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Critiques de Mathilde Forget (97)
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Je fais les choses "à l'envers" puisque j'ai d'abord connu Mathilde Forget avec "De mon plein gré"- un de mes coups de coeur de 2021.



Ici, j'ai pu retrouver son style si singulier et qui me transporte une nouvelle fois : j'ai l'impression de connaître l'autrice, la narratrice, comme si c'était une amie qui me racontait une histoire. Et ça, c'est fou et suffisamment rare pour être mentionné. Où est la part de fiction, où est celle d'autobiographie ?



Le roman est court, il se dévore, et on passe d'une phrase à l'autre sans s'en rendre compte. Pourtant, il faut s'accrocher car l'autrice nous promène tantôt dans les méandres de la santé mentale (et des hospitalisations), tantôt dans le monde des requins ou encore dans l'univers Disney.



Le point de départ, à savoir le suicide de la mère et l'hospitalisation de la soeur, nous emmène finalement plus loin que prévu et nous pose la question suivante : quelles sont les conséquences sur "l'autre" - la soeur de, la fille de ? Pourquoi ne pleure-t-elle jamais ? Elle dépeint une relation amoureuse passionnelle mais inachevée, entravée dans l'oeuf. Mais également des souvenirs d'enfance et une très belle relation sororale.



Merci à Mathilde Forget pour m'avoir de nouveau conquise.
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Un roman qui nous amène sur les traces du passé de ces deux soeurs, de la raison de l'internement forcé en psychiatrie de leur mère, des codes sociétaux de son époque. Et surtout, des répercussions , de l'internement de leur mère, de son orientation sexuelle, sur ses filles.



Le fait de cacher, d'en faire un tabou, d'avoir honte, de nier et d'enfermer la personne, a entraîné des répercussions psychiatriques importantes, sur l'une des soeurs, qui après une crise psychotique entre à l'hôpital.



C'est intéressant, amène à réfléchir, sur les tabous, les secrets de famille, et leurs répercussions.
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« La folie n’est pas donnée à tout le monde. Pourtant j’avais essayé de toutes mes forces. »

Je n'ai pas compris ce roman , peut être ne suis je pas assez fou pour y voir les clés . Décousu , sans réelle histoire même si certains passages sont touchants ce récit heureusement très court m'a laissé de glace . J'ai essayé pourtant mais l'écriture quelque peu brouillonne de Mathilde Forget ne facilite pas les choses .
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Sa mère qui s'est suicidée quand Suzanne, sa sœur et elle etaient enfants. L'obligation de la cadette à faire interner sa sœur dans un hôpital psychiatrique. Elle se pose beaucoup de questions sur les relations humaines, sa compagne, pourquoi sa mère s'est elle suicidée, est ce héréditaire ? Elle aura du mal à trouver des réponses. Sa fascination pour les requins, le parallèle avec Bambi. On ne sait pas quelle a été la maladie dont sa mère souffrait. Ça part un peu dans tous les sens, sans explication, sans compréhension. Est ce que la cadette a elle aussi une maladie psychiatrique ?
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Ma mère, ma sœur, Bambi et moi



Une mère qui se jette dans le vide et un vide qui se creuse autour de ses deux filles. Mathilde Forget nous offre un premier roman où le cocasse le dispute au tragique, où Bambi pleure et où Glenn Gould travaille sans jouer.



Mathilde Forget était jusque-là plus connue comme auteure, compositrice et interprète de chansons douces-amères. Toutefois, après avoir suivi un master de création littéraire – comme quelques autres primo-romanciers de cette rentrée – elle a choisi de faire un détour vers le roman. Et le coup d’essai est plutôt réussi.

Dès l’exergue, la description de la scène durant laquelle Bambi apprend la mort de sa mère, le lecteur comprend que la mort et l’absence vont rôder dans ces pages où, en bonne logique les fêlures de l’enfance vont donner des adultes fêlés. D’autant plus fêlés que leur éducation protestante leur a appris qu’il n’était pas de bon ton d’exposer ses sentiments, de se plaindre.

N’ayant plus sa mère qui s’est suicidée en se jetant d’une tour, la narratrice va se tourner vers Suzanne, sa sœur aînée, persuadée que ces trois années de plus étaient garantes de décisions plus judicieuses : «Il me paraissait évident qu’elle avait des connaissances supplémentaires […] elle était mieux renseignée pour ne pas se faire avoir.»

Bien vite cependant, elle va se rendre compte que derrière les principes éducatifs et derrière les vérités «qui arrangent tout le monde», il existe une version différente qui éclaire différemment la perception que l’on peut avoir des gens ou des événements. Et si Suzanne peut se tromper, alors elle aussi peut se tromper et être trompée.

Le temps des explications est venu. Commençons par celle de Walt Disney sur l’absence quasi systématique des mères dans ses dessins animés: «elle impose au personnage principal de prendre ses responsabilités et donc de grandir plus vite, ce qui permet de raconter une vie entière en seulement 90 minutes, durée courante d’un film. Raconter la vie d'un faon qui n'aurait pas perdu sa mère prendrait trop de temps.» Poursuivons par celle sur les causes de la mort de sa mère qu’elle trouve, après avoir entendu plusieurs diagnostics de ses médecins, en volant son dossier médical. Terminons par Suzanne qui, après des crises successives, va finir à l’asile psychiatrique.

D’un drame Mathilde Forget fait une tragi-comédie en n’hésitant pas à ajouter ici un détail incongru et là une comparaison inattendue, à jouer de références cinématographiques et de parfums d’enfance. C’est dur et doux à la fois, c’est émouvant et cocasse, c’est maîtrisé et joyeusement foutraque. C’est réussi!




Lien : https://collectiondelivres.w..
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La folie est un vaste domaine où l’on peut inclure toutes les perturbations possibles de l’esprit.

A travers les femmes d’une même famille, Mathilde FORGET nous dresse un tableau des formes variées que peut prendre la folie.

Il y a la mère en premier lieu, qui s’est suicidée jeune et dont l’origine de la folie se révèle être un traumatisme profond de l’enfance. Il y a la sœur aînée qui paraissait la plus solide mais qui est aujourd’hui internée en hôpital psychiatrique. Et surtout il y a la sœur cadette, narratrice de l’histoire, dont les phobies et les obsessions l’empêchent de mener une vie épanouie.

Un roman court qui raconte d’une façon assez anarchique la vie de cette famille, mélangeant éléments fondateurs et simples anecdotes, tout en survolant les différentes formes qu’a pu prendre la folie chez ces femmes.

Cette façon particulière de traiter, sans degré d’importance, de l’essentiel et du futile, ne m’a pas convaincue et j’ai trouvé le sujet, pourtant riche, beaucoup trop survolé.

Un roman que j’ai lu sans passion et qui ne me laissera pas un grand souvenir.
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A la demande d’un tiers , c’est l’histoire de deux sœurs liées par la mort par suicide de leur mère quand elles sont jeunes enfants .

C’est l’histoire d’une quête désespérée sur la mort de la mère , de la recherche effrénée de son dossier médical , d’essais de renseignements auprès de ses proches , la sœur , la grand mère .

Les infos sont maigres , la douleur est encore présente .

Les médecins eux mêmes n’ont pas un avis tranché sur la maladie psychiatrique de cette mère qui a décidé de se jeter de la plus haute tour d’un château .

Devenues adultes , la sœur aînée de la narratrice , bascule aussi dans la folie , elle pense qu’on lui en veut , qu’on l’épie , qu’on la suit dans la rue , lorsqu’elle met sa vie en danger , la narratrice doit signer des papiers pour faire interner sa sœur .

Pendant la durée de l’hospitalisation forcée , les rôles sont inversés , c’est elle , la petite sœur qui va veiller sur l’aînée .

J’ai beaucoup aimé le récit de l’enfance des sœurs ,la façon originale dont elle est racontée , c’est ce qui fait le petit plus de cette lecture .

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#NetGalley



Une belle découverte que ce premier roman de Mathilde Forget. J'ai été avant tout marqué par la sensibilité qui s'en dégage, même si le style manquait un peu de spontanéité parfois.

C'est une réflexion sur la folie, au sens psychiatrique du terme déjà, mais aussi sur celle de tous les jours, soit la part de folie que nous avons en chacun de nous, pour le meilleur et pour le pire.



La narratrice y mène une quête très personnelle puisqu'elle veut comprendre pourquoi sa mère, qui s'est suicidée lorsqu'elle était enfant, z

est un sujet tabou dans son entourage familiale, alors que sa sœur semble elle aussi sujette à des problèmes psy d'un autre ordre.
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En un mot, c'est une déception...

J'avais très peur de cet ouvrage, connaissant bien le sujet dont il semblait traiter. Je pensais qu'il allait me retourner. Ce ne fut pas le cas.

J'attendais un longue réflexion et beaucoup d'émotions sur l'internement à la demande d'un tiers et surtout ce que cela implique. Sauf que le roman n'est pas du tout centré sur cela mais plutôt sur l'enfance de la narratrice et de son traumatisme suite au suicide de sa mère.

Elle enquête pour savoir ce qu'il s'est réellement passé. Vrais et faux souvenirs s'enchaînent au fil des nombreux retours en arrière.

Quelles conséquences sur sa vie actuelle ? L'écriture est vive et poétique mais malheureusement, l'ouvrage ne s'affirme pas et reste à la limite de tout et rien. Les sentiments ne sont pas assez affirmés.
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Quelle déception! J'ai choisi ce roman exposé en tête de gondole, encouragé par la quatrième de couverture qui est l'une des rares partie de ce roman qui comprend une succession de phrases qui ont un lien entre elles.

Le "ton" pudiquement qualifié de "décalé" se caractérise par un enchaînement de chapitres, de paragraphes, et parfois de phrases complètement désordonnés, ce qui aboutit à une histoire "sans queue ni tête".

je n'y vois aucune prouesse artistique; la lecture est pénible.

Je n'irai pas jusqu'à affirmer que l'auteur n'a aucun talent littéraire, que chacun est libre d'apprécier ;mais je ne suis, pour ma part, absolument pas réceptif au "style" adopté qui ne me procure aucun plaisir de lecture. Enfin, compte tenu du titre choisi, je regrette que l'auteure ait plus travaillé sur la technique des charpentes que sur les soins psychiatriques sans consentement qui ne me semblent pas véritablement abordés.

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À la demande d'un tiers

Une jeune femme cherche à en savoir plus sur sa mère qui s'est jetée du haut de la tour d'un château touristique lorsqu'elle était encore enfant. Elle retourne sur les lieux du drame et enquête auprès de sa famille et des psychiatres mais aucun d'entre eux ne porte le même diagnostic. Déçue, elle vole des pages de son dossier médical pour y trouver des indices.

A la demande d'un tiers c'est l'hospitalisation en HP d'un proche, ici la sœur de la narratrice. Le récit se partage entre la recherche des causes du suicide de la mère et les symptômes approchant de sa sœur. J'ai beaucoup appris sur les requins et que Bambi est un connard. Un premier roman avec un gros potentiel même si pour ma part, je pense qu'il manque des pages à ce récit sur le suicide de la mère et la folie de la sœur, j’aurai vraiment aimé encore en savoir un peu plus. J’étais tellement immergée dans cette histoire. C’est dire si la lecture a été intéressante. Une belle découverte.


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Merci à NetGalley France et aux éditions Grasset pour l’envoi de ce premier roman de Mathilde Forget, À la demande d’un tiers…



Ce récit à la première personne m’a d’abord un peu perturbée, je l’avoue…

Une jeune femme doit se résoudre à signer en urgence les documents permettant de faire interner sa sœur en hôpital psychiatrique ; elle entreprend alors une enquête personnelle et obsessionnelle en cherchant à comprendre le suicide de leur mère survenu quand elles étaient enfants. Comme si cela ne suffisait pas à plomber l’ambiance, elle vit également une rupture douloureuse…

Alors, je me suis raccrochée à la pertinence des recherches entreprises autour de la personnalité maternelle, au retour sur les lieux, aux questions posées aux proches et à la famille, aux investigations médicales. Au moins, cela me donnait un cadre à partir des faits, des dossiers médicaux, des souvenirs et interprétations des un(e)s et des autres.

Sortie de ce cadre rationnel, j’ai mieux apprécié le décalage et l’humour et surtout l’univers référentiel autour de l’image de la mère passant des héros orphelins de Walt Dysney ou des Marvel à Blade Runner et aux tueurs en série : « les personnages sans mère sont toujours particuliers, voire un peu flippants ».



J’ai fini par trouver mes clés de lectures autour de la mémoire, d’une forme de tempérance, de l’austérité des souvenirs, du point de vue du requin et des fentes du bois… Et puis, autour des non-dits aussi, ces choses « généralement connu[es] de tout le monde mais de personne en particulier ».

Et, surtout, il y avait les récurrences, comme des refrains, des échos dans le récit sur l’éducation protestante, la fascination de la narratrice pour les requins, les nombreuses occurrences de l’expression désignant son amoureuse, toujours appelée « la fille avec qui je veux vieillir »… J’ignorais que Mathilde Forget vient de la musique et du chant et, à présent que je le sais, je comprends mieux le rythme qu’elle a su insuffler dans son écriture ; je l’imagine me le lisant (me le chantant ?) à l’oreille…



Un récit un peu dérangeant mais intéressant. Je suis certaine qu’il gagnera à être relu, à l’occasion et vu sa brièveté (160 pages), pour en saisir tous les aspects.



#ÀLaDemandeDunTiers #NetGalleyFrance



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Voilà un roman très particulier. Nous vivons les ressentis d’une personne se remémorant notamment son enfance suite à la décision de devoir interner sa sœur en hôpital psychiatrique.

En lisant ce livre j’avais l’impression d’être dans les pensées d’une femme. Des pensées pas très ordonnées mais qui ne peuvent que nous permettre d’être en empathie avec des situations pas toujours très simples à gérer.

Voilà donc une lecture décalée et assez originale...
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C'est enfin la Rentrée Littéraire ! Ma deuxième dans ma vie de blogueuse ! Et je commence avec un roman choisi dans la liste Babelio des Premiers romans les plus attendus de la Rentrée.



C'est un très petit roman de 154 pages, que j'ai lu en trois heures, notes de lectures comprises.



La phrase en accroche sur la 4e de couverture est :



"La folie n'est pas donnée à tout le monde. Pourtant j'avais essayé de toutes mes forces".



La narratrice, dont on ne saura pas le prénom, raconte une lutte, ou une danse, c'est elle et sa soeur. En fait les pompiers arrivent, appelés par la narratrice, et ils embarquent Suzanne, sa soeur donc. La scène est complêtement surréaliste. Le chapitre suivant est entièrement dédié aux fissures sur les poutres, et sur les charpentes. Le chapitre 3 montre la narratrice à la BNF qui vient regarder des microfilms au sujet du suicide de sa mère lorsqu'elle avait 6 ans. Tout cela est détaché, vu de loin. Les chapitres se succèdent, parfois ne contenant que des remarques documentées et citées à propos des fous, des psychiatres, des requins, de la peur, des tueurs en série, tout cela se rapportant à la folie, mais quelle maladie ?



C'est tout le problème de la narratrice qui essaie tout le long du roman d'obtenir un diagnostic sur ce qu'avait sa mère, qui était souvent internée, et qui s'est suicidée depuis la plus haute tour d'un château. Tous les psys ne sont pas d'accord sur ce dont souffrait la mère, et nombre d'entre eux refusent de donner à lire son dossier. La narratrice fait interner sa soeur Suzanne après un épisode qui ressemble un peu à la paranoïa.. elle ira la voir à l'HP, et dira que les internés sont des "cerveaux fendus". Elle parle ensuite de souvenirs d'enfance, avec Suzanne. La quête de sa mère, de sa maladie mentale, oui, mais essayer d'être folle, comme dit l'accroche citée plus haut, je n'en vois rien.



J'ai juste l'impresssion bizarre et spéciale d'un texte fabriqué. Pas naturel. Il n'est pas mauvais, ce livre, entendons-nous bien, mais ces chapitres centrés autour de références sur un sujet, un autre, on y voit même Stéphane Bourgoin, celui qui est allé interviewer les tueurs en série américains, et on a de la chance, elle ne nous cite pas ses date et lieu de naissance ! Le style n'est pas désagréable, il est mécanique. L'idée qui m'est tout de suite arrivée en tête : elle essaie d'imiter Amélie Nothomb. J'ai eu maintes fois cette impression lors de ma lecture. Et je n'aime pas tellement Amélie Nothomb (mais je la lis quand même, avant de râler un bon coup). Alors cette narratrice étrange dans ses faits et gestes et réflexions me donne l'impression d'un calcul. D'un déjà-vu et mieux vu. Car on n'arrive pas à aimer les personnages de l'auteure, Mathilde Forget. On a même une grande indifférence pour ces personnages transparents, et pour la narratrice qui me laisse de glace. J'ai déjà lu des livres écrits par des personnes étranges, ou parlant de personnes étranges, mais là c'est creux. On attend au moins une fin, quoi, sa mère, sa soeur ? Mais non. Et le plus étrange c'est que l'éditeur prétend que c'est souvent drôle, incisif et noir. Heuuuuuu.... non, alors, pas du tout !



Ce n'est pas un ratage complet, pour moi, puisque le style est bien, clair et net. Pour un voyage, une salle d'attente, c'est correct.



A la demande d'un tiers - Mathilde Forget, ed Grasset, 154 pages, 21 Août 2019, 16€












Lien : https://melieetleslivres.wor..
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Comme chaque année, la rentrée littéraire est l’occasion de partir à la rencontre de nouvelles plumes, de nouveaux talents. Du côté des éditions Grasset, la rencontre fut faite avec Mathilde Forget. Pour son premier roman, À la demande d’un tiers, l’auteure, compositrice et interprète revisite l’histoire de Bambi. Façon psychiatrie et mort maternelle.



# La bande-annonce



« La folie n’est pas donnée à tout le monde. Pourtant j’avais essayé de toutes mes forces. »

C’est le genre de fille qui ne réussit jamais à pleurer quand on l’attend. Elle est obsédée par Bambi, ce personnage larmoyant qu’elle voudrait tant détester. Et elle éprouve une fascination immodérée pour les requins qu’elle va régulièrement observer à l’aquarium.

Mais la narratrice et la fille avec qui elle veut vieillir ont rompu. Elle a aussi dû faire interner sa sœur Suzanne en hôpital psychiatrique. Définitivement atteinte du syndrome du cœur brisé, elle se décide à en savoir plus sur sa mère, qui s’est suicidée lorsqu’elle et Suzanne étaient encore enfants.

Elle retourne sur les lieux, la plus haute tour du château touristique d’où sa mère s’est jetée. Elle interroge la famille, les psychiatres. Aucun d’eux ne porte le même diagnostic. Quant aux causes : « Ce n’est pas important de les savoir ces choses-là, vous ne pensez pas ? » Déçue, méfiante, elle finit par voler des pages du dossier médical qu’on a refusé de lui délivrer.

Peu à peu, en convoquant tour à tour Blade Runner, la Bible ou l’enfance des tueurs en série, en rassemblant des lettres écrites par sa mère et en prenant le thé avec sa grand-mère, elle réussit à reconquérir quelques souvenirs oubliés.

Mais ce ne sont que des bribes. Les traces d’une enquête où il n’y a que des indices, jamais de preuves.

La voix singulière de Mathilde Forget réussit à faire surgir le rire d’un contexte sinistre et émeut par le moyen détourné de situations cocasses. Sur un ton à la fois acide et décalé, elle déboussole, amuse et ébranle le lecteur dans un même élan.



# L’avis de Lettres it be



La quatrième de couverture est riche de promesse. On nous assure du rire, de l’acidité et de la folie, le tout noyé dans la revisite d’un conte quasi-mythique apparenté à une histoire familiale complexe et sombre. On se jette dans le premier roman de Mathilde Forget les yeux (presque) fermés, avec la ferme intention d’y trouver son bonheur de lecture.



Les chapitres sont courts, l’écriture est sans fausse note ni coup d’éclat. On lit, on lit. On lit. Polar qui ne se dit pas, réflexion sur la Mère, éloge de la folie involontaire… On a terminé. Cette mère décédée, ce saut dans la folie qui en entraîne d’autres, cette famille dont les morceaux restent à recoller, cette sœur internée. Et donc ? Dans quel livre est-on tombé ?



C’est une nuée de regrets. Pour ainsi dire, il est difficile de faire la critique d’un premier roman ambitieux de toute évidence mais qui n’ose pas, ne tente pas, ne s’affirme jamais vraiment et reste cantonné à la lisière du tout et du rien. À la demande d’un tiers n’est pas un mauvais livre, ce serait mentir. Mais ce roman a tout de l’exercice appliqué du bon élève, sans accroc, sans dépassement, sans prise de risque. C’est plat comme un lac sans vent malgré les quelques beaux voiliers qui paradent voiles au vent. Ça ne prend pas, cette folie est bien trop mimée, trop propre pour être vraie. Bambi, les tueurs en série et Blade Runner sont relégués au rang de prétexte. Les personnages conservent tout au long du roman une regrettable distance. Qu’il est difficile de s’éprendre de sentiments et de ressentiment pour ce qui n’est que de l’encre et du papier. Et c’est parfois trop difficile. Même À la demande d’un tiers…



Découvrez la chronique en intégralité sur Lettres it be
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Auteure, compositrice et interprète, Mathilde Forget a reçu le Prix Paris jeunes talents en 2014 pour son EP de chanson « le sentiment et les forêts ». Elle revient en cette rentrée 2019 non pas dans le paysage musical mais littéraire avec A la demande d'un tiers qui doit paraître dès le 21 août, chez Grasset et qui est une très belle réussite.



Son premier roman est centré autour d'une jeune femme désireuse de trouver des réponses à la mort de sa mère dans son enfance.



Elle retourne sur les lieux du drame et enquête auprès de sa famille et des psychiatres pour trouver des réponses mais aucun d'entre eux ne porte le même diagnostic. Elle va alors jusqu'à dérober des pages de son dossier médical pour y trouver des indices.



La narratrice de ce court et percutant roman est une jeune femme en plein désarroi qui touche et qui fait rire aussi par son regard très décalé sur les choses; une héroiïne pas totalement en phase avec la société qui sait tout sur les requins et passe son temps a poser des questions dérangeantes aux gens qui l'entourent.



Qu'est que le syndrome de Bambi ?Suffit-il de regarder les yeux dans les yeux un requin pour réussir affronter ses peurs ? Voilà entre autres les questions que posent cette peinture juste des sentiments et héroïne, auréolé d'un bon sens de la formule, d'un style vif et enlevé. où l'humour et la dérision sont très souvent présents.



On suit avec un immense plaisir de lecture cette héröine à la fois déroutante et vraiment attendrissante.



A noter qu'à la demande d'un tiers fait partie des six romans sélectionnés pour le prix "Envoyé par la poste" qui sera remis le 26 août et qu' il a été retenu parmi les 30 titres en lice pour le prix du Roman Fnac, signe d'un roman qui fera sans doute partie des bonnes surprises de cette rentrée .
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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C'est une jeune femme fragile qui se confie tout au long de ces pages, où elle se souvient de son enfance, des épreuves qui l'ont jalonnée, et de ce qu'elle sait des maux qui semblent avoir frappé les femmes de sa lignée. Et pourtant c'est sa soeur qui constitue le point de départ de la narration, alors qu'un épisode de délire paranoïaque s'empare d'elle et la conduit à la demande de sa soeur vers l'hôpital psychiatrique.



C'est l'occasion de mener une enquête à la recherche de ce qui était arrivé à leur mère, douée pour le piano mais qui dut renoncer à sa passion pour des raisons mystérieuses.



#ÀLaDemandeDunTiers #NetGalleyFrance



Enquête familiale donc, qui laisse la place au doute sur la personnalité de la narratrice, très ambiguë, aux confins de la folie, elle aussi. Elle rapporte avec une logique enfantine, qui flirte avec le fonctionnement d'un pensée autistique, dans la recherche d'une immuabilité des repères, avec une analyse parfois figée dans son mécanisme des relations qu'elle entretient avec son entourage.





L'écriture est efficace, le ton est persuasif, et l'on garde jusqu'à la fin le doute sur ce qui nous est conté. Pas de lassitude à la lecture, en raison de cette ambiance de suspicion, qui donne aux révélations distillées au gré des chapitres un rythme apparement décousu et pourtant parfaitement maîtrisé.



Un premier roman prometteur.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Avec son premier roman, Mathilde Forget réussit à nous redonner le sourire, malgré un contexte sinistre, et nous émeut. Un beau premier roman lumineux autour de la folie et de la quête de soi.



Pauline Stern, la maman, s’est jetée de la plus haute tour d’un château touristique, qui en compte dix-sept. « Bambi ne pose pas de question. Lorsque son père lui apprend la nouvelle, il ne pose aucune question. Pas une seule. Il ne dit rien ». Tandis que sa soeur Suzanne lui apprenait tout sur les requins, Victor, le père, faisait ce qu’il pouvait pour être « une mère parfaite ». Bernadette, elle, la grand-mère, s’occupe de son jardin et de ses abeilles, surnommées les Murielles, tout en inventant des contes à ses petites-filles. Mais cette mort brutale, ne semble pas avoir provoqué les mêmes effets sur les deux sœurs. « Les fissures ne sont pas uniquement causées par le séchage du bois, certains sont dues à un choc. Une fois, j’ai planté des clous de même taille dans deux poutres différentes, mais jamais les crevasses ne se ressemblent. Un événement de même nature produit rarement des résultats identiques ».



Et un beau jour, très affectée par la rupture avec son amie et ébranlée par l’internement de sa sœur, la narratrice se lance dans une enquête pour mieux comprendre la mort de sa mère. Que s’est-il passée pour qu’elle se suicide de la plus haute tour d’un château ?
Lien : http://untitledmag.fr/rentre..
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Dans ce premier roman décousu, plein de coq-à-l’âne, de fantaisie et de larmes, Mathilde Forget raconte la quête d’une fille pour comprendre ce qui a pu causer la mort de sa mère.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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L'histoire concerne deux soeurs marquées à vie par le suicide de leur mère quand elles étaient petites. Suzanne est l'aînée et suite à des épisodes de paranoïa, elle est hospitalisée en psychiatrie. La plus jeune soeur est fascinée par les requins, elle se pose beaucoup de questions sur les causes du décès de sa mère. Elle a du mal avec les relations humaines. Elle est un peu décalée, frôle parfois la folie. Le récit alterne entre des anecdotes écrites au présent et des épisodes datant de son enfance.

Pour un premier roman, je trouve que c'est pas mal du tout.

Le ton est singulier, la narratrice raconte des choses très difficiles mais sur un mode détaché, ironique, c'est assez surprenant.

Une lecture qui change en tout cas et sans doute un avenir prometteur pour cette auteure.
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