AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Maud Simonnot (212)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'Enfant céleste

Mary vient de subir une rupture amoureuse. Elle décide de partir en vacances sur l'île de Ven avec son fils Célian, son petit garçon de 10 ans à haut potentiel qui souffre à l'école. L'île de Ven, sur la mer Baltique entre Copenhague et Elseneur, c'est l'endroit où a vécu Tycho Brahe, astrologue du 16ème siècle. Célian est féru d'astrologie, et se passionne pour la faune et la flore locale, trouvant là de quoi rassasier son insatiable curiosité, tandis que sa mère trouve un peu d'apaisement à échanger avec un professeur de littérature britannique avant de rencontrer un natif de l'île qui parvient à épancher ses blessures.



Mary se raconte, raconte son fils, raconte son père qui lui a fait découvrir Tycho Brahe ; elle parle aussi du travail du Professeur, qui défend la thèse selon laquelle Hamlet serait l'illustration de la dispute ayant opposé l'astrologue à ses confrères. Dans son récit se mêlent Shakespeare, les constellations, les oiseaux de l'île, les cheveux blancs de Björn et ses caresses, le corps qui renaît doucement au désir de vivre. De cette parenthèse de deux mois passés sur cette île enchantée, mère et fils repartent apaisés, et prêts à revenir dans la vie. Il y a beaucoup d'érudition là-dedans, mais jamais de forfanterie, et surtout, beaucoup de douceur. Cette histoire est la sensation d'une main apaisante sur un front brûlant, un plaid posé sur l'enfant endormi, rêvant d'un voyage entre mer et étoiles, au milieu des oiseaux marins.


Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
Commenter  J’apprécie          110
L'Enfant céleste

Une femme, récemment séparée de son mari, passe deux mois avec son jeune fils sur l'île de Ven, entre Danemark et Suède, à moins de dix milles au sud d'Helsingør (Elseneur). La narratrice tente d'y guérir de la rupture qu'elle vient de subir. Elle souhaite également accompagner son jeune garçon que l'on soupçonne d'être surdoué et qui, de ce fait, est mal compris dans son école.



Poésie, érudition : le lecteur est invité à naviguer entre Tycho Brahe, astronome précurseur de Kepler, et de nombreuses références littéraires, parmi lesquelles Shakespeare et Des Esseintes jouent un rôle particulier.



L'enfant, Célian, est curieux de nature ; le cosmos l'attire tout particulièrement, mais aussi, comme un petit Des Esseintes, les galets, les plantes, etc.



Vous pourrez être surpris par le texte placé après la dernière page du roman : l'auteure y dresse la liste des références, allusions et clins d’œil qu'elle fait dans son ouvrage à de nombreux écrivains et philosophes dont je dois avouer que certains m'avaient échappé. Vous pouvez voir là une invitation à la relecture ou, au contraire, un lot de repères à identifier avant d’entreprendre cette lecture.



L’ensemble du récit m’a semblé un peu déséquilibré : comme si l’auteure avait tenu à placer des références à Tycho Brahe ; en donnant plus de temps de parole à la mère qu’au fils, alors que ce dernier, l’enfant céleste, est le personnage le plus attachant, Maud Simmonot frustre involontairement ses lecteurs.



L'intérêt de ce roman ne réside pas dans l'intrigue, inexistante au demeurant, mais dans le caractère de son écriture. Maud Simmonot nous offre une série de petits tableaux, courtes scènes et subtiles évocations en utilisant une écriture légère : en peinture ce serait du pastel.
Commenter  J’apprécie          50
L'Enfant céleste

Un livre si lumineux ! Beaucoup de douceur dans cette histoire où l'on suit, après une difficile rupture amoureuse, la reconstruction de Mary. Son fils Célian est un être très attachant : petit naturaliste en herbe, il partage la passion de sa maman pour le ciel et notamment pour Tycho Braha, astronome au destin incroyable. Les éléments biographiques sur ce personnage servent le récit avec un juste écho, sans prendre trop d'espace.

La nature occupe une place majeure, elle est rendu vivante par la plume de son autrice qui la connait avec beaucoup de sincérité. Quel magnifique voyage entre les mousses du Morvan et celles de ce joyaux de la mer Baltique. Nous sommes comme au cœur d'un tableau parsemé d'embrun, nous naviguons entre les sensations émanant de ces différents éléments.

Les phrases s'enchainent avec grâce dans ce premier roman où tout n'est qu'horizon à saisir.



Commenter  J’apprécie          150
L'Enfant céleste

Une rupture amoureuse fait vaciller Mary et réveille des souffrances anciennes. Son fils Célian, sensible, entier, rêveur, souffre à l’école. Ils trouvent refuge sur une île de la mer Baltique, où vécut au XVIe siècle l’astronome Tycho Brahe pour lequel ils partagent une même fascination. Un lieu un peu hors du temps où l’on croise une logeuse géante, un spécialiste de Shakespeare, un marin taiseux et un certain nombre de fantômes…



Maud Simonnot parle avec justesse de la sensibilité exacerbée qui rend vulnérable, mais sublime la beauté du monde. Il est manifeste que comme Célian, Mary fut elle-même une "enfant céleste" ; on le ressent dans la finesse et la poésie avec lesquelles elle raconte l’île de Ven. En préservant de toutes ses forces l’enfance et les rêves de Célian, c’est aussi ses propres plaies qu’elle panse.



« J’ai rêvé, l’autre soir, d’îles plus vertes que le songe. » (citation de Saint-John Perse en incipit du roman)



Les voix entremêlées de la mère et du fils racontent le réconfort trouvé auprès de la beauté cristalline de l’île, ses vents qui balaient les tourments, sa forêt aux ramures protectrices, la proximité rassurante des animaux. Auprès de la figure de Tycho Brahe, aussi, dont le parcours montre si bien combien de force et de liberté peuvent être tirées de ses singularités : ce marginal préféra l’astronomie aux carrières prestigieuses auxquelles son rang le destinait, se battit en duel, bénéficia des faveurs d’un monarque qui lui permit de se réfugier dans l’observation du ciel dont il redessina entièrement la carte au mépris des dogmes en vigueur, avant de tomber dans la disgrâce et de devoir s’exiler…



C’est vrai que le monde cosmique a quelque chose d’apaisant, avec sa pureté et ses lois implacables.



Ce roman, en lice pour plusieurs prix dont le Goncourt, est de ceux qui se parcourent lentement pour laisser aux mots le temps de déployer leur puissance évocatrice. Moi qui suis plutôt portée sur les intrigues qui vous donneraient envie de savoir lire plus vite, j’ai été touchée par la fragilité et l’amour maternel de Mary, et fascinée par l’incroyable histoire de Tycho Brahe. Je reste sous le charme de la plume délicate de Maud Simonnot et de cette invitation à débrider sa sensibilité, à préserver la forêt imaginaire de son enfance, à rêver d’une île… pour mieux pouvoir s’ouvrir au monde.



Merci aux édition de l’Observatoire et à Babelio pour cette bonne pioche à la dernière Masse Critique !
Commenter  J’apprécie          564
L'Enfant céleste

Avec L’Enfant Céleste, Maud Simonnot signe son premier roman. L’auteure nous offre une grande respiration, une parenthèse enchantée inspirée de ses années en Norvège. Ce récit est avant tout celui d’une guérison, celle de Mary et de son fils Célian.
Lien : https://actualitte.com/artic..
Commenter  J’apprécie          00
L'Enfant céleste

Je découvre ce livre dans le cadre de la rentrée littéraire, C'est bien écrit, très poétique, c'est touchant de voir cette mère faire ce qu'elle fait pour son garçons mais il y a quelque chose qui manque. Je ne me suis pas embarquée dans cette histoire, dommage !
Commenter  J’apprécie          30
L'Enfant céleste

Des mots, des émotions, de la détresse et de la tendresse pour soigner ses plaies d'enfance et d'adulte.

Le regard posé sur un enfant différent, ne rentrant pas dans le moule de la société actuelle.

Un épanouissement complet de cette femme et son fils enveloppés de nature pour soigner les plaies d'un chagrin d'amour.

Les pieds dans l'herbe mouillée à observer les lézards agiles et la tête dans les étoiles s'abreuvant des vapeur libérées par Tycho Brahe grand astronome de son époque, nous prenons une bouffée naturaliste sur cette petite île suédoise.

Tout cela m'a envouté!

Par contre les longs discours techniques et érudits sur l'astronomie et l'opaque fil rouge shakespearien ont un peu amoindrit mon plaisir. Sans doute des références que je ne maitrise pas assez.
Commenter  J’apprécie          80
L'Enfant céleste

C'est un premier roman plein de charme, comme une bulle de délicatesse et de poésie pour raconter la reconstruction très intime d'une mère et de son fils : elle, à la dérive, écrasée par le chagrin suite à une rupture amoureuse ; lui, enfant précoce «  différent » étouffe dans sa vie d'écolier urbain. Pour suspendre le temps et se donner une chance de reprendre pied, la mère leur offre une parenthèse enchantée sur l'île suédoise de Ven, l'île de l'astronome danois Tycho Brahe qui y a construit un observatoire fabuleux d'où il a redessiné la carte des étoiles au XVIème siècle.



L'islomanie est un choix judicieux. Entre paradis perdu de l'enfance et refuge protecteur au sein d'une nature sauvage, Maud Simonnot dit avec beaucoup de joliesse l'apaisement du chagrin et la découverte de la liberté dans un espace-temps qui s'ouvre à l'infini, sans entraves, sans contraintes imposées par la société. A l'image de la superbe aquarelle impressionniste de la couverture, tout le roman est empreint de tendresse, bienveillance et lumière, porté par une écriture ciselée et sensible.



Je n'ai pourtant pas succombé totalement, ce qui m'a peinée car les éloges des autres lecteurs m'avait laissé espérer que le charme opérerait sur moi aussi. J'ai du lire une deuxième fois L'Enfant céleste car je ne parvenais pas à mettre les mots sur la lisière sur laquelle je me suis posée durant ma lecture sans la dépasser. Sans doute ai-je trouvé l'intrigue trop attendue dans son déroulée. Sans doute les passages très wikipidiesques sur Tycho Brahe ont coupé l'élan que je commençais à prendre. Et puis, y a rien à faire, j'ai toujours beaucoup de mal avec les enfants qui s'expriment avec des mots et une réflexion incroyables pour leur jeune âge, tout surdoué que soit le petit garçon du livre.



Un premier roman n'importe comment très prometteur même si je suis restée à la lisière des émotions.





Lu dans le cadre du collectif 68 Premières fois #2
Commenter  J’apprécie          1019
L'Enfant céleste

"L’enfant céleste", un titre plein de promesses, joli, aérien, énigmatique… une première de couverture qui incite à la rêverie, une mer turquoise, un ciel bleu, des fleurs et un soleil artistiquement floutés… et l’impression que derrière se cache un texte de la même beauté. J’ai ouvert le premier roman de Maud Simonnot et j’ai pu continuer à rêver.

"Dès sa naissance on le sait. On se dit que cet enfant-là est différent…Et ce regard un peu voilé qui ne le quittera plus. Lunaire. Oui, c’est ça, un enfant céleste." Cet enfant c’est Célian, de ceux que l’on nommait surdoués et que l’on qualifie désormais de précoces. Il est malheureux à l’école. Sa maman aussi souffre, d’une rupture amoureuse récente. Alors, elle décide de partir, de rejoindre une île scandinave, l’île de Ven, sur laquelle Tycho Brahe, un astronome idole de sa jeunesse, fit construire Uraniborg, observatoire d’où il redessina la carte du ciel.



Derrière ce titre "L’enfant céleste", se cache, mon intuition était bonne, un texte magnifique. J’ai aimé l’écriture de l’auteure, poétique, épurée et musicale. Elle traduit parfaitement l’atmosphère romantique qui se dégage des embruns, oiseaux aquatiques, plantes et fleurs. Elle fait la part belle à la nature "La forêt de Van exhale un parfum pénétrant et délicieux. Ses larges ramures étouffent les sons… J’aimerais m’enfoncer dans les hautes herbes", et n’oublie pas étoiles et galaxies. Elle parle à merveille de l’amour d’une mère pour son fils et de la personnalité lumineuse de l’enfant. J’ai aimé ces deux voix, celle de Célian à la fois naïve et érudite, celle de Mary, toute en douceur, pour dire le bonheur d’être là, de marcher sous la pluie et de revisiter l’histoire de Shakespeare et de son Hamlet à la lumière des connaissances d’un universitaire, "…homme élégant, vêtu de blanc, très pâle…". Il fait partie avec Solveig et Björn de ces personnages qualifiés de secondaires qui, de mon point de vue, loin de jouer les utilités servent l’histoire de belle manière.



Bien sûr, le récit de Maud Simonnot possède un côté romanesque, mais il est beaucoup plus que ça. Il mêle brillamment la grande histoire et la petite et brosse avec élégance le portrait d’une nature guérisseuse des maux de l’âme, capable de transformer la noirceur de la vie en guirlande de couleur.



Un roman intense, enthousiaste et débordant d’espoir. De ces lectures dont la musique continue de me toucher une fois l’ouvrage refermé.


Lien : https://memo-emoi.fr
Commenter  J’apprécie          151
L'Enfant céleste

Une très belle page de vie que nous conte Maud Simonnot. Le style très simple mais aussi très poétique de l'auteure a fait mouche : dès les premiers chapitres, j'ai été ému par ses personnages dont elle dresse le portrait avec beaucoup de finesse et de nuances.

J'ai découvert avec ravissement les paysages sauvages de l'île de Ven. Le climat est sans doute un peu rude pour moi, mais je l'ajouterais volontiers à la liste des lieux que j'aimerais découvrir.

J'ai trouvé le scenario, mêlant astronomie, écologie, poésie, psychologie..., particulièrement intrigant et attachant. On navigue sans heurts de la description des émotions ressenties par les personnages centraux de cette histoire (tous deux confrontés à des événements douloureux dans leur histoire proche) à des fragments de l'histoire de ce grand astronome qu'était Tycho Brahe. D'autres figures historiques sont d'ailleurs évoquées au fil des pages et des rencontres avec les résidents de l'île : Shakespeare, le mal connu, ou Copernic, le disciple de Tycho Brahe par exemple. Ces portraits énigmatiques apportent de nouvelles touches d'originalité au séjour des deux héros de ce récit. Les "second rôles" aussi ont leur importance dans l'histoire.

Le lien presque magique existant entre la mère et l'enfant reste cependant l'un des faits marquants de ce récit plutôt singulier. Bref un premier coup de cœur pour cet automne 2020, un livre que je rangerai sans doute non loin de "la calanque de l'aviateur" tant aimé l'année passée. Il s'agit là d'un premier roman et je suis à l'affût des prochains écrits de Maud Simonnot...
Commenter  J’apprécie          130
L'Enfant céleste

« Dès sa naissance on le sait.

On se dit que cet enfant-là est différent.

Pourtant on ne le formule pas, on vient d'une famille pudique, et puis bien entendu toutes les mères doivent éprouver ce sentiment d'être devant un être singulier, forcément merveilleux.

On le tient entre ses deux mains, ce nourrisson réfugié dans une noix, si petit, si doux. Les reflets d'or clair de ses cheveux. Et ce regard un peu voilé qui ne le quittera plus. Lunaire. Oui, c'est ça, un enfant céleste. »



Une lecture inattendue !



Je m'attendais à lire sur les difficultés rencontrer par une maman à élever et accompagner au quotidien son enfant surdoué.

Il y a de cela en effet dans cette lecture. « Qu'est-ce que cet enfant vient déranger pour susciter aussi peu de compréhension ? » Un manque d'empathie, de pédagogie qui provoquent souffrance et désarroi. La différence est une source de souffrance. le jugement des autres est dévastateur. Pas évident, peut-être, de se dire qu'elle est une source de richesse. On vit dans une société de compétition, intransigeante, où l'élite irréprochable est l' exemple à suivre. Tant de différences conduisent les hommes à porter un regard négatif ou positif sur son prochain. Stendhal écrit dans le Rouge et le Noir : « J'ai suffisamment vécu pour voir que la différence engendre la haine ». Homo homini lupus est... Que peut-on y faire ? Éduquer ? Rééduquer ? Repenser notre société ? Ou est-ce le propre de l'homme ? Une caractéristique intrinsèque avec laquelle il faut composer...



« Il m'a dit ce qu'il sait par expérience. Qu'un surdoué ce n'est pas quelqu'un de plus intelligent mais quelqu'un qui ne peut pas ne pas voir la fausseté du monde sans que ça lui soit insupportable. Qui réinterroge sans cesse le récif collectif, inepte, factice. Il faut juste aider Célian à rendre acceptable cette quête de sens, pour qu'elle ne devienne pas obsessionnelle. Lui apprendre à se laisser traverser par des émotions sans s'en aliéner, et en faire une liberté. »



Mais "L'enfant céleste", c'est aussi une immersion dans la nature, au contact des éléments entre ciel et terre, c'est la découverte d'une île préservée et légendaire de la mer Baltique, l'île de Ven, où il fait bon s'enivrer d'embruns, admirer le ciel étoilé et les planètes.

En parlant de planètes justement, "L'enfant céleste", c'est aussi la rencontre avec un astronome danois du XVIIème siècle, Tycho Brahe, celui qui aurait inspiré l'intrigue d'Hamlet. [ Saviez-vous que les personnages des oeuvres de Shakespeare tournent autour d'Uranus ? ;-) En effet, les noms de ses satellites découverts au XXème siècle sont tirés des personnages des oeuvres de Shakespeare (Puck, Titania, Ophélie, Cordelia...). ]

C'est l'émerveillement d'un enfant, un doux rêveur explorateur, observateur, collectionneur de la nature.

C'est l'amour inconditionnel d'une mère pour son enfant.

C'est une pause excentrée de la tumultueuse vie parisienne, une pause salutaire qui apaise les meurtrissures, une connexion essentielle avec le monde, une renaissance...

C'est un doux voyage à deux voix.

Ce sont de belles pages.



Je conseillerais une lecture lente pour en apprécier toute la substance. Les chapitres sont extrêmement courts, et de nombreux sujets sont abordés. Si l'on passe trop vite de l'un à l'autre, il est possible que l'on se perde en route à mon avis.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
Commenter  J’apprécie          428
L'Enfant céleste

Pause rêveuse et poétique



Une nuit d'insomnie, je suis partie en compagnie de Mary et Célian en Scanie sur une île dont je n'avais jamais entendu parler auparavant, l'île de Ven, située entre Suède et Danemark tout au sud, appelée la perle d'Öresund.



Mary ne se remet pas d'une rupture amoureuse et s'inquiète pour son fils de 10 ans, enfant lunaire et sensible qui s'ennuie à l'école, incompris de sa maîtresse qui ne voit en lui qu'un paresseux.



"Dès sa naissance on le sait.

On se dit que cet enfant-là est différent.

On le tient entre deux mains, ce nourrisson.[...] Les reflets d'or de ses cheveux. Et ce regard un peu voilé qui ne le quittera plus. Lunaire. Oui c'est ça, un enfant céleste. "



Elle part d'abord pour le Morvan de son enfance, où Célian est heureux de retrouver sa grand-mère aux "senteurs d'armoise et de verveine ". Et elle décide de partir pour cette île, où au XVIe siècle, un astronome nommé Tycho Brahe construisit un observatoire, astronome pour lequel Célian se passionne.



La relation entre Mary et son fils, si belle, si respectueuse de la différence de l'enfant, l'immense amour qu'elle a pour lui et la façon qu'elle a de l'exprimer... sont tout simplement magnifiques. Tous deux sont des contemplatifs et à travers la plume poétique et sensuelle de l'autrice, cette escapade se transforme en une parenthèse enchantée. Pour Célian ayant là toute liberté d'être qui il est, loin de tout jugement et pour Mary qui en contemplant les étoiles va se réapproprier la joie et la sérénité et retrouver son âme d'enfant.



J'ai marché sur les pas de Mary et Célian, c'était beau, doux et apaisant. Quel plaisir de lecture ! Et je me suis endormie après avoir tourné la dernière page avec des embruns, des forêts, des oiseaux plein la tête.



Les personnages secondaires sont tout aussi attachants, Solveig qui tient la pension qui les accueille, le professeur anglais spécialiste de Shakespeare, Björn, le cousin de Solveig qui va réconcilier Mary avec son corps et c'est vraiment à regret qu'on quitte l'île et ce roman aux personnages lumineux
Lien : https://www.instagram.com/ca..
Commenter  J’apprécie          40
L'Enfant céleste

Avec « L’Enfant Céleste », Maud Simonnot signe son premier roman. L’auteure nous offre une grande respiration, une parenthèse enchantée inspirée de ses années en Norvège. Ce récit est avant tout celui d’une guérison, celle de Mary et de son fils Célian. La jeune femme fuit l’étouffante grisaille parisienne sur les traces de Tycho Brahe, astronome danois dont la destinée rocambolesque nourrit l’imagination et les fantasmes de nos deux protagonistes.



On nous raconte l’histoire d’une mère et de son fils. Elle, Mary, peine à se remettre d'une rupture amoureuse survenue brutalement. Lui, Célian, a des soucis à l'école : il ne suit pas les consignes et laisse constamment son attention s’évader… Mais il sait des poésies entières de Rimbaud et le nom des planètes. Il s'y ennuie, seule la nature l'intéresse, et sa maîtresse l'a pris en grippe. Mary décide alors de fuir cette vie parisienne et partir vivre avec son fils sur une île, l'île de Ven, au milieu de la mer Baltique. Ce choix n'est pas dû au hasard ; mère et fils sont passionnés par un astronome du XVIème siècle, Tycho Brahe, aristocrate danois au destin tumultueux qui avait fait construire sur cette île un grand observatoire baptisé Uraniborg.



Ils vont tous les deux trouver là-bas l'oxygène qui leur manquait, et la force de surmonter leurs fantômes...



La narration est portée par deux voix, celle de l'adulte et celle de l'enfant, aussi poétiques l'une que l'autre. On se reconnaît forcément dans les envies de fuite de Mary. Célian, quant à lui, est un petit garçon, la tête dans les étoiles, en défaut avec la réalité normée de l’école, de l’apprentissage. Il est fasciné par un astronome Tycho Brahé. L’évocation de son destin particulier entre en résonance avec les défis intimes de Mary et Célian.



C'est justement le fil conducteur passionnant de ce roman: la vie de Tycho Brahe, astronome danois du 15ème siècle qui a beaucoup œuvré pour faire avancer notre connaissance du Ciel (avant même l’apparition du télescope). Grâce au soutien du roi Frédéric II de Danemark, Tycho Brahe construisit, en 1576, un observatoire sur l’île de Ven, au Danemark. Il y passa plus de vingt ans à effectuer des mesures précises de la position des planètes et des étoiles les plus brillantes pour redessiner une carte du ciel. En plus, son étrange destinée aurait inspiré Hamlet ! Cela apporte une dimension universelle au roman.



Si ce livre est empreint d'une poésie certaine, il nous apprend aussi beaucoup de choses sur la vie de l'astronome. C’est d'autant plus intéressant qu'en France il est très peu connu (au Danemark il est presque plus connu que la petite sirène). Ce formidable astronome, qui a inspiré son élève Kepler, avait construit un château des étoiles, Uraniborg, un observatoire sur l'île de Ven, qui fut malheureusement détruit : depuis cette île qui lui était dévolue, il cartographia le ciel.



On apprécie également l’omniprésence de la nature sauvage de cette île suédoise qui apporte un souffle, une note de sérénité très agréable à l’ensemble. Avec patience et dans une atmosphère dictée par la nature et le rythme de la lumière, Mary et Célian vont réapprendre à vivre, à communiquer entre eux, et à s’accepter comme ils sont tout simplement.



Le roman ne dit pas si cette renaissance sera suffisante pour un retour à leur vie d’avant mais là n’est pas le sujet. C’est avant tout une admirable leçon d’amour d’une mère pour son fils, et le rôle déterminant que peuvent avoir des éléments aussi simples que la nature et les étoiles pour se ressourcer, contempler, approcher au plus près la liberté, des éléments qui apaisent…



Porté par une écriture délicate, sensuelle, ce premier roman est une ode à la beauté du cosmos et de la nature. « L'Enfant céleste » évoque aussi la tendresse inconditionnelle d'une mère pour son fils, personnage d'une grande pureté qui donne toute sa lumière au roman.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
L'Enfant céleste

"L'enfant céleste" est un très beau roman dans lequel on suit Mary, qui peine à se remettre d'une séparation amoureuse brutale et Célian, son fils, sensible, rêveur et solitaire, passionné de nature et d'étoiles, qui ne s'épanouit pas à l'école et doit faire face à une institutrice assez dure et peu concernée par sa sensibilité.

Pour respirer, Mary décide d'aller passer quelques mois sur l'île de Ven, endroit où vécut pendant 20 ans Tycho Brahe, astronome du XVI, dont elle et son fils sont passionnés, héritage des récits que son père lui faisait quand elle était enfant.

Cette lecture fut vraiment une réussite. On ressent la bienveillance et la douceur des iliens, les journées rythmées de promenades, de découvertes, d'observation et de discussions autour de Tycho Brahe et Hamlet.

Ce fut une lecture douce et enveloppante, qui réconcilie avec le monde, avec les autres. J'ai été très touchée par l'amour et la tendresse qu'a Mary pour son "grand garçon". J'ai aimé cette douceur de vivre, de partager, qui répare leurs blessures.

Quant aux passages sur Tycho Brahe, j'ai été fasciné par ce personnage, haut en couleur, par ces réflexions et ce lien avec Shakespeare et Hamlet... 

Merci aux 68 premières fois pour cette belle découverte!
Commenter  J’apprécie          80
L'Enfant céleste

Encore un roman de la sélection de printemps de mon club de lecture.

C'était très facile à lire - très court. Et en deux soirées, je l'ai fini.

Par contre je ne sais pas ce que je dois en retenir. J'ai fait ce voyage avec cette mère et son enfant. J'ai découvert cet astronome qui m'était inconnu, j'ai appris des choses sur Shakespeare. Mais après ? quel était le but ?

Je ne suis pas convaincue, et je crois que je vais vite l'oublier

Commenter  J’apprécie          110
L'Enfant céleste

Sélection 2021 des 68premiéres fois.

Célian est un petit garçon rêveur, intelligent mais qui a dû mal à s'intégrer dans une classe normale, il est tête en l'air et s'intéresse plus à une pouce d'herbe dans la cour qu'aux jeux des autres enfants, il arrive à se souvenir du nom des étoiles et pas de ses leçons. Alors, après une rupture amoureuse de ses parents, il part avec sa mère, se ressourcer tous les deux sur l'île de Ven en Suède. Cette île a été l'ïle où Tycho Brahe, astronome de la Renaissance a fait construire l'un des premiers observatoires et où il a réussi à dessiner l'une des premières cartes du ciel.

Le fils et la mère vont alors aller passer plusieurs jours sur cette minuscule île.

Un texte intime sur les questionnements d'une femme larguée, d'une mère un peu dépassée par ce jeune fils trop sensible et rêveur et sur l'histoire de cet inventeur, astronome de la Renaissance flamande.

Cette juxtaposition entre l'histoire contemporaine de l'histoire intime de cette femme, mère et celle de ce savant dont j'ai appris beaucoup de choses sur sa vie, romanesque à souhait, mais aussi la rencontre de ce vieil professeur de littérature anglaise, qui lui aussi séjourne sur l'île et qui travaille sur Shakespeare et le texte d'Hamlet et ses mystères que ce soit sur l'écrivain et sur cette pièces, m'ont dérouté et n'ont pas fait de ce texte un coup de coeur pour moi.

Un texte poétique, intime, historique mais peut être que l'auteure a voulu trop en raconter mais je suis satisfaite de rencontrer au fils de ses pages un personnage historique dont j'ignorai l'histoire et je vais continuer ma découverte en laissant des romans sur ce personnage de la Renaissance et qui a une vie si romanesque. C'est cela aussi la lecture, une déception face à ce texte mais la découverte d'un autre personnage et envie d'en savoir un peu plus sur lui et aussi de belles description de cette île suédoise, perdue au large de la mer Baltique.





Commenter  J’apprécie          20
L'Enfant céleste

Célian est un petit garçon un peu différent, qui n'est pas dans le moule scolaire, sa maman, Mary est triste, elle a du mal à se remettre de sa rupture amoureuse. Ils vont partir sur une île de la mer Baltique,là où Tycho Brahé, un astronome du XVI ieme siècle aurait vécu.

C'est un voyage à travers les astres, les découvertes de Tycho Brahé. C'est l'épanouissement de ce petit garçon qui peut enfin observer, être proche de la nature, avoir une autre façon de vivre, être libre.

C'est la reconstruction de la maman.

C'est un beau roman sur la relation mère-fils, sur la tendresse mais aussi ce roman fait la part belle à cet astronome Tycho Brahé, sa vie. Ses recherches scientifiques.

Un roman un peu hors du temps, tout en délicatesse et poétique.
Commenter  J’apprécie          100
L'Enfant céleste

Juste un livre joliment écrit, conforme à ce qui se fait classiquement dans la littérature française, qui ne raconte pas grand-chose, avec un peu d'introspection et l'alibi culturel qui fait vendre, l'évocation de l'astronomie et de Shakespeare.

Tout est dit en quelques mots : Mary en souffrance après une rupture amoureuse part sur une île de la Baltique avec son fils surdoué en rupture avec le système scolaire.
Commenter  J’apprécie          120
L'Enfant céleste

Quel ouvrage poétique et plein de douceur !



À la suite d'une rupture amoureuse et du besoin de rendre heureux son fils surdoué qui ne se sent pas à sa place dans son école, Mary décide de tout quitter jusqu'à la rentrée scolaire.

L'amour maternel très présent dans cet ouvrage va emmener la jeune mère et son fils Célian sur l'île de Ven, île réputée située près de Copenhague sur laquelle à séjourné Tycho Brahe pour y construire un observatoire d'astronomie.



Ce voyage en mer baltique permettra t-il à cette famille de prendre un nouveau départ ?

Pour connaitre la réponse, il nous vous reste plus qu'à découvrir ce très beau roman de Maud SIMONNOT...



#68premieresfois

Challenge MULTI-DEFIS 2021_47

Commenter  J’apprécie          210
L'Enfant céleste

Et dire que j'ai bien failli ne pas lire ce roman, la faute à une intuition visiblement erronée qui m'en a détournée longtemps. C'eut été fort dommage car il m'a procuré ce genre de parenthèse enchantée dont on voudrait ne jamais s'extraire. Empreinte de douceur, de poésie et d'un charme indéniable. Une bulle. Comme celles qui font briller les yeux des enfants lorsqu'ils les produisent en soufflant dans de l'eau savonneuse.



Trois fois rien, donc. Une mère, son fils d'une dizaine d'années. Tous les deux sur un fil, un peu au bord de la route, sortis des rails. Mary sort d'une douloureuse rupture amoureuse et s'interroge sur cette tendance à l'échec dans sa vie affective. Cilian est un garçon surdoué, qui s'ennuie beaucoup à l'école mais s'enthousiasme pour le cosmos, l'astronomie, la poésie et la nature. Alors Mary prend une décision radicale. Devançant la fin de l'année scolaire, elle embarque avec son fils pour l'île de Ven, en mer Baltique, au large de la Suède et de la Norvège. Plutôt que le divan d'un psy, elle choisit de passer quelques semaines dans les traces de Tycho Brahe, célèbre astronome qui vécut au 16ème siècle et résida vingt ans sur Ven où il construisit l'un des plus importants observatoires. Regarder vers les étoiles lorsque la terre se fait trop pesante. Retrouver le lien avec la nature qui a guidé l'enfance de Mary et qui se détend au contact d'une vie trop citadine. Renouer avec la force des rêves. Se ressourcer et offrir à Cilian, l'enfant différent, un espace de liberté où personne ne le juge.



Trois fois rien, et pourtant. Cette île, cette nature, on en ressent tous les bienfaits et la puissance. Là, les histoires d'amour ont la magie des contes de fées, les vacanciers ressemblent à Des Esseintes, le héros de A rebours, enquêtent sur Shakespeare et s'inspirent des poèmes de Tennyson. Partout, la beauté de l'île, la nature préservée, l'immensité du ciel et les corps qui peu à peu se libèrent tandis que les esprits s'allègent. Grâce à une écriture tout en douceur, en délicatesse, le lecteur se laisse peu à peu gagner par la beauté de cette renaissance au monde, et la sensation de bien-être qui l'accompagne.



Parfois, le merveilleux tient à trois fois rien.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          170




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Maud Simonnot (693)Voir plus

Quiz Voir plus

1 classique = 1 auteur (XX° siècle)

Voyage au bout de la nuit

Max Ernst
Jean Giono
Louis-Ferdinand Céline

22 questions
1034 lecteurs ont répondu
Thèmes : classique , classique 20ème siècle , 20ème siècleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}