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Critiques de Marie Neuser (316)
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Prendre Lily

Remarquable…



C’est le boulot que Marie Neuser a abattu dans son travail de recherche et d’écriture. Précise jusqu’au bout des mots, même dans la description des protagonistes, l’auteure a fait sien un triste fait divers qui a mis des années à être résolu.



Bluffant…



C’est le talent de la belle Marie qui est française, agrégée d’italien et qui écrit comme une anglaise avec tout l’humour que l’on prête aux britanniques. La noirceur de cette histoire vraie en est presque adoucie par des dialogues de haut vol. Les passages dramatiques sont allégés par quelques perles humoristiques. On fronce les sourcils puis on fronce les fossettes.



Entêtants…



C’est cette lenteur dans l’enquête, ce flegme qui énerverait presque, ces erreurs et ces bourdes qui font lever les yeux au ciel. C’est l’obsession d’un flic qui s’implique au delà du raisonnable. C’est cette enquête dont on désespère de voir la fin.



Surprenante…



C’est cette façon d’amener des personnages de manière discrète, négligeant presque leurs profils au départ pour les rendre non seulement essentiels mais en faire la meilleure part de ce roman. L’histoire évolue au rythme du personnage central, ou serait-ce l’inverse ? Elle s’imbrique avec lui, se fond comme une double peau. L’une ne va plus sans l’autre.



Lumineuse…



C’est cette fin qui, aussi paradoxal que cela puisse paraître, apporte une sérénité bienvenue et épatante pour un tel sujet. Un fondu-enchaîné sur la réalité empli d’émotions.



Apaisé…



C’est mon état d’esprit à l’instant où j’écris ces mots, grâce au sourire de contentement qui s’attarde sur mon visage. Grâce à cette petite lueur que Marie Neuser m’a offerte.


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Prendre Lily

L'histoire commence par la découverte par ses jeunes filles, du corps d'une femme assassinée sauvagement.

Débute alors une enquête qui désigne très vite le coupable, mais faute de preuve impossible de l'inculper..

Nous allons suivre cette quête de vérité et de justice sur plusieurs années...



J'avoue que j’attendais beaucoup de ce livre tellement de fois on me l'avait recommandé, d'où ma très grande déception...rien de bien intéressant ne se passe, aucun rebondissement...on sait dès le début qui est le meurtrier , j'ai eu du mal à le terminer.
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Un petit jouet mécanique

L'auteur joue avec une famille en vacances en Corse dans un hameau quasi inhabité. Ce quotidien banal d'une famille se trouble peu à peu et se teinte d'angoisse lorsqu' Anna adolescente désœuvrée et rebelle trouve le comportement de sa sœur aînée de plus en plus inquiétant alors qu'une vie est en jeu. Les informations sont données au compte goutte, par petites touches en alternance avec des moments de calme et d'oisiveté qui rendent cette menace diffuse d'autant plus glaçante. Un roman très réussi.
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Je tue les enfants français dans les jardins

Si j’ai choisi ce roman, c’est surtout en raison de son titre qui ne passe pas inaperçu. J’étais curieuse de savoir ce qu’il pouvait contenir.



Lisa est enseignante en italien et doit gérer une classe difficile de troisième, dans un collège. Ces derniers sont invivables, odieux et ne manquent pas une occasion pour la faire craquer. J’étais relativement intéressée par le sujet mais, dès les premières pages, je suis tombée de haut.



Premièrement, je n’ai pas vraiment compris Lisa. On lui en fait voir de toutes les couleurs, à part une élève, tout le monde la déteste et vice-versa. Elle fait le décompte des jours qui lui restent avant les vacances scolaires, n’est pas soutenue par le corps enseignant… Bref, rien ne va, et je ne comprends pas pourquoi elle ne demande pas de mutation ou ne change pas de métier, tout simplement. Pourquoi se borner à faire quelque chose qui nous dégoûte ?



Ensuite, j’ai trouvé que ce titre était plein de stéréotypes. La dévergondée du groupe se prostitue pour se payer des vêtements de marques, Lisa elle-même, qui est snobée par les autres professeurs, on ne la croit pas, on se moque d’elle. Les amis de son mari lui font des remarques telles que « Ah bon, ça existe prof d’Italien ? ». Bref, pour moi, il y a beaucoup trop de clichés. Je n’ai même pas eu d’empathie pour Lisa…



Je ressors très déçue de cette lecture et je sais que je l’oublierai très vite.
Lien : http://romansurcanape.fr/je-..
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Marseille Noir

L'Homme de la maison étant originaire de Marseille (nous y passons des vacances deux fois par an), il va de soi que j'ai eu l'œil attiré par ce titre lors de la dernière édition de Masse Critique. Et parmi les quelques romans que j'avais cochés, c'est celui-ci que j'ai eu le grand plaisir de recevoir.

L'occasion de plonger dans cette ville que je suis bien loin de connaître comme ma poche mais dont j'apprécie beaucoup certains quartiers, mais aussi de découvrir 14 auteurs -tous m'étant jusqu'alors, sauf erreur, totalement inconnus.



Embarquement pour Marseille, donc. Ville à la fois millénaire et multiculturelle, adossée à la Provence et ouverte sur la mer, elle est un personnage à part entière de ces récits teintés de noir. Le recueil comporte 14 nouvelles, chacune se déroulant dans un quartier déterminé, regroupées en 4 parties (Mythologies, Errances, Sale et rebelle, Toujours en partance), abordant des thèmes variés, relatifs notamment, on s'en doute, au foot, à la drogue, à la mafia, à l'immigration, à la pollution. Parce que oui, Marseille fait rêver, fantasmer, mais Marseille souffre aussi de cette réputation de ville dangereuse, sale, rebelle. Elle est une juxtaposition de quartiers, de réalités, pas forcément intégrés en un ensemble cohérent, et est de ce fait difficilement compréhensible pour celui qui voudrait la découvrir.



Il est bien difficile de formuler un avis général, compte tenu de la diversité des sujets, des auteurs et des styles. Comme souvent dans un recueil (même œuvre d'un seul auteur, d'ailleurs), on peut trouver le résultat inégal, certains textes plus accrocheurs que d'autres. J'ai personnellement particulièrement apprécié la plume de Philippe Carrese (Le problème du rond-point : "Parce qu’à Marseille, le vrai problème, c’est qu’il est plus facile d’aller exécuter un contrat que de circuler en bagnole" ). J'ai souri, pendant une surveillance d'examen, en lisant les états d'âme d'un professeur qui rêve de zigouiller quelques élèves avant de tuer un voisin particulièrement bruyant à coups de livre (Le silence est ton meilleur ami) (quel dommage de devoir se débarrasser d'un bon roman, quand on y pense...). J'ai aimé reconnaître quelques lieux au détour d'une page, la montée des Accoules et la Vieille Charité, la Plaine et le cours Julien, l'ombrière du Quai des Belges et le cours d'Estienne-d'Orves, le Vélodrome et la corniche, les animaux colorés de la capitale de la culture et ces mots que j'ai fini, au fil des ans, par utiliser moi-même.



J'espère -parce que je l'aime, cette ville, avec sa foule, ses bruits, ses ruelles, sa Bonne Mère et ses navettes- que l'insistance sur ses côtés sombres que sont la pollution et autres règlements de comptes, n'empêchera pas le lecteur de partir à son tour à sa découverte. Parce qu'en réalité, les règlements de compte y font peu de dégâts collatéraux ;) Parce qu'une fois la porte d'Aix dépassée (ce qui signifie que vous aurez vaincu les bouchons, les radars, la circulation modifiée pour la x-ième fois (merci les travaux) avec ses piétons et ses voitures qui vivent leur vie sans se soucier de ce qui se passe et circule autour d'eux), quand vous vous offrirez un thé chez Cup of tea ou un petit verre en terrasse à noël, vous vous direz que Marseille, noir ou pas, c'est quand même vachement chouette.



Merci à Babelio et aux éditions Asphalte pour cette belle découverte.
Lien : http://margueritelit.canalbl..
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Un petit jouet mécanique

C'est un roman oppressant, qui enferme le lecteur avec son "vous" qui se répète sans fin.

Le malaise suinte à chaque page.

Une spirale de violence inévitable au beau milieu d'un endroit qui semblait si paradisiaque ...

Une histoire qui ne devrait pas être un fait divers ...

Un moment de lecture très fort, inoubliable !
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Je tue les enfants français dans les jardins

J’ai une admiration sans faille pour les profs.

C’est comme un préambule.

Une admiration sans faille pour ces p’tites nanas qu’on envoie dans la gueule des loups en imaginant que tout le monde va s’en sortir indemne. Pour les p’tits mecs aussi d’ailleurs.

J’ai grandi dans une zone compliquée, où par moment, et quelques années plus tard, des bagnoles ont brûlé sur les parkings… Mais j’ai eu aussi la chance d’être un parmi ceux qui faisaient les malins. Un parmi ceux qui faisaient pleurer les profs d’italien.

Je déconne.

Tu crois que je vais te raconter ma vie ?

J’ai jamais fait d’italien, et ma scolarité a échappé aux poncifs que tu peux lire un peu partout. Du bol, j’ai eu.

J’ai pas vraiment connu le côté façonneur de sacs à merde dont parle Marie Neuser non plus. J’imagine qu’être le plus jeune des classes que j’ai croisées m’a permis d’échapper à ça aussi.

La belle vie je te dis.

Marie Neuser nous raconte un prof. Un de ces professeurs qui croient dur comme acier au carbone que tous les mômes ont leur chance. Que tous les mômes peuvent y arriver et que finalement obtenir une agrégation d’italien donne la capacité d’enseigner, quel que soit l’endroit où on te dit d’aller.

Elle s’appelle Lisa.

Et elle décide de ne pas suivre le conseil du premier inspecteur d’académie qu’elle croise et qui lui dit de sauver sa peau, pas d’enseigner…

Enseigner à des élèves qui n’ont pas envie d’apprendre, c’est évidemment très compliqué. Il y a des gosses qui sont des durs, des vrais, des voyous qui n’en ont rien à péter de la première affectation de leur professeur d’italien. Il sont là parce qu’on les y oblige mais veulent définitivement être ailleurs. J’ai croisé, il y a quelques années, un prof qui m’a raconté que certaines de ses élèves se prostituaient pour pouvoir acheter des vêtements de marque… Alors ne va pas imaginer que Marie Neuser invente, tu te goures.

Dans l’ensemble, un gros tas de merde à façonner à sa convenance.

C’est pas moi qui le dis, c’est elle.

Et c’est là que c’est parfaitement mis en scène. Tu vois la bascule arriver, et tu assistes au moment précis où elle décide qu’elle cesse d’être une victime.

Alors un roman, court, sur la vocation, sur notre capacité à devenir, sans que personne ne s’y attende, un assassin.

La suite :
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Je tue les enfants français dans les jardins

Parfait. J'utilise rarement ce mot et pourtant il me semble convenir à ce roman noir. Noir il l'est, mais aussi d'un réalisme saisissant, d'une justesse dans les actes et les réactions mais aussi dans les mots choisis par l'autrice. Un livre sur l'enseignement et l'éducation qui aura, en cette année 2020, un résonance particulière. Si seulement certains livres pouvaient alerter plutôt que de servir de simples témoins d'une époque. Si seulement les gens d'en haut écoutaient.
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Délicieuse

Si ce n'avait pas été dans le cadre de challenges, j'aurais abandonné ce livre car sa première moitié n'est qu'un long cri de désespoir, d'apitoiement, de rage aussi, d'une épouse dans la quarantaine que son mari plaque bêtement pour une plus jeune. L'auteure a la plume acérée et habile pour nous promener ainsi et aussi longtemps dans les méandres de ses émotions, parfois contradictoires. Le problème n'est pas là: je ne me suis jamais senti touché par la peine de cette Martha, cette section m'a plus fait penser à un traité sur l'ambivalence qu'autre chose.



Quant à la suite, les choses s'animent quelque peu et on sort du voyeurisme de l'introspection de la dame pour suivre l'évolution du drame. Le tout devient plus dynamique et amusant à observer, mais encore ici je me sentais totalement détaché...La finale est plutôt inattendue, mais encore faut-il s'y rendre...
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Délicieuse

Roman noir ...

Le récit d'un adultère ... Une femme arrivée au bout de son combat, épuisée des souffrances qu'elle a vécu se livre devant sa caméra pour s'expliquer devant les internautes mais surtout pour expliquer à son mari comment elle en est arrivée là !

Une plume terrible ... Des vérités surprenantes ^^ j'ai vraiment beaucoup aimé le début du livre ... ça démarre en force et grâce à cette plume efficace on est directement en empathie avec le personnage de Martha. Et mon Dieu !!! quel fin ... !

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Je tue les enfants français dans les jardins

Ce roman est pour le moins singulier. En effet, l’écriture se veut fluide et très simple et la trame repose sur les sentiments d’une professeure désabusée face à des élèves incorrigibles voire même dangereux.



L’essence de ce roman réside dans la désillusion d’une technique d’enseignement fondée sur la compréhension et la pédagogie, technique qui s’avère infructueuse face à des comportements insoupçonnés. La seule méthode réside donc dans le crime.



L’auteur nous ouvre donc la porte à une restructuration de notre système d’enseignement qui a pour enjeu d’intégrer à la fois des élèves en manque de repères et des enseignants en manque de reconnaissance.
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Délicieuse

Désolée mais ce livre est beaucoup trop pénible à mes yeux pour devenir un livre détente.



L'auteur retourne dans tous les sens ce qu'une personne peut ressentir, penser et imaginer lorsque son compagnon de vie la quitte et comme je me triture déjà les méninges à tous propos à longueur de temps et que justement, je lis pour arrêter ma machine, désolée, mais là, c'est pas une lecture possible pour moi, non pas parce que le livre est mauvais mais juste parce que ce n'est pas le genre de lecture qui me convient.
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Délicieuse

Martha, psychologue criminelle en milieu carcéral, mariée depuis 20 ans à Raph, semble heureuse entre son mari et son fils, toute dévouée aux hommes de sa vie. Mais un beau matin, Raph lui annonce qu'il a rencontré quelqu'un, la femme de sa vie...

Depuis quelques semaines, il surfait beaucoup sur le net, c'est ainsi qu'il a connu virtuellement Aline. Puis le fantasme se faisant pressant, ils se sont vus, aimés et ont très vite décider de vivre ensemble, tant ils ne peuvent se passer l'un de l'autre.

Raph s'en va... Martha entreprend alors des recherches sur cette jeune personne qui compte lui voler son mari, tout en mettant tout en oeuvre pour le reconquérir.

Mais le destin ou le hasard font parfois bifurquer les chemins, menant à la vengeance...



Ce roman noir raconte une sombre et banale histoire d'amour déchu, offrant au lecteur une analyse complète et documentée de la souffrance féminine dans ce genre de situation.

La construction du scénario est originale. L'écriture est fluide et les pages se tournent facilement, cependant cette lente description hyper détaillée des sentiments de l'héroïne et de sa confession, traine en longueur et finit par être pesante. C'est certainement l'effet de style recherché mais la lectrice que je suis n'a pas du tout accroché.

Malgré tout, la fin inattendue fait oublier l'ennui de cette lecture tant elle est jubilatoire. Pas si mal !
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Délicieuse

J'ai beau y réfléchir, je n'ai pas souvenir d'un roman où tous les personnages m'étaient antipathiques et où chacun représentait un trait de personnalité particulièrement détestable. Dans Délicieuse, le triangle amoureux réunit des êtres liés par le sentiment que l'on imagine le plus pur - l'amour - mais qui loin de les porter, les transformera en monstres d'égoïsme. Martha Delombre est une femme amoureuse de son mari depuis plus de 20 ans. Elle se contente d'un bonheur simple à ses côtés jusqu'au jour où Raph, son cher époux, lui annonce qu'il la quitte pour une autre. Cette autre, Aline Pélissier, a 10 ans de moins et une classe naturelle prompte à faire tourner la tête des maris lassés de leur union émoussée. A ce stade il est facile de juger Aline, la briseuse de ménage ou Raph, le mari infidèle et de s'apitoyer sur le sort de la pauvre Martha esseulée. Sauf que la vie est un peu plus compliquée que ça. Aline, Raph et Martha ont en commun de vouloir aimer et de vouloir croire à l'amour fou quitte à tout sacrifier pour ça. Qui peut les blâmer d'espérer ? Mais ce qui les unit - l'amour et le bonheur égoïste qui va avec - est précisément ce qui va courir à leur perte.

Construit sur la base d'un monologue geignard d'une épouse trahie, Délicieuse est un roman en dents de scie. Je crois que je l'ai autant aimé pour son ambiance malsaine, les liens complexes qui unissent les personnages et les scènes dialoguées qui mettent enfin un peu de rythme à cette complainte de l'épouse délaissée capable de tout pour récupérer son grand amour ; que je l'ai détesté pour cette lamentation épuisante sur des pages et des pages de la pauvre Martha. J'ose espérer que c'est ce que l'auteure souhaitait : nous faire perdre petit à petit toute empathie pour l'épouse trahie sans pour autant être en mesure de la reporter sur Raph ou sur Aline. Si c'est ça, c'est brillamment mené. Quant à la fin, il n'y a strictement aucune surprise à en attendre, dès le titre on sait où l'on va, sauf qu'il va falloir 473 pages (je les ai comptées) pour y arriver et se fader d'ici là toutes les jérémiades de l'épouse trompée à qui j'aurais bien filé quelques claques, histoire qu'elle sache enfin pourquoi elle pleure…

En conclusion, impossible de vous dire si j'ai aimé ou non ce roman ni si je le conseille, et de mémoire de lectrice, ça aussi c'est assez rare chez moi.




Lien : https://www.lettres-et-carac..
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Délicieuse

Le résumé me tentait beaucoup. Une histoire de femme quittée par son mari après des années de mariage. Une rupture qu'on attend pas une seconde. Et là tout part en vrille. On se remet en question, on cherche, on se questionne sur ce qu'on aurait dû faire et ne pas faire.

Je n'ai pas du tout adhéré à cette histoire ni au style de l'auteur. Je n'ai pas pu finir cette lecture. J'ai trop de lecture qui m'attende pour perdre du temps avec une lecture qui m'ennuie.

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Délicieuse

Un couple, Martha et Raph, avec un enfant, ils se connaissent et construisent leur vie depuis 20 ans, une vie de famille harmonieuse et tranquille. Soudain, tout bascule, un dimanche soir. Le mari, annonce à sa femme qu’il a rencontré quelqu’un d’autre, qu’il est amoureux, qu’il veut quitter le cocon familial pour vivre sa nouvelle vie avec sa nouvelle compagne. Pour Martha Delombre, c’est le choc, comment est-ce possible, comment a-t-il pu la tromper, comment peut-il l’abandonner ?



Après plusieurs nuits sans dormir, et à devoir reprendre sa vie, elle choisit de tout raconter dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux. De l’annonce de ce cataclysme pour elle, à la fin de sa vengeance. Car il s’agit bien d’une vengeance, celle d’une femme bafouée, malheureuse, qui est confrontée à la chute de tout ce en quoi elle croyait : sa vie, son couple, son amour.



Elle travaille comme psychologue criminelle, ainsi, elle a l’habitude d’entendre les pires confessions dont la nature humaine est capable. Mais ces monstres qu’elle interroge sont-ils vraiment des monstres ? Comment basculent-ils vers ces horreurs ? Il ne s’agit en fait que d’hommes et de femmes qui se sont laissés emporter par leur souffrance, qui ont craqué. Cela peut-il lui arriver à elle ? Peut-elle tout envoyer balader pour essayer de faire ressentir à Raph cette même douleur, ce désespoir, celui du rejet et de l’abandon. Le temps n’arrange rien, la blessure ne fait que grandir en elle, jusqu’à prendre toute la place.



Marie Neuser a choisi de nous raconter cette histoire à la première personne : nous assistons, nous aussi, à la confession de Martha, comme des milliers de gens ont pu la voir sur les réseaux sociaux. C’est bien la force du roman, cela permet de rendre les actes de Martha plus humain, plus compréhensifs.



L’écriture est fluide, belle, on tourne les pages, on avance dans la confession, sans vraiment s’en apercevoir.
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Délicieuse

Je ne dirai qu’un mot, Waouh ! Quel livre infernal ! Nous allons suivre Martha dans une confession intense qui débute devant une caméra et un bon repas. Le jour où son mari décide de tirer un trait sur leurs vingt ans de mariage, sur la famille qu’ils ont fondé avec le petit Alex au profit d’une plus jeune, d’une plus belle, Martha est sonnée. Pourtant cette psychologue criminelle dont le métier consiste à rencontrer des tueurs abominables, à écouter tous ce qu’ils ont à dire, ne va pas se laisser faire. Elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour tenter de récupérer son homme. Marie Neuser a pris le partie de ne pas faire de Raphaël (le mari) un salaud, juste un homme rattrapé par le démon de midi, la quarantaine, l’ennui dans sa vie de couple et la tentation en la personne d’Aline.

J’ai beaucoup aimé les références à la mythologie, à tous ces mythes qui ont encore une importance quasi psychanalytique dans la compréhension des travers des humains. J’y ai découvert le mythe de Philomèle et Procné. Même dans le choix de ses prénoms il y a ces références « Messaline », « Narcisse » qui sont très bien trouvées. Martha aura ainsi accès à plusieurs personnalités sombres dont elle saura tirer une force insoupçonnée et notamment, celle d’Héra (déesse extrêmement jalouse, qui se plaît à persécuter les maîtresses de Zeus. Ce dédoublement de personnalité n’est que le début d’une lente transformation qui apporte au lecteur étonnement et stupéfaction. Les deux premiers tiers du livre, ont manqué à mon goût de rythme et d’action, on subit un long monologue qui heureusement est entrecoupé par les chapitres concernant les séances de thérapies carcérales. Martha rencontre et écoute les confessions de différents tueurs, jusqu’à ce qu’apparaisse le fameux tueur de Montréal : Luka Perotta Magnotta. C’était génial, après avoir lu « Une forêt obscure » de Fabio M.Mitchelli de découvrir de quelle façon Marie Neuser a choisi de pointer avec son personnage de « Petit Narcisse » la place importance des réseaux sociaux dans Délicieuse.

Le dernier tiers est venu me faucher comme un grand coup de poing, c’était puissant et d’une intensité incroyable, j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir en suivant le cours nouveau de ce récit aboutit et dont la fin n’aurait certainement pas eu la même portée sans la lente montée en puissance des deux premiers tiers. Bonne lecture.


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Je tue les enfants français dans les jardins

Un livre intéressant qui dénonce le quotidien de certains professeurs qui subissent tout au long de l'année, les élèves délinquants. Ici, Lisa, professeure d'italien, nous fait part de sa peur, de son dégoût d'enseigner à ces jeunes français issus de l'immigration qui ne respectent en rien le corps enseignant, les règles et j'en passe. Pour eux, le cours d'italien est un terrain de jeux où les insultes, bagarres et règlements de compte fusent dans tous les sens. Elle, fille d'un professeur retraité, aimé par ses élèves, loin du brouhaha des grandes villes et des banlieues, rêvait d'être à sa hauteur. Hélas, son rêve est devenu cauchemars, dans ce collège, en plein Marseille.



La relation qu'entretien Lisa avec ses élèves est vraiment surréaliste. Tout au long du livre elle passe son temps à se plaindre et fait ressortir tout son mépris, sa haine envers eux. Alors, oui, je comprends tout à fait qu'il n'est pas facile d'enseigner dans une classe qui s'en fout royalement d'apprendre ; qui passe son temps à s'insulter ou à l'insulter. à dégrader son image en dessinant des choses obscènes sur son compte. Forcément, la motivation se décline et une lassitude s'installe. Sauf qu'ensuite, l'auteur, dans cette fiction, qui sonne comme une vérité "très réaliste", se lâche par des pensées trop haineuses, presque racistes, envers ces ados. J'avais l'impression de ne plus être dans un collège avec des enfants (même les plus terribles), mais face à des truands, des meurtriers, des violeurs, des gangsters. C'est comme si la nana était envoyée dans la pire prison et qu'elle n'avait pas d'autre choix que de subir les phrases salaces et gestes dégradants des prisonniers. Ils sont déjà catalogués et vont forcément mal finir : prison ou mort. De plus, et la c'est le pire pour moi, elle décrit ces jeunes comme des êtres inutiles et nuisibles qu'il faut supprimer de la surface de la terre. Je sais que c'est humain et que ça arrive à tout le monde d'avoir des pensées négatives, parfois meurtrières, surtout quand on touche le fond, mais là, j'avoue, j'ai vraiment eu du mal avec ça.



J'avais également cette impression que Lisa n'avait pas l'amour, cette passion du partage, d'enseigner à l'autre. Pour moi, à partir du moment où elle a atterri dans ce collège dit dégueulasse... a été le point déclencheur pour la suite. Pas une seule fois, je n'ai senti de l'autorité et de la fermeté chez cette femme. Merde, quoi ! Ça reste quand même des gosses avant d'être des soi-disant délinquants. Dès le départ, elle n'a pas su mettre le holà, le respect. Je pars du principe que les élèves savent très bien chez quel prof ils peuvent se permettre de faire ou de ne pas faire, et qu'à partir du moment où tu montres ta faiblesse, c'est terminé ! Alors, sans juger cette femme, parce que c'est tout de même un thriller avant tout, mais écrit comme un récit biographique, l'adulte est censé être l'autorité et trouver une solution pour faire régner l'ordre et faire aimer son cours. Certes, un professeur n'est pas un flic mais ça reste sa classe. Lui seul doit régner en maître.



Pour moi, trop de messages haineux avec une fin qui m'a laissée sans voix... Quoi qu'il en soit, l'histoire est prenante, mais je ressors toute de même mitigée après lecture.

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Un petit jouet mécanique

Ce petit roman de 180 pages se laisse lire sans déplaisir. Pour autant, beaucoup de choses m'ont déplu :



- 40 premières pages (ce qui fait beaucoup sur un total de 180) qui ne sont que la description du lieu de villégiatures des protagonistes.



- généralement, les écrivains font parler leur "héros" par "Je" ou le décrive par "Il" ou "elle". Je n'ai vraiment pas compris l'intérêt de l'utilisation du "vous" qui n'apporte absolument rien au récit. J'ai espéré que le dénouement me donnerai l'explication de ce parti pris littéraire, mais en vain.



- une fin très rapide qui a surtout le défaut de ne rien expliquer.



Au final, la seule qualité que j'y ai trouvé est (il faut le reconnaître) la belle écriture de l'auteur donnant lieu à quelques (trop rares) beaux et intéressants passages, notamment sur l'animosité entre les 2 soeurs.

Une grosse déception en ce qui me concerne.
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Prendre Lily

Ce thriller ne se présente pas comme les autres livres du même genre. On commence par un meurtre, une mise en scène des plus horrible. Ensuite, c'est l'enquête même des policiers que nous allons suivre. Car le coupable, on le connait très vite et l'intrigue tient dans "comment vont-ils pouvoir le démasquer?". Une élucidation qui se passe sur plusieurs années. Un crime parfait?! Un tueur qu'il parait impossible à coincer.



Un livre qui est basé sur une histoire vraie. On sent que l'auteur a fait énormément de recherches pour en arriver à un tel résultat. On vit l'investigation au jour le jour. On prend conscience des délais de la scientifique. De l'attente des enquêteurs qui devient un supplice. L'horreur pour eux de se rendre compte qu'ils ont mis le doigt sur un indice probant trop tard. Une torture quotidienne aussi bien pour les policiers que pour la famille des victimes.



Une enquête qui les mènera jusqu'en Italie. Ils tentent le tout pour le tout en remontant à la source. Là où tout a commencé. Où le mal a pris racine. Un être avec des appuis insoupçonnés qui sont prêt à tout pour empêcher la vérité d'éclater au grand jour. Car ce n'est pas un crime mais plusieurs qui vont devoir être expliqués.



J'ai beaucoup aimé les personnalités des différents policiers. Mais c'est surtout l'un d'entre eux, Gordon, que l'on va apprendre à connaître en profondeur. Une personnalité bien travaillée que ce crime affreux va profondément marquer. A partir de ce terrible jour, il n'aura plus de vie privée. Son attention étant obnubilée par ce besoin de coincer l'auteur. On voit sa vie privée partir en déroute, passer un côté du bonheur. Il faudra plus de 8 longues années pour arriver à un dénouement.



Le style de l'auteur est très agréable à lire. On se laisse prendre par l'histoire et l'intrigue très bien construite. Nombre de fois on pense qu'ils vont enfin pouvoir toucher au but. Mais les choses sont mal faites. A croire que le mauvais sort s'acharne sur l'équipe.



J'ai beaucoup aimé la dernière partie du récit et ce petit clin d'oeil que fait l'auteur.



Une lecture que j'ai beaucoup aimé.
Lien : http://unmondedepassionsetde..
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Ce film d'horreur et d'épouvante est (aussi) un roman

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