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Critiques de Mary Relindes Ellis (143)
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

J ai découvert ce livre grâce à un ami " Babelio " et ce fut une agréable découverte. roman sur la famille et les relations difficiles entre les différents personnages qui composent cette famille l 'amour qui unit les deux frères , l' amour de la nature , de ce Wisconsin si rude .

c'est aussi une histoire des Etats -Unis ; les assassinats de M.L King et de J.F Kennedy et le Vietnam. Il y aurait beaucoup à dire ce sur très beau roman qui ferait un très bon film....

" un petit frère qui me collait aux basques en me dévisageant de ses yeux couleur d 'écorce de tremble "
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Comment la violence et l’alcoolisme d’un père poussent un fils à s’enrôler dans les Marines au Vietnam et un autre à serrer les dents en voyant sa mère se faire cogner ?

La couverture si riante de ce roman cache la noirceur de la brutalité et de la guerre mais elle reflète aussi l’amour, l’entraide, les silences sans jugement. Comment s’en sortir sans eux ?



🧡 J’ai été conquise par la plume de Mary Relindes Ellis et touchée en plein cœur par Billy et James, ces deux frères qui trouvent souvent l’hospitalité chez leurs voisins fermiers, loin des violences paternelles et de la tristesse maternelle.

L’histoire est dure. On se prend à espérer que les personnages s’en sortent un jour dans ce Wisconsin, « un pays rude, plein de pierres et d’océans, dont les flots, furieux menaçaient parfois de l’engloutir, au climat marqué par des sécheresse périodiques et des saisons étouffantes ou glacées, mais en même temps, riche de merveilles, de promesses et de mystères.»

La structure narrative est également intéressante, puisque nous abordons l’histoire d’abord en 2000, puis en oscillant entre 1967 et 2000. Cela permet de se faire une vague idée de la situation, sans comprendre vraiment ce qui a pu arriver. On a du coup très envie de se plonger dans la partie suivante pour savoir ce qui a bien pu se passer.
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Un très bon roman' qui sonne tres juste ' qui montre le malheur de ces femmes battue et des enfants vivant au près dun pere violent. Une belle leçon d'espoir. Bien ecrit, ce roman traite avec pudeur de la violence conjugale. A lire sans hésitation.
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Quoi de mieux qu'un bouquin plein de promesses ? Un bouquin qui les tient ! Et là , avec ce premier roman , Ellis place deja la barre tres haut . Une superbe chronique familiale ou tragédies et nature se partagent les premiers roles...



En lisant la 4e de couv' , l'on se dit que pour les barres de rire , on repassera . Ce roman possede la force comique d'un Damien Saez et d'un Miossec réunis . Rappelant furieusement le Winter's Bone de Woodrell , l'on y retrouve une famille miséreuse traçant irrémédiablement son noir sillon , promesse inégalable d'une récolte riche en amertume et en désillusion . Theme peu ragoutant de prime abord , au second non plus d'ailleurs . Je dis ok . De plus , des livres traitant de tels sujets , il en existe des caisses et l'exercice peut sembler éculé . Re-ok . Seulement voilà , c'était sans compter sur l'écriture d'Ellis ! L'auteure , dotée d'une plume sensible et juste , vous embarque instantanément dans cette région du Midwest Américain en vous dressant le tableau intimiste de deux familles voisines , portraits s'enracinant en pleine guerre du Vietnam et magnifiquement dépeints sur un peu plus de trois décennies !

A ma droite , les Lucas . Claire , maman courageuse devant supporter vaillamment les cuites à répétition de son John de mari qui ne vénere que deux choses au monde : l'alcool à outrance et les taloches prodiguées à l'envie sur toute personne passant à portée de paluche ! Bon à rien , mauvais en tout ! Mauvais pere , mauvais mari , élu chef de famille irresponsable 8 années consécutives ! Ses seuls trophées...

De cette triste union naitront James , l'ainé , et Bill . Sortes de Tom Sawyer et Hucklberry Finn toujours partant quand il s'agit de faire une bétise .

A ma gauche , les Morriseau . Vieux couple touchant ayant bravé les interdits . Une blanche et un sang mélé s'étant juré fidélité ad vitam eternam . Ernie , parfaite antithese de John , ancien vétéran , fait prospérer une ferme qu'il gere de main de maitre . Rosemary , elle , doit vivre au jour le jour avec cette idée qui la ronge de ne jamais pouvoir enfanter . C'est pourquoi , tout naturellement , James et Bill y trouveront , chez eux , un second foyer empli de tendresse et d'amour.

Deux familles dissemblables , deux parcours de vie chaotiques forgés par la guerre et se retrouvant , à des degrés moindres , dans la douleur d'un apre quotidien .



Ellis évoque magistralement le manque , l'absence provoquée par le départ de James , engagé volontaire pour aller "bouffer" du jaune mais surtout pour fuir ce pere qu'il déteste et laisser Bill se construire comme il peut dans son nouveau rôle de soutien protecteur . Quoi de pire que la mort d'un soldat si ce n'est l'annonce de sa disparition . Pas de corps à pleurer , juste l'espoir ténu d'un possible miracle . Ce livre est une longue plainte saisissante . Celle d'une mere ayant le sentiment d'avoir été à coté de la plaque toute sa vie . Celle d'un frere déchiré , semblant avoir hérité des genes du pere , qui pleure autant qu'il boit sa moitié disparue . Celle d'un vieux couple qui assiste , impuissant , à la longue descente aux enfers de cette famille dévastée et qui ne peut se résoudre à accepter l'inéluctable mort d'un p'tit gars qu'ils considéraient comme leur propre fils . Les émotions ne sont que tristesse et désespoir . Elles jaillissent à chaque page et vous éclaboussent de leur noirceur contagieuse ! Ellis maitrise à la perfection une narration qui s'enfonce graduellement dans le cafardeux et le mélancolique . Une misere sociale et morale accablantes .L'auteure verse dans le douloureux sans jamais en faire de trop . Objectivité du récit , sincérité du verbe . Un récit empreint d'une désespérance omniprésente , magnifié par la description de ces paysages d'une beauté sauvage époustouflante . Le tout , dans un contexte de guerre oppressant m'invitant à aller réecouter sur le champ ( de mines ) ces bons vieux standards anti Vietnam que sont Born In The USA du Boss ou bien encore Star Spangled Banner et Machine Gun d'un Hendrix survolté .

Si les themes que constituent la perte d'un etre cher , l'enfance maltraitée , l'hérédité , la solitude , vous titillent , laissez-vous emporter par cette berceuse vénéneuse...



Wisconsin , la beauté déprimante et ténébreuse d'un coucher de soleil hivernal...
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Je trouve que la force d'un livre c'est le pouvoir qu'il a de nous bousculer, de nous remuer, de nous sentir vivant à travers les émotions qu'il nous envoie .

Dans le Wisconsin, terre âpre du middle west vit la famille Lucas et le couple Morriseau.

John Lucas fermier alcoolique et violent, sa femme Claire qui porte à bout de bras l'exploitation familiale, les deux enfants James et Bill. Claire se fane petit à petit sous les coups de son sauvage de mari .

Nous sommes en 1967 en pleine guerre du Vietnam, autre endroit autre violence.

James et le petit Bill ont pris l'habitude d'aller chez les Morriseau, Ernie et Rosemary. Les deux enfants trouveront beaucoup d'amour et un peut de stabilité parmi ce couple en mal d'enfant.

Le récit commence par le départ de James pour le Vietnam et du soulagement du père de se débarrasser de ce fils encombrant .

On entre en enfer avec le désespoir de Claire, la solitude de Bill sans son frère, la folie de John.

Ernie et Rosemary seront la lumière qui chassera la tempête.

Mary Relindes Ellis nous raconte des vies brisées, le désespoir, la violence, le poids de la culpabilité sans jamais tomber dans le larmoyant.

Ce roman n'est pas une histoire mais des histoires, des vies disséquées, faites de combats intérieurs, d'introspection.

Ce livre m'a bousculé, comment ne pas être insensible à tant de détresse.

La violence conjugale, les enfants battus.

Wisconsin est un roman qui nous fait réfléchir et ouvrir les yeux.

Une belle lecture, dure et éprouvante mais nécessaire.

.

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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Dans le Wisconsin rural, deux familles se font face : un couple mixte, ouvert de cœur et d’esprit, sans enfant et la famille Lucas dont le père, boit, bat sa femme et humilie ses garçons. Triste constat. Puis la guerre au Viêt Nam emporte l’aîné des Lucas.

La vie frappe durement cette petite communauté dans laquelle, pourtant, l’amour sauvera ceux qui le méritent.

C’est un roman très dur. Un homme seul peut faire énormément de mal autour de lui (et à lui même). Les événements extérieurs sur lesquels le commun des mortels n’a pas prise peut tout emporter. Néanmoins, l’autrice parvient magnifiquement à mettre en valeur ses héros pleins de bonne volonté dans un récit sur plusieurs décennies (de la fin de la 2nde guerre mondiale à la fin du XXe siècle).
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Attention, un énorme ♥ pour ce roman ! Le titre n’est pas la traduction littérale du titre original, The turtle warrior, que je trouve plus poétique et qui, une fois le livre lu, nous parle plus. Mais il est vrai que l’auteur dresse ici un portrait du Wisconsin tel qu’il mérite d’en devenir le titre.



Mary Relindes Ellis commence son roman en l’an 2000, mais très vite elle nous fait remonter le temps – au milieu des années 60, dans les contrées méconnues du nord du Wisconsin où une famille survit, en vase clos (ou presque) depuis des années. La mère, dont la déchéance la pousse à l’excès et parfois à la limite de la folie, le père, un homme alcoolique et violent et les deux fils, qui conjurent à leur manière la violence familiale en se réfugiant dans une nature nourricière et protectrice.

Pour fuir les accès de colère du père, les fils ont pris l’habitude d’aller se réfugier dans les bois ou près de la rivière. Car ces terres leur offrent un sanctuaire où ils peuvent se ressourcer et s’y sentir protégés. Ils y pansent leurs blessures, physiques et psychologiques. L’ainé, James, grandit vite, toujours flanqué de son meilleur ami, il aime faire les quatre cents coups. Au grand désarroi du petit frère, Bill, un garçon très émotif – il recueille tous les animaux blessés ou abandonnés, des souris aux couleuvres, sa chambre se transforme en infirmerie. Les deux frères ont sept ans d’écart et l’ainé n’a qu’une idée : s’évader le plus vite de cet enfer familial.



Chaque jour est une épreuve : le retour de l’usine de son père, ou plus exactement d’un bar où le père va dépenser sa paie en boissons. Incapable de labourer la terre, celui-ci est parti travailler en ville. Une moindre remarque de sa part est impensable, le mari ayant la main leste. Ainsi, son épouse, esseulée, a peu à peu laissé mourir en elle l’espoir d’une vie meilleure. Son seul échappatoire est lorsque ses enfants et son mari sont absents, elle en profite pour parcourir une partie de ses terres en parlant à voix haute. Ce comportement étrange a alerté les Morrisseau, les seuls voisins de la famille. Ces derniers forment un couple fusionnel mais dont la vie a refusé de leur donner un enfant. Le mari, de sang mêlé (indien) et son épouse ont peu à peu pris sous leurs ailes James et Bill face au désoeuvrement parental. Ils leur offrent tout l’amour et la bienveillance dont ils ont besoin mais cet équilibre fragile va éclater.



James, l’ainé, est surnommé Elvis car il ne jure que par sa musique et celles de Roy Orbison ou encore de Jerry Lee Lewis ce qui énerve profondément son père qui ne se reconnaît pas dans ce fils trop soucieux de son apparence et qui ose lui tenir tête. Depuis peu, l’ainé prend la défense de sa mère. Aussi le père est-il ravi d’annoncer au Morrisseau que James s’est engagé dans l’armée, comme lui auparavant en son temps. Mais nous sommes en 1968….Un jour, on vient frapper à la porte et on annonce à une mère que son fils est porté disparu. Le petit Bill a tout entendu. Son monde s’écroule.



La narratrice, c’est désormais elle. Elle qui raconte sa vie, sa jeunesse, son école privée, son physique plutôt agréable et puis sa rencontre avec cet homme à un bal organisé pour les vétérans, le charme de ce brun ténébreux, les promesses d’une vie facile et heureuse et puis peu à peu la déchéance, l’isolement, les premiers coups. Et on comprend peu à peu que la folie est parfois le seul refuge à la cruauté humaine.



Mary Relindes Ellis livre un roman magnifique, sublime et profondément humain. J’ai eu peur, je l’avoue, de tomber dans le mélodrame, mais c’est l’opposé qui se passe. L’écrivain ne tombe jamais dans le pathos ou la guimauve, autre écueil de ce genre de roman. Ici, on est en Amérique et les hommes restent des hommes : on chasse, on parle peu et on grandit sans se plaindre. C’est ainsi que Bill grandit, le jeune homme est un géant, près de deux mètres – les années passent mais l’ombre de James continue de planer sur les deux fermes et la vie n’a jamais repris son cours.



Je n’en dirais pas plus mais sachez que la rédemption viendra – inattendue et moment très fort du roman.



Je dois avouer, j’ai aimé ce roman de bout en bout, qui n’est fait que de moments forts 🙂



Un roman qui m’a littéralement pris aux tripes, une déclaration d’amour sublime à la vie et à son pouvoir de rédemption, à la résilience. Une chronique humaine d’une profondeur qui m’a vraiment impressionnée et une maîtrise du récit de bout en bout. Une ode à la nature et à son pouvoir guérisseur.



Un roman choral maitrisé où chaque voix a son rôle – moi qui suis si sensible à cet exercice, ici je suis impressionnée. Chaque personnage a été travaillé, étudié et animé avec un tel amour, j’en reste pantois.



Un premier roman impétueux et obsédant – oui, obsédant – je suis partie dans les terres du Wisconsin et je ne les ai pas quittées.



J’ai dévoré le roman en à peine une journée, incapable de reposer le livre, incapable de quitter ces êtres écorchés vifs mais terriblement émouvants.



Un roman à lire, très vite.
Lien : http://www.tombeeduciel.com/..
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Un tabeau de l’Amérique profonde, depuis les années 60 jusqu’aux années 90 . C’est toute une page de notre histoire récente évoquée au travers de la chronique familiale de deux familles voisines et qui essaient ,tant bien que mal, de cultiver le sol ingrat de cette terre proche du lac Supérieur et du Canada.



La famille Lucas, dont le père John Lucas, est miné par l’alcool et laisse leur ferme se délabrer. Sa femme supporte stoïquement son rôle de femme martyre mais n’arrive pas à protéger ses deux fils de la violence de son mari. L’aîné, James, fuit les coups paternels en écoutant de la musique et s’engage dans les marines au Vietnam.



Le cadet, Bill, reste pour protéger sa mère et va trouver refuge et affection auprès des voisins, les Morriseau, d’ascendance française et indienne Ojibwé.

Pour Bill, après la violence, viendra le temps de la résilience.



Une belle histoire, contée par plusieurs voix qui s’entremêlent , une histoire qui nous fait revivre les événements clé de ces cinquante dernières années : assassinat du Président Kennedy et de son frère, assassinat du Dr Martin Luther King, la présence américaine au Vietnam .

Tout un pan douloureux de l’histoire américaine évoqué avec talent par Mary Relindes Ellis, dont c’est le premier roman. (titre anglais : « The turtle warrior »

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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Dans ce livre, pas besoin de retenir une multitude de noms.

James (Jimmy) , Bill, John, Claire, Ernest et Rose.

C'est tout.

Evidemment , il y a aussi des personnages secondaires, mais le cœur de l'oeuvre se concentre sur eux.

Le rythme est un peu gâché par des longueurs.

L'histoire est triste, et quand on pense avoir atteint le maximum , on en apprend encore.

Si ce n'est pas mon livre de l'année, il en reste un joli coup de cœur .
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Un très beau livre grâce à une histoire bouleversante, un style qui m’a charmée par l’ambiance surtout pesante qui est installée puis le souffle donné par l’espoir qu’offre les voisins de cette famille touchée par la guerre et surtout malheureusement dominée par un père alcoolique et violent.

J’ai ressenti de la tristesse tout au long de ma lecture, un peu dissoute grâce à la bonté de ces voisins, qui ont pourtant, eux aussi, eu leur lot de malheurs.

Au centre de l’histoire le petit Bill qui admire son frère James fan d’Elvis. James s’engage dans l’armé et est envoyé au Viêt-Nam. Une fois James parti, Bill et sa mère se retrouvent sous l’emprise d’un père que seul son fils ainé, James retenait.

Les échanges de lettres entre James et Bill sont magnifiques. Bill est un petit garçon attachant plein d’imagination, qui adore er honore la nature et les animaux. C’est un enfant silencieux plein de tendresse envers sa mère et son frère. Bill grandit se renferme et c’est grâce à ses voisins qui n’ont pas d’enfant et qui prennent cette famille sous leurs ailes que se révèlent l’horreur de ce qu’il a vécu. Car Bill a sombré dans l’alcool un peu comme une malédiction familiale transmise de père et fils. Tous les personnages essaient de surmonter des regrets pour avancer grâce à leur attachement aux autres et à la bienveillance qui règne.


Lien : https://www.babelio.com/monp..
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

COUP DE COEUR ABSOLU ! Plus de 400 pages dévorées en un jour et demi tant il m'a happée, subjuguée et captivée.

Un REMARQUABLE roman lyrique et polyphonique, noir et lumineux, éprouvant mais emprunt d'espoir, dans lequel 6 voix racontent quarante années de l'histoire américaine à travers la vie de la famille Lucas et d'un couple de voisins, les Morrisseau.

Alors que c'est un premier roman, ce livre coche toutes (mais alors absolument toutes) les cases de ce que j'aime dans la littérature...

- la petite histoire dans la grande, en l'occurence celle d'une famille américaine dans laquelle le père alcoolique et extrêmement autoritaire fait régner la terreur auprès de sa femme et de ses deux fils ;

- le nature writing avec des descriptions justes et sublimes des âpres paysages du MidWest, la nature ayant souvent ici une vocation protectrice des héros brisés par leurs proches ;

- la référence à l'Histoire américaine, en l'occurence à la présence des indiens ojibwés, à la guerre du Vitenam longuement abordée à travers l'engagement du fils aîné, James, dans les marines mais aussi à la figure d'Elvis Presley ;

- l'amitié, le sentiment amoureux, la filiation ;

- le passage - douloureux - de l'enfance à l'âge adulte ;

- sans oublier des réflexions très intéressantes sur la place des armes dans la société américaine, la violence, la brutalité, la rédemption, le poids de l'héritage ;

- tous ces ingrédients portés par une plume sublime, un condensé d'émotions pures (et chapeau à la traductrice qui a fait un travail impressionnant).
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Dans l'Etat du Wisconsin, au cœur des forêts de cèdres et de grands pins rouges, se trouve la ferme de la famille Lucas. Près de la grange, Bill se bat contre un ennemi imaginaire, une carapace de tortue en guise de bouclier. Son frère aîné, James s'est engagé pour le Viêtnam. Il n'en reviendra jamais. Voilà "Billy Babouin" livré à la violence et à la solitude, aux côtés d'un père ravagé par l'alcool et d'une mère écrasée par la peine. Le couple Morisseau, habitant la ferme voisine, aidera Bill à ne pas sombrer.



Malgré quelques pages de bons sentiments, j'ai adoré ce roman (lu 2 fois, ce que je ne fais... jamais) : le changement de narrateur à chaque chapitre, la tendresse de cette relation fraternelle, le lien aux animaux, l'immersion dans une nature vaste et sauvage, les quelques touches de magie et de croyances amérindiennes.

Un très beau roman !
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Wisconsin est un livre déroutant. Nous découvrons les histoires et les destins entrelacés des personnages, qui vivent ensemble mais nous donnent parfois l'impression de se croiser seulement, suspendus dans un espace-temps qui ne coïncide pas avec celui des autres. Il faut dire que le départ de James en a déréglé le cours. Quelque part, c'est sa disparition qui donne une certaine profondeur au roman.



La notion du temps est étrangement fluctuante dans Wisconsin : les années passent à des rythmes différents et les personnages, engoncés dans leur vie, mettent très longtemps à évoluer, pas toujours dans la direction qu'on voudrait leur voir prendre. Je trouve que l'un des points forts du livre est de réussir à nous surprendre, que ce soit par les secrets des personnages (comme celui de Bill, que nous considérons, à l'instar des autres, comme un enfant impassible, qui encaisse... mais surprise, pas à ce point) ou par leur personnalité : j'ai beaucoup aimé le personnage de Claire pour cette raison.

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Wisconsin (Le guerrier tortue)

En 1967, James Lucas, 18 ans, s'engage dans les Marines pour échapper à son père alcoolique. Sa mère et son frère, Bill, vivent à la ferme dans l'attente des lettres du Vietnam.

Je ne savais pas à quoi m'attendre en lisant ce livre (je n'avais pas lu le résumé). J'ai été un peu surprise mais j'ai finalement bien aimé cette complicité entre les deux frères, l'amour entre Ernie et Rosemary ou l'amitié entre James et Ernie. Même si ça reste une histoire dans l'ensemble assez sombre : une famille éclatée par la haine du père, la guerre du Vietnam et des incompréhensions. On suit longtemps les Lucas et on voit que certaines évènements marquent vraiment. C'est parfois difficile de suivre les changements de narrateur/personnage suivi, mais il est en même temps, agréable de découvrir les pensées de chacun. Même si certaines sont ... "déstabilisantes".

En plus d'une histoire remarquablement racontée, Mary Relindes Ellis nous décrit très bien les lieux et les animaux qui sont présents à Olino. On a vraiment l'impression d'y être. Le titre original est The turtle warrior, titre beaucoup plus significatif quand on pense au plus jeune des frères. Un roman poignant (et une belle couverture !)

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Wisconsin (Le guerrier tortue)

aAaah enfin, j’ai fini par fouler une terre qui m’a fait voyager, merci… Après plusieurs égarements du côté de l’archipel des Hébrides j’ai traîné mes savates en direction du Wisconsin, et punaise ! y’a quand même quinze heures de vol depuis l’île de Lewis jusque là bas, sans compter qu’il faut finir à pied pour trouver le coin paumé où vivent les Lucas et les Morriseau…



Mais ce n’est pas grave, on vire ses vieilles savates pour enfiler des baskets - sans rechigner s’il vous plaît - et on se lance sur les chemins, vous verrez, l’effort du lecteur-marcheur est récompensé par une belle découverte. Ouf ! Après avoir enchaîné les déceptions ça m’a fait du bien de tomber enfin sur une lecture à la hauteur de mes espérances. D’autant plus qu’en ce moment j’ai un moral de m**** (attention, euphémisme) et forcément, du coup, je suis encore plus friande d’évasion littéraire. Alors merci Mary pour ce roman noir qui malgré sa dureté laisse filtrer une jolie lumière, comme un feu-follet sur les marais. Au fil des pages on apprend qu’on peut mourir à petit feu ou à grand feu (sans jeu de mot hélas), qu’on peut rester ou partir mais que dans tous les cas ça va mal aller, on s’interroge sur la perte, le deuil, l’hérédité, l’enfance brisée, la solitude et les destins calamiteux. On se prend aussi en pleine face l’immense dégueulasserie qu’est la guerre. Le Viêt-Nam. Rien que d’entendre ce nom je sens déjà comme une odeur de napalm, pas vous ?



Et les personnages, que dire ? Ils sont tous attachants (sauf Lucas père bien entendu) mais franchement, c’est le club des vies brisées par là-bas ! En effet, pour diverses raisons, tout le monde en chie dans ce bled, et pas qu’un peu. Mais heureusement, l’auteur ne verse pas dans le misérabilisme, pas de “gnagnagni gnagnagna” et ça, ça me plaît.



Voilà voilà, pas très réjouissant tout ça vous me direz. Et pourtant, j’ai dévoré ce livre magnifique qui distille un lumineux désespoir et j’ai du mal après ça à quitter le Wisconsin…



Lisez-le et vous découvrirez un roman qui prouve que parfois ça fait mal mais ça fait du bien - et je vous prierais de bien vouloir ne pas tirer de conclusions hâtives de cette dernière phrase ;)
Lien : https://tracesdelire.blogspo..
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Le récit s'essouffle un peu dans la dernière partie, mais il n'en reste pas moins magnifique
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Récit polyphonique qui dresse le portrait d’une Amérique rurale depuis les années 50 jusqu’aux années 2000 et met en scène deux familles de fermiers. La famille Lucas est sous la menace d’un père violent qui est tenu en respect par son fils ainé mais le départ de celui-ci pour le Vietnam va bouleverser l’équilibre fragile de la famille et surtout celui du petit Billy qui cherche refuge auprès des voisins, un couple sans enfant. C’est un beau roman qui aborde de nombreux thèmes : la famille, les blessures de guerre, le deuil, l’amour fraternel, le pardon…La construction du récit se fait par petites touches car chaque narrateur apporte des éléments sur son passé et sa situation familiale. Le texte est plein de poésie et de touches naturalistes. Une lecture qui demande un certain investissement pour être pleinement appréciée car il faut assembler les différents morceaux du puzzle.
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Beau livre, fort en émotions.
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

superbe
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Un premier roman fort par un auteur qui j’espère nous réjouira encore.

Et pourtant l’histoire n’est pas réjouissante, une ferme perdue, une famille, le père alcoolique, deux fils, la mère qui résiste.

Une famille qui tour à tour prend la parole et vous raconte l'amour, la guerre, la vie
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