AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Maud Simonnot (211)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'Enfant céleste

To be or not to be ?

J'ai terminé coup sur coup deux romans qui mettent en scène d'une manière ou d'une autre l'une des plus fameuses tragédies de Shakespeare, Hamlet.

Or c'est un pur (et heureux) hasard puisque le second livre m'a été offert par une amie qui ne savait pas du tout que je venais de terminer Hamnet de Maggie O'Farrell.

Je vais donc vous parler de ce livre cadeau : L'enfant Céleste de Maud Simonnot car je viens juste de le terminer et je suis encore troublée par cette lecture…



Mary vient de vivre une terrible désillusion amoureuse et elle ne semble pas s'en remettre ; quant à son fils Célian, s'il est très intelligent c'est aussi un enfant lunaire qui préfère parcourir la campagne et observer les animaux que d'être assis sur une chaise de classe toute la journée (comme on le comprend)…


Ce quotidien peu motivant va décider Mary à tout plaquer pour aller s'installer pendant quelque temps sur une île danoise, en suivant les traces de l'astronome Tycho Brahe…



Quel rapport avec Shakespeare me direz-vous ?

Selon certains spécialistes, c'est la fin de Tycho Brahe (un pionnier de l'astronomie moderne) qui aurait inspiré notre tragédien pour l'écriture d'Hamlet, pas moins que ça !



Si ce livre est empreint d'une poésie certaine, il nous apprend aussi beaucoup de choses sur la vie de l'astronome, j'ai trouvé cela particulièrement intéressant d'autant qu'en France il est très peu connu (au Danemark il est presque plus connu que la petite sirène).



Ce formidable astronome, qui a inspiré son élève Kepler, avait construit un château des étoiles, Uraniborg, un observatoire sur l'île de Ven, qui fut malheureusement détruit : depuis cette île qui lui était dévolue, il cartographia le ciel.

Il fut même l'un des premiers à décrire précisément une supernova dont il étudia les changements de couleurs pendant 18 mois, notant scrupuleusement chaque variation dans son journal d'observation : aujourd'hui les astronomes l'appellent la "Nova de Tycho".



Aujourd'hui encore sa mort est une énigme (empoisonnement ou pas ? quel en serait l'auteur et pourquoi ?), on a récemment procédé à des tests ADN qui pourraient être corrélés à ceux de la reine du Danemark (si tant est qu'elle les accepte) ; Tycho Brahe serait-il le véritable père du roi Christian IV ? L'avenir le dira peut-être.

En tout cas c'est ce drame non élucidé qui aurait pu servir de trame à Shakespeare…



T(ych)o B(rah)e or not T(ych)o B(rah)e ?
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          120
L'Enfant céleste

Mary lutte contre son chagrin suite à une rupture sentimentale. Elle cherche aussi à aider son fils à grandir hors du moule de l'école qui ne lui convient pas. Il est atypique. Il s'appelle Celian. Il aime la nature, l'astronomie, rêver... Mary finit par le déscolariser et programme un voyage sur île de la mer Baltique où a vécu et exploré le ciel, un certain Tycho Brahe. C'était à la Renaissance.



Avec douceur et détermination, Mary et Celian s'en vont donc loin.



Ce séjour est empreint d'une infinie douceur. la nature est omniprésente, à la fois forte et fragile. Sur ce bout d'île, ils rencontreront un universitaire spécialisé sur Shakespeare, et Bjorn, un homme revenant vivre sur l'île.



Alors que Mary laisse libre les allées et venues de son fils, elle fait un travail sur soi par rapport à ses ruptures amoureuses et familiales. Bjorn et elle vont s'apprivoiser, faire un bout de chemin ensemble.



Un beau roman, très doux, poétique, avec peu de personnages, sobriété ! Un moment hors du temps que ce séjour revivifiant. Et beaucoup d'érudition aussi. On parle de ce savant T. Brahe, de Shakespeare, d'Hamlet, de Kepler, de Copernic...







































Commenter  J’apprécie          70
L'Enfant céleste

Mary élève seule son fis Celian, garçon rêveur et « surdoué « qui a du mal à s’adapter à l’école mais passionné par la nature et le cosmos. Suite à une rupture douloureuse, elle décide de quitter Paris avec Celian pour rejoindre une île sauvage de la mer Baltique où vécu Tycho Brahe, astronome célèbre qui y fit construire un palais pour observer les étoiles et produire une nouvelle carte du Ciel.



Le choix d’une lecture est souvent aléatoire et une superbe couverture peut nous attirer d’emblée, ce fut le cas pour ce discret roman d’une centaine de pages.

On s’attache immédiatement aux deux personnages principaux, Mary, dans sa détresse amoureuse et sa fragilité et Celian pour sa fraîcheur, sa candeur et sa pureté.On les suit dans leur cheminement vers plus de lumière, de joie, de liberté.

C’est avec une écriture fine, légère et poétique que l’auteur nous décrit les divers paysages de cette île , à la fois tourmentés par la puissance de la mer et apaisants au milieu des forêts et landes. Les personnages , plongés dans cette nature sauvage et réparatrice se recentrent peu à peu.Mary retrouve la sérénité oubliée des promenades en forêt de son enfance.

J’apprécie les livres qui nous ouvrent des fenêtres vers l’Autre et l’Ailleurs : on fait connaissance avec Tycho Brahe, prince danois, peu connu en France, personnage curieux de la Renaissance qui bouscula les connaissances sur les étoiles et astres lointains et qui fut disgracié , voire empoisonné. Sa vie est si riche et complexe qu’elle aurait inspiré Shakespeare pour son Hamlet. Une belle découverte !

Le récit, fait de courts chapitres, se déroule à deux voix, celles de Mary et Celian ; il permet une lecture calme, contemplative . Le récit de Celian amène beaucoup de poésie à travers ses observations de la nature.

L’auteur analyse avec tendresse et justesse le chagrin d’amour de Mary, elle nous le représente comme un cycle nécessaire que celle-ci doit suivre pour atténuer sa douleur. Les divers personnages rencontrés sur l’ile vont chacun à leur manière être un appui pour avancer dans sa quête du bonheur.

Elle parsème son récit de citations lumineuses de Rainer Maria Rilke, de Borges et Shakespeare.Tout un plaisir.

C’est un roman d’une douce et tendre mélodie.

Commenter  J’apprécie          60
L'Enfant céleste

C'est une écriture douce et poétique que l'auteur nous livre une nouvelle fois.

J'ai adoré prendre ma valise imaginaire et partir sur l'île. Je me suis rapidement attachée aux deux protagonistes et j'avoue avoir eu du mal à les quitter, lorsque les dernières pages nous ont définitivement séparés.

L'histoire m'a laissé un goût de trop peu.

Commenter  J’apprécie          10
L'Enfant céleste

L’enfant céleste publié aux Éditions de l'Observatoire, est le premier roman de Maud Simonnot. Non seulement ce roman se distingue par son style rêveur et évocateur, mais surtout par le fait qu'il a reçu en mars dernier le Prix Choix Goncourt de l’Italie. Pour une première fois, c'est très prometteur. Et justement en évoquant les premières fois, ce roman fait partie de la sélection 2021 des 68 premières fois.



Avec L'enfant céleste, Maud Simonnot nous offre une grande respiration, une parenthèse enchantée inspirée de ses années passées en Norvège. Ce récit est avant tout celui d’une guérison. La guérison d'une mère qui décide de stopper l'hémorragie sentimentale que le départ de celui qu'elle aimait a provoquée et celle de son fils, enfant précoce et hypersensible victime de brimades et rejeté par système scolaire. Dès lors, quoi de mieux pour se recentrer, que de tout quitter ? Ces deux-là échouent d'abord chez la grand-mère. Rattrapée par ses souvenirs, la mère décide de pousser plus loin et de mettre les voiles. Cap sur l'île de Ven en Suède dans les traces de Tycho Brahe, astronome danois du XVIème siècle.



Plonger dans L'enfant céleste c'est s'immerger dans la nature brute, opulente, celle que la main de l'homme n'a pas cherché à dompter. C'est se retrouver suspendu entre ciel et terre. Tantôt les pieds ancrés dans la terre pour se reconnecter, tantôt les yeux rivés dans les étoiles pour, à l'instar de ce célèbre astronome de jadis, les relier. Les relier tout comme ce qui relie une mère à son fils. L'enfant céleste traite de l'essentiel, de l'indispensable, du vital. Ajoutez à cela la plume à la fois délicate et poétique de Maud Simonnot, vous obtiendrez une apaisante invitation à la contemplation et à l'introspection. Un conseil, dégustez L'enfant céleste, mais lentement.


Lien : https://the-fab-blog.blogspo..
Commenter  J’apprécie          110
L'Enfant céleste

Un livre magnifique, poétique et sensible qui

nous parle avec douceur d’astronomie, d’amour, d’art et de nature, mais aussi du sentiment d’isolement qu’on peut ressentir quand notre enfant ne rentre pas dans le moule et de la tendresse, de la confiance inconditionnelle d’une maman envers son enfant.

Une pépite que nous offre l’auteure dont l’écriture nous emmène littéralement dans les étoiles.

Commenter  J’apprécie          240
L'Enfant céleste

J'ai commencé ce livre sur la douleur de la séparation sans grande conviction, il faut bien l'avouer. Puis je me suis attachée à ce petit garçon. Ensuite, je me suis intéressée à Tycho Brahe que je connaissais juste de nom et à l'île de Ven. Enfin, je me suis laissée happer par l'écriture de Maud Simonnot, qui nous offre là une parenthèse pleine de poésie.
Commenter  J’apprécie          110
L'Enfant céleste

Célian est un enfant sensible, il s’ennuie à l’école et la tension est vive avec ses professeurs. Difficile pour l’éducation nationale d’accepter et de faire émerger ces enfants qui sortent du cadre, trop peu de temps et d’énergie disponibles. Pourtant, lorsqu’il est avec sa mère Mary, cet enfant surdoué est passionné par de nombreux sujets et fait preuve d’une belle intelligence du cœur.

Mary vient de vivre une rupture amoureuse abrupte et déstabilisante. L’envie est forte de se ressourcer loin de la ville et d’éviter la dépression qui la guette. Sans attendre la fin des classes, elle part avec son fils, tout aussi passionné d’astronomie qu’elle, pour Ven, une ile de la mer Baltique sur laquelle l’astronome Tycho Brahe avait construit autour de 1580 l’observatoire astronomique d’Uraniborg. Ce même astronome dont les observations révolutionneront l’immuabilité du monde céleste tel que le concevaient les anciens.

......................

Les chapitres très courts donnent le rythme, impulsent les émotions, les chagrins, la résilience. L’écriture est belle, ciselée, délicate et émouvante. C’est une lecture qui nous fait partir loin, hors du monde des vivants, dans cet espace-temps serein, paisible, loin des complications, au plus près de la nature et des étoiles. Cette lecture m’a transportée dans un univers quasi magique, presque irréel.



chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/10/01/lenfant-celeste-maud-simonnot/
Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          90
L'Enfant céleste

Mary vient de subir une rupture amoureuse. Elle décide de partir en vacances sur l'île de Ven avec son fils Célian, son petit garçon de 10 ans à haut potentiel qui souffre à l'école. L'île de Ven, sur la mer Baltique entre Copenhague et Elseneur, c'est l'endroit où a vécu Tycho Brahe, astrologue du 16ème siècle. Célian est féru d'astrologie, et se passionne pour la faune et la flore locale, trouvant là de quoi rassasier son insatiable curiosité, tandis que sa mère trouve un peu d'apaisement à échanger avec un professeur de littérature britannique avant de rencontrer un natif de l'île qui parvient à épancher ses blessures.



Mary se raconte, raconte son fils, raconte son père qui lui a fait découvrir Tycho Brahe ; elle parle aussi du travail du Professeur, qui défend la thèse selon laquelle Hamlet serait l'illustration de la dispute ayant opposé l'astrologue à ses confrères. Dans son récit se mêlent Shakespeare, les constellations, les oiseaux de l'île, les cheveux blancs de Björn et ses caresses, le corps qui renaît doucement au désir de vivre. De cette parenthèse de deux mois passés sur cette île enchantée, mère et fils repartent apaisés, et prêts à revenir dans la vie. Il y a beaucoup d'érudition là-dedans, mais jamais de forfanterie, et surtout, beaucoup de douceur. Cette histoire est la sensation d'une main apaisante sur un front brûlant, un plaid posé sur l'enfant endormi, rêvant d'un voyage entre mer et étoiles, au milieu des oiseaux marins.


Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
Commenter  J’apprécie          110
L'Enfant céleste

L’enfant céleste, un titre qui m’a tout de suite interpellée, des chroniques aussi enthousiastes que mitigées alors à l’ouverture de ce roman je ne savais finalement pas trop à quoi m’attendre.

Un texte assez court, environ 160 pages, qui se structure en trois parties. À la fin de la première, me voilà dubitative concernant la mère... Touchée par l’enfant je poursuis. Nous faisons ainsi la connaissance de Mary et de son fils Célian. Pierre vient de quitter Mary avec cette phrase telle une massue « Je ne peux pas faire l’amour sans amour ». Elle entame alors une psychanalyse bon gré mal gré et part se retirer dans le Morvan chez sa mère. Parallèlement, son fils Célian rencontre de nombreuses difficultés à l’école. Il faut dire que le petit garçon n’est pas un enfant comme les autres. L’école l’ennuie et est vite déconcentré. Un être sensible et rêveur, que sa maîtresse qualifiera de «touriste». Célian c’est le genre de petit garçon qui a six ans récitait par cœur un poème de Rimbaud tout en étant incapable de retenir le nom des jours de la semaine. Un enfant qui pour s’endormir récite les noms des muses au lieu de compter les moutons et qui chaque soir demande à sa mère de lui raconter l’histoire du célèbre astronome Tycho Brahe. Le quotidien devenant pesant pour la mère comme pour le fils, Mary décide de déscolariser Célian et de partir avec lui vers une île légendaire de la mer Baltique...





Ce qui m’a le plus plu dans ce roman c’est bien le petit Célian et la relation avec sa mère. Les chapitres sont courts, portés par les deux voix de la mère et du fils. La partie sur l’île est sans nulle doute ma préférée. Que ce soit d’un point vue de culture générale ou tout simplement d’avoir pu assister à l’épanouissement du jeune garçon. Il y a quelques personnages secondaires qui sortent du lot comme le fameux Professeur, fervent défenseur d’une théorie reliant Brahe à Shakespeare !





Un roman qui est une ode à la nature et aux étoiles,à l’amour maternel, porté par une plume poétique sensible et concise. Si je suis restée en retrait de Mary, la femme je ne l’ai pas été de Mary, la mère et pour cela quelques pages de plus ne m’aurait pas dérangée 😊.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
L'Enfant céleste

Sélection 2021 des 68premiéres fois.

Célian est un petit garçon rêveur, intelligent mais qui a dû mal à s'intégrer dans une classe normale, il est tête en l'air et s'intéresse plus à une pouce d'herbe dans la cour qu'aux jeux des autres enfants, il arrive à se souvenir du nom des étoiles et pas de ses leçons. Alors, après une rupture amoureuse de ses parents, il part avec sa mère, se ressourcer tous les deux sur l'île de Ven en Suède. Cette île a été l'ïle où Tycho Brahe, astronome de la Renaissance a fait construire l'un des premiers observatoires et où il a réussi à dessiner l'une des premières cartes du ciel.

Le fils et la mère vont alors aller passer plusieurs jours sur cette minuscule île.

Un texte intime sur les questionnements d'une femme larguée, d'une mère un peu dépassée par ce jeune fils trop sensible et rêveur et sur l'histoire de cet inventeur, astronome de la Renaissance flamande.

Cette juxtaposition entre l'histoire contemporaine de l'histoire intime de cette femme, mère et celle de ce savant dont j'ai appris beaucoup de choses sur sa vie, romanesque à souhait, mais aussi la rencontre de ce vieil professeur de littérature anglaise, qui lui aussi séjourne sur l'île et qui travaille sur Shakespeare et le texte d'Hamlet et ses mystères que ce soit sur l'écrivain et sur cette pièces, m'ont dérouté et n'ont pas fait de ce texte un coup de coeur pour moi.

Un texte poétique, intime, historique mais peut être que l'auteure a voulu trop en raconter mais je suis satisfaite de rencontrer au fils de ses pages un personnage historique dont j'ignorai l'histoire et je vais continuer ma découverte en laissant des romans sur ce personnage de la Renaissance et qui a une vie si romanesque. C'est cela aussi la lecture, une déception face à ce texte mais la découverte d'un autre personnage et envie d'en savoir un peu plus sur lui et aussi de belles description de cette île suédoise, perdue au large de la mer Baltique.





Commenter  J’apprécie          20
L'Enfant céleste

Un roman lumineux, qui nous touche et transcende notre humanité par minuscules touches impressionnistes.



L'histoire de Célian, enfant précoce, qui s'ennuie à l'école et de sa maman, Mary, que son chagrin d'amour empêche de vivre, va prendre un virage à 180 degrés le jour où elle en a assez d'être la seule à voir au-delà des apparences et à être consciente du potentiel de son fils, de ses spécificités, de son besoin viscéral de contact avec la nature, mais surtout de sa difficulté à être heureux dans le cadre scolaire. Mère dévouée, attentive et d'une tendresse infinie, elle quitte tout, du jour au lendemain, et part avec Célian sur l'île de Ven de Tycho Brahe, pour donner à son fils l'opportunité d'apprendre et de vivre autrement, en communion avec les éléments, à son rythme, mais aussi pour oublier son amour perdu et pour se ressourcer, sans contraintes, pendant deux mois.



Tycho Brahe, astronome, poète, astrologue, écrivain, alchimiste hors normes (un "surdoué" lui aussi), qui ne validait ses hypothèses qu'après des observations approfondies - et eut bien du mal à énoncer une thèse mêlant ses constats et le dogme déjà battu en brèche mais encore inflexible du géocentrisme - connu surtout pour ses réflexions sur le passage de la grande comète de 1577, et son Palais des cieux, répertoriant toutes les étoiles connues, un personnage qui ressemble bien à notre Célian au nom prédestiné.



Ce séjour leur donnera des clés de compréhension de la vie et leur permettra de faire la rencontre de personnages qui les aideront tous deux à grandir et évoluer vers un avenir plus serein.



Un enchevêtrement de questions fascinantes sur Tycho Brahe, sur l'origine (qui fait encore couler beaucoup d'encre !) de Hamlet ; une quête de sens dans un monde qui en semble souvent dénué - et ce n'est pas un hasard si nos protagonistes sont obligés de s'extraire du monde pour mieux le comprendre !



Un livre touchant et apaisant, poétique et délicat - tel son titre -, que l'on ne peut poser une fois ouvert.
Lien : https://sharingteaching.blog..
Commenter  J’apprécie          80
L'Enfant céleste

Mary et Célian. Une mère et un fils. Une femme quittée et un enfant surdoué, décalé.



Une passion commune pour Tycho Brahe, l'astronome. Une nécessité : celle de fuir leur spleen et leurs difficultés.



Une destination : l'île de Ven. L'île qui abrita Tycho Brahe et sa passion céleste.



Une île encore préservée, gardant les traces de l'astronome. Une île où les choses prennent leur temps, on l'on peut savourer les jours, se poser et explorer.



Faire le deuil d'un amour enfui. S'épanouir loin de la grisaille parisienne.



Ce roman ne s'explique pas, il se ressent. La lumière et les vagues. La nature et les gens.



Avec une plume délicate, subtile, Maud Simonnot par touches légères comme un peintre, nous entraîne dans le sillage de ces deux personnages. Mais aussi dans le celui de Tycho Brahe sans oublier de nous questionner sur Shakespeare.



Sans mièvrerie mais avec une grande douceur, nous cheminons avec Mary et Célian. Comme eux nous déposons nos peines devant la sérénité de cette nature.



Une parenthèse enchantée qui donne envie de se ressourcer.
Lien : https://allylit.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          170
L'Enfant céleste

Une mère en crise apres une rupture et son fils surdoue s'offrent une parenthese magique dans une ile au large de la Suede. Un roman signe Maud Simonnot.




Lien : https://www.lepoint.fr/livre..
Commenter  J’apprécie          00
L'Enfant céleste

Trois parties composent ce roman, véritable ode au cosmos et à la nature.

La première « À la dérive », est l’histoire d’une jeune femme Mary que son compagnon Pierre vient de quitter sans autre explication que ce message « Je n’aurais pas voulu mettre de tristesse dans ta vie mais je voudrais qu’on arrête. » suivi de cette phrase : « Je ne peux pas faire l’amour sans amour. » Lorsque sa psy lui demande si elle a eu déjà le sentiment d’être abandonnée, elle repense alors à son père qui s’est suicidé alors qu’elle avait 7 ans.

Il y aussi son fils Célian, 10 ans, cet enfant rêveur hypersensible, cet enfant surdoué qui s’ennuie à l’école, qui préférerait se promener dans la nature et observer les animaux. Tous deux souffrent.

Lors d’un court séjour chez sa mère dans le Morvan où ils retrouvent la nature, Mary se souvient alors : « Depuis l’allée, tandis que je fixais la constellation d’Orion au sud de la voûte étoilée a reflué le souvenir, dans ce même jardin, d’un ciel d’été trente ans plus tôt. Le dernier souvenir heureux de ce père, qui m’avait enseigné le nom des constellations, et celui de Tycho Brahe. » « Tu sais Mary, il a été le premier à cartographier le Ciel si précisément. À sa mort il était le scientifique le plus célèbre du monde. » C’était au XVIe siècle.

Cette femme qui ne ressent que l’appel du vide et une extrême fatigue décide alors d’aller passer quelques mois avec son fils sur l’île de Ven, sur laquelle, grâce au soutien du roi Frédéric II du Danemark, Tycho Brahe avait fait construire le palais d’Uraniborg, un lieu d'études et un véritable centre de recherche avant l'heure, muni d'un observatoire, le plus grand de l’Occident, mais aussi d'un centre artisanal pour la confection des instruments et d'une imprimerie pour diffuser ses travaux. En donnant la priorité à l’observation, il rompait avec la tradition.

Ce sera donc le titre de la deuxième partie « L’île ». Une dernière intitulée « Un dernier rivage », le retour à Paris, sera en quelque sorte l’épilogue.

Maud Simonnot s’appuie donc sur la biographie de Tycho Brahe, cet astronome danois bien réel, précurseur de l’astronomie moderne, qui avait fait construire un palais pour observer les étoiles, tout en prenant la liberté de lui prêter des pensées et des sentiments comme à un personnage de fiction. C’est très réussi et je dois avouer qu’avant la lecture de cet ouvrage, je ne connaissais pas le personnage ni l’importance de ces travaux et encore moins les parallèles qui ont été faits entre la vie de ce grand astronome et le drame d’Hamlet, Shakespeare s’en serait inspirée pour l’écrire. J’ai donc beaucoup appris !

Mais ce que j’ai le plus apprécié, c’est d’abord toute la mélancolie qui se dégage des premières pages avec cette solitude dans laquelle sont plongés Mary et Célian et leur envie d’en sortir. Tout le roman baigne dans la tendresse et l’amour que cette mère porte à son fils et nous rappelle comment la lecture peut apporter l’évasion. Ce fils, véritable lumière, brille et illumine les pages par sa grande pureté et sa faculté d’émerveillement envers la nature. Ce séjour très contemplatif sera une véritable source de régénérescence, effaçant peu à peu leurs blessures.

L’abandon, la différence, la solitude sont les thèmes principaux de ce livre, véritable voyage en terre de poésie. Mais il s’agit aussi d’une quête d’autonomie, un départ et un voyage au cœur de la nature pour tenter de retrouver une quiétude de l’esprit et réaliser ce dont on a envie.

L’enfant céleste est un récit empreint de beauté, de douceur de sensualité et d’amour, d’une extrême délicatesse, porté par une avalanche d’émotions.


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
Commenter  J’apprécie          942
L'Enfant céleste

L'enfant céleste fait partie de ces récits aussi légers qu'une plume abandonnée au vent. Doux, éthéré, à l'émotion discrète, le roman se lit du coin de l'oeil. Cette histoire de mère qui s'échappe de Paris en compagnie de son fils pour une île qui peuplait ses rêves d'enfance est même de l'ordre de l'insignifiance.

Peut-être parce que c'est à un apaisement que nous convie Maud Simonnot.

Pas d'introspection analytique ni de «dévoration mélancolique», l'auteure n'use pas de son stylo comme d'un scalpel. le périple ressemble véritablement à une évasion : une écriture fuyante, une nature généreuse qui invite à oublier ses blessures, marcher dans les pas d'un astronome qui a toujours été un recours secret rassurant pour une mère abandonnée et un fils à l'esprit bridé par l'encadrement scolaire. le voyage permet avant tout de renouer avec des plaisirs simples pour vivre des instants magiques.

Puis on avance dans le récit en spectateur attendri face à la générosité des personnages, on se laisse promener par la construction vagabonde qui ne se lasse pas de couvrir l'histoire de bons sentiments. Un peu léger pour un roman intimiste, non ? Et guère plus convaincant comme ode à la contemplation ou comme invitation au voyage.

Même si un certain charme a opéré, il m'a manqué un je-ne-sais-quoi, quelque chose comme une sensibilité d'une lenteur salvatrice, un style capable de saisir l'instant dans sa plénitude et dans sa fragilité, tout ce qui colle à une écriture cicatricielle, à un roman sur la tendresse filiale, ou encore à un dépaysement salvateur. Maud Simonnot a une écriture qui ne me parle pas et m'empêche de pénétrer le texte avec conviction. Et la narration un peu lâche, un peu flottante comme si l'architecture du livre n'était pas vraiment programmée a réellement affecté la force d'attraction du livre.

Lecture séduisante sans véritablement me conquérir.

Commenter  J’apprécie          730
L'Enfant céleste

"L’enfant céleste", un titre plein de promesses, joli, aérien, énigmatique… une première de couverture qui incite à la rêverie, une mer turquoise, un ciel bleu, des fleurs et un soleil artistiquement floutés… et l’impression que derrière se cache un texte de la même beauté. J’ai ouvert le premier roman de Maud Simonnot et j’ai pu continuer à rêver.

"Dès sa naissance on le sait. On se dit que cet enfant-là est différent…Et ce regard un peu voilé qui ne le quittera plus. Lunaire. Oui, c’est ça, un enfant céleste." Cet enfant c’est Célian, de ceux que l’on nommait surdoués et que l’on qualifie désormais de précoces. Il est malheureux à l’école. Sa maman aussi souffre, d’une rupture amoureuse récente. Alors, elle décide de partir, de rejoindre une île scandinave, l’île de Ven, sur laquelle Tycho Brahe, un astronome idole de sa jeunesse, fit construire Uraniborg, observatoire d’où il redessina la carte du ciel.



Derrière ce titre "L’enfant céleste", se cache, mon intuition était bonne, un texte magnifique. J’ai aimé l’écriture de l’auteure, poétique, épurée et musicale. Elle traduit parfaitement l’atmosphère romantique qui se dégage des embruns, oiseaux aquatiques, plantes et fleurs. Elle fait la part belle à la nature "La forêt de Van exhale un parfum pénétrant et délicieux. Ses larges ramures étouffent les sons… J’aimerais m’enfoncer dans les hautes herbes", et n’oublie pas étoiles et galaxies. Elle parle à merveille de l’amour d’une mère pour son fils et de la personnalité lumineuse de l’enfant. J’ai aimé ces deux voix, celle de Célian à la fois naïve et érudite, celle de Mary, toute en douceur, pour dire le bonheur d’être là, de marcher sous la pluie et de revisiter l’histoire de Shakespeare et de son Hamlet à la lumière des connaissances d’un universitaire, "…homme élégant, vêtu de blanc, très pâle…". Il fait partie avec Solveig et Björn de ces personnages qualifiés de secondaires qui, de mon point de vue, loin de jouer les utilités servent l’histoire de belle manière.



Bien sûr, le récit de Maud Simonnot possède un côté romanesque, mais il est beaucoup plus que ça. Il mêle brillamment la grande histoire et la petite et brosse avec élégance le portrait d’une nature guérisseuse des maux de l’âme, capable de transformer la noirceur de la vie en guirlande de couleur.



Un roman intense, enthousiaste et débordant d’espoir. De ces lectures dont la musique continue de me toucher une fois l’ouvrage refermé.


Lien : https://memo-emoi.fr
Commenter  J’apprécie          151
L'Enfant céleste

Une petite musique



C’est l’histoire d’un enfant pêcheur de lune, de vents contraires et d’une mère insulaire.



Une histoire toute en délicatesse qui enracine nos choix dans le terreau d’une nature fertile et sauvage.



L’écriture élégante, menton relevé, de Maud Simonnot est une invitation à discerner l’essentiel. Elle serre d’écrin à la petite musique de nos vies.



J ai aimé m’y abandonner , baisser la garde et imaginer qu’à mon tour j’oserais les chemins de traverse.
Commenter  J’apprécie          50
L'Enfant céleste

Avec L’Enfant Céleste, Maud Simonnot signe son premier roman. L’auteure nous offre une grande respiration, une parenthèse enchantée inspirée de ses années en Norvège. Ce récit est avant tout celui d’une guérison, celle de Mary et de son fils Célian.
Lien : https://actualitte.com/artic..
Commenter  J’apprécie          00
L'Enfant céleste

C’est une histoire d’amour et de reconstruction. L’amour d’une mère pour son fils si spécial. La reconstruction de cette mère après une histoire d’amour mais aussi celle de l’enfant qui ne trouve pas sa place à l’école.



Je dois avouer avoir eu du mal au départ. Ce livre se compose de plusieurs chapitres courts, des moments de vie qui s’enchaînent de façon non chronologique sans lien.. Tellement de mal que je me demandais parfois qui était le narrateur...



C’est la deuxième partie, le départ pour l’île de Ven et l’aventure, qui m’aura m’emportée. J’ai adoré les descriptions de l’île, cette île qui devient comme un personnage à part entière de l’histoire.

J’ai aimé l’amour que Mary porte à son fils Célian.

Mais plus que tous les autres, Célian a ma préférence. Ce petit garçon précoce avec une sensibilité si rare. Il est beau de voir le monde à travers son regard et d’avoir un accès direct à ces pensées foisonnantes.



Bon moment de poésie. On ressort de ce livre avec un certain apaisement, peut-être l’ambiance paisible de l’île de Ven ?
Commenter  J’apprécie          70




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Maud Simonnot (683)Voir plus

Quiz Voir plus

Vive la Hollande !

Quand il arriva à Delfzijl, une après-midi de mai, il n'avait sur l'affaire qui l'appelait dans cette petite ville plantée à l'extrême nord de la Hollande que des notions élémentaires.

Charles Exbrayat
Thierry Jonquet
Georges Simenon
Frédéric Dard
Pierre Very

10 questions
23 lecteurs ont répondu
Thèmes : géographie , politique , humour , Appréciation , évocation , littératureCréer un quiz sur cet auteur

{* *}