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Citations de Martin Dumont (81)


Avec sa maladie, Lucille s'était coupée du monde. Beaucoup lui avaient tourné le dos, mais la mort aplanit sûrement les choses. Les morts sont tous de braves types chantait quelqu'un.
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Tu comprends, Félix? La vie, sans les moments difficiles, ça n'existe pas, hein? Je veux dire, ce sont eux qui donnent du sens à tout. Qui nous inspirent, qui mettent en valeur le reste. Le plaisir, les frissons, le bonheur. Tout ce que l’on poursuit sans cesse. Et ce que l’on a vécu avant bien sûr! Il faut ça pour se rendre compte à quel point c'était fort. À quel point c'était grand. Tu ne crois pas? p. 201
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À côté, notre chantier paraissait dérisoire. Pourtant il y avait quelque chose. Une proximité, un début de point commun. Ces gars aussi étaient tendus vers l'objectif, poussés par la pression d'un supérieur qui devait leur promettre une prime s'ils finissaient dans les temps. Beaucoup devaient se sentir fier à l'idée de participer à une telle construction. Un gigantesque ouvrage qui resterait pour les siècles à venir. Lorsque je les croisais, je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir une forme de respect dont je me gardais de parler à Stéphane. p. 124
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C'est pour ça que je joue. Sur des scènes fatiguées, au fond de salle obscures. Dans les bars où personne n'écoute. Pour exister, pour avoir l'impression de vivre.
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J'ai senti sa frustration vibrer dans les silences ; ça bouillonnait.
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J'ai marché jusqu'à la plage. À vrai dire, c'était plutôt une crique, un bazar de sable: des roches plantées un peu partout. L'écume fouettait l'ensemble avec acharnement. J'ai écouté les vagues se fracasser. Je les voyais à peine. Une nuit sans lune était tombée, du pétrole sur l'horizon. J'ai inspiré l'odeur de la marée. J'ai compris à quel point ça me manquait, cette histoire d'embruns. J'ai pensé qu'un jour j'y reviendrai à toute cette flotte.
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C’est pour ça que je joue. Sur des scènes fatiguées au fond des salles obscures. Dans les bars où personne n’écoute. Pour exister, pour avoir l’impression de vivre. Pour partager ce qui bouillonne en moi. La joie, la peur, l’amour, la peine. Tout ce qui me tord les tripes ou me rend follement heureux. Je joue pour qu’on se souvienne, pour couvrir les sirènes du néant. Pour oublier ne serait-ce qu’un instant l’absurdité de la fin et le vertige du vide.
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Et puis je pouvais lui parler de nous. Lui dire qu'elle devait rester parce que sa seule présence me faisait un bien incroyable. Et peut-être même que j'étais amoureux. Oui, les belles phrases existaient, elles dansaient tout autour. Ces mots trop grands pour moi et que je me contentais de regarder filer dans l'obscurité.
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[Léni va emprunter le pont pour la première fois]

J'ai baissé la vitre en inspirant à pleins poumons. L'odeur me rassurait. La marée, le sable et le sel. Mon univers tout entier. D'ici, il était sans doute possible de croire que rien n'avait changé. Se mentir, faire encore semblant juste encore un peu. Il suffisait de fermer les yeux. Je les ai gardés bien ouverts.
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C'est pas rien, une île...C'est un bout de terre planté au milieu de l'océan. Un caillou peut-être, mais avec la mer autour. Un truc magique , un endroit d'où tu ne peux pas te barrer comme ça, juste sur un coup de tête. Et même pour la rejoindre d'ailleurs ! Une île, ça se mérite.
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- Tu comprends, Félix? La vie, sans les moments difficiles, ça n'existe pas, hein? Je veux dire, ce sont eux qui donnent du sens à tout. Qui nous inspirent, qui mettent en valeur le reste. Le plaisir, les frissons, le bonheur. Tout ce que l'on poursuit sans cesse. Et ce que l'on a vécu avant bien sûr! Il faut ça pour se rendre compte à quel point c'était fort. À quel point c'était grand. Tu ne crois pas?
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Ne jamais aimer, c'est s'épargner en fin de compte.
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Moi qui n'ai plus de groupe, plus un seul musicien, j'ai la clameur des bars. Le brouhaha des salles indifférentes. Les rires, les cris et les anniversaires
Le son des retrouvailles et des joies éphémères, le tintement des verres qui trinquent au bonheur de l'instant. J'ai le fracas de la vie qui s'efforce d'être heureuse.
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Je me faisais du mal, j'en avais besoin. J'avais envie d'appuyer comme on appuie sur une plaie. Juste pour la vue du sang. Est-ce que j'avais raté quelque chose ? J'étais son père ; les parents doivent pouvoir décrocher la lune.
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Mon père avait récupéré une guitare chez l'un de ses amis. Une vieille classique au manche épais dont les cordes en nylon me cisaillaient les doigts. Je n'ai jamais eu un instrument qui sonnait aussi mal. A l'époque, je ne m'en rendais pas compte. A ceux qui osaient se moquer, je rétorquais qu'un bon guitariste était capable de faire sonner une planche. La réplique en jetait et clouait quelques becs. Mais dès que j'ai eu assez d'argent, je me suis payé une belle électrique.
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Oui, les belles phrases existaient, elles dansaient tout autour. Ces mots trop grands pour moi et que je me contentais de regarder filer dans l'obscurité .
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On espère beaucoup de choses de soi, mais la réalité est souvent différente. Il n'y a qu'au pied du mur qu'on sait vraiment ce qu'on a dans le ventre. Il y a des tas de lâches qui s'ignorent. Je ne m'exclus pas du lot.
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Tant qu’il reste des îles, il y aura toujours un joli coin où jeter l’ancre.
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On espère beaucoup de soi, mais la réalité est souvent différente. Il n'y a qu'au pied du mur qu'on sait vraiment ce qu'on a dans le ventre. Il y a des tas de lâches qui s'ignorent. Je ne m'exclus pas du lot.
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Oui, tout le monde pouvait trouver un intérêt au pont, une bonne raison de le voir apparaître. La question, c'était plutôt de savoir ce qu'on voulait vraiment. Les sacrifices que l'on était prêt à faire pur préserver un territoire.
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