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Critiques de Maria Rosaria Valentini (46)
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Magnifica

La peinture de Waterhouse en couverture sied merveilleusement à ce roman. Il s’en dégage, outre le parfum des roses – présence bienfaisante de la nature -, romantisme et lyrisme, grâce et délicatesse, langueur et mélancolie.



Magnifica pourrait être cette jeune fille en fleur, à la peau laiteuse, aux joues roses. Les yeux clos, elle se remémore les souvenirs liées aux femmes de la famille avec leurs fragilités leurs forces leurs chagrins leurs sourires et leurs craintes.



Quand on entre dans le roman, Andréa le fils de Magnifica disparait. Le jeune homme quitte la maison où vivent sa mère et sa grand-mère Ada Maria. Pour vivre sa propre vie. À l’écart de ces femmes et de leur histoire. Avant de partir, il laisse en cadeau à Magnifica, un stylo et des lettres couvertes d’interrogations.



Il est temps de délier ce passé, de dénouer les histoires d’Ada Maria, de Térésina, d’Eufrasia. Remonter le temps, le fil des événements, faire revivre les morts pour se délivrer de poids, raviver les amours – l’amour heureux l’amour malheureux, l’amour charnel, l’amour fraternel, l’amour filial – , retourner, en songeant, dans le petit village des Abbruzes qui l’a vu naître. Faire couler l’encre de ce stylo pour chasser la mélancolie. Laisser courir son histoire sur le papier. « Dans l’attente, dans l’espérance. »



Ainsi s’effilent les existences d’Eufrasia, la grand-mère de Magnifica, d’Ada Maria, sa mère, de Térésina la maîtresse de son père Aniceto, de Pietrino, son frère, de Benedikt, son père. Fil à fil, Magnifica recoud les existences.



Les sentiments et les passions resurgissent. Et au milieu, Magnifica… La tristesse et la lassitude d’Eufrasia face à Aniceto que la guerre a rendu détestable, la tendresse d’un frère, la haine et l’apaisement envers celle qui remplace une mère, les deuils, les mariages, les naissances, les bouleversements et les tourments amoureux, le cycle des saisons, le temps qui file, des forces insoupçonnées, les traces indélébiles de la guerre, la mémoire d’un père parti trop vite, une forêt de hêtres, des papillons, une grotte, un cabanon, un décor de conte de fée, des épreuves qui terrassent, l’amour qui élève…



Un roman beau et prégnant.
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Magnifica

Maria Rosaria Valentini, Magnifica - 2018 -



Ce roman retrace l'histoire de la grand-mère, de la mère et de la fille. La structure est presque complètement linéaire et ne donne pas beaucoup de relief aux situations décrites. Il y a beaucoup de lenteur aussi. Si le récit n'est pas désagréable, il demeure un peu convenu et j'ai fini par m'en lasser et le lire en diagonale. Certes, il y a de beaux passages notamment dans la rencontre un peu inusitée du père et de la mère de Magnifica, mais cela suffit-il ? On aime un temps la compagnie des personnages, mais la psychologie est trop simple pour qu'on s'y attache vraiment et qu'on soit vraiment interpellés par leur vie. Les amateurs de romans simples et bien écrits y trouveront peut-être leur compte.
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Magnifica

Comme chaque matin, Andrea se prépare pour aller travailler. Sauf qu'aujourd'hui c'est différent. Il ne se rend pas au travail. Il quitte la ville et sa mère, Magnifica. Mais, avant de prendre la route, il lui laisse un petit paquet dans lequel se trouvent un stylo et un mot : "Dans cette encre il y a tout. Ton histoire, la mienne, celle de ceux qui viendront, de ceux qui existent et de ceux qui n'ont jamais existé." D'autres petits papiers annotés sont joints. Lorsque Magnifica ouvre le colis, elle ne peut y croire, puis elle accepte la décision de son fils. Pour garder une partie de lui auprès d'elle, elle glisse tous les petits mots laissés dans un bocal vide et en pioche un chaque jour au hasard. C'est le moment des souvenirs.

Nous nous retrouvons alors en Italie dans les années 1950, dans la région des Abruzzes. Ada Maria vit dans un petit village de quelques âmes à peine avec ses parents, Eufrasia et Aniceto. Eufrasia meurt prématurément. Ada Maria s'occupe du foyer comme sa mère le faisait. C'est une jeune fille solitaire qui rencontrera un homme dans les bois. Elle en tombera amoureuse. De cet amour naîtra une jolie petite fille prénommée Magnifica.



Dans "Magnifica" nous découvrons trois portraits, trois générations de femmes, d'épouses et de mères aux parcours écorchés, brisés par les drames de la vie.



Eufrasia est mariée à Aniceto. Ils ont deux enfants : Ada Maria et Pietrino. Le couple ne se parle pourtant plus, ne se regarde plus, ne se touche plus. S'ils se sont mariés par amour, cela n'est plus. Aniceto, surnommé "le crapaud", répugne Eufrasia plus que tout. Lui passe son temps chez sa maîtresse lorsqu'il ne travaille pas. Eufrasia n'est pas heureuse et passe ses journées à attendre qu'elles défilent. Elle s'ennuie même si elle aime ses enfants plus que tout. C'est ainsi qu'elle se laisse mourir à petit feu.



Ada Maria n'est qu'une adolescente lorsque sa mère décède. Tout naturellement, elle prend le relais à la maison et s'occupe de son petit frère. Leur père est maintenant en permanence chez Teresina, sa maîtresse, sans se soucier d'eux. Il ne rentre presque plus. Comme toute jeune fille de son âge, Ada Maria a besoin de s'évader de ce quotidien. Alors, dès qu'elle le peut, elle part se promener seule en forêt. Un jour, elle y croise un homme hirsute, sale, qui la terrorise. Il vit dans une grotte bien cachée, non loin de là. Il ne parle pas. Il observe. Il a peur. La première fois qu'elle le voit, Ada Maria s'enfuit, morte de peur. Puis, elle revient, tous les jours, et s'approche un peu plus. Cet homme des bois n'a vu personne depuis des années et se nourrit de ce qu'il trouve. Il s’appelle Benedikt. C'est un soldat allemand, réfugié dans cette forêt depuis la fin de la guerre. Il est mal en point. Ada Maria éprouve le besoin de l'aider. Puis, doucement, un amour naîtra et changera son destin.



Magnifica est le fruit de cet amour. Un amour vrai, fragile, tragique. C'est une enfant magnifique d'où son nom. Elle fait la joie de sa mère qui la couve et la protège de tout. Ada Maria est un mère attentive, totalement dévouée à sa fille. Les deux femmes resteront toujours très proche.



L'histoire de Magnifica est celle d'une vie, d'une enfant, d'une adolescente, d'une jeune femme. Elle revient sur son passé par plusieurs séquences, en retraçant des moments de vie de son enfance dans le village natal à sa vie d'aujourd'hui.



Cette lecture était douce et agréable. Le texte est empreint de poésie entraînant le lecteur sur le chemin des ces trois femmes. C'est une histoire de famille et d'amour, de sentiments et d'émotions.

Avec beaucoup de beauté et de descriptions, nous partageons leurs vies, leurs désespoirs, leurs mélancolies grâce à une plume sensible et délicate.


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Magnifica

Magnifica est la fille d’Ada Maria et de Benedikt, un soldat allemand réfugié depuis la fin de la deuxième guerre mondiale dans les montagnes italiennes. Magnifica est belle, la peau laiteuse, les cheveux blonds, elle est intelligente aussi.

Son être est la résultante de toutes les personnes qui l’ont entourée, de ses aïeux : Aniceto et Eufrasia, ses grands-parents qui ne s’aimaient pas ; Teresina, la maitresse de son grand-père, qui deviendra une grand-mère de substitution ; Ada Maria sa mère, qui voulait voir le monde et n’est jamais allée plus loin que la Faggetta, le bois où s’est réfugié Benedikt ; Pietrino, son oncle qui n’aimait pas l’école mais prenait soin des tombes du cimetière ; Rosetta sa marraine, gardienne de chèvres et coiffeuse à ses heures…

Toute cette galerie de personnages est égrenée dans ce roman, sur les flancs des montagnes italiennes si bien décrites par l’auteur, dans la deuxième moitié du XXè siècle. On les découvre tous un à un pour comprendre la vie de Magnifica, sa rencontre avec Léandro, la naissance de son fils Andrea.

L’écriture est poétique (mention spéciale à la traduction), précise, concise même parfois, des phrases courtes, sans verbe. Les personnages sont décrits finement et en même temps, on ne sait pas ce qu’ils pensent. Leurs réflexions nous sont inconnues, au point d’avoir parfois l’impression qu’ils sont tous un peu arriérés puisque l’auteure ne partage pas leurs sentiments avec nous. On sent juste une profonde mélancolie chez eux, mélancolie qui ne nous quitte pas durant la lecture du livre, et même après…

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Magnifica

J'ai d'abord choisi ce livre pour la couverture qui a attiré mon regard. Puis le fait que ce soit un roman écrit par un auteur italien a conforté mon choix mais je n'avais jusqu'à présent jamais entendu parler ni de ce livre ni de l'auteur. Bien qu'il s'agisse d'une traduction, il faut souligner la qualité de la plume pleine de poésie et de délicatesse. L'histoire n'en n'est d'ailleurs pas dépourvue. Magnifica est une histoire d'amours entre homme et femme, entre mère et fille, entre frère et sœur, amours qui ne seront jamais simples ni totalement heureuses, mais en est il différent dans la vraie vie ? c'est aussi un livre qui se lit en appréciant la nature, les odeurs, les images,. C'est un livre qui se lit dans le calme, lentement, en prenant le temps de savourer toute cette poésie et cette mélancolie. Je terminerai en disant que la couverture est à l'image de l'histoire.
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Magnifica

Ce roman est un bijou, une petite merveille : un coup de cœur.

Les éditions Denoël dénichent souvent des pépites, en voici une à ne pas rater.

Dès les premières pages j’ai été sous le charme de l’écriture, qui dépeint par petites touches délicates, la vie de ces anti-héros. Les portraits de femmes sont particulièrement réussis. J’ai notamment aimé que l’auteure oppose le caractère frustre du père face à la délicatesse de sa fille.

L’histoire, que je vous laisse découvrir, est très émouvante et nous embarque dans un beau roman initiatique au travers de la vie de l’héroïne Ada Maria. Celle-ci grandit trop vite lorsque sa mère baisse les bras face à la méchanceté de son mari. C’est elle qui s’occupe de son petit frère et l’entoure d’une immense affection.

Le phrasé imagé sublime une histoire simple et terriblement émouvante.

Ce livre regorge de tendresse et d’amour, une belle ode à la nature remplie d’émotions et le tout raconté avec poésie.

Magnifique !
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Magnifica

Italie, années 50, un petit village des Abruzzes. Ada Maria est la fille de la fragile Eufrasia et d’Aniceto (qui passe le plus clair de son temps avec sa maîtresse Teresina). Elle se conduit comme une mère avec son petit frère Pietrino, fragile et rêveur. La vie passe, marquée par le passage des saisons et la disparition de la mère, bercée par une impression languissante et une certaine monotonie.

Jusqu’au jour où dans un bois pas très loin de la maison, Ada Maria découvre un homme perdu, un allemand qui s’est réfugié dans une grotte à la fin de la guerre et n’est plus jamais parvenu à en partir pour rejoindre le monde des hommes. La présence de Benedikt va bouleverser le cours de l’existence de la jeune femme et celle du village…



Ce n’est pas un très gros livre et pourtant j’ai pris le temps de le lire, d’en savourer chaque description. L’écriture en est élégante et précise, détaillant avec finesse et volupté la vie, les amours et les tragédies de plusieurs générations de femmes. Eufrasia, Ada Maria, Magnifica, Teresina… autant de personnages inoubliables ! Et une fois passées les premières pages un peu abruptes, poésie et mélancolie vous bercent tout au long de la lecture, autant d’émotions qui se découvrent et se construisent : amour, lien filial, deuil, solidarité, bienveillance… avec comme toile de fond la nature sauvage de la Faggeta sublimement décrite. Une belle découverte et un vrai bijou de roman délicat !
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Magnifica

Andrea, le fils de Magnifica, est parti, lui laissant un stylo et des messages griffonnés sur des petits bouts de papier. Ce stylo doré symbolise alors l’espérance qui doit perdurer, pour continuer à avancer, par delà les absences.

Alors, afin de continuer à percevoir cette espérance, Magnifica recueille avidement les souvenirs de sa mère Ada Maria.



Et nous remontons le temps jusqu’à la fin de la guerre, dans ce petit village italien niché entre montagne et forêts de hêtres.



Maniant à la perfection une narration empreinte de beauté et de poésie, l’auteure nous dépeint des portraits de femmes, de mère en fille, où douleur du présent et espoir de bonheur se mélangent.

C’est tout un tissage de relations humaines qui affleurent de ce roman. La douce et protectrice relation entre Ada Maria et son jeune frère, celle qu’Ada Maria entretient avec sa mère décédée en ressentant constamment sa présence, celle de malaise, voire de haine, envers le père fuyant qui trompe sa femme.

J’ai spécialement aimé la très belle évolution de la relation d’Ada Maria avec Teresina, l’amante de son père, avec cette intimité qui s’installe doucement.

Et à travers la forêt de hêtres, l’attirance de la jeune Ada Maria vers cet inconnu meurtri par la guerre.



L’harmonie avec la nature est omniprésente et donne lieu à des comparaisons et des métaphores de toute beauté.

C’est beau, émouvant, délicat, profond et travaillé.

Une très belle découverte littéraire, une parenthèse esthétique très agréable pour s’évader vers l’espérance de Magnifica.

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Magnifica



Sur plus d’un demi-siècle, l’histoire d’une famille italienne dans un petit village des Abruzzes.

Anicet est marié à Eufrasia, qu’il délaisse au profit de sa maîtresse, Teresina. Il n’accorde guère plus d’attention à ses deux enfants, mais Ada Maria veille sur son jeune frère Pietrino. Lorsque Eufrasia décède, Teresina peu à peu la remplace et accompagne Ada Maria vers l’âge adulte.

Au cours d’une promenade solitaire dans la nature, Ada Maria perçoit un jour une présence : il s’agit d’un Allemand, qui depuis la fin de la guerre vit en ermite dans une grotte. La jeune fille va mettre des mois à l’apprivoiser, et c’est de leur union abrégée par le destin que naîtra Magnifica, qui donne son nom au roman.

Le personnage central n’est pas la petite fille au prénom enchanteur, mais sa mère Ada Maria, autour de qui gravitent les autres protagonistes de cette saga.

L’écriture est poétique, la nature peuplée d’animaux et insectes qui rythment les saisons, le temps qui semble figé s’écoule pourtant, emportant brutalement les êtres chers.

Magnifica est un roman d’amour polychrome, qui raconte l’amour filial et fraternel, mais aussi l’amour qui s’impose aux êtres, en dépit des convenances et des tabous.

Un roman dans lequel les personnages se comprennent sans toujours avoir besoin de parler, et qui offre au lecteur une palette d’émotions distillées avec grâce, comme autant de petites touches de couleur dans un tableau impressionniste.
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Magnifica

Dans les années 50, Aniceto et sa femme Eufrasia ont deux enfants : Ada Maria et Pietrino. A la mort d'Eufrasia, Aniceto se met officiellement avec sa maîtresse Teresina, tandis qu'Ada Maria s'occupe de son petit frère. Un jour, elle rencontre un ancien soldat allemand qui se cache dans la montagne. De cette rencontre et de cet amour naitra une petite fille qui s'appellera Magnifica !

Lorsque l'on m'a proposé de lire ce roman, j'ai eu un peu peur de m'ennuyer. Ce ne fut heureusement pas le cas !

Nous plongeons au cœur d'un roman qui nous raconte l'histoire de quatre générations de femmes : Eufrasia, Teresina, Ada Maria et Magnifica. J'ai particulièrement apprécié l'histoire d'Ada Maria, qui correspond à une bonne partie du roman.

C'est un roman qui se lit avec douceur et poésie. Si vous avez besoin que cela avance vite, passez votre chemin. Il faut savoir prendre son temps pour apprécier l'histoire de ces différentes femmes italiennes.

Un petit mot sur la jolie couverture qui m'a tout de suite attiré.

Bref, un bel hommage aux femmes à travers ces magnifiques portraits !
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Magnifica

Dans un petit village italien niché dans la montagne, Ada Maria voit sa mère se rabougrir, son père aller voir ailleurs, et élève finalement presque seule son petit frère.

Magnifica, c'est le prénom de la fille d'Ada Maria, mais étrangement le roman suit bien plus longtemps Ada Maria elle-même, dans un récit qui mélange les relations familiales et la montagne et sa beauté. La vie est rude là-haut à cette époque, très rude parfois même, mais dans l'amour de son frère, de la voisine maîtresse de son père, Ada Maria puise la force.

Et puis, il y a cet homme au fond des bois....

Un joli roman, avec quelque chose d'une nostalgie poétique, même si je trouve la fin un peu faible.
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Magnifica

Je rentre de vacances (la Vendée, magnifique, où j’ai pu respirer, échapper à la canicule) et, pour la reprise du blog (15 jours sans wi-fi, c’est là qu’on mesure notre addiction !), je vous présente un superbe roman italien, à la couverture juste somptueuse, que j’ai eu la chance de lire en avant-première …



Années 50, dans un petit bourg d’Italie. La jeune Ada Maria se retrouve, à la mort de sa mère, à la tête de la maison. Elle prend soin de son petit frère et de son père, taxidermiste, qui passe son temps chez sa maîtresse, Teresina.



Un jour, dans la forêt, Ada Maria rencontre un homme, un allemand. A peine vêtu, barbu et sale, il vit dans une grotte et semble se cacher du monde. Ada Maria lui apporte nourriture et vêtements, et au fil des jours, un amour naît entre les deux jeunes gens, et bientôt un bébé s’annonce …



Une petite fille qui était venue au monde entourée de papillons … En la regardant encore, encore mieux, elle la trouva magnifique.



Et elle l’appela Magnifica.



L’histoire est assez lente, et la plume délicate et poétique. On est plongé dans cette atmosphère de petit village, où chacun se connaît, et où tout le monde s’observe. L’intrigue a presque l’allure d’un conte, servie par une prose aussi douce que poétique. Le livre commence avec une Magnifica adulte, qui revient sur l’histoire de sa mère.



L’histoire d’amour entre Ada Maria et le jeune homme de la forêt est empreinte de douceur et de lenteur : nous sommes juste après la Seconde Guerre Mondiale, et le petit village est encore traumatisé. Malgré la peur de l’inconnu et la barrière de la langue, ces deux être vont doucement s’apprivoiser et apprendre à s’aimer. Mais des épreuves attendent Ada Maria … et ce sera l’amour de son frère, ainsi que celui – plus inattendu- de Teresina, la maîtresse de son père, qui l’aidera. Teresina est un magnifique personnage de femme, qui considérera Ada Maria comme sa propre fille, malgré le rejet de celle-ci, après la mort de sa mère.



Que se passe-t-il quand une guerre se termine ? Qui le sait vraiment ? Parfois Magnifica, lorsqu’elle est épuisée, éreintée, à bout de forces, ferme les yeux et se représente l’espérance qui grandit dans un mois lointain, indéfini, à mi-chemin entre mai et juin.



C’est un roman délicat, subtil et poétique, que « Magnifica », et ce fut une très belle lecture. Comme un moment suspendu hors du temps, installée dans une histoire douce, à l’écriture élégante.



Soyez curieux, allez voir ce qu’il se cache derrière cette sublime couverture …



Sortie le 23 août.



Merci aux éditions Denoël !



« Magnifica », Maria Rosaria Valentini, Denoël, 2018, 310 pages
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Magnifica

1956, un village italien reculé aux lendemains de la seconde guerre mondiale.

Une famille où deux enfants observent chaque jour la dislocation du mariage de leurs parents, une mère qui devient évanescente, un père qui trouve l’amour dans les bras d’une autre femme du village.

Et la vie qui continue avec cette rencontre amoureuse improbable pour un homme des bois caché depuis la fin du conflit.



On a parfois l’impression de lire un conte au décor tourné vers la nature, empreint de l’âpreté des villages ruraux italiens, dans les foyers où les êtres sont taiseux, les discussions banales, les douleurs muettes, les sentiments cachés.

Et au fil des pages, une saga familiale où les femmes dominent déploie sa banalité de vie et mort et son étrangeté par des personnages décalés, immobiles. L’histoire va suivre l’évolution des temps sur quatre générations, et s’extraire peu à peu de la pauvreté des régions à la traîne économique de l’après-guerre, oser l’inconnu, oser partir.



J’ai trouvé cette lecture empreinte d’une tristesse mélancolique, soutenue par une écriture riche, descriptive, évocatrice. C’est d’un esthétisme très littéraire, Il faut s’immerger mais c’est parfois étouffant. L’amour entre les êtres est présent, constamment, mais si peu lumineux, voire même douloureux. L’essentiel se dit entre les mots en narration douce-amère.

Peut-être un peu trop poétique pour mon goût.

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Magnifica

C'est l'histoire d'une jeune fille et de sa famille qui débute dans les années cinquante pour se terminer de nos jours. Une saga ayant pour cadre un village de l'Appennin central dans les Abruzze.

Racontée avec une écriture élégante.

C'est un événement dans lequel se fondent la réalité crue de l'Italie passée et le goût gothique de la tradition littéraire et poétique des contes de fées.

La nature est là omniprésente qui marque le temps et le rythme de la vie quotidienne. Les espoirs, les passions suivent le passage des saisons.

Ada Maria connaît tout de la forêt proche dans laquelle elle se rend quotidiennement.

Sa mère est morte d'épuisement physique et moral, elle doit donc la remplacer auprès de son tout jeune frère.

Elle déteste son père, cependant c'est avec lui, taxidermiste amateur, Qu'elle partage sa passion pour la collection de papillons qui s'endorment d' "un sommeil de soie".

Dans la forêt, tout peut arriver, tout est possible, même une rencontre improbable qu'elle va ouvrir à " des désirs minuscules. Des coquilles de rêve".

L'histoire de ces femmes : Eufrasia, Teresina, Ada Maria, est écrite par Magnifica, la dernière de la lignée, qui porte si bien son prénom.



La préparation des repas, l'observance des rituels de la vie contadine tissent des liens forts entre les personnages.

Une très belle lecture que j'aurais encore plus appréciée dans sa langue italienne.

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Magnifica

Magnifica est ce roman qui nous plonge dans la vie de plusieurs générations de femmes, dans un petit village italien.

Nous sommes dans les années 50, la guerre est passée laissant toute la brutalité et les cicatrices qu’on lui connaît.

Au milieu des senteurs de noix, de burrata, de ricotta et d’olives juteuses, il y a cette jeune fille : Ada Maria.

Fruit d’un mariage sans amour où même les illusions n’ont plus leur place, Aniceto, le père, déserte la maison familiale pour les bras chauds et accueillants d’une autre femme : Teresina.

Alors que la vie de sa mère Eufrasia s’arrête, comme si le chagrin et l’ennui l’avait finalement emporté, Ada Maria doit s’occuper de son petit frère, Pietrino.

🍃💐

La vie d’Ada Maria, comme une malédiction familiale, prend alors une couleur terne, à l’arrière goût fade… Jusqu’à ce jour, en forêt.

Sur son chemin, une grotte. Niché, comme isolé, à l’abri du monde et de ses horreurs.

Qu’aperçoit-elle ? Une ombre ? Une bête ? Un fantôme ? Ou peut-être un homme détruit par la guerre ?

Une rencontre qui lui apportera l’amour, l’espoir, la douleur, et une petite fille au doux prénom qui ne laisse aucune doute sur ce qu’elle est : Magnifica.

🍃💐

Roman poétique, il est écrit d’une langue qui nous ensorcèle.

On savoure chaque mot, chaque ligne, on prend le temps, on déguste cette lenteur comme eux dégustent ces repas. Ils laissent fondre sur leur langue quelques bouchées de pains savoureux pendant que fondent sur nos cœurs ces histoires d’amour, de famille, dans lesquelles chacun ne demande qu’à aimer, et être aimé.

Magnifica c’est aussi l’espoir, la beauté des mots et la force des maux. Une larme et un sourire. L’un jamais sans l’autre.

Finalement, Magnifica c’est la vie.

🍃💐

À lire pour cette plongée dans une Italie hors du temps, savoureuse et délicieuse.

🍃💐

Publié depuis le 23 août aux éditions @editionsdenoel, le texte est servi d’une formidable traduction de @lisecaillat ! 🍃💐

🍃💐
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Magnifica

Un titre évocateur… message d'amour, de grandeur, de beauté, d'espoir, de dignité. Ce roman est un peu tout cela à la fois.

Je ressors de ma lecture comme si j'avais fait un beau voyage dans le temps et l'espace, plus exactement, en Italie après la seconde guerre mondiale.

La magnifique couverture, une reproduction d'un tableau de John William Waterhouse intitulé « L'âme de la rose », retranscrit à merveille l'ambiance contemplative, sensorielle, sereine, romantique où se mêlent douceur, simplicité, mélancolie et drames de la vie.

*

Maria Rosaria Valentini, pour son premier roman, nous propose une belle histoire qui parle d'amour, d'indifférence, d'incertitude, d'absence, de deuil.

Comme un peintre disposant sur sa toile de petites touches de peinture, lentement, avec délicatesse, l'auteure nous conte le destin d'une famille qui s'égrène sur trois générations de femmes.



*

Le roman s'ouvre sur Magnifica inquiète de la disparition de son fils.



« Quand Magnifica glisse ses doigts dans le bocal, celui qui contient les billets laissés par Andrea le jour de son départ, elle a l'impression de fouiller dans son utérus. D'une main elle tient le récipient, de l'autre elle explore jusqu'à toucher le fond et tourne, en regardant ailleurs. Une extraction douloureuse. »



Cette disparition l'amène à remonter le fil du temps jusqu'aux années 50 et a retracé l'histoire de sa famille. Souvenirs du passé. Souvenirs d'une époque. Souvenirs d'enfance. Souvenirs d'êtres chers disparus. Souvenirs joyeux. Souvenirs douloureux, parce que la vie n'est pas faite que de bons moments. Un roman de transmission où chaque femme passe le relai du souvenir à la génération suivante, avec pour chacune des valeurs, des expériences intimes, des messages à transmettre.



*

Ce que je retiens, ce sont avant tout, ces superbes portraits de femmes. Les différentes épreuves qu'elles traversent les rendent terriblement touchantes et très attachantes.



Eufrasia, la grand-mère, discrète, petit oiseau fragile, blessé par l'indifférence de son mari.

Ada-Maria, sa fille, sensible, profondément meurtrie, brisée, mais qui pour sa fille Magnifica se montrera un petit bout de femme forte et combative.

Magnifica, la plus jeune, lumineuse, curieuse et vive.

Et enfin Teresina, méprisable, mais qui par sa simplicité, sa douceur et sa présence indéfectible, se fera aimer et se révèlera le ciment de cette petite famille.



*

Et puis, la nature toujours présente, écrin de beauté qui enveloppe les protagonistes, qui évolue au fil des saisons et orchestre le déroulement de leur vie. L'auteure met toute sa poésie pour nous décrire Faggeta del Monte Cimino et ses magnifiques paysages montagneux couverts d'une incroyable forêt de hêtres majestueux. Et ces papillons, symboles de liberté, qui volettent tout au long du roman, nous rappelant que la vie est belle, mais aussi éphémère.



« Quand sa soeur se penchait vers lui, Pietrino avait l'impression que tous les papillons du cabanon s'échappaient de leurs cages de verre dans un grand frou-frou et s'envolaient, soudain happés par la liberté. »



Les jours passent, formant « une petite chaîne » marquées par les naissances, les deuils.

« La vie, donc, doucement, retrouvait son rythme. Au-delà de la douleur. »



Le village des Abruzzes se soude autour des familles endeuillées, participe aux réjouissances lors des moments heureux. J'ai aimé les valeurs véhiculées de bienveillance, de tolérance, de chaleur humaine, de solidarité, même si je n'y crois pas trop. Mais ça fait du bien.



*

Ce roman féministe nous parle de transmission, de la puissance des liens du sang, d'amour. L'auteure décline l'amour sous toutes ses formes, variations d'intensité, d'expression, de pigmentation, de pulsation. Amour maternel, amour filial, amour fraternel, amour qui dépasse les liens du sang, amour passionnel, amour-amitié, amour conjugal, amour-adultère, désamour.



Ce mélange d'amour, de drames, de complicité, d'entraide, de tendresse, de jalousie, de peur est beau et triste à la fois.



« L'amour est un oiseau rebelle que nul ne peut apprivoiser. »



La dernière page est émouvante, porteuse de lumière et d'espoir.



*

L'écriture, subtile, mélodieuse, poétique, n'est pas tournée vers l'action, mais plutôt vers la contemplation, détaillant, avec beaucoup de finesse, les émotions, les sentiments, les liens qui unissent les membres de cette famille. Le choix des mots, les métaphores, les nombreuses images, les descriptions créent une ambiance où la nature est un baume sur les blessures, les peines.



*

Pour conclure, j'ai été émue par l'écriture à fleur de peau, poétique, sensible et délicate de l'auteure, dans laquelle transparaissent l'empathie, une profonde humanité et le bonheur d'une vie simple, malgré les tourments de leur vie. Un beau roman qui se laisse savourer, lentement, au rythme du vol des papillons.

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Magnifica

Magnifica est l’un des romans qui m’attirait le plus pour cette rentrée littéraire 2018 et je ne suis absolument pas déçue par cette lecture frôlant presque le coup de coeur.



Dès le début, l’auteure, Maria Rosaria Valentini m’a envoutée par son écriture poétique, calme, paisible faisant passer toutes les émotions. Si la quatrième de couverture nous situe le roman dans le temps et l’espace, je dois avouer que seuls quelques détails nous permettent de savoir l’époque à laquelle se déroule l’histoire. Sans ces détails, que j’ai parfois oublié, j’ai eu l’impression de me retrouver dans un village hors du temps, comme protégé du temps et de ses ravages.





L’auteur a réussi à écrire un roman plein de grâce, de beauté mêlé d’une mélancolie douce-amère où la nature est omniprésente. Elle m’a emmené loin des murs, hors du temps auprès de femmes pleines de douceur et de bonté, où l’amour est la seule et unique chose que l’on doit préserver et protéger, où la mort est parfois une souffrance mais un passage obligé et accepté.
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Magnifica

Magnifica est un roman d’amour délicat et raffiné. Dans les années 50, en Italie, dans un petit village isolé, Ada Maria découvre l’existence de Benedikt, un Allemand qui se terre dans une grotte depuis la fin de la guerre. De cette rencontre va naître un amour aussi bref et spectaculaire que la vie d’une rose.



Magnifica n’est pas un roman haletant dans lequel vous n’aurez pas la patience de tourner les pages. L’autrice nous livre ici une histoire lente et belle sur plusieurs générations. Dans ce petit village italien, on vit au rythme des saisons et de la nature. On s’adapte au caprice du temps. Un peu à l’image de la vie de ces habitants placides, Maria Rosaria Valentini nous offre ici un roman empreint de délicatesse et de poésie dans lequel l’amour est au centre de tout.



L’amour sous toutes ses formes empli le texte d’une puissance poétique immense. Il y a l’amour d’Eufrasia pour sa fille Ada Maria puis l’amour de cette dernière pour son petit frère Pietrino. Il y a un amour plus inattendu entre Teresina, l’amante du père et Ada Maria, la belle-fille. Et il y a l’amour fulgurant avec Benedikt mais si bref… C’est beau, tout simplement.



On suit finalement toutes ces femmes au fil des générations. Il faut prendre son temps pour savourer le texte de l’autrice, poétesse de formation. Il faut prendre son temps aussi pour goûter à la beauté d’âme de Magnifica. Hymne à l’amour, hymne à la vie, Magnifica m’a enchantée au fil des pages et a suspendu le cours du temps.



Magnifica est un magnifique roman empli d’amour, délicat et parfumé à l’image de son héroïne éponyme.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Magnifica

Le roman commence par un exercice d'écriture et de mémoire qui n'est pas sans rappeler Toi sanglante enfance de Michele Mari.

La narratrice nous fait part de sa hantise de perdre son stylo, pas un quelconque Bic, Stypen ou autres, mais "the stylo à encre", celui qui "affleure sur la bave écumeuse de l'urgence".

Elle se remémore les positions des doigts sur le stylo, réminiscence de ces portes-plume d'autrefois qui comportaient un "Trépied pouce, majeur index"

j'avoue que ce retour dans mes propres souvenirs m'a fait chaud au coeur et révélé une fois de plus le mystère de la relation auteur-lecteur...Comment Maria Rosaria Valentini connait-elle tout cela ?

Faiblesse coupable du lecteur conquis !

"Sans ce stylo, elle se sent nue" et "dans l'encre il y a tout"

N'en jetez plus !

"Alors elle imagina ce qui arrive à une boite de conserve lorsqu'elle passe dans les cylindres d'une machine à recycler"

Le livre est une somme de minuscules histoires qui s'interpellent mais qui peuvent se lire indépendamment les unes des autres.

Les écorces d'orange sur le poêle.

Les poux cafteurs.

Puis, viennent les personnages :

Eufrasia la femme d'Aniceto le naturaliste qui donne vie aux oiseaux, leurs enfants Ada Maria, Pietrino, et Teresina l'amante du père.

"La parenté relève souvent de l'imagination"

Enfant, Piétrino n'aime pas l'école :

"Le garçon plongea sa plume dans l'encrier, et quand pour la première fois il vit le souffle de l'encre envahir et imprégner le papier, pris de stupeur il pissa dans son pantalon"

Pour y échapper, il se réfugie dans le cimetière et en deviendra plus tard le fossoyeur...

Le stylo et l'écriture qu'il induit, amène Magnifica fille d'Ada Maria à raconter l'histoire de sa mère dans l'immédiat après guerre alors que des soldats allemands se terraient encore dans des grottes près de la Faggeta, dans une partie isolée des Apennins, "de pauvres diables qui, (...) n'avaient pas été capables de sortir de leur cachette pour aller chercher la vie"

Cette vie Ada Maria va la donner à l'un d'entre eux, Benedikt.

Elle l'apprivoise autant que lui peut l'apprivoiser, ils finissent par s'aimer, par apprendre leurs langues respectives. S'en nourrissent :

"Car quelquefois les paroles sont comme le pain, l'eau, la viande."

Un amour à l'état brut, loin des conventions comme un destin tracé par une main invisible.

Et le retour de cette histoire auprès de Magnifica va l'entraîner à nouveau vers la Fagetta, "Chaque hier devient un aujourd'hui", et plus loin, vers la fin,

"Mais au fonds, existe-t-il une manière intelligente de mourir ?"

Je n'ai qu'un mot :

Waouh !
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Magnifica

La belle couverture et le titre « Magnifica » laissent présager une belle histoire romanesque. Et en effet, ce livre se lit comme on regarderait un film racontant le destin de 4 femmes dans la région des Abruzzes en Italie.



Passées les toutes premières pages peu engageantes qui évoquent de façon anecdotique et confuse la période moderne, reprise à la toute fin du livre, ce roman se lit avec plaisir et nous plonge longuement dans l'Italie d'après-guerre.



J'ai beaucoup aimé le premier personnage féminin Eufrasia, femme chétive et énigmatique, mal mariée. Cette femme rejette de toute son âme et de tout son corps son mari qu'elle compare à un crapaud. La souffrance dramatique de cette femme dont le sort conjugal est un supplice au point de vouloir en mourir est fort bien restitué, très émouvant.



Dieu merci le crapaud ira voir ailleurs, chez Teresina, femme généreuse et stérile, ancienne prostituée, qui lui offre son corps et son gite. Ce deuxième personnage féminin, très attachant, prend de l'ampleur au fur et à mesure du récit.



A la mort d'Eufrasia, sa fille Ada maria encore très jeune doit prendre en main la maisonnée, s'occuper de son petit frère et travailler aux champs. C'est la destinée de ce troisième personnage féminin qui nous est surtout racontée dans ce livre. Ada maria est une jeune femme robuste, plutôt solitaire, qui aurait des envies d'indépendance, de grand départ vers ailleurs, si ce n'est ce jeune frère incapable de vivre sans elle. Contrairement à sa mère, Ada maria aura la chance de vivre une histoire d'amour authentique, inattendue et partagée. Comme sa fille des années plus tard, elle se montrera capable de se donner à un homme sans fausse pudeur, sans restriction d'aucune sorte et surtout sans craindre les préjugés.



Au travers du destin de ces quatre femmes, c'est l'évolution de la société italienne qui nous est contée, ce chemin inéluctable de la ruralité vers la modernité. Sans retour en arrière possible.



Hormis les deuils, il se passe peu de choses dans la vie des 4 héroïnes et portant on ne s'ennuie pas du tout. Au contraire, ce roman est vraiment prenant. Comme souvent, j'ai préféré la partie relative à la période ancienne (après-guerre) et je regrette que le personnage de Magnifica, femme incarnant la période « moderne », soit un peu escamoté, notamment sa relation avec son fils Andrea qui reste dans le flou.



Au final, je recommande ce roman typiquement italien, très délicat, au style imagé et poétique.

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