Marie-Charlotte Delmas

Dans ce très beau livre, à la maquette très soignée, l'auteure nous invite à suivre "La trace des fées".

Car, elles ne sont pas que dans les contes, parfois un peu niais, surtout dans les versions édulcorées, que l'on destine aux enfants.



Les fées, ont fait partie intégrante de nombreuses croyances populaires, les "traces" dont nous parle Marie-Charlotte Delmas, se retrouvent dans toutes les régions de France.



Il était courant pour nos aïeux de peupler, landes, bords de rivières, grottes, dolmens, forêts, de créatures fantastiques, et les fées y tenaient une large place.



Un exemple (tout à fait au hasard) : Dans l'Eure, prés de Gisors, à St-Paër, se trouve un carrefour autrefois appelé le rendez-vous des fées, où elles se retrouvaient pour danser la ronde.



Car, ne nous trompons pas, cet ouvrage, est bien un livre "sérieux" sur les fées, avec une documentation très fouillée, rien à voir avec un livre mièvre ou fumeux.

Le travail de rédaction comme la qualité éditoriale de ce livre mérite de retenir l'attention des amateurs du folklore français.

Ce gros recueil est une mine pour qui s'intéresse aux contes tels qu'ils se transmettaient jadis pendant les veillées. C'est tout un monde que l'on découvre, toute une culutre à travers les régions, de la Gascogne à la Bretagne en passant par le Pays Basque ou le Languedoc. .

Plusieurs collecteurs ont usé de leur plume pour retranscrire le plus fidèlement possible les contes qui n'étaient qu'oraux et ui, sans leur obstinations, se seraient perdus à tout jamais. Ce livre renferme donc un trésor d'histoires.

Un dessin plutôt classique et détaillé, avec une légère alternance de couleurs pour les scènes se situant dans le passé et pour celles du présent. Une histoire qui commence très bien, originale, avec un mystère et du suspens, un rythme soutenu, bref on tourne les pages avec l'envie d'en savoir plus et de connaître la fin - surtout quand on sait que cette maison existe. Et bien on en restera là, car la fin, justement, est on ne peut plus décevante, sans réel intérêt ni explication. Existe-t-il un tome 2? Dans le doute on restera sur 2 étoiles...

J'aurais envie de dire: tout ça pour ça... Mais où est donc passé le scénario ? Le début est des plus prometteurs et ensuite cela devient n'importe quoi. Le final est à hurler... non de peur mais de bêtise niaise !



C'est réellement dommage car j'avais bien aimé la mise en scène même si les personnages paraissaient insipides. Le dessin était correct. On sentait une véritable montée en puissance par rapport à l'apparition des esprits. J'ai bien aimé ces dialogues noirs d'outre-tombe s'affranchissant des cases.



Certes, la lecture a été distrayante mais elle ne m'a rien apporté de plus.

Expliquer l’inexplicable est un moyen de se rassurer. Pour cela en mettant des mots sur ce qui nous cause des maux dans le but de savoir quoi faire pour s’en protéger.

Comme le dirait un certain Yoda : "La peur est le chemin vers le côté obscur : la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine ... mène à la souffrance." Ce qui fait qu’à cause des différences physiques et sociales beaucoup de personnes ont servi de bouc émissaire à la colère de la majorité. Qu’ils vivent reclus, qu’ils soient bossus, boiteux, bègues, borgnes, bigles et/ou étrangers, ils sont d’emblée suspectés de sorcellerie. Même ceux et celles qui aident les habitants avec des remèdes d’herbes et pour des accouchements. Et il ne vaut mieux pas être pointé du doigt quand l’Inquisition a tous les droits !!



Avant l’arrivée de la religion chrétienne, tous les farfadets, fées, sirènes, menhirs, etc. avaient beaucoup plus de beauté, de charme que ne le faisait la religion qui les a remplacés par le diable à tout va. Satan serait partout, ce serait lui qui aurait construit nombre d’édifices, et corrompus nombre d’hommes, alors qu’il ressemble à un mixte d’animaux… Encore une excuse chez les humains pour se déresponsabiliser alors que ce sont eux-mêmes qui font les pires crimes par leur libre arbitre, en volant, tuant nombre d’innocents et d’innocentes.



Quand ces innocents meurent, leurs âmes se retrouvent à errer sur terre, pour prévenir les vivants du mal rodant, mais aussi se venger de leur bourreau. Ce qui m’est incompréhensible avec tout ce qui est dit dessus surtout par la religion, sont ces mauvaises personnes qui continuent à terrifier les vivants sous la forme de fantôme, alors que l’Enfer est censé les prendre.



La Toussaint, fête de tous les saints restes principalement pour les Celtes la fête des morts. Tout cela forge aussi les gens à être respectueux pour certaines choses qu’ils ne comprennent pas. Une sorte d’éducation pour le respect des morts à travers des gestes et coutumes qui se transmettent de génération en génération en ayant oublié pour beaucoup le pourquoi.



On apprend aussi que nombre de superstitions naissent quand la mort vient prendre un être aimé. Une sorte de paranoïa qui cherche à trouver un motif qui aurait causé la mort et d’en faire le coupable.

Une salière renversée sur la table, s’habiller en noir hors des périodes de deuil, faire trop de bruit le jour du dimanche…





Un recueil intéressant qui devrait déplaire à nombre de gens à l’esprit scientifique, mais qui est intéressant pour ceux aimant cet ésotérisme et ces mœurs encore présent.

Le légendaire des dragons est un beau livre qui traite des mythes et légendes des dragons de France, de Belgique et de Suisse.

Il est composé d'une introduction de trois parties : La mythologie des dragons, la christianisation des dragons et de la petite anatomie des dragons.

Vient ensuite Le légendaire des dragons qui regroupe des illustrations et légendes sur les dragons et par région. Avec aussi des légendes sur la Belgique et la Suisse.

Je trouve que c'est un livre assez complet sur le sujet.

On y trouve de très jolies illustrations et les textes sont intéressants.

J'ai beaucoup aimé la partie Le légendaire des dragons, qui traite des différentes légendes par région.

L'ensemble donne un bon ouvrage que je recommande si vous souhaitez en savoir un peu plus sur les dragons :)

A la base, il y a Max Cabanes et Marie-Charlotte Delmas, qui ne sont pas deux perdreaux de l'année. On se dit "OK, cela s'annonce bien". On a une histoire de malédiction... liée aux carabines Winchester et aux morts (aux génocides) causées par ce "bâton de feu".



Cela démarre au XIXé siècle, et on s'apprête à suivre les événements bien calé dans son fauteuil. Mais non, hop ! on se retrouve au XXIè siècle, les touristes visitent la Maison Winchester et apprennent indirectement toutes les horreurs liées à cette maison de 160 pièces... où portes et fenêtres sont placées n'importe où. Et pour cause, la vieille propriétaire prétendait recevoir des esprits les instructions à livrer aux entrepreneurs... L'idée est sympa, je peux adhérer à cela.



Evidemment, le passé et le présent vont s'entremêler par le biais d'une jeune femme et d'un indien en repérage de fantômes dans la maison. (Who you gonna call? Ghostbusters.... !!!)



C'est là que le bât blesse. A chaque fois que l'action se développe un peu, paf ! on change d'époque, et il est très complexe de s'investir dans le récit qui devient assez haché. Les ellipses s'enchaînent et le lecteur tourne les pages un brin désabusé.



J'ai le sentiment que la rencontre entre un dessinateur et une scénariste n'a pas vraiment eu lieu. On ne sent pas l'osmose et on assiste à deux choses (dessin et scénar) qui se téléscopent plutôt que de fusionner. C'est davantage le traitement de l'histoire que l'histoire elle-même qui pose problème (il semble qu'un film va bientôt sortir sur ce scénario). Ajoutons les dessins assez faiblards parfois, à la limite du crayonné (c'est peut-être un style, un effet voulu, mais cela m'a déplu) et je n'ai pas trop pris de plaisir à l'ensemble.

Très beau livre de contes qui propose des histoires que je connaissais pas pour la majorité. Elles reprennent en revanche un bestiaire connu, surtout des amateurs du genre. De nombreuses illustrations accompagnent les textes, essentiellement des tableaux, gravures et photographies.

Ce recueil organise ses textes région par région, donc on peut le lire de plusieurs manières : dans l'ordre, au hasard, ou en commençant par les régions que l'on aime.



Une excellente alternative aux contes plus connu comme ceux de Perrault, Grimm ou Andersen. Des contes et légendes bien français et d'une richesse que l'on ne soupçonne pas forcément.

Avant toute chose, je tiens à remercier Babelio et les éditions omnibus pour cet exemplaire du Dictionnaire de la France mystérieuse de Marie-Charlotte Delmas.

C’est avec beaucoup de plaisir et de curiosité que j’ai parcouru l’ensemble des articles proposés par cet ouvrage. Vous voulez savoir ce que présage une démangeaison à certains endroits du corps ou encore à quoi servent les rites comme le baptême ou le mariage ? Pourquoi fait-on le beurre d’une certaine façon et pourquoi faut-il prendre des précautions en se taillant les ongles ? Que symbolise le chat, le chien ou le cheval ?

Les animaux, les plantes, les objets, les grands événements, les fêtes, les croyances, les superstitions, voilà ce qui est abordé ici. L’auteur compile ainsi les travaux sérieux mais régionaux faits par se prédécesseurs à travers toute la France. C’est une vue plus globale des croyances populaires qui nous est offerte, offrant par la même occasion la possibilité de comparer entre les différentes pratiques régionales, mais surtout invitant au voyage et à la rêverie devant la persistance de certaines superstitions…

Les illustrations sont des reproductions de dessins venant pour l’essentiel du XIXe siècle, égayant quelque peu un texte qui peut parfois paraître un peu sec. Car le style sobre de l’auteur est dans l’efficacité et l’économie, forme typique du dictionnaire.

Le très léger bémol que je fais en tant que lectrice amoureuse des livres – mais bon, quand on a un ouvrage de près de 850 pages, c’est la norme – c’est le papier un peu fin et donc fragile qui pourrait souffrir dans le temps ou d’un usage prolongé.

Les mythes et les légendes des dragons en France, en Belgique et en Suisse. Des textes illustrés par des gravures anciennes et des dessins d'époque. Récits classés par régions...

C'est par hasard que j'ai pris ce livre car il m'a rappelé que prochainement il y aura un film en l'honneur de la maison Winchester. Eh ! Oui ! Il sortira en 2018 avec Helen Mirren comme actrice principale. L'idée à première vue était bonne mais le fait qu'il y avait à chaque deux pages un retour en arrière n'ont pas aidé à aimé ce livre. Pas que je n'aime pas ce principe mais cela ma énerver plus qu'autre chose et le fait que ce soit une entité améridienne démoniaque (cela aurait pu être un démon). Les dessins sont très moyens et la tache noire lorsque survient l'entité démoniaque n'ajoute presque rien à l'intrigue. Surtout qu'on ne sait pas pourquoi elle tue avec une Winchester (sûrement parce qu'elle est morte de cette arme ) mais rien sur le conflit. Cela aurait été intéressant d'avoir une partie de la réponse par le vieux améridien.

Quand j’ai commencé la lecture, j’ai eu l’impression de lire un tome de Papyrus, une série qui a bercé mon enfance. Il y a de nombreuses différences. Ici, tout se déroule à Paris, mais il y a encore un affrontement entre les Veilleurs et les adorateurs de Seth. Dans cette bande-dessinée, on a les marqueurs d’un récit policier (les morts, l’enquête, les preuves,…). Le fantastique est présent avec les dieux et les vies antérieures. Tout est réunis pour faire une bonne histoire. Pourtant plus vous avancez dans la lecture, plus l’intrigue devient confuse. Il est bien difficile de savoir ceux qui sont à l’origine de toutes les mésaventures des trois femmes. On sait qu’il y a une secte, mais pas seulement. Il faudrait un tom supplémentaire pour vraiment se faire un avis. Là, tout est trop emmêlé, mais on peut mettre ça sur le compte de la mise en place.

Cette encyclopédie tout juste publiée rassemble, sous la forme d’un dictionnaire de A à Z, un grand nombre de croyances et superstitions issus du folklore français. Ce sont donc les rites et pratiques de la France rurale, qui sont ici mis à l’honneur. Nos ancêtres voyaient dans la plupart des éléments qui les entouraient des signes qu’ils tentaient d’interpréter afin de mieux appréhender la vie, de comprendre le monde dans lequel il vivait ou de se protéger de leurs peurs. Avec une passion débordante et un travail impressionnant, Marie-Charlotte Delmas livre un ouvrage complet et méticuleux regroupant ses recherches et connaissances en la matière. Elle est d’ailleurs reconnue comme étant la spécialiste en la matière.



Qu’il s’agisse d’éléments réels, de thèmes ou moments de l’année, chaque mot est décrit en prenant en compte les croyances populaires des différentes régions, parfois illustré de gravures. L’amour, le crapaud, les funérailles, le mardi gras, le nénuphar, le peuplier, le rêve, la Saint-Jean, la prune, le renard, le numéro 13 et autres signes n’auront plus de secrets pour vous.



Un bel objet pour soi ou à offrir, pour les chercheurs ou passionnés de la France, d’Histoire ou de croyances.



Merci aux éditions Omnibus et à la Masse critique Babelio.
Lien : https://lullyfabule.wordpres..

Je suis toujours plus critique sur ce thème que pour bien d'autres (déformation professionnelle, disons). Pas un mauvais ouvrage, loin de là, mais je n'ai pas été impressionnée, et n'ai jamais eu à le rouvrir ensuite, lorsque je fais du "travail de fonds" sur ce thème (ce qui est toujours, à mon aune, un peu mauvais signe).