour le dire !
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Les oreilles de Buster

On ne prend pas garde au fil de la lecture aux rosiers ,aux oreilles de Buster à la mer et lorsque qu'on arrive au 29 juillet tous les éléments décrits par l'auteur prennent un sens , Vraiment bien construit ce livre et captivant ,émouvant ,horrifiant.A LIRE
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Les oreilles de Buster

Tout commence par un récit gentillet sur le quotidien d’une vieille dame et on se demande où l’auteure suédoise nous emmène. Mais, petit à petit, le lecteur découvre qu’Eva fut une fillette machiavélique, qui se venge méthodiquement de tous ceux qui l’ont un jour humiliée. J’ai d'ailleurs été étonnée par l’alternance entre les moments très calmes, voire banals, que nous décrit Maria Ernestam et les soudaines accélérations, allant toujours plus loin dans l’horreur.



Maria Ernestam réussit par sa belle écriture et son style original à nous faire apprécier son personnage principal, pour lequel j’ai pu ressentir une certaine empathie mais qui avait aussi tendance à me crisper par ses agissements extrêmes. Je pense que si le but de l'auteure était de mettre le lecteur mal à l'aise, l'objectif est largement atteint.



Mes seuls reproches concernent les quelques longueurs et nombreuses tergiversations inutiles qui émaillent Les oreilles de Buster et qui m’ont ennuyées.



Au final, je dirais que l’histoire ne m’a que très moyennement plu tant elle me laisse une impression dérangeante de malaise. Mais le style de Maria Ernestam et les surprises disséminées dans le récit en font un roman étonnant et marquant.


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Les oreilles de Buster

Les oreilles de Buster de Marie Ernestam est un roman qui sort complètement de mes lectures habituelles. Je l’ai lu par hasard, parce que je l’avais sous la main mais il m’a bien plu et j’ai même fini par le conseiller et le prêter.



La narration de ce roman est originale, il est écrit à la première personne, façon journal intime. C’est Eva, le personnage principal qui nous raconte ici sa vie dans son journal en alternant ses souvenirs d’enfance et d’adolescence chaotiques et sa vie actuelle réglée comme une horloge. Ce qu’elle nous explique à travers ces pages c’est pourquoi elle a décidé de tuer sa mère.



«  Avec le temps, les choses deviennent de plus en plus prévisibles. Les saveurs perdent leur relief et la vision se trouble. Seules les odeurs persistent. »



Le personnage d’Eva est très bien écrit, il est cohérent, c’est elle qui raconte son histoire et l’auteure a réussi à me faire croire à la réelle existence d’Eva. Le personnage de sa mère est également bien écrit, il fait passer des émotions fortes et c’est ce qui rend un personnage vivant. J’ai trouvé les autres personnages fades, en retrait, effacés mais je pense que c’est à dessein que l’auteure nous les a présentés ainsi.



Mon ressenti sur cet ouvrage qui sortait de mes habitudes de lecture est très bon. J’ai beaucoup aimé la narration façon journal, j’ai trouvé les personnages cohérents et vivants. Dans la narration, on alterne avec les souvenirs et le présent, j’ai souvent eu hâte de passer l’une ou l’autre des parties pour vite revenir à la suite des souvenirs ou au présent. Un roman qui me donne hâte de connaître la suite est par défaut un roman qui me plait.



Mes plus :

-          Narration originale

-          Personnage principal très attachant

-          Lecture facile et sans aucune prise de tête



Mes moins :

-          Intrigue parfois rocambolesque

-          Certaines actions ou pensées peu crédibles (surtout dans l’enfance)



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Les oreilles de Buster

L'histoire commence ainsi :

"J'avais sept ans quand j'ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j'ai finalement mis mon projet à exécution".

Éva, 56 ans, reçoit d'Anna Clara, une de ses petites filles, un carnet afin de rédiger son journal intime. Jusque là rien d'anormal...

Sauf qu'au fil de la lecture, le personnage "torturé" révèle et fait des choses invraisemblables.

Soit on adhère, soit on adhère pas, je n'ai pas adhéré, je l'ai laissé, repris et d'ailleurs pas fini...

A t-elle vraiment tué sa mère ? Sans intérêt. Le tout d'ailleurs... Et Buster n'avait rien demandé...
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Les oreilles de Buster

En voyant la couverture mauve avec des fleurs et des roses, j'ai failli repousser l'ouvrage : "Encore un roman sentimental mièvre...". Sauf que j'ai bien fait de l'ouvrir puisqu'on est happé dès les premières lignes !

C'est cynique, drôle et cruel, en même temps touchant. Une réflexion sur les relations mère-fille et sur l'amour filial, avec deux grandes questions : comment ne pas étouffer sa fille par trop d'amour, comment admirer sa mère sans la vénérer ?

J'ai bien apprécié aussi cette lutte féministe d'une femme pour s'imposer dans l'existence, notamment avec la scène du piège à souris, à la fois tordante et grinçante, une véritable revanche contre le harcèlement et la misogynie.
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Les oreilles de Buster

Le jour de son anniversaire, sa petite-fille lui offre un carnet afin qu’elle puisse écrire son journal. Elle va s’y atteler la nuit, Eva fait le bilan de sa vie, on sait dès les premières lignes qu'Eva a tué sa mère. C’est son long chemin de souffrance, née d’une mère égoïste et encore le mot est faible, d’un père trop gentil, tous les traumatismes remontent, les cadavres sortent mais pas des placards, elle écrit, relate son quotidien, sa vie avec Sven, sa fille, ses amies, et sa passion pour ses rosiers que tout le monde envie.

Ce roman ne s’arrête pas à l’évocation de l’enfance mais comment après avoir été détruit, on peut se reconstruire. L’auteur distille habilement et jusqu’aux dernières pages le dévoilement de secrets. C’est un livre sur l’amour et aussi ses regrets, le vieillissement, l’amitié. Un très bon roman qui se lit avec avidité, même si j’ai trouvé quelques longueurs et failli l’abandonner.

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