Citations de Maryse Wolinski (76)
À force d’être heureuse, j’ai longtemps oublié le sens du mot bonheur. Je n’y pensais même jamais. Les jours s’écoulaient dans une sérénité benoîte et je n’en avais pas conscience ou plutôt, cela m’apparaissait comme un état normal.
Creuser les bas-fonds de la mémoire provoque des douleurs intenses dans tout son corps. Elle en pleurerait si il lui restait quelques larmes. Mais elle n'est qu'une vieille femme hantée par une histoire dont elle n'est même plus capable de savoir comment elle l'a vécue. Le passé s'éloigne d'elle et le présent est un vain mot. (p. 200)
Le miroir ne reflète plus qu'une ombre indécise d'elle-même. Les contours de son visage se font de plus en plus imprécis. La vue s'évanouit avec la vie. Peut-être est-ce mieux ainsi. Ne pas savoir ce que l'âge a bouleversé, ignorer les sillons que l'existence trace sur la peau. Être à côté de soi. Seul le regard de Cécile la rappelle à sa condition de femme de quatre-vingt-dix ans. (p. 152)
Tant que sa mère vivra, son existence sera en désordre. Après, elle s'encombrera de son absence. (p. 87)
Il n'y avait rien à comprendre au sentiment d'amour. On en était affecté comme d'une grippe. Seulement, des traitements existaient pour guérir de la grippe, rien encore n'avait été inventé pour se délivrer de la maladie d'amour. (p. 43)
Elle voudrait être cette note qui vient d'éclater et fait tressaillir sa mère, bouleverse son visage, embrume son regard. Elle voudrait être le violon que sa mère tient sous le cou et qu'elle manie avec prudence, douceur, grâce, amour. Elle voudrait être la partition sur laquelle elle penche ses grands yeux aux reflets d'or. Elle voudrait être la musique qui emplit la vie de Marta, ou devenir sa confidente. Elle voudrait être Mozart pour que sa mère l'admire. (pp. 12-13)
On a aussi peu de raisons d'aimer que de désaimer.
La force de pouvoir rire des chose de la vie est la meilleure arme du couple.
L e crayon,à la main,soulignant,entourant,découpant,archivant,jusqu'à ce qu'il trouve l'idée qui allait générer le dessin.L’après-midi,après la sieste,il s'installait à sa planche et exécutait l'ébauche du matin.
L e soir,je me laisse inviter pour éviter la tombée de la nuit,seule face à une assiette que je ne parviendrai pas à terminer.
Deux trous rouge alors qu'il avait encore son crayon à la main.
Ces post-it disent toute notre histoire.Ils tapissent le mur extérieur de la cuisine.Ils disent son amour,sa tendresse,sa joie quand tout va bien,sa tristesse quand les ennuis s’accumulent.
Parmi les victimes des frères Kouachi, il y avait des humoristes familiers des français, comme Cabu ou Georges. Et ces français-là se sont identifiés à ces hommes qui,dans bien des cas leur avaient appris à voir la vie, sous un autre angle. Comme Georges m'avait convertie au rire,au sarcasme, à l'humour: grâce à lui, je suis devenue pleinement moi-même, j'ai appris la tolérance et la liberté.
" Nous sommes à côté de la vie. Jamais dedans ! J'ai besoin de tours d'horloge avec toi, de dormir contre ton corps, de me réveiller dans tes bras. "
" Tu aimes un souvenir, une image idéalisée "
" Entre plaisir et dégoût, où étaient les sensations les plus fortes. "