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3.28/5 (sur 65 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Seattle, Washington , le 21/06/1912
Mort(e) à : New York , le 25/10/1989
Biographie :

Mary McCarthy est une romancière et journaliste américaine, critique littéraire et militante politique.

Elle entreprit des études supérieures en littérature à Vassar College. Après avoir obtenu son diplôme, en 1933, elle s'installa à New York où elle se maria et fréquenta des milieux communistes sans être elle-même affiliée au parti. En 1938, elle épousa le critique et essayiste Edmund Wilson (1895-1972) qui lui permit de rencontrer tous les grands écrivains de l'époque et l'encouragea à écrire de la fiction. Son premier livre, "Dis-moi qui tu hantes" ("The Company She Keeps", 1942), est une sorte de roman fragmenté rassemblant six nouvelles fortement autobiographiques.

Après avoir quitté Edmund Wilson en 1945, elle alla enseigner la littérature à Bard College ; elle épousa en 1946 Bowden Broadwater (ils divorcent en 1961), et enseigna quelque temps à Sarah Lawrence College. C'est là qu'elle écrivit son second livre, "L'Oasis" (1949) qui reçoit en 1949 le prix Horizon. Après la publication d'un recueil de nouvelles, "Cast as a Cold Eye" (1950), elle fit paraître un autre roman, "The Groves of Academy" (1952), qui dresse une critique cinglante du monde universitaire pendant l'époque maccarthyste. Le roman suivant, "La vie d'artiste" ("A Charmed Life", 1955), est lui aussi très largement autobiographique. Pendant son séjour en Europe, Mary McCarthy écrivit des ouvrages sur les villes immortelles, "En observant Venise" ("Venice Observed", 1956) puis "Les Pierres de Florence" ("The Stones of Florence", 1959).

Ce n'est qu'avec la publication de son roman suivant, "Le Groupe"/"Des filles brillantes" ("The Group", 1963), qu'elle atteignit enfin le succès. Le roman retrace les destins croisés de huit anciennes camarades d'université qui formaient jadis un "groupe", au cours des années 1930, dans un établissement qui offre de nombreuses similitudes avec Vassar. Sidney Lumet fait un film en 1966, avec Candice Bergen, Joan Hackett et Larry Hagman dans les rôles principaux.

Profitant de son succès, Mary McCarthy s'engagea avec ferveur dans la lutte contre la guerre du Vietnam; elle prit aussi partie contre Nixon dans l'affaire du Watergate. C'est à cette époque enfin qu'elle écrivit son dernier roman, "Les oiseaux d'Amérique" ("Birds of America", 1971).

Mary McCarthy s'est mariée quatre fois. Une longue amitié a lié Mary McCarthy à Hannah Arendt. Leur correspondance a été éditée.

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Source : www.universalis.fr
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De 1949 à 1975, la théoricienne politique Hannah Arendt et la romancière Mary McCarthy ont entretenu une correspondance riche, chacune apportant à l'autre des arguments, des critiques, des pensées. Un échange amical et intellectuel crucial dans leurs travaux respectifs. Abonnez-vous pour retrouver toutes nos vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCd5DKToXYTKAQ6khzewww2g/?sub_confirmation=1 Et retrouvez-nous sur... Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture/


Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Face à une assemblée de sceptiques, pareil à Christophe Colomb, il anticipa sur ce dernier, et sur son œuf. Selon Vasari, « il proposa à tous les maîtres, compatriotes et étranges, que celui d'entre eux qui parviendrait à faire tenir debout un œuf sur un morceau de marbre lisse soit choisi pur ériger la coupole, car son génie serait évident. Ils prirent donc un œuf, d'un commun accord, et tous ces maîtres firent de leur mieux pour le faire tenir debout, sans qu'aucun trouve le moyen d'y parvenir. sur quoi l'on suggéra à Filippo d'essayer. Il s'en saisit, délicatement, en frappa le fond sur la marbre et l'œuf se tint droit
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Les dimanches soir, elle était terriblement malheureuse. C'était la seconde fois que l'Amour lui jouait ce tour. Il y a des personnes qui sont allergiques à l'amour ; elle en était une. Non seulement l'amour était mauvais pour elle, mais il la rendait mauvaise ; il l'empoisonnait. Avant de fréquenter Gus, elle était beaucoup plus heureuse et elle était beaucoup plus humaine. Cet amour faisait d'elle un être diabolique qu'elle détestait, un être diabolique qui surgissait de sa boîte tous les dimanches, parce que ce jour-là Gus passait l'après-midi avec sa femme et son fils.
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Lorsque je partirai, ce sera en gondole, parce que j'ai trop de bagages . Quelque Charon privé requis par la Signora m'emportera vers la gare dans sa barque funèbre délabrée. C'est ainsi que les Alliés, arrivant de la terre ferme, reprirent Venis à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. L'essence manquait et le haut commandement, ayant secrètement pris contact avec la coopérative des gondoliers, s'empara officiellement de Venise avec une flotte de gondoles. A Venise, la guerre elle-même fait naître un sourire incrédule.
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Au restaurant, la nourriture est la plupart du temps mauvaise, guerre variée, et assez chère. Beaucoup de spécialités florentines –tripes, panse, lapin, et un mélange de crête, foie, cœur et testicules de coq- ne tentent guère le palais étranger.
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Blanc, noir, gris, brun, bronze, telles sont les couleurs de Florence – couleurs de la pierre et du métal, des éléments primaires de la Nature, qui a forgé les premières civilisations- âge de pierre, âge de bronze, âge de fer.
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Et il est inutile de prétendre que la Venise touristique n’est pas la véritable Venise, ce qui demeure possible pour d’autres villes – Rome, Florence ou Naples. La Venise des touristes est Venise : les gondoliers, les couchers de soleil, la lumière changeante, le Florian, le Quadri, Torcello, le Harry’s Bar, Murano, Burano, les pigeons, les ouvrages de perles, le vaporetto. Venise est un accordéon de cartes postales d’elle-même. Et bien qu’effectivement (comme on le dit quelquefois d’un ton sentencieux), presque deux cent mille personnes vivent là une existence quotidienne, laborieuse, ils y sont également touristes ou guides. Presque tous les Vénitiens sont des amateurs d’art, des connaisseurs de leur ville, prêts à discuter du Tintoret, à vous montrer spontanément l’escalier en spirale (dont on dit qu’il défie le vide), à vous expliquer le dialecte vénitien ou vous signaler la Marangona, la cloche du Campanile, quand elle sonne à minuit.
Un comte montre les Tiepolo au plafond de la chambre de sa femme ; un dentiste montre sa salle d’attente, autrefois un ridotto. Tout a été catalogué, avec un orgueil qui tient à la connaissance de l’objet plus qu’à l’objet en soi. « Un faux », dira un bourgeois avec mansuétude, désignant son Tintoret. « C’est celui de Réjane », dira une propriétaire, vous montrant le lit délabré dans l’appartement qu’elle veut louer. L’orgueil d’étaler son savoir peut dépasser l’intérêt matériel, ou la vanité de posséder. « Dix-huitième ? » demandez-vous, plein d’espoir, à l’antiquaire, examinant un service de porcelaine. « Non, dix-neuvième », répond-il d’un ton ferme, manquant ainsi la vente.
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Le pire, c'est en été. La vallée de l'Arno est un four naturel, dans lequel mijote la ville, presque sans trêve, durant les mois de juillet et d'août.
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Mais pourquoi devrait-elle être belle, finalement ? Pourquoi Venise, mise à part sa situation particulière, devrait-elle être un enchantement ? Il semble que l’on soit là devant un paradoxe. Comment ce peuple de commerçants, qui ne vivaient que pour l’appât du gain, a-t-il pu créer une cité de rêve, belle comme un songe ou un conte de fées ? Ceci est la pièce maîtresse de ce puzzle qu’est Venise, la pierre d’achoppement sur laquelle on ne cesse de trébucher, quand on tente de réfléchir à son histoire, de faire coïncider le fait historique et le fait visuel que l’on a sous les yeux. Venise ne peut être un accident heureux, ni un jeu de lumière. J’ai longtemps pensé à cela, et il m’apparaît à présent que, comme dans la plupart des énigmes, la clef réside dans la manière dont on pose la question. « Belle comme un songe ou comme un conte de fées… » Il n’y a là aucune contradiction, si vous réfléchissez un instant aux images de la beauté que l’on trouve dans les contes de fées. Ce sont des images de la richesse. Or, cercueils d’or, cercueils d’argent, la fille du meunier qui file l’or à longueur de nuit, la caverne d’Ali Baba, remplie d’or et d’argent volés, le jardin souterrain où Aladin découvre des arbres à pierres précieuses, qu’il cueille de ses mains, des rubis, des diamants, des émeraudes, la fille de la Reine, avec ses cheveux d’ébène et ses lèvres de rubis, le trésor enterré dans la forêt, le trésor que gardent des chiens aux yeux semblables à des escarboucles, le trésor gardé par la Bête – voilà l’esprit de cet enchantement dont Venise est la proie, rose et perlée, comme la Belle au Bois dormant, intacte au travers des siècles, pétrifiée, tandis qu’autour d’elle croît la forêt de béton du monde moderne.
Une cité totalement matérialiste n’est rien d’autre qu’un rêve incarné. Venise, c’est l’inconscient du monde : le trésor étincelant d’un avare, gardé par une Bête aux yeux d’agate blanche, et par un saint qui est en fait un prince, lequel vient de tuer le dragon.
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Lorsque je partirai, ce sera en gondole, parce que j’ai trop de bagages. Quelque Charon privé requis par la Signora m’emportera vers la gare dans sa barque funèbre délabrée. C’est ainsi que les Alliés, arrivant de la terre ferme, reprirent Venise à la fin de la deuxième guerre mondiale. L’essence manquait et le haut commandement, ayant secrètement pris contact avec la coopérative des gondoliers, « s’empara » officiellement de Venise avec une flotte de gondoles. À Venise, la guerre elle-même fait naître un sourire incrédule.
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Elle se demandait si tous les Schneider de l'Amérique seraient aussi enthousiastes à l'égard du "patron" - ainsi appelaient-ils Trotski - si celui-ci avait la responsabilité du pouvoir.
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