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Critiques de Maud Simonnot (211)
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L'Enfant céleste

Pierre vient de quitter Mary de façon très abrupte et celle ci se retrouve seule avec son son Célian, se posant beaucoup de questions existentielles.

Célian est un enfant surdoué, qui a des difficultés scolaires, il s'ennuie à l'école. Il porte un grand intérêt à la nature, le monde animal et l'astronomie.

Elle décide de partir sur une ile de la Baltique, Ven, loin de Paris où tout lui rappelle Pierre. Ils s'installent dans une pension de famille, sur cette ile au large du Danemark, lieu mythique où vécut le savant Tycho Brahé, premier cartographe du ciel. Célian est passionné par son histoire, que lui raconte le professeur Des Esseintes, vieil homme également pensionnaire chez Solveig.

Pendant ce temps là, Mary se rapproche de Björn et peu à peu s'estompe sa mélancolie...



Un roman mystérieux à deux voix, qui retrace d'un coté la vie d'une femme ordinaire, de l'autre celle d'un savant du XVIème siècle, plutôt extraordinaire.

Un récit poétique et instructif sur la naissance de l'astronomie moderne avec en parallèle les interrogations de Shakespeare, qui se serait inspiré de cette histoire pour écrire Hamlet. "To be or not to be " là est la question...

Un texte doux, délicat et lumineux au rythme alerte grâce aux courts chapitres.

Un joli moment de lecture découverte.

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L'Enfant céleste

Mary est dévastée par sa récente rupture amoureuse si soudaine et incompréhensible.

Son fils, Célian, enfant surdoué et trop sensible, ne parvient pas à s'adapter à un système scolaire qui ne sait pas gérer la différence.

Pour se sortir de cet environnement devenu trop lourd à supporter pour eux deux, Mary et Célian quittent tout pour aller faire une pause salutaire sur l'île de Ven, entre la Suède et le Danemark.

Tous deux mettront leurs pas dans ceux de Tycho Brahe, astronome qui installa son observatoire sur l'île au XVIe siècle et dont il se dit qu'il inspira Shakespeare pour le personnage de Hamlet.

Dans une langue très littéraire et poétique, Maud Simonot donne la parole à la fois à Mary et à Célian qui expriment leurs états d'âme, leurs sensations et leur lent retour à l'apaisement.

J'ai aimé l'histoire touchante de cette mère et de son fils, la tendresse de leur lien, la douceur qui remplace la douleur.

J'ai été un peu gênée par les nombreuses références à Tycho Brahe, à Shakespeare et au personnage de Des Esseintes car mon manque de connaissances ne m'a pas permis d'en saisir toutes les subtilités.











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L'Enfant céleste

Quel ouvrage poétique et plein de douceur !



À la suite d'une rupture amoureuse et du besoin de rendre heureux son fils surdoué qui ne se sent pas à sa place dans son école, Mary décide de tout quitter jusqu'à la rentrée scolaire.

L'amour maternel très présent dans cet ouvrage va emmener la jeune mère et son fils Célian sur l'île de Ven, île réputée située près de Copenhague sur laquelle à séjourné Tycho Brahe pour y construire un observatoire d'astronomie.



Ce voyage en mer baltique permettra t-il à cette famille de prendre un nouveau départ ?

Pour connaitre la réponse, il nous vous reste plus qu'à découvrir ce très beau roman de Maud SIMONNOT...



#68premieresfois

Challenge MULTI-DEFIS 2021_47

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L'Enfant céleste

Sensible, rêveur, Célian ne s'épanouit pas à l'école. Sa mère Mary, à la suite d'une rupture amoureuse, décide de partir avec lui dans une île légendaire de la mer Baltique. C'est là en effet qu'à la Renaissance, Tycho Brahe – astronome dont l'étrange destinée aurait inspiré Hamlet – imagina un observatoire prodigieux depuis lequel il redessina entièrement la carte du Ciel.

En parcourant les forêts et les rivages de cette île préservée où seuls le soleil et la lune semblent diviser le temps, Mary et Célian découvrent un monde sauvage au contact duquel s'effacent peu à peu leurs blessures.

Porté par une écriture délicate, sensuelle, ce premier roman est une ode à la beauté du cosmos et de la nature. "L'enfant céleste" évoque aussi la tendresse inconditionnelle d'une mère pour son fils, personnage d'une grande pureté qui donne toute sa lumière au roman.

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L'Enfant céleste

Célian, enfant précoce a du mal avec l’institution scolaire qui ne lui permet pas de s’épanouir et, sa maman l’exfiltre temporairement de ce milieu pour aller à la découverte de l’île suédoise de Ven qui a accueilli l’astronome Ticho Brahe au 16 ème siècle. En pension chez Solveig, ils redécouvrent un milieu naturel privilégié pour l’observation des étoiles qui alimente la curiosité du jeune garçon. Le professeur leur raconte la façon dont Shakespeare se serait inspiré de la vie de Ticho Brahe pour écrire « Hamlet », et le calme, l’environnement, l’évocation des travaux du scientifique offrent une respiration bénéfique à la mère et à son fils, parfaitement restituée par la plume délicate de l’auteure.
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L'Enfant céleste

Editrice chez Gallimard, Maud Simonnot s’est décidée à franchir le pas en se lançant avec brio dans l’écriture. Dès son premier roman elle rencontre un franc succès puisque L’Enfant Céleste a fait partie des livres sélectionnés pour le prix Goncourt 2020 et a aussi été finaliste du Goncourt des lycéens et a gagné le Prix Goncourt de l'Italie. Beaux débuts, très prometteurs !



Mary apprend brutalement, sans aucun signe avant-coureur, par un message laconique, que Pierre ne l’aime plus « Je n'aurais pas voulu mettre de tristesse dans ta vie mais je voudrais qu'on arrête. Je ne peux pas faire l'amour sans amour ». Sombrant dans la mélancolie, Mary se refugie d’abord chez sa mère dans le Morvan. Elle y reprend goût au plaisir de marcher dans l’herbe et se souvient que son père, mort suicidé quand elle avait 7 ans, lui racontait l’histoire du savant danois Tycho Brahe, le premier à avoir -cartographié précisément le ciel au XVIe siècle. Son fils, Célian, enfant surdoué, s’ennuie terriblement à l’école, où il subit des brimades. Hypersensible, capable d’éclater en sanglots suite à la mort d’une sauterelle, il appartient à « ce peuple d’écorchés, épris de justice », « qui ne peut pas ne pas voir la fausseté du monde sans que ça lui soit insupportable ». Devant ces difficultés rencontrées par Célian, elle décide de partir sur l’île de Ven, une île isolée, au large de Copenhague, l’île où Tycho Brahe avait établi son observatoire astronomique. Ils logent chez Solveig, une hôte bienveillante, y rencontreront Des Esseintes, un professeur de littérature à la retraite passionné par Shakespeare, Mary y retrouvera l’amour, l’estime de soi, entre les bras de Björn. Mary a "parcouru le cycle entier du chagrin, la souffrance s'est dissoute dans la pureté des paysages de Ven". En faisant cette retraite, ce séjour très contemplatif, pour être en paix avec elle-même, elle accompli un chemin spirituel nécessaire pour elle après sa rupture amoureuse. Eloignement aussi nécessaire pour Célian, incompris dans le milieu scolaire. Ce séjour lui permettra de devenir autonome « auto-nomos : qui se donne à soi-même sa propre loi ». Célian a enfin un espace à sa mesure car « Peu d’adultes connaissent encore au contact de la nature ces émerveillements de l’enfance ». La mère et le fils vont panser leurs blessures et retrouver la force de poursuivre leur chemin.



Le roman alterne les prises de paroles de Mary et celles érudites de Célian. Dans le premier récit sont intégrés des éléments biographiques sur l’astronome. Y transparaît l’amour inconditionnel de la mère pour son fils, un personnage d’une grande pureté qui donne toute sa lumière au roman. L’Enfant céleste s’attache à un sujet sensible, celui des enfants surdoués, dits précoces ou encore différents. C’est un petit livre plein de poésie, plein d’espoirs, porté par une écriture délicate, sensuelle. Un roman tendre, un moment hors du temps dans un cadre exceptionnel. Une invitation à la rêverie "Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves".

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L'Enfant céleste

Un court livre, poétique, fugace, qui ne laisse que des traces étherées, un moment en suspens. Charmant livre sur une mère, sombrant dans la douleur suite à une rupture, et son fils, mal adapté à notre système scolaire qui ne peut prendre en compte les enfants un peu en dehors de la normalité. Célian, cet enfant céleste, dont on aurait pu aussi dire solaire, observe, se passionne pour les choses du vivant et les étoiles. Mary décidera de l'extraire de l'école où il est incompris, et elle avec, loin de sa morosité, pour aller sur l'île de Ven dans la mer Baltique, là où Tycho Brahe a vécu et a construit son temple consacré à l'astronomie. C'est une histoire d'apaisement, d'amour entre une mère et son fils, sur leur lien si fort et doux. L'écriture est belle, hypnotisante et apaisante. Un très beau livre.
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L'Enfant céleste

Tout à la fois cristallin et mystérieux[].
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L'Enfant céleste

Une femme, en rupture amoureuse, et son fils, haut potentiel qui préfère observer et contempler la nature plutôt que d’aller à l’école où on le traite de paresseux, passent deux mois sur l’île de Ven entre le Danemark et la Suède. Ils vont ressentir la liberté, la douceur de la nature, la simplicité et surtout ils vont approfondir leur découverte de l’histoire de Tycho Brahe, astronome du seizième siècle qui a construit un observatoire sur cette île.



L’écriture est douce et légère, un peu poétique mais elle a aussi parfois un ton trop encyclopédique (trop didactique).



La narration à deux voix m’a paru factice. Elles sont trop identiques. Parfois j’arrivais à la fin d’un court chapitre, surprise parce que je réalisais tout à coup que c’était la voix du garçon… alors je reprenais pour lire les quelques lignes précédentes autrement, avec le regard de Célian…



J’attendais aussi davantage je crois de cet enfant, en rupture avec le monde scolaire (ça me parle tellement), « je serai photographe animalier » dit-il à sa mère. Quelques phrases de sa part ont su me toucher, mais trop peu…



Les relations entre la mère et le fils sont extrêmement distantes, même si les mots expriment parfois la tendresse de l’une pour l’autre. Des mots, pas des gestes, pas des actes, comme si la mère observait son fils de loin, le regardait se mouvoir, s’intéresser à son environnement, sans qu’il n’y ait aucune interaction entre eux. Il n’est pas toujours facile d’entrer en relation avec de tels enfants, et pourtant, on y arrive d’une manière ou d’une autre, un regard, un geste ébauché, un mot, un petit dessin déposé rapidement sur le coin d’une table…



Quelques mots très justes m’ont parlé comme lorsque l’enfant censé travailler l’Histoire, tout à trac, dit à sa mère : « Tu savais que Ven abrite une des plus importantes populations de lézards agiles d’Europe ? » Lorsque je travaille avec certains élèves, il m’arrive d’être confrontée à ce genre de réaction… qui m’amuse toujours et qui me renvoie à mon incompétence… Comment sortir certains enfants de leur monde propre pour les emmener vers quelque chose qui… les ennuie…



J’ai lu certains passages de manière fluide et intéressée et d’autres de la même manière que Célian, mon esprit vagabondant ailleurs…
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L'Enfant céleste

L’enfant céleste, un titre qui m’a tout de suite interpellée, des chroniques aussi enthousiastes que mitigées alors à l’ouverture de ce roman je ne savais finalement pas trop à quoi m’attendre.

Un texte assez court, environ 160 pages, qui se structure en trois parties. À la fin de la première, me voilà dubitative concernant la mère... Touchée par l’enfant je poursuis. Nous faisons ainsi la connaissance de Mary et de son fils Célian. Pierre vient de quitter Mary avec cette phrase telle une massue « Je ne peux pas faire l’amour sans amour ». Elle entame alors une psychanalyse bon gré mal gré et part se retirer dans le Morvan chez sa mère. Parallèlement, son fils Célian rencontre de nombreuses difficultés à l’école. Il faut dire que le petit garçon n’est pas un enfant comme les autres. L’école l’ennuie et est vite déconcentré. Un être sensible et rêveur, que sa maîtresse qualifiera de «touriste». Célian c’est le genre de petit garçon qui a six ans récitait par cœur un poème de Rimbaud tout en étant incapable de retenir le nom des jours de la semaine. Un enfant qui pour s’endormir récite les noms des muses au lieu de compter les moutons et qui chaque soir demande à sa mère de lui raconter l’histoire du célèbre astronome Tycho Brahe. Le quotidien devenant pesant pour la mère comme pour le fils, Mary décide de déscolariser Célian et de partir avec lui vers une île légendaire de la mer Baltique...





Ce qui m’a le plus plu dans ce roman c’est bien le petit Célian et la relation avec sa mère. Les chapitres sont courts, portés par les deux voix de la mère et du fils. La partie sur l’île est sans nulle doute ma préférée. Que ce soit d’un point vue de culture générale ou tout simplement d’avoir pu assister à l’épanouissement du jeune garçon. Il y a quelques personnages secondaires qui sortent du lot comme le fameux Professeur, fervent défenseur d’une théorie reliant Brahe à Shakespeare !





Un roman qui est une ode à la nature et aux étoiles,à l’amour maternel, porté par une plume poétique sensible et concise. Si je suis restée en retrait de Mary, la femme je ne l’ai pas été de Mary, la mère et pour cela quelques pages de plus ne m’aurait pas dérangée 😊.
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L'Enfant céleste

L’enfant céleste, de Maud Simonnot, est un premier roman très réussi, touchant, écrit avec beaucoup de délicatesse et de sensibilité.

Mary et son fils Célian partent s’isoler, pour faire face à une rupture amoureuse dans le cas de Mary, et d’une incapacité à s’adapter dans un environnement scolaire et social normé dans le cas de Célian.

Même si leur renaissance respective est très émouvante, j’ai été particulièrement touchée par le lieu dans lequel Maud Simonnot nous faire participer à cette tranche de vie, ainsi que le rôle de la nature (un personnage à part entière) et celui des personnages secondaires. Mary choisit en effet un exil pour mieux les protéger tous les deux dans un lieu qui est tout sauf anodin : l’île de Ven (en Suède) où vécut à la Renaissance Tycho Brahe, un astronome danois qui y fit construire un observatoire. Mary et Célian partagent précisément l’amour des étoiles. Ils y sont accueillis par des îliens taiseux mais si attentifs à leurs besoins : l’aubergiste Solveig, le professeur de littérature Des Esseintes, et le cousin de Solveig, Bjorn.

Avec patience et dans une atmosphère dictée par la nature et le rythme de la lumière, Mary et Célian vont réapprendre à vivre, à communiquer entre eux, et à s’accepter comme ils sont tout simplement.

Le roman ne dit pas si cette renaissance sera suffisante pour un retour à leur vie d’avant mais là n’est pas le sujet. Le message que j’en retiens est une admirable leçon d’amour d’une mère pour son fils, et le rôle déterminant que peuvent avoir des éléments aussi simples que la nature et les étoiles pour se ressourcer, contempler, approcher au plus près la liberté, des éléments qui nous apaisent et nous parlent à leur façon.

Le tout porté tour à tour par les voix de Mary et de Célian, dans des styles différents mais tous les deux poétiques. J’ai eu la sensation à travers cette lecture d’avoir vécu une parenthèse enchantée, d’être dans une bulle…. Un moment suspendu. Merci Maud Simonnot !
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L'Enfant céleste

Un roman poétique et envoûtant sur la reconstruction et la résilience.



Une mère et son fils, tout deux ébranlés par le monde qui les entoure, partent à la découverte d'un territoire sauvage et libre, l'île de Ven. La voix de Mary et de Celian s'alternent au fil des chapitres. Tous deux sont à la recherche de réponses, de vérités et de savoir.



Un texte emportant le lecteur dans un dépaysement total, où les sens sont décuplés ; Les paysages, les sensations, les émotions sont si bien décrites que l'on a l'impression d'être du voyage.



L'auteure a une écriture délicate, sensible et féérique.



A travers les yeux de Celian, le lecteur est plongé dans un univers étonnant, celui d'un astronome Tycho Brahé et dans ceux de Mary, il est question d'amour.



C'est une très belle lecture. Ne passez pas à coté de cet ouvrage. Un livre que l'on offre autour de soi. Vivement sa sortie en format poche.


Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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L'Enfant céleste

Une très belle page de vie que nous conte Maud Simonnot. Le style très simple mais aussi très poétique de l'auteure a fait mouche : dès les premiers chapitres, j'ai été ému par ses personnages dont elle dresse le portrait avec beaucoup de finesse et de nuances.

J'ai découvert avec ravissement les paysages sauvages de l'île de Ven. Le climat est sans doute un peu rude pour moi, mais je l'ajouterais volontiers à la liste des lieux que j'aimerais découvrir.

J'ai trouvé le scenario, mêlant astronomie, écologie, poésie, psychologie..., particulièrement intrigant et attachant. On navigue sans heurts de la description des émotions ressenties par les personnages centraux de cette histoire (tous deux confrontés à des événements douloureux dans leur histoire proche) à des fragments de l'histoire de ce grand astronome qu'était Tycho Brahe. D'autres figures historiques sont d'ailleurs évoquées au fil des pages et des rencontres avec les résidents de l'île : Shakespeare, le mal connu, ou Copernic, le disciple de Tycho Brahe par exemple. Ces portraits énigmatiques apportent de nouvelles touches d'originalité au séjour des deux héros de ce récit. Les "second rôles" aussi ont leur importance dans l'histoire.

Le lien presque magique existant entre la mère et l'enfant reste cependant l'un des faits marquants de ce récit plutôt singulier. Bref un premier coup de cœur pour cet automne 2020, un livre que je rangerai sans doute non loin de "la calanque de l'aviateur" tant aimé l'année passée. Il s'agit là d'un premier roman et je suis à l'affût des prochains écrits de Maud Simonnot...
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L'Enfant céleste

Un roman lumineux, qui nous touche et transcende notre humanité par minuscules touches impressionnistes.



L'histoire de Célian, enfant précoce, qui s'ennuie à l'école et de sa maman, Mary, que son chagrin d'amour empêche de vivre, va prendre un virage à 180 degrés le jour où elle en a assez d'être la seule à voir au-delà des apparences et à être consciente du potentiel de son fils, de ses spécificités, de son besoin viscéral de contact avec la nature, mais surtout de sa difficulté à être heureux dans le cadre scolaire. Mère dévouée, attentive et d'une tendresse infinie, elle quitte tout, du jour au lendemain, et part avec Célian sur l'île de Ven de Tycho Brahe, pour donner à son fils l'opportunité d'apprendre et de vivre autrement, en communion avec les éléments, à son rythme, mais aussi pour oublier son amour perdu et pour se ressourcer, sans contraintes, pendant deux mois.



Tycho Brahe, astronome, poète, astrologue, écrivain, alchimiste hors normes (un "surdoué" lui aussi), qui ne validait ses hypothèses qu'après des observations approfondies - et eut bien du mal à énoncer une thèse mêlant ses constats et le dogme déjà battu en brèche mais encore inflexible du géocentrisme - connu surtout pour ses réflexions sur le passage de la grande comète de 1577, et son Palais des cieux, répertoriant toutes les étoiles connues, un personnage qui ressemble bien à notre Célian au nom prédestiné.



Ce séjour leur donnera des clés de compréhension de la vie et leur permettra de faire la rencontre de personnages qui les aideront tous deux à grandir et évoluer vers un avenir plus serein.



Un enchevêtrement de questions fascinantes sur Tycho Brahe, sur l'origine (qui fait encore couler beaucoup d'encre !) de Hamlet ; une quête de sens dans un monde qui en semble souvent dénué - et ce n'est pas un hasard si nos protagonistes sont obligés de s'extraire du monde pour mieux le comprendre !



Un livre touchant et apaisant, poétique et délicat - tel son titre -, que l'on ne peut poser une fois ouvert.
Lien : https://sharingteaching.blog..
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L'Enfant céleste

Un pur bijou... cet ode à l'amour maternel, à la fusion d'une mère et d'un fils mais aussi aux grands espaces de la Baltique..



Un premier roman qui est un essai réuni. Polyphonie des récits alternant ceux de la narratrice, Mary la mère,  ceux de son fils Celian et le recueil des anedoctes majeures historiques sur le destin réel et historique de l'astronome / écrivain suédois Tycho Brahe comme un éloge des beautés que la nature peut encore offrir à celles et ceux qui s'y laissent porter. 



En plein interrogation sur sa vie à la fois professionnelle et personnelle, Mary élève seul son fils Célian avec la bienveillance de sa propre mère, un jeune garçon passionné d'astronomie mais bien trop réveur et hors des clous d'un sytème scolaire classique. Face à l'incompréhension et au relatif rejet de Célian par sa maitresse d'école comme pas ses petits camarades, alors même que Mary se remet avec beaucoup de mal de son histoire d'amour avec Pierre, elle décide d'offrir à son fils comme à elle une expérience exceptionnelle :  se lancer sur les traces de l'astronome Brahe, le personnage historique réel et héros de Célian au coeur de la Baltique ; sur l'île suédoise de Ven, et d'y vivre le temps de grandes vacances. C'est ainsi que Mary et  Célian vont s'nstaller dans la pension de Solveig afin d'à la fois se reconstruire pour Mary, de vivre de sa passion de la nature comme de l'astronomie de Célian et de recueillir l'énergie nécessaire pour revenir en France. Le chemin, entre histoires, Histoire, littérature, nature et l'irruption bienveillantes des locataires de Solveig dans leur vie ; Björn et Des Esseintes, se révêle alors majestueux, onirique et synonime de résilience....



Un court roman si dépaysant découpé en trois partie avec de courts chapîtres et une plume de grande qualité. Un livre à lire d'urgence.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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L'Enfant céleste

Une rupture amoureuse fait vaciller Mary et réveille des souffrances anciennes. Son fils Célian, sensible, entier, rêveur, souffre à l’école. Ils trouvent refuge sur une île de la mer Baltique, où vécut au XVIe siècle l’astronome Tycho Brahe pour lequel ils partagent une même fascination. Un lieu un peu hors du temps où l’on croise une logeuse géante, un spécialiste de Shakespeare, un marin taiseux et un certain nombre de fantômes…



Maud Simonnot parle avec justesse de la sensibilité exacerbée qui rend vulnérable, mais sublime la beauté du monde. Il est manifeste que comme Célian, Mary fut elle-même une "enfant céleste" ; on le ressent dans la finesse et la poésie avec lesquelles elle raconte l’île de Ven. En préservant de toutes ses forces l’enfance et les rêves de Célian, c’est aussi ses propres plaies qu’elle panse.



« J’ai rêvé, l’autre soir, d’îles plus vertes que le songe. » (citation de Saint-John Perse en incipit du roman)



Les voix entremêlées de la mère et du fils racontent le réconfort trouvé auprès de la beauté cristalline de l’île, ses vents qui balaient les tourments, sa forêt aux ramures protectrices, la proximité rassurante des animaux. Auprès de la figure de Tycho Brahe, aussi, dont le parcours montre si bien combien de force et de liberté peuvent être tirées de ses singularités : ce marginal préféra l’astronomie aux carrières prestigieuses auxquelles son rang le destinait, se battit en duel, bénéficia des faveurs d’un monarque qui lui permit de se réfugier dans l’observation du ciel dont il redessina entièrement la carte au mépris des dogmes en vigueur, avant de tomber dans la disgrâce et de devoir s’exiler…



C’est vrai que le monde cosmique a quelque chose d’apaisant, avec sa pureté et ses lois implacables.



Ce roman, en lice pour plusieurs prix dont le Goncourt, est de ceux qui se parcourent lentement pour laisser aux mots le temps de déployer leur puissance évocatrice. Moi qui suis plutôt portée sur les intrigues qui vous donneraient envie de savoir lire plus vite, j’ai été touchée par la fragilité et l’amour maternel de Mary, et fascinée par l’incroyable histoire de Tycho Brahe. Je reste sous le charme de la plume délicate de Maud Simonnot et de cette invitation à débrider sa sensibilité, à préserver la forêt imaginaire de son enfance, à rêver d’une île… pour mieux pouvoir s’ouvrir au monde.



Merci aux édition de l’Observatoire et à Babelio pour cette bonne pioche à la dernière Masse Critique !
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L'Enfant céleste

C’est une histoire d’amour et de reconstruction. L’amour d’une mère pour son fils si spécial. La reconstruction de cette mère après une histoire d’amour mais aussi celle de l’enfant qui ne trouve pas sa place à l’école.



Je dois avouer avoir eu du mal au départ. Ce livre se compose de plusieurs chapitres courts, des moments de vie qui s’enchaînent de façon non chronologique sans lien.. Tellement de mal que je me demandais parfois qui était le narrateur...



C’est la deuxième partie, le départ pour l’île de Ven et l’aventure, qui m’aura m’emportée. J’ai adoré les descriptions de l’île, cette île qui devient comme un personnage à part entière de l’histoire.

J’ai aimé l’amour que Mary porte à son fils Célian.

Mais plus que tous les autres, Célian a ma préférence. Ce petit garçon précoce avec une sensibilité si rare. Il est beau de voir le monde à travers son regard et d’avoir un accès direct à ces pensées foisonnantes.



Bon moment de poésie. On ressort de ce livre avec un certain apaisement, peut-être l’ambiance paisible de l’île de Ven ?
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L'Enfant céleste

C'est une écriture douce et poétique que l'auteur nous livre une nouvelle fois.

J'ai adoré prendre ma valise imaginaire et partir sur l'île. Je me suis rapidement attachée aux deux protagonistes et j'avoue avoir eu du mal à les quitter, lorsque les dernières pages nous ont définitivement séparés.

L'histoire m'a laissé un goût de trop peu.

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L'Enfant céleste

Célian est un petit garçon qui ne parvient pas à trouver sa place à l'école, trop sensible, trop rêveur, il ne rentre pas dans les cadres. Cette situation affecte sa mère Mary, qui se remet difficilement d'une rupture sentimentale. A quelques mois de l'été, elle décide de prendre le large avec son petit garçon, sur une île légendaire de la baltique. C'est en effet au cœur de l'île que Tycho Brahe, astronome de la Renaissance a imaginé un observatoire pour redessiner une carte du ciel. Dans ce lieu particulier, hors du temps, lovés au cœur de cette île, Mary et Célian pansent leurs blessures et s'épanouissent.



"Tandis que nous longeons un champ de blé d'un blond laiteux, nous nous arrêtons pour boire à l'ombre d'un pommier. dans le vaste silence de cette campagne, on n'entend que le craquement des céréales sous l'effet du soleil. Un couple de lièvres pointe leurs nez, le visage de mon fils rayonne. je souffle sur les graines d'un pissenlit pour qu'elles s'envolent. Les akènes aux aigrettes gris perle, symbole de l'univers en expansion, montent très haut, jusqu'à disparaitre dans le ciel. j'ai fait un vœu." p 80

Cette parenthèse enchantée résonne en nos âmes tourmentées, elle teinte le quotidien de Célian et Mary de magie, les enveloppe dans un cocon protecteur au cœur de la nature et les rend plus forts, jours après jour, face à l'adversité du monde.

Un roman d'une grande pureté.
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L'Enfant céleste

C’est une histoire à deux voix: celle de Célian, 10 ans, enfant sensible et rêveur, passionné par les animaux et fasciné par l’astronomie, surdoué mais malheureux à l’école où il s’ennuie infiniment, au point de se mettre en échec scolaire. Et celle de sa mère, Mary, qui l’élève seule, dévastée par un chagrin d’amour qui peu à peu l’enferme dans la solitude et la souffrance.

Pour fuir la douleur et le poids de ce quotidien trop lourd à porter, ils partent tous les deux, pour l’île de Ven, un écrin de nature sauvage au large de la Suède, mais aussi l’île qui abrita le héros de Celian, l’astronome Tycho Brahe. Un voyage de quelques semaines en forme de renaissance pour ces deux êtres à fleur de peau.

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⭐️⭐️⭐️ Ce roman court, intime, écrit d’une plume douce et poétique est un petit bijou. C’est une ode à la nature et à son pouvoir salvateur, aux choses simples. C’est aussi un éloge à la famille, à l’amitié, aux rencontres qui nous forgent et nous rendent plus forts. Écrit en courts chapitres, ce texte est un voyage: dans le temps, en nous contant la vie de Tycho Brahe, croisant celle de Shakespeare, dans l’espace, des terres de Scanie aux ciels étoilés, dans les cœurs de cette mère et de son fils, fusionnels et malheureux, mais qui renaîtront et grandiront lors de cette belle échappée. Un beau regard sur la différence enfin et sur l’amour inconditionnel d’une mère. C’est léger, aérien, tout en douceur. Un livre dont on a du mal à s’extraire, qui nous laisse la tête dans les étoiles, une lecture simple et lumineuse.

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