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Critiques de Maria Rosaria Valentini (46)
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Magnifica

Une très belle histoire de femmes sur plusieurs générations dans une région pauvre et isolée d'Italie .



Des mères comme Euphrasia , dépérissant sous l'emprise de son mari jusqu'à la naissance d'un fils , dix ans après l'ainée Ada Maria qui sera pour l'enfant la mère de substitution .



Des amantes, comme Térésina, qui devient , elle aussi , une confidente et un soutien .



Une jeune femme, Ada Maria, lumineuse dans sa simplicité et son amour pour le soldat allemand qui vit toujours dans une grotte dix années après la fin de la guerre .



Tout est pudeur , peu de paroles sont échangées mais on s'émerveille des couleurs de la campagne observée par une fenêtre et chacun est présent lors des veillées des morts comme chacun s'extasie à la naissance d'un nouveau né . La vie est rude en cette moitié du vingtième siècle et les villages se vident , peu de femmes ont accès à l'éducation mais aucune ne se plaint .



Un roman au rythme lent sans que le lecteur ne s'impatiente, savourant le style et la profondeur des sentiments .
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Magnifica

J'ai bien aimé ce roman, l'écriture est belle et poétique, mais je me suis ennuyée sur certains passages. Donc à réserver à réserver aux amateurs.
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Magnifica

La belle couverture et le titre « Magnifica » laissent présager une belle histoire romanesque. Et en effet, ce livre se lit comme on regarderait un film racontant le destin de 4 femmes dans la région des Abruzzes en Italie.



Passées les toutes premières pages peu engageantes qui évoquent de façon anecdotique et confuse la période moderne, reprise à la toute fin du livre, ce roman se lit avec plaisir et nous plonge longuement dans l'Italie d'après-guerre.



J'ai beaucoup aimé le premier personnage féminin Eufrasia, femme chétive et énigmatique, mal mariée. Cette femme rejette de toute son âme et de tout son corps son mari qu'elle compare à un crapaud. La souffrance dramatique de cette femme dont le sort conjugal est un supplice au point de vouloir en mourir est fort bien restitué, très émouvant.



Dieu merci le crapaud ira voir ailleurs, chez Teresina, femme généreuse et stérile, ancienne prostituée, qui lui offre son corps et son gite. Ce deuxième personnage féminin, très attachant, prend de l'ampleur au fur et à mesure du récit.



A la mort d'Eufrasia, sa fille Ada maria encore très jeune doit prendre en main la maisonnée, s'occuper de son petit frère et travailler aux champs. C'est la destinée de ce troisième personnage féminin qui nous est surtout racontée dans ce livre. Ada maria est une jeune femme robuste, plutôt solitaire, qui aurait des envies d'indépendance, de grand départ vers ailleurs, si ce n'est ce jeune frère incapable de vivre sans elle. Contrairement à sa mère, Ada maria aura la chance de vivre une histoire d'amour authentique, inattendue et partagée. Comme sa fille des années plus tard, elle se montrera capable de se donner à un homme sans fausse pudeur, sans restriction d'aucune sorte et surtout sans craindre les préjugés.



Au travers du destin de ces quatre femmes, c'est l'évolution de la société italienne qui nous est contée, ce chemin inéluctable de la ruralité vers la modernité. Sans retour en arrière possible.



Hormis les deuils, il se passe peu de choses dans la vie des 4 héroïnes et portant on ne s'ennuie pas du tout. Au contraire, ce roman est vraiment prenant. Comme souvent, j'ai préféré la partie relative à la période ancienne (après-guerre) et je regrette que le personnage de Magnifica, femme incarnant la période « moderne », soit un peu escamoté, notamment sa relation avec son fils Andrea qui reste dans le flou.



Au final, je recommande ce roman typiquement italien, très délicat, au style imagé et poétique.

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Magnifica

Ce roman est un hymne au rythme du temps. On s'installe peu à peu dans un cocoon coupé du monde, où la nature est présente à chaque ligne. C'est un roman plein de poésie, de mélancolie. Il est question du destin de femmes, sur plusieurs générations, d'amour, de fraternité, de solidarité, de la vie, ses tourments, de la mort, de ses deuils. Cependant tout est doux, comme une aile de papillon.

Ce roman peut sembler lent, mais c'est aussi sa force, il nous impose de savourer chaque instant.

La plume glisse comme l'eau d'un ruisseau. Les mots sont choisis, comme les notes d'une mélodie romantique.

C'est un bijou délicat que je ne peux que recommander.
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Magnifica

Au coeur d’un petit village italien niché à proximité d’une forêt, Ada Maria grandit.



Sa famille dysfonctionnelle est composée d’une mère fragile, d’un père absent et d’un petit frère qu’elle se fait un devoir de protéger.



Ada Maria, timide et réservée, est pourtant le socle de cette famille défaillante. Véritable mère pour son jeune frère, elle comble les vides et porte à bout de bras ses proches.



A la mort de sa mère, Ada Maria se retrouve seule avec son frère. Son père, devient de plus en plus invisible et se réfugie la plupart du temps chez son amante : Teresina.



Peu à peu, Teresina s’intègre dans la maison et un équilibre familial se recompose tant bien que mal.



En parallèle, une rencontre bouleversera le quotidien d’Ada Maria. Au tréfonds de la forêt vit un homme reclus dans une grotte. Tout d’abord, prise de peur, elle s’enfuit lors de leur première entrevue. Puis, peu à peu, se tisse une véritable relation entre la jeune fille et cet homme qui s’avère être un soldat allemand.



La nouvelle de cette idylle se répand dans tout le village et vient bouleverser un équilibre familial déjà précaire.



Un roman empreint de délicatesse et de poésie. La trame lente de la narration est agréable. Je me suis laissée docilement portée par cette histoire familiale construite autour de personnages attachants.



Les émotions finissent par se glisser dans les silences des personnages et la douceur qui se révèle entre les lignes. Une lecture sans prétention qui s’avère idéal pour l’été !
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Magnifica

Une écriture élégante que j'ai appréciée , belle histoire . Vite lue
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Magnifica

Italie, années 50, un petit village des Abruzzes. Ada Maria est la fille de la fragile Eufrasia et d’Aniceto (qui passe le plus clair de son temps avec sa maîtresse Teresina). Elle se conduit comme une mère avec son petit frère Pietrino, fragile et rêveur. La vie passe, marquée par le passage des saisons et la disparition de la mère, bercée par une impression languissante et une certaine monotonie.

Jusqu’au jour où dans un bois pas très loin de la maison, Ada Maria découvre un homme perdu, un allemand qui s’est réfugié dans une grotte à la fin de la guerre et n’est plus jamais parvenu à en partir pour rejoindre le monde des hommes. La présence de Benedikt va bouleverser le cours de l’existence de la jeune femme et celle du village…



Ce n’est pas un très gros livre et pourtant j’ai pris le temps de le lire, d’en savourer chaque description. L’écriture en est élégante et précise, détaillant avec finesse et volupté la vie, les amours et les tragédies de plusieurs générations de femmes. Eufrasia, Ada Maria, Magnifica, Teresina… autant de personnages inoubliables ! Et une fois passées les premières pages un peu abruptes, poésie et mélancolie vous bercent tout au long de la lecture, autant d’émotions qui se découvrent et se construisent : amour, lien filial, deuil, solidarité, bienveillance… avec comme toile de fond la nature sauvage de la Faggeta sublimement décrite. Une belle découverte et un vrai bijou de roman délicat !
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Magnifica

Je rentre de vacances (la Vendée, magnifique, où j’ai pu respirer, échapper à la canicule) et, pour la reprise du blog (15 jours sans wi-fi, c’est là qu’on mesure notre addiction !), je vous présente un superbe roman italien, à la couverture juste somptueuse, que j’ai eu la chance de lire en avant-première …



Années 50, dans un petit bourg d’Italie. La jeune Ada Maria se retrouve, à la mort de sa mère, à la tête de la maison. Elle prend soin de son petit frère et de son père, taxidermiste, qui passe son temps chez sa maîtresse, Teresina.



Un jour, dans la forêt, Ada Maria rencontre un homme, un allemand. A peine vêtu, barbu et sale, il vit dans une grotte et semble se cacher du monde. Ada Maria lui apporte nourriture et vêtements, et au fil des jours, un amour naît entre les deux jeunes gens, et bientôt un bébé s’annonce …



Une petite fille qui était venue au monde entourée de papillons … En la regardant encore, encore mieux, elle la trouva magnifique.



Et elle l’appela Magnifica.



L’histoire est assez lente, et la plume délicate et poétique. On est plongé dans cette atmosphère de petit village, où chacun se connaît, et où tout le monde s’observe. L’intrigue a presque l’allure d’un conte, servie par une prose aussi douce que poétique. Le livre commence avec une Magnifica adulte, qui revient sur l’histoire de sa mère.



L’histoire d’amour entre Ada Maria et le jeune homme de la forêt est empreinte de douceur et de lenteur : nous sommes juste après la Seconde Guerre Mondiale, et le petit village est encore traumatisé. Malgré la peur de l’inconnu et la barrière de la langue, ces deux être vont doucement s’apprivoiser et apprendre à s’aimer. Mais des épreuves attendent Ada Maria … et ce sera l’amour de son frère, ainsi que celui – plus inattendu- de Teresina, la maîtresse de son père, qui l’aidera. Teresina est un magnifique personnage de femme, qui considérera Ada Maria comme sa propre fille, malgré le rejet de celle-ci, après la mort de sa mère.



Que se passe-t-il quand une guerre se termine ? Qui le sait vraiment ? Parfois Magnifica, lorsqu’elle est épuisée, éreintée, à bout de forces, ferme les yeux et se représente l’espérance qui grandit dans un mois lointain, indéfini, à mi-chemin entre mai et juin.



C’est un roman délicat, subtil et poétique, que « Magnifica », et ce fut une très belle lecture. Comme un moment suspendu hors du temps, installée dans une histoire douce, à l’écriture élégante.



Soyez curieux, allez voir ce qu’il se cache derrière cette sublime couverture …



Sortie le 23 août.



Merci aux éditions Denoël !



« Magnifica », Maria Rosaria Valentini, Denoël, 2018, 310 pages
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Magnifica

Magnifica est ce roman qui nous plonge dans la vie de plusieurs générations de femmes, dans un petit village italien.

Nous sommes dans les années 50, la guerre est passée laissant toute la brutalité et les cicatrices qu’on lui connaît.

Au milieu des senteurs de noix, de burrata, de ricotta et d’olives juteuses, il y a cette jeune fille : Ada Maria.

Fruit d’un mariage sans amour où même les illusions n’ont plus leur place, Aniceto, le père, déserte la maison familiale pour les bras chauds et accueillants d’une autre femme : Teresina.

Alors que la vie de sa mère Eufrasia s’arrête, comme si le chagrin et l’ennui l’avait finalement emporté, Ada Maria doit s’occuper de son petit frère, Pietrino.

🍃💐

La vie d’Ada Maria, comme une malédiction familiale, prend alors une couleur terne, à l’arrière goût fade… Jusqu’à ce jour, en forêt.

Sur son chemin, une grotte. Niché, comme isolé, à l’abri du monde et de ses horreurs.

Qu’aperçoit-elle ? Une ombre ? Une bête ? Un fantôme ? Ou peut-être un homme détruit par la guerre ?

Une rencontre qui lui apportera l’amour, l’espoir, la douleur, et une petite fille au doux prénom qui ne laisse aucune doute sur ce qu’elle est : Magnifica.

🍃💐

Roman poétique, il est écrit d’une langue qui nous ensorcèle.

On savoure chaque mot, chaque ligne, on prend le temps, on déguste cette lenteur comme eux dégustent ces repas. Ils laissent fondre sur leur langue quelques bouchées de pains savoureux pendant que fondent sur nos cœurs ces histoires d’amour, de famille, dans lesquelles chacun ne demande qu’à aimer, et être aimé.

Magnifica c’est aussi l’espoir, la beauté des mots et la force des maux. Une larme et un sourire. L’un jamais sans l’autre.

Finalement, Magnifica c’est la vie.

🍃💐

À lire pour cette plongée dans une Italie hors du temps, savoureuse et délicieuse.

🍃💐

Publié depuis le 23 août aux éditions @editionsdenoel, le texte est servi d’une formidable traduction de @lisecaillat ! 🍃💐

🍃💐
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Magnifica

C'est l'histoire d'une jeune fille et de sa famille qui débute dans les années cinquante pour se terminer de nos jours. Une saga ayant pour cadre un village de l'Appennin central dans les Abruzze.

Racontée avec une écriture élégante.

C'est un événement dans lequel se fondent la réalité crue de l'Italie passée et le goût gothique de la tradition littéraire et poétique des contes de fées.

La nature est là omniprésente qui marque le temps et le rythme de la vie quotidienne. Les espoirs, les passions suivent le passage des saisons.

Ada Maria connaît tout de la forêt proche dans laquelle elle se rend quotidiennement.

Sa mère est morte d'épuisement physique et moral, elle doit donc la remplacer auprès de son tout jeune frère.

Elle déteste son père, cependant c'est avec lui, taxidermiste amateur, Qu'elle partage sa passion pour la collection de papillons qui s'endorment d' "un sommeil de soie".

Dans la forêt, tout peut arriver, tout est possible, même une rencontre improbable qu'elle va ouvrir à " des désirs minuscules. Des coquilles de rêve".

L'histoire de ces femmes : Eufrasia, Teresina, Ada Maria, est écrite par Magnifica, la dernière de la lignée, qui porte si bien son prénom.



La préparation des repas, l'observance des rituels de la vie contadine tissent des liens forts entre les personnages.

Une très belle lecture que j'aurais encore plus appréciée dans sa langue italienne.

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Magnifica

J’ai été attirée en premier par la belle couverture de ce roman. Ensuite, la quatrième de couverture a fini par me convaincre. Toutefois, je vous recommande de ne pas lire le résumé ou du moins pas entièrement car il en dévoile trop. J’aurais aimé ne pas le lire parce que l’élément qui m’intéressais le plus dans l’histoire arrive presque à la moitié du roman. Trois générations de femmes nous y dévoile leur histoire.



Ada Maria vit avec ses parents. Sa mère subit un mariage sans amour. Son père préfère chasser, s’occuper de sa maîtresse ou encore de sa passion pour la taxidermiste. La mère, Eufrasia, est un personnage assez effacé et représente toutes ces femmes qui n’ont pas de voix au sein même de leur foyer. J’ai eu de la peine pour elle car ne pas être maître de sa vie est le pire des supplices. Sa fille, Ada Maria, quand à elle m’a semblé plus indépendante. Une rencontre va venir changer le cours de sa vie.



Ce roman avait tout pour me plaire mais ses longueurs ont ralenti ma lecture et m’ont fait m’en détacher parfois. Du début du roman jusqu’à la fameuse rencontre que va faire Ada Maria, je n’ai pas réussi à m’immerger dans l’histoire. Ensuite, la relation d’Ada Maria était assez touchante, même si cette distance que j’avais avec le texte persistait. La narration à la troisième personne y est peut être pour quelque chose.



Magnifica est un roman qui n’a pas réussi à totalement me séduire à cause de longueurs et une fin assez rapide. Toutefois, son intérêt peut résider dans l’hommage qu’il rend aux femmes qu’elles soient, mère, filles, etc. et la belle plume de l’auteure.
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Magnifica

Nomen omen peut-on lire dès les premières lignes de Magnifica, roman de Maria Rosaria Valentini paru en toute discrétion dans la chaleur du mois d'août. C'est une référence au doux prénom de l'une des héroïnes, mais c'est également le roman dans son intégralité qui se fait l'écho de la locution latine.

Magnifica possède un stylo doré qui est devenu pour elle une véritable obsession et sans lequel « elle se sent nue ». Avant d'être un stylo, c'était une petite boîte en bois enveloppé dans du lin blanc, et cette petite boîte, avant d'être dans sa main, se trouvait dans celle de son fils, Andrea. Avec ce stylo, des dizaines de petits billets laissant apparaître le fil d'une écriture familière. « Ton histoire, la mienne ». Et Andrea est parti, laissant sa mère en proie à de nombreuses interrogations. Parce que l'espérance comble l'attente, il devient urgent de se souvenir, de reconstituer le passé et de guérir, par cet acte, la mélancolie. Réécrire l'histoire et dénouer le fil. L'anecdote du stylo prend dès lors une valeur symbolique. Le lecteur est invité à remonter le temps pour découvrir l'histoire de trois femmes – Eufrasia, la grand-mère, Ada Maria, la mère, et Magnifica, la fille – histoire dont le coeur est constitué par l'éveil sensuel et amoureux d'Ada Maria. Trois destins qui s'entremêlent, avec leur cortège de disparus et de papillons…

Laissez-moi vous dire ce que je pense de ce roman : c'est une petite merveille. La première de couverture l'annonce – quel choix intelligent, le tableau de Waterhouse est sublime – et la quatrième de couverture n'est pas mensongère, le résumé du moins est conforme au contenu, il tait juste la délicatesse du style qui, de fait, est une vraie belle surprise. Car c'est le véritable point fort de ce roman : une écriture poétique qui exalte les sensations et transforme l'anecdotique en oeuvre d'art. C'est un texte profondément sensible qui déroule une histoire somme toute assez simple, où l'émotion transcende l'action, et où l'événement ne se situe pas en dehors mais à l'intérieur des êtres. Chaque thème – l'amour, la mort, la fraternité, la guerre – est traité avec beaucoup d'élégance. A découvrir !


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Magnifica

J’ai succombé au charme de ce livre dès que j’ai vu la couverture, " l'esprit de la rose" de John Waterhouse... le risque était que l’histoire ne suive pas… J’ai été surprise par la façon dont cette l’autrice a choisi de développer cette histoire. Positivement surprise car j’étais partie sur une belle histoire d’amour où Magnifica aurait eu toute la place, et ce fut une autre expérience littéraire.



Dans un premier temps mon esprit s’est concentré sur l’image des papillons qui sont très présents dans la vie d’Ada Maria. Je voyais la chenille qui se transforme en magnifique papillon qui déploie ses ailes pour s’envoler et fini par concevoir sa chrysalide si rien ne l’arrête en cours de route. Le côté butinage est aussi présent avec celle qui a des amants. Puis d’autres images ont émergé.



Magnifica va devenir l’élément central de l’histoire qu’assez tardivement. Comme pour mieux nous montrer sa place particulière, on a toute la genèse avant la conception. Avant même l’enfant rêvé nous avons la conjugaison de plusieurs vies.



Ce sont les histoires de personnes qui n’ont pas suivi le chemin qu’on leur avait tracé. Ils ont fait des choix sans tenir compte du qu’en dira t on. On est dans un petit village des Abruzzes quelques années après-guerre. Eufrasia a choisi de fuir la vie. Aniceto a préféré choisir les bras d’une autre femme. Ada Maria dans un premier temps se retrouve à jouer le rôle de mère de substitution et maîtresse de maison, mais la vie et l’amour ont eu le dessus.



Des vies vont se retrouver imbriquées les unes aux autres, naturellement. Il y a une grande logique dans l’enchaînement des circonstances et de liens qui vont se tisser.



Dans ce roman on retrouve l’image de la roue de la vie. De la naissance à la mort, dans ce cycle chaque personnage joue un rôle. Dans un premier temps on a surtout l’image de la mort. Petrino bébé souffreteux à l’image du couple au moment de la conception. Aniceto qui empaille les animaux, suivit d’Ada Maria qui collectionne les papillons, Eufrasia qui se laisse mourir, Petrino qui va se consacrer aux morts, les échos de la seconde guerre mondiale même des années après.
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Magnifica

Magnifica est un roman d’amour délicat et raffiné. Dans les années 50, en Italie, dans un petit village isolé, Ada Maria découvre l’existence de Benedikt, un Allemand qui se terre dans une grotte depuis la fin de la guerre. De cette rencontre va naître un amour aussi bref et spectaculaire que la vie d’une rose.



Magnifica n’est pas un roman haletant dans lequel vous n’aurez pas la patience de tourner les pages. L’autrice nous livre ici une histoire lente et belle sur plusieurs générations. Dans ce petit village italien, on vit au rythme des saisons et de la nature. On s’adapte au caprice du temps. Un peu à l’image de la vie de ces habitants placides, Maria Rosaria Valentini nous offre ici un roman empreint de délicatesse et de poésie dans lequel l’amour est au centre de tout.



L’amour sous toutes ses formes empli le texte d’une puissance poétique immense. Il y a l’amour d’Eufrasia pour sa fille Ada Maria puis l’amour de cette dernière pour son petit frère Pietrino. Il y a un amour plus inattendu entre Teresina, l’amante du père et Ada Maria, la belle-fille. Et il y a l’amour fulgurant avec Benedikt mais si bref… C’est beau, tout simplement.



On suit finalement toutes ces femmes au fil des générations. Il faut prendre son temps pour savourer le texte de l’autrice, poétesse de formation. Il faut prendre son temps aussi pour goûter à la beauté d’âme de Magnifica. Hymne à l’amour, hymne à la vie, Magnifica m’a enchantée au fil des pages et a suspendu le cours du temps.



Magnifica est un magnifique roman empli d’amour, délicat et parfumé à l’image de son héroïne éponyme.
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Magnifica

Dès la prise en main de l’ouvrage, l’œil est séduit par la douceur de la couverture illustrée par « The Soul Of The Rose » toile d’un maître incontesté du préraphaélisme : John William Waterhouse. Il y une telle osmose entre la mélancolie magique de ce courant pictural et le romantisme jaillissant de ce roman que l’on a l’impression que l’image a infusé par assemblage le texte.

Choix, particulièrement judicieux.



Par ailleurs, je n’ai aucune connaissance pour juger de la qualité d’une traduction mais je demeure subjugué par le caractère poétique des phrases qui éveille les sens au romantisme et à l’amour, véritable trame de ce merveilleux roman.



En fait, tous ces préambules ne sont qu’un prétexte à masquer mon embarras à entrer dans le vif du sujet.

Comment parler de délicatesse sans en manquer ?

Comment distiller des finesses sans en dévoiler

les secrets ?



A pas feutrés, vous découvrirez Ada Maria, son univers sauvage mais bucolique, douloureux mais apaisé.



A pas de fourmis, vous vous imprégnerez de ses peurs, de ses attentes, de ses doutes, de ses joies enfin.



A pas de loups, vous ferez la connaissance de son entourage :

Son père, égoïste et détestable.

Sa mère douce, morte tellement présente.

Son frère, ours attendrissant et attentionné.

Sa belle-mère, mésestimée et bienveillante.

Et puis il y a Benedikt, notre héroïne en deviendra totalement « addict », le verdict réellement tragique.



A pas de géants, vous prendrez grand plaisir à égrener ces pages empreintes de poésie où le souffle amoureux est toujours embusqué après un point, derrière une virgule, dans vos yeux qui se plissent en tournant juste la page.

Parfois les mots sentent bon comme le fumet d’un plat de grand-mère.



Grâce et lyrisme côtoient la rudesse d’un milieu rural reculé, de la mort qui rôde, horrible, menaçante.

L’intensité du roman n’est dans pas dans l’action mais dans l’ascension de la soif de vivre.

Laissez-vous entraîner, Magnifica, frêle, belle et pâle vous tendra les bras.

Elle ressemble à une fine marguerite débordante de pétales.

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Magnifica

1950, dans un petit village perdu au fin fond des Abruzzes. Ada Maria est une jeune fille vivant avec sa mère, son père et son frère. Sa mère et son père vivent un mariage sans amour : son père, Aniceto, se réfugie dans la chasse, dans la taxidermie et dans sa relation avec sa maîtresse, Teresina. De son côté, sa mère, Eufrasia, se dévoue à ses enfants et à sa maison pour tenter d'oublier son mal-être. Mais cette fragilité va être la plus forte, et non contente de l'avoir fait vieillir prématurément, va également la faire mourir trop tôt.

Suite à cela, Aniceto délaisse de plus en plus la maison familiale, pour se réfugier aux côtés de Teresina. Alors, Ada Maria va se concentrer sur son frère Pietrino, sur les tâches de la maison, et dans ses promenades dans cette nature sauvage. C'est au cours d'une de ces escapades qu'elle va faire la rencontre de Benedikt, un soldat Allemand qui n'est jamais reparti après la guerre, survivant dans une vieille cabane. Petit à petit, au gré de leurs rencontres, Ada Maria va apprivoiser sa peur, pour finalement s'attacher à cet homme brisé. De cet attachement naîtra plus tard une petite fille, appelée Magnifica.

Magnifica, c'est un roman qui m'interpellait : pour sa couverture (magnifique), pour son résumé... Et c'est un livre qui s'est avéré vraiment bouleversant et prenant !



(Voir mon avis complet sur mon blog.)
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Magnifica

Magnifica cherche le stylo que son fils Andréa lui a offert avant de disparaître. Ce stylo lui dit-il » Je te le confie. Je sais que tu sauras en faire bon usage. Dans cette encre il y a tout. Ton histoire, la mienne. Celle de ceux qui viendront, de ceux qui existent et de ceux qui n’ont jamais existé. » Et hop ! À partir de là on plonge dans la vie d’un village italien à la fin de la guerre. Ada Maria (la mère de Magnifica) y vit une enfance pauvre mais sauvage et pleine de poésie. De poésie l’ouvrage en est plein, la description de la nature est un souffle d’air frais, rien de lourd ou de trop, c’est juste bien à lire.

On voit se transformer la vie de ce village, les superstitions, le père honni chasseur qui empaille les animaux, Eufrasia la mère aimée et qui va mourir trop tôt, Pietrino le petit frère grand et solide et la bonne Térésina féministe avant l’heure maîtresse du père qui va prendre une belle place dans le roman. Et le temps qui passe, les morts qu’on enterre, l’amour qui s’use, l’amour qui meurt trop tôt lui aussi. C’est plein de nostalgie, parfois de mélancolie.

Bref, rien de spectaculaire mais du joli, du paisible mais c’est parfois triste. « C’était beau mais c’était triste » comme disait Prévert.
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Magnifica

Dans les années 50, Aniceto et sa femme Eufrasia ont deux enfants : Ada Maria et Pietrino. A la mort d'Eufrasia, Aniceto se met officiellement avec sa maîtresse Teresina, tandis qu'Ada Maria s'occupe de son petit frère. Un jour, elle rencontre un ancien soldat allemand qui se cache dans la montagne. De cette rencontre et de cet amour naitra une petite fille qui s'appellera Magnifica !

Lorsque l'on m'a proposé de lire ce roman, j'ai eu un peu peur de m'ennuyer. Ce ne fut heureusement pas le cas !

Nous plongeons au cœur d'un roman qui nous raconte l'histoire de quatre générations de femmes : Eufrasia, Teresina, Ada Maria et Magnifica. J'ai particulièrement apprécié l'histoire d'Ada Maria, qui correspond à une bonne partie du roman.

C'est un roman qui se lit avec douceur et poésie. Si vous avez besoin que cela avance vite, passez votre chemin. Il faut savoir prendre son temps pour apprécier l'histoire de ces différentes femmes italiennes.

Un petit mot sur la jolie couverture qui m'a tout de suite attiré.

Bref, un bel hommage aux femmes à travers ces magnifiques portraits !
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Magnifica

5 étoiles et plus encore...

« Magnifica » est un roman d’une délicatesse infinie, à l’instar de sa couverture qui attire l’œil au milieu des nouveautés de cette rentrée littéraire 2018.

« Magnifica », c’est la grande histoire d’une lignée de femmes dans un petit village d’Italie.

Nous sommes dans les années 50, la jeune Ada Maria grandit avec un père volage, une mère fragile et un petit frère.

A la mort de sa mère, elle s’enfuie, s’enfonce dans la forêt et rencontre un ancien soldat allemand qui vit caché dans une grotte.

De leur amour naît Magnifica, « Une frêle enfant à la peau transparente, une petite fille qui était venue au monde entourée de papillons.»

« En la regardant encore, encore mieux, elle la trouva magnifique et l’appela Magnifica ».



J’ai tout aimé dans ce roman.

L’écriture subtile et romanesque de Maria Rosaria Valentini rappelle celle des grandes romancières anglaises. Elle a l’art de nous entraîner dans la psychologie et les pensées intimes de ses personnages, nous faisant partager les émotions qui les assaillent.



« Magnifica » est un livre à savourer lentement pour en découvrir toutes les subtilités.

Lire « Magnifica » et se laisser glisser dans un monde de douceur, d’amour et de poésie !

Et si c’était ça le bonheur ?

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Magnifica

L’histoire de ce roman se déroule en Italie dans un petit village des Abruzzes aux alentours des années 50. On y suit le parcours de la jeune et douce Ada Maria qui vit avec son frère et ses parents dans une petite maison près des champs et d’une large forêt. À la mort brutale de sa mère, Ada Maria n’a d’autre choix que de s’occuper de son frère et de tenir la maison.



Elle rêve pourtant d’un autre destin, de partir sans se retourner.



Le père, plus taciturne que jamais à quant à lui quasiment déserté l’ancien domicile conjugale, préférant la chaleur des bras de sa maîtresse.



Afin de sortir de son quotidien, Ada Maria s’éloigne chaque jour un peu plus de la maison où elle se sent enfermée. Un jour qu’elle s’enfonce au cœur de la forêt, une violente averse la surprend et l’oblige à prendre refuge sous la dense végétation. C’est là qu’elle tombe nez à nez avec un homme, un soldat allemand vivant reclus.



Elle va lui rendre visite chaque jour et, malgré la barrière de la langue, les deux vont réussir à communiquer. De leur amour secret va naître Magnifica qui va donner un nouveau sens à la vie à laquelle Adia Maria se croyait destinée.



Ne vous attendez pas à des rebondissements en chaîne, Magnifica prend son temps à se mettre en place, le texte est sensible et l’écriture poétique s’accorde parfaitement à ce récit doux-amer. Un très beau texte pour une très belle histoire d’amour.
Lien : http://ivredelivres.com/magn..
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Luigi
Mario
Peach
Bowser

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