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Citations de Marie de Hennezel (540)


Marie-France me serre les mains très fort, et cette émotion partagée dans le silence nous rapproche. Je sais pour l'avoir vécu si souvent que les malades ont besoin d'exprimer leur désir de mourir et de partager avec quelqu'un l'émotion que suscite en eux l'accueil de ce désir. Mais qu'on ne s'y trompe pas, accueillir le voeu de mort d'une personne ne veut pas dire qu'on s'engage à l'exécuter. C'est sans doute parce que les médecins craignent qu'un tel accueil ne les engage dans un acte qu'ils ne se reconnaissent pas le droit de faire qu'ils vont jusqu'à repousser l'idée même qu'on puisse désirer mourir. Avec Marie-France, je vérifie une fois de plus que ce qu'elle demande est de pouvoir dire son désir et être entendue. Mais être entendue ne veut pas dire être obéie!
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Le « temps de mourir » a une valeur.
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Veuille que ce qui arrive comme il arrive et non comme tu désires que cela arrive et tu sera libre. Rien ni personne ne pourra quelque chose contre toi.
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Pour vivre, il faut accepter le risque de mourir...ceux qui ont peur sont ceux qui ont peur de la mort.
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Créer une ambiance, chaleureuse et calme, autour d'un malade angoissé est sans aucun doute ce que l'on peut faire de mieux pour lui.
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Le moment de la mort est le plus haut moment de la vie, celui où elle est à sa plus haute intensité. L'essentiel est de "mourir vivant", de ne priver personne de cette occasion de vivre intensément ce passage.

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Des petites choses très simples, car le plus sacré est souvent le plus simple. L'absolument simple n'a plus de limites, et simple veut bien dire "sans plis".
Si Dieu est inconnaissable c'est parce qu'Il est infiniment simple, c'est-à-dire qu'il n'y a pas en lui de plus auxquels nous pourrions nous accrocher.
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Le rituel de la dormition, pourrait tout à fait inspirer l'approche contemporaine de l'accompagnement. De quoi s'agit-il ?
La dormition va permettre à la personne de s'endormir "dans le Sens", un Sens qui lui permettra d'ouvrir la porte de son corps mortel sur le jardin de l'âme.
Le rôle de l'accompagnateur est d'aider l'autre à ouvrir cette porte, cette fenêtre, sur l'inconnu qui vient à sa rencontre ou vers lequel il se dirige.
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... le rite est créé pour donner un sens à ce qui nous arrive, un sens à notre propre mort comme à la mort de l'autre. Le rite est le propre de l'humain. Son absence est une absence d'humanité. ainsi l'expression "mourir comme u chien" prend tout son sens, quand il manque aux derniers instants d'un être humain, comme à ses funérailles, les gestes, les paroles qui tentent de donner un sens.

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... Le DOUTE
Le doute qui remet complètement en question le labeur de notre existence, tout l'amour qu'on a pu donner, et qui se traduit par des "A quoi bon...", "A quoi cela a-t-il servi ?", "Tout cela n'a pas de sens...". Le doute qui assaille celui qui se persuade qu'il se raconte des histoires. "Il n'y a rien d'autre... je ne suis qu'un être mortel, qu'on être composé qui va bientôt se décomposer..., tout ce que les prêtres, les pasteurs ou les personnels soignants peuvent me dire, les livres que j'ai pu lire sur la vie après la mort..., tout cela est faux !"
Le mourant est presque physiquement habité par ce doute ; c'est une nuit profonde de l'esprit, du coeur et du corps qui se ferment et ne veulent plus rien entendre. Ils ne veulent plus entendre parler de la lumière, pas plus que d'un espace possible, d'une ouverture possible... L'homme se rétrécit, s'enferme. Cet état est proprement "infernal", car l'enfer, c'est d'être "enfermé" dans son moi, enfermé dans un état de conscience particulier, dans la souffrance...
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- De quoi a-t-on peur, au seuil de la mort ?
M. de H. - Les deux grandes peurs que les gens expriment sont celle de la douleur physique avant de mourir comme au moment de la mort, et celle de la solitude et de l'abandon.
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Le tabou de la mort,, c'est un tabou de l'intime. Car si l'on commence à regarder la réalité de la mort, c'est vers les profondeurs de soi que le regard se porte.
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Seule une minorité de gens accordent de l'importance à l'affectif dans un environnement où tout est fondé sur l'effectif.
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Le père Maurice Zundel [...] : ... et c'est devant la mort que l'on prend conscience que la vie aurait pu être quelque chose d'immense, de prodigieux, de créateur. Mais c'est trop tard... et la vie ne prend tout son relief que dans l'immense regret d'une chose inaccomplie. C'est alors que la mort,justement parce que la vie a été inaccomplie, apparaît comme un gouffre.
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... accompagner un être proche qui va mourir est une tâche qui concerne tout le monde, une affaire de solidarité humaine avant tout.
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La plupart de nos contemporains, en Occident, refusent l'idée même de la mort, et à plus forte raison celle qu'on puisse vivre avec elle et l'approcher le jour venu consciemment et paisiblement. Se réveiller le matin en se souvenant que l'on est mortel, comme on le fait dans certains monastères, paraît d'un autre temps.
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"Le drame de l'homme contemporain n'est pas la castration (le refoulement) de la sexualité, de la créativité ou de l'émotivité, mais celle de la dimension spirituelle de l'être humain. Encore une fois, que l'on appartienne ou non à une religion, la préparation à l'accompagnement des personnes en fin de vie devrait prendre en considération cette dimension de l'être humain. Non seulement nous ne devrions pas en avoir honte, mais nous devrions savoir qu'il y a là une efficacité d'un autre ordre, l'efficacité du coeur."
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Marie de Hennezel
Il y a un rapport très étroit entre l'esprit et le corps et tout ce que l'on peut faire au niveau de son esprit a une répercussion sur le corps. Cet esprit est une force intérieure que nous avons tous et que nous pouvons réveiller, stimuler, nourrir.

Entretien paru dans Le Monde des Religions n°83 (mai-juin 2017)
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Marie de Hennezel
Pour y accorder du temps, il fautsentir que cette dimension intérieure est essentielle pour soi. Je suis inquiète quand je vois l'évolution du monde.... Les enfants que l'on sur-occupe alors que justement on pourrait les laisser s'ennuyer, rêvasser. François Mitterrand me parlait de son enfance en évoquant de longs temps d'ennui. Mais c'est un ennui qui l'occupait, un ennui fécond. Aujourd'hui, quel est  l'enfant qui a cettepossibilité de ne rien faire? De laisser son esprit vagabonder?

Entretien paru dans Le Monde des Religions n°83 (mai-juin 2017)
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La morale, c'est ce qu'on a, par défaut d'éthique. La morale dicte des normes, tandis que l'éthique est une réflexion. On réfléchit sue la meilleure manière de se comporter, dans tel ou tel cas, faire le bien, ou du moins faire le moins de mal possible.
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