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EAN : 9782842774578
175 pages
Editions du Chêne (16/04/2003)
4.33/5   3 notes
Résumé :
A quoi croyons-nous ? Au diable qui hante nos campagnes, change les hommes en loups, et conclut des pactes trompeurs ? Aux sorciers qui courent les sabbats, parlent aux animaux et maîtrisent mille sortilèges ? Aux forces de la nature qui peuplent nos contrées de lutins, de fées et de bêtes légendaires ? À la mort et son cortège de revenants - ankou, cavalier noir, dames blanches - sinistres annonciateurs de catastrophes ? C'est à cette question que répond Marie-Char... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Expliquer l'inexplicable est un moyen de se rassurer. Pour cela en mettant des mots sur ce qui nous cause des maux dans le but de savoir quoi faire pour s'en protéger.
Comme le dirait un certain Yoda : "La peur est le chemin vers le côté obscur : la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine ... mène à la souffrance." Ce qui fait qu'à cause des différences physiques et sociales beaucoup de personnes ont servi de bouc émissaire à la colère de la majorité. Qu'ils vivent reclus, qu'ils soient bossus, boiteux, bègues, borgnes, bigles et/ou étrangers, ils sont d'emblée suspectés de sorcellerie. Même ceux et celles qui aident les habitants avec des remèdes d'herbes et pour des accouchements. Et il ne vaut mieux pas être pointé du doigt quand l'Inquisition a tous les droits !!

Avant l'arrivée de la religion chrétienne, tous les farfadets, fées, sirènes, menhirs, etc. avaient beaucoup plus de beauté, de charme que ne le faisait la religion qui les a remplacés par le diable à tout va. Satan serait partout, ce serait lui qui aurait construit nombre d'édifices, et corrompus nombre d'hommes, alors qu'il ressemble à un mixte d'animaux… Encore une excuse chez les humains pour se déresponsabiliser alors que ce sont eux-mêmes qui font les pires crimes par leur libre arbitre, en volant, tuant nombre d'innocents et d'innocentes.

Quand ces innocents meurent, leurs âmes se retrouvent à errer sur terre, pour prévenir les vivants du mal rodant, mais aussi se venger de leur bourreau. Ce qui m'est incompréhensible avec tout ce qui est dit dessus surtout par la religion, sont ces mauvaises personnes qui continuent à terrifier les vivants sous la forme de fantôme, alors que l'Enfer est censé les prendre.

La Toussaint, fête de tous les saints restes principalement pour les Celtes la fête des morts. Tout cela forge aussi les gens à être respectueux pour certaines choses qu'ils ne comprennent pas. Une sorte d'éducation pour le respect des morts à travers des gestes et coutumes qui se transmettent de génération en génération en ayant oublié pour beaucoup le pourquoi.

On apprend aussi que nombre de superstitions naissent quand la mort vient prendre un être aimé. Une sorte de paranoïa qui cherche à trouver un motif qui aurait causé la mort et d'en faire le coupable.
Une salière renversée sur la table, s'habiller en noir hors des périodes de deuil, faire trop de bruit le jour du dimanche…


Un recueil intéressant qui devrait déplaire à nombre de gens à l'esprit scientifique, mais qui est intéressant pour ceux aimant cet ésotérisme et ces moeurs encore présent.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
p.89.

Si les paysans craignent ses agissements malfaisants, ils y ont pourtant fréquemment recours. Outre le fait qu’elles font souvent office de sages-femmes, les sorcières connaissent les secrets des plantes qui guérissent ou qui tuent, de celles qui font passer la douleur, et on les consulte à cet effet. Elles fabriquent également, à la demande, des charmes amoureux pour aider les jeunes filles à trouver un mari ou des « charges » maléfiques pour se débarrasser d’un ennemi.
[…]
Par ailleurs, la différence suffit bien souvent à ranger un individu dans le placard du diable. L’infirmité ou l’imperfection physique déclenchent les soupçons. Tous ceux marqués du B, comme on disait – bossu, boiteux, bègues, borgnes, bigles –, sont d’emblée suspectés de sorcellerie. On se méfie aussi des forgerons, manieurs de feu, et des prêtres défroqués. On redoute les étrangers de passage. S’ils viennent à mendier un morceau de pain, on s’empresse de le leur donner afin d’éviter une éventuelle vengeance, un sort qu’ils jetteraient avant de quitter les lieux.
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p.159.

La nuit appartient aux morts, et si l’on en croit le nombre important de récits qui nous sont parvenus, le terroir est alors peuplé de milliers d’âmes en peine condamnées à errer jusqu’à ce que se termine leur temps de pénitence. […] Solitaires ou en groupes, les âmes en peine se présentent sous différents apparences. Ce sont parfois des formes blanches qui volent au-dessus des marais ou sont agenouillées sur les tombes ou au pied des croix. Certaines errent sous l’aspect d’insectes, de souris blanches ou encore de biches blanches ou de juments. Il ne faut surtout pas les déranger. Si un importun les interrompt dans leur pénitence, il provoque le prolongement de leur temps d’épreuve et risque pour cela d’essuyer leur courroux.
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p.144.

Ce qui est particulier au département de la Manche, ou plutôt à une paroisse de ce département, à Créances, arrondissement de Coutances, c’est la manière de célébrer la fête des Morts. Là ce n’est pas avec des couronnes que l’on se rend au cimetière où reposent des parents et amis, c’est avec des vivres. On s’installe sur la tombe même, et l’on fait un repas auquel les morts aimés sont censés participer. On verse du cidre sur leur tombe et l’on boit à leur santé comme s’ils étaient présents.

- À ta santé, frérot !
- À votre santé, mon père, ma mère, mon oncle, mon cousin, etc.

On cause avec eux, on rit même, on plaisante. C’est un repas de famille dans lequel la tristesse et les pleurs ne sont pas admis. Les défunts sont tous simplement absents. De dessous la terre, où ils reposent, ils sont supposés entendre les vivants et se réjouir avec eux. Cet usage remonte évidemment au paganisme, à une époque où l’on admettait que ce qui suit la mort est purement et simplement la continuation de la vie qui la précède, car dans cette fête fraternelle l’idée de purgatoire et de l’enfer est complètement absente.

[Jean Fleury, Littérature orale de Basse-Normandie, 1883.]
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p.131.

Les signes néfastes qui révèlent une mort à venir sont nombreux. Aux superstitions collectives s’en ajoutent d’autres d’ordre individuel et familial. Le moindre petit événement qui précède le décès de deux ou trois parents est susceptible de s’ériger en superstition dans une famille et de prendre place dans la longue série des présages de mort.
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p.66.

Au fil des récits folkloriques, le diable apparaît comme un grand bâtisseur. Tous les pays de France sont parsemés de monuments qui lui sont attribués et dont beaucoup portent son nom, rappelant ainsi la légende qui accompagne leur construction. De nombreux menhirs se nomment également « Pierre du Diable », Satan était associé à l’édification de ces anciens lieux de culte païen.
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