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Critiques de Marina Dédéyan (69)
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Là où le crépuscule s'unit à l'aube

Comment parler des livres de Marina Dédéyan?



Il faudrait déjà réussir à décrire la qualité de sa narration, qui tient à ses tournures de phrases mais plus globalement à l’enchaînement de ces idées en paragraphes puis à la construction plus générale de son récit. Rien n’est laissé au hasard, tout semble être mesuré, calculé pour engendrer un rythme, donner une mélodie au récit.



Il faudrait ensuite pouvoir décrire l’univers qu’elle fait apparaître sous nos yeux: vivant, vibrant. Elle fait revivre une époque, elle donne corps à ses personnages, elle tisse un lien intime entre leur histoire et l’Histoire de leur pays. Tout y passe sans être étouffant: la politique, le contexte social, la place des femmes et des pauvres, l’économie…



Il faudrait enfin pouvoir expliquer qu’elle réussi à nous faire aimer un sujet passionnément alors qu’à la base on s’en fichait ou on ignorait son existence!



Bref, même s’il ne m’a pas frappé en plein cœur au point de Tant que se dresseront les pierres (qui en même temps retrace avec brio et sous diverses angles et points de vue l’histoire de ma nation, ma patrie, mon amour: la Bretagne ♥️), ce livre est une nouvelle fois un coup de cœur énorme!!!
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Là où le crépuscule s'unit à l'aube

Un peu déçu par cette histoire familiale qui nous emmène à Saint Pétersbourg, du début du siècle jusqu'à la révolution russe.

Le récit a été longuement travaillé et l'on sent combien cette histoire compte pour Marina Dédéyan. L'histoire de la fin du tsarisme est bien expliquée et pleine d'intérêt. Hélas, des notes régulières viennent interrompre le fil de la narration pour permettre à l'auteur, qui n'a pas réussi à se placer dans le récit, de nous faire part de ses sentiments et émotions. Cela donne une tonalité très narcissique à l'ensemble, sans apporter grand chose. Marina Dédéyan insiste aussi sur les nombreuses personnalités croisées par ses ancêtres, mais leur portrait n'est qu'ébauché rapidement. Le lecteur finit par se lasser d'une énumération de personnages qui n'apportent pas grand chose au roman sinon leur célébrité.

Pour ma part, c'est donc un rendez vous manqué avec ce roman qui avait pourtant tout pour me séduire dans son principe.
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Là où le crépuscule s'unit à l'aube

Tout commence en 1895, ou Julia, jeune fille de la noblesse et arrière- grand- mère de Marina Dédéyan se voit contrainte de travailler dans une fabrique suite au revers de fortune qui s'abat sur sa famille. Mais les injustices sont criantes et une action de son patron containdra Julia à quitter son emploi pour rejoindre sa soeur aînée à Saint Petersbourg. Là elle rencontrera William Brandt, jeune dandy suisse qui lui l'autorise à apercevoir un avenir plein de promesses dans le tourbillon des bals et des bruissements de soie. Mais rien ne dure, et le reste appartient à l'Histoire et aux histoires.

Ces histoires, le lecteur les découvre au travers des destins d'une multitude de personnages (réels) qui ont pour la plupart marqué l'histoire de leur temps.

Le style est extrêmement fluide et bien rythmé, et les interventions de l'autrice renforcent le côté intime et touchant de son témoignage . Je conseille donc sans reserve ce roman aux amateurs de sagas familiales, et aux romans familiaux : toutes ces histoires plus ou moins vraies, plus ou moins historiquement sourcées, qu'on se transmet de génération en génération.

Enfin je remercie babelio et les éditions Robert Laffont pour ce roman que j'ai eu grand plaisir à découvrir.
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Là où le crépuscule s'unit à l'aube

Honnêtement, je ne suis pas sûre que j'aurais plongé dans ce livre sans cela et je n'ai pas été déçue ! 🤩

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L'auteure déploie tout son talent de romancière pour accompagner le destin de Julia et William, dans leur pays qui vacille de jour en jour. 🥺

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Pendant plus de 500 pages, nous naviguons auprès de ces deux personnages attachants, en démarrant par leur rencontre puis 25 années de leur vie.

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Contrairement à d'autres livres historiques que j'ai eu l'occasion de lire, ici, il s'agit d'une histoire réelle, l'histoire des arrière-grands-parents de l'auteure.

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C'est un livre qui m'aura appris beaucoup de choses sur l'histoire de la Russie (peut-être parfois trop d'ailleurs, souvent j'étais perdue par le trop plein d'information). Je me suis retrouvée en total immersion dans la découverte de Saint Pétersbourg et ce pays. Le tout avec une qualité d'écriture incroyable ! ❤
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Là où le crépuscule s'unit à l'aube

Marina Dédéyan avec son roman : Là où le crépuscule s'unit à l'aube nous entraîne dans l'évocation de l'histoire de sa famille mais avant tout celle d'un pays: La Russie.

On est très vite happé par l'histoire de Julia, son arrière grand mère, d'origine lettone qui vivra la vie fastueuse sous l'époque des tsars jusqu'à leur chute et la Révolution bolchevique.

Son roman débute, un peu comme un conte de fée, Julia est une jeune fille, paysanne, qui échappe de peu à la veulerie de son employeur. A la suite de ça, elle part rejoindre sa sœur à Saint Pétersbourg où là elle rencontre William Brandt, de souche allemande. L'idylle naît entre les deux jeunes gens et une vie radieuse va se dérouler.

Mais l'Histoire rattrape les destins de ce jeune couple, après des rencontres fantastiques, des dîners mondains, des enfants, le conte de fée prend fin.

C'est avec beaucoup d'émotion, de détails très intéressants que Marina Dédéyan a su reconstituer l'histoire des siens notamment pendant ces années terribles qui conduisent à la fin du tsarisme pour déboucher sur la sanglante révolution rouge.

On se laisse allègrement porter au fil des pages, cependant, l'histoire de cette famille ne reflète pas celle du peuple russe, tout d'abord par le mode de vie très bourgeois et leurs origines allemandes et lettone de, sa famille.

Toute sa famille survivra et pourra s'enfuir de Russie, en passant par l'Angleterre, puis Nice et certainement Paris puisque nombre des menbres de sa famille sont enterrés au cimetière russe de Saint-Geneviève des bois.

Je vous en recomande d'ailleurs la visite, avec la tombe très émouvante de Noureev.

Un petit coin de Russie pour tous les âmes perdues.

Marina Dédéyan nous interroge naturellement sur l'exil, le non retour à une partrie. Toujours très émouvant, elle rejoint en ce sens le dernier livre d'Andreï Makine: L'ancien calendrier d'un amour dont je vous recommande aussi la lecture.
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Là où le crépuscule s'unit à l'aube

J'ai eu un grand plaisir à "dévorer" Là où le crépuscule.... C'est vrai que l'histoire russe, en particulier cette période, recèle beaucoup d'épisodes à la fois douloureux et romanesques. Marina Dedeyan réussit à tenir le lecteur en haleine. J'ai beaucoup aimé les passages intercalés en italiques, qui sont, en quelques sorte, son journal d'écriture ; ils se superposent au récit et génèrent un frisson d'authenticité.

Le personnages sont précis, décrits avec détail, souvent avec empathie, parfois avec un sens critique, et l'on suit, comme avec une caméra, le regard des principaux personnages, Julia et William. Sûrement, du reste, que ce roman pourrait fournir un scénario pour un film à grand spectacle !...

Certes le vocabulaire est recherché, la lecture prend du temps et certains mots seraient à chercher dans le dictionnaire - sans parler des mots russes qu'un petit lexique pourrait éclairer - mais je l'ai goûté au fil des jours, tel un mets précieux dont on entend faire durer le plaisir.

Ce roman, c'est sûr, plaira à ceux qui affectionnent le romanesque, qui s'intéressent à cette époque mouvementée de l'histoire - et qui, en même temps, aiment s'atteler à lire un livre.

Bonne lecture à vous !



Une suggestion cependant, pour l'édition en livre de poche : ajouter un plan de Saint-Petersbourg, une carte de l'Europe de l'époque (avec en évidence les villes citées)... et un lexique pour les mots russes. Merci !
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Là où le crépuscule s'unit à l'aube

Dans le cadre de la masse critique Littérature du mois de janvier, j'ai eu la chance de découvrir le dernier roman de Marina Dédéyan. Je l'avoue, je ne connaissais pas l'autrice avant de découvrir ce roman où, se plongeant dans les souvenirs de sa baba, sa grand-mère, elle va nous raconter sa famille. C'est le résumé qui m'a donné envie de le découvrir.



Dans cette fresque historique, Marina Dédéyan nous raconte l'histoire de ses arrière-grands-parents, Julia et William. En 1895, Julia est la seconde fille d'une famille noble de Lettonie ayant perdu son statut comme sa fortune. « Quand la fortune manque, la meilleure des dots reste le travail », aussi Julia travaille-t-elle dans une fabrique. De son ascension dans la haute société de St Pétersbourg, à sa fuite de Russie suite à la Révolution russe, nous découvrons une vie hors du commun et, en filigrane, l'Histoire de la Russie et la vie de ses privilégiés sur plus de 25 ans.



Pour ce roman, l'autrice a travaillé tant le fond que la forme. Le style est au cordeau, chaque mot a son importance. Les chapitres très courts sont groupés en grandes parties rythmant l'ascension puis la chute de la famille Brandt. En début ou en fin de parties, des chapitres en italique écrit à la première personne nous ramènent à notre époque, aux recherches et aux découvertes marquantes de l'autrice, dans le cadre de la rédaction de son livre.



Pendant plus de 550 pages, nous naviguons aux côtés de Julia et William, deux personnages paraissant incomplets l'un sans l'autre, et terriblement attachants. Le récit couvrant 25 années de leur vie, ils croisent une multitude de personnages, membres de la famille, membres de la bonne société… entre les noms russes et les surnoms employés, il ne faut pas manquer de concentration, mais un arbre généalogique, à la fin du roman, nous aide beaucoup à comprendre les liens de cette grande famille. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé découvrir tous les liens de cette famille avec des personnages ayant marqué l'histoire (de l'art principalement, mais pas que). Ces mentions me rappelaient régulièrement que, oui, je ne lisais pas une énième saga sur fond historique, mais une histoire réelle au sein de la grande Histoire. Et quelle histoire !



Seul petit bémol, j'aurais beaucoup aimé, à la fin du livre, pouvoir découvrir quelques photos des membres de cette famille si exceptionnelle. Mais je vois dans la critique précédent la mienne qu'il est possible d'en découvrir sur le site de l'autrice, ce que je vais de ce pas aller faire !

En attendant, je remercie vraiment babélio et les éditions Robert Laffont pour cette magnifique découverte, que je conseille à tous les lecteurs amateurs de récits historiques !
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Là où le crépuscule s'unit à l'aube

Une famille dans la tourmente de 1917



En poursuivant l'exploration de son arbre généalogique Marina Dédéyan nous offre une formidable saga romanesque, mais éclaire aussi la révolution russe, avec son lot de drames. Le tout servi par une plume alerte et richement documentée.



Cette saga familiale commence à la fin du XIXe siècle avec Julia, l'arrière-grand-mère de la narratrice. Ce n'est pourtant pas elle qui est à l'initiative du livre, mais sa mère qui, à la faveur d'un été, a saisi sur un ordinateur le récit laissé par Baba. Grâce à la construction du livre, qui alterne la vie de Julia et la quête de l'auteure, explore les documents d'archives, les photos rassemblées et la généalogie aux branches multiples, on découvre toute la richesse de ce roman, encore rehaussée par le souci de rechercher entre la vérité de certains événements clé et la légende, prompte à travestir ou enjoliver le récit.

Mais revenons à Julia. Au début du livre, elle s'enfuit de l'usine où elle est employée pour éviter la main trop leste de son patron et regagne la maison familiale en banlieue de Riga. Arrivée chez ses parents elle se rend compte qu'elle ne peut demeurer là. Gabriel Berzins, son père, a en effet connu un grave revers de fortune, et est quasiment ruiné. Alors, pour échapper au mariage, même si elle est sans dot, elle choisit de rejoindre sa sœur Evguenia à Saint-Pétersbourg. «Gabriel devait faire confiance à Julia, à l’éducation qu’il lui avait donnée, à son caractère déterminé, aux qualités de son âme. Faire confiance à Julia, en priant Dieu avec ce qu'il lui restait de foi qu’il lui ouvrit un chemin de destinée plus favorable.»

À la même période, à Zurich, William Brandt mène grand train. Le jeune homme passe son temps dans les bras de ses différentes maîtresses lorsqu'il n'est pas à la chasse. Mais pour lui aussi l'heure du choix a sonné. Rester à Zurich, aller à Londres ou s'établir à Saint-Pétersbourg? C'est la capitale russe qu'il va choisir pour y installer et y faire fructifier la banque familiale, l'un des fleurons d'un empire commercial prospère dans toute l'Europe. Ce n'est toutefois pas sans un petit pincement au cœur qu'il quitte la Suisse et sa famille, à commencer par sa cousine Lou Salomé, dont il admire l'indépendance d'esprit et l'émancipation. Comme elle, qui passe de la fréquentation de Friedrich Nietzsche aux bras de Rainer Maria Rilke, il se dit que le mieux est de ne pas se marier. Sauf qu'à Moscou, il n'entend pas s'ennuyer et va s'inviter dans une soirée donnée par une mondaine qui fait office d'entremetteuse de luxe. Julia, prise dans un tourbillon où le luxe et les fanfreluches sont monnaie courante comprend alors que sa sœur n'est pas la modiste qu'elle prétendait être, même si elle ne comprend pas vraiment comment elle nage dans un tel confort.

Son destin va basculer le soir où William croise son regard. Le jeune homme est littéralement fasciné et n'aura de cesse d'essayer de la revoir. Evguéni, qui a compris son manège, met alors Julia en garde contre ces hommes qui passent d'une femme à l'autre, les laissant ensuite seules et déshonorées. Mais l'œil pétillant de sa sœur à l'évocation du banquier ne lui laisse guère de doute sur la suite. Au terme d'une cour assidue, William parviendra à mettre Julia dans son lit et même à entrevoir un mariage, même s'il contrevient à tous les usages.

Marina Dédéyan va alors déployer son talent de romancière pour accompagner le destin de Julia et de William dans un empire qui vacille de jour en jour. Les premières années du XXe siècle sont effervescentes, le monde entier semblant retenir son souffle alors que les artistes annoncent déjà les bouleversements à venir. Le tsar s'accroche à son pouvoir, ne sentant pas l'aspiration de plus en plus forte de son peuple à davantage de liberté, de démocratie. Pire, mal conseillé et influencé par des personnages sulfureux, il va accentuer la répression. En lançant le pays dans la Grande guerre, il fait le pari de ressouder la Russie derrière son souverain. De son quartier général, il ne verra pas la révolution qui embrase la capitale. Il ne verra pas non plus, depuis la maison voisine de la famille Brandt un certain Lénine haranguer la foule. L'Histoire est en marche avec son lot d'horreurs et de hasards, avec cette puissance qui écrase la raison et tue des centaines de milliers de personnes. Alors la seule issue consiste à fuir. Encore faut-il pouvoir bénéficier de circonstances favorables.

En explorant la branche de la famille Brandt de son arbre généalogique, Marina Dédéyan remplit d'émotions et de chair l'une des pages les plus mouvementées de l'Histoire. Elle nous rappelle le chaos et la confusion qui régnaient sur l'Europe toute entière au sortir de la Première Guerre mondiale et souligne aussi combien le formidable brassage de population qui en a résulté a redistribué les cartes de nombreuses familles.




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Les vikings de Novgorod

« Si, à la seule force du bras, ils peuvent remonter le courant des fleuves les plus tumultueux, défier les mauvais esprits abrités dans les remous fatals, affronter les tempêtes de la mer immense et la violence des vagues monstrueuses, alors ce même bras tiendra plus fermement l'épée que celui de quiconque […]. Les Varègues doivent ainsi se glorifier d'être des rus […]. »



Les Varègues peuvent se glorifier d'avoir préludé à la naissance de la Rus' à Novgorod, avant de déplacer la capitale à Kiev et que vienne le règne de l'âge d'or de la Rus' de Kiev - cette principauté médiévale dont l'Ukraine, la Biélorussie et la Russie se revendiquent encore aujourd'hui. Les bribes de documents fondamentaux de l'Histoire, ne sont pas une arme non négligeable que dans des conflits géopolitiques, elles sont, au même titre que les avis divergents des historiens, des précieuses mannes pour des auteurs de romans bien inspirés - C'est du moins ce qu'entend Marina Dédéyan, dans sa version de l'Histoire et de la légende de ceux qui auront fondé la dynastie des Riourikides : Rourik et OuMila, dans son troisième roman d'histoire spéculative : Les Vikings de Novgorod, roman intéressant à défaut d'être captivant.



Les pages de ce roman, dans lequel l'auteur « renoue avec son héritage culturel », se tournent inlassablement, le résultat de l'efficacité de sa plume un rien prosaïque ; plume on ne peut plus poétique cependant que le ton récitatif des sagas légendaires scandinaves, et on ne peut moins envoûtante que celle des bylines. Les complots, ou autres trahisons n'offrent guère de rebondissements, les échauffourées ne sont guère héroïques ou épiques. Les personnages, quelque peu insipides, ne parviennent pas à convaincre tout à fait et laissent cruellement indifférent. Mais l'évocation de cette enchanteresse terre de légendes prévaut. Les Vikings de Novgorod est une curiosité qui éveille un vif intérêt pour cette Russie médiévale, et un agréable roman qui mérite d'être découvert.
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Les vikings de Novgorod

Fade. Ce roman est un roman d'amour sans originalité, à l'intrigue entendue, au scénario prévisible, jusqu'au valeureux guerrier qui va délivrer la belle princesse, le seul, bien sur, qui ne soit pas intéressé par la gloire et les richesses.



D'Histoire, de géopolique, de stratégie, de ce qui aurait pu faire la spécificité d'un tel roman, rien et pour cause ! Les deux dernières pages (qui comportent un mini lexique) stipulent enfin que les historiens ne savent a peu pres rien de Rourik et de sa descendance.



Bien qu'appréciant de manière générale ce qui a trait à l'Histoire des religions et à leurs pratiques, j'ai également trouvé les dscriptifs cérémoniels "barbants".





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Les vikings de Novgorod

Une belle lecture et une belle découverte de la société slave du IXème siècle. L'exercice était risqué, tant les sources au sujet de Rourik, fondateur de la dynastie de Russie, sont rares et imprécises. Aussi, Marina Dédéyan, pour évoquer ses lointains ancêtres a misé sur une histoire très romancée, et s'accorde beaucoup de libertés quant à la véracité des faits. Le résultat est concluant. J'ai appris plein de choses sur le folklore slave et ai beaucoup apprécié les notes mystiques insérées tout au long du récit, que ce soit avec la sorcière de la forêt, ou encore avec les esprits des lieux (Domovoï, Vodianoï..). J'ai été happée par l'intrigue politique entre les Vikings et les Slaves. Si l'enjeu central reste Oumila, l'héritière que tout le monde s'arrache, l'autrice tisse une trame complexe autour des enjeux de pouvoir. Elle jongle habilement entre trahisons, et réelle amitié fraternelle. D'ailleurs, l'amitié entre Ibn Sabbah et Rourik, rappelle énormément celle entre Ibn Fadlan et Buliwyf dans Les mangeurs de mort ou dans le Le 13ème guerrier, qui est son adaptation. J'ai adoré ce film, et le livre est sympa. Je pense que Marina Dédéyan s'est certainement inspirée des deux héros de Crichton pour son propre livre. Elle brosse des portraits de vikings plutôt tendres et sensibles, assez éloignés des grosses brutes avec leur hâche. Bien sûr, leur sens de l'honneur prime avant tout et certaines pratiques (comme le bloog eagle évoqué ici) sont sanglantes. Mais toutes les civilisations ont leur part d'inhumanité. Même si j'ai conscience que les Vikings étaient loin d'être des tendres, leur mythologie, leurs croyances et leurs découvertes me fascinent.

Il est vrai qu'en ce moment, que ce soit par le biais des séries (Vikings, The last kingdom) ou par le biais des évènements (fêtes et marchés vikings/médiévaux), les gens s'intéressent de plus en plus à cette civilisation. Pourtant, les ouvrages de divertissement qui traitent du sujet sont encore assez rares. Jusque là, je n'avais que deux références en tête, Les mangeurs de mort, et Le viking qui voulait épouser la fille de soie. Deux livres très différents, mais tout aussi intéressants. Je peux désormais rajouter Les vikings de Novgorod avec lesquels j'ai voyagé avec grand plaisir.



Les vikings de Novgorod, outre ses allures de roman d'amour et d'aventure, peut aussi être perçu comme un conte alliant plusieurs influences.

J'ai beaucoup aimé la plume de Marina Dédéyan, littéraire, sans être trop complexe, la lecture en est très agréable. J'ai envie de découvrir ses autres romans historiques, La princesse d'Antioche et l'Aigle de Constantinople me rendent particulièrement curieuse.

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Les vikings de Novgorod

Cet excellent roman historique nous relate l'histoire des Rus avant les Russes ou comment les Vikings ont finalement décidés de s'installer à Novgorod, se mêlant ainsi aux peuples slaves de la région.

A partir de la légende de Rourik, l'auteur nous narre les aventures mouvementées de ce héros. Il y a de l'action, des amis fidèles, des traîtres et de belles jeunes filles éplorées... C'est en tout cas très vivant et bien raconté. J'ai dévoré l'ouvrage en 2 jours !
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Les vikings de Novgorod

Un grand viking tenebreux, une princesse, un méchant fourbe, un amour improbable. J'ai acheté le bouquin uniquement pour les vikings qui ne sont clairement pas le thème principal abordé dans le roman. Un bouquin sympa si vous cherchez à lire une romance empreinte de fantasmes féminins.
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Les vikings de Novgorod

Parlons peu mais parlons clair : c'est plus du roman "mythologique" que de l'historique, hein.

Parce que, contrairement aux chroniques laissées par Alfred le Grand côté Angleterre à la même époque, ici, il n'y a aucune trace écrite à part quelques lignes postérieures de 2 siècles aux événements, autant dire rien...



Donc l'auteur a pondu un roman pseudo-historique qui n'est quasiment que de l'extrapolation. de plus, malgré un effort louable de vocabulaire, et il y a des incohérences et des anachronismes...

Le côté fleur bleue tout du long, m'a été relativement pénible, vu que c'est absolument pas ma tasse de thé.

Exit la profondeur psychologique des personnages.



Et exit un beau style, également... C'est lisible, sans plus...



Bon, ce n'est pas parfait, c'est sûr, ça aurait pu être mieux. Mais ça a le mérite d'exister (la mythologie russe n'est pas la plus exploitée), et de se laisser lire plutôt agréablement, même si je dois avouer avoir lu certains passages (Oumila/Vadim, Vadim/Soroka, Rourik/Frida, gnagnagna, gonflaga...) en diagonale très rapide. Rourik est le personnage le plus travaillé, le plus attachant, aussi, enfin, pour moi, avec Gostomysl, et j'ai bien apprécié Viedma, même si on ne la voit pas assez... L'ensemble se révèle tout de même assez plat...



C'est pas mal, sans plus.

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Les vikings de Novgorod

Quand ce titre est tombé sous mes yeux, il a rejoint immédiatement ma PAL... où il est resté deux ans malgré ma grande envie de découvrir l'histoire de ces vikings installés en Russie, donnant ainsi naissance à la prestigieuse dynastie riourikide (dont fut issue Anne de Kiev, reine des Francs de 1051 à 1060). Je ne connaissais pas du tout l'histoire des origines de Novgorod ni de ses princes régnants, les Vikings m'étant plus connus pour leurs raids en Francie ou en Angleterre. J'étais donc très curieuse de découvrir tout un pan de cette expansion qui me semblait du coup très exotique.



Et j'ai été totalement emportée par le premier tiers du roman : les descriptions sur les mœurs et l'organisation des Vikings sont absolument captivantes. Par contre, à partir du moment où Rourik et ses hommes arrivent en Russie, j'ai senti mon intérêt et mon enthousiasme décroître peu à peu, malgré quelques morceaux de bravoure assez épiques. Mais l'histoire d'amour qui se noue entre Rourik et la fille du prince de Novgorod, Oulima a plombé l'intrigue par l'ennui qu'elle a suscité chez moi et par son traitement un peu trop artificiel. Je n'ai pas été convaincue par la progression trop rapide des sentiments entre Rourik et Oulima qui est censée haïr le Varègue mais succombe bien vite à ses charmes. Mes reproches ne se limitent pas seulement à la romance mais touchent également le déroulement des événements, et pour les mêmes raisons : par exemple, les soupçons pesant sur les traîtres sont affichés un peu trop facilement, en dehors de toute preuve. Ces facilités narratives continuent avec l'aide que reçoit Oulima et qui est le fruit d'une trahison sans que cette intrigue ne soit approfondie, lui ôtant toute crédibilité. De même, l'élément fantastique est introduit un peu trop abruptement. Bref, j'ai trouvé que le récit et les personnages manquaient de profondeur, l'auteure ne prenant pas assez le temps de développer les intrigues.



Et c'est vraiment dommage car certaines descriptions étaient très poétiques et évocatrices, vivantes et visuelles, nous donnant l'impression d'assister à la danse sauvage d'Oumila ou de sentir les odeurs de la forêt. Mais, le manque de développement psychologique des personnages fait que l'on se s'attache pas à eux ni que l'on se sente touchée par la mort qui en frappe certains. Certains autres passages essentiels sont trop survolés et peinent ainsi à nous convaincre.
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Les vikings de Novgorod

"Les Vikings de Novgorod", c'est avant tout un roman de divertissement historique comme il en existe tant. La recette est éprouvée : de l'héroïsme, des complots, de la romance — un peu trop, peut-être... La différence notable avec les innombrables productions du même genre tient dans le contexte historique choisi : nous sommes au temps où les Slaves n'étaient qu'une poignée de tribus éparses et la Russie à peine un embryon d'état. Cette période peu connue et peu documentée se prête aux extrapolations romanesques. Ainsi, à partir de quelques lignes tirées d'anciennes chroniques, l'auteur a imaginé le destin de la princesse Oumila de Novgorod, de son père Gostomysl, du Viking Rurik, ainsi que d'Askold et Dir, fondateurs présumés de Kiev... Autant de personnages légendaires dont l'existence, bien que possible, n'a jamais été prouvée.



Alors certes, "Les Vikings de Novgorod", comme la plupart des fictions historiques "grand public", ne prétend pas être de la grande littérature. Le style, strictement utilitaire, est sans grand relief, parfois maladroit. On passera rapidement sur les inévitables approximations historiques et autres anachronismes fâcheux : des voyageurs chinois sur l'île de Gotland ? Des canoës en Europe du Nord ? De "redoutables châteaux forts" chez les premiers Carolingiens ? "Moljnir", le marteau de Thor ? De même, la société slave décrite ressemble trait pour trait à celle des 11ème et 12ème siècles, mais après tout, on connait tellement peu le 9ème siècle russe qu'on peut l'imaginer proche des époques ultérieures. Au chapitre des regrets, on pourra noter le côté assez lisse de cet univers, loin de l'âpreté de cette époque barbare.



Mais ce ne sont finalement là que quelques détails qui ne doivent pas masquer l'essentiel : ce roman mérite d'être lu, ne serait-ce que parce qu'il met en scène des personnages, des lieux, des événements, qui n'avaient jamais eu cet honneur auparavant, au moins en langue française. Cette originalité suffit à susciter l'adhésion et fait des "Vikings de Novgorod" un honorable page turner. Le grand public commence à découvrir l'existence de la Russie médiévale grâce aux manifestations de "l'Année France-Russie 2010", et ce roman entre parfaitement dans le cadre de la découverte de la culture et de l'histoire de ce pays. Quant aux connaisseurs, ils apprécieront l'effort louable de l'auteur, et espèreront que le sujet en inspirera d'autres.
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Les vikings de Novgorod

De la conquête, de la guerre et un mariage à la fin !



Les plus : Le récit narre en fait l’histoire romancée de Rourik, fondateur de la dynastie qui régna sur la Russie jusqu’au XVIe Siècle. L’auteur s’est documenté sur la question avant de rédiger cette fiction ce qui se ressent sur la description des cultures slaves et vikings. Cependant, ces éléments historiques n’alourdissent cependant pas l’intrigue, ce qui est une bonne chose pour un roman historique. L’utilisation du point de vue de Ibn Sabbah, musulman envoyé par le calife de Constantinople pour commercer avec les vikings et les slaves permet ce regard étranger sur les deux cultures. On retrouve par ailleurs les thématiques qui sont chères à la culture viking et qui rappellent la très bonne série Vikings de la chaîne History : la rivalité entre les chefs vikings, les méthodes de navigation, la conquête de nouveau territoire, le sort réservé aux esclaves et aux traîtres, la condition de la femme viking, l’attrait de l’or, la manière de combattre. Pour autant, la différence avec la série repose sur le fait qu’ici, il ne s’agit pas de conquête de nouveaux territoires mais de protection de territoires et d’établissement durable dans une autre région pour les vikings.



Les moins : La fin à l’eau de rose est attendue et le récit semble tourner en rond par moments. La fin laisse des ouvertures pour une suite avec le départ d’une partie de la flotte viking pour Constantinople mais l’auteur ne l’a pas évoqué pour le moment.
Lien : http://portdragon.fr/les-vik..
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Les vikings de Novgorod

Nous ne sommes pas encore en l'an 900 et dans les régions du grand nord, des clans s'affrontent : les Ilmens, les Krivitches et les Varègues.

Tandis que certains ont déjà la main-mise sur Novgorod, d'autres veulent la conquérir et certains ne rêvent que de Constantinople qui outre ses trésors assurera à ses conquérants une percée vers ses terres frontalières. Entre les slaves, les vikings et les scandinaves, il est question d'alliances, de trahisons, de guerres. Tous les moyens étant bons, Gostomysl, roi des Ilmens, est même prêt à donner sa fille en mariage à Strachimir, roi des krivitches. La belle aime pourtant son cousin Vadim qu'elle souhaite épouser mais l'époque et les circonstances ne sont pas favorables à l'écoute des désirs de ces demoiselles et dames.



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Ce roman fut très plaisant à lire. On prend parti pour un des clans en espérant que son peuple arrivera à ses fins et vaincra ses ennemis. On patauge avec eux dans les terres gelées, on se voit avec eux en train de ramer dans la brume, etc...

Premier livre que je lis de cet auteur et j'ai été conquise. L''auteur sait très bien par ses descriptions nous immerger dans cette époque avec sa froideur, sa violence, ses grossieretés, son courage.

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Les vikings de Novgorod

Un livre très agréable à lire.

Une page d'histoire sans prétention de vérité absolue, mais une page d'histoire tout de même.

Bon, l'histoire des amours est parfois un peu agaçante, mais bon il fallait bien une trame
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Les vikings de Novgorod

Les premiers chapitres de ce livre nous plonge dans l’ambiance des raids vikings et de la vie quotidienne des slaves au IXe siècle et rien que pour cela, ce roman est vraiment intéressant. Par contre j'ai trouvé les personnages principaux de cette histoire, à savoir Rourik et Oumila plutôt fades et sans attraits ce qui a considérablement diminué mon appréciation de cette lecture.
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