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Critiques de Marina Dédéyan (69)
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Là où le crépuscule s'unit à l'aube

Avec Là où le crépuscule s’unit à l’aube, écrit en hommage à sa chère Baba, Marina Dédéyan ressuscite le fantôme de ses arrière-grands-parents, Julia et William Brandt.



De Riga à Zurich, de Saint-Pétersbourg aux chemins de l’exil, du régime tsariste à la révolution, de 1900 à 1918, c’est tout un pan de l’histoire russe qui nous est aussi racontée à travers la famille de l’autrice.



Si vous aimez les grandes fresques historiques et la Russie, je ne peux que vous conseiller cette petite brique absolument passionnante, où l’on croise la famille impériale, Lou Andréas Salomé, Rilke et Nijinski, les familles Nabokov et Fabergé et bien d’autres grands noms qui ont marqué cette époque.



Dans cette fresque russe, Marina Dédéyan explore la mémoire familiale pour retracer l’histoire de Julia et William au tournant du XXe siècle, entre grandeur d’avant-guerre et tourmente révolutionnaire.



Le roman, richement documenté et très bien écrit, nous entraîne au coeur de la bourgeoisie d’affaires russe, très critique envers le régime autocratique du dernier tsar de toutes les Russies, Nicolas II.



Les chapitres, très courts, sont regroupés en grandes parties rythmant l’ascension puis la chute de la famille Brandt. En début ou en fin de parties, des chapitres en italique écrits à la première personne nous ramènent à notre époque, aux recherches et aux découvertes marquantes de l’autrice, dans le cadre de la rédaction de son livre.



Les personnages sont nuancés et bien dessinés, je me suis attachée à William et à Julia, touchée par leur histoire d’amour, celle d’un banquier richissime et d’une petite paysage désargentée lettone et j’ai pris plaisir à suivre leur évolution de la première à la dernière page.



Julia est une héroïne forte et courageuse, qui ne va pas hésiter à fuir son pays afin de quérir un avenir meilleur en Russie et William est un patron progressiste, soucieux du bien-être de ses employés.



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De tempête et d'espoir : Saint Malo

Dans ce livre, ou plutôt dans ses 100 premières pages, tout m'a semblé trop long : la mise en place de l'intrigue, les phrases, les descriptions, les interrogations de l'héroïne, etc.

Trop de détails tuent le détail. Noyée, j'ai renoncé de guerre lasse à ce roman.

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Là où le crépuscule s'unit à l'aube

Une famille dans la tourmente de 1917



En poursuivant l'exploration de son arbre généalogique Marina Dédéyan nous offre une formidable saga romanesque, mais éclaire aussi la révolution russe, avec son lot de drames. Le tout servi par une plume alerte et richement documentée.



Cette saga familiale commence à la fin du XIXe siècle avec Julia, l'arrière-grand-mère de la narratrice. Ce n'est pourtant pas elle qui est à l'initiative du livre, mais sa mère qui, à la faveur d'un été, a saisi sur un ordinateur le récit laissé par Baba. Grâce à la construction du livre, qui alterne la vie de Julia et la quête de l'auteure, explore les documents d'archives, les photos rassemblées et la généalogie aux branches multiples, on découvre toute la richesse de ce roman, encore rehaussée par le souci de rechercher entre la vérité de certains événements clé et la légende, prompte à travestir ou enjoliver le récit.

Mais revenons à Julia. Au début du livre, elle s'enfuit de l'usine où elle est employée pour éviter la main trop leste de son patron et regagne la maison familiale en banlieue de Riga. Arrivée chez ses parents elle se rend compte qu'elle ne peut demeurer là. Gabriel Berzins, son père, a en effet connu un grave revers de fortune, et est quasiment ruiné. Alors, pour échapper au mariage, même si elle est sans dot, elle choisit de rejoindre sa sœur Evguenia à Saint-Pétersbourg. «Gabriel devait faire confiance à Julia, à l’éducation qu’il lui avait donnée, à son caractère déterminé, aux qualités de son âme. Faire confiance à Julia, en priant Dieu avec ce qu'il lui restait de foi qu’il lui ouvrit un chemin de destinée plus favorable.»

À la même période, à Zurich, William Brandt mène grand train. Le jeune homme passe son temps dans les bras de ses différentes maîtresses lorsqu'il n'est pas à la chasse. Mais pour lui aussi l'heure du choix a sonné. Rester à Zurich, aller à Londres ou s'établir à Saint-Pétersbourg? C'est la capitale russe qu'il va choisir pour y installer et y faire fructifier la banque familiale, l'un des fleurons d'un empire commercial prospère dans toute l'Europe. Ce n'est toutefois pas sans un petit pincement au cœur qu'il quitte la Suisse et sa famille, à commencer par sa cousine Lou Salomé, dont il admire l'indépendance d'esprit et l'émancipation. Comme elle, qui passe de la fréquentation de Friedrich Nietzsche aux bras de Rainer Maria Rilke, il se dit que le mieux est de ne pas se marier. Sauf qu'à Moscou, il n'entend pas s'ennuyer et va s'inviter dans une soirée donnée par une mondaine qui fait office d'entremetteuse de luxe. Julia, prise dans un tourbillon où le luxe et les fanfreluches sont monnaie courante comprend alors que sa sœur n'est pas la modiste qu'elle prétendait être, même si elle ne comprend pas vraiment comment elle nage dans un tel confort.

Son destin va basculer le soir où William croise son regard. Le jeune homme est littéralement fasciné et n'aura de cesse d'essayer de la revoir. Evguéni, qui a compris son manège, met alors Julia en garde contre ces hommes qui passent d'une femme à l'autre, les laissant ensuite seules et déshonorées. Mais l'œil pétillant de sa sœur à l'évocation du banquier ne lui laisse guère de doute sur la suite. Au terme d'une cour assidue, William parviendra à mettre Julia dans son lit et même à entrevoir un mariage, même s'il contrevient à tous les usages.

Marina Dédéyan va alors déployer son talent de romancière pour accompagner le destin de Julia et de William dans un empire qui vacille de jour en jour. Les premières années du XXe siècle sont effervescentes, le monde entier semblant retenir son souffle alors que les artistes annoncent déjà les bouleversements à venir. Le tsar s'accroche à son pouvoir, ne sentant pas l'aspiration de plus en plus forte de son peuple à davantage de liberté, de démocratie. Pire, mal conseillé et influencé par des personnages sulfureux, il va accentuer la répression. En lançant le pays dans la Grande guerre, il fait le pari de ressouder la Russie derrière son souverain. De son quartier général, il ne verra pas la révolution qui embrase la capitale. Il ne verra pas non plus, depuis la maison voisine de la famille Brandt un certain Lénine haranguer la foule. L'Histoire est en marche avec son lot d'horreurs et de hasards, avec cette puissance qui écrase la raison et tue des centaines de milliers de personnes. Alors la seule issue consiste à fuir. Encore faut-il pouvoir bénéficier de circonstances favorables.

En explorant la branche de la famille Brandt de son arbre généalogique, Marina Dédéyan remplit d'émotions et de chair l'une des pages les plus mouvementées de l'Histoire. Elle nous rappelle le chaos et la confusion qui régnaient sur l'Europe toute entière au sortir de la Première Guerre mondiale et souligne aussi combien le formidable brassage de population qui en a résulté a redistribué les cartes de nombreuses familles.




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Tant que se dresseront les pierres

Ce livre a été une découverte étonnante, mais que j'ai vraiment appréciée. Il présente une partie très méconnue de l'histoire de la Bretagne, de manière claire, documentée, et surtout nuancée, ce qui est le plus appréciable. L'auteure maîtrise son sujet et cela se ressent !

Les personnages sont intéressants, on s'attache vite à eux, à leurs secrets et à leurs mystères. Il y a parfois quelques grosses ficelles scénartiques ou quelques facilités, mais c'est relativement noyé dans le gros travail de restitutions historique qui a été effectué.

Malheureusement c'est aussi là que le livre pèche : l'exposition de la situation politique se fait beaucoup au cours des dialogues, ce qui leur confère un aspect assez lourd et rébarbatif, manquant de naturel et de spontanéité. Marina Dédéyan est bien meilleure pour les descriptions, et c'est dommage parce que ce problème de dialogues plombe un peu le rythme de l'ensemble.

Mais excellente lecture tout de même, je suis curieuse de me plonger dans les autres romans de cette auteure que je ne connaissais pas !
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Là où le crépuscule s'unit à l'aube

Là où le crépuscule s’unit à l’aube est une sorte de roman biographique dans lequel l’auteur, en souvenir de sa grand-mère, sa « baba », retrace la vie de ses aïeux russes de la fin du XIXème siècle à la révolution qui a à jamais changé la face de ce vaste pays.



Merci beaucoup à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour l’envoi de ce livre. Je m’intéresse actuellement de très près à la Russie du siècle passé, et j’ai adoré parcourir la ville de Pierre au fil des pages de cet ouvrage. Le dépaysement est total, j’ai vraiment eu l’impression de me retrouver sur les rives de la Neva.



J’ai aussi apprécié la plume de l’auteur, très élégante, sans être lourde ou pompeuse. Je n’en dirais cependant pas autant du récit en lui-même, qui tient un peu trop du panégyrique à mon goût. Je comprends que Marina Dédéyan soit fière de tous ces grands noms que ses ancêtres ont côtoyés, et auxquels elle est pour certains apparentée, et je ne pense pas qu’elle ait cherché à s’en vanter, mais une très grande partie du roman, sans parler de ses interventions personnelles, se focalise là-dessus.



Et les fréquentes descriptions de réceptions, de mondanités, de ballets, d’objets d’arts, de demeures plus somptueuses les unes que les autres… accentuent ce sentiment. J’ai trouvé qu’il se dégageait des deux premiers tiers de ce livre une certaine vanité, à laquelle j’avais, pour être franche, hâte de voir la révolution mettre un terme.



Je crois néanmoins que mon principal problème, ç’a été Julia. Je n’ai pas pu la supporter. Plus exactement, je l’ai prise en grippe à l’instant où elle en a fait de même avec sa fille aînée, à qui elle a gardé rancune d’une « erreur » dont elle n’était certainement pas la cause, mais uniquement la conséquence. Et le fait que, par la suite, on voie davantage Julia s’occuper de ses poules que de ses autres enfants, qui ne sont quasiment évoqués qu’à leur naissance, ou pour indiquer qu’ils se trouvent avec une nurse, ne m’a pas donné une meilleure opinion d’elle.



Pour toutes ces raisons, j’ai largement préféré la tournure prise par le récit à partir de la chute du tsar et de l’ascension des bolcheviks. Moins de faste, plus d’interactions entre Julia et ses enfants… Je regrette que l’auteur ait choisi de s’attarder aussi longuement et en détail sur des éléments qui permettent certes de souligner la grandeur passée de la Russie à l’échelle de l’Histoire, mais qui sont superficiels au regard de l’histoire avec un h minuscule, et qui m’ont donné cette impression que Julia s’intéressait plus aux danseurs et autres artistes en vogue qu’à sa propre famille.



Peut-être y a-t-il simplement beaucoup trop de « personnages », si j’ose les appeler ainsi, puisqu’il s’agit d’individus ayant réellement existé. Je parle des enfants de Julia car c’est ce qui m’a le plus marquée, mais il n’y a pas qu’eux qui souffrent de cette mise en retrait. Ses parents, sa sœur, les membres plus ou moins éloignés de la famille de William… se volatilisent parfois pendant des dizaines et des dizaines de pages, pour réapparaître sous la forme d’une mention rapide, puis retomber dans l’oubli pendant d’autres dizaines de pages.



Au final, je ne sais pas trop quoi penser de ce livre. Il est vraiment bien écrit, et témoigne d’un travail de reconstitution admirable, mais pèche selon moi en s’appesantissant sur la vie luxueuse, raffinée et heureuse menée dans un premier temps par les Brandt, au point d’en devenir redondant, et surtout au détriment d’autres éléments relégués à l’arrière-plan.



Et comme j’ai autant apprécié de découvrir cette Russie d’antan que j’ai détesté Julia, je dirais que je suis plutôt partagée, mais c’est vraiment un avis très subjectif, qui n’enlève rien aux qualités intrinsèques de ce roman. Je vous invite à le lire et à vous faire votre propre idée, surtout si vous êtes tentés par un voyage dans le Saint-Pétersbourg de Nicolas II.
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Là où le crépuscule s'unit à l'aube

J'ai eu un grand plaisir à "dévorer" Là où le crépuscule.... C'est vrai que l'histoire russe, en particulier cette période, recèle beaucoup d'épisodes à la fois douloureux et romanesques. Marina Dedeyan réussit à tenir le lecteur en haleine. J'ai beaucoup aimé les passages intercalés en italiques, qui sont, en quelques sorte, son journal d'écriture ; ils se superposent au récit et génèrent un frisson d'authenticité.

Le personnages sont précis, décrits avec détail, souvent avec empathie, parfois avec un sens critique, et l'on suit, comme avec une caméra, le regard des principaux personnages, Julia et William. Sûrement, du reste, que ce roman pourrait fournir un scénario pour un film à grand spectacle !...

Certes le vocabulaire est recherché, la lecture prend du temps et certains mots seraient à chercher dans le dictionnaire - sans parler des mots russes qu'un petit lexique pourrait éclairer - mais je l'ai goûté au fil des jours, tel un mets précieux dont on entend faire durer le plaisir.

Ce roman, c'est sûr, plaira à ceux qui affectionnent le romanesque, qui s'intéressent à cette époque mouvementée de l'histoire - et qui, en même temps, aiment s'atteler à lire un livre.

Bonne lecture à vous !



Une suggestion cependant, pour l'édition en livre de poche : ajouter un plan de Saint-Petersbourg, une carte de l'Europe de l'époque (avec en évidence les villes citées)... et un lexique pour les mots russes. Merci !
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Là où le crépuscule s'unit à l'aube

Le nouveau roman de Marina Dédéyan transporte le lecteur dans une époque qui semble déjà lointaine historiquement, et pourtant si proche car la culture de l'ancienne Russie imprègne nos imaginaires occidentaux, de la musique classique aux ballets russes. La puissance artistique et spirituelle de l'âme russe transparaît à chaque page de ce roman familial et la grande histoire y est intimement tissée avec celle d'une famille dont l'énergie indéfectible et persévérante a permis de traverser les épreuves avec panache et talent !

La langue raffinée et parfois nostalgique de Marina fait revivre toute cette époque passionnante et conduit le lecteur vers un temps retrouvé qui nous permettra je l'espère de redécouvrir aujourd'hui les vrais trésors de l'ancienne Russie.
Lien : https://www.babelio.fr
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Là où le crépuscule s'unit à l'aube

Dans le cadre de la masse critique Littérature du mois de janvier, j'ai eu la chance de découvrir le dernier roman de Marina Dédéyan. Je l'avoue, je ne connaissais pas l'autrice avant de découvrir ce roman où, se plongeant dans les souvenirs de sa baba, sa grand-mère, elle va nous raconter sa famille. C'est le résumé qui m'a donné envie de le découvrir.



Dans cette fresque historique, Marina Dédéyan nous raconte l'histoire de ses arrière-grands-parents, Julia et William. En 1895, Julia est la seconde fille d'une famille noble de Lettonie ayant perdu son statut comme sa fortune. « Quand la fortune manque, la meilleure des dots reste le travail », aussi Julia travaille-t-elle dans une fabrique. De son ascension dans la haute société de St Pétersbourg, à sa fuite de Russie suite à la Révolution russe, nous découvrons une vie hors du commun et, en filigrane, l'Histoire de la Russie et la vie de ses privilégiés sur plus de 25 ans.



Pour ce roman, l'autrice a travaillé tant le fond que la forme. Le style est au cordeau, chaque mot a son importance. Les chapitres très courts sont groupés en grandes parties rythmant l'ascension puis la chute de la famille Brandt. En début ou en fin de parties, des chapitres en italique écrit à la première personne nous ramènent à notre époque, aux recherches et aux découvertes marquantes de l'autrice, dans le cadre de la rédaction de son livre.



Pendant plus de 550 pages, nous naviguons aux côtés de Julia et William, deux personnages paraissant incomplets l'un sans l'autre, et terriblement attachants. Le récit couvrant 25 années de leur vie, ils croisent une multitude de personnages, membres de la famille, membres de la bonne société… entre les noms russes et les surnoms employés, il ne faut pas manquer de concentration, mais un arbre généalogique, à la fin du roman, nous aide beaucoup à comprendre les liens de cette grande famille. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé découvrir tous les liens de cette famille avec des personnages ayant marqué l'histoire (de l'art principalement, mais pas que). Ces mentions me rappelaient régulièrement que, oui, je ne lisais pas une énième saga sur fond historique, mais une histoire réelle au sein de la grande Histoire. Et quelle histoire !



Seul petit bémol, j'aurais beaucoup aimé, à la fin du livre, pouvoir découvrir quelques photos des membres de cette famille si exceptionnelle. Mais je vois dans la critique précédent la mienne qu'il est possible d'en découvrir sur le site de l'autrice, ce que je vais de ce pas aller faire !

En attendant, je remercie vraiment babélio et les éditions Robert Laffont pour cette magnifique découverte, que je conseille à tous les lecteurs amateurs de récits historiques !
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Là où le crépuscule s'unit à l'aube

Un grand merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour l'envoi de ce roman lors de la dernière masse critique.

C'est un coup de cœur pour moi ! J'ai dévoré ce pavé de 550 pages en un temps record en cherchant au fil de ma lecture des éléments sur l'histoire de la Russie pour rechercher des dates, des évènements, contempler les portraits des personnages historiques. Une promenade ludique et captivante pour mieux appréhender l'histoire de la Russie, de l'intérieur, jusqu'à la chute des tsars.

Cette recherche romancée sur la vie de la petite paysanne lettonne et de son époux richissime homme d'affaire est passionnante. Passionnante grâce à ces personnages attachants et grâce à cette grande histoire qui se déroule sous nos yeux. J'ai également adoré la plume de cette autrice que je ne connaissais pas. Je conseille de regarder la vidéo promotionnelle de ce livre sur le site de l'autrice. Elle présente des images d'archive, notamment des photos de Julia et William.
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De tempête et d'espoir : Saint Malo

De tempête et d'espoir, Saint-Malo, de Marina Dédéyan, est un roman d'aventure initiatique très féministe.

Anne de Montfort, jeune orpheline de l'aristocratie déchue de Bretagne, n'a plus que son frère pour toute famille. Oui mais il a disparu à Pondichéry alors qu'il était soldat pour le Roi de France.

Anne décide de tout mettre en œuvre pour le retrouver. Dusse-t-elle se rendre sur place. Pour une jeune femme de 19 ans au siècle des derniers rois de France, il est inenvisageable d'y parvenir. Et pourtant ...



L'histoire est attirante, bien construite et semble très bien documentée sur la réalité de vie au XVIIIème siècle français. Après quelques longueurs en début de lecture, j'ai fini par rentrer complètement dans la vie de cette jeune aristocrate malmenée et même apprécier les personnages pourtant peut agréables (mais faut-il se fier aux apparences ?)



Ce fut une lecture agréable. Je ne me lancerai malgré tout pas tout de suite dans le deuxième tome à Pondichéry et pourtant, j'aimerai savoir ce que Jean est devenu, si Anne parviendra à ses fins, si Jean-Baptiste sera encore présent.

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De tempête et d'espoir : Saint Malo

j ai adoré suivre ce personnage au caractère affirmé. Un beau parcours de vie. De belles descriptions des paysages. Une histoire bien construite, avec de nombreux personnages que l'on prend plaisir à suivre. J'ai entamé le Tome 2. L'envie de voyager vient très vite.
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Tant que se dresseront les pierres

Le devoir de mémoire est une chose complexe. Pour moi qui ne suis pas spécialiste, c'est à la fois honorer ceux qui ont donné leur vie pour des idées dont nous nous revendiquons aujourd'hui les héritiers, mais c'est aussi regarder notre histoire en face, en acceptant qu'elle a des parts d'ombre et que de cela aussi nous sommes les héritiers. C'est probablement la difficulté de cette posture qui m'amène à tant m'intéresser, au travers des romans, aux périodes sombres de notre histoire récente. Ce livre était donc tout indiqué pour moi. Les romans sur ce sujet, l'attitude des Bretons en général et des indépendantistes en particulier, pendant la seconde guerre mondiale est un peu un sujet tabou dans les romans régionalistes, parce que cette attitude n'a guère été glorieuse. Loin de moi de faire des Bretons une engeance de collabos, il y a eu des maquis en Bretagne, et ils ont été très fréquentés. Je sais même qu'un de mes grands-oncles, Tonton Yves, en a fait partie, poussé comme beaucoup de jeunes de l'époque par son refus du STO. Mais les indépendantistes ont vu dans l'Allemagne un allié possible contre la France et son système jacobin. Breizh Atao (Bretagne toujours) s'entend toujours, mais cette expression conserve pour certains quelques relents de nazisme dont elle ne se débarrasse que pour ceux qui ne savent pas d'où elle vient.

Voilà ce que Marina Dédéyan se propose d'évoquer dans son ouvrage. Mais, et encore une fois, je ne suis pas historienne et très novice dans ces questions, j'ai été très embêtée par sa façon de présenter les faits et de les minimiser. A la lire, les indépendantistes n'ont fait qu'avoir des réunions avec l'état major allemand, ne profitant que de leur réserve de vrai café et de leurs beaux bureaux, puis ils ont sagement attendu qu'Hitler leur offre la Bretagne sur un beau plateau d'argent. Mais Hitler ne leur a rien offert, alors ils ont attendu, et puis ont été victimes des purges de l'après-guerre. Un peu facile et un peu simpliste. Alors, est-ce que moi aussi je suis victime du discours jacobin de la France ou est-ce que ce livre n'ose pas appeler un chat un chat? Je penche un peu pour la seconde hypothèse, et je suis donc très déçue par ce livre qui ne dit rien et ferait presque croire que tous les Bretons ont été résistants, sauf peut-être certains qui ont juste laissé passer la tempête.

Et pour ajouter à cela, l'écriture de ce livre n'est pas d'une très grande qualité. Je ne parle pas seulement de l'artifice littéraire des trois frères qui incarnent chacun une des attitudes possibles face à la bretonnité (parce que l'indifférence n'est pas possible, on se sent nécessairement attaché à sa Bretagne, n'est-ce pas?) et à la guerre (pacifisme, résistance et attentisme, la collaboration n'est tout simplement pas pensable, n'est-ce pas?), mais du style littéraire. Les longs discours exposant des pans entiers d'une histoire récente, entre deux personnes qui connaissent très bien tout cela, les longueurs, les poncifs sur la Bretagne (chaque arbre de la forêt qui a une histoire, les gentils nobliaux qui aiment et aident leurs paysans, et caetera, et caetera.). Et puis cette couverture mensongère, avec ses grandes vagues alors qu'il n'est pas peu près jamais question de mer dans ce livre, un titre intriguant et poétique, mais racoleur parce qu'il n'a pas vraiment de lien avec l'histoire. Cela fait beaucoup pour un même livre, où ni la forme ni le fond n'ont trouvé grâce à mes yeux.

Dommage, car c'est un sujet intéressant, passionnant même, mais ce livre ne lui fait pas honneur. Celui d'Hervé Jaouen, [Sous le calvaire], qui parle du même sujet et qui ne m'avait pas paru complètement abouti dans sa démarche, m'a laissé un bien meilleur souvenir, celui d'un devoir de mémoire douloureux mais en train de se faire. A ceux qui seraient tentés de lire le livre de Marina Dédéyan, je dirais plutôt: "Prenez le temps de commander le livre de Jaouen, même s'il met quelques jours à arriver, c'est une lecture qui vaut vraiment cette petite attente, sa lecture en sera mille fois plus intéressante et agréable." 
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Les vikings de Novgorod

Parlons peu mais parlons clair : c'est plus du roman "mythologique" que de l'historique, hein.

Parce que, contrairement aux chroniques laissées par Alfred le Grand côté Angleterre à la même époque, ici, il n'y a aucune trace écrite à part quelques lignes postérieures de 2 siècles aux événements, autant dire rien...



Donc l'auteur a pondu un roman pseudo-historique qui n'est quasiment que de l'extrapolation. de plus, malgré un effort louable de vocabulaire, et il y a des incohérences et des anachronismes...

Le côté fleur bleue tout du long, m'a été relativement pénible, vu que c'est absolument pas ma tasse de thé.

Exit la profondeur psychologique des personnages.



Et exit un beau style, également... C'est lisible, sans plus...



Bon, ce n'est pas parfait, c'est sûr, ça aurait pu être mieux. Mais ça a le mérite d'exister (la mythologie russe n'est pas la plus exploitée), et de se laisser lire plutôt agréablement, même si je dois avouer avoir lu certains passages (Oumila/Vadim, Vadim/Soroka, Rourik/Frida, gnagnagna, gonflaga...) en diagonale très rapide. Rourik est le personnage le plus travaillé, le plus attachant, aussi, enfin, pour moi, avec Gostomysl, et j'ai bien apprécié Viedma, même si on ne la voit pas assez... L'ensemble se révèle tout de même assez plat...



C'est pas mal, sans plus.

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De tempête et d'espoir, tome 2 : Pondichéry

D'origine Bretonne et fan de ma région, j'ai adoré le volume 1, captivant à souhait. Aussi me suis-je empressée de me procurer le vol.2 que j'ai dévoré à vitesse grand V avec la même impatience que l'héroïne pour connaitre le dénouement de l'histoire. 400 pages d'histoire et de descriptions sur l'Inde, pourtant une de mes anciennes passions! ..mais beaucoup de longueurs dans les textes, on s'ennuie. Toutefois, j'étais prête à le lire jusqu'au bout, prise par le suspense, pensant ma patience " récompensée" à la fin... Et bien non ! grosse déception après avoir espéré pendant 800 pages... même si la fin est adoucie.... Il me semble que l'objectif de ce roman était plus de promouvoir la culture indienne que l'esprit Breton ,et sa détermination légendaire, qui du coup, s'en trouve bafouée. C'était maladroit et c'est dommage!!! Je pense que l'auteur aurait gagné à construire deux histoires différentes avec des personnages différents, la fin aurait été moins pesante et j'aurais pour ma part beaucoup mieux apprécié cette richesse d'information indienne.
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Moi, Constance, princesse d'Antioche

La 1re croisade s’est achevée. Les seigneurs Francs ont pris possession des terres allant de Jérusalem à Antioche. Bohémond de Tarente, père de Constance, s’empare de la ville d’Antioche et se proclame Prince de la Cité.

Les seigneurs Chrétiens du Nord règnent sur des villes mais les conflits sont permanents avec les Ottomans, les Arabes, les Arméniens et même entre Chrétiens selon qu’ils soient du Nord ou d’Orient.

Bohémond est tué et Constance alors âgée de 9 ans devient Princesse d’Antioche.

Elle est mariée à Raimond de Poitiers, envoyé en orient pour calmer ses « ardeurs » envers sa nièce, Aliénor d’Aquitaine, futur reine de France.

Par ces épousailles, il devient, le nouveau Prince d’Antioche, protecteur et défenseur de la cité et de son épouse.

Il a 25 ans de plus qu’elle, mais est rude au combat, extravagant, il défendra la Cité.

C’est par la voix de Constance que nous découvrons la vie de ce petit monde de Chrétiens du Nord, arrivés là à l’occasion de la 1re Croisade mais entourés de toute part d’ennemis.

Une très belle lecture, une histoire de vie mais bien proche de l’Histoire….à mon humble avis.

Je vous conseille ce livre.

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De tempête et d'espoir, tome 2 : Pondichéry

Quand l'Inde se souvenait d' avoir été française au temps de Dupleix. Chandernagor, Pondichéry, Mahé, Yanaon, Karikal resteront françaises jusqu'en 1954....
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Les vikings de Novgorod

sympathique mais pas inoubliable, je ne pense pas avoir grand chose sur les Vikings ou les Russes avec ce livre. Divertissant sans plus
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De tempête et d'espoir : Saint Malo

Passionnant roman d'une bretonne épouse d'un malouin à la recherche de son frère disparu aux Indes au temps de Dupleix.
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Les vikings de Novgorod

« Si, à la seule force du bras, ils peuvent remonter le courant des fleuves les plus tumultueux, défier les mauvais esprits abrités dans les remous fatals, affronter les tempêtes de la mer immense et la violence des vagues monstrueuses, alors ce même bras tiendra plus fermement l'épée que celui de quiconque […]. Les Varègues doivent ainsi se glorifier d'être des rus […]. »



Les Varègues peuvent se glorifier d'avoir préludé à la naissance de la Rus' à Novgorod, avant de déplacer la capitale à Kiev et que vienne le règne de l'âge d'or de la Rus' de Kiev - cette principauté médiévale dont l'Ukraine, la Biélorussie et la Russie se revendiquent encore aujourd'hui. Les bribes de documents fondamentaux de l'Histoire, ne sont pas une arme non négligeable que dans des conflits géopolitiques, elles sont, au même titre que les avis divergents des historiens, des précieuses mannes pour des auteurs de romans bien inspirés - C'est du moins ce qu'entend Marina Dédéyan, dans sa version de l'Histoire et de la légende de ceux qui auront fondé la dynastie des Riourikides : Rourik et OuMila, dans son troisième roman d'histoire spéculative : Les Vikings de Novgorod, roman intéressant à défaut d'être captivant.



Les pages de ce roman, dans lequel l'auteur « renoue avec son héritage culturel », se tournent inlassablement, le résultat de l'efficacité de sa plume un rien prosaïque ; plume on ne peut plus poétique cependant que le ton récitatif des sagas légendaires scandinaves, et on ne peut moins envoûtante que celle des bylines. Les complots, ou autres trahisons n'offrent guère de rebondissements, les échauffourées ne sont guère héroïques ou épiques. Les personnages, quelque peu insipides, ne parviennent pas à convaincre tout à fait et laissent cruellement indifférent. Mais l'évocation de cette enchanteresse terre de légendes prévaut. Les Vikings de Novgorod est une curiosité qui éveille un vif intérêt pour cette Russie médiévale, et un agréable roman qui mérite d'être découvert.
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Tant que se dresseront les pierres

Quelque peu réticent au regard de la teinte "régionaliste" qu'aurait pu prendre l'intrigue, on se laisse très vite emporter par la puissance narrative et le souffle de l'histoire qui traversent ce roman ... A tel point qu'il devient presque impossible de lâcher ce livre avant d'en avoir connu le dénouement qui en surprendra plus d'un ...
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