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Critiques de Mathilde Forget (97)
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À la demande d'un tiers

Un roman singulier, à la fois émouvant et drôle dans lequel une jeune femme s’interroge sur les circonstances de la mort de sa mère, sur la folie et sa possible transmission.

Lorsqu’elle était enfant, sa mère s’est jetée du haut d’une tour pour se donner la mort.

La petite fille de huit ans qu’elle était n’a pas eu les réponses qui l’auraient aidé à se construire.

Le récit démarre de manière surprenante par la scène du film où Bambi réalise que sa mère est morte, il ne pose alors pas de question, ne dit rien ; pour cette raison, elle déteste Bambi !

Elle préfère sa fascination pour les requins qui cristallisent ses peurs.

C’est clair qu’elle a des raisons de se poser des questions car elle se retrouve, adulte, dans l’obligation de faire interner sa sœur, ce qui la ramène inéluctablement à la mort de sa mère.

Elle va donc enquêter, rencontrer les uns et les autres, famille, amis et même psychiatre qui a suivi sa mère.

Si elle semble adopter un comportement irrationnel parfois, notamment lorsqu’elle décrit son appartement comme celui d’un psychopathe, se concentre sur les poutres au plafond, elle avance avec lucidité et obstination dans sa quête.

La folie se transmet-elle ? Pourquoi ne pleure-t-elle jamais quand on l’attend ?

J’ai beaucoup aimé le texte, l’originalité de la démarche, les métaphores et le vocabulaire, un réel plaisir de lecture qui surprend, rythmé et intelligent.

Affrontera-t-elle les requins ? Remontera-t-elle à la surface ?

Un très beau récit court, atypique et touchant que je conseille vivement.

Lu en collaboration avec #Netgalley# et les #EditionsGrasset#



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À la demande d'un tiers

/MATHILDE AS-TU DU COEUR ? //



En regardant la couverture de A la demande d'un tiers, j'ai pensé au tennisman 🎾. Si l'auteure n'a rien à voir, à priori, avec la terre battue et les filets, elle maniait déjà les mots, avant ce roman, en tant que compositrice 🎶 et interprète.



Ce n'est donc pas un hasard si c'est la musicalité de son écriture qui m'a frappé immédiatement. ▪️ Mathilde Forget a aussi un sens incroyable de la formule. Elle balance ce genre de phrases que j'aimerais tant avoir écrites à sa place.

▪️ "Josephine est fille unique, j'ai longtemps pensé que ça voulait dire qu'elle n'existait qu'en un seul exemplaire. Mais cela voulait surtout dire qu'elle pouvait manger une boîte entiere de gâteaux devant moi sans m'en proposer. Je ne suis pas une fille unique, d'autres exemplaires existent. Je suis née après Suzanne, la place était déjà occupée. Je n'ai jamais connu de monde sans elle. Ma place c'est une partie de la sienne.

▪️ "Quatre mois après la rupture, j'ai pleuré pendant une semaine sans même avoir besoin de penser à sœur Cathy. Et mon cœur s'est littéralement effondré dans ma poitrine pour finir au fond de mon ventre. J'ai donc bien un cœur mais il n'est plus au bon endroit. "

▪️ " Le trac envisage la réussite, la peur envisage le pire."



▪️ Sur des thèmes déjà traités par la littérature (la folie familiale, les secrets de famille, la force d:une relation entre deux sœurs) Mathilde Forget évite le sentiment de déjà lu. Elle fait entendre une voix singulière, parsemant son récit sombre de trouvailles (comme le si frappant syndrome du cœur brisé 💔 , sa peur irraisonnée des requins 🦈 qui la fascinent aussi) qui sont un vrai plaisir de lectrice !

▪️ En librairie le 21 août !
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À la demande d'un tiers

Voilà un roman très particulier. Nous vivons les ressentis d’une personne se remémorant notamment son enfance suite à la décision de devoir interner sa sœur en hôpital psychiatrique.

En lisant ce livre j’avais l’impression d’être dans les pensées d’une femme. Des pensées pas très ordonnées mais qui ne peuvent que nous permettre d’être en empathie avec des situations pas toujours très simples à gérer.

Voilà donc une lecture décalée et assez originale...
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À la demande d'un tiers

« La folie n’est pas donnée à tout le monde. Pourtant j’avais essayé de toutes mes forces. »

Je n'ai pas compris ce roman , peut être ne suis je pas assez fou pour y voir les clés . Décousu , sans réelle histoire même si certains passages sont touchants ce récit heureusement très court m'a laissé de glace . J'ai essayé pourtant mais l'écriture quelque peu brouillonne de Mathilde Forget ne facilite pas les choses .
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À la demande d'un tiers

Dans ce premier roman décousu, plein de coq-à-l’âne, de fantaisie et de larmes, Mathilde Forget raconte la quête d’une fille pour comprendre ce qui a pu causer la mort de sa mère.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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À la demande d'un tiers

Cette lecture me laisse perplexe. Il y a un mélange de genre qui m'a empêchée d'entrer complètement dans cette histoire. Mais il y a du talent dans ce premier roman.
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À la demande d'un tiers

Avec son premier roman, Mathilde Forget réussit à nous redonner le sourire, malgré un contexte sinistre, et nous émeut. Un beau premier roman lumineux autour de la folie et de la quête de soi.



Pauline Stern, la maman, s’est jetée de la plus haute tour d’un château touristique, qui en compte dix-sept. « Bambi ne pose pas de question. Lorsque son père lui apprend la nouvelle, il ne pose aucune question. Pas une seule. Il ne dit rien ». Tandis que sa soeur Suzanne lui apprenait tout sur les requins, Victor, le père, faisait ce qu’il pouvait pour être « une mère parfaite ». Bernadette, elle, la grand-mère, s’occupe de son jardin et de ses abeilles, surnommées les Murielles, tout en inventant des contes à ses petites-filles. Mais cette mort brutale, ne semble pas avoir provoqué les mêmes effets sur les deux sœurs. « Les fissures ne sont pas uniquement causées par le séchage du bois, certains sont dues à un choc. Une fois, j’ai planté des clous de même taille dans deux poutres différentes, mais jamais les crevasses ne se ressemblent. Un événement de même nature produit rarement des résultats identiques ».



Et un beau jour, très affectée par la rupture avec son amie et ébranlée par l’internement de sa sœur, la narratrice se lance dans une enquête pour mieux comprendre la mort de sa mère. Que s’est-il passée pour qu’elle se suicide de la plus haute tour d’un château ?
Lien : http://untitledmag.fr/rentre..
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À la demande d'un tiers

Superbe premier roman, grave, émouvant, sincère et fluide. Mathilde Forget nous entraîne dans sa quête, son enquête pour comprendre ... sa mère.
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À la demande d'un tiers

J'ai plongé dans le livre de Mathilde Forget, comme dans un aquarium géant, je n'en suis sorti qu'à la dernière page, là où elle a écrit, page 155, je remonte à la surface, comme si je ne l'avais pas quitté des yeux.

Son histoire, est si proche de mon histoire, que ses mots j'imagine les avoir prononcés un jour. Et pourtant chaque itinéraire de vie est forcément différent. Il y a pour moi à travers son témoignage comme un mystère, un quelque chose qui rapproche les enfants qui ont perdu leur mère.





Elle ne pleure jamais au bon moment, comme c'est juste, comme cette phrase colle à la peau de Mathilde, elle dira elle-même, page 76, " j'ai voulu pleurer pour réhabiliter mon cœur". C'est tout l'attirail affectif lui même qui fut débranché. Elle fait cette déclaration sublime, et "mon cœur s'est littéralement effondré dans ma poitrine pour finir au fond de mon ventre".

La suite s'écrit avec une limpidité de glace, "j'ai grandi en observant de loin mon chagrin sur les joues de ma sœur".





Quand il lui faut dessiner pour la Fête des Mères, ce petit quelque chose, qui est une fête de douceur et de tendresse, la maîtresse l'invite à montrer à son père, qu'il est devenu pour elle sa vraie mère.

Mais tout cela sonne faux, alors elle dessine des loups avec une tête de requin, puis elle souligne ; " Victor ( et non papa ) est une bonne mère".





Le plus poignant est l'épisode où elle téléphone aux pompiers, par ce que la peur la serre, voir sa sœur Suzanne faire une bêtise comme la maman. Elle l'accompagna à l'hôpital, "le Ruisseau". Je pense à la petite fille qui retournait voir Suzanne et qui l'apercevait dans l'encadrement d'un petit sas, découpé dans la porte. Sa sœur comme la petite bête dangereuse d'un zoo. Car "il faut être en bonne santé pour que le psychiatre vous parle, et être respecté".





Comment partager un tel drame, demain on lui dira, "tu n'as pas de cœur". Mathilde n'a pas de cœur, elle a grandi trop vite. Walt Disney a bien raison avec des enfants qui ont perdu leur mère ça va beaucoup plus vite pour apprendre la vie, on ne s'embarrasse plus du cœur.

Mais Suzanne comment la ramasser, comment la retrouver, combien d'années faut-il pour la reconstruire, combien d'années pour un frère ou pour une sœur passé par les électrochocs.





Ici la mode n'est qu'une saison celle de la nuit. "Sa mère était de garde toutes les nuits, elle travaillait dans les cimetières", lança un jour Mathilde par dérision.

La lumière est diffuse dans la nuit," avec Victor elles peuvent parler de tout, de tout ? Sauf de la mort de Pauline. Ses yeux rouges l'en empêchent".





Le récit édifie un témoignage profond, d'une indescriptible justesse, où les mots percutent, et s'écrasent d'un bloc. Il y a dans le regard des enfants meurtris une violence retenue, un calme feutré, une douceur farouche où la moindre étincelle peut déclencher la foudre, une douceur susceptible, jusqu'à mourir pour les siens. L'image du requin, incarne tout à la fois l'étincelante écriture de l'auteure, et l'indéfectible besoin de survie, d'humour et d'espoir.

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À la demande d'un tiers

Comme chaque année, la rentrée littéraire est l’occasion de partir à la rencontre de nouvelles plumes, de nouveaux talents. Du côté des éditions Grasset, la rencontre fut faite avec Mathilde Forget. Pour son premier roman, À la demande d’un tiers, l’auteure, compositrice et interprète revisite l’histoire de Bambi. Façon psychiatrie et mort maternelle.



# La bande-annonce



« La folie n’est pas donnée à tout le monde. Pourtant j’avais essayé de toutes mes forces. »

C’est le genre de fille qui ne réussit jamais à pleurer quand on l’attend. Elle est obsédée par Bambi, ce personnage larmoyant qu’elle voudrait tant détester. Et elle éprouve une fascination immodérée pour les requins qu’elle va régulièrement observer à l’aquarium.

Mais la narratrice et la fille avec qui elle veut vieillir ont rompu. Elle a aussi dû faire interner sa sœur Suzanne en hôpital psychiatrique. Définitivement atteinte du syndrome du cœur brisé, elle se décide à en savoir plus sur sa mère, qui s’est suicidée lorsqu’elle et Suzanne étaient encore enfants.

Elle retourne sur les lieux, la plus haute tour du château touristique d’où sa mère s’est jetée. Elle interroge la famille, les psychiatres. Aucun d’eux ne porte le même diagnostic. Quant aux causes : « Ce n’est pas important de les savoir ces choses-là, vous ne pensez pas ? » Déçue, méfiante, elle finit par voler des pages du dossier médical qu’on a refusé de lui délivrer.

Peu à peu, en convoquant tour à tour Blade Runner, la Bible ou l’enfance des tueurs en série, en rassemblant des lettres écrites par sa mère et en prenant le thé avec sa grand-mère, elle réussit à reconquérir quelques souvenirs oubliés.

Mais ce ne sont que des bribes. Les traces d’une enquête où il n’y a que des indices, jamais de preuves.

La voix singulière de Mathilde Forget réussit à faire surgir le rire d’un contexte sinistre et émeut par le moyen détourné de situations cocasses. Sur un ton à la fois acide et décalé, elle déboussole, amuse et ébranle le lecteur dans un même élan.



# L’avis de Lettres it be



La quatrième de couverture est riche de promesse. On nous assure du rire, de l’acidité et de la folie, le tout noyé dans la revisite d’un conte quasi-mythique apparenté à une histoire familiale complexe et sombre. On se jette dans le premier roman de Mathilde Forget les yeux (presque) fermés, avec la ferme intention d’y trouver son bonheur de lecture.



Les chapitres sont courts, l’écriture est sans fausse note ni coup d’éclat. On lit, on lit. On lit. Polar qui ne se dit pas, réflexion sur la Mère, éloge de la folie involontaire… On a terminé. Cette mère décédée, ce saut dans la folie qui en entraîne d’autres, cette famille dont les morceaux restent à recoller, cette sœur internée. Et donc ? Dans quel livre est-on tombé ?



C’est une nuée de regrets. Pour ainsi dire, il est difficile de faire la critique d’un premier roman ambitieux de toute évidence mais qui n’ose pas, ne tente pas, ne s’affirme jamais vraiment et reste cantonné à la lisière du tout et du rien. À la demande d’un tiers n’est pas un mauvais livre, ce serait mentir. Mais ce roman a tout de l’exercice appliqué du bon élève, sans accroc, sans dépassement, sans prise de risque. C’est plat comme un lac sans vent malgré les quelques beaux voiliers qui paradent voiles au vent. Ça ne prend pas, cette folie est bien trop mimée, trop propre pour être vraie. Bambi, les tueurs en série et Blade Runner sont relégués au rang de prétexte. Les personnages conservent tout au long du roman une regrettable distance. Qu’il est difficile de s’éprendre de sentiments et de ressentiment pour ce qui n’est que de l’encre et du papier. Et c’est parfois trop difficile. Même À la demande d’un tiers…



Découvrez la chronique en intégralité sur Lettres it be
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À la demande d'un tiers

En un mot, c'est une déception...

J'avais très peur de cet ouvrage, connaissant bien le sujet dont il semblait traiter. Je pensais qu'il allait me retourner. Ce ne fut pas le cas.

J'attendais un longue réflexion et beaucoup d'émotions sur l'internement à la demande d'un tiers et surtout ce que cela implique. Sauf que le roman n'est pas du tout centré sur cela mais plutôt sur l'enfance de la narratrice et de son traumatisme suite au suicide de sa mère.

Elle enquête pour savoir ce qu'il s'est réellement passé. Vrais et faux souvenirs s'enchaînent au fil des nombreux retours en arrière.

Quelles conséquences sur sa vie actuelle ? L'écriture est vive et poétique mais malheureusement, l'ouvrage ne s'affirme pas et reste à la limite de tout et rien. Les sentiments ne sont pas assez affirmés.
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À la demande d'un tiers

Pour son premier roman, Mathilde Forget aborde le thème difficile de la folie et de son éventuelle hérédité.



La narratrice y évoque le décès de sa mère, l'incarcération de sa soeur en hôpital psychiatrique, ainsi que sa rencontre (et sa rupture) avec la fille avec qui elle veux vieillir.



Sa phobie des squales et son aversion pour Bambi trouvent une place dans ce récit décousu. Tout comme les tueurs en série, leur rapport avec leur mère ou encore Blade Runner.



J'avoue que la succession des chapitres, sans qu'une suite logique ne m'apparaisse, m'a complètement déstabilisée. Là où je m'attendais à trouver des réponses, je n'ai eu accès qu'à de nouvelles interrogations. Une lecture qui se termine pour moi en queue de requin...
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À la demande d'un tiers

Voici un des romans bien déjantés et je l'ai vraiment apprécié.

La scène d'ouverture est celle où notre héroïne doit faire interner sa soeur, Suzanne. Suzanne qui souffre comme leur mère, Pauline Stern, autrefois brillante pianiste, et peut être, comme notre héroïne, d'un trouble psychiatrique. Cette hospitalisation à la demande d'un tiers (jour de la fête nationale) va être l'occasion pour l'auteur de se pencher sur la lignée des femmes de la famille, en commençant par leur mère qui s'est suicidée en se jetant d'une tour d'un château.

Quête d'autant plus nécessaire qu'elle vient de rompre avec son amie, Judith et ne s'en remet pas. Entre les compte-rendus d'hospitalisation qu'elle vole, les lettres de sa mère qu'elle récupère, les témoignages qu'elle obtient de ses amis, l'auteur voit apparaître une autre femme que celle qu'elle a connu en tant que mère.

La quête est loufoque, triste, hilarante, improbable, les diagnostics médicaux ne sont jamais les mêmes et notre fille de et soeur de, se perd un peu avant de découvrir ce qui a contribué au basculement de sa mère dans le délire, lors d'une conversation avec sa grand-mère maternelle.

Un roman foutraque mais très attachant d'une jeune femme qui lutte pour ne pas s'effondrer et qui après avoir affronté sa plus grande peur qu'est la folie, ira se confronter aux requins qui finalement ne sont pas si dangereux que cela au regard de sa famille.
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À la demande d'un tiers

L’ambiance générale du roman est profondément angoissante. Une jeune femme instable nous raconte son mal être. Elle a été obligée de faire interner sa propre sœur, devenue violente. A travers ses souvenirs, on comprend mieux les traumatismes subis lors du suicide de leur maman, qui a eu elle aussi des problèmes psychiatriques. Elle décide d’ailleurs d’enquêter à ce sujet. Elle a enfin une attirance pour les requins qui lui font pourtant peur. Cela va ainsi un peu dans tous les sens.
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À la demande d'un tiers

"La folie n'est pas donnée à tout le monde. Pourtant j'avais essayé de toutes mes forces. C'était après avoir passé plusieurs heures à répéter, Bambi est un connard, Bambi est un connard, Bambi est un connard… effondrée sur le carrelage trop propre de ma cuisine. Un jour une amie m'a dit : "C'est tellement propre et vide chez toi, on dirait l'appartement d'un psychopathe."



Qu'est-ce que la folie ? Est-elle héréditaire ?

Ce premier roman de Mathilde Forget, s'il nous parle de la folie évoque aussi le deuil, la perte de la mère, l'incompréhension qui subsiste.

La mère de la narratrice s'est donné la mort en se jetant du haut d'une tour, on n'a pas expliqué cet acte brutal à l'enfant qu'elle était.

Devenue adulte, elle va se confronter une nouvelle fois à ce terrible constat lorsqu'elle doit faire interner sa soeur en Hôpital psychiatrique.

Peut-être est-ce le moment d'entendre ce qui n'a pas été dit, de comprendre ce qui a poussé sa mère à se jeter dans le vide ?

Aux situations présentes, à la confrontation du réel répondent les souvenirs d'enfance (parfois de faux souvenirs), les obsessions (Bambi qu'elle déteste, les requins, les poutres apparentes, les tueurs en série et leur rapport à la mère…) et cet humour grinçant…

"Grâce aux médicaments, Suzanne dit oui à toutes mes propositions d'activités, ce qui me permet de m'améliorer à la belote. Une grande soeur cesse forcément un jour de jouer avec sa petite soeur, à l'hôpital psychiatrique je peux me venger."



L'écriture de Mathilde est très rythmée ce qui n'est finalement pas très étonnant lorsque l'on sait qu'elle est également auteur-compositeur (je ne l'ai su qu'après avoir lu son livre).

C'est un bon premier roman que j'ai eu plaisir à lire et que je vous conseille de découvrir à votre tour !
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À la demande d'un tiers



Cela m’a pris le temps d’un vol. Deux heures d’avion, entre Lisbonne et Paris, pour lire A la demande d’un tiers et en rester bouche bée.



Je l’ai commencé dans la file d’attente pour les contrôles de sécurité,

poursuivi dans le terminal 2 jusqu’à la porte d’embarquement 22,

au soleil, en marchant en direction de l’avion

et enfin à ma place, à la place 7F.

Le chiffre 7 me porte chance,

Alors quand s'ouvre l’enregistrement, je me précipite sur le rang 7 et réserve un siège en 7.



J’ai lu en regardant par la fenêtre parce que la place F est celle près du hublot,

à droite quand on regarde en direction du nez de l’avion.

J’ai regardé le ciel et les nuages. Les rayons du soleil.

J’ai regardé par le hublot pour reprendre mon souffle

Entre deux brefs chapitres, deux phrases courtes.



A la demande d’un tiers c’est une jeune-femme

Qui raconte sa soeur, sa mère, sa grand-mère,

Qui raconte l’enfance, la science, la maladie mentale,

Qui raconte un château, un aquarium, une plante verte, le piano.

Qui enquête, réfléchit. Qui déteste Bambi.



Je ne sais pas comment Mathilde Forget s’y prend pour nous faire rire et pleurer en même temps,

comment elle nous donne la main et nous fait aimer son chemin,

comment elle choisit chaque détail, chaque anecdote avec tant de soin que l’on s’en souvient.



J’ai regardé par le hublot, j’avais le coeur serré et un sourire aux lèvres.

Plus tard, j’ai marché dans la ville. Dans les rues de Paris.

Vu des requins dans les flaques d’eau et la tour du moulin dans l’enceinte du château.



instagram : @mesmotsdanslesleurs
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À la demande d'un tiers

La narratrice a dû faire interner sa sœur. Cet événement est le déclencheur d’une quête de vérité sur son histoire familiale et sur elle-même. Leur mère s’est suicidée quand elles étaient enfants. Elle cherche à reconstituer le passé et à connaître les raisons. N’oublions pas que la sinistre carrière des tueurs en série trouve son origine dans la relation avec leur mère.





Le récit est entrecoupé par des réflexions sur les requins. Nous apprenons, par exemple, que lors d’une attaque de requin, on ne ressent pas la douleur, c’est la couleur rouge de la mer qui nous fait prendre conscience que nous sommes blessés. Je n’ai pas envie de tester la véracité de cette information.





Savez-vous pourquoi les mères sont absentes dans les films de Walt Disney ?

La narratrice a grandi trop vite.

La folie est-elle héréditaire ? D’après les psychiatres, il n’est pas important de savoir ce qui a entraîné la chute de la mère de la narratrice.

Si l’appartement de la narratrice est rangé comme celui d’une psychopathe, c’est sûrement à cause de son éducation protestante.

Elle ne pleure jamais au bon moment, ses émotions sont en décalage temporel avec le moment douloureux.





Comment ça, ma chronique part dans tous les sens ? Mon propos est décousu ? J’ai pourtant glissé des informations sur les ressentis de cette petite fille qui a grandi sans mère et qui veut comprendre. Son esprit part dans tous les sens, comme si les émotions étaient trop fortes. Pourtant, au sein de réflexions, des pensées percutantes sont cachées, des phrases poignantes. Quatre lignes sur un événement grave m’ont bouleversée. La personne qui l’a évoqué est passée à un autre sujet, le minimisant. Cela m’a serré le cœur, car c’est souvent ainsi que cela se passe.





Ce roman est atypique. Il semble partir dans tous les sens, et pourtant le fil directeur est la recherche d’identité. L’humour et l’émotion font un va-et-vient. Des passages qui font sourire succèdent, sans aucune transition, à d’autres qui touchent le cœur. On passe d’une émotion à l’autre. L’histoire n’est absolument pas celle que j’attendais, cela est un peu déstabilisant, et la fin m’a laissée pantoise. A la demande d’un tiers est un livre que j’ai pris plaisir à lire cependant je suis un peu frustrée. Je me suis attachée à la narratrice, mais le format court ne m’a pas laissé le temps de ressentir durablement les émotions.





Je remercie sincèrement les Éditions Grasset et NetgalleyFrance pour ce service presse.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/
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À la demande d'un tiers

"A la demande d'un tiers" est un roman constitué de courts chapitres sur la relation de 2 soeurs, et de la maladie mentale et du suicide de leur mère en trame de fonds.

La soeur cadette va devoir faire interner sa sœur Suzanne de force et cela va faire remonter des souvenirs d'enfance sa mère.



Un roman pas assez fouillé qui effleure la surface du mal être, de ce qui a poussé cette mère à en finir, de la relation entre ses 2 soeurs, de cette éducation protestante que la narratrice subit et qui a laissé des traces. Un premier roman parfois décousu, voir confus qui ne m'a pas convaincu.
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À la demande d'un tiers

Rentrée littéraire 2019

**A la demande d'un tiers** de Mathilde Forget

Editions Grasset



Suite à l'hospitalisation en psychiatrie de sa soeur Suzanne, la narratrice cherche à comprendre le suicide de sa mère. Elle n'obtiendra aucune réponse.



Cette lecture me rend perplexe tant je n'ai pas réussi à "entrer dans l'histoire". J'ai eu beaucoup de mal à suivre le fil que l'auteur déroulait au fil des pages.
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À la demande d'un tiers

Il aurait été préférable que Mathilde Forget réunisse toutes les bribes éparses qui constituent son livre en un récit plus construit et structuré. En l’état, il semble qu’on lise des fragments mis bout à bout et les thèmes qui parcourent le livre – la peur des requins, le suicide de la mère, la folie de la sœur, un amour déçu – ne suffisent pas à lui assurer une cohérence qui suscite un plaisir de lecture.
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