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Critiques de Maud Mayeras (957)
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Reflex

On a crié au génie et, du coup, j'ai voulu me faire une idée par moi même.

Et bien, à nouveau, mon ressenti est à contre-courant.

Au début, j'ai été prise dans le récit. la narration sur deux époques, dont on sent qu'elle va, bien sur, fusionner en une dynamique unique, est attrayante et j'avais hâte de connaitre quels seraient les liens qui unissent les récit.

Je ne veux pas spoiler et je ne vais pas rentrer dans les détails mais bon, à un moment donné, et même si l'auteure fait tout pour brouiller les cartes, quand on n'en a plus qu'une en main...ça doit être la bonne. Peu ou pas de surprise, pour moi, à ce niveau.

Pour le reste...je ne sais pas si c'est parce que je lis ce livre à un moment où ce n'est pas ce dont j'avais envie/besoin mais du glauque sur du scabreux sur du tragique sur de l'horreur...on va dire que c'est trop. Cette volonté de surenchère dans ce type de littérature pèche, à mon avis, dans l'excès.

Bref, je n'ai pas été emportée, ni ébahie, juste un peu écœurée.

Je referme sans regrets...
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Les Monstres

Dans mon panthéon personnel des familles dysfonctionnelles, il y avait Turtle et son père dans My absolute darling, un père survivaliste qui élève sa fille dans une relation aussi ambiguë que destructrice.



Désormais il y a aussi Eine et son père Aleph, une famille cachée dans son terrier, une mère apeurée qui obéit et tente de protéger ses deux enfants.



Ils vivent à l’écart du monde, seul le père va à la ville chercher des provisions pour ses monstres, ses enfants qu’il protège du regard et de la folie des humains. C’est lui qui les nourrit, ils restent à l’abri, sous terre. Mais un jour il a un problème et doit être emmené à l’hôpital. Ce même jour toute la région s’affole car le barrage risque de céder et d’engloutir la vallée et tous ceux qui vivent en aval. Il faut évacuer toutes les habitations.



Eine et son frère sont des monstres, ils le savent, l’affirment, le revendiquent, leur père le leur a assuré, c’est la seule vérité qu’ils connaissent. Lorsque les secours tentent de les faire sortir du terrier, leur monde fermé s’écroule, leur abri devient piège, la confiance est détruite, ils doivent fuir, agir, se battre avant d’être dévorés par plus monstrueux qu’eux. Commence alors une lutte sans merci, à la vie à la mort pour échapper aux humains, ou aux monstres, c’est selon. Mais comment pourront-ils se confronter à l’extérieur après avoir vécu ainsi terrés, à l’abri, trompés, manipulés.



Étonnant roman, noir, très noir, un peu de survivalisme, un lien avec ces affaires sordides d’enfant enlevées, comme celle de Natasha Kampusch, de familles cachées. Inceste, viol, violence, mort, terreur, rien n’est épargné aux personnages que nous offre l’autrice. Intéressant aussi de se poser les bonnes questions, à travers l’éducation, la formation, la domination et les sentiments, comment et jusqu’à quel point peut-on assujettir l’autre.



Le chapitres, courts et dynamiques, alternent avec des extraits de contes, pas toujours compréhensibles, ça casse le rythme, mais c’est peut-être fait exprès, pour rendre moins violente cette course pour échapper aux humains ?



https://domiclire.wordpress.com/2023/02/27/les-monstres-maud-mayeras/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Hématome

Emma est une jeune femme qui a vécu l'horreur, elle sort du coma et va découvrir des choses de son passé petit à petit avec Karter son compagnon.

Mais à qui peut elle vraiment ce fier ?

Est elle vraiment en sécurité à l'heure actuelle ?

Pourquoi lui avoir infligé autant de souffrance ?



J'avais déjà lu un roman de cette auteure auquel je n'avais pas vraiment adhérer.

Mais avec celui-ci c'est une autre histoire !

Malgré le fait que j'ai mis du temps à le lire, ce n'est certainement pas du au roman.

Un livre qui nous prend aux tripes des le démarrage, on avance avec Emma, pas à pas, plus on évolue plus des questions arrivent.

Malgré cela il y a quand même certains éléments que j'ai deviné mais ce livre, reste un très bon moment où il faut avoir le coeur bien accroché !
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Écouter le noir

Le 16 mai 2019, est sorti un recueil de nouvelles noires aux Éditions Belfond,regroupant 13 grands noms du genre : Ecouter le noir.

Ce recueil est un cri d’amour à l’art de la nouvelle.

C’est pas moi qui le dit c’est Yvan Fauth dans la préface. Et si Yvan le dit moi je le crois.

Ce que je sais moi c’est que la nouvelle n’est pas un genre que l’on aime en France. C’est plutôt un art anglo-saxon. Les grands noms du polar américain sont tous passés par la nouvelle. En France, on préfère le roman. Je ne sais pas pourquoi, je ne l’explique pas. Souvent quand on pense nouvelle, on pense à un recueil pour une bonne cause. Comme si la nouvelle était un art mineur tout juste bon à souvenir une association qui aurait besoin d’argent.

Ici la Nouvelle, vous avez vu j’y ai mis une majuscule, retrouve toute sa splendeur. Car en fiction, la nouvelle est un art compliqué. Un art très codé. C’est une belle façon de faire connaissance avec un auteur. De découvrir un auteur.

Une façon de comprendre sa façon de construire une histoire, de décortiquer sa construction mentale. De découvrir son style, sa patte, son écriture. Une première approche souvent très instructive.

L’auteur n’a que quelques pages pour exprimer tout son talent. Il doit nous convaincre et nous emporter avec peu de mots.

La nouvelle est vraiment un art subtil

Et dans ce recueil, quelques-uns des représentants français de la littérature de suspense jouent le jeu de cet art bien particulier qu’est la nouvelle. Les textes jouent eux aussi avec le thème imposé de l’audition.

Et en lisant la préface de mon ami Yvan , vous comprendrez mieux pourquoi ce thème de l’audition a été choisi par notre directeur de projet.

Et si Yvan a laissé carte blanche à ses auteurs pour décortiquer ce thème, les auteurs ont su s’en emparer et faire leur ce drôle de sujet.

En discutant avec Nicolas Lebel, j’ai appris qu’au premier abord, le thème ne l’inspirait pas plus que ça. Mais que finalement il avait réussi à le dompter et qu’au bout du compte, il avait m^me réussi à écrire deux nouvelles autour de ce sujet. Une seule est donnée à lire dans ce recueil, mais je vous avoue que moi je veux aussi lire la seconde. Et je ne désespère pas que Nicolas ne la donne à lire rapidement.

Sinon que vous dire de plus… Ah si… Il y a deux expériences d’écriture à quatre mains : Jérôme Camut et Nathalie Hug, ainsi qu’une histoire écrite à deux par Barbara Abel et Karine Giebel.

Les autres auteurs présents sont : Sonja Delzongle – François Xavier Dillard – R.J. Ellory – Nicolas Lebel – Sophie Loubière – Maud Mayeras – Romain Puértolas – Laurent Scalese – Cédric Sire.

Que du beau monde.

Et j’espère bien que ce recueil ne soit que le premier volet, que le premier opus d’une collection à venir.

On peut peut-être continuer sur les 4 autres sens, voir aussi avec le sixième.

Et il y a tellement de beaux talents du noir en France.

Et vive la littérature, les littératures et surtout les littératures policières et celles de l’imaginaire.

Bon moi je m’en vais réécouter le noir !
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Hématome

Emma se réveille à l'hôpital

la mémoire vide.

Elle a subi une terrible agression .

Aucun souvenir..

Autour de cette amnésie le roman met

un temps infini à se déplier...

Pourquoi, où, qui, comment ???

Les questions s'empilent sans réponse.

Et puis, à un rythme endiablé ,

des événements s'enchaînent furieusement..

Le passé recrache des horreurs ,

Le présent, fragile est en suspens

La cruauté se pointe à tous les étages..

Étonnant, ce roman, qui après ce démarrage

laborieux nous précipite ainsi dans les dédales

d'un présent vrillé par le passé .



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Les Monstres

Dans le terrier, privés de la lumière du jour, élevés comme des bêtes, les monstres sont préparés à affronter les humains pour le jour où ils sortiront.

Eduqués par l'amour d'un ogre, ils survivent grâce à l'amour de leur mère.

Sevrés de vie sociale, et de soins de premières nécessités, les monstres se sont construits avec l'imaginaire débordant d' Aleph, qui souhaite en faire des êtres supérieurs aux humains, non contaminés par l'extérieur.



Tout comme le terrier, ce roman est noir, glauque et nauséabond, avec une pointe d'humanité qui nous fait dire que les véritables monstres ne sont pas forcément ceux que l'on cache.

Les légendes se mêlent au réel de l'imaginaire de l'ogre, pour que ses monstres prennent leur envol, de gré ou de force avec tous les dangers qu'ils peuvent représenter.

L'illusion de la vérité est dévastatrice sur de jeunes sujets vierges de toute interactions sociale et sociétale.



Bien qu'asphyxié dès mes premières inspirations dans la moiteur du terrier, tout est prévisible et le roman ne se résume qu'à des atrocités vécues par les uns et les autres, puis au comportement dérangeant que cela engendre par la suite.

L'horreur oppressante, sanglante, dérangeante promise par nombre de lecteurs n'était pas au rendez vous.
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Les Monstres

Cette histoire est une abomination, tellement bien écrite que si l’on apprenait à la fin qu’il s’agissait d’un True Crime, ça ne nous surprendrait pas le moins du monde.



Cette atmosphère malsaine est tellement palpable qu’elle me donnait presque envie d’arrêter la lecture de temps à autre pour pouvoir respirer normalement. Adepte de lecture d’ambiance glauque, soyez les bienvenus, assaillez vous, car vous allez adorer le voyage.



Ce petit roman de presque trois cent pages, est d’une rare intensité, les descriptions vous donnent la chère de poule, les pensées de certains personnage vous dégoûtent, vous avez la nausée rien que d’imaginer les odeurs et j’en passe... Je ne sais même pas vous dire si j’ai de l’empathie pour les personnages ou si ils ne m’inspirent que du dégoût...



Une réussite dans l’horreur, une réussite dans l’écriture, une réussite dans l’immersion total proposé par l’autrice.



Quelle lecture déconcertante, je vous la recommande !



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Les Monstres

Monstre, définition Larousse :

- Être vivant présentant une importante malformation

- Être fantastique des légendes, de la mythologie : Un centaure était un monstre moitié homme, moitié cheval.

- Animal effrayant ou gigantesque par sa taille, son aspect.

- Personne d'une laideur effrayante.

- Personne qui suscite l'horreur par sa cruauté, sa perversité.



Tout y est.

Le monstre sous toutes ses formes.



« Je me cache et j’attends jusqu’à ce que les humains ne représentent plus de danger. Si la faim me tenaille, si ma gorge est sèche, alors j’attends encore, qu’il n’y ait plus le moindre bruit dehors. Sinon les humains me tueront… »



Maud Mayeras m’a tendu la main, et je l’ai saisie.

Je l’ai suivie dans le terrier, à la rencontre de ses monstres.

Il faisait sombre, c’était sale, ça sentait mauvais. J’avais du mal à respirer. J’ai fait connaissance avec eux, et je les ai aimés. J’aurais voulu les protéger, les préserver de l’Ogre, les aider à sortir et à vivre hors de leur terrier. Mais le mal est fait. L’homme est un monstre, une personne qui suscite l’horreur par sa cruauté et sa perversité.



La digestion de ce thriller est lente et difficile. Les mots me manquent pour décrire les d’émotions contradictoires ressenties lors de cette lecture. J’ai eu la chair de poule, la nausée, les larmes aux yeux. J’en ai rêvé.

Ressortir du terrier indemne est impossible.



J’ai aimé me faire malmener par la plume de Maud Meyeras. Elle vous secoue dans tous les sens et ne vous lâche qu’une fois KO.



Je la découvre avec ce livre, mais ce ne sera pas mon dernier, c’est certain.
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Reflex



C'est avec plaisir que je me plonge à nouveau dans un roman de Maud Mayeras et que je découvre Reflex. Je retrouve un univers glauque autour d'un personnage féminin, une jeune femme forte et fragile, toute en failles et en détermination.



J'aime cette écriture à la première personne, ce JE qui se raconte au présent, ce JE qui vit les péripéties sans distance, sans recul et qui nous plonge avec elle dans l'action angoissante du thriller.

Ici, l'originalité vient du double récit ; la voix d'Iris, photographe de l'identité judiciaire, relate une série de meurtres, perpétrées sur des enfants qui la renvoie au souvenir de la mort horrible de son fils tandis qu'un narrateur omniscient raconte des évènements survenus juste après la première mondiale et leurs conséquences contemporaines. Les deux histoires sont reliées par le lieu, noeud thématique maudit, et par le point de vue féminin et le prisme de l'enfance.

Si la narration se dédouble, la temporalité se rétrécit dans le présent d'Iris, réduit à quelques jours à peine, tandis que le temps s'étire en plusieurs années et même générations dans le récit des péripéties passées. Enfin, la fin propose un bond en avant, une mise en abyme de l'écriture et de la lecture…



Naturellement les deux histoires vont se rencontrer, se conjuguer ; c'était annoncé dans le titre qui promet bien un jeu de miroirs avec le E renversé de la deuxième syllabe. En langage photographique, " reflex " qualifie le système qui fournit dans le viseur l'image exacte qui sera enregistrée, grâce à un miroir, justement.

Il faut lire entre les " silences " des deux récits, interpréter les troubles du langage, le mutisme de certains personnages, passer d'une situation à l'autre, se perdre dans les mobiles des un(es) et des autres, suivre ces femmes avec leurs maternités, leurs rapports avec les hommes, leur besoin d'amour, leur violence aussi… Dans ce roman, les hommes sont de l'autre côté du miroir ; je n'en dirai pas plus, c'est un thriller.



Le talent de Maud Mayeras fait que la fin de ses romans est toujours surprenante… J'étais plutôt fière de moi quand j'ai commencé à comprendre où tout cela risquait de nous mener, qui était qui et ce, avant que cela ne devienne évident. Je me souviens, j'avais dû faire une pause dans ma lecture et je continuais à y penser, à m'interroger quand, tout à coup, j'ai eu une illumination… J'en suis restée bloquée dans mes gestes, immobile, la bouche ouverte me disant " mais bien sûr, c'est… Ouah ! "… Seulement, voilà : c'était bien ça, mais pas que…

Il y a des monstres dans l'univers de Maud Mayeras, des noirceurs intimes, terribles… On se surprend à aimer ces monstres même s'ils nous font peur… Ils restent humains, sensibles, placés devant des choix… Ils ont un peu de nous, parfois. À l'image des contes d'Andersen, cités dans le texte, ils ont souvent un prix à payer pour s'en sortir.



Encore une fois, comme après Hématome, lu en juillet dernier, je suis perturbée après cette lecture. Je vais attendre un peu avant de lire un autre roman de cette auteure, mais je deviens addict…

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Reflex

Ce thriller a tout d’un grand, déstabilisant à souhait avec ses presque 500 pages. Cette jeune auteure se joue du lecteur avec brio. Deux histoires, celle qui débute en 1919 rejoindra-t-elle celle qui se passe de nos jours et dont les secrets remontent à une quinzaine d’années ? Le lecteur le pense très fort puisqu’elles se déroulent au même endroit mais … difficile de parler de l’intrigue sans spolier ! Disons que « la chambre des morts » de Franck Thilliez est sans doute dans la bibliothèque de l’auteure, que sa délocalisation dans le Limousin rend l’ambiance plus verte pour ne surtout pas dire bucolique … ça serait une injure aux personnages bien retors pour la plupart.

J’ai aimé et vous engage à faire sa connaissance …

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Reflex

Je viens de refermer ce livre en parlant toute seule ! Je me suis dit "et ben là alors !" Suis, pour le dire platement, sur le c... !

Après la première "déflagration", je suis retournée qques lignes en arrière, en me disant que ce n'était pas possible, j'avais loupé qqchose, ou j'avais mal lu ... Et puis ça continue, jusqu'au bout, jusqu'à la fin, jusqu'à la dernière ligne.



Un thriller, un roman noir, deux histoires. Alors même si à un moment on se demande où l'on va ... Si à un moment, on a peut-être l'impression de tourner en rond ... Ce n'est que pour mieux nous embarquer.



Vous ne pouvez même pas imaginer ... Lisez-le !



N'B: que celui qui "devine" me fasse signe, je lirai son prochain bouquin !
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Reflex

Avertissement : lire ce bouquin demande une bonne dose de masochisme ! Il faut en effet aimer en prendre plein la gueule, Maud Mayeras n’économise pas les coups et sait taper là où ça fait mal. Vous sortirez de Reflex comme un pantin désarticulé, KO technique assuré !



Le bouquin nous propose de suivre deux intrigues qui, de prime abord, ne semblent pas avoir grand chose en commun (même si on se doute bien qu’il y a anguille sous roche). D’un côté on suit le parcours (et les souvenirs) d’Iris de nos jours (écrit à la première personne). De l’autre on fait la connaissance de Julie, une gamine de douze ans qui se fait violer en septembre 1919 et les conséquences que cela aura (vu de l’extérieur). Si vous découvrez le fil rouge alors là je vous tire mon chapeau !



Le rapport de la mère à l’enfant est omniprésent dans le bouquin. Qu’il s’agisse d’Iris, qui tente, tant bien que mal, de combler la mort de son fils par une totale immersion dans un boulot plutôt glauque. Ou encore de la haine (et il y a de quoi la haïr cette vielle garce aigrie) qu’éprouve Iris pour sa mère. Même dans la partie du récit qui se déroule dans le passé ce thème revient à plusieurs reprises et sous divers aspects que je vous laisse découvrir.



N’espérez pas un thriller qui dézingue du méchant (et un ou deux gentils çà et là) à tout va, on flirte d’avantage avec les normes du roman noir. C’est le style de l’auteure qui auréole ce bouquin d’une véritable aura de puissance, il vous bouffe de l’intérieur et vous en redemandez, encore et encore. Maud Mayereas aurait-elle inventé le roman succube (ou incube pour la gente féminine) ?



Si l’aspect investigation de l’intrigue n’est pas omniprésent je peux toutefois vous assurer que l’on ne s’ennuie pas une minute au fil des pages et qu’il n’y a ni longueurs, ni bla-bla inutile. Maud Mayeras va capter votre attention dès les premières pages, vous serez alors sous le charme de son écriture, entre hypnose et transe au fur et à mesure que la tension monte, jusqu’au coup de grâce final qui s’étire, faisant table rase de vos certitudes et hypothèses pour vous laisser sur le cul, la gueule figée dans un sourire béat.



Le personnage d’Iris ne fait pas vraiment penser à l’inspecteur Harry, non seulement elle n’est pas flic, mais en plus elle ne porte pas d’arme. Ajoutez à cela un léger complexe à s’exprimer lié à son bégaiement. Mais n’imaginez pas pour autant une frêle et fragile nana, elle puise sa force dans sa détermination à découvrir la vérité au sujet de la mort de son fils (ce qui l’aménera à déterrer bien d’autres secrets). Iris ne manque pas de caractère et n’aime pas grand chose (de nombreux chapitres commencent par Je n’aime pas…) mais cela ne l’empêche de dégager une incroyable humanité, du coup on s’y attache et on partage encore plus intensément ses émotions…
Lien : http://amnezik666.wordpress...
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Les Monstres

Les monstres de Maud MAYERAS – Pocket – Roman noir

Mise en appétit par le billet enthousiaste d’une babeliote que je suis assidûment, je me suis engagée cet été sur le chemin qui mène au terrier des monstres sur la pointe des pieds. En effet, je lis peu de romans noirs et le synopsis m’inquiétait un peu quant aux déviances exposées à nues dans ce récit au cours de scènes dont je craignais les descriptions trop détaillées. Au final, je ressors du terrier écœurée tant par les odeurs fétides que par la somme de noirceur dont l’homme est capable, bien vivante mais marquée pour longtemps par ma confrontation avec Eine, la jeune narratrice. Alep est un romancier aussi prolixe dans ses créations littéraires que dans ses délires psychotiques qui le poussent à garder enfermés dans une cave de quelques dizaines de mètres carrés, une femme et ses deux enfants nés «en captivité». Les premiers chapitres se déroulent dans ce terrier nauséabond où la petite famille chasse les poux et les miasmes pour rester en «bonne santé» et applique à la lettre les règles dictées par Alep pour éviter punitions et châtiments. L’ambiance nous comprime peu à peu le plexus et l’on suffoque rapidement pressé par les odeurs nauséabondes et le manque d’air. On comprend que malgré l’amour primitif de la mère pour ses enfants et des petits pour leur maman, «il y a quelque chose de pourri au royaume d’Alep». La violence est partout, vécue comme une norme, partie intégrante d’une éducation élitiste menée d’une poigne de fer par Alep, le créateur fou qui veut faire des ses «petits», des créatures hors normes, épurées des tares humaines, de vrais petits monstres aux crocs acérés capables de vous déchiqueter la carotide d’un coup de dents. Alors, quand le barrage menace de céder et les eaux d’envahir la vallée et que les secours ouvrent la porte du terrier, comment ces petits monstres vont-ils pouvoir survivre dans ce monde des hommes qu’ils leur est inconnu et qu’ils redoutent? C’est la partie du roman qui m’a parue la plus originale et la plus intrigante, tant la littérature de ce genre donne normalement la part belle aux descriptions les plus glauques plus qu’ aux traumas psychologiques des victimes. Ici, la mère libérée des griffes de son bourreau ne peut trouver la paix inquiète de l’avenir de ses petits et se terre au fond de son lit d’hôpital. Les «petits» Eine et Jung auréolés de leur tendre complicité fraternelle, sont pourtant comme deux bombes dégoupillées jetées au cœur de cette petite communauté d’hommes. On est fasciné par leur comportement et leurs réactions et on suit leurs pérégrinations la boule au ventre et le souffle court. Sans nul doute une lecture éprouvante qui appelle à reprendre un peu d’air à son achèvement mais un roman captivant que je ne suis pas prête d’oublier. Un ressenti de lecture qui me projette quelques années en arrière à ma découverte du personnage de Grenouille dans Le Parfum, deux personnages sombres aux facettes aiguisées mais irisées parfois d’une vive lumière. Troublant!
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Toucher le noir

Troisième tome de cette série de nouvelles, où j'ai encore pris un immense plaisir, soi de retrouver des auteurs que j'aime, soi d'en découvrir de nouveaux.



Certaines m'ont glacée, d'autres étaient jubilatoires !



J'ai adoré

8118 Envers - Frank Tilliez et Laurent Scalèse en fin de tome 8118 Endroit (j'ai préféré l'envers)

Retour de soirée - Valentin Musso

No Smoking – Michael Mention

L'ombre de la proie – Ghislain Gilberti

Signé - Benoît Philippon



J'ai aimé :

Une main en or – Jacques Saussey

Doigts d'honneur - Danielle Thiéry



Je salue de s'être plié au jeu, mais j'ai moins aimé, c'est plus horreur que polar

L'ange de la vallée- Solène Bakowski

Mer Carnage – Eric Charrière

Zeru Zeru – Maud Mayeras



Voilà, chouette lecture !
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Les Monstres

bonjour à tous et toutes petit compte rendu sur "Les monstres" de Maud Mayeras,alors au début je me suis dit mais qu'est ce que je lis je ne vais pas aller au bout, et au bout de 80 pages impossible à lâcher ce livre. mais quelle histoire j'ai vraiment aimé, l'horreur au bout du terrier. et de la fin je vous en parle ou pas???? et ben pour la savoir car elle waouh je vous conseille de lire ce livre. mais comme toujours cet avis n'est que personnel
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Les Monstres

L'histoire d'une femme et de 2 enfants enfermés dans une cave par un homme qui les persuadent que ce sont des monstres et que s'ils venaient à sortir les humains les tueraient .



Comment un homme peut convaincre des humains que vivre séquestrés dans une cave avec un seau en guise de toilettes, un matelas pour 3 en guise de lit et de se nourrir de tablettes de chocolat est une belle vie ?



Voilà toute la violence de cette histoire ! Une noirceur à vous couper le souffle et qui paraît tellement réaliste !



Ce livre est très dur par moment mais cette relation qu'a cette mère avec ses 2 enfants est incroyable et nous montre que l'amour que l'on porte à ses enfants permets de tout supporter, même le pire...



J'ai tellement aimé ce livre qu'il est pour moi l'un des meilleurs que j'ai pu lire sur le thème de la séquestration .



L'écriture est très agréable et finalement l'histoire paraît logique une fois qu'on l'a lu, mais quand vous êtes dans l'intrigue vous vous dites que ça, ça et ça vous ne vous y attendiez pas !



Ça a été une claque du début à la fin !



J'aurais aimé en dire encore plus sur ce livre mais j'ai trop peur de vous spoiler alors j'arrête !!! 😁
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Les Monstres

🏚 Les monstres - Maud Mayeras 🏚





Parce que ce sont des monstres ils vivent dans un terrier. Eine, Jung et maman vivent dans un pièce, sans fenêtre, avec un matelas, un sceau pour leurs besoins, une cuisinière et une porte fermée à clef. Seul Aleph a la clé. Aleph est celui qui les nourrit et les éduque en vue du jour où ils seront prêts pour l'extérieur, là où vivent les humains. Mais voilà un jour Aleph ne revient pas, et pour cause il est à l'hôpital, il a fait une crise cardiaque alors quand la mère entend les humains criaient à l'extérieur du terrier pour évacuer les habitants à cause du barrage, elle aussi crie, appelle au secours. Pour la première fois un humain entre dans le terrier au grand dam d'Eine...



Quel livre! J'ai eu un peu de mal les premières pages je l'avoue. Le style? Le ton? Je ne sais pas, mais ça n'a pas duré. J'ai adoré ma lecture, aussi sombre que soit ce livre. J'ai aimé Eine, Jung et la mère, j'ai eu le cœur serré plus d'une fois, je me suis demandée comment on pouvait infligé ça, j'ai été consternée par le conditionnement des enfants, choquée par les actes d'Aleph. C'est sombre, c'est triste, c'est dur. C'est un livre très réussi, qui aborde la séquestration et ses conséquences d'une manière peu commune.
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Hématome

Après avoir bien apprécié le roman "Reflex" de cette autrice, j'ai voulu m'attaquer à "Hématome", d'autant que j'ai vu qu'il avait été encensé. Très franchement, je l'ai trouvé pas mal, mais pas à la hauteur du concert de louanges qu'on lui a attribué.

Donc, Emma se réveille, amnésique, sur un lit d'hôpital. Elle a été violée et a perdu son bébé. Peu à peu, elle va recouvrer la mémoire via des flashs désordonnés qui vont lui permettre de découvrir la vérité.

L'idée de faire de la victime le personnage narratif est bonne, mais malheureusement, l'on se doute assez vite qui est le "méchant", même si l'histoire est tellement tarabiscotée qu'on ne découvre l'ampleur du crime qu'à la toute fin du roman.

Je serais donc plus réservée que les autres lecteurs de Babelio quant à cet ouvrage, qui est un bon thriller, mais sans plus.
Lien : https://clairesalander.wordp..
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Reflex

Noir c'est noir, il n'y a pas d'espoir...Cela pourrais résumer ce récit obscur, impudique, ou perce la rancœur voir l'aigreur.

Le chassé-croisé des destins dans leurs irrémédiables chutes, un parti pris sentimental et "féminin", digne des feuilletons ou des bluettes sentimentales de fin de siècle, le 19eme, à la sauce 21eme. Le destin avec un grand D, qui s'acharne sur une malheureuse enfant dont la "scélératesse" honteuse se doit d'être puni, y compris à travers les générations...Une succession de relations glauques autour de la maternité. Et un minimum de gore, pour nous qui avons oublié la réalité de la décrépitude de la vieillesse, de la mort.

L'auteur a du faire des stages d'été en maison de retraite, en gérontologie, ou en HP, pour si bien décrire la déchéance et le traitement des vieux ou des aliénés en France, en être suffisamment choquée, mais surtout dégoutée et apparemment mal accueilli par le personnel soignant, tellement sa rancœur se déverse.

Trop de misérabilisme, pour moi. Parfois j'avais l'impression d'une confession voir d'une transcription d'analyse...une impression de voyeurisme, d'être prise en otage de lecture.

Dans le genre noir, sordide , l'écriture masculine est plus percutante, plus combattante. J'ai continué la lecture parce que j'espérais un dénouement percutant, il s’annonçait...mais trop de discordances dans la crédibilité des personnages pour moi, à la fin c'est un peu le "festival"...

Décevant après les critiques qui m'avaient attiré l’œil.." mes reins n'ont pas transpirés" contrairement à "l'héroïne.



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Hématome

Je referme le livre retournée, sur le cul, sans voix!!

Pour avoir lu Reflex, je m'attendais à du très bon roman noir. Mais j'ai vraiment été scotchée!

A vrai dire, je n'ai pas quitté le roman de l'après midi.

Merci Maud Mayeras de nous faire re-découvrir le vrai roman noir mais avec un quelque chose de délicat et sensible que je ne saurai trop définir mais qui apporte incontestablement un plus au genre.



Emma se réveille dans une chambre d'hôpital après 4 jours de coma. Son fiancé la veille. Elle a perdu la mémoire. Elle apprend qu'elle a été violée et "avortée" avec un crochet, battue et laissée pour morte dans la rue.

De retour chez elle, elle commence à retrouver la mémoire sous forme de flashs qui la déstabilisent. Elle essaye, fragment par fragment, de reconstituer le puzzle de sa vie. Elle a peur et se sent seule. Karter, son fiancé est la seule présence pour l'aider dans sa reconstruction.



Emma est la narratrice. On plonge directement dans son esprit, ses peurs, ses ressentis, ses troubles et sa mémoire si difficile à reconstituer.

On a à peine le temps d'assimiler une fin, que l'on fait ne nouvelle découverte. Le rythme est très soutenu. C'est tout simplement machiavélique. Du pur génie. Addictif!



Attention toutefois aux âmes très sensibles. L'écriture est si bien imagée, les mots crus, certaines scènes vivantes peuvent parfois choquer.

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