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Critiques de Maud Mayeras (960)
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Reflex

Noir c'est noir, il n'y a pas d'espoir...Cela pourrais résumer ce récit obscur, impudique, ou perce la rancœur voir l'aigreur.

Le chassé-croisé des destins dans leurs irrémédiables chutes, un parti pris sentimental et "féminin", digne des feuilletons ou des bluettes sentimentales de fin de siècle, le 19eme, à la sauce 21eme. Le destin avec un grand D, qui s'acharne sur une malheureuse enfant dont la "scélératesse" honteuse se doit d'être puni, y compris à travers les générations...Une succession de relations glauques autour de la maternité. Et un minimum de gore, pour nous qui avons oublié la réalité de la décrépitude de la vieillesse, de la mort.

L'auteur a du faire des stages d'été en maison de retraite, en gérontologie, ou en HP, pour si bien décrire la déchéance et le traitement des vieux ou des aliénés en France, en être suffisamment choquée, mais surtout dégoutée et apparemment mal accueilli par le personnel soignant, tellement sa rancœur se déverse.

Trop de misérabilisme, pour moi. Parfois j'avais l'impression d'une confession voir d'une transcription d'analyse...une impression de voyeurisme, d'être prise en otage de lecture.

Dans le genre noir, sordide , l'écriture masculine est plus percutante, plus combattante. J'ai continué la lecture parce que j'espérais un dénouement percutant, il s’annonçait...mais trop de discordances dans la crédibilité des personnages pour moi, à la fin c'est un peu le "festival"...

Décevant après les critiques qui m'avaient attiré l’œil.." mes reins n'ont pas transpirés" contrairement à "l'héroïne.



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Hématome

Je referme le livre retournée, sur le cul, sans voix!!

Pour avoir lu Reflex, je m'attendais à du très bon roman noir. Mais j'ai vraiment été scotchée!

A vrai dire, je n'ai pas quitté le roman de l'après midi.

Merci Maud Mayeras de nous faire re-découvrir le vrai roman noir mais avec un quelque chose de délicat et sensible que je ne saurai trop définir mais qui apporte incontestablement un plus au genre.



Emma se réveille dans une chambre d'hôpital après 4 jours de coma. Son fiancé la veille. Elle a perdu la mémoire. Elle apprend qu'elle a été violée et "avortée" avec un crochet, battue et laissée pour morte dans la rue.

De retour chez elle, elle commence à retrouver la mémoire sous forme de flashs qui la déstabilisent. Elle essaye, fragment par fragment, de reconstituer le puzzle de sa vie. Elle a peur et se sent seule. Karter, son fiancé est la seule présence pour l'aider dans sa reconstruction.



Emma est la narratrice. On plonge directement dans son esprit, ses peurs, ses ressentis, ses troubles et sa mémoire si difficile à reconstituer.

On a à peine le temps d'assimiler une fin, que l'on fait ne nouvelle découverte. Le rythme est très soutenu. C'est tout simplement machiavélique. Du pur génie. Addictif!



Attention toutefois aux âmes très sensibles. L'écriture est si bien imagée, les mots crus, certaines scènes vivantes peuvent parfois choquer.

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Reflex

Iris a perdu son fils il y a 11 ans , assassiné . Depuis elle survit en faisant son boulot de photographe judiciaire .

Elle va revenir sur les lieux de sa jeunesse ,qu'elle a fuit lorsque son petit est mort.

A partir de là , tout se mets en place progressivement ..on retourne dans le passé, loin....dans les années 1920 , et on avance avec Henry, jeune homme docile surprotégé par sa mère et Iris enfant difficile ,battue par sa mère ,trop aimé par son père .

le scénario se mets en place , de plus en plus oppressant, de plus en plus glaçant .On entrevoit la vérité ...des morts par dizaines à travers les années ,des hommes ,des femmes , des enfants , assassinées ,dépecés ,par la même personne . Qui tue ? Qui sait ? Qui ment ?



Complètement immergée dans l'histoire j'avoue que vers la page 300 j'ai pris un coup de massue ! Je ne m'attendais pas à cette découverte ! Et à partir de là ça n’arrête plus et l'auteure nous surprends par ses révélations jusqu'à la fin , horrible .

Une écriture addictive , qui ne vous laisse pas respirer .

A lire absolument.

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Reflex

Enormément de très bonnes critiques pour ce thriller noir. Certes le talent ne fait pas défaut... Mais je vais aller à contre courant et vous dire que je n'ai pas pu le terminer. Je me suis arrêtée à la page 233, et je me permets de citer :

"Quand fut ôtée la première livre de chair, Rosie hurla. A la seconde, elle se mit à sangloter. Elle perdit connaissance lorsque le métal entama à nouveau sa peau maculée.

Alors qu'il venait de dépecer la moitié du corps Henry se rendit compte qu'elle respirait encore. De fines bulles carmin continuaient d'éclore à l'orée de ses lèvres dessinées. Witkin soupira profondément puis plaqua sa main avec dégoût sur ce visage qu'il trouvait si sale. En quelques secondes, Rosie mourut sans même se débattre".

Trop, c'est trop. Ames sensibles s'abstenir.
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Reflex

Bonsoir les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture REFLEX de Maud Mayeras. Noir c'est noir il n'y a plus d'espoir......(ceux et celles qui ont lu ce livre comprendront )Quel thriller j'ai carrément adoré du lourd du très lourd meme. Maud à frappé fort l'écriture est juste,intense,dure,prenante,des qu'on ouvre ce livre il est difficilement impossible à lâcher. Reflex est un gros coup de cœur pour moi mais comme je dis toujours ceci n'est que mon avis personnel.
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Les Monstres

Ce livre, je l'ai bouffé en une journée et demie, un record pour moi.



C'est l'histoire d'un ogre. C'est l'histoire d'un fou. C'est l'histoire de tant de petites âmes abîmées et déglinguées par la faute et l'obsession d'un seul homme.



C'est sombre et anxiogène. Divisé en chapitres très courts, l'histoire des "monstres" se déroule sur fond de catastrophe naturelle, et du coup, ça se lit très vite, comme un thriller. Ça ne se déguste pas, ça se dévore. Littéralement. On a tellement envie de savoir où ça va nous mener. Ce que l'auteur nous a concocté.



Il y a tout un tas de thématiques intéressantes abordées avec justesse, notamment le syndrome de Stockholm, les relations humaines, les notions de bien et de mal, le regard qu'on porte sur soi... C'est dur, certes, mais bien moins que certaines fictions que j'ai pu lire et qui se complaisent dans la violence gratuite. Ici, et c'est là tout le talent de Maud Mayeras, on ne tombe jamais dans l'excès. Même si l'histoire est effroyable, il n'y a pas de scènes révoltantes qui vont se succéder à l'infini au point de vous mettre mal à l'aise. La nausée, vous l'aurez, mais à travers les mots, à travers ce qui est suggéré, jamais montré. Tout se joue dans les mots. Dans les sous-entendus. Dans les rapports médicaux, aussi...



L'horreur est parfois à peine évoquée et ça suffit à vous coller des frissons. On passe par tout un panel d'émotions : doute, effroi, colère, révolte, tristesse...



Les contes écrits par Aphel (l'ogre), qui s'intercalent entre les chapitres, apportent une meilleure compréhension de la situation tout en nous dévoilant la manipulation mentale qu'il a établie. Je dois dire que l'auteur a su ménager ses révélations et retournements de situations. On reste accroché jusqu'au bout, jusqu'aux dernières pages en découvrant que si les monstres n'existent pas, les hommes, eux, peuvent se révéler bien plus abominables.



La fin est en parfaite adéquation avec le reste. C'est une réussite. Un conte obscur, d'une noirceur effroyable qui tient toutes ses promesses.
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Frissons noirs

Six trés bonnes nouvelles dans cet ouvrage .

Ma préférée est celle écrite à 4 mains , Barbara Abel et Karine Giebel .

Mais celles de R.J . Ellory , Sophie Loubière , Maud Mayeras , Laurent Scalese et Cédric Sire sont vraiment chouettes .

Un bouquin sympa à dévorer en une soirée .

Bonne lecture . 🤠
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Lux

Antoine Harelde, Français vie quelque temps en Australie mais repars pour la France asser rapidement. Mais il y aura vécu des choses horribles... Vingt année on passé et le voilà de retour à Ceduna !



J'avais envie de chaleur, de voyage en Australie mais surtout de découvrir cette auteure...

Je vous le dis d'entrée de jeu je ne suis pas conquise malheureusement.



L'immersion en Australie est la, c'est noir et j'aime ça, l'histoire semblé sympathique mais voilà je n'est pas adherée. Pourtant tout est là, mensonges, trahisons, immersion en pays etranger, une écriture sympa entre passé et présent , bref tout ce que j'aime ! Mais j'ai eu du mal à m'attacher aux protagonistes malgré que ceci sont bien construit, avec leurs secrets, leur caractère. ..



Heureusement pour moi ce livre est court !

Je ne sais pas pourquoi en refermant ce livre je me suis dit "ouais bof" soit il m'a manqué quelque chose soit je suis passée à côté du truc...
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Les Monstres

Voici un des livres que j'attendais avec impatience ! M.Mayeras soulève un sujet hyper noir et très douloureux avec cette plume qui n'appartient qu'à elle : la séquestration, les enfants nés de cette séquestration ... L'âme humaine réduite à l'état animal ...

Chaque partie commence par un petit conte ... Chaque conte est un "repère" pour les enfants. J'ai ressenti beaucoup d'émotion à la lecture de ce livre ! Fort, puissant, on ne peut qu'être touché par cette histoire !!! Je pense que je m'en souviendrai longtemps !
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Les Monstres

Quand Siabelle m’a proposé de découvrir ce thriller psychologique en lecture commune, j’ai accepté avec grand plaisir, car Maud Mayeras avait réussi à me surprendre avec ses précédents écrits et avait globalement su me conquérir, en particulier avec « Hématome » et « Reflex ». J’étais donc curieuse de plonger dans sa dernière publication dont les éloges sont nombreux sur la toile. Comme les lecteurs, j’ai pris plaisir à fouler le sol de ce terrier angoissant où vivent deux bambins et leur mère. Ils sont tous les trois séquestrés. Dans leur bulle souterraine. Seuls. En meute. Coupés du monde. Protégés des Hommes. Vivant de peu. À demi-nus. La maman veille sur ses progénitures, les protège, les éduque, les éveille et les nourrit au sein lorsqu’Aleph, leur seul contact à l’extérieur, n’a pas amené assez à manger. Voilà un huis-clos glauque, terrifiant, sombre et rempli de secrets…



Le lecteur n’est pas sot : il comprend très vite la nature de ces deux « monstres » ainsi que le passé violent de leur génitrice qui, pour survivre, obéit au mâle alpha leur apportant des vivres. Cela ne m’a pas empêchée d’attendre les réponses avec impatience. Il me tardait de comprendre les raisons pour lesquelles Aleph avait fondé cette communauté. Or, c’est cette curiosité morbide qui m’a poussée à dévorer une à une les pages. Cependant, j’avais le souffle court : on a beau savoir de quoi il en retourne, y faire face et encaisser est difficile ! Rosemarie, la mère des petits enfants, m’a énormément touchée. J’ai trouvé sa psychologie très bien menée et intéressante. Ce qu’elle a traversé est riche en émotions et tout simplement horrifiant !



Les chapitres du livre sont courts, ce qui donne du rythme. Afin d’apporter une vision d’ensemble, la narration sera plurielle, offrant alors la parole à Aleph, à Rosemarie, aux enfants-monstres Eine et Jung, au lieutenant Jeanne Rousseau et à des personnages de passage. Et, parfois, lorsque les protagonistes ne sont plus narrateurs, des extraits de conte se glissent entre les chapitres. Il s’agit là de livres écrits par Aleph pour les bambins. Ces textes les éduquent, les font rêver et permettent de les avertir du danger extérieur. Le tout est desservi par la plume simple, fluide et efficace de l’auteure. Cette dernière ne ménage pas ses personnages. Ô que ce roman noir est affreux ! Quels non-dits abjects ! Quels mystères révoltants ! Chaque révélation est comme un uppercut plongeant le lecteur de plus en plus dans l’horreur humaine…



« Les monstres » m’a conquise par son ambiance aussi haletante que pesante ainsi que par sa construction. C’est glaçant, bouleversant, sans espoir et très bien écrit. Néanmoins, tout n’est pas parfait. Comme me l’a fait remarquer Siabelle, les rebondissements sont trop classiques et prévisibles. Elle a tout à fait raison. La preuve : nous avons toutes les deux anticipé chaque twist… Pour elle, ce fut un blocage. À l’inverse de mon amie, cela ne m’a pas empêchée de globalement apprécier ce titre. Certes, j’aurais désiré de la nouveauté ou être davantage étonnée comme avec les œuvres passées de l’auteure néanmoins, j’ai été touchée par Rosemarie… Je conclurais cet avis en disant que ce n’est pas le meilleur ouvrage de l’auteure, mais qu’il a le mérite de ne pas laisser le lecteur indifférent. Merci encore à Isa pour nos échanges !
Lien : https://lespagesquitournent...
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Les Monstres

Je vous parle aujourd’hui des Monstres, de Maud Mayeras.

📌 Je n’aime pas les romans noirs, même lorsqu’ils sont bien écrits. C’est comme une règle.

Et j’ai trouvé mon exception.

🚀J’ai allumé ma Kobo et je me suis faite embarquer. Deux jours pour lire cet OVNI (300 pages broché) qui m’a transportée, interrogée, émue. L’intrigue est à peu près évidente depuis le début, je n’ai eu aucune surprise, aucun mystère et pourtant. Et pourtant, "Les monstres" restera dans ma galaxie personnelle comme un des livres les plus forts que j’ai lus. Ce que Maud Mayeras parvient à faire, c’est à parler à l’intime, à… je ne sais pas, le cerveau reptilien, les nerfs ? Comme si une connexion complètement pure s’opérait entre ses mots et moi. Débarrassée des filtres de la raison, du jugement, de l’évaluation, et même débarrassée du filtre du cœur, de l’empathie. C’est bouleversant, ca remue comme quand on met ses doigts dans la prise (ne le fais pas, stp).

🔎Je n’ai pas grand chose à en dire, du coup, parce que la construction, le style, l’intrigue, tout ça, on s’en fiche quand on lit Les monstres.

Deux trois détails m’ont fait tiquer, on n’est là qu’à deux trois détails du chef d’œuvre.
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Les Monstres

Ils sont 3 dans ce qu'ils appellent "le terrier" : maman, Eine, la femelle et Jung, le petit mâle. Ils sont à l'abri loin des humains qui sont dangereux et ils doivent savoir comment les affronter avant de pouvoir sortir. D'ailleurs, le soleil du dehors est dangereux : il les a brûlé la dernière et seule fois qu'ils sont sortis dehors ... Heureusement, il y a Aleph, celui qui leur donne à manger, l'eau, évacue leurs déchets et leur raconte des histoires toutes plus cruelles les unes que les autres. Maman est une femme faible et des fois, Aleph est obligé de la remettre dans le droit chemin.

Sauf que, Aleph est juste un vieil homme, écrivain, qui va faire un infarctus, être hospitalisé et à partir de là, l'horreur se dévoile : maman a disparu dans les années 80, Aleph est un écrivain au cerveau malade et plus on creuse dans le terrier, plus le sordide apparaît tandis que les "monstres" s'échappent de l'abri pour fuir un humain. Leur errance sera courte tandis qu'un barrage menace de s'effondrer entre désillusions et conditionnement, cruauté et terreur : croiser la route des monstres, c'est se rendre compte que nous pouvons tous le devenir ...

Un roman bien ficelé qui m'a donné envie de lire les autres de cet auteur que je ne connaissais pas, un texte très sombre, mais qui malheureusement, ne l'ai jamais autant que la réalité des faits divers : il y a un monstre et des victimes, mais on retient le nom du monstre et pas ceux de ceux qui ont soufferts de ses sévices.
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Hématome

Un roman plutôt sympa mais sans plus . On sent que c'est le premier roman de l'auteur. Il a de bonnes idées mais l'écriture est parfois imprécise et c'est bien dommage.

On vit l'histoire à travers les yeux de l'héroïne mais on est vite lassé par celle-ci, par sa naïveté, sa crédulité.

Le fin je l'ai trouvé excellente bien que le déroulé soit parfois incohérent
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Écouter le noir

#EcouterLeNoir

#NetGalleyFrance



11 histoires ayant toutes pour point commun le bruit ou l'absence de bruit, je connais tous les auteurs ayant participé à l'élaboration de ce recueil de nouvelles, c'est donc avec beaucoup de plaisir que j'ai lu ces nouvelles.

Il est toujours difficile de pouvoir dire que l'on a adoré un recueil de nouvelles, certaines étant plus intéressantes que d'autres, mais dans ce recueil, je ne peux pas dire non plus que j'en ai détesté, elles étaient toutes plaisantes à lire.

Le bruit, voilà un sujet intéressant, qui n'a jamais été incommodé par le bruit d'un moteur, d'un chien qui aboie, de travaux proches, de cris d'enfants... mais qui n'a jamais dit qu'il doit être difficile de vivre en souffrant de surdité.

J'apprécie de plus en plus de lire des recueils de nouvelles, surtout qu'il y en a de plus en plus écrits par des auteurs que j'apprécie énormément, je ne pourrais donc qu'encourager ce genre de livre, qui pour ma part, créé un réel plaisir de lecture.
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Lux

C'est le troisième thriller de Maud Mayeras, j'ai beaucoup aimé les deux premiers… j'ai adoré celui-ci.

C'est une histoire… différente. A lire la 4e de couv', elle est presque banale, sauf que ce n'est qu'un petit aspect de l'histoire. Très vite on sent qu'on est dans un environnement spécial, on a envie de savoir la suite. Mais on ne peut pas raconter, dire autre chose serait spoiler.

Pour savoir, il faut le lire, on aime ou on n'aime pas, c'est vraiment original mais on retrouve l'écriture de l'auteur et cela fait tout.
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Reflex

J’étais à la base parti au Furet du Nord pour m’acheter des blocs-notes pour les cours (passionnant) et j’ai vu ce livre : une image intrigante, une histoire intéressante et en plus il est rose. Il ne m’en fallait pas plus, c’est vrai, je suis faible et j’ai craqué.

C’est un excellent thriller : noir et oppressant comme j’aime, où différents thèmes sont abordés comme la mort, le deuil, la relation mère/fille et la relation mère/enfant. Ici deux histoires se déroulent en parallèles dans deux époques différentes: celle d’Iris, une écorchée vive qui essaye de survivre tant bien que mal après la mort de son fils Swan qui se déroule à notre époque et celle d’Henri et de sa famille dont l’histoire commence dans les années 20 et qui s’étale sur trois générations. Après la mort de sa mère celui-ci commence à commettre des actes horribles et monstrueux. En lisant le livre on se doute qu’il va y avoir à un moment donné un lien entre ses deux histoires, mais quand ? L’auteur prend son temps mais ça en vaut largement la peine.

Les personnages sont tous bien construits, il ont tous chacun leur propre personnalité toute aussi différente les unes des autres et grâce à ça j’ai réussi à m’attacher à tous les personnages, même les plus horribles : Maud Mayeras a même réussi à me faire éprouver de l’empathie pour eux, durant ma lecture je me demandais ce qui les avait poussé à faire ce qu’ils ont fait, à essayer de les comprendre..

Au fil de ma lecture je me suis fais de nombreuses hypothèses sur le tueur et sur le lien qu’il y avait entre les deux histoires, mais dans les 100-120 dernières pages jamais je n’aurais pensé à ça : c’est une histoire qui sort des sentiers battus et une fin qui m’a laissé littéralement « sur le cul ». A mon sens, la personne la plus effrayante de l’histoire n’est pas notre tueur en série complétement fêlé, mais plutôt la mère d’Iris… je n’en dirais pas plus ici pour ne pas trop en dévoiler…

Pour résumé, Reflex est un très très bon thriller sombre et perturbant qui m’a laissé sans voix, grâce à une histoire écrite d’une main de maitre par l’auteur. Je trouve que ce n’est pas un livre à expliquer mais c’est plutôt un livre à lire impérativement sous peine de passer à côté de quelque chose de vraiment fou! Du suspens jusque la dernière page. Un roman poignant , angoissant, on s’en prend plein la figure ! A LIRE !
Lien : https://blondreader.wordpres..
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Reflex

Vraiment un bon livre à decouvrir. On est plongé immediatement dans l'atmosphère du bouquin: une ecriture sombre, noire mais très intime d'ou transpirent les influences et plus surement la personnalité de son auteure. Un bouquin très bien pensé et dont le point fort est sa serie de non-dit et de chausse-trappe dont la montée en puissance finale apparait vraiment bien foutue pour nous laisser au final totalement sur le cul (pour moi ça a été le cas)! On se retrouve complètement paumé à l'approche des 50 dernières pages se demandant totalement ou nous amène Miss Mayeras avant de comprendre l'ingeniosité de l'histoire ou chaque pièce du puzzle trouve sa place. Un excellent thriller psychologique et une auteure à suivre!
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Reflex

Je n'ai pas réussi à adhérer à ce roman. Tout m'y a paru excessif, je dirai même outré à souhait et volontairement? Je m'interroge sur cette escalade du sordide et de la violence diffuse qui inonde le monde du "polar" actuellement et ce aux dépens d'une vraie intrigue. Pour ce qui me concerne, ce n'est pas ma tasse de thé, ni ma conception d'un roman policier, moment de détente avant tout, associé au plaisir d'une recherche "intellectuelle" dirigée par l'auteur.
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Les Monstres

L'écriture de Maud Mayeras a quelque chose de particulièrement attractif, elle nous offre des romans noirs avec une plume singulière que j'apprécie beaucoup. Et avec Les Monstres, elle récidive. Nous voilà plongés dans une cave, aussi sombre que le destin de ses habitants. Il y a Maman et ses deux petits, une jeune fille vive comme un chat et son petit frère, plus sauvage.



Ces trois êtres sont enfermés là. Maman veille, résignée. Car Aleph, leur maitre n'est jamais loin, il dicte les règles, donne l'eau et le pain, mais il sait aussi les reprendre. Un geôlier élevé au rang de toute puissance. A travers les chapitres, les voix s'alternent, dévoilant le quotidien de cette cave. La peur, la faim, les douleurs mais aussi l'affection porté à ce bourreau. Et c'est ça, le plus horrible dans cette histoire, nous sommes ballotés entre colère et résilience, dans une histoire qui sonne presque trop vraie. Comme on pourrait l'avoir déjà entendue dans nos médias, dans les faits divers.



De son écriture franche et nette, l'auteure tranche dans le vif. A chaque étape franchie, j'ai pensé qu'elle ne pouvait pas aller plus loin, pas cette fois. Mais si, elle ose. Elle nous balade dans ses lignes torturées où aucune lumière ne pourra s'infiltrer. Et même quand Maman et ses petits voient le terrier s'ouvrir pour dévoiler le monde face à eux, Maud Mayeras nous offre une occasion supplémentaire de frissonner.



J'ai engloutie cette lecture, avide des mots que l'auteure nous serre avec toute sa cruauté, sa noirceur délicieuse, et encore une fois j'ai aimé ça !
Lien : https://vingtetunepages.com/..
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Hématome

Si votre peau se colore de plaques sombres, si des coups invisibles vous entaillent le visage, si des douleurs insoutenables vous perforent le ventre, alors votre lecture est vivante. Alors votre roman s'agrippe à vos poignets, et le fluide glacé qui coule dans les veines du personnage principal bat dans vos artères.

Il m'a fallu un paragraphe pour devenir Emma.



J'ai connu l'enfer d'une femme qui s'éveille après une agression terrible, violente. Un viol fracassant dans une ruelle sombre, alors qu'elle rentrait du cinéma avec l'homme qui partage sa vie. C'est son image, celle de Karter, qui se présente devant ses pupilles brûlées par la lumière vive. Un visage particulier, abîmé. Mais le visage d'un homme aimant. Il est sa mémoire et son soutien robuste.



Mais comme Louis Aragon, cité par Maud Mayeras en ouverture de ce terrible thriller l'énonce : "la lumière de la mémoire hésite devant les plaies." Emma va hésiter, beaucoup, parce que ce qu'elle a à découvrir est terrifiant. Et elle ne nous épargne rien, sous ses abords moqueurs et ses balafres qu'elle arrange du mieux qu'elle peut. Cette poupée de chiffon, cette princesse dans un cadre doré, un appartement de haut standing, repère des détails qui clochent, dans ce Où est Charlie macabre...



Ce roman m'a totalement envahie, possédée, j'ai perdu pied, embarquée dans l'appel d'air de cette jeune femme si proche de mes aspirations ! Et j'ai tremblé avec elle, face à ces doutes pesant sur les épaules d'une femme soumise à la violence, sans comprendre quelle réaction adopter.



"Je ne réponds pas. Ses yeux restent fixés sur moi pendant quelques secondes. II attend qu'un mot sorte de ma bouche. N'importe lequel. Pour se jeter dessus et le déchiqueter en petits morceaux. La moindre phrase et il me fera chialer comme une gamine. Alors je me tais je regarde mes pieds qui pèlent en grimaçant, histoire de changer de sujet. Il souffle soudain entre ses dents et abandonne."



Et que dire de la chute finale qui m'a totalement soufflée !! Je ne m'attendais pas du tout à ce dénouement, je me suis retrouvée happée par cette fin qui n'en finit pas de grincer lugubrement a mon oreille. Hématomes est le premier roman de Maud Mayeras. Je vais aborder les autres, tous les autres, avec un respect immense dû aux plus grands armateurs de psychopathes !



Petit bémol cependant, Maud, tous les becs de lièvre ne se valent pas ^^
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