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Citations de Mario Puzo (117)


Pippi posa sa fourchette et regarda tour à tour Don Domenico et Giorgio.
- Dante a le goût du sang, annonça-t-il presque avec regret.
Une façon de dire que Dante avait des accès de bestialité et de cruauté au-delà du strict nécessaire. Attitude totalement prohibée chez les Clericuzio où la bonne exécution du travail primait avant tout.
- Nom de Dieu, soupira Giorgio en se laissant aller contre le dossier de sa chaise.
Don Domenico lui retourna un regard agacé, n'appréciant guère entendre blasphémer sous son toit, puis, d'un geste de la main, il fit signe à Pippi de poursuivre, sans manifester autre émotion.
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"Etant donné qu'un type de se genre ne craint pas la mort ou même qu'il la cherche, toute l'affaire consiste en ceci : s'arranger de telle sorte que tu sois la seule personne au monde par qui il ne veuille pas être tué. Alors il craint au moins un chose, que tu le tues et, pour cela, il t'appartient. Tu en fais ce que tu veux ."
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- Quand je dirigerai la croisade, dit-il (César), je me ferai tonsurer.
C'était une vieille plaisanterie entre père et fils ; bien que cardinal, César s'y était toujours refusé. Alexandre éclata de rire :
- Et ensuite, tu pourras peut-être convaincre l'Eglise de mettre un terme à la tonsure, comme d'ailleurs au célibat ! Des pratiques très saines, sans aucun doute, mais peu naturelles !
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Lorsqu'un homme renonce aux plaisirs de l'existence pour se consacrer au bien de ses semblables, ces derniers ont toute raison de se méfier.
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Mario Puzo
Un de mes premiers roman que j'ai lu, adoré et m'a donné le gout de lire davantage
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Pourtant, permettez-moi de vous dire ceci: je suis superstitieux. C'est un travers ridicule, mais je dois vous l'avouer. Par conséquent, s'il advenait quelque accident malheureux à mon plus jeune fils, si un quelconque policier l'abattait, même involontairement, s'il se pendait dans sa cellule, s'il se présentait de nouveau quelqu'un pour témoigner contre lui, ma superstition me suggérerait que cet inconvénient est dû à la malveillance de quelqu'un qui se trouver ici dans cette pièce. J'irai plus loin: si la foudre frappait mon fils, je m'en prendrait à l'un de vous. Si son avion tombait dans la mer, si son bateau coulait au-dessous des vagues de l'océan, s'il contractait quelque fièvre mortelle, si un train écrasait son automobile, je suis tellement superstitieux que j'en rendrais responsable l'un de vous. Messieurs, cette malchance, cette malveillance, je ne les pardonnerais jamais. Ayant précisé cela, je jure sur l'âme de mes petits-enfants que je ne romprai jamais la paix que nous venons de conclure.
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C'est bien de faire confiance, énonça-t-il, selon un vieil adage sicilien, c'est mieux de ne pas le faire.
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Il y a les vrais types droits, et ceux qui ont des fusils pour tirer dans les angles.
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Un homme sans vice? Mais c'est un voilier sans voile!
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"Un avocat habile vole bien plus d'argent avec son porte-documents qu'un millier de brigands avec leurs pistolets et leurs cagoules."
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Faire de faux billets était un crime bien plus grave aux yeux de la loi que le viol, le meurtre, le braquage de banque ou les incendies criminels. Lorsqu'on contrefaisait un billet, on s'attaquait directement à l'état, tandis que pour les autres crimes, on était qu'une sorte de charognard prélevant sa part sur la grande carcasse de la société humaine.
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Pauvre Sicile! Jamais libre; un peuple perpétuellement affamé dont la force de travail était vendue à un prix dérisoire et dont le sang était verse si facilement.
C'est pourquoi il n'y avait plus un Sicilien qui crût au gouvernement, à la justice, à l'ordre social qui avaient toujours été utilisés pour les ravaler au rang de bêtes de somme.
Guiliano avait écouté toutes ces histoires au fils des ans, les gravant dans son esprit. Mais il commençait seulement à prendre conscience qu'il pouvait changer cet état de choses.
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Don Croce considéra longuement le ministre. Il n'était impressionné ni par le profil aristocratique, ni par ses traits lourds, ni par l'énergie qui émanait de lui. Et il avait du mépris pour la barbe du ministre, signe d'affectation à ses yeux. Cet homme pouvait peut-être impressionner les gens à Rome mais jamais en Sicile. Mais c'était de lui que dépendait la consolidation de la puissance de la mafia sur l'île. Cela aurait été une erreur de traiter Rome par le mépris ; le résultat avait été Mussolini et le fascisme. Don Croce ne se faisait aucune illusion. Un gouvernement de gauche risquait d'entreprendre des réformes importantes et de décider de mettre fin au pouvoir occulte des Amis des Amis. Seule la démocratie-chrétienne accepterait de perpétuer les méthodes qui rendaient Don Croce légalement invulnérable. C'est pourquoi il avait accepté de venir à Rome avec la satisfaction d'un guérisseur mystique rendant visite à une horde de malades souffrant pour la plupart d'hystérie. Il savait qu'il avait les moyens de les guérir.
- Je peux vous garantir les voix de la Sicile aux prochaines élections, dit-il. Mais nous avons besoin d'hommes armés. Vous devez m'assurer que vous ne tenterez rien contre Guiliano.

Chapitre 18, P244.
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Clemenza revint en tenant à la main le gilet pare-balles de Luca Brasi. Enveloppé dans le gilet, il y avait un gros poisson mort...
- "Et nous savons ce qu'est devenu Luca Brasi", poursuivit Tessio sur le même ton.
Sonny alluma un cigare et se versa un whisky. Michael était effaré.
"Que diable signifie ce poisson ?" demanda-t-il.
Ce fut Hagen, le consigliori irlandais, qui lui répondit :
" Il signifie que Luca Brasi dort au fond de l'océan. C'est un message à la mode sicilienne de jadis."
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"Ne prends pas mal (...) la gratitude s'estompe avec le temps"

"Mais ne tombe jamais amoureux, ni ne sombre dans la haine. Les sentiments sont toujours mauvais payeurs.."

"Ton devoir était d'assurer aux tiens le pain quotidien, le respect du monde extérieur, et un refuge contre la loi des autres hommes."

"Mieux vaut cent hommes coupables en liberté qu'un seul innocent en prison. Quel merveilleux pays! "

"Les hommes sont des attardés mentaux, incapables de résister à leurs envies, succombant à la moindre promesse de bonheur! "

"La vie sans la jouissance du pouvoir était intolérable (..) Le seul plaisir des vieux était le pouvoir."

"Il est toujours dangereux de se montrer raisonnable avec des gens stupides."
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"Le premier problème qui se posa fut celui de la nomination de nouveaux maires dans toutes les bourgades de Sicile. Les anciens magistrats municipaux, des fascistes, bien entendu, avaient été jetés dans les prisons américaines.
Don Croce recommanda des chefs de la mafia qui avaient été incarcérés. Comme leurs dossiers montraient clairement qu'ils avaient été torturés et emprisonnés par le gouvernement fasciste pour s'être opposés aux objectifs et au bien de l'État, on supposa que les accusations avaient été truquées. Devant un savoureux poisson et des spaghetti préparés par sa femme, Don Croce racontait de merveilleuses histoires sur ses amis, tous assassins et voleurs, qui avaient refusé de renoncer à leur croyance aux principes démocratiques de justice et de liberté. Le colonel était ravi de trouver si rapidement les hommes idoines pour administrer les populations civiles sous sa direction. En un mois, la plupart des agglomérations de la Sicile occidentale eurent à leur tête une collection de mafiosi endurcis fraîchement sortis des prisons fascistes." (p. 117)
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"Don Croce savait qu'en fin de compte son seul espoir était une victoire des Alliés et qu'il devait déployer tous ses efforts dans ce but. Il prit contact avec les groupes de résistants et donna l'ordre à ses hommes d'aider les pilotes alliés qui avaient survécu après la destruction de leur appareil. Quand arriva l'heure décisive, Don Croce était prêt.
Lorsque l'armée américaine débarqua en Sicile en juillet 1943, Don Croce tendit une main secourable. N'y avait-il pas dans cette armée d'envahisseurs un bon nombre de Siciliens, des descendants d'émigrants? Les Siciliens devaient-ils se battre entre eux au profit des Allemands ? Les hommes de Don Croce persuadèrent plusieurs milliers de soldats italiens de déserter et de se retirer dans une cachette que la mafia leur avait préparée. Don Croce se chargea personnellement de prendre contact avec les agents secrets de l'armée américaine et guida leurs troupes par des passages de montagne, ce qui leur permit de déborder l'artillerie lourde allemande solidement retranchée. Tandis que la force d'invasion britannique essuyait de lourdes pertes de l'autre côté de l'île, l'armée américaine accomplit sa mission beaucoup plus rapidement que prévu avec des pertes très réduites. Don Croce quant à lui, bien qu'âgé de près de soixante-cinq ans et devenu très corpulent, pénétra en personne à la tête d'un groupe de partisans mafiosi dans la ville de Palerme [...]
Le personnel du quartier général de l'AMGOT était composé de vingt officiers et de cinquante hommes de troupe. Un grand nombre d'entre eux étaient d'origine italienne. Don Croce les serra tous contre son sein avec l'amour sincère d'un frère de sang et en leur donnant toutes les marques de l'affection et du respect les plus profonds. (pp. 115-116)
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"Après quelques années de pouvoir, Mussolini manifesta un intérêt funeste pour la Sicile et la mafia. Il comprit qu'il ne s'agissait pas d'une association hétéroclite de criminels mais d'un véritable État dans l'État qui contrôlait une partie de son empire. Il remarqua aussi que depuis son origine la mafia avait conspiré contre le gouvernement de Rome, quel qu'il fût. Depuis un millier d'années, les dirigeants de la Sicile avaient essayé en vain de se débarrasser d'elle, mais le dictateur fit vœu de l'anéantir définitivement. Les fascistes ne croyaient pas en la démocratie, l'autorité légitime de la société. Ils faisaient ce que bon leur semblait pour ce qu'ils considéraient comme le bien de l'État. Bref, ils employaient les méthodes de Don Croce Malo.
[...] Don Croce, qui tenait passionnément aux règles de la démocratie, fut outré par les actes des fascistes. Ses amis et collègues étaient incarcérés à la suite d'accusations forgées de toutes pièces, car ils étaient beaucoup trop malins pour laisser des indices de leur culpabilité. Un certain nombre étaient emprisonnés sur la foi de dépositions secrètes de scélérats qu'on ne pouvait ni retrouver ni ramener à la raison, car ils n'étaient pas tenus de comparaître devant le tribunal pour témoigner. Qu'était devenue l'indépendance de la justice? (p. 114)"
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Un jour ou l'autre , son fils devait aller en Amérique - une terre de vengeance et de miséricorde, aux possibilités infinies.....
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"Ne laisse jamais un étranger à la famille deviner ce que tu penses."
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