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Critiques de Marie Benedict (191)
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L'Affaire Mitford

Coup de Cœur pour cette saga familiale captivante des années 30 de Marie Benedict !

"L'Affaire Mitford" est un roman d'espionnage historique et une biographie romancée très réussie !



Issues de la vieille noblesse anglaise, les six sœurs Mitford règnent sur le Londres de l’entre-deux-guerres. Belles, spirituelles, excentriques, les jeunes femmes passent de bals en cocktails, entourées d’une cour d’admirateurs. Mais les années 1930 sonnent le glas de l’insouciance lorsque la crise économique précipite la ruine de leurs parents.



Diana crée bientôt le scandale en divorçant pour devenir la maîtresse du sulfureux Oswald Mosley, chef de file du fascisme britannique. Partie étudier en Allemagne, l’impulsive Unity gagne l’amitié de son idole, un certain Adolf Hitler. Quant à Nancy, tandis que l’ombre d’un nouveau conflit plane sur l’Europe, elle voit le poison du nazisme contaminer sa famille. La jeune romancière décide alors de mettre ses talents au service de son pays en se rapprochant de Winston Churchill, quitte à trahir les liens du sang…



Je remercie vivement @pressesdelacite et @NetGalleyFrance de ma'voir permis de découvrir ce roman que j'ai beaucoup aimé car il est instructif, distrayant et très agréable à lire.



Il s'agit d'un roman choral à trois voix puisque l'autrice nous dévoile de manière détaillée le destin singulier de trois des six sœurs Mitford : Diana, l'aînée, Nancy, la cadette et Unity, la benjamine. Les trois autres, Jessica, Pamela et Deborah sont évoquées de manière plus succincte. J'ai d'ailleurs trouvé dommage que Deborah, la communiste, n'occupe pas une plus grande place dans l'intrigue.



La structure narrative suit un ordre chronologique et l'intrigue débute à partir de 1932 jusqu'à l'entrée en guerre d'Hitler contre l'Angleterre. J'ai beaucoup aimé découvrir les personnalités complexes de ces trois sœurs si différentes qui ont joué, chacune à leur manière, un rôle important dans le cours des évènements en fonction des choix qu'elles ont assumés.



Le style fluide et la plume addictive de l'autrice rendent la lecture très agréable. Le portrait psychologique détaillé des trois protagonistes permet d'éprouver de l'empathie pour eux, en particulier Nancy, la romancière, qui est très attachante. J'ai beaucoup apprécié son sens de l'humour, son courage et sa prise de position contre le nazisme, allant à l'encontre de toute sa famille. Un très bon moment de lecture !
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L'Affaire Mitford

"La politique est une affaire éminemment personnelle."



Et Dieu sait si elle est omniprésente chez les Mitford, famille issue de la vieille noblesse britannique. En poursuivant leurs aspirations politiques, les sœurs de la fratrie se sont retrouvées au cœur de la scène politique de l’entre deux guerres. Dans ce livre romançant leur histoire, Marie Benedict cherche à comprendre ce qui a conduit ces jeunes filles de bon rang, qui auraient pu se contenter de parader dans les bals et faire de beaux mariages, à se jeter à corps perdu dans des combats idéologiques, combats qui ne seront pas sans mettre à mal les liens familiaux.

Diana, divorcera de son riche mari pour épouser Oswald Mosley, le leader du mouvement fasciste britannique, Unity, partie vivre à Munich, sera soupçonnée d'être la maîtresse d’Hitler pour lequel elle a une dévotion absolue et Jessica s’engagera au Parti communiste.

Nancy, auteur de livres piochant largement dans l'histoire familiale, décidera quant à elle de se rapprocher de son cousin, Winston Churchill, devenu Premier ministre, et l'aidera à voir clair dans les relations entre ses sœurs et le régime nazi, faisant passer le patriotisme avant les liens du sang.



Une histoire familiale étroitement liée à l'Histoire, passionnante et singulière, qui éveillera probablement votre curiosité et vous incitera à aller découvrir les romans de Nancy Mitford, dont Charivari publié en 1935.



« Comment Diana et Unity ont-elles réussi à faire des Mitford les ambassadeurs de Hitler ? Si je n'avais pas écrit Charivari, auraient-elles tenté de m'entraîner moi aussi dans leur plan ?

Une partie de notre famille est devenue l'équivalent d'une plante invasive semée dans le sol anglais afin d'étouffer les espèces locales. Pour faire cesser sa prolifération, je n'ai d'autre choix que de me transformer en jardinier pour arracher ces mauvaises à la racine".

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L'Affaire Mitford

Sur une base historique, Marie Benedict nous offre une courte biographie romancée des sœurs Mitford, des femmes aussi intéressantes que fascinantes. Au nombre de six, c'est autour des trois ainées que l'autrice va se concentrer et alterner les chapitres les concernant. L'autrice dépeint parfaitement tout l'univers de la noblesse britannique de l'époque. Si l'on découvre en premier lieu des personnalités très différentes, c'est la montée du fascisme et l'arrivée du nazisme avec Hitler dans les années 30-40 qui va exacerber les clivages et diviser la famille Mitford. Le tiraillement entre l'amour familial et les idéaux politique est majeur et tous les membres de la famille Mitford se retrouveront à un moment ou à un autre à choisir son camp et à en subir les conséquences, créant une sorte de suspense. Et il est aussi déconcertant et fascinant de voir à quel point certaines se laissent aussi facilement endoctriner alors qu'elles n'avaient aucune prérogatives ou aucun signes avant coureurs pour de tels comportements et alors qu'elles viennent toutes de la noblesse et ont été élevé de la même façon. Mais malgré ces divergences notoires et ces vies totalement différentes, l'autrice montre que les liens familiaux restent présents et assez forts. C'est un livre très intéressant qui renforce une certaine fascination pour ces sœurs Mitford.
Lien : https://www.leslecturesducha..
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L'Affaire Mitford

Les soeurs Mitford ont défrayé les chroniques pour leurs moeurs et leurs idées décalées par rapport à leur génération. Six soeurs aux caractères si différents, mais toutes ayant une place dans la haute société.







Lorsque deux d’entre elles manifestent un intérêt grandissant pour le fascisme montant, c’est la déchirure au sein de la famille. Leur proximité familiale avec Winston Churchill fait couler beaucoup d’encre, et lorsque Unity émigre totalement en Allemagne pour être au plus près d’Adolf Hitler, c’est toute la fratrie qui se retrouve en ligne de mire…



J’avais eu l’occasion de découvrir l’histoire de cette famille si particulière lors d’une de mes lectures passées. J’étais tombée sur une biographie retraçant leur histoire de leur naissance à l’âge adulte.



Ce roman est remarquable pour les nombreuses recherches historiques qu’a réalisées l’auteure, Marie Benedict. Ce n’est pas le premier roman que je lis d’elle, et chaque fois, c’est toujours très bien documenté.







Nous suivons ici deux soeurs en particulier, Diana et Unity, celles qui pris fait et causes pour le parti nazi. Dévorée d’ambition pour l’une, complètement subjuguée pour l’autre, elles vivent leur appartenance politique sans aucune concession.



L’auteure m’a rendue cette famille totalement concrète et vivante. J’ai apprécié ce voyage dans le temps si intéressant, pour moi en tout cas.



Si vous avez envie de découvrir ou redécouvrir un pan de l’Histoire oublié, n’hésitez pas, notez ce titre!
Lien : http://au-fil-des-pages.be/
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L'Affaire Mitford

J’ai vraiment apprécié ce roman, l’histoire des six sœurs Mitford est savoureuse, il ne faut pas oublier le frère Tom. Cela m’a fait du bien par rapport à mes dernières lectures. Il y a bien sur le contexte de la seconde guerre mondiale, mais L'Affaire Mitford de Marie Benedict, est vraiment centrée sur la fratrie.



Celles qui font l’essence de ce récit : Nancy, Diana, Unity. Les autres ont un plus petit rôle : Pamela, Jessica, Deborah, Thomas.



La famille Mitford, appartient à la noblesse britannique, les soeurs sont belles, spirituelles, originales, une cour d’admirateurs, les entourent, lors des soirées, cocktails. Mais en 1930, la crise économique, interrompt cette insouciance et provoque la ruine de leurs parents.



Diana, mariée à Bryan Guinness, deux fils, crée un scandale, en divorçant pour Oswald Mosley, militant fasciste, qu’elle épousera en secondes noces. Elle fera tout pour le porter aux nues, séduire et manipulé Adolf Hitler, pour servir ses intérêts et faire vivre le parti de son compagnon, l’UFB. Elle était prête à tous les compromis pour le garder, elle en était folle. L’influence de son mari, lui faisait oublier sa famille et son pays.



Unity, mal fagoté, cherchant sa place, elle essayait d’attirer l’attention par tous les moyens, fût-ce les plus sordides, à exister au sein d’une tribu composée d’individus tous plus brillants les uns que les autres. Surnommée «Bobo », la quatrième des sœurs, était attirée par la discipline militaire, elle s’engagea dans le parti nazi et se transformera en adoratrice d’Hitler, elle employa toutes les ruses possibles et inimaginables pour le rencontrer et devint une amie proche.



Nancy, pas très heureuse en amour, essayait de ramener les brebis égarées dans le droit chemin, elle aidait tout le monde, romancière, sous le couvert de romans légers, elle relatait les hauts et les bas de sa famille avec humour. Antifasciste, elle s’impliquera pour la défense de son pays, en compagnie de son cousin Winston Churchill.



Pour les autres protagonistes, il faudra le lire.



« Qu’est-ce qui a poussé ces jeunes femmes aisées, intelligentes et bien établies dans la société à dévier d’une voie qui semblait toute tracée ? Qu’est-ce qui les a attirées dans des idéologies aussi extrémistes que le fascisme et le nazisme ? Jusqu’où seraient-elles allées pour accomplir ce qu’elles considéraient comme leur destinée ? A quel moment leurs proches ont-ils eu le sentiment qu’elles avaient franchi une ligne rouge ? Quel rôle la loyauté a-t-elle joué alors dans leur décision de les arrêter ? Et que savons-nous réellement de ceux qui nous entourent, de leurs pensées, de leurs croyances et de leurs projets ? »



Un livre très intéressant, où ne s’ennuie pas une minute, les pages se tournent seules. Je vous le conseille. Un très bon moment de lecture. J’ai lu Madame Einstein de cette autrice, je l’ai vraiment aimé.





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L'Affaire Mitford

J'ai eu la chance de recevoir en service presse numérique L'affaire Mitford, de Marie Benedict chez @pressesdelacite (merci à eux et à @netgalleyfrance ).



Les soeurs Mitford ont défrayé la chronique pendant l'entre deux guerres : Nancy fut une débutante adulée avant d'attendre pendant des années une demande en mariage qui ne vint jamais; Diana, la beauté éblouissante de la famille, demanda le divorce pour devenir la maîtresse d'Oswald Mosley, le chef fascistes des chemises noires ; Unity, jeune fille plutôt gauche et maladroite, plongea dans le fascisme avec tant d'ardeur qu'elle déménagea en Allemagne dans les années 30 pour être au plus près d'Hitler ; sa sœur cadette s'enfuit pour vivre de sa passion communiste.



Marie Benedict s'intéresse aux destins bouleversés de ces cousines de Churchill. J'ai trouvé son approche très intéressante, et je me suis passionnée pour ces femmes qui tentèrent chacune à sa manière de vivre pour leurs convictions, depuis Nancy qui évolua dans les efforts de guerre proches de Churchill à Unity qui ne vécut que comme groupie de Hitler. Qu'est-ce qui poussa ces femmes intelligentes, spirituelles, piliers de l'establishment et des Bright Young Things des années 20 à adopter des positions aussi extrêmes?

Les biographies sont romancées certes, mais sans chercher à embellir la vérité historique. On y voit le fanatisme de Unity, le désenchantement de Nancy ou la progression de Diana de femme du monde en fasciste convaincue et convaincante...

L'auteur a un (gros) faible pour Nancy 😊, qui transparaît dans cet ouvrage, mais je ne peux guère l'en blâmer puisque j'aime beaucoup également ses chroniques parisiennes.



Bref, un très beau moment de lecture, et une fresque superbe sur le tournant du siècle que fût les années 20 à 30 en Europe !

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L'Affaire Mitford

Je reconnais que les sœurs Midford me fascinent. L'auteur se focalise sur 3 d'entre elles : Nancy, Unity et Diana. Les autres sont un peu mises de côté par défaut et c'est dommage à mon sens car les sœurs formaient une entité vivante et complexe. Nous alternons donc les chapitres et les 3 sœurs durant une période bien particulière : celle qui précéda la seconde guerre mondiale. Filles d'un père à la personnalité bien particulière, deux des sœurs seront sous le charme venimeux d'hommes qui les mèneront à leur perte. J'aurais aimé aussi des photos. Mais la biographie est très intéressante.
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La Chrysalide

Trois époques, deux continents, des destins brisés avec, au centre, un seul tableau...

Histoire d'un tableau entre le polar et le roman histoire.

Belle intrigue
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La Chrysalide

L'histoire m'a moyennement plu. je pensais que les passages où était raconté l'histoire du tableau aurait eu un peu plus de passion. Mais j'ai plutôt eu l'impression de lire un réquisitoire qu'un roman. Je n'ai aucunement été émue par l'héroïne et ses ennuis m'énervaient quelque peu.
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La femme qui en savait trop

Bien que j’avais entendu parler de cette femme, je ne connaissais rien de son vécu. En lisant cette biographie romancée, on peut constater que ça a été une femme remarquable, bien que son physique avantageux et son talent d’actrice, il se cache en fait derrière cette facette : une femme intelligente avant tout.

Sa vie avec Friedrich Mandl, qu’elle a épousé avec sentiments au début mais aussi et surtout pour épargner sa famille de leur avenir vu qu’elle a des origines juives, fût au fil du temps un enfer pour Hedy car il s’est vite montré violent et possessif envers elle. En fait, il l’exhibait comme un trophée lors des repas important pour ses affaires. Hedy qui a vite compris le comportement de son mari en a joué et a écouté également des conversations ainsi, elle s’est rendu compte que celui-ci devenait allié à Hitler.

Hedy nous paraît très vite une femme remarquable, touchante et surtout très courageuse. J’étais soulagée quand elle arrive enfin à s’échapper des griffes de Friedrich Mandl.

Une fois arrivée à Hollywood, Hedy est vite prise de remords pour son pays auquel elle n’a rien pu faire alors qu’elle a découvert des choses et c’est ainsi qu’elle et un ami vont mettre en place une invention contre les ennemis…invention qui va être rejetée car on n’accepte rien venant d’une femme surtout quand il s’agit d’une actrice qui en est à l’origine.

Pour conclure, j’ai adoré ce livre qui est très intéressant et le fait que ce soit une biographie romancée rend la lecture davantage addictive, à aucun moment on s’ennuie, bien au contraire. Bref, un gros coup de cœur que je vous encourage à lire.
Lien : https://meschroniquesdelectu..
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La femme qui en savait trop

Aujourd’hui, petite chronique sur un incroyable roman que je suis vraiment contente d’avoir découvert.



Ce récit peut s’apparenter à une biographie, car on y suit la vie de Hedy Kiesler, mais il est écrit à la première personne, ce qui donne une dimension plus intime et moins formelle avec le personnage. Cette façon d’écrire donne aussi une impression d’histoire inventée alors qu’elle a bel et bien eu lieu, ce que je trouve fascinant. J’ai trouvé cette femme extrêmement intelligente : à une époque où elle n’est utilisée que comme un objet de prestige, elle a su user de son charme pour parvenir à sa fin. C’est une véritable scientifique que l’on découvre au fur et à mesure, qui va contribuer à l’effort de guerre, mais également à bien d'autres technologies dérivées de son invention, qui n’est bien sûr pas reconnue sur le moment 😬



Au-delà du simple récit de sa vie, j’en ai également beaucoup appris sur l’Autriche juste avant la Seconde Guerre mondiale : son rôle, sa façon de voir les choses. J’ai trouvé ça vraiment intéressant d’avoir un autre point de vue que celui de la France sur ce conflit. J’ai aussi eu un aperçu de ce que les Américains vivaient de leur côté durant cette période. 



L’histoire de Hedy Kiesler n’est pas vraiment connue, on la connaît surtout sous le nom de Hedy Lamarr, grande actrice hollywoodienne. Pourtant, je pense que ce n’est pas son plus grand succès, et ce livre nous l’explique très bien : il ne met non pas l’accent sur ce que l’on veut d’elle et ce que l’on connaît d’elle, mais sur elle-même en temps que personne avec ses envies et son désir d’inventer. Cette femme souhaitait être reconnue pour son intelligence et non pas pour son catalogue de film, et c’est pour cela que je pense que ce livre lui rend totalement justice. 



Si vous avez envie de découvrir cette femme, vous pouvez le faire à travers ce livre, mais aussi à travers le documentaire Bombshell : The Hedy Lamarr Story.
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La femme qui en savait trop

J'ai beaucoup apprécié le précédent roman de Marie Benedict "Madame Einstein" et j'ai eu le plaisir grâce à NetGalley d'avoir accès à ce second roman concernant Heddy Lamar.

D'Heddy Lamar, on connaissait peu de chose si ce n'est qu'elle était actrice, qu'elle fit scandale dans le film "Extase" car elle y apparaissait nue dans l'eau et elle y mimait un orgasme. Elle fut une vedette glamour du cinéma hollywoodien, belle femme, menant sa vie à sa guise entre amours masculines et féminines. Elle finira sa vie loin des lumières, et de façon modeste, comparativement au faste qu'elle avait pu connaître. Ce n'est que tout récemment qu'il apparut qu'elle avait avec l'aide d'un compositeur inventé le concept du wifi et que bien qu'ayant déposé un brevet officiel, elle n'en toucha jamais aucune royalties et que le concept de wifi destiné à l'origine au guidage des torpilles sans fil lors de la seconde guerre mondiale pour l'armée américaine, ne fut jamais utilisé.

J'ai lu lors de sa sortie l'autobiographie de l'actrice, haute en couleurs (l'actrice comme l'autobiographie !) et j'avoue que le roman de Marie Benedict apporte une touche intéressante et complémentaire. L'auteur déroule de façon linéaire dans le temps, à partir de la reconnaissance d'Hedwig Kiesler, en tant qu'actrice au théâtre dans le rôle d'Elisabeth d'Autriche jusqu'à son engagement dans le soutien aux soldats avec la Hollywood Canteen, la vie de la femme, de l'actrice et de celle qui avec l'aval de son père, banquier, appris à utiliser sa tête et pas uniquement pour mettre un chapeau dessus. On y saisit mieux les raisons de sa fuite de son pays, l'Autriche, les raisons et les difficultés de son mariage avec un homme d'affaires spécialisé dans l'armement avant que l'Autriche ne soit annexée à l'Allemagne nazie.

Une nouvelle fois, je regrette que le titre français soit si différent du titre en VO : "the only woman in the room" soit "la seule femme dans la pièce/salle". Le titre "la femme qui en savait trop" induit un rapprochement avec le film d'Hitchcock avec lequel il n'a pas vraiment de rapport. Par ailleurs, il me semble qu'homme ou femme, on n'en sait jamais trop, qu'on acquiert jamais trop de connaissances, qu'il faut être curieux et ouvert d'esprit, ouverture d'esprit dont n'a pas bénéficié Heddy Lamar, en temps que femme, réduite à son rôle de sex-symbol.
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La femme qui en savait trop

En 1933, Fridrich Mandl possède Hirtenger Patronenfabrik, une usine qui produise des munitions et des armes à usage militaire ; un homme considéré comme le plus riche d’Autriche.



Il découvre au théâtre Hedy Kiesler, 19 ans, qui incarne l’impératrice Elisabeth (Sissi).



Après la dissolution du Parlement, l’Autriche se transforme en dictature.



Hedy Kiesler est très belle et juive. Son père espère le meilleur pour sa fille unique et espère qu’elle trouvera protection auprès de Fridrich au vu des évènements qui se dessinent.



Elle se marie avec Fridrich après sept semaines de liaison et y voit le vrai pouvoir. Elle découvre les arcanes de la politique et les mécanismes de la guerre.



Très vite Fridrich montre son vrai visage et interdit toute sortie à sa femme. Après plusieurs tentatives de fuite, Hedy réussit à se sauver pour la Grande-Bretagne puis les E-U sur le même paquebot que le représentant de la MGM où elle changer de nom pour Hedy Lamarr et décroche des films. Elle tourne, alors avec les plus grands acteurs.



Fridrich Mandl décroche le statut d’Aryen honoraire et fabrique des armes pour Hitler.



Hedy, non seulement, est la plus belle femme de son temps, mais aussi une femme intelligente. Avec George Antheil, compositeur du Ballet mécanique, elle contribue à l’effort de guerre et met au point un système de codage des transmissions révolutionnaires, utilisé de nos jours pour la téléphonie ou le wifi.



Un coup de cœur !

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La femme qui en savait trop

Dans ce livre à la première personne, Marie Benedict s’identifie au sex-symbol, également passionnée de sciences, et nous relate un parcours peu ordinaire et oublié, voire complètement ignoré, d’une belle sulfureuse qui a toujours refusé de faire la potiche. Réduite à deux ou à trois prestations culte (dont « Samson et Dalila ») et à quelques frasques sentimentales, Hedy Lamarr est décédée dans un relatif anonymat en 2000.
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La femme qui en savait trop

Toutes les guerrières ne portent pas l'uniforme



Hedy Lamarr, un nom qui a brillé sur les affiches de films Hollywoodien pendant 20 ans, mais qui m'était encore complètement inconnu jusqu'à tout récemment. Une femme au destin exceptionnel qui nous est conté dans cette biographie romancée.



Véritable héroïne de son histoire, Hedy nous est présentée sous son meilleur jour, le récit occulte les épisodes les plus honteux de sa vie. Dans un style simple, sans fioritures, qui le rend très accessible, l'autrice revient sur les moments les plus marquants de la vie d'Hedy, ceux qui ont forgé sa légende.



À travers des chapitres aux ellipses savamment dosées, l'autrice brosse le portrait d'une femme qui ne laissera ni les hommes, ni la société, ni le contexte historique et encore moins le fascisme lui dicter sa conduite. Son aura magnétique, sa vive intelligence et sa détermination sans failles révèle une femme prête à relever tous les défis. Un modèle de féminité assumée qui prend vie au fil des pages.



Sujet central de l'ouvrage, Hedy est de toutes les pages, de toutes les scènes. Sa psychologie est parfaitement décrite par l'autrice, on comprend les raisons qui la poussent à agir ainsi, ses états d'âme, son désarroi face à la cruauté de la guerre. Sa volonté d'apporter sa pierre à l'édifice à l'effort de guerre avec cette invention révolutionnaire qui finira par changer nos vies.



Ce récit offre une entrée en matière idéale pour qui voudrait partir à la découverte de l'une des figures les plus fascinantes du cinéma. Une mise en bouche que je vais m'empresser de compléter avec son autobiographie afin d'avoir un aperçu complet de la vie de cette grande dame.


Lien : https://culturevsnews.com/
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La femme qui en savait trop

Un roman biographique de 1933 à 1942, qui retrace une partie de la vie de l'actrice Hedy Lamarr.

Dix ans où elle vécue dans le luxe en Autriche durant son mariage avec le riche industriel Friedrich Mandl, et en Amérique où elle s'est réfugiée à cause de la montée du fascisme dans son pays.



Hedy est une femme extrêmement belle, mais aussi très intelligente, dotée d'une force de caractère hors du commun.

Un destin incroyable, narré à la 1ère personne pour bien s'imprégner du personnage.



J'ai adoré découvrir cette femme méconnue qui pourtant apporta tout ce dont elle était capable pour changer le cours de l'histoire.

Un courage et une détermination qui forcent le respect.



Un roman passionnant qui fait sortir cette femme de l'ombre et qui lui rend enfin justice.



Une écriture fluide et agréable qui rend hommage à celle qui ne voulait pas être qu'une image, qui a souffert d'avoir dû quitter son pays, qui fut considérée comme incapable d'avoir pu imaginer et réaliser une telle invention.



Une histoire très touchante sur cette personnalité très combative et combattante, une analyse fine et émouvante.
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La femme qui en savait trop

J'ai adoré redécouvrir la vie d'Hedy Lamarr, une super biographie, hyper intéressante qui retrace sa vie. Une vie digne d'un super film encore une femme incroyable qui est encore parfois oubliée. Lisez-le pour votre culture, mais aussi pour passé un bon moment. Je m'amuse pas à vous retranscrire qu'est qui c'est passé dans sa vie les autres l'on très bien fais, moi, je vous donne juste mon avis.
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La femme qui en savait trop

J'ai trouvé cette biographie romancée absolument passionnante ! Quelle vie a eu cette femme !

Actrice au succès fulgurant, puis épouse du plus puissant industriel autrichien avant la seconde guerre mondiale, obligée de se soumettre à ce mari ombrageux, ses origines juives la poussent à se remettre en question. Elle réussit à s'échapper vers les Etats-Unis avant que l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne n'ait lieu. Arrivée aux Etats-Unis, elle reprend sa carrière d'actrice, mais son esprit n'oublie pas la situation qu'elle a laissé en Europe...Toute sa curiosité, son intelligence, est désormais mis à profit d'une invention qui est plus que jamais utilisée !

Vraiment j'ai trouvé ce livre génial !



Merci à Netgalley et aux Presses de la Cité pour cette lecture.
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La femme qui en savait trop

Quand j'entends son nom "Hedy Lamarr", je pense tout de suite aux films hollywoodiens... je vois une actrice américaine, d'une grande beauté.

Marie Benedict m'a emmenée dans la genèse de cette femme, autrichienne et de religion juive dans un contexte historique de montée du nazisme.

Déroutée au départ par l'emploi de la 1ère personne (car il s'agit là d'un roman et non d'une biographie au sens strict du terme), j'ai découvert qui est Hedy Kiesler, comment elle s'est construite et ce qu'elle a fait.

De plus, l'autrice m'a fait toucher du bout des mots la seconde guerre mondiale de l'extérieur de l'Europe et l'impuissance qu'on peut avoir.

La place de la femme est abordée tout au long du roman....femme soumise, femme oubliée, femme libre, femme de science.



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La femme qui en savait trop

Ma découverte de Marie Benedict s'est faite au travers de Madame Einstein, livre incontournable pour qui veut en apprendre un peu plus sur l'homme de sciences et surtout sur la place des femmes dans le monde scientifique.

La lecture de La femme qui en savez trop est donc apparue comme une suite logique d'autant que le thème central, la rôle des femmes dans la recherche scientifique mettait en lumière une femme hors du commun.



Tout commence à Vienne en 1933 où nous découvrons Hedy Kiesler, une séduisante actrice d'origine juive qui va épouser Friedrich Mandl, un riche marchand d'armes.



Très vite, alors que le fascisme se développe en Europe, la nouvelle Madame Mandl va réaliser s'être mariée à un monstre, un opportuniste, n'hésitant pas à se vendre à Hitler pour sauver ses intérêts. Ne pouvant supporter la trahison de son pays et voulant échapper à la violence de son mari, elle va alors s'enfuir et s'installer aux Etats-Unis où elle deviendra la superstar hollywoodienne Hedy Lamarr.

L'histoire serait assez romanesque voire fleur bleue sans la seconde partie du livre consacrée à la façon dont cette femme magnifique va tenter de contribuer à sa façon à l'effort de guerre. En effet celle qui est aussi une scientifique de talent va réussir à mettre au point un système de codage de transmissions, système encore utilisé de nos jours pour la téléphonie mobile et le wifi.



Néanmoins nous sommes dans les années 1940; la place des femmes dans le monde scientifique est loin d'être connue et reconnue. Aussi aux yeux de tous Hedy Kiesler restera Hedy Lamarr, actrice sublime qui a fuit l’Europe lors de l’accession au pouvoir de Hitler. Elle n’aura jamais pu être Hedy Kiesler, inventrice d’un système de radio guidage, tête pensante, curieuse de tout et juive.



Ce roman historique, proche d'une biographie, est à saluer pour la mise en lumière d'une femme exceptionnelle; un simple petit bémol : le style un peu facile.





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