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Critiques de Maria Rosaria Valentini (46)
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Magnifica

Une très belle histoire de femmes sur plusieurs générations dans une région pauvre et isolée d'Italie .



Des mères comme Euphrasia , dépérissant sous l'emprise de son mari jusqu'à la naissance d'un fils , dix ans après l'ainée Ada Maria qui sera pour l'enfant la mère de substitution .



Des amantes, comme Térésina, qui devient , elle aussi , une confidente et un soutien .



Une jeune femme, Ada Maria, lumineuse dans sa simplicité et son amour pour le soldat allemand qui vit toujours dans une grotte dix années après la fin de la guerre .



Tout est pudeur , peu de paroles sont échangées mais on s'émerveille des couleurs de la campagne observée par une fenêtre et chacun est présent lors des veillées des morts comme chacun s'extasie à la naissance d'un nouveau né . La vie est rude en cette moitié du vingtième siècle et les villages se vident , peu de femmes ont accès à l'éducation mais aucune ne se plaint .



Un roman au rythme lent sans que le lecteur ne s'impatiente, savourant le style et la profondeur des sentiments .
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Magnifica

Nomen omen peut-on lire dès les premières lignes de Magnifica, roman de Maria Rosaria Valentini paru en toute discrétion dans la chaleur du mois d'août. C'est une référence au doux prénom de l'une des héroïnes, mais c'est également le roman dans son intégralité qui se fait l'écho de la locution latine.

Magnifica possède un stylo doré qui est devenu pour elle une véritable obsession et sans lequel « elle se sent nue ». Avant d'être un stylo, c'était une petite boîte en bois enveloppé dans du lin blanc, et cette petite boîte, avant d'être dans sa main, se trouvait dans celle de son fils, Andrea. Avec ce stylo, des dizaines de petits billets laissant apparaître le fil d'une écriture familière. « Ton histoire, la mienne ». Et Andrea est parti, laissant sa mère en proie à de nombreuses interrogations. Parce que l'espérance comble l'attente, il devient urgent de se souvenir, de reconstituer le passé et de guérir, par cet acte, la mélancolie. Réécrire l'histoire et dénouer le fil. L'anecdote du stylo prend dès lors une valeur symbolique. Le lecteur est invité à remonter le temps pour découvrir l'histoire de trois femmes – Eufrasia, la grand-mère, Ada Maria, la mère, et Magnifica, la fille – histoire dont le coeur est constitué par l'éveil sensuel et amoureux d'Ada Maria. Trois destins qui s'entremêlent, avec leur cortège de disparus et de papillons…

Laissez-moi vous dire ce que je pense de ce roman : c'est une petite merveille. La première de couverture l'annonce – quel choix intelligent, le tableau de Waterhouse est sublime – et la quatrième de couverture n'est pas mensongère, le résumé du moins est conforme au contenu, il tait juste la délicatesse du style qui, de fait, est une vraie belle surprise. Car c'est le véritable point fort de ce roman : une écriture poétique qui exalte les sensations et transforme l'anecdotique en oeuvre d'art. C'est un texte profondément sensible qui déroule une histoire somme toute assez simple, où l'émotion transcende l'action, et où l'événement ne se situe pas en dehors mais à l'intérieur des êtres. Chaque thème – l'amour, la mort, la fraternité, la guerre – est traité avec beaucoup d'élégance. A découvrir !


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Magnifica

Magnifica est l’un des romans qui m’attirait le plus pour cette rentrée littéraire 2018 et je ne suis absolument pas déçue par cette lecture frôlant presque le coup de coeur.



Dès le début, l’auteure, Maria Rosaria Valentini m’a envoutée par son écriture poétique, calme, paisible faisant passer toutes les émotions. Si la quatrième de couverture nous situe le roman dans le temps et l’espace, je dois avouer que seuls quelques détails nous permettent de savoir l’époque à laquelle se déroule l’histoire. Sans ces détails, que j’ai parfois oublié, j’ai eu l’impression de me retrouver dans un village hors du temps, comme protégé du temps et de ses ravages.





L’auteur a réussi à écrire un roman plein de grâce, de beauté mêlé d’une mélancolie douce-amère où la nature est omniprésente. Elle m’a emmené loin des murs, hors du temps auprès de femmes pleines de douceur et de bonté, où l’amour est la seule et unique chose que l’on doit préserver et protéger, où la mort est parfois une souffrance mais un passage obligé et accepté.
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Magnifica

L’histoire de ce roman se déroule en Italie dans un petit village des Abruzzes aux alentours des années 50. On y suit le parcours de la jeune et douce Ada Maria qui vit avec son frère et ses parents dans une petite maison près des champs et d’une large forêt. À la mort brutale de sa mère, Ada Maria n’a d’autre choix que de s’occuper de son frère et de tenir la maison.



Elle rêve pourtant d’un autre destin, de partir sans se retourner.



Le père, plus taciturne que jamais à quant à lui quasiment déserté l’ancien domicile conjugale, préférant la chaleur des bras de sa maîtresse.



Afin de sortir de son quotidien, Ada Maria s’éloigne chaque jour un peu plus de la maison où elle se sent enfermée. Un jour qu’elle s’enfonce au cœur de la forêt, une violente averse la surprend et l’oblige à prendre refuge sous la dense végétation. C’est là qu’elle tombe nez à nez avec un homme, un soldat allemand vivant reclus.



Elle va lui rendre visite chaque jour et, malgré la barrière de la langue, les deux vont réussir à communiquer. De leur amour secret va naître Magnifica qui va donner un nouveau sens à la vie à laquelle Adia Maria se croyait destinée.



Ne vous attendez pas à des rebondissements en chaîne, Magnifica prend son temps à se mettre en place, le texte est sensible et l’écriture poétique s’accorde parfaitement à ce récit doux-amer. Un très beau texte pour une très belle histoire d’amour.
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Magnifica



Ce livre est très poétique mais pas franchement haletant. S’il avait été plus long je l’aurais abandonné.

C’est l'histoire sur quatre générations d’une famille. Il y a Eufrasia, mal mariée à un homme qui la dégoûte, sa fille Ada Maria qui rencontre dans la forêt un homme, un soldat allemand resté caché depuis des années, avec lequel elle aura une fille Magnifica, qui sera elle-même mère d’Andreas.

Je sais que ce résumé ne rend pas vraiment compte du livre mais ceux qui lisent régulièrement mes critiques savent que j’apprécie surtout d'apprendre quelque chose dans un roman ou d’y trouver matière à réflexion. Je suis donc passée à côté de ce livre. Tant pis.



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Magnifica

Magnifica est ce roman qui nous plonge dans la vie de plusieurs générations de femmes, dans un petit village italien.

Nous sommes dans les années 50, la guerre est passée laissant toute la brutalité et les cicatrices qu’on lui connaît.

Au milieu des senteurs de noix, de burrata, de ricotta et d’olives juteuses, il y a cette jeune fille : Ada Maria.

Fruit d’un mariage sans amour où même les illusions n’ont plus leur place, Aniceto, le père, déserte la maison familiale pour les bras chauds et accueillants d’une autre femme : Teresina.

Alors que la vie de sa mère Eufrasia s’arrête, comme si le chagrin et l’ennui l’avait finalement emporté, Ada Maria doit s’occuper de son petit frère, Pietrino.

🍃💐

La vie d’Ada Maria, comme une malédiction familiale, prend alors une couleur terne, à l’arrière goût fade… Jusqu’à ce jour, en forêt.

Sur son chemin, une grotte. Niché, comme isolé, à l’abri du monde et de ses horreurs.

Qu’aperçoit-elle ? Une ombre ? Une bête ? Un fantôme ? Ou peut-être un homme détruit par la guerre ?

Une rencontre qui lui apportera l’amour, l’espoir, la douleur, et une petite fille au doux prénom qui ne laisse aucune doute sur ce qu’elle est : Magnifica.

🍃💐

Roman poétique, il est écrit d’une langue qui nous ensorcèle.

On savoure chaque mot, chaque ligne, on prend le temps, on déguste cette lenteur comme eux dégustent ces repas. Ils laissent fondre sur leur langue quelques bouchées de pains savoureux pendant que fondent sur nos cœurs ces histoires d’amour, de famille, dans lesquelles chacun ne demande qu’à aimer, et être aimé.

Magnifica c’est aussi l’espoir, la beauté des mots et la force des maux. Une larme et un sourire. L’un jamais sans l’autre.

Finalement, Magnifica c’est la vie.

🍃💐

À lire pour cette plongée dans une Italie hors du temps, savoureuse et délicieuse.

🍃💐

Publié depuis le 23 août aux éditions @editionsdenoel, le texte est servi d’une formidable traduction de @lisecaillat ! 🍃💐

🍃💐
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Magnifica

Magnifica. Plus q’un titre ou encore un prénom, c’est l’histoire de plusieurs générations, de trois femmes : Ada Maria, Teresina et Magnifica, et de leurs vies. C’est un roman chorale dans lequel ces figures féminines prennent vie au milieu d’une Nature, s’élèvent et s’accompagnent. Un roman (paru le 23 Août) à la dimension spatiale floue qui nous immisce dans cette géographie intime, dans sa délicatesse et sa force.



Dégoût, Amour, Peur, Douceur. Ce livre est une virée poétique, un portraits de l’Amour sous toutes ses formes : amour forcé et contraint, amour secret, amour nouveau, amour caché, amour survivant, amour charnel, amour familiale…



J’y ai aimé son flou (dû à l’espace) mais également son grand réalisme. Tout n’est pas tout rose, on y découvre les réalités de la vie : disparition des êtres que l’on aime, dureté de la guerre, l’obligation de continuer d’avancer, la volonté de se reconstruire (physiquement et mentalement)…



Maria Rosaria Valentini a une de ses plumes qui nous fait voyager ! Une plume que l’on découvre au fur et à mesure du roman, un peu timide au début puis dotée d’une force sentimentale voire même monumentale. Lire cette autrice, c’est plongée dans un bain de poésie, se laisser bercer par le rythme des mots, et s’amuser à déchiffrer toutes ces belles images qui s’offrent à nous.



Un roman délicat comme le sont les pétales d’une rose que l’on cueille. C’est pour cela que je trouve cette couverture admirablement bien choisie ! Ce roman, je l’ai ressenti comme une rose : doté de pétales (personnages, sentiments, moments de vies) qui tombent au fur et à mesure que le temps passe, mais liés par cette tige qu’est la vie. Des pétales qui, unies, donnent à voir une beauté, celle de l’Amour !



Un roman rythmé par la douceur, comme une ode à la vie. Une magnifique lecture qui m’a fait passer un agréable moment poétique !
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Magnifica

1956, un village italien reculé aux lendemains de la seconde guerre mondiale.

Une famille où deux enfants observent chaque jour la dislocation du mariage de leurs parents, une mère qui devient évanescente, un père qui trouve l’amour dans les bras d’une autre femme du village.

Et la vie qui continue avec cette rencontre amoureuse improbable pour un homme des bois caché depuis la fin du conflit.



On a parfois l’impression de lire un conte au décor tourné vers la nature, empreint de l’âpreté des villages ruraux italiens, dans les foyers où les êtres sont taiseux, les discussions banales, les douleurs muettes, les sentiments cachés.

Et au fil des pages, une saga familiale où les femmes dominent déploie sa banalité de vie et mort et son étrangeté par des personnages décalés, immobiles. L’histoire va suivre l’évolution des temps sur quatre générations, et s’extraire peu à peu de la pauvreté des régions à la traîne économique de l’après-guerre, oser l’inconnu, oser partir.



J’ai trouvé cette lecture empreinte d’une tristesse mélancolique, soutenue par une écriture riche, descriptive, évocatrice. C’est d’un esthétisme très littéraire, Il faut s’immerger mais c’est parfois étouffant. L’amour entre les êtres est présent, constamment, mais si peu lumineux, voire même douloureux. L’essentiel se dit entre les mots en narration douce-amère.

Peut-être un peu trop poétique pour mon goût.

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Magnifica

Magnifica est un roman d’amour délicat et raffiné. Dans les années 50, en Italie, dans un petit village isolé, Ada Maria découvre l’existence de Benedikt, un Allemand qui se terre dans une grotte depuis la fin de la guerre. De cette rencontre va naître un amour aussi bref et spectaculaire que la vie d’une rose.



Magnifica n’est pas un roman haletant dans lequel vous n’aurez pas la patience de tourner les pages. L’autrice nous livre ici une histoire lente et belle sur plusieurs générations. Dans ce petit village italien, on vit au rythme des saisons et de la nature. On s’adapte au caprice du temps. Un peu à l’image de la vie de ces habitants placides, Maria Rosaria Valentini nous offre ici un roman empreint de délicatesse et de poésie dans lequel l’amour est au centre de tout.



L’amour sous toutes ses formes empli le texte d’une puissance poétique immense. Il y a l’amour d’Eufrasia pour sa fille Ada Maria puis l’amour de cette dernière pour son petit frère Pietrino. Il y a un amour plus inattendu entre Teresina, l’amante du père et Ada Maria, la belle-fille. Et il y a l’amour fulgurant avec Benedikt mais si bref… C’est beau, tout simplement.



On suit finalement toutes ces femmes au fil des générations. Il faut prendre son temps pour savourer le texte de l’autrice, poétesse de formation. Il faut prendre son temps aussi pour goûter à la beauté d’âme de Magnifica. Hymne à l’amour, hymne à la vie, Magnifica m’a enchantée au fil des pages et a suspendu le cours du temps.



Magnifica est un magnifique roman empli d’amour, délicat et parfumé à l’image de son héroïne éponyme.
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Magnifica



Sur plus d’un demi-siècle, l’histoire d’une famille italienne dans un petit village des Abruzzes.

Anicet est marié à Eufrasia, qu’il délaisse au profit de sa maîtresse, Teresina. Il n’accorde guère plus d’attention à ses deux enfants, mais Ada Maria veille sur son jeune frère Pietrino. Lorsque Eufrasia décède, Teresina peu à peu la remplace et accompagne Ada Maria vers l’âge adulte.

Au cours d’une promenade solitaire dans la nature, Ada Maria perçoit un jour une présence : il s’agit d’un Allemand, qui depuis la fin de la guerre vit en ermite dans une grotte. La jeune fille va mettre des mois à l’apprivoiser, et c’est de leur union abrégée par le destin que naîtra Magnifica, qui donne son nom au roman.

Le personnage central n’est pas la petite fille au prénom enchanteur, mais sa mère Ada Maria, autour de qui gravitent les autres protagonistes de cette saga.

L’écriture est poétique, la nature peuplée d’animaux et insectes qui rythment les saisons, le temps qui semble figé s’écoule pourtant, emportant brutalement les êtres chers.

Magnifica est un roman d’amour polychrome, qui raconte l’amour filial et fraternel, mais aussi l’amour qui s’impose aux êtres, en dépit des convenances et des tabous.

Un roman dans lequel les personnages se comprennent sans toujours avoir besoin de parler, et qui offre au lecteur une palette d’émotions distillées avec grâce, comme autant de petites touches de couleur dans un tableau impressionniste.
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Magnifica

Ce roman est un bijou, une petite merveille : un coup de cœur.

Les éditions Denoël dénichent souvent des pépites, en voici une à ne pas rater.

Dès les premières pages j’ai été sous le charme de l’écriture, qui dépeint par petites touches délicates, la vie de ces anti-héros. Les portraits de femmes sont particulièrement réussis. J’ai notamment aimé que l’auteure oppose le caractère frustre du père face à la délicatesse de sa fille.

L’histoire, que je vous laisse découvrir, est très émouvante et nous embarque dans un beau roman initiatique au travers de la vie de l’héroïne Ada Maria. Celle-ci grandit trop vite lorsque sa mère baisse les bras face à la méchanceté de son mari. C’est elle qui s’occupe de son petit frère et l’entoure d’une immense affection.

Le phrasé imagé sublime une histoire simple et terriblement émouvante.

Ce livre regorge de tendresse et d’amour, une belle ode à la nature remplie d’émotions et le tout raconté avec poésie.

Magnifique !
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Magnifica

Quelques années après la seconde guerre mondiale, Ada Maria s’occupe de son jeune frère puisque leur mère, Eufrasia, s’étiole dans son mariage et que leur père préfère passer son temps à empailler des animaux et à voir sa maîtresse, Térésina. Mais bientôt Eufrasia meurt et la jeune fille se retrouve sans soutien. Alors qu’elle prend de plus en plus de temps pour sa balader dans les environs et fuir la maison, elle découvre un homme, un soldat allemant caché depuis la guerre.



C’est surtout pour la couverture que j’ai choisi de lire ce roman, il faut dire qu’elle colle parfaitement au titre ! L’hisoire de Magnifica (on comprend très vite qu’il s’agit de la fille d’Ada Maria) est une histoire d’amour, mais doté d’une bonne dose de tristesse qui se poursuit au fil des pages. J’ai beaucoup aimé l’écriture, j’ai été séduite dès les premières pages, même si j’ai un peu regretté que le roman traîne parfois un longueur et que la fin soit un peu rapide par rapport au reste.



Ce roman est surtout une histoire de femmes, car rapidement, c’est Térésina qui prend la place de mère dans le foyer. Alors que rien ne pouvait rapporcher les deux femmes, à priori, c’est une certaine tendresse qui va se lier entre elles, au fil des ans.



Le soldat allemande apporte un côté intéressant au récit, mais au final, même si c’est original et que leur relation est touchante, il a plus un impact indirect sur la vie de toutes ces femmes, il n’est jamais réellement acteur dans le roman.



Au final, j’ai bien aimé l’écriture, cette transmission de femmes en femmes, mais ça manquait malgré tout d’un peu de dynamisme, ce qui fait que la fin était longue à venir. Mais si vous n’êtes pas pressés, que vous avez envie d’une balade dans la campagne italienne très reculée, alors lisez-le, je suis sûre que vous finirez, comme moi, par être séduit par Magnifica et lui pardonner sa la/ongueur.
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Magnifica

J’ai été attirée en premier par la belle couverture de ce roman. Ensuite, la quatrième de couverture a fini par me convaincre. Toutefois, je vous recommande de ne pas lire le résumé ou du moins pas entièrement car il en dévoile trop. J’aurais aimé ne pas le lire parce que l’élément qui m’intéressais le plus dans l’histoire arrive presque à la moitié du roman. Trois générations de femmes nous y dévoile leur histoire.



Ada Maria vit avec ses parents. Sa mère subit un mariage sans amour. Son père préfère chasser, s’occuper de sa maîtresse ou encore de sa passion pour la taxidermiste. La mère, Eufrasia, est un personnage assez effacé et représente toutes ces femmes qui n’ont pas de voix au sein même de leur foyer. J’ai eu de la peine pour elle car ne pas être maître de sa vie est le pire des supplices. Sa fille, Ada Maria, quand à elle m’a semblé plus indépendante. Une rencontre va venir changer le cours de sa vie.



Ce roman avait tout pour me plaire mais ses longueurs ont ralenti ma lecture et m’ont fait m’en détacher parfois. Du début du roman jusqu’à la fameuse rencontre que va faire Ada Maria, je n’ai pas réussi à m’immerger dans l’histoire. Ensuite, la relation d’Ada Maria était assez touchante, même si cette distance que j’avais avec le texte persistait. La narration à la troisième personne y est peut être pour quelque chose.



Magnifica est un roman qui n’a pas réussi à totalement me séduire à cause de longueurs et une fin assez rapide. Toutefois, son intérêt peut résider dans l’hommage qu’il rend aux femmes qu’elles soient, mère, filles, etc. et la belle plume de l’auteure.
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Magnifica

Au coeur d’un petit village italien niché à proximité d’une forêt, Ada Maria grandit.



Sa famille dysfonctionnelle est composée d’une mère fragile, d’un père absent et d’un petit frère qu’elle se fait un devoir de protéger.



Ada Maria, timide et réservée, est pourtant le socle de cette famille défaillante. Véritable mère pour son jeune frère, elle comble les vides et porte à bout de bras ses proches.



A la mort de sa mère, Ada Maria se retrouve seule avec son frère. Son père, devient de plus en plus invisible et se réfugie la plupart du temps chez son amante : Teresina.



Peu à peu, Teresina s’intègre dans la maison et un équilibre familial se recompose tant bien que mal.



En parallèle, une rencontre bouleversera le quotidien d’Ada Maria. Au tréfonds de la forêt vit un homme reclus dans une grotte. Tout d’abord, prise de peur, elle s’enfuit lors de leur première entrevue. Puis, peu à peu, se tisse une véritable relation entre la jeune fille et cet homme qui s’avère être un soldat allemand.



La nouvelle de cette idylle se répand dans tout le village et vient bouleverser un équilibre familial déjà précaire.



Un roman empreint de délicatesse et de poésie. La trame lente de la narration est agréable. Je me suis laissée docilement portée par cette histoire familiale construite autour de personnages attachants.



Les émotions finissent par se glisser dans les silences des personnages et la douceur qui se révèle entre les lignes. Une lecture sans prétention qui s’avère idéal pour l’été !
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Magnifica

Comme chaque matin, Andrea se prépare pour aller travailler. Sauf qu'aujourd'hui c'est différent. Il ne se rend pas au travail. Il quitte la ville et sa mère, Magnifica. Mais, avant de prendre la route, il lui laisse un petit paquet dans lequel se trouvent un stylo et un mot : "Dans cette encre il y a tout. Ton histoire, la mienne, celle de ceux qui viendront, de ceux qui existent et de ceux qui n'ont jamais existé." D'autres petits papiers annotés sont joints. Lorsque Magnifica ouvre le colis, elle ne peut y croire, puis elle accepte la décision de son fils. Pour garder une partie de lui auprès d'elle, elle glisse tous les petits mots laissés dans un bocal vide et en pioche un chaque jour au hasard. C'est le moment des souvenirs.

Nous nous retrouvons alors en Italie dans les années 1950, dans la région des Abruzzes. Ada Maria vit dans un petit village de quelques âmes à peine avec ses parents, Eufrasia et Aniceto. Eufrasia meurt prématurément. Ada Maria s'occupe du foyer comme sa mère le faisait. C'est une jeune fille solitaire qui rencontrera un homme dans les bois. Elle en tombera amoureuse. De cet amour naîtra une jolie petite fille prénommée Magnifica.



Dans "Magnifica" nous découvrons trois portraits, trois générations de femmes, d'épouses et de mères aux parcours écorchés, brisés par les drames de la vie.



Eufrasia est mariée à Aniceto. Ils ont deux enfants : Ada Maria et Pietrino. Le couple ne se parle pourtant plus, ne se regarde plus, ne se touche plus. S'ils se sont mariés par amour, cela n'est plus. Aniceto, surnommé "le crapaud", répugne Eufrasia plus que tout. Lui passe son temps chez sa maîtresse lorsqu'il ne travaille pas. Eufrasia n'est pas heureuse et passe ses journées à attendre qu'elles défilent. Elle s'ennuie même si elle aime ses enfants plus que tout. C'est ainsi qu'elle se laisse mourir à petit feu.



Ada Maria n'est qu'une adolescente lorsque sa mère décède. Tout naturellement, elle prend le relais à la maison et s'occupe de son petit frère. Leur père est maintenant en permanence chez Teresina, sa maîtresse, sans se soucier d'eux. Il ne rentre presque plus. Comme toute jeune fille de son âge, Ada Maria a besoin de s'évader de ce quotidien. Alors, dès qu'elle le peut, elle part se promener seule en forêt. Un jour, elle y croise un homme hirsute, sale, qui la terrorise. Il vit dans une grotte bien cachée, non loin de là. Il ne parle pas. Il observe. Il a peur. La première fois qu'elle le voit, Ada Maria s'enfuit, morte de peur. Puis, elle revient, tous les jours, et s'approche un peu plus. Cet homme des bois n'a vu personne depuis des années et se nourrit de ce qu'il trouve. Il s’appelle Benedikt. C'est un soldat allemand, réfugié dans cette forêt depuis la fin de la guerre. Il est mal en point. Ada Maria éprouve le besoin de l'aider. Puis, doucement, un amour naîtra et changera son destin.



Magnifica est le fruit de cet amour. Un amour vrai, fragile, tragique. C'est une enfant magnifique d'où son nom. Elle fait la joie de sa mère qui la couve et la protège de tout. Ada Maria est un mère attentive, totalement dévouée à sa fille. Les deux femmes resteront toujours très proche.



L'histoire de Magnifica est celle d'une vie, d'une enfant, d'une adolescente, d'une jeune femme. Elle revient sur son passé par plusieurs séquences, en retraçant des moments de vie de son enfance dans le village natal à sa vie d'aujourd'hui.



Cette lecture était douce et agréable. Le texte est empreint de poésie entraînant le lecteur sur le chemin des ces trois femmes. C'est une histoire de famille et d'amour, de sentiments et d'émotions.

Avec beaucoup de beauté et de descriptions, nous partageons leurs vies, leurs désespoirs, leurs mélancolies grâce à une plume sensible et délicate.


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Magnifica

J’ai succombé au charme de ce livre dès que j’ai vu la couverture, " l'esprit de la rose" de John Waterhouse... le risque était que l’histoire ne suive pas… J’ai été surprise par la façon dont cette l’autrice a choisi de développer cette histoire. Positivement surprise car j’étais partie sur une belle histoire d’amour où Magnifica aurait eu toute la place, et ce fut une autre expérience littéraire.



Dans un premier temps mon esprit s’est concentré sur l’image des papillons qui sont très présents dans la vie d’Ada Maria. Je voyais la chenille qui se transforme en magnifique papillon qui déploie ses ailes pour s’envoler et fini par concevoir sa chrysalide si rien ne l’arrête en cours de route. Le côté butinage est aussi présent avec celle qui a des amants. Puis d’autres images ont émergé.



Magnifica va devenir l’élément central de l’histoire qu’assez tardivement. Comme pour mieux nous montrer sa place particulière, on a toute la genèse avant la conception. Avant même l’enfant rêvé nous avons la conjugaison de plusieurs vies.



Ce sont les histoires de personnes qui n’ont pas suivi le chemin qu’on leur avait tracé. Ils ont fait des choix sans tenir compte du qu’en dira t on. On est dans un petit village des Abruzzes quelques années après-guerre. Eufrasia a choisi de fuir la vie. Aniceto a préféré choisir les bras d’une autre femme. Ada Maria dans un premier temps se retrouve à jouer le rôle de mère de substitution et maîtresse de maison, mais la vie et l’amour ont eu le dessus.



Des vies vont se retrouver imbriquées les unes aux autres, naturellement. Il y a une grande logique dans l’enchaînement des circonstances et de liens qui vont se tisser.



Dans ce roman on retrouve l’image de la roue de la vie. De la naissance à la mort, dans ce cycle chaque personnage joue un rôle. Dans un premier temps on a surtout l’image de la mort. Petrino bébé souffreteux à l’image du couple au moment de la conception. Aniceto qui empaille les animaux, suivit d’Ada Maria qui collectionne les papillons, Eufrasia qui se laisse mourir, Petrino qui va se consacrer aux morts, les échos de la seconde guerre mondiale même des années après.
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Magnifica

Je rentre de vacances (la Vendée, magnifique, où j’ai pu respirer, échapper à la canicule) et, pour la reprise du blog (15 jours sans wi-fi, c’est là qu’on mesure notre addiction !), je vous présente un superbe roman italien, à la couverture juste somptueuse, que j’ai eu la chance de lire en avant-première …



Années 50, dans un petit bourg d’Italie. La jeune Ada Maria se retrouve, à la mort de sa mère, à la tête de la maison. Elle prend soin de son petit frère et de son père, taxidermiste, qui passe son temps chez sa maîtresse, Teresina.



Un jour, dans la forêt, Ada Maria rencontre un homme, un allemand. A peine vêtu, barbu et sale, il vit dans une grotte et semble se cacher du monde. Ada Maria lui apporte nourriture et vêtements, et au fil des jours, un amour naît entre les deux jeunes gens, et bientôt un bébé s’annonce …



Une petite fille qui était venue au monde entourée de papillons … En la regardant encore, encore mieux, elle la trouva magnifique.



Et elle l’appela Magnifica.



L’histoire est assez lente, et la plume délicate et poétique. On est plongé dans cette atmosphère de petit village, où chacun se connaît, et où tout le monde s’observe. L’intrigue a presque l’allure d’un conte, servie par une prose aussi douce que poétique. Le livre commence avec une Magnifica adulte, qui revient sur l’histoire de sa mère.



L’histoire d’amour entre Ada Maria et le jeune homme de la forêt est empreinte de douceur et de lenteur : nous sommes juste après la Seconde Guerre Mondiale, et le petit village est encore traumatisé. Malgré la peur de l’inconnu et la barrière de la langue, ces deux être vont doucement s’apprivoiser et apprendre à s’aimer. Mais des épreuves attendent Ada Maria … et ce sera l’amour de son frère, ainsi que celui – plus inattendu- de Teresina, la maîtresse de son père, qui l’aidera. Teresina est un magnifique personnage de femme, qui considérera Ada Maria comme sa propre fille, malgré le rejet de celle-ci, après la mort de sa mère.



Que se passe-t-il quand une guerre se termine ? Qui le sait vraiment ? Parfois Magnifica, lorsqu’elle est épuisée, éreintée, à bout de forces, ferme les yeux et se représente l’espérance qui grandit dans un mois lointain, indéfini, à mi-chemin entre mai et juin.



C’est un roman délicat, subtil et poétique, que « Magnifica », et ce fut une très belle lecture. Comme un moment suspendu hors du temps, installée dans une histoire douce, à l’écriture élégante.



Soyez curieux, allez voir ce qu’il se cache derrière cette sublime couverture …



Sortie le 23 août.



Merci aux éditions Denoël !



« Magnifica », Maria Rosaria Valentini, Denoël, 2018, 310 pages
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Magnifica

«  On éprouve de la honte—— trop souvent ——- à parler d'amour.

De la peur aussi , sans doute.

De la culpabilité » .



Extrait de ce roman dégusté lentement , emprunté à la médiathèque grâce à sa première de couverture bucolique et délicate ….

Nous sommes dans les années 50.



Lorsqu'on entre dans ce roman élégant , Andrea , le fils de l’héroïne écrit un billet qui dit «  Dans cette encre il y a tout.

.Ton histoire et la mienne. Celle de ceux qui viendront , de ceux qui existent et de ceux qui n’ont jamais existé » …



Un long pèlerinage, dans l’attente et l’espérance .



Le jeune homme vivait dans la maison de sa mère et de sa grand- mère Ada Maria.

Il désire vivre ses rêves , dérouler sa propre vie à l’écart de ces femmes et de leurs histoires .

Le lecteur entrera dans le passé où se tissèrent et se dénoueront des histoires , celle d’Ada Maria, fille d’un couple sans amour, son père Aniceto, égoïste, aigri par la guerre, bourru, taiseux, occupé à la taxidermie dans son atelier ,amant de Teresina , sa maîtresse , dEufrasia, sa mère ,fragile femme au foyer morte prématurément , celle de Pietrino , frère d’ Ada Maria ,de Benedikt, soldat allemand réfugié dans sa grotte .



L’auteure nous emmène sur des sentiers de montagne , à travers les courses répétées d’Ada Maria, sur les sentiers, un cabanon, une grotte, une forêt de hêtres ,des papillons , le cycle des saisons ,la ronde des mois, un univers bucolique et douloureux ,sauvage , pétri de chaleur et d’ombre , de soleil éclatant où la rudesse côtoie la grâce et la splendeur de cette nature, les lumières et les parfums , les deuils et les mariages ,, la tristesse et la mélancolie , la profonde lassitude d’Eufrasia ,la tendresse d’un frère , Pietrino ,une petite fille aux yeux clairs…



C’est un ouvrage beau , doux ,mélancolique.



Il remonte le temps ,fait revivre les morts ,pour se délivrer du poids du temps ,rythmé par le cycle lent des saisons , sous les frondaisons , ravive les amours et les douleurs à travers l’Histoire , les moments heureux et malheureux.



L’auteure a l’art de conter l’histoire d’une fratrie : amour filial , amour fraternel, amour charnel , douleur du deuil ,retour dans le petit village des Abruzzes , souvenirs chers au cœur , à l’aide d’une écriture infiniment poétique , subtile ,romanesque ,décrivant à merveille la psychologie , les sentiments et les émotions des personnages .

Une œuvre lente , lumineuse , ciselée , débordante de mélancolie et d’espoir .



«  Elle s’est laissé aller.

Le stylo sous son oreiller , ce miel dans sa tête .

Dans le sommeil , l’espérance. »











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Magnifica

Dès la prise en main de l’ouvrage, l’œil est séduit par la douceur de la couverture illustrée par « The Soul Of The Rose » toile d’un maître incontesté du préraphaélisme : John William Waterhouse. Il y une telle osmose entre la mélancolie magique de ce courant pictural et le romantisme jaillissant de ce roman que l’on a l’impression que l’image a infusé par assemblage le texte.

Choix, particulièrement judicieux.



Par ailleurs, je n’ai aucune connaissance pour juger de la qualité d’une traduction mais je demeure subjugué par le caractère poétique des phrases qui éveille les sens au romantisme et à l’amour, véritable trame de ce merveilleux roman.



En fait, tous ces préambules ne sont qu’un prétexte à masquer mon embarras à entrer dans le vif du sujet.

Comment parler de délicatesse sans en manquer ?

Comment distiller des finesses sans en dévoiler

les secrets ?



A pas feutrés, vous découvrirez Ada Maria, son univers sauvage mais bucolique, douloureux mais apaisé.



A pas de fourmis, vous vous imprégnerez de ses peurs, de ses attentes, de ses doutes, de ses joies enfin.



A pas de loups, vous ferez la connaissance de son entourage :

Son père, égoïste et détestable.

Sa mère douce, morte tellement présente.

Son frère, ours attendrissant et attentionné.

Sa belle-mère, mésestimée et bienveillante.

Et puis il y a Benedikt, notre héroïne en deviendra totalement « addict », le verdict réellement tragique.



A pas de géants, vous prendrez grand plaisir à égrener ces pages empreintes de poésie où le souffle amoureux est toujours embusqué après un point, derrière une virgule, dans vos yeux qui se plissent en tournant juste la page.

Parfois les mots sentent bon comme le fumet d’un plat de grand-mère.



Grâce et lyrisme côtoient la rudesse d’un milieu rural reculé, de la mort qui rôde, horrible, menaçante.

L’intensité du roman n’est dans pas dans l’action mais dans l’ascension de la soif de vivre.

Laissez-vous entraîner, Magnifica, frêle, belle et pâle vous tendra les bras.

Elle ressemble à une fine marguerite débordante de pétales.

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Magnifica

Ce roman est un hymne au rythme du temps. On s'installe peu à peu dans un cocoon coupé du monde, où la nature est présente à chaque ligne. C'est un roman plein de poésie, de mélancolie. Il est question du destin de femmes, sur plusieurs générations, d'amour, de fraternité, de solidarité, de la vie, ses tourments, de la mort, de ses deuils. Cependant tout est doux, comme une aile de papillon.

Ce roman peut sembler lent, mais c'est aussi sa force, il nous impose de savourer chaque instant.

La plume glisse comme l'eau d'un ruisseau. Les mots sont choisis, comme les notes d'une mélodie romantique.

C'est un bijou délicat que je ne peux que recommander.
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