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Citations de Marie-Claire Blais (86)


Marie-Claire Blais
N'est-ce pas la curiosité qui nous retient à la vie ?
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C’était l’heure du repas, l’heure où les ennemis d’une même famille se jugent silencieusement.
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Grand-mère Antoinette ramassait en boule les deux pieds d'Emmanuel pour les tenir dans une seule main, comme des oeufs dans un seul nid, en leur disant d'être sage et de " cesser de bouger comme une petite peste".
Alors grand-mère Antoinette parlait de ses malheurs: -- Des mauvaises nouvelles , Emmanuel, de biens mauvaises nouvelles pour nous, je ne sais pas ce que nous allons devenir.
Mais lui aimait bien les mauvaises nouvelles. Comme ses frères, il aimerait les tempêtes, les ouragans les naufrages et les enterrements.Lui parlerait-elle d'Héloïse ou de Pomme qu8 venait de se couper trois doigts de la main gauche à la manufacture, ou bien du Septième maltraité par l'oncle Armandin Laframboise, à sa pension à la ville:
-- Ça va malpour nous , Emmanuel, bien mal ...
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La voix d'homme n'est qu'un murmure. Elle se perd, disparaît. Debout contre le mur, la tête un peu renversée sur l'épaule, sa mère écoute en silence. Elle dort peut-être. Sa robe est ouverte sur un sein pâle qui fléchit. Ses fils la regardent silencieusement, et eux aussi attendent que la nuit vienne sur la colline.
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« (...) Il semblait que ce qu’elle partageait avec Jean, elle l’enlevait à ces autres femmes, encore inconnues, que la vie aurait pu lui offrir. »
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« En vivant avec un homme, n’avait-elle pas fui toutes les femmes du monde? »
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rien n’est plus triste qu’un retour de l’école à quatre heures de l’après-midi quand c’est déjà la nuit dans la ville et qu’on ne sait pas où l’on va dans la neige, mais on entend les gratte-neige tout près et on se dit qu’ils pourraient nous broyer tout rond
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le soleil était rouge à l’horizon, tel un brasier.
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Le monde est neuf, dit Lou, oui, mais nous sommes en colère, dit Philli.
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Il marchait sans rêver, sans penser, sans vivre, et pourtant le choc le faisait encore trembler, comme l’homme sauvé du danger des flots et qui sent toujours en lui le combat de la mer.
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Ils avaient dix-huit ans. Une plénitude physique à gaspiller comme on gaspille n’importe quoi à cet âge, même le génie et les sentiments. Ils étaient simples, vierges, conscients de leur extrême camaraderie qui permettait tout sans se blesser dans leur chair, contrairement à ceux qui vivent avant de chercher la magie de la vie.
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Ce qui me désolait le plus, c'était de penser qu'il était si long, si dur pour moi de vivre, et que dans un livre, cela ne prendrait que quelques pages, et que sans ces quelques pages, je risquais de n'avoir existé pour personne.
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Si on m'avait fait naître dans une autre vie, peut-être aurais-je pu éprouver un peu de pitié en me penchant vers une personne comme moi, pour raconter son histoire, mais née dans le récit même que je voulais écrire, j'aspirais seulement à en sortir.
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Ancre tes mots sur mon bassin pendant que j'ignore la déroute des choses.
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Celui qu'on aime trop nous punit souvent de son ingratitude...
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Rien n'assure notre existence en ce monde, rien, ni Dieu ni les hommes. Il ne faut avoir confiance qu'en soi-même. La bonté des hommes, quand elle vous est accordée, est un don exceptionnel...
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L'important, vous savez, c'est d'avoir autour de soi, pas seulement de l'herbe ou de la terre, mais des âmes qui pensent à vous chaque jour, des gens qui vous aiment. Tout le reste n'est rien.
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Je me sentirai plus libre, sans toutes ces coquetteries, il y a peu de temps, j’étais la plus coquette des femmes, j’étais belle, je faisais moi-même mes bijoux, mais mes sœurs ont pris mon magasin, mes bijoux, est-ce vrai que j’aurai enfin un toit, un appartement où elles ne pourront plus venir me déloger.
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Bien des mères, bien des pères sont forcés de vendre leurs enfants tous les jours, les enfants, sur cette terre, c’est du bétail, je te dis, un marché de petits animaux, les bohémiens s’enfuient, ne savent plus où ils vont dans leurs charrettes à chevaux, c’est un garçon de onze ans qui tient la bride du cheval, ils ont été expulsés, leurs camps ont été démantelés, on ne les attend ni ne souhaite leur venue nulle part, dans leurs ghettos s’empile le désordre, ils partent, laissant derrière eux la corde à linge qui va d’une baraque à l’autre, et toute une lessive au vent, des vêtements d’enfants, quelque pathétique empreinte qui sera lavée par la pluie, le sofa, le lit, la chaise qu’ils voudraient emporter avec eux sont dans la rue, ainsi vont les parias, des nations et des nations de parias, que dans un tel chavirement une femme soit là à mendier avec son enfant qu’elle tend en offrande au premier venu, ce n’est rien, vois-tu, quand la perversion est partout, car, vois-tu, la pitié, cela n’existe pas, non, Fleur, mais tu penses à ta musique, mes paroles te sont bien.
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Un écrivain ne fait pas que réciter ses textes, un écrivain écrit.
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