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Citations de Marie-Claire Blais (86)


[Les voyageurs sacrés]
- Est-ce qu'il pleut encore?
- Je ne porte pas de robe bleue quand il pleut, tu le sais bien.
- Ta robe est verte, dit Miguel en riant, tu te trompes toujours.
- Oui, il pleut, Miguel.
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Les pieds de Grand-Mère Antoinette dominaient la chambre. Ils étaient là, tranquilles et sournois comme deux bêtes couchées, frémissant à peine dans leurs bottines noires, toujours prêts à se lever...
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[S]ous le toit de la large véranda, les poussins, les lapins, les chats, les chiens de la maison, ces animaux domestiques qui étaient des rois quand les hommes étaient tellement à plaindre, mourant dans les égouts, sous un soleil torride [...].
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La main serrait l’épaule frêle. Les ongles pénétraient. Tout le mépris de Louise pour sa fille giclait comme du pus au bout des ongles.
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— Mon Dieu, dit mon père en apercevant ce monstre aux cheveux hérissés, cet idiot m'a fait perdre ma vache...
Ma mère essuya ses larmes. Ce sera pour une autre fois, dit ma grand-mère, des morts, il y en aura toujours. Ah !comme je grandissais pieusement sous les jupes de ma grand-mère en ce temps là...
p. 66.
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Les pieds de Grand-Mère Antoinette dominaient la chambre. Ils étaient là, tranquilles et sournois
comme deux bêtes couchées, frémissant à peine dans
leurs bottines noires, toujours prêts à se lever :
c'étaient des pieds meurtris par de longues années de
travail aux champs (lui qui ouvrait les yeux pour la
première fois dans la poussière du matin ne les voyait
pas encore, il ne connaissait pas encore la blessure
secrète à la jambe, sous le bas de laine, la cheville
gonflée sous la prison de lacets et de cuir...) des
pieds nobles et pieux (n'allaient-ils pas à léglise
chaque matin en hiver? ) des pieds vivants qui gra-
vaient pour toujours dans la mémoire de ceux qui les
voyaient une seule fois - l'image sombre de
l'autorité et de la patience.
Né sans bruit par un matin d'hiver, Emmanuel
écoutait la voix de sa grand-mère. Immense, souve-
raine, elle semblait diriger le monde
p. 7.
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Les enfants montrent le poing et m'accusent d'un œil sombre.M'aimant comme certaines personnes aiment Dieu,ils mêlent souvent l'injure à la prière. (Grasset,1971,p.50)
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Enfant, elle allait souvent au cimetière, vagabondait de croix en croix, s’encourageant à la tristesse par les vents lugubres.
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Marie-Claire Blais
Fière de ses larmes, elle en versa beaucoup dans ses prières. " Je veux qu'il soit au paradis Seigneur, je veux qu'il soit au paradis "
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...il y avait en ma mère une soeur incomprise de moi, peut-être, mais perdue si loin dans le brouillard austère de sa vie que désormais nous serions de plus en plus séparées.
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Tu parles, on ne peut même plus aller en enfer tout seul, maintenant, disait Jean Le Maigre. Tiens, j'ai honte de la voir jeûner comme ça! C'est de l'égoïsme, ce n'est pas pour toi et moi qu'elle veut crever, c'est seulement pour nous ennuyer. Ah! les gens vertueux me dégoûtent.
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Isabelle-Marie se demandait souvent comment un être comme égoïste comme Lanz pouvait porter en lui les germes d'une saine émotion. Lanz pensa: «Mais d'où vient donc ce regard là? De l'intelligence ou de la déception de ne pas en avoir?»
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Il est difficile de croire, avec le besoin que j’ai de m’en distraire, que je serai un jour captive de cet art, l’écriture, qui est celui de l’illumination dans le chaos.
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... car, toujours inclinée vers la compassion elle voyait en l'homme qui piétinait sa jeunesse , sans égard pour la misère de son corps , et la solitude de son désir, l'enfant, le gros enfant des premiers appétits, suspendu à son sein, exploitant sous toutes sortes de gestes et d'emportements-- dont les uns ne semblaient pas plus ignobles que les autres à partir d'une certaine étape de délire, la soif , la grande soif du premier jour , malheureusement inassouvie, et qui faisait que l'homme venu pour goûter la caresse d'une amante désirait en même temps celle d'une mère capable de le corrompre.
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L'Insoumise

-Vous savez...On pense, dans la vie que parce que l'on a une famille, parce qu'on aime ses enfants,que cela est possible pour eux de vous aimer aussi, mais non,ce n'est pas du tout sûr, cela n'est jamais sûr.
(Grasset, 1971,p.115)
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Le jour est noir

Geneviève se perd dans l'agonie de Nicolas.Elle quitte sa propre vie sans le vouloir. (...)
Et maintenant elle ne vit plus.Elle se retire dans une tristesse laborieuse qui ressemble à la fierté des vaincus.(Grasset, 1971, p.144)
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Le jour est noir

-Tu me regardes comme si mon visage était dur.
-Mais il est dur,Raphaël.
Et il erre dans sa chambre et les choses ne lui obéissent plus comme autrefois.Petit garçon, il était maître de ses féeries, et maintenant,il est maître de sa solitude. (p.150)
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Le jour est noir

-Mais si j'avais des souvenirs je saurais d'où je viens et pourquoi je ne semble pas appelée à vivre. J'ai été élevée par une tante.Tu la connais. Geneviève. Tu m'as dit en la voyant: "On ne sait pas si elle vit ou si elle dort."Cette femme pense à un enfant mort depuis des années. (Grasset, 1971,p.200)
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Marie-Claire Blais
Marie-Claire Blais: « On ne fait que travailler, comme tout le monde. (...)
Josée Dupuis: - Et votre dernier mot, vous l’écrirez quand?
Marie-Claire Blais (en souriant): - Jamais
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Marie-Claire Blais
Je vois … tu n'as pas de remords. J'ai du remords, dit le septième, d'une voix timide, mais c'était bien agréable.
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