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Critiques de Mary Relindes Ellis (144)
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Bohemian flats

Il a 16 ans. On est si jeune à 16 ans!

Quand Raimund Kaufmann part en Amérique, il n'a rien du miséreux en quête d'un avenir meilleur. Instruit, issu d'une famille prospère de brasseurs allemands, il laisse pays et famille, pour échapper au séminaire, avenir imposé à son statut de benjamin.



Jeune, travailleur et intelligent, son voyage finit à Minneapolis, où il s'intègre dans le melting-pot des émigrants européens installés dans les Flats, sorte de favellas d'un autre temps où s'empilent toutes les nationalités.



A l'aube du nouveau siècle, l'émigration allemande est massive, anticipant les bouleversements d'un empire belliqueux. D'autres européens apportent avec eux "leur savoir faire, leurs différents culturels, leurs différences religieuses". Ils s'entraident, font preuve de débrouillardise et d'ingéniosité, de courage et de persévérance, ciment de l'esprit d'entreprise des américains.



D'autres Kaufmann tenteront l'aventure outre-Atlantique, laissant tout pour repartir de rien avec un courage qu'on a du mal à imaginer...Et il faudra au moins une génération pour que leur identité s'enracine dans leur nouveau pays, soulagés des préjugés à leur encontre, et devenir citoyens des Etats Unis à part entière.



La fiction, très narrative est au service de la réalité historique. La destinée des personnages principaux sert surtout à évoquer l'émigration, la confrontation des cultures et des traditions, le communautarisme en dépit d'un fort désir d'intégration, l'éducation par l'instruction et les Evangiles.



L'auteure dessine un pays en devenir, multi-ethnique, aux fondements esclavagistes anticipant la notion de racisme.

Elle semble toujours hésiter entre le romanesque et le documentaire, et son roman, un tantinet didactique, est empreint d'une certaine raideur. Cet aspect m'enlève rien au propos qui reste passionnant. J'ai regretté pourtant des personnages manquant d'épaisseur et une écriture un peu plate, qui n'a pas la densité de son précédent roman Wisconsin.
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Bohemian flats

C'est toujours surprenant lorsque l'on sait d'avance que la rencontre avec tel roman va être marquante. J'ai donc mis Bohemian Flats dans ma valise lors de mes récentes vacances et cela a été un délice de lecture .



L'histoire de la famille Kaufmann s'étale de 1881 à 1968 , les deux plus jeunes frères savent bien qu'ils n'hériteront pas de la ferme familiale en Bavière et lorsque le père meurt brutalement, le plus jeune Raimund, sur les conseils de son professeur Herr Richter émigre aux États Unis .



Il s'installe dans un quartier défavorisé de Minneapolis le long du Mississippi où habitent des émigrés de nombreuses nationalités, les Bohemian Flats . Début de rêve américain avec ses galères, ses bagarres mais aussi de belles réussites, des coups de chance et une solidarité à toute épreuve entre certains créant une nouvelle famille .



Le second fils, Albert , arrive quelques années plus tard avec sa femme et ses enfants puis l'aventure va se poursuivre pour eux dans une ferme au Wisconsin .



On a beaucoup de thèmes dans ce roman, l'intolérance raciale et religieuse, le sens de la famille , le goût du travail et de la justice , l'attirance pour le Nouveau Monde et la conquête de nouveaux espaces, le patriotisme avec la première guerre mondiale pour ces jeunes hommes nés sur le sol américain mais également rattachés par leurs racines à leur pays d'origine etc ...



Un roman aux personnages vite attachants où l'on ne s'ennuie jamais : parfait pour se détendre et en plus pour moi un réel coup de cœur !
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Bohemian flats

A Augsbourg, la vie n'est pas facile pour Albert et Raimund Kaufmann, les deux fils puînés d'un propriétaire terrien, brasseur de bière. C'est Otto, l'aîné, qui doit hériter de la ferme, même s'il n'a pas les qualités nécessaires à la gestion de l'exploitation. Mais les lois sont ainsi faites et si Heinrich, le père, avait des doutes, nul ne saura jamais s'il aurait osé modifier son testament puisqu'il meurt subitement, faisant d'Otto le chef de famille. Tout aussi tyrannique que son père, il asservi Albert et de son épouse et exige de Raimund qu'il entre dans les ordres. A peine âgé de 16 ans, le benjamin de la famille s'enfuit en Amérique, sur les conseils de son professeur, Herr Richter, père de Magdalena, la femme d'Albert. Le jeune couple ne va d'ailleurs pas tarder à le suivre avec ses deux jeunes fils, pour échapper au pouvoir d'Otto et de la suspicion dont est victime Magdalena -comme sa mère l'était avant elle- en raison de ses origines roumaines. C'est à Minneapolis, sur les Flats que les accueille Raimund. Au bord du Mississippi, se sont installés tous les nouveaux arrivants, venus des quatre coins de l'Europe de l'Est, dans des maisons de bric et de broc. Qualifiés de bohémiens par les autochtones, les habitants, unis par une solidarité à toute épreuve, y vivent en bonne entente, certains avec l'espoir d'une vraie maison en ville ou d'une ferme dans les terres encore inexploitées du Wisconsin.





Une magnifique fresque qui coule de 1881 à 1968, de Bavière jusque dans le Minnesota, en passant par le Wisconsin et même les champs de bataille de la Grande guerre. A travers, l'histoire des frères Kaufmann et de leur épouse et amie Magdalena Richter, Mary RELINDES ELLIS nous raconte le rêve américain de ceux qui quittaient leur pays, leur famille, leurs amis pour tenter autre chose aux Etats-Unis. Chassés de chez eux par la misère ou par l'intolérance religieuse ou politique, ils ont construit le nouveau monde, s'intégrant tout en gardant une part de leurs traditions. Des choix devaient être faits, il fallait parler l'anglais mais transmettre aussi leur langue d'origine à leurs enfants, élever de petits américains sans oublier leur patrie. Souvent mésestimés, ils n'en ont pas moins combattu pour leur nouveau pays lors de la première guerre mondiale, même si pour certains, comme les allemands, il n'était pas facile d'aller affronter des compatriotes. La transmission est au cœur du roman, que ce soit au sein des familles émigrées, ou vers le lecteur qui découvre le quartier des bohemian flats, aujourd'hui rasé malgré sa valeur historique, représentant d'un mode de vie et d'une époque.

Une belle écriture pour laisser une trace, perpétuer la mémoire de ceux qui ont fait l'Amérique. Un coup de cœur.
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Bohemian flats

L’histoire de la famille Kaufmann s’étale de 1881 à 1968, elle commence en Allemagne et continuera ensuite en Amérique.



Mary Relindes Ellis m’avait emportée dans "Wisconsin" et elle a remis ça, une fois de plus.



Ses personnages sont magnifiques, réalistes, sympathiques, humains, que ce soit le tout jeune Raimund et son frère Albert, leur parents, leur professeur Herr Richter, son épouse…



Commençant son récit dans l’Allemagne de 1881, l’auteure va nous conter la vie de la famille Kaufmann en prenant le temps de nous les présenter et de poser le décor d’une Allemagne rurale.



Les thèmes présentés sont des vieux amis : les relations dans une fratrie, les rapports entre le père et ses fils, la découverte de la sexualité, la figure maternelle, les mariages arrangés, les préjugés, l’intolérance, la religion, l’enseignement, les études, le travail à la ferme, dans les champs, l’envie, la jalousie, la convoitise… Et la fuite vers un autre continent.



C’est beau, c’est puissant, ça se dévore lentement car l’écriture de l’auteure se déguste. Elle n’est pas simpliste, loin de là. Moi qui ai d’habitude un bon rendement de pages à l’heure, j’ai mis plus de temps à avancer, sans pour autant m’ennuyer.



Le rêve américain cher à Trumpinette n’est une carabistouille pour moi. D’accord, en partant aux États-Unis tous les rêves sont permis, tout est possible, vous pouvez réussir en étant parti de rien. Mais pour un qui a réussi, combien ont chuté ? Le soleil ne brille pas pour tout le monde et si on veut devenir riche, faut écraser les autres.



Le titre ne le laisse pas deviner, mais toute l’histoire ne se déroule pas dans les Flats de Minneapolis puisque nous aurons la genèse en Allemagne (Bavière) et après, une partie de l’histoire se déroulera dans une ferme de Chippewa Crossing dans le Wisconsin.



Le récit nous contera la vie de la famille Kauffman, leur voyage jusqu’au États-Unis, leurs coups durs, la vie difficile dans les Flats mais empreinte de solidarité entre tous ses habitants, victime du mépris des autres habitants de la ville puisque ne vivent dans les Flats que les gens pauvres.



Le mépris et la haine, nous les retrouveront au moment de la Première Guerre Mondiale où malgré le fait que des hommes originaires d’Allemagne se battent aux côtés d’Américains, ils sont vus comme des espions, des traîtres, des gens à abattre ou à renvoyer chez eux.



Bizarrement, TOUS les Américains sont issus de l’émigration massive (sauf les Natifs que sont les Amérindiens, qui sont là depuis bien plus longtemps), tous sont étrangers et pourtant, les Anglo-Saxons se considèrent comme les seuls vrais Américains et tous les autres sont déclarés des étrangers.



Mon seul petit bémol pour ce récit sera pour le personnage d’Otto, le frère aîné Kauffman qui est le salopard de ces pages, même si, une fois tout le monde parti en Amérique, nous ne le reverrons pas avant la fin.



Là où le bât a blessé, c’est qu'Otto va commettre un acte abject, abominable, dégueulasse, honteux (les mots me manquent), qui ne sert en rien le récit et qui m’a semblé déplacé, hors de propos, vu les années qui avaient passé et que cet acte ne lui rapporterait rien qu’une sale vengeance très basse et complètement inutile. Voilà, c’est dit.



Un magnifique récit qui couvre les périodes allant de 1880 à l’après 1960, commençant en Bavière et allant jusque dans le Minnesota, en passant par le Wisconsin et passant un peu par les champs de batailles de la Première Guerre Mondiale.



Une fresque familiale qui s’étale sur 80 ans, servie par des personnages sympathiques, émouvants, portés par une écriture très belle. Une fresque qui rend hommage à tous ceux qui ont construit l’Amérique et qui n’étaient que des petites gens, pauvres.
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Bohemian flats

Je ne connaissais pas du tout cet auteur, mais grâce à Babelio c'est chose faite, et j'en suis très heureuse!



Bohemian Flats est une très belle saga familiale qui m'a un peu rappelé La maison aux esprits d'Isabel Allende dans certains personnages (La sensible Magdalena de Mary Relindes Ellis n'est pas sans rappeler la clairvoyante Clara d'Allende), et dans l'histoire qu'elle raconte, étroitement liée à celle des pays où se déroule l'action.



Mary Relindes Ellis déroule cette histoire familiale sur plusieurs générations sans jamais perdre de sa vigueur ni de son talent d'écriture qui rend le livre si agréable à lire. On s'attache sans peine aux héros qu'on suit de l'Allemagne jusqu'aux Etats-Unis où ils vont tenter de se construire une nouvelle vie, avant de se voir rattrapés par leur passé....

Le métissage et l'expatriation sont au coeur de cette histoire passionnante qui fait regretter de ne pas être né un siècle plus tôt, pour pouvoir découvrir des territoires vierges et tenter la grande aventure!



Bref, une très belle saga dans laquelle vous aimerez vous plonger!

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Bohemian flats

Peu de romans évoquent l'immigration allemande ou des peuples de l'Est vers les États-unis . On suit dans ce roman l'histoire de la famille Kaufmann, les plus âgés restés en Allemagne et les plus jeunes partis à Minneapolis dans un quartier pauvre et cosmopolite, les Flats. Sont évoqués la misère, la solidarité, la tolérance avec des personnages touchants ! Mais aussi la 1ère guerre mondiale et les drames humains. Un roman intéressant et plaisant !
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Bohemian flats

A l'aube du XXème siècle, une famille de propriétaires terriens cultivés fuit l'obscurantisme et l’arrogance de l’Allemagne. Aux États Unis, ils font la connaissance de la solidarité comme du sectarisme entre les émigrés de divers horizons, et les religions diverses, dans le quartier de Bohemian Flats à Minneapolis, puis dans le Minnesota où il arrivent quelques années plus tard à établir la ferme de leurs rêves, à proximité d'une réserve d'Indiens. Mais la Première Guerre Mondiale éclate et il faut se positionner face au pays natal...



Passionnante en théorie, cette épopée famille sur fond d'exil se lit malheureusement sans enthousiasme. Les bonnes intentions de l'auteur, son message de tolérance, se noient dans la multiplicité des thèmes abordés , et qui ne restent qu'effleurés. La prose de Mary Relindes Ellis est terne et les péripéties basiques, ça ne s'arrange d’ailleurs pas sur la fin. Et si elle s’attache à certains traits de caractère de ses personnage, ceux-ci n'en ont souvent qu'un seul et perdent en épaisseur. Dommage, j'avais beaucoup aimé sur le même thème La chorale des maîtres bouchers de Louise Erdrich.
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Bohemian flats

Allemagne de la fin du 19 ème siècle : Un hobereau tyrannique règne sur sa famille. Riche paysan, il est aussi brasseur et amateur de bière..La destinée de ses trois fils est toute tracée : ils doivent obéir et reprendre les affaires familiales

A sa mort c'est à Otto que revient la ferme en vertu des lois de succession. C'est l'aîné, il est fainéant, bon à rien, bête, fourbe, paresseux et rusé, et il entend bien faire travailler sous ses ordres ses 2 frères Albert et Raimund, plus intelligents et plus travailleurs

Albert le second est marié avec Magdalena, jeune femme brune, différente des autres allemandes…elle est d'origine roumaine, juive peut être, on la soupçonne d'être un peu sorcière. Le père de Magdalena est instruit et donne des cours au plus jeune Raimund âgé de 16 ans. Il lui conseille de choisir la liberté et de partir vers les Etats Unis.

Émigrant pauvre il s'installe seul à 16 ans, à Minneapolis, dans les Flats, quartiers pauvres au bord du Mississipi. Et comme tous ces émigrants sans le sou venus d'Europe centrale, juifs, roumains, allemands, tchèques… il accepte tous les sales boulots qu'il peut trouver, dans la poussière, le bruit. C'est une communauté multiculturelle de bagarres parfois, mais surtout d'amitiés fortes, d'entraide et de solidarité.

Il est suivi quelques temps après par Albert et son épouse qui eux aussi quittent l'Allemagne et Otto.

Progressivement les 2 familles vont s'installer et s'intégrer à la société américaine…acquérir des terres…avoir des enfants….être américains

Mais ils seront toujours, en certaines circonstances, regardés d'abord comme des allemands par les autres citoyens américains. Et quand la guerre arrive, ils devront choisir de combattre aux cotés des américains, contre l'Allemagne, en étant toutefois toujours plus ou moins suspectés d'être d'abord des allemands… ou être utilisés et valorisés du fait de leur culture allemande…

Américains…Oui ..... mais allemands…aussi

Un roman qui nous permet de mieux comprendre la vie des ces émigrants, leur intégration dans cette Amérique qui se construit et qui s'engage plus tard dans le combat contre le nazisme. Un roman sur l'Allemagne, sur la politique de Bismarck, qui poussa de nombreux allemands à quitter leur pays.

Un roman aussi qui nous interroge sur l'immigration et les immigrés. Que doivent-ils faire, au bout de combien d'années, oublie t'on qu'ils sont d'origine étrangère; Quand deviennent ils parfaitement intégrés à leur nouveau pays, après combien de générations, de combats?

Une question d'actualité




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Bohemian flats

Ce n'est pas le premier roman de cet auteur que je lis mais j'avoue que j'ai été déçue. J'avais été très touchée par "Wisconsin".

Là, l'histoire de cette famille de brasseurs allemands sur une longue période ne m'a pas passionnée. Ce n'est pas non plus nul ni inintéressant bien sûr, juste un peu banal et ennuyeux. On ne s'attache pas trop aux personnages. Mais, c'est juste mon avis, car je vois qu'il y a beaucoup de critiques positives sur ce roman.
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Bohemian flats

Bohemian Flats est une superbe fresque familiale qui court des années 1880 en Allemagne à la fin des années soixante aux Etats-Unis.



La vie à la ferme est intense près d'Augsbourg, dans cette famille menée de main de fer par Heinrich Kaufman. Quand celui-ci décède, l'ainé, Otto reprend la ferme, mais il n'a pas les qualités humaines nécessaires. Son jeune frère, Raimund, fuit la propriété, puis le pays, pour vivre le rêve américain. On a alors en parallèle la vie de ce jeune homme, qui s'installe dans un quartier d'émigrants européen à Minneapolis, les Flats, Bohemian flats, car la population est en grande partie originaire d'Europe de l'est.

Raimund, devenu Raymond, jeune homme de 16 ans, mature, trouve un travail, un logement, et une fois installé, incite son frère et sa belle soeur à le rejoindre. Ils vont eux-aussi se lancer dans une nouvelle vie, qui n'est pas toujours facile.



Ce roman est en même temps un témoignage social sur une époque de transition de l'Europe. Les émigrants n'oublient pas leurs origines, et les soubresauts de la politique européenne résonnent jusqu'aux Etats-Unis. Quand on est d'origine allemande, même si on a quitté le pays depuis vingt ans, certains américains vous regardent d'un mauvais œil.

Comment ces événements sont-ils perçus dans la communauté des migrants, quelles décisions prendre? Rester fidèle à son pays d’origine? à sa culture? à son pays d'accueil?



Ce roman présente la vie, le quotidien, les interrogations de ces gens qui sont des durs au travail, qui parviennent à se recréer une vie, des relations, après bien des épreuves. Le racisme, la discrimination, la maladie, la mort, la guerre. Tout ce qu'une famille traverse en soixante dix ans de vie, dont dont cinquante à être considérés comme migrants.



Merci à Babelio et ses masses critiques de m'avoir fait découvrir ce titre.

livre à paraitre le 23 janvier 2014.
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Bohemian flats

Dans la première partie du livre on évoque les deux familles habitant un village de Bavière les Kaufmann qui ont une grande ferme mais surtout sont connus pour leur bière et les Richter , les notables de la ville

Les familles vont se mêler car le deuxième fils des Kaufmann épousera une des filles Richter

Le père Kaufmann meurt sans savoir que sa dernière invention en matière de bière a remporté un prix mais surtout sans avoir pu changer son testament , l'exploitation agricole revient donc au fils ainé , paresseux , fourbe , ce qui aura des répercussions catastrophiques par la suite

La suite donc qui donne son nom au livre c'est le départ du plus jeune fils Kaufmann aux EU , son arrivée dans ce quartier peuplé d'immigrants comme lui venant des différents pays de l'Europe .

Ce que j'en pense , après avoir lu Wisconsin , je me réjouissais de lire le second livre de l'auteur et c'est donc avec étonnement que j'ai lu ce livre

Où est passé le souffle puissant qui m'avait tant séduit ?

Dans la postface , l'auteur remercie différentes personnes pour leur soutien et leurs conseils et écrit sans eux je n'aurais pas terminé ce livre , je la crois sur paroles

Elle se perd un peu en chemin , l'intrigue des premières pages était passionnante mais ne tient pas ses promesses

Dommage le sujet était passionnant

Je remercie néanmoins Babelio pour cet envoi dans le cadre d'un masse critique .
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Bohemian flats

Mary Relindes Ellis aime le Wisconsin, aime cette terre profonde, ce creuset de l'Amérique, ce territoire hostile, anti eldorado, qui s'est construit par une subtile alchimie d'hommes rudes, durs au mal, venus exploiter les forêts et les terres au début du XXème siècle. Ces hommes sont des "natifs" indiens Chippewa, des français installés là depuis longtemps et des fermiers allemands ou suédois fraîchement débarqués.



Si ce roman a en partie pour cadre le Wisconsin, l'élément fédérateur de tout le récit sont les "Flats" de Minneapolis (Minnesota). Les Flats c'est un quartier fait de baraques et qui abrite tous les migrants d'Europe centrale et septentrionale que la société américaine accueille pour travailler dans les usines. Se forme là une micro société hétéroclite, faite de langues, de coutumes, de croyances diverses, un agrégat de destins individuels, tolérant et solidaire, venus chercher le rêve américain. Mais c'est aussi un territoire de parias de la société, de bohémiens, pas encore égaux aux autres américains.



Ici c'est de l'émigration allemande dont il est question, à travers les enfants des familles Richter et Kaufmann d'Augsbourg près de Munich que l'on suit sur presque cent ans. Et notamment Raimund qui va quitter sa terre natale pour, le premier, venir s'installer dans les Flats. C'est au moment où l'Allemagne se construit, par son unification, au moment où elle rêve de grandeur par son développement culturel et social, au moment où l'on voit poindre les ambitions belliqueuses tant en interne (opposition des catholiques et des socialistes) qu'à l'extérieur, qu'Albert (le frère de Raimund) et sa femme Magdalena, comme nombre d'allemands, vont chercher à construire leur vie de l'autre côté de l'océan, répondant aux appels de cette nouvelle nation qui offre des terres à qui voudra bien les cultiver.



Et nous sommes là à quelques années d'une guerre qui sera d'abord européenne avant de devenir mondiale. En prêtant serment à la bannière étoilée pour combattre, les jeunes allemands espèrent rompre enfin l'espace qui les sépare d'une réelle citoyenneté américaine. C'est le combat entre le passé, les racines et le futur, l'avenir qui s'incarne ici à travers les destins singuliers de cette famille.



Mary Relindes Ellis aime aller en profondeur, le roman est parfaitement documenté, les personnages s'inscrivent avec force dans la société dans laquelle ils vivent, mais l'écriture manque parfois de la puissance évocatrice que l'on avait tant aimé dans son premier roman.
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Bohemian flats

1896, Raimund fuit l'Allemagne, pays dans lequel il n'a aucun avenir : il refuse d'endosser l'habit de prêtre qui lui est destiné. Ce qu'il aime c'est étudier, découvrir. Sa destination sera les États-Unis et plus particulièrement Minneapolis, quartier des Bohemian Flats situé au bord du Mississippi. Là, il découvrira le monde des nouveaux migrants venant essentiellement des pays européens de l'Est, leurs conditions de vie et d'intégration, la discrimination, le racisme. Mais il découvrira aussi l'entraide et l'amitié.

Plus tard, il réussira à faire venir son frère Albert, sa femme Magdalena et leurs deux fils. Leur avenir en Allemagne est également réduit car soumis à l'autorité du frère aîné Otto qui a hérité de la ferme familiale.

Le rêve d'Albert et de Magdalena est d'acquérir une ferme. Rêve qu'ils réaliseront en achetant une parcelle de terre dans le nord du Wisconsin. La-bas, ils découvriront entre autres, la vie des Indiens et le rôle du gouvernement peu glorieux dans l'éducation de leurs jeunes enfants...



Ce roman retrace l'histoire de ces migrants, fuyant leur pays pour diverses raisons, et soumis aux difficultés d'intégration dans un nouveau lieu. Il est difficile d'effacer ce qui a fait la construction d'une personne, sa langue, sa culture, ses traditions. Il est difficile aussi d'être traités d'étrangers par ceux qui se sont installés dans ce nouveau pays plusieurs décennies auparavant. Combien d'années faut-il pour acquérir un nouveau statut aux yeux des autres ? Pourquoi emporte-t-on ses anciens préjugés quand on choisit de vivre parmi d'autres migrants ? Comment fait-on pour se reconstruire quand on a tout quitté ? Comment est-on perçu quand on a donné un fils, un père, un mari pour sauvegarder la liberté des États-Unis et lutter contre son ancien pays ? Autant de questions que soulève Mary Relindes Ellis dans ce roman.



Un certain regard qui nous permet d'appréhender la vie des nouveaux migrants et leurs difficultés à s'intégrer. Une page d'histoire avec, pour fond de décor, la traversée de deux guerres mondiales vécue par ces mêmes migrants. Un roman sympathique qui nous fait découvrir une saga familiale sur 70 ans. Mais une écriture sans recherche qui rend parfois la lecture ennuyeuse.



Livre reçu en partenariat avec Babelio et les éditions Belfond que je remercie.







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Bohemian flats

Saga familiale entre 1881 et 1968, entre l'Allemagne et les Etats-Unis.

Heinrich Kaufmann, propriétaire terrien et producteur de bière, est un patriarche borné, tyrannique et violent. Ses deux fils cadets ont bénéficié de cours particuliers chez le professeur Richter, cela leur donne un bagage culturel solide pour oser émigrer aux Etats-Unis lorsque, déshérités par leur père, ils se retrouvent esclaves de leur frère aîné sur l'exploitation familiale.



J'ai eu envie de découvrir ce livre parce que "Wisconsin", premier ouvrage de Mary Relindes Ellis, avait été pour moi un superbe coup de coeur.

Ici, je me suis ennuyée sur les cent premières et sur les cent cinquante dernières pages. Si je calcule bien, j'ai apprécié à peine la moitié du livre. C'est mince. J'ai savouré le coeur de l'intrigue qui évoque à la fois Steinbeck, Vilhelm Moberg ('La saga des émigrants') et 'la Petite Maison dans la Prairie'.

On retrouve sur tout le récit des thèmes visiblement chers à l'auteur, importants également dans son roman "Wisconsin" : fratrie, relations père-fils difficiles, figure paternelle de substitution, douceur maternelle, talents divinatoires, importance de l'enseignement, ravages de la guerre. Ici, en outre, Mary Relindes Ellis s'attache aux problèmes identitaires en cas de double (ou multiples) culture(s), d'exil, d'acculturation (Indiens). La description de la banlieue de Minneapolis "Bohemian Flats" où cohabitent des émigrés de différents pays d'Europe est à ce titre très intéressante.

Par contre je n'ai pas retrouvé la subtilité présente dans "Wisconsin", dans les portraits des personnages, dans leurs échanges et leurs sentiments. Quelques uns des protagonistes de ce "Bohemian Flats" sont sympathiques, mais tout est tellement manichéen que je n'ai guère été émue par leurs aventures.



La lecture est devenue particulièrement laborieuse sur la fin, j'ai eu plusieurs fois envie d'abandonner, je me suis accrochée, espérant retrouver le charme du milieu du roman (ayant par contre renoncé à être aussi touchée que par "Wisconsin"). J'ai attendu pour rien, de plus en plus agacée. J'ai survolé les dernières pages.



- avis : 2.5/5
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Bohemian flats

L'histoire :



Augsburg, 1881. Albert et Raimund Kaufmann, fils de fermiers, vivent les premières années de leur adolescence, et font la connaissance de la très érudite (et atypique) famille Richter, qui prend en charge leur éducation culturelle. Albert s'éprend de Magdalena Richter, qu'il finit par épouser, bien que cette dernière soit victime de commérages bien peu rationnels de la part de la population locale. Les temps sont durs dans l'Allemagne du Kaiser, et les perspectives d'avenir sont bien sombres pour cette génération, qui nourrit des rêves d'évasion. Raimund prend son destin en main à l'âge de seize ans, et s'enfuit pour échapper à son détestable frère aîné Otto, qui vient d'hériter de la ferme familiale, et entend régner en maître absolu sur la tribu Kaufmann. Ivre de liberté, Raimund finit par échouer à Minneapolis, où il se fait engager comme ouvrier dans une minoterie, avant d'emménager dans une minuscule bicoque délabrée des Flats, sorte de village hétéroclite et cosmopolite en bordure du Mississippi. Une nouvelle vie commence pour Raimund, fasciné depuis toujours par le Rêve américain. Une vie qu'il espère partager bientôt avec la famille de son frère Albert, à qui il demande sans relâche de venir le rejoindre...



L'opinion de Miss Léo :



Je voulais depuis longtemps lire Wisconsin, premier roman de l'auteur, quand Bohemian Flats s'est subitement retrouvé entre mes mains. Je n'allais pas cracher sur cette opportunité, d'autant plus que la quatrième de couverture laissait augurer le meilleur concernant cette fresque familiale aux thèmes plus que prometteurs. L'Allemagne à l'aube du XXème siècle... L'immigration vers le Nouveau Monde... Les projets d'avenir de jeunes gens épris de liberté... La Première Guerre Mondiale... Il n'en fallait pas plus pour exciter ma curiosité !



J'ai grandement apprécié l'écriture et le ton de ce très beau roman, qui retrace le parcours d'une famille allemande sur plusieurs décennies. Bohemian Flats s'ouvre sur les souvenirs d'enfance de Raimund, qui grandit dans la ferme de son père, brasseur mal dégrossi de la petite ville bavaroise d'Augsburg. L'obscurantisme et la malveillance d'une part non négligeable de la population de cette charmante bourgade m'ont dans un premier temps rappelé le village luthérien du très beau film de Michael Haneke, Le Ruban Blanc, même si le récit nous entraîne ensuite dans une toute autre direction ! Nous faisons très la vite la connaissance des Richter, intellectuels tolérants et ouverts d'esprit, qui serviront de mentors à Raimund et Albert. Ces derniers développent ainsi les qualités nécessaires à leur future émancipation, et se prennent à rêver de liberté et de grands espaces. Il faut dire que les Etats-Unis font déjà figure de terre promise, dans cette "vieille" Allemagne impériale en proie à de graves difficultés économiques. Condamné à devenir (au choix) prêtre ou soldat (entre les deux, mon coeur balance), Raimund sera le premier de la fratrie à embarquer pour le Nouveau Monde, sans un regard pour la mère-patrie (oh, le petit ingrat !).



Ainsi se termine la première partie (soit une centaine de pages), qui est d'ailleurs celle que j'ai préférée dans le roman. Nous retrouvons ensuite Raimund en Amérique, au moment même où celui-ci découvre sa nouvelle ville d'adoption. Le voici qui s'installe au coeur des Flats de Minneapolis, curieux melting-pot d'immigrés de nationalités diverses. Mary R. Ellis évite les clichés, et le récit évolue de façon surprenante, entraînant le lecteur dans des directions inattendues. La romancière tisse une subtile alternance de périodes de relative quiétude et de drames soudains, qui surgissent au moment où l'on s'y attend le moins, créant ainsi de brutales ruptures dans la trame narrative. Les personnages acceptent toutefois ces catastrophes avec résignation, et le roman est tout sauf larmoyant, les déconvenues paraissant somme toute inévitables à l'échelle d'une vie. Tous traversent les épreuves avec dignité, ce qui n'empêche d'ailleurs pas de ressentir la souffrance éprouvée par ces hommes et ces femmes, parfois durement touchés par les aléas de l'existence.



Bohemian Flats semble plus optimiste que Wisconsin (si j'en crois les chroniques publiées par mes amies blogueuses), mais n'en demeure pas moins empreint de mélancolie, de résignation et de regrets. J'ai été touchée par la sobriété de ce récit plein de pudeur et de retenue, qui évoque avec justesse le thème du déracinement, ainsi que la difficulté d'être allemand au XXème siècle. Raimund, Albert et Magdalena sont des personnages éduqués et attachants, qui renoncent à une part d'eux mêmes en quittant l'Allemagne. Les liens familiaux demeurent cependant plus forts que tout, et les Kaufmann ne tardent pas à nouer de nouvelles relations affectives avec leurs voisins des Flats, où la notion d'entraide n'est pas un vain mot ! Les personnages secondaires sont à peine esquissés, et cependant très réussis (je pense par exemple à la tchèque Alzbeta Dvorak, matriarche de la petite communauté, ou encore aux finlandais Kyle et Aino, qui deviendront très proches de Magdalena et Albert). J'ai en revanche été moins emballée par l'évocation du "don" de Magdalena, probablement transmis par sa mère d'origine tzigane, mais il faut dire que je n'accorde que peu d'intérêt aux croyances occultes de façon générale ; cela reste néanmoins assez subtil, et finalement très secondaire dans le roman (heureusement pour moi).



On peut sans doute reprocher à l'auteur un style un peu plat, ainsi qu'un regard parfois trop distancié sur les événements relatés, ce qui pourrait être perçu par certains comme un manque d'émotion ou d'empathie. Je ne l'ai cependant pas ressenti de cette manière, et je trouve que ce détachement est au contraire l'un des atouts majeurs du roman. Le résultat est même assez impressionnant, puisque Mary Relindes Ellis parvient à balayer près de quatre-vingt années d'histoire familiale, à coup d'ellipses et d'événements-clés judicieusement choisis. Ce choix narratif est à l'image de la vie elle-même : le temps passe (trop vite), les personnages mûrissent, traversent des époques et des lieux variés, apprennent de leurs expériences passées, et se retrouvent finalement seuls avec leurs souvenirs, sans voir vu les années défiler...



Le destin de la famille Kaufmann/Richter n'est de toute évidence qu'un prétexte, qui permet à la romancière américaine d'aborder avec intelligence des sujets très divers, comme l'abolitionnisme, le sort des indiens d'Amérique ou encore la religion. Elle montre l'envers du Rêve américain, entre espoirs réalistes et utopie illusoire. Elle fournit également quelques éléments d'explication quant à la situation politico-économique de l'Allemagne du Kaiser Guillaume II, et envoie certains de ses personnages au coeur de la tourmente de la Première Guerre Mondiale (dommage que cet épisode soit un peu trop vite expédié)). Bohemian Flats traite aussi (entre autres) du racisme ordinaire, de la difficulté à faire cohabiter cultures et croyances sans ployer sous le poids des préjugés, du lien à la terre, ou encore des relations parents-enfants, qu'elles soient fusionnelles ou conflictuelles. Cette profusion m'a plu, mais certains lecteurs risquent toutefois de se sentir quelque peu frustrés par le manque d'approfondissement des thèmes développés.



Je conclurai ce (bien trop long) billet en réaffirmant mon attachement à ce roman qui, sans être un chef d'oeuvre, m'aura en tout cas procuré quelques heures de bien agréable lecture. Mary Relindes Ellis développe un univers d'une grande richesse thématique, et fait preuve de belles qualités narratives. Je continuerai assurément à suivre cet auteur plein de promesses !



Une fresque familiale toute en pudeur et en délicatesse. Intéressant.



Merci à Babelio et aux éditions Belfond !
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Bohemian flats

J’ai toujours été très friande de fresques familiales, a fortiori lorsque ces destins de femmes et d’hommes croisent la grande Histoire. Et quand, en plus, la quatrième de couverture évoque la fascinante Amérique du début du XXè siècle, me voilà déjà à moitié conquise !



Hélas, les portraits dressés ici sont ternes, sans relief, l’histoire est peu enthousiasmante, la plume fade (l’emploi abondant du présent m’a souvent laissée perplexe), et l’ennui n’est jamais loin. J’ai donc terminé cette lecture avec peine, espérant toujours un quelconque sursaut dans l’intrigue, en vain…


Lien : https://labouquineriedecham...
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Bohemian flats

J’avais eu un coup de cœur pour Wisconsin, le premier roman de Mary Relindes Ellis, je n’ai donc pas hésité à me lancer dans ce Bohemians Flats. A nouveau, elle nous plonge au cœur du destin douloureux de familles que l’on va suivre ici sur de nombreuses décennies et de l’Allemagne aux paysages magnifiques mais rudes du Minnesota. On retrouve la violence, l’alcool, la guerre mais aussi l’entraide et la fraternité qui étaient déjà à l’œuvre dans Winsconsin. Je suis à nouveau complètement charmée par la plume de Mary R. Ellis et sa façon de nous transporter dans le monde qu’elle nous dépeint. Un monde difficile, pas tendre, où chacun essaie de trouver le bonheur mais où il fait rarement bon d’être différent. Et pourtant, si l’auteure nous décrit tout ce qu’il y a de plus laid chez l’homme, elle nous montre aussi la beauté. Et ces Bohemians Flats, où il n’est pas facile de faire sa place, c’est aussi un lieu où une fois admis, le nouveau venu trouve une famille, où les différences s’effacent face aux difficultés et où chacun aide son voisin comme si c’était un frère.



Beaucoup de choses devraient être dites sur ce beau roman, très foisonnant. Et en même temps, comme chaque fois que j’aime un roman, je ne trouve plus les mots et j’ai du mal à formuler mes phrases. L’écriture de Mary Relindes Ellis m’a encore une fois transportée. Elle réussit à forger des personnages complexes, attachants et sincères. Les épreuves ne les épargnent pas. En tant qu’Allemand, même une fois bien intégrés dans leur nouvelle communauté aux États-Unis, ils vivent une nouvelle forme de rejet lorsque la première guerre mondiale éclate. Chacun réagit à sa manière mais leurs enfants le vivent mal. Même ceux qui s’engagent dans l’armée américaine ne sont pas considérés comme de vrais patriotes. La romancière aborde aussi la façon dont les indiens ont été dépouillés de leurs terres, dont parfois leurs enfants leur ont été enlevé de force pour être envoyés dans des internats. Elle écrit un magnifique roman sur l’exclusion des étrangers, des gens différents qui a toujours existé. Un roman qui nous montre que ce thème actuel a toujours été mais que les hommes ne tirent jamais de leçons du passé.



Mary R. Ellis nous donne aussi à voir les magnifiques paysages du Minnesota, état du Nord des Etat-Unis, dont le climat rigoureux ne rendait pas la tâche des fermiers aisée. Sans doute la raison pour laquelle tant d’immigrés ont pu acheter si aisément des fermes.



L’intrigue, bien entendu, se base aussi sur les secrets de famille et les non-dits qui empoisonnent la vie et se terminent par des drames qui auraient pu être évités par plus d’honnêteté. J’avoue que Bohemian Flats m’a moins secouée et émue que Wisconsin, mais ça n’en demeure pas moins un excellent roman que je conseille sans réserve.
Lien : http://www.chaplum.com/bohem..
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Bohemian flats

La saga de la famille Kaufman débute en Allemagne à la fin du 19ème siècle et se poursuit jusqu'en dans les années 1960 dans le nord des États Unis. On y suit le destin des deux frères Kaufman, Raimund et Albert. Raimund émigre le premier et atterrit dans Bohemian Flats, quartier de Minneapolis où se retrouvent tous les émigrés d'Europe, notamment d'Europe de l'est. Albert, avec son épouse la belle Magdalena Richter et leurs enfants le rejoignent. La vie est dure, mais ils ne manquent pas de courage et d'amour, tant au coeur de cette petite communauté cosmopolite, chaleureuse et solidaire des Bohemian flats, qu'auprès des indiens des terres encore vierges du Wisconsin. Je n'ai pas retrouvé la grande émotion de "Wisconsin" mais j'ai beaucoup aimé ces personnages et leur histoire qui permet de voir notamment la grande guerre d'un autre point de vue: celui d'allemands vivant aux Etats Unis, qui subissent le conflit et la xenophobie. Un beau roman qui m'a régalée.
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Bohemian flats

« Bohemian Flats » désigne un quartier construit de bric et de broc sur les bords du fleuve Mississippi à Minnesota. Dans ce quartier vivent des immigrés pauvres arrivés de plus ou moins fraîche date sur le sol américain. Comme beaucoup de ces gens arrivent d'Europe de l'est, les habitants de la ville les appellent tous indifféremment « bohémiens ».



C'est dans ce quartier que s'installe la famille Kauffman après avoir quitté l'Allemagne, courant vers le rêve américain, l'espoir d'accéder aux universités, à de la terre cultivable ou à l'anonymat. La vieille Europe ne leur offrait plus guère de perspective : fin dix-neuvième et début vingtième siècles, mieux valait ne pas être le cadet si on voulait avoir une chance d'hériter, mieux valait ne pas avoir trop d'ambition si on était fils de pauvres gens, et mieux valait encore ne pas avoir un faciès faisant trop penser aux juifs ou au tsiganes. Dans les Bohemian Flats, peu importe d'où l'on venait puisque tout le monde arrivait d'ailleurs.



Au travers l'histoire de cette famille et de ce lieu particulier, on se promène dans u siècle d'histoire de l'Europe et du peuplement des États-Unis. On sent le poids des religions. On effleure les questions politiques qui menèrent à la première guerre mondiale, on soulève les problèmes de racisme, on découvre les changements des deux continents de l'industrialisation à l’avènement du progrès. La place des immigrés dans la société américaine est le cœur de l’œuvre. Pourquoi émigre-t-on, comment vit-on dans le pays d'accueil, comment est-on accueilli par ceux qui sont nés sur le sol d'accueil et quel rapports entretient-on avec le pays d'origine : voilà ce que décrit l'auteur avec intelligence.



Mary Relindes Ellis a une plume efficace et accessible, ses personnages sont attachants et crédibles et l'ensemble du roman est suffisamment documenté pour être enrichissant en plus de plaisant. On regrette un peu que la dernière partie du livre soit si rapidement traitée, mais dans l'ensemble, la lecture de Bohemian Flats est agréable.



(Livre lu et découvert dans le cadre de Masse Critique)
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Bohemian flats

On peut naître dans une famille, dans un lieu, sans pour autant que rien ne soit tracé.

La pression de la tradition familliale fera alors suffira un gosse, Raimund, 17 ans, qui entrainera avec l'immigration de son frère Albert, sa belle sœur l'énigmatique Magdalena et de ses deux neveux.

Un voyage entre la campagne allemande d'avant guerre, les flats de Minneapolis et la conquête des contrées sauvages américaines.

Un roman contre les préjugés et pour la tolérance, pour l'importance des choix que l'ont fait, de l'amitié que l'ont donne, ainsi que l'amour que l'ont ressent pour sa famille, son quartier, son pays, son prochain, sa culture, l'intellec et la terre.

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