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Critiques de Maria Ernestam (375)
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Les oreilles de Buster

Bon, eh bien je ne me joindrai pas à ce concert de louanges... j'ai persévéré jusqu'à la moitié du roman... et abandonné ! Franchement, toutes ces critiques élogieuses me laissent perplexe car je trouve ce livre sans grand intérêt, pas particulièrement bien écrit et assez pervers, ainsi que l'annonce la 4ème de couverture "un délicieux mélange de candeur et de perversion".

Il me semble que la perversion ne peut en aucun cas être "délicieuse" : une petite fille de 7 ans qui prend la décision de tuer sa mère, ça ne me branche pas particulièrement comme sujet, et le récit de la petite fille devenue adulte m'a paru assez soporifique... Classé sans suite.
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Les oreilles de Buster

Ce roman est comme sa couverture, tout en contradiction entre le rose et le piquant, le doux et le mystérieux… Eva est une femme de cinquante-six ans, qui partage sa retraite entre sa maison sur la côte ouest de la Suède, ses rosiers, son compagnon Sven, ses enfants, ses amies, quelques petites occupations bénévoles, rien de bien subversif ni étonnant.

Et pourtant, un carnet offert par sa petite-fille pour son anniversaire provoque chez elle une envie d’écrire jusque là bien enfouie. Elle commence, au long de nuits d’insomnie, à raconter son enfance, avec une mère tout sauf aimante, puis sa jeunesse toujours sous le joug de cette mère qui la dévalorise sans cesse.

Je n’ai pas envie d’en dire plus, dès les premières pages de son journal, Eva avoue qu’elle n’a pas pu se laisser humilier de la sorte trop longtemps. On apprend comment cette fillette qui ne se trouvait pas comme les autres a décidé un jour de surmonter peurs et dégoûts pour passer à l’acte. Laissez-vous emporter par le quotidien et les souvenirs d’Eva, qu’une très jolie écriture rendent vivants et attachants, à tel point que je me suis sentie bien des affinités avec elle, et ai dévoré ce livre ! Les thèmes abordés sont nombreux et intéressants, la construction laisse deviner certaines choses qui ne se révèlent que petit à petit, très astucieusement. Et que sont donc les oreilles de Buster, et pourquoi sont-elles si importantes pour Eva ? Ne comptez pas sur moi pour le dire !
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Les oreilles de Buster

Ce roman est une pépite, un bijou à ne pas rater dans cette masse de romans sortis lors de la rentrée littéraire.

Eva sait à 7 ans que pour survivre, il faut supprimer sa mère, tyrannique et personnelle. C'est terrible de savoir cela, cela l'ai encore plus de lire les premières phrases de ce roman, écrit sous forme de jorunal intime, et annonçant qu'à 17 ans, Eva accomplit cet acte. Dans le récit, nous suivons l'enfance perturbée de cette petite, détestée de sa mère, ignorée, et ne se confiant qu'à un petit sachet, contenant l'objet d'un de ses "méfaits" qui lui permettront de mener son objectif à terme...

C'est une histoire terrible, finement racontée, que je conseille vivement à ceux voulant un peu sortit des sentiers battus...
Lien : http://lesquotidiennesdeval...
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Les oreilles de Buster

Un roman comme un jardin secret, un cahier d'enfant pour des mémoires, un texte à la fois intimiste et vif, trois mois d'été, d'écriture, de tourments et de grâce sans miséricorde.





" Je ne vois pas plus loin que le bout de ma phrase. Aujourd'hui, il va falloir libérer les mots, les détacher, les laisser courir sans entrave. Le soleil brille encore. Il ne sera pas plus éclatant parce que je l'écris, mais je le fais quand même. Peut-être cela m'aidera-t-il à choisir les mots justes..."





Un roman qui raconte autant la jeunesse que la vieillesse, la chronique d'un village, les amies de toujours et la danse des démons. Un récit lent mais dense, d'une lenteur nécessaire, entre amertume, lucidité, humour et détachement; un récit comme un consentement. Confidence plus que confession, réflexion plus que philosophie, ni pessimisme, ni désespérance malgré le regard sans concession mais sans cynisme. Et pourtant le goût de la mort. Le chaud et le froid sur cette écriture posée d'une légèreté fataliste qui dit bien plus que l'enfance difficile écrasée par une mère venimeuse, l'enfance qui se délite sous la faiblesse d'un père. Dans ce roman, il y a les erreurs, les peurs, les colères et la violence qui construisent nos personnalités malgré nous, il y a les choix qui nous détruisent; il y a les absences, les silences et les masques, la rassurante folie de nos recours secrets, ce qui nous semble beau et nous sauve, notre part de vérité.



Une peinture singulière aux facettes bigarrées, une jolie palette d'émotions, une brassée de patiences.


Lien : http://www.lire-et-merveille..
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Les oreilles de Buster

Un roman qui ne laisse pas indifférent. On se prend d'affection pour Eva, on la déteste, on la comprend.. Eva a 56 ans, elle reçoit pour son anniversaire un journal intime sur lequel elle va coucher ses mémoires, mais surtout comment elle en est venue à vouloir tuer sa mère. Un bon roman. J'ai vraiment beaucoup apprécié cette atmosphère particulière de journal intime.
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Les oreilles de Buster

écrit sous forme de journal intime qui livre à la fois le passé et le présent, la narratrice confie les errances de sa vie, dues à sa mère intrusive, dévorante, qu'elle finira par tuer "c'est elle ou c'est moi".



malgré un style parfois un peu longuet (je n'ai pas toujours accroché) et des personnages secondaires pas très intéressant et qui ne trouvent pas forcément leur place dans la trame du roman (ceux de sa vie actuelle, à 56 ans), on a tellement envie d'en savoir plus sur sa relation destructrice avec sa mère qu'on va jusqu'au bout. en plus, il y a quelques surprises auxquelles on ne s’attendait pas et qui sont bien préservées.
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Les oreilles de Buster

Un livre émouvant mais déstabilisant à certains égards.
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Toujours avec toi

Un très beau livre sur la quête des origines, sur le deuil et la vie d’une femme en proie à la perte d’un être cher.
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Les oreilles de Buster

La confession d'une fillette meurtrie que la méchanceté a transformé en monstre de vengeance. A la fois sombre, beau, plein d'espoir, violent et cynique. Les oreilles de Buster est un livre qui va sûrement hanter longtemps son innocent lecteur et le faire se questionner le sens de l'amour, des valeurs familiales, de la vie, tout simplement. Fort et passionnant, sans doute le livre qui va remporter tous les suffrages lors de la rentrée littéraires.
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Toujours avec toi

2005 est une année sombre pour Inga : son mari Mårten meurt brutalement. Elle décide alors de se replonger dans le passé, et, pour ce faire, gagne l’île de Mastrand, sur la côte ouest de la Suède, et se réfugie dans la demeure familiale. Là, elle découvre une lettre datée du début du XXème siècle. Commence une plongée dans les souvenirs qui permet de toucher du doigt des secrets familiaux jusque là bien gardés…



Une rencontre avec l’auteure suédoise, Maria Ernestam, m’a permis d’éclairer ma lecture. Elle vit à Stockholm et a commencé l’écriture avec le journalisme. « Toujours avec toi » publié aux Editions Gaïa, éditeur spécialisé dans la littérature scandinave, s’origine dans un vécu personnel. Comme l’auteure l’écrit dans la postface : « Ce livre est dédié à mon père Arne. Il est mort le 31 mai 2006, au jour près quatre-vingt-dix ans après l’ouverture des hostilités en mer du Nord » (p. 410).



Le livre se propose de plonger dans le passé, celui de sa famille tout d’abord, celui de la Suède ensuite. Maria Ernestam est en effet persuadée que c’est notre passé, notamment notre enfance, qui détermine la trame de notre devenir. Son roman est ainsi construit selon une structure classique (procédé qu’on retrouve dans « L’île des chasseurs d’oiseaux » de l’écossais Peter May) : des chapitres contemporains (années 2005-2008) alternent avec des chapitres datant de 1959. Ces derniers donnent la parole à Rakel, une femme âgée atteinte d’une leucémie, qui se sait condamnée et raconte ses souvenirs, notamment ceux de l’année 1916. Le récit des années 1959 permet de mettre en lumière le présent de la narratrice.



Cela nous amène à l’évocation du passé de la Suède : 1916, c’est la période sombre de la première guerre mondiale. La Suède reste neutre, quoique, comme le souligne Maria Ernestam, cette neutralité puisse être interrogée. L’auteure s’est beaucoup documentée (en témoigne la bibliographie en fin de roman) pour conter, en toile de fond du roman, une histoire qui a marqué la Suède à l’époque : la bataille du Jutland ou grande bataille de la mer du Nord. La postface délivre des détails historiques précis. L’auteure souligne notamment que cette bataille « fut le plus grand affrontement naval des temps modernes. Elle ce déroula du 31 mai au 1er juillet de l’an 1916, entre la flotte de haute mer allemande […] et la flotte de la Royal Navy […] Les flottes allemande et anglaise s’affrontent. […] Environ huit mille hommes périssent, et de nombreux cadavres échouent sur les côtes suédoises, norvégiennes et danoises, où ils sont ensevelis » (p. 407-408).



La lecture de ce long roman (environ 400 pages) m’a laissé des impressions partagées, d’où cette appréciation finale de 3 étoiles sur 5. J’ai moins apprécié les chapitres contemporains, décrivant le travail de deuil d’Inga, en quête de son passé. J’ai trouvé ces chapitres peut-être moins aboutis que les chapitres racontant l’histoire de Rakel. Il m’a semblé que l’auteure avait peut-être plus de difficultés à traduire, par l’écriture, les émotions d’Inga, une femme devenue dépressive suite au décès brutal de son mari. Le vécu personnel de l’auteure empêchait-il une mise à distance qui s’est répercuté sur l’écriture de ces chapitres contemporains ? J’ai trouvé que les chapitres donnant la parole à Rakel étaient plus riches sur le plan de la palette des émotions retranscrites : amour (des mouvements passionnels animent les deux femmes marquantes du récit : Lea et Rakel) / haine, notamment. Vers la fin du roman, à l’occasion d’un chapitre où Rakel raconte un basculement décisif dans son histoire avec Anton, il m’a semblé que soudain, la crédibilité de l’histoire se perdait, cédant la place à un cliché, visible dans tout roman d’amour. Puis un événement surnaturel présent dans le récit est venu corroborer cette impression : j’ai alors été très déçue, alors qu’avant, je trouvais l’histoire de Rakel émouvante et poignante. Comme si l’auteure avait souhaité forcer la dose des émotions pour que son lecteur adhère encore plus au récit. De mon côté, je n’ai pas adhéré à cet effet.



La construction du roman, sur le mode d’une histoire à deux voix, en deux périodes temporelles bien distinctes, dont l’une a des répercussions sur l’autre, peut paraître complexe. L’auteure témoigne qu’elle n’a pas écrit les deux périodes séparément, mais l’une en même temps que l’autre : chaque chapitre éclaire le suivant, inscrit dans une période différente. Elle s’est beaucoup documentée et a réalisé tout un travail journalistique pour rendre cette période sombre de la première guerre mondiale. Elle a réalisé de nombreuses fiches concernant chaque personnage : avant même d’écrire son roman, elle savait déjà ce qu’elle voulait y trouver.



Un roman qui m’a laissé une impression en demi-teinte, mais une rencontre inoubliable avec l’auteure, très sympathique, chaleureuse et ouverte.
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Toujours avec toi

Qui nous amène à réfléchir sur la droiture des personnages... J'ai adoré être la confidente de tous ces personnages !
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Toujours avec toi

Histoires croisées de famille, de deuil mais d'amoir avant tout.



Un roman qui nous tient et laisse un beau sentiment.



Une construction tres originale avec en fil rouge la seconde guerre mondiale du pont de vue suedois.
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Toujours avec toi

Une grand-mère Rakel en 1959 et sa petite-fille Inga en 2007 se tournent vers leur passé dans l'adversité : la première hospitalisée et en fin de vie, la seconde en deuil de son mari.

L'auteur narre le passé de ses héroïnes en leur consacrant des chapitres séparés mais qui se croisent par leur filiation. Et peu à peu elle peaufine leurs personnalités à travers leurs relations avec en toile de fonds l'Histoire de la Suède.

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Toujours avec toi

Maria Ernestam nous tient jusqu'au bout avec ce récit qui fouille le passé pour aider l'héroïne à faire son deuil. Et l'on plonge dans l'histoire d'un secret de famille
Lien : http://biblvardac.blogspot.com
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Toujours avec toi

Inga est une photographe de talent reconnue. Elle a Peter, son fils de vingt-ans, qui fait des études de médecine. Elle a un mari Mårten, lui aussi parfait : il l'aime, il la rassure et la réconforte. On est dans un roman donc tout va basculer.



Izabella, sa galeriste, lui dit que ses photos sont peut être un peu trop parfaites, qu'elle manque de naïveté et de spontanéité. Inga s'apprête déjà à en parler à Mårten pour qu'il puisse situer ce petit malheur dans les grands malheurs du monde. Elle rentre donc chez elle où arrive un pasteur. Il vient lui apprendre la mort de Mårten par une crise cardiaque.



Inga va mettre deux ans à vouloir se reconstruire (j'ai aimé cette idée car cela m'a semblé réaliste. On ne comprend un décès qu'après une période de flottement à mon avis, une période où l'on veut agir pour ne pas voir). Pendant deux ans, elle travaille moins mais toujours, fait des photos, des expositions ... Mais ensuite elle s'effondre et se réfugie dans la maison familiale de Marstand, rendue accueillante par Nikklas un ami d'enfance (qui a une fiancée). Elle décide de faire du rangement dans la remise après quelques jours de repos. Elle trouve un dossier où il y a des articles de presse sur la première guerre mondiale et en particulier la bataille du Jutland. On découvre en particulier que cette bataille a envoyé plein de cadavres de soldats morts sur les plages d'Europe du Nord. Il y a aussi une lettre adressée à la grand-mère d'Inga, Rakel, par une missionnaire en Afrique, faisant allusion à une nuit où elles se seraient substituées à Dieu. Commence alors pour Inga une recherche pour comprendre fameux secret, qui elle le pense va l'aider à se reconstruire.



La narration se fait alternativement par Inga, en 2007, et Rakel, en 1959 (sur son lit de mort : elle est morte d'une leucémie une semaine avant la naissance d'Inga). Ainsi, on a l'enquête d'Inga mais aussi la jeunesse heureuse dans une ferme (le premier étage étant une salle de prière) et la vie de jeune femme de Rakel : son amitié avec Léa, ses relations amoureuse avec Anton, qui est en fuite permanente à la faute d'un meurtre, avec Jakob, qui travaille pour payer à sa sœur une chaise roulante. On fait aussi la connaissance de la famille Otto, la famille dans laquelle Rakel sera bonne avec Léa.



J'ai beaucoup aimé ce livre pour deux raisons : l'originalité et la bonne construction de l'intrigue mais aussi pour le ton reposant du livre. En effet, pour ce qui est de l'intrigue, aucun personnage, aucun détail n'est superflu. Le thème de la Première Guerre mondiale, vu de l'arrière et d'un pays neutre, est rarement abordé : c'est ce qui rend à mon avis ce livre si particulier. Pour le ton, c'est simple : vous suivez l'intrigue sans que l'on cherche à vous faire ressentir des émotions. On vous raconte c'est tout. Cela donne un livre qui n'a rien de calculer et qui est profondément original.
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