AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Mary Costello (96)


Et cette tension terrible lorsque l’issue dépend de l’instant où l’on choisit d’accomplir un acte de foi, ou pas. C’est le choix, alors, se dit-elle, la liberté de choisir, la cause de toute angoisse.
Commenter  J’apprécie          10
Il n’y a que la vérité qui compte.
Commenter  J’apprécie          10
Nous avons été réunis dans la peur et dans le besoin des autres, et aujourd’hui la disparition de cette peur a apporté autre chose – de l’amour, de l’espoir – dans les rues.
Commenter  J’apprécie          10
Une enfant comme une page blanche, pure et sans tache.
Commenter  J’apprécie          10
01
Un instant plus tard, s’étirant pour remplacer l’aiguille d’une intraveineuse, elle se sentit à l’étroit, l’uniforme serré, le corps corseté. Elle baissa la tête et vit le renflement de ses seins, plus rebondis, et elle en fut accablée. Bientôt son ventre allait s’arrondir. Le silence se fit dans la salle et tous les regards étaient braqués sur l’écran. Le programme avait été interrompu par un bulletin d’information. […] On avait tiré sur le président. Ce fut la stupéfaction. Tess se planta devant le poste. Elle resta là les yeux fixes. […] Deux jours plus tard, chez elle, elle vit le tueur se faire abattre en direct à la télévision ; Puis en boucle le cortège du président qui fonçait dans les rues de Dallas, sa belle épouse à quatre patte, épouvantée dans son tailleur éclaboussé de sang, tentant de sortir de la voiture … .
Commenter  J’apprécie          00
Aujourd’hui il considère que Stephen a accepté le désir et l’attirance homosexuels comme faisant partie intégrante de sa nature, et de la nature humaine, à l’instar de Bloom, en termes moins explicites. Joyce de même : rien de ce qui était humain ne lui était étranger. Dans un bois aussi courbe que celui dont est fait l’homme, rien ne peut être taillé qui soit tout à fait droit. Joyce n’a jamais montré aucun signe d’effroi, ni d’une quelconque expérience, au demeurant, sur le chapitre de l’homosexualité. L’amour entre hommes est implicite et partout manifeste dans son œuvre.
Commenter  J’apprécie          00
En matière de sexualité également, on trouve des indices concordants : n’a-t-on pas mis en doute la virilité de Bloom, ne présente-t-il pas un excès de protoplasmes féminins dans le cerveau, les hommes de Dublin ne l’accusent-ils pas d’être un homosexuel refoulé ?
Commenter  J’apprécie          00
Tous deux étaient des idéalistes, des visionnaires, des tenants de l’intégrité morale, de la justice sociale, de l’utopie – pour preuve, le désir de Bloom d’éradiquer la pauvreté, la pingrerie, l’hostilité dans le monde, et l’affection presque filiale, l’instinct de protection que Luke ressent vis-à-vis de la jeunesse perdue du village, son rêve de fonder une école, ses croisades contre la construction de pylônes et d’éoliennes, l’idée qu’il caresse parfois de se lancer en politique afin de secouer le cocotier.
Commenter  J’apprécie          00
Bloom a une piètre opinion de ces hommes qui se flattent d’être de beaux esprits quand ils se gargarisent de remarques condescendantes et misogynes. Il plaide pour la mise en place de bordels, inspectés par l’administration et contrôlés par le corps médical, orientés vers la satisfaction clandestine de l’irritation érotique d’une clientèle féminine. Bloom et Luke sont allés l’un et l’autre jusqu’à nourrir le fantasme d’être une femme, enceinte qui plus est ; ils ont glorifié le désir féminin, la chaleur séminale, la frangibilité prédéterminée de l’hymen ; l’un et l’autre ont rendu leurs hommages devant l’autel de la chute de reins.
Commenter  J’apprécie          00
Tous deux sont des hommes féminins qui n’ont pas peur de leur part féminine, qui n’ont pas peur non plus du corps des femmes, de leur esprit ni des substances qu’elles sécrètent – qui jouissent de leur corps, de leur esprit et de leurs sécrétions. Molly déclare que Bloom – qui a pour deuxième prénom Paula – perçoit ce qu’est, fondamentalement, une femme.
Commenter  J’apprécie          00
Il ferait venir les élèves parmi les plus doués et les plus intelligents, proposerait des bourses à ceux qui ont du potentiel. Lui suivrait sa vocation, dans le sens authentique du terme, le sens originel, et son école serait un foyer de mérite intellectuel, de ces endroits qui suscitent les louanges des esprits éclairés et les railleries des mesquins. Il possède déjà le lieu idéal – une superbe demeure sur une propriété de cent cinquante acres. L’Institut d’Excellence Ardboe. Confiez-moi un enfant et je vous montrerai, je vais vous montrer.
Commenter  J’apprécie          00
Dans l’islam, l’ange de la mort apparaît et il extrait l’âme par la bouche en la tirant depuis la plante des pieds pour qu’elle remonte tout le corps. En fonction de la vie qu’a vécue le défunt, et de la façon dont il s’est conduit, l’expulsion de l’âme sera une opération tantôt fluide et indolore, tantôt effroyable (s’accompagnant de spasmes, de haut-le-cœur, de régurgitations, de suffocation). Luke pense que l’heure du décès est connue d’avance, qu’inscrite dans notre chronologie intime elle se tapit dans chaque aspect de l’existence – comme un avis de décès ou une notice nécrologique clefs en main, imprimés dans la trame des secondes et dans les objets du quotidien : les larmes, les vêtements qu’on porte, les chambres où l’on dort, ce qu’on met dans nos assiettes, même les ovaires de nos aïeules. Et tout en nous, à l’exception du cerveau rationnel, « sait » intuitivement cela. Mais, selon le principe de charité, l’heure de notre passage de vie à néant – ou de vie à autre chose – nous demeure inconnue.
 
Commenter  J’apprécie          00
De son vivant, elle lui servait de pilier. Depuis son décès il se représente son esprit éthéré qui flotte autour de lui, au-delà de son champ de vision, dans un univers parallèle, alternatif, peuplé de corps subtils. Quand il baisse la garde il se languit de sa présence, et il tente alors de capter sa fréquence ou de ce qui subsiste d’elle au-delà de la mort physique.
Commenter  J’apprécie          00
La vérité s’exprime de façon lumineuse via les probabilités, et ce qui la rend si belle, c’est sa logique intrinsèque. Comment expliquer que, parmi tous les scénarios possibles, un scénario précis se réalise ? Sauf qu’il suffit qu’un événement survienne une fois, une seule, pour donner raison aux probabilités. À très long terme, tous les scénarios s’accomplissent, tous sont inévitables. Pourquoi s’en étonne-t-on ?
Commenter  J’apprécie          00
L’estampe représentait une femme alanguie en compagnie de deux pieuvres, un père et son fils, le père pratiquant un cunnilingus tandis que le fils s’activait sur la bouche et le téton. L’étreinte des tentacules, la bouche en ventouse du mollusque enfouie dans l’abondante toison pubienne, la femme de toute évidence au septième ciel. Des créatures intelligentes, les pieuvres, douées de raison. La caresse d’un tentacule doit être exquise pour une femme. Toute caresse est exquise.
Commenter  J’apprécie          00
Sa vie qu’on rembobine, qu’on projette à l’envers. Son existence actuelle, devenue sous-ensemble d’une existence fictive, plus vaste, qui contient une maison avec une allée, un portail peint de frais, une ferme aux champs labourés. Une maison pleine de vie – un endroit où règnent la joie et le bonheur, un mariage fictif qu’on déroule, des enfants eux aussi fictifs qui dévalent / descendent / remontent en sens inverse un escalier bien concret et entrent et sortent d’une chambre, d’une voiture, d’un berceau, d’un lit tout aussi concrets, redeviennent bambins, retournent à l’âge où ils commencent à marcher et à faire entendre leur babil puis qu’on renvoie à l’intérieur de la matrice, et leur mère qui repart dans l’allée à reculons, qui revisite les années de vie commune jusqu’au jour des noces, jusqu’à sa première apparition derrière le pare-brise d’une petite voiture jaune qui surgit dans l’allée en cahotant.
Commenter  J’apprécie          00
Incapable à présent de se remémorer ce qu’il avait produit, si tant est qu’il eût produit quoi que ce soit, mais assis à la table, en plein effort de recréation, il avait éprouvé pendant une fraction de seconde un bonheur ardent, et la sensation de se trouver en présence de sa mère, une présence radieuse et chaleureuse, ce qu’elle lui avait accordé au compte-gouttes de son vivant.
Commenter  J’apprécie          00
Peu de temps après il avait appris à lire, à écrire, et connu par la suite une phase où, assis à la table de la cuisine sur la chaise autrefois occupée par sa mère, il avait imaginé les mots, la taille et la forme qu’elle avait pu leur donner ce matin-là, concentrée sur sa correspondance, et il s’était efforcé de recréer ces caractères sur sa feuille à lui.
Commenter  J’apprécie          00
Les signes avant-coureurs sont la léthargie, la torpeur, les vagabondages de l’esprit, des pensées fluctuant brutalement entre le trivial et le grandiose, l’extravagant, le fantastique, que l’inventaire de ses propres vertus, mérites, compétences et talents, vient fréquemment rythmer – lesquels, argue-t-il, ont été ignorés de tous, sans mention particulière ni tressage de lauriers, des années durant (depuis le décès de sa mère à tout le moins).
Commenter  J’apprécie          00
« La victoire a été douce-amère, Luke, parce que certaines choses ne se réparent pas. Et, en prime, le juge s’est permis un commentaire qui a tout gâché. Il a dit que l’auteur des lettres anonymes était responsable d’une grande partie de la souffrance et du préjudice causés. En disant cela, il impliquait que Mossie était lui aussi victime. Ça m’a mise en colère et, aujourd’hui encore, ça m’écœure, parce que ce n’était pas une victime du tout, crois-moi, et ces lettres étaient tout sauf anonymes.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Mary Costello (237)Voir plus

Quiz Voir plus

Iceberg de Kassak

Où le narrateur amène-t-il Irène après l'avoir rencontrée ?

au cinéma
voir un match de foot
manger au restaurant
nulle part

7 questions
112 lecteurs ont répondu
Thème : Fred KassakCréer un quiz sur cet auteur

{* *}