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Critiques de Marie Neuser (316)
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Un petit jouet mécanique

Une quatrième de couverture un peu bavarde mais le drame écrit dès les premières pages : la petite Léa est morte il y a vingt ans...On devine très vite qui est la coupable, ça ne fait presque pas mystère.



Pourtant, même avec ces éléments, ce thriller impeccable déroule des lignes hypnotiques, tisse les indices, et la narration tendue ajoute à l'intensité dramatique, glace le sang.



Etrangeté de cette narration parfaite, le "vous" d'un narrateur omniscient qui semble accuser la toute jeune ado, comme un juge, alors qu'elle seule avertit, s'alarme de la situation, prévoit le drame à venir...

Ce "vous" qui mettrait presque le lecteur à distance et qui finalement le place au coeur de l'intrigue comme s'il était lui-même Anna, ado pas en phase avec son monde mais à l'intuition prodigieuse.



L'adolescence est décrite à la perfection, dans ses doutes, ses "ridicules" désespoirs, et on sent que Marie Neuser connait ce monde-là, se pose en observatrice fine et intelligente. Ressort aussi dans son thriller sa brillante maîtrise de la langue française (que de belles phrases !) et son amour de la littérature.



Un très bon polar, une belle découverte !
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Prendre Lily

Mon choix de lire ce roman s'est fait après l'avis enthousiaste d'Yvan du blog EmOtions qui le qualifie d'admirable, rien de moins et celui non moins passionné de Richard du blog Polar noir et blanc.



Nous suivons Gordon McLiam, ses deux collègues Jim et Daphne, ainsi que Bradford leur chef, dans une enquête pas-à-pas, mâtinée de coups de chance, de flair, de ténacité pour faire tomber celui dont, dès les premières pages, ils pressentent qu'il est le meurtrier. L'intrigue est tricotée finement.



C'est présenté comme une chronique de la vie des enquêteurs entre montées d'adrénaline, profond découragement, calme plat, nouvel indice, ce qui donne un rythme assez lent, mais addictif. Des personnages travaillés que l'on suit avec plaisir dans leur quête quasi spirituelle de la vérité.



Une plume super agréable à lire qui nous place au centre des pensées de Gordon et donne beaucoup d'authenticité au récit.



Bref, un roman comme je n'en avais jamais lu, qui a frisé le coup de coeur et que je vous recommande chaudement pendant que je cours acheter le deuxième volet du diptyque : Prendre Gloria.




Lien : http://la-clef-des-mots.e-mo..
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Prendre Lily

« Prendre Lily » c’est le point de vue d’un policier qui découvre une scène horrible, pour résumer : une femme mutilée dans sa baignoire pleine de sang. Les experts racontent la scène et ce qu’il s’est passé de manière froide, réfléchie sans aucun sentiment. Le policier nommé Gordon au début de l’enquête m’a paru lasse et blasé par son métier.



Comme lorsqu’il va recueillir les ADN des hommes du quartier pour chercher des preuves, ce qu’il considère comme une tâche ingrate. Au départ il n’y a pas une grande passion pour l’enquête. Puis au fil des pages l’enquêteur ne va plus vivre que pour résoudre cette affaire.Ce qui m’a surprise c’est la manière dont l’on considère un meurtre par rapport à l’autre.



Par exemple le meurtre d’une étudiante fêtarde (coréenne de surcroît) qui est presque responsable de ce qu’il lui est arrivé, alors que Lily était une femme bien sous tous rapports. Cette manière de voir les choses m’a choqué.Plus l’histoire avance plus la détermination de Gordon grandie. Quand il a un suspect dans le collimateur il ne le lâche pas.



Le policier a besoin de savoir pourquoi Lily a été tuée si sauvagement. Il a besoin d’une logique qui puisse expliquer le crime propre à tout être humain car le crime gratuit est inconcevable pour les policiers. Gordon est sûr de tenir le coupable, malheureusement rien ne permet de l’inculper. L’homme est déjà suspecté d’un meurtre en Italie mais est protégé.



L’auteur passe beaucoup de temps à décrire le plan d’observation du suspect au cas où il commettrait un faux pas. Après un démarrage un peu difficile j’ai été prise dans l’histoire avec un enquêteur qui n’est pas le héros classique mais qui fait tout son possible pour trouver le meurtrier de Lily. Lily qui ne quitte pas ses pensées.



Gordon est tellement absorbé dans son affaire que son « histoire d’amour » se termine mal. Rien ne peut détourner le policier de son enquête. Tout converge vers le suspect mais l’auteur joue avec les nerfs non seulement des personnages mais aussi du lecteur. Voir qu’un seul homme peut susciter tant d’efforts de la part de toute une équipe et les moyens déployés ne font qu’accentuer la colère envers le suspect.



J’ai adoré ce roman, j’avais l’impression de mener l’enquête avec les personnages. Certes le livre ne repose pas sur le suspens, puisqu’on connaît le meurtrier, mais sur la persévérance. Car même si l’on a des suspicions on ne peut pas mettre quelqu’un en prison comme ça. Il y a des lois à respecter et il faut à tout prix des preuves concrètes.



Et parfois cela peut profiter aux meurtriers. Ce roman est une torture dans le bon sens du terme. Par contre je ne vois pas l’intérêt du second roman puisque nous connaissons déjà la fin. En tout cas je ne le lirai pas tout de suite.
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Prendre Gloria

Après le sombre, réaliste et terrifiant Prendre Lily, Marie Neuser signe Prendre Gloria qui aussi bon que son prédécesseur !



J'avais beaucoup aimé Prendre Lily car ce roman mettait en exergue le caractère lent, difficile et presque malsain d'une enquête sur un meurtre effroyable. Les enquêteurs affrontent les déceptions, les échecs et la rage de voir s'échapper à chaque fois celui qu'ils savent être le coupable. Avec Prendre Gloria le fait divers est approfondi, fouillé et nous permet de voir la construction à l'origine d'un monstre.



C'est l'antithèse entre le désespoir des enquêteurs face à la jubilation du tueur sadique qui est impressionnante, Marie Neuser sait choisir les mots pour nous montrer toute la frustration d'une investigation. Ici point de mystère sur le coupable mais bien tout le réalisme et l'effroi du monde policier. De surcroit la parole est donné à touts: témoignage et pensées intérieures seront au cœur du livre.



J'ai trouvé ce second tome du diptyque plus rythmé, court et presque plus percutant dans son efficience. L'un repose sur la condamnation du coupable et l'autre sur la fabrication d'un homme sans remords. L'auteure nous implique tellement dans l'histoire, nous transforme presque en juré qu'il est difficile de ne pas éprouver haine et dégoût pour un être aussi ignoble. Nous sommes bien loin des "tueurs en série charismatiques" faits d'encre et de papier, ici c'est un homme qui a réellement existé, un être de chair et de sang.



En définitive, ce diptyque révèle la face cachée et trop souvent inexploitée dans la fiction de l'enquête policière réelle. Un livre d'une force narrative incroyable et d'une grande originalité.
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Prendre Gloria

Un grand merci à Babelio et aux éditions Fleuve noir pour l'envoi de ce livre et pour l'organisation de la rencontre avec Marie NEUSER.

Ce livre est inspiré d'une histoire vraie : la disparition d'une jeune fille de 17 ans dans une église d'un petit village du sud de l'Italie. L'auteure a tenté d'expliquer dans ce livre ce qui a pu se passer et de comprendre la personnalité et les motivations des différents protagonistes. Le travail qu'elle a effectué à partir des témoignages, articles, émissions de télé...est captivant et nous montre ce qui peut perdurer aujourd'hui encore dans un petit village de l'Italie du Sud : le pouvoir détenu par les notables, l'Eglise omniprésente, le peu de confiance accordé aux pauvres et aux étrangers, la corruption,..., cette description de la société italienne est vraiment intéressante.

Pour moi, il s'agit plus d'une critique sociale que d'un roman policier, car, dès le début, on sait qui est le meurtrier. Ce que l'on veut savoir, c'est : comment le meurtrier a-t-il réussi à échapper à la justice pendant autant de temps et pourquoi se comporte-t-il ainsi avec les femmes ?
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Prendre Gloria

Gloria a disparu. C'était une adolescente banale. Elle a disparu à l'heure et dans le lieu le plus improbable d'une bourgade du sud de l'Italie. On mettra 17 ans à la retrouver. A localiser le corps d'une innocence massacrée. Si d'emblée, Marie Neuser expose, tels un triptyque, ces trois termes d'une histoire qui, sous d'autres noms, a traumatisé et continue d'interroger une péninsule entière, c'est que l'essentiel, l'essence de “Prendre Gloria” est ailleurs : Pourquoi Gloria ? Pourquoi 17 ans pour faire émerger un peu de lumière des ténèbres ? Sur quatre cent pages haletantes se construit un récit clinique et choral qui donne du sens et rend sa vie à l'incompréhensible. Il y a de l'engagement et comme une mission dans cette oeuvre d'une documentation poussée qui ne peut laisser indifférente. Car chacun des protagonistes existe, prend la parole, sous la plume pleine d'empathie de Marie Neuser pour un tableau des grands et des petits mensonges, une incarnation des lâchetés, des compromissions et des bassesses, mais aussi de quelques grands héroîsmes, celui de ceux qui ne renoncent pas à crier et chercher arracher la vérité. Parce que si la vérité semble vite sauter aux yeux du lecteur, il faudra bien les quatre cent pages de l'auteur pour assembler les pièces du puzzle et que l'image de la réalité folle de pourquoi 17 ans prennent totalement corps en même temps qu'on rend Gloria aux siens. On pense avec “Prendre Gloria” à “Douze Hommes en colère” de Sydney Lumet. Dans “Douze Hommes en colère”, un jury, pour de bonnes ou de moins bonnes raisons, refusait de douter de l'innocence d'un prévenu, innocence qui s'imposera malgré tout. “Prendre Gloria”, c'est une ville entière qui témoigne de son long fleuve noir, la part souvent sombre d'une Italie des silences mafieux, des relans de machisme mussolinien, de l'omniprésence si étonnante de l'Eglise catholique, d'une justice parfois à la dérive, du contrôle de tous sur tous et de comment il arrive qu'on fabrique des monstres. C'est un grand roman que celui qui incarne avec temps de présence une cité et un temps. C'est d'un grand auteur de s'être ainsi emparée de chacun en pleine crédibilité et de nous ouvrir, aussi sombre soit-il en partie, au petit monde de P. qui n'est n'en doutons pas, sans doute “n'est ni d'un seul temps, ni d'un seul pays”. C'est un beau “polar” que celui qu'on ne lâche pas. C'est un grand roman que celui qu'on garde en soi. S'il y avait mission, elle est accomplie car on ne quitte pas Gloria. Je reprends le trait de génie d'un autre commentateur, “Prendre Gloria”, cela aura été “Rendre Gloria”. Marie Neuser participe de fait de ces héros qui nous l'ont donnée. Elle lui donne ; elle lui rend vie.
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Prendre Gloria

Prendre Gloria est un roman librement inspiré d’un fait divers en Italie. En 1993, Gloria Prats, 16 ans, est partie dans l’église de la Miséricorde voir quelques minutes un de ses amis, Damiano. Son amie, Elena, qui devait la rejoindre 10 minutes plus tard ne la reverra jamais. 17 ans après, des ouvriers roumains retrouvent le corps de Gloria dans les combles de l’église.

A fil des chapitres, on passe de 1993 à 2010, les points de vue change (amis, famille, médecin légiste, policier, procureur). Cela nous permet de se faire progressivement une idée sur cette affaire.

Marie Neuser s'est inspirée d'un fait divers en Italie : la disparition d'une jeune fille, Elisa Claps, assassinée probablement par Danilo Restivo, appelé le "haircut killer" qui ne sera inquiété que 20 ans plus tard en Angleterre pour un nouveau meurtre. Elle a cherché à comprendre comment des hommes peuvent être amenés à empêcher l'enquête d'aboutir. Le coupable a finalement peu d'importance, ce qui est intéressant est le POURQUOI. Dans le roman, il y a une multiplicité de protagonistes, de points de vue. Il n'y a pas de personnage principal. Dans chaque personnage, il y a de l'empathie. Les seuls héros sont les membres de la famille de Gloria / Elisa.

On entre vite dans ce fait divers et on dévore les pages du livre pour en savoir plus, même si on se doute du coupable dès le début. L’important est de comprendre comment on a pu arriver là 17 ans après : les faux témoignages, la transformation d’un jeune homme en monstre, la dissimulation de preuves. L’analyse que fait Marie Neuser des motivations des personnages est passionnante.


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Prendre Gloria

Prendre Gloria est un thriller intéressant. Il se fonde sur des faits divers réels qui ont secoué l’Italie et l’Angleterre dans les années 1990,2000. La construction est originale. On suit les différents protagonistes de l’histoire : les témoins, accusés, policiers, magistrats, amis des victimes et ceux qui ont été touché de près ou de loin par l’affaire de disparition de la jeune Gloria Prats.



Cette jeune femme s’est mystérieusement volatilisée après un rendez vous dans l’église de la Miséricorde avec un jeune homme Damiano Solivo.



Cette enquête, pleine d’embûches montre la face sombre de l’Italie, la toute puissance de la mafia, l’Eglise et ses zones d’ombre. L’importance de la famille dans ce petit village, l’analyse sociologique est vraiment intéressante, tout comme celle de la justice et ses dérives.



La description des personnages est minutieuse des caractères, du physique, comme au cinéma on a l’impression d’assister aux scènes. Les allers retours sont incessants entre le moment de la disparition et les différentes révélations au cours des années d’enquête. Cette narration fragmentée ne nuit pas au récit, au contraire, il rend le roman addictif. Le lecteur est pris comme dans une toile d’araignée.



Le rythme, parfois lent permet d’être au plus près de l’enquête. J’ai apprécie la famille Prats, le personnage d’Aldo, Giuseppena. Gloria fantôme de la ville qui cherche le repos. Sa meilleure amie, Elena brisée par le système, les 2 flics tenaces comme la journaliste qui luttent pour faire la lumière sur cette affaire. L’importance de la vérité contre la corruption, la violence au cœur de la société italienne sont des thèmes centraux du récit. Les pulsions du meurtrier et ses dérives psychologiques et physiques sont bien décrites et dressent un portrait monstrueux du psychopathe. La bassesse humaine, avec les faux témoignages, les petits arrangements entre amis sont révoltants.



C’est un roman psychologique et d’enquête fouillé, bien structuré, avec les multitudes de voix des personnages et des témoins de l’époque. Le lecteur est au cœur de cette affaire touffue.



Un roman à découvrir d’urgence, avec une construction originale et un régal à lire. Donc découvrez Prendre Gloria et comme l’enquêteur soyez au cœur de cette vaste toile d’araignée pour comprendre la disparition de la jeune fille.



PS : du coup je vais découvrir Prendre Lily du même auteur. La couverture de l’ouvrage est magnifique. Merci à babelio pour la découverte
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Prendre Gloria

Après Prendre Lily l'an passé, Marie Neuser publie Prendre Gloria, deuxième tome de la série Prendre Femme. N'ayant pas lu le premier opus, ce fut une découverte totale pour moi. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est une lecture différente mais très marquante car captivante!



"Et Gloria Prats dans tout ça ? Gloria ? On l'a cherchée partout, on ne l'a pas trouvée. Il n'y a pas de corps. Gloria n'a plus de corps. Elle est sûrement quelque part, on est toujours quelque part"



Ce qui étonne d'emblée dans cet ouvrage, c'est sa structuration. Tout est sciemment et savamment mélangé. On saute d'une époque à l'autre (1993 l'année de la disparition jusqu'en 2010, en passant par 1998,1999,2002,2004,...), d'un témoignage à l'autre, d'une diatribe de la justice italienne à celle de l'église catholique (pédophilie)... en passant par les clichés sur l'Italie... Marie Neuser distille les informations petit à petit, de manière fragmentée, tel un puzzle pour garder l'attention du lecteur et surtout une cohésion dans son récit. C'est assez déconcertant dans un premier temps, il faut vraiment s'habituer. On est loin du thriller classique!



"[...] parce que vous savez, en Italie, on a peut-être les plus grands artistes, mais certainement pas les plus grands flics."



"Se taire c'est une des choses qu'on sait faire le mieux dans ce pays. Alors motus et bouche cousue, j'ai reposé la clé et je suis rentré à la maison avec mes putains de tuiles. Dans les mois qui ont suivi j'ai refait le toit de mon garage."



"Le corps des femmes c'est le démon. le corps des hommes c'est l'incarnation de la volonté de Dieu. Il avait demandé : alors quand vous faites les plaisirs avec mon corps c'est la volonté de Dieu ? Il lui avait répondu : ça rend content le petit Jésus. Quand Don Pepe et lui rendaient content le petit Jesus[…]"



De même, on connait immédiatement le coupable. Ce qui suit ne sera donc pas une vraie enquête mais plutôt la réponse à la question suivante: Damiano SOLIVO va t il être reconnu coupable et condamné? Ou passera-t-il entre les mailles ? Sera-t-il protégé par les relations de son père? Pas évident comme thématique, mais succès sans contestation de l'auteur. Une fois habituée, il est réellement impossible de lâcher l'affaire. Plus ça va, plus l'intérêt croit, plus les pages tournent vite et plus le rythme devient haletant. Surtout que l'auteur mélange dans le dernier tiers du livre l'affaire anglaise relatée dans Prendre Lily.



Il faut savoir que c'est tiré d'un fait divers réel. Dans ce drame, pots de vin et autres appuis sibyllins, abus de pouvoir, amitiés nauséabondes, disparitions inexpliquées, assassinats, dissimulations, mensonges, silences, puissance protectrice "mafieuse", obstination d'un policier ou à la fin d'une juge ont une place non négligeable. de rebondissements en rebondissements, émouvante ou énervante, la narration fait souvent froid dans le dos.



Les chapitres courts, les dialogues fréquents contribuent grandement à l'importante rythmicité. Petit et léger bémol sur le style pas toujours très recherché et surtout l'écriture qui n'est pas toujours travaillé (certaines tournures de phrases ou l'utilisation de certains mots m'ont marqué négativement). Cela dénote un peu c'est dommage, mais cela reste très bon dans l'ensemble rassurez-vous. Je regrette également le laisser-aller que s'autorise l'auteur quand elle évoque les albanais...Un peu trop facile à mon goût.



"Personne n'ignore que pendant que de braves gens bien de chez nous oeuvrent à diffuser la dignité, l'honnêteté du travail et des valeurs de leur patrie, nombre de métèques viennent profiter des largesses de l'Etat et molester nos femmes et nos filles. Et si un beau jour on retrouve la petite sur un trottoir de Tirana, vous ne pourrez pas me dire que je ne vous avais pas prévenus."



Quoiqu'il en soit, le lecteur ne peut rester indifférent que cela soit à la souffrance de la mère de Gloria:



"Mais quelle honte… quelle honte… Dire une chose pareille sur ma fille, monsieur, quel manque de respect envers ma fille, envers la mère que je suis monsieur, dire que ma fille pourrait s'être enfuie avec un homme mais vous devriez avoir honte monsieur, ma fille est honnête, elle est innocente, et nous sommes une famille honnête nous monsieur, une famille comme il faut. Et je vous les dis moi les choses monsieur, sauf le respect que je vous dois, mais s'il est en train d'arriver malheur à ma fille pendant que nous sommes là à écouter vos cochonneries c'est avec le Bon Dieu que vous aurez à régler des comptes. Monsieur. Franco Spada resta pantois."



Que ce soit face à l'arrogance du père de Damiano:



"Damiano n'est pas un détraqué. Damiano a sa façon à lui, inventive et personnelle, de s'emparer des femmes. Avec lui, j'ai ri de cet épisode. Il était bouleversé par la torgnole que lui avait administrée le fiancé : il m'a fallu lui rappeler que rien de grave ne s'était passé, que je comprenais son désir de s'insérer, même par des moyens détournés, dans le corps féminin, mais qu'il fallait à présent qu'il trouve des expédients un peu moins éclatants. J'avais un con, il fallait bien faire avec."



Ou face à "la maladie" dont souffre Damiano:



"A présent il était enfermé dans la forteresse de sa chambre et il s'était laissé tomber sur son lit, ‘écume aux lèvres. Son trésor était devant ses yeux. Il y avait de l'or là-dedans, tellement d'or. le parfum d'agrumes était enivrant. Il la lissa au creux de ses doigts, la caressa longuement, mon Dieu c'était de la soie, du duvet, une aile d'oiseau."



Si certains personnages nous font horreur, on s'attache rapidement à d'autres. Je vous laisse découvrir tout cela...



Faut-il lire les deux livres dans l'ordre ? Il ne me semble pas avoir été lésé en commençant par Prendre Gloria. Cependant j'ai surement appris des détails importants sur l'affaire anglaise.



Malgré quelques doutes et difficultés dans les premiers chapitres, je ressors conquis de ma lecture de Prendre Gloria. Rythmé, au scénario atypique, on passe par toutes les émotions. Cet opus aura su me captiver jusqu'à la fin et est une vraie réussite. Je lirai assurément le premier tome que je me suis procuré également en numérique. Et je vous les conseille également.



4/5


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Prendre Gloria

Je ne peux pas cacher que depuis que j'avais refermé "Prendre Lily" l'an dernier, et que j'avais appris qu'une seconde partie sortirait, j'attendais avec la plus grande impatience "Prendre Gloria".



​C'est donc avec plaisir que je retrouve la plume de Marie Neuser et le personnage très controversé de Damiano SOLIVO. Ici, on se retrouve dans la première partie des années 90, à P. en Italie. C'est donc une histoire antérieure à celle de "Prendre Lily". La jeune Gloria à rendez-vous avec Damiano, tous deux adloescents/jeunes adultes dans l'église de la Miséricorde. Gloria ne reviendra jamais de ce rendez-vous. S'en suit une enquête complexe et entachée de faux témoignages qui va s'étendre sur des décennies.



​Très vite j'ai retrouvé le schéma de construction tant apprécié dans "Prendre Lily": l'auteure enchaîne les courts paragraphes dans une méli-mélo chronologique. Le lecteur connaît rapidement le début de l'histoire et sa fin mais tout l'intérêt de ces 400 pages réside dans l'évolution de l'intrigue entre ces deux extrémités.



"Prendre Gloria" n'est pas un roman à suspense. On pourrait plutôt le qualifier comme un polar sombre à tendance satyrique. On comprend rapidement qui est à l'origine de la disparation de Gloria, cependant un voile reste sur les causes de sa disparition. Avec ces ellipses temporelles, l'auteure plonge son lecteur dans le doute permanent. Quelques chapitres décrivent des scènes dont on ne comprend pas les tenants. Sans suspense, "Prendre Gloria" devient tout de même très prenant, difficile de le poser.



​J'ai aimé aussi à travers cette fiction inspirée de faits réelles découvrir intimement cette critique de la société italienne où mafia et corruption règnent en maître dans tous les domaines. L'envers du décor nous est dévoilé entre ces pages et le constat est révoltant d'injustice. On découvre les rouages des mains fortes influentes du pays, le pire réside dans la véracité de ces propos !



​Au fil du texte j'ai aimé retrouvé l'histoire croisée avec l'intrigue de "Prendre Lily". J'ai trouvé ça passionnant d'avoir la vision sous -jacente de cette histoire à laquelle il n'y a que quelques allusions dans le premier. Et inversement, les allusions faîtes à l'affaire Lily dans ce roman étaient intéressantes car je savais la pleine histoire outre Manche. Ces liens donnent vraiment un intérêt supplémentaire à la lecture.



​Sans être une suite à proprement dit, il est tout de même intéressant de lire les deux opus de ce diptyque. J'ai beau chercher je ne vois d'obstacle pour les lire dans l'ordre que l'on veut. Ils sont complémentaires par les nombreux liens entre les affaires Lily et Gloria. Je crois que j'ai encore plus aimé lire cette seconde partie du diptyque consacré à Damiano SOLIVO.

​Je ne peux que vous conseiller ces deux romans en espérant que vous prendrez autant de plaisir que moi à les savourer.
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Prendre Gloria

Prendre Gloria est le second tome de la saga Prendre Femme de Marie Neuser. Je n'ai pas lu le premier tome, Prendre Lily, et ce n'est pas vraiment un problème. En fait, ces deux tomes se complètent si on peut dire. Après ma lecture j'ai eu très envie de découvrir Prendre Lily, donc je peux vous assurer que ne pas avoir lu le premier n'est pas bien grave. Malgré peu de temps disponible pour lire en ce moment, j'ai dévoré Prendre Gloria qui est une découverte fantastique!





Ce roman raconte l'histoire de la disparition d'une jeune fille, Gloria. Un jour de Septembre, dans les années 90, Gloria va disparaître alors qu'elle avait un rendez-vous dans une Eglise. Le roman relate l'enquête sous plusieurs époque, des quelques heures après sa disparition à 2010.



Au début du roman, j'ai trouvé un peu la lecture fastidieuse pour deux raisons. Déjà, on alterne très rapidement les points de vues et les époques sans forcément comprendre ce qui nous arrive. L'auteur prête plusieurs voix à son roman et offre les différents points de vue de ses personnages sur leurs actions au moment de la disparition, après, leurs pensées et hypothèses etc etc. Du coup, il faut s'habituer à cette mise en forme. Ensuite, bon c'est une raison un peu idiote on va dire, mais le roman se déroule en Italie. Et je trouve que certains prénoms ont les mêmes sonorités alors pour me rappeler de chacun au début c'était pas facile pour moi haha..



Enfin bref ! Après ces deux difficultés passées, je me suis laissée emporter par l'histoire de l'auteur. Je tiens quand même à vous dire que, le but de ce roman n'est pas savoir qui est en cause dans cette disparition. Je sais que cette forme d'enquête peut déplaire à certains. Ici, ce qu'on cherche, c'est de savoir pourquoi, comment et surtout comprendre ce qui se passe au niveau du déroulement de l'enquête. Dès le début, les premières questions fusent : Gloria a disparu dans l'Eglise? Dehors? Mais si c'est à l'intérieur, comment c'est possible en pleine Messe? Pourquoi? Est-ce la personne de son rendez-vous le coupable? Son amie qui l'accompagnait? Un habitant qui a croisé son chemin? Un psychopathe? A-t-elle fugué?



Je dois dire que cette enquête m'a rendue folle. Et qu'elle est passionnante. On assiste à des choix de la Justice qui sont extrêmement frustrants et énervants. Des habitants livrent de faux témoignages, des preuves sont mises à l'écart, des pistes évidentes ne sont pas poussées. Pourquoi? Comment? Ce livre m'a rendu folle face à ces injustices ! L'auteur nous livre une famille en souffrance pendant des années face à la disparition de leur enfant, de leur soeur... Et à coté de ça, un système Judiciaire qui se fout de la gueule du monde.



L'auteur offre un roman extrêmement dynamique et passionnant par son découpage. On sait l'avis de chaque personne impliquée dans cette disparition. Que ça soit la police, la famille, les amis, les habitants, les journalistes... Personne n'est laissé sur le coté ! L'auteur apporte beaucoup d'informations qui nous permettent de vivre cette histoire et d'être aussi choquée que les Italiens face à l'avancé de cette affaire.



J'avais tellement hâte de savoir comment cette enquête allait se terminer. Si le principal suspect que le lecteur a en tête allait se faire ou non arrêter. Si je dois retenir qu'une seule chose de cette lecture, c'est ma frustration. Mais quelle bonne frustration ! J'ai dévoré cette histoire, j'ai souffert avec la famille de Gloria et avec les personnes accusées à tord. J'ai vraiment envie de découvrir Prendre Lily, car je pense que ça peut être fortement intéressant de coupler les deux. Surtout qu'on nous parle de l'affaire de ce premier tome dans Prendre Gloria. C'est intriguant !



Je vous conseille fortement cette lecture. Cette enquête m'a prise aux tripes et fait ressentir des émotions fortes et intenses. Et je dois dire que j'ai adoré ça.
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Prendre Gloria

En bref, c'est une très bonne lecture malgré une enquête banale. Le découpage du récit fait toute la différence et j'admire vraiment le travail de Marie Neuser sur ce point. La remise en question du fonctionnement de la Justice donne un aspect différent et plus pertinent à l'histoire.
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Prendre Gloria

Marie Neuser m’a prise par surprise.

En commençant « Prendre Lily », je n’imaginais pas me laisser happer par l’affaire « Haircut killer » et pourtant, sitôt refermé, je suis allée retrouver Damiano Solivo dans « Prendre Gloria » à P., petite ville d’Italie où tout a commencé en 1993.



« Io los so. Ma non ho le prove. »

(« Je le sais, mais je n’ai pas de preuves. »)



Tout est dit dès les premières lignes. Et c’est avec cette frustration que devra être résolu le meurtre de la jeune Gloria Prats. Cette absence de preuves qui permettrait de mettre sous les verrous celui que tout le monde sait coupable. Mais que vaut la détermination de Mamma Giuseppina, mère aimante et femme aimée, face à l’influent Vittorio Solivo, face à la justice d’un pays où la mafia dicte sa loi ? Que valent les certitudes du Petit Peuple face à la vérité des capo, la vérité qui arrange ?

(Une mécanique fichtrement bien huilée qui m’a rappelé l’excellent « American Desperado » du journaliste Evan Wright.)



Tandis que Lily continuait de vivre dans les cauchemars de l’enquêteur Gordon Mc Liam, Gloria est ce fantôme qui nous rappelle sans cesse la peine et l’injustice. Dans une ambiance plus intimiste, déstabilisante, dérangeante, l’auteur nous fait porter un œil nouveau sur cette affaire, à travers les confessions de ceux qui ont côtoyé Damiano Solivo. D’impuissance rageuse, on oscille entre empathie et révolte, jusqu’à s’abandonner au voyeurisme. Une part de nous voudrait comprendre pourquoi, comprendre l’incompréhensible, l’inhumain, l’horreur. Cet instant où l’Homme devient monstre.

Ma lecture aurait été très différente si je n’avais pas commencé par « Prendre Lily ». Loin de l’effervescence des flics et des légistes, Marie Neuser m’a emmenée là où, il me semble, elle le souhaitait : dans ses propres pensées, son indignation, et sa volonté de dénoncer un système inique dans lequel nous ne sommes que des pions.

Plus qu’un fait divers romancé, « Prendre Gloria » est véritable page-turner qu’on peine à refermer… et à oublier.



Avec mes remerciements aux Editions 12-21, qui m’ont permis de découvrir ce roman en avant-première.

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Un petit jouet mécanique

Marie Neuser, je ne connaissais pas, les éditions l'Ecailler, non plus.

Leur mot d'ordre "On ne broie pas du noir, on en édite!"

Tout un programme, mais le roman noir n'est pas vraiment ma tasse de thé café et pourtant quand ma bibliothécaire m'a conseillé ce livre - alors qu'elle n'a pas les mêmes goûts que moi - allez savoir pourquoi, je l'ai écoutée ... et je ne l'ai pas regretté.



Je me suis laissée entraîner, pas tant par l'intrigue qui est déjà un peu dévoilée dans la 4ème de couverture, mais par la belle écriture de Marie Neuser, son beau portrait d'adolescente, sa fine analyse psychologique et des liens familiaux, sa magnifique peinture des paysages corses. Elle sait à merveille distiller le doute et peu à peu, dans un quotidien plutôt banal, le malaise grandit.



Anna a seize ans. Elle est une ado mal dans sa peau, rebelle, incomprise, un peu gothique. Ses rêves la conduisent à Londres, Paris ou New-York.

Au lieu de cela, elle doit passer ses vacances, comme chaque année, avec des parents ringards dans une maison isolée en Corse.

Marie Neuser croque formidablement bien cet âge, pas des plus heureux.

J'ai souvent souri à la lecture de ces pages qui ont réveillé des souvenirs.



Mais quand Hélène, la soeur aînée débarque avec sa petite fille d'un an, la tension monte et on ne rit plus du tout.

L'histoire est racontée du seul point de vue d'Anna, mais peu à peu on partage ses doutes, on épouse ses convictions.

Avec elle, on a envie de crier à ses parents: écoutez moi, je ne suis plus une gamine, ouvrez les yeux.

Un roman brûlant, comme le soleil corse.



Je ne peux que vous inciter à lire Marie Neuser dont la langue est si riche.
Lien : http://leslivresdechris.blog..
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Je tue les enfants français dans les jardins

Une vraie claque ! J'ai retrouvé dans ce roman mes premières années d'enseignement en collège de région parisienne, même si les tensions et violences pourtant quotidiennes n'ont jamais pris cette ampleur : pas d'attaques personnelles, pas d'allusions sexuelles et toujours un grand soutien entre collègues et de la direction. Et ça ça changeait tout. Dans ce roman la tension déjà étouffante dès le début monte progressivement, on est tour à tour interloqué, révolté, abattu et le roman glisse parfois du côté du thriller. Il ne faut pas je pense chercher une morale à cette histoire, ou y accuser l'autrice de préjugés ou à l'inverse y voir une vérité journalistique. Tout a un fond de vrai, rien n'est à généraliser non plus mais il y a des constats qui doivent faire réfléchir et nous interroger sur l'avenir de cette jeunesse.
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Je tue les enfants français dans les jardins

C'est un roman plein de colère que nous livre Marie Neuser. Lisa, jeune professeur d'italien dans un collège en zone prioritaire nous raconte son quotidien insupportable avec ses élèves de troisième alors qu'elle rêvait d'être LE professeur idéal. Entre insultes, harcèlements et violences, le quotidien de cette prof en colère nous met en colère. Malgré le titre peu flatteur et même un peu sordide (j'ai lu ce livre dans un jardin d'enfants et on m'a regardé d'un drôle d'air plusieurs fois), ce livre est plein de souffrance administré par des enfants. Il m'a révolté et encore plus alarmé sur la prise en charge des enfants dans les zones prioritaires: certains, comme écrit dans le livre, n'ont aucun respect pour les adultes ainsi que pour leurs parents et ça fait peur.

Très rapide a lire, j'ai apprécié la fin, complètement irréaliste mais oh combien satisfaisante et sombre.

Néanmoins, je regrette que certains personnages n'aient pas été développés plus que ça, notamment Samira.
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Je tue les enfants français dans les jardins

Cet ouvrage, il est vrai assez bien écrit, laisse cependant après lecture, un sentiment de perplexité et de malaise.

Si on lit ce polar au second degré, on peut penser que c'est un roman un peu bâclé sur la fin, et dont l'intrigue n'est pas assez construite, amenée, étoffée... En un mot, la mayonnaise monte trop vite sur les dernières pages.



Si on le lit au premier degré, en sachant que l'auteure est enseignante comme il l'est stipulé sur la 4ème de couverture, on a alors un sentiment de malaise, qui pourrait d'ailleurs faire sourire. En effet, la première idée qui vient est que ce livre renferme peut-être la thérapie de l'auteure, qui se serait soignée par l'écriture...



Au final, c'est un livre qui se lit vite, on rentre de suite dans le vif du sujet, mais on sort de ce livre avec des questions et un sentiment que tout cela a été "réglé" un peu trop vite et trop facilement....
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Délicieuse

26ème

28 mars

Délicieuse - Marie Neuser

505 pages.





Thème, vu et revu

Mais quel narration, original et completement maitriser

Comme la madame est bien énervé. Olala

Quel plume wahou, un ton froid, non, c diaboliquement poétiquement glacial

J'ai bien aimé les petites coupures avec ses patients. Ça permets de souffler un peu

Les amies jalouses, ce livre n'est pas pour vous, j'ai trouvé pire que vous lololol

Bien aimé le clin d'œil à la mythologie



Bien aimé prendre lily, Gloria attend son tour. Mais pas aimer les 2 autres
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Un petit jouet mécanique

On a tous eu seize ans mais tous différemment. Même celles et ceux qui rentraient dans des moules. Après Je tue les enfants français dans les jardins, où Marie Neuser parle du harcèlement scolaire, avec Un petit jouet mécanique, c’est les étés en vacances où à seize ans on ne matche avec personne qui est abordé avec finesse et rudesse en même temps. Toute la dualité de la plume douce mais acérée de l’auteure.



Anna, adulte, mariée et mère revient dans la Corse de ses étés de jeunesse à Acquargento. Elle y a passé des semaines à côté de (mais pas avec) ses parents. Elle raconte des dîners où chacun monologue sur son centre d’intérêt mais où le dialogue est inexistant. Une ado qui aime lire, l’art, dessiner et écrire. Une ado qui s’en fout de la mode et qui du coup vit à côté des autres. Et c’est sans compter l’arrivée surprise d’Hélène, sa grande sœur. Douze ans d’écart, une vie. Hélène est venue avec sa fille Léa, un an. Un petit ange. À travers cet été où Hélène délaisse sournoisement sa fille, Anna raconte son désœuvrement à coexister, sa réalisation que sa sœur est méchante, la distance qui existe entre elles deux, ce fossé qui s’agrandit de jour en jour.



Un roman écrit avec un « vous » narratif auquel je me suis vite habituée. Un roman noir et sombre d’une adolescente qui vit en marge de tous, mise de côté constamment, jamais écoutée et pourtant très observatrice. L’adolescence incomprise dans toute sa splendeur.



Bref, un roman sous la chaleur corse qui réveille une isolation qui colle quelle que soit la manière dont vous avez vécu vos seize ans, que vous ayez ses frères et sœurs ou pas !
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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Délicieuse

Martha et Raph , la quarantaine, parents d’Alex, neuf ans ont une vie harmonieuse, jusqu’à ce que Raph annonce à Martha qu’il est fou amoureux d’Aline, au point de vouloir la quitter pour aller vivre avec elle. Choquée, Martha essaie de comprendre et de retenir son mari par tous les moyens qu’elle peut mettre en œuvre. Une longue introspection bavarde démarre alors et donne au lecteur l’envie de lâcher l’affaire ! Curieux, il persiste et péniblement, se dessine une intrigue qui le retient d’abandonner. Un scénario diabolique basé sur la possibilité de s’inventer un avatar sur les réseaux sociaux se met en place, et Martha se double de Sakura. Des digressions interminables persistent et amoindrissent l’intérêt de la narration. Excellent scénario, très inventif qui aurait beaucoup gagné à être développé sur 200 pages au lieu de 400 ! N’est pas Proust qui veut !
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