Citations de Mark Welinski (48)
Quand la science n’est plus sous contrôle, elle devient une calamité. Science sans conscience n’est que ruine de l’âme…
Revenu tant bien que mal jusquà la grille fermée du château de La Guépie en, roulant sur sa jante au risque de se retrouver dans le décor, Damien Kermeur se mit à klaxonner avec frénésie. Après ce qui lui sembla une éternité, et sans pouvoir s'empêcher de regarder derrière lui au cas où il aurait été poursuivi, il aperçut une ombre de l'autre côté du portail monumental. Il reconnut Jean Gaucher, l'intendant du marquis.
Comment annoncer à un restaurateur chinois que l’on saute sa femme ? C’est à peu près en ces termes que se pose le problème.
Alice est là, plantée devant moi, les poings serrés, les lèvres pincées, très agacée. Très, très agacée….
– Quand vas-tu enfin lui dire ? répète-t-elle.
J’émets quelques borborygmes.
Savez-vous qu'il y a autant d'étoiles dans l'univers qu'il y a de grains de sable sur terre ?
Le système de vol des œuvres d’art est bien rôdé par le personnel du musée du Jeu de Paume, du moins d’une partie d’entre eux. Non seulement les employés qui s’y adonnent se font de jolis pactoles, mais de plus, ils n’ont pas l’impression de faire quelque chose d’illégal. En même ils font acte civique, en dérobant aux Allemands des objets qu’ils ont eux-mêmes volés à leurs compatriotes. Au passage, une petite gratification pour service rendu ne fait pas de mal, en cette période où chacun cherche à survivre…
Nous ne pouvons rien y faire, nous garderons toujours le sentiments d'être des passagers clandestins de la vie.
Il y a un mystère profond à la racine de l'avidité humaine. C'est une béance de l'âme, un gouffre sans fond.
Le mythe de la réussite a fait plus de dégâts dans notre société que toutes les maladies réunies.
Je voyais notre travail à nous coachs de dirigeants, comme une prise en charge de toute la violence du monde économique contemporain que l'on nous sommait de transformer en énergie positive, tout comme les alchimistes de la Renaissance étaient censés transformer le plomb en or.
La seule chose que nous pouvons faire c'est réconcilier les malades de ce syndrome avec elles-mêmes, essayer de réunifier leur psychisme disloqué afin de réduire ces tensions, et les aider à choisir les pulsions de vie, plutôt que les pulsions de mort. Je reconnais que c'est long et laborieux...
Ce que "notre monstre", appelons-le ainsi, retrouve dans le meurtre, c'est ce que nous portons tous en nous, c'est ce magma bouillant qui gronde et qui soudain parvient à fissurer le manteau de la civilisation que nous croyions épais et à toute épreuve, et qui s'avère si fin et si peu protecteur.
« N'oubliez pas que l'intelligence n'est qu'une fonction parasitaire que l'homme a développée parce qu'il était physiquement trop faible pour survivre dans l'état de nature. Ce n'est rien d'autre qu'un sale parasite, une perversion du cerveau ! Notre état naturel devrait être la bienheureuse bêtise. »
Effectivement, poursuit Romestaing, l'une et l'autre vous êtes des femmes surdouées. La nature vous a dotées de cerveaux d'une telle perfection que cela finit par se retourner contre vous et vous empêche de vivre normalement.
— Mais tu es la femme de ma vie. Et tu le serais toujours même si tu avais lancé une bombe atomique et tué des millions de gens.
— Hiroshima mon amour, en quelque sorte !
Le syndrome de Croyde est une pathologie psychiatrique rare très récemment identifiée, qui touche des individus dont la principale caractéristique est qu’ils ont une attirance particulière pour le vide. Ils sont fascinés par les falaises, les hauteurs. La chute dans le vide les obsède. Un jour, sans que l’on sache pourquoi, ils se jettent du haut d’un toit, ou d’un pont. Certains se propulsent sous les roues d’un train, d’un métro ou d’une voiture. Des suicides spontanés sans cause réelle.
La sensation de plaisir et la sensation de douleur ne sont pas incompatibles, nous savons ça depuis longtemps. Et puis, il se peut très bien qu’elle ait découvert sa sexualité de cette façon, et que cette découverte, dans son souvenir, ait pris le pas sur la peur et sur l’angoisse qu’elle a pu ressentir.
Décontenancé, je renonce à en savoir plus aujourd’hui. J’ouvre le meuble de la chaîne hifi et je glisse dans le lecteur le disque de la troisième symphonie de Beethoven dirigé par Furtwängler. La musique, ma première passion ! La seule peut-être de mon existence. Mon refuge dans les moments de doute, de désespoir. Je me ressers un whisky, me place au milieu du salon et, comme j’ai coutume de le faire depuis mon enfance lorsque je veux m’évader, aux premières notes de l’Allegro con brio initial, je me mets à mimer les gestes du chef d’orchestre.
Les bijoux ont la valeur qu’on leur donne.
J’écoute ma femme avec étonnement. J’en découvre soudain comme une face cachée, comme un continent inexploré découvert par hasard. Comme si j’étais un Christophe Colomb qui discernait d’un coup une moitié insoupçonnée du monde. J’essaie de dire quelque chose qui ne trahisse pas mon émotion.
Le vrai coup de foudre ! Je fus frappé de l’intuition immédiate et impérieuse qu’il n’y avait jamais eu d’autre femme sur la terre et qu’il n’y en aurait jamais d’autres.